(inachevé) Le soleil brille, les oiseaux chantent, tout va bien... ?

le soleil brille, les oiseaux chantent, tout va bien ?
Maxime & Alice
Elle s'était réveillée dans les bras de son homme, toujours en retard ces derniers temps, qui n'avait pas même prit la peine de venir l'embrasser avant de quitter les draps du lit conjugal. Agacée, Alice avait dû suivre Eliakim jusque sous la douche pour pouvoir jouir d'une étreinte matinale qu'elle affectionnait tant. Elle savait que c'était de sa faute s'il ne dormait pas bien ces temps-ci, voir s'il ne dormait pas du tout, bien trop angoissé à l'idée de se réveiller près du corps froid et inerte de sa femme. Elle s'en voulait terriblement de lui faire subir une telle angoisse après tout ce qu'ils avaient traversés, et se promettait que c'était leurs dernières épreuves. Mais au vue de leurs facultés à se faire du mal – sans le vouloir – elle doutait de pouvoir tenir cette promesse. Préparant le café de son homme alors qu'il terminait de se préparer, elle lui donna un muffin avant qu'il ne parte travailler. Il enchainait les cours, faisant des siestes entre deux pour tenter de rattraper le retard qu'il avait accumulé. Quant à elle, bien qu'elle soit réveillée aussi tôt que lui, elle n'avait pas cours de la matinée. Ce qui ne devait pas l'empêcher d'aller profiter de la fraicheur automnale qui s'était installée sur Oxford.  
Elle se retrouva bien vite dans le dressing qu'elle avait fait aménager pour elle à côté de la chambre. Elle y trouva rapidement un pantalon noir, un peu plus épais qu'un leggins, et un haut d'un genre poncho aux couleurs éclatantes : rose, jaune et bleu. Des escarpins, et des dessus en dentelle – au cas où il lui viendrait l'idée de retrouver Eliakim plus tard. Elle mit le tout sur le lit, allant dans la salle de bain pour parfaire sa tenue. Parfum, maquillage, coiffure, elle ne laissait rien au hasard, prenant le temps de se préparer. Elle aimait ces instants où elle se retrouver seule avec elle-même. Mettant son portable à côté d'elle elle mit de la musique et se mit à chanter pendant qu'elle se préparait. Elle mit ses vêtements, pris un café dans un thermos, et elle décida d'aller se promener. Prenant Oklahoma, elle dût se résoudre à laisser Summer seul avec les deux chats qui commençaient déjà lui faire la misère. Sa chienne n'était pas au mieux de sa forme ces temps-ci et réclamait énormément d'attention. Alors elle partie dans les rues d'Oxford, allant à pied jusqu'à un petit café dans le quartier Nord qu'elle appréciait particulièrement.

Entrant dans les lieux, elle demanda un muffin à la myrtille et un café-crème. Le sien était dans son sac pour le restant de la journée, mais elle aimait en prendre un dans ce lieux si mythique quand elle en avait le temps. Elle profitait de l'effervescence. La matinée était bien avancée finalement – elle avait vraiment pris son temps. Sortant de la boutique elle retrouva sa chienne et ne vit pas l'inconnu – ou presque – qui fonçait sur elle. Elle sentit le choc la faire partir en avant et quelque chose de chaud couler sur sa main. Son café s'était renversé à moitié sur sa main que la chienne léchait déjà avec envie. « Désolé » S'excusa tout de suite le pauvre fou qui avait failli lui faire perdre le muffin qu'elle tenait fermement dans une main. Elle se tourna vers lui alors qu'il sortait des mouchoirs pour les lui tendre, faisant tomber son téléphone par la même occasion. Il semblait totalement prit de panique, et Alice marqua un temps de recul pour ne pas le stresser d'autant plus. Il devait vraiment se calmer, il n'y avait pas mort d'homme. Elle ne voyait pas son visage, mais elle se voyait mal partir sans demander son reste alors qu'il semblait totalement paniqué. « Je suis vraiment désolé, je ne regardais pas où j’allais ! Je m’excuse. Sincèrement… » Il venait de lever le regard vers elle et le coeur d'Alice manqua un battement.
Il n'était pas un parfait inconnu. Tout du moins il ne l'était pas totalement. Elle le connaissait, et aurait sans doute préférée ne jamais l'avoir en face d'elle. Son coeur se tordit, et elle mit un moment pour reprendre contenance. Maxime de Langlais. L'ex-petit-ami-meilleure-ami-amant-premier-amour d'Eliakim. Alice marqua encore un geste de recul, prenant machinalement le mouchoir qu'il lui tendait pour essuyait sa main. Elle se rendit compte qu'elle n'avait rien dit depuis tout à l'heure, et cela commençait à devenir gênant. Elle eut le désire soudain de lui jeter son café au visage et de partir. Mais elle ne le ferait pas. Elle était plus fourbe que cela. Qu'est-ce que Maxime faisait ici à Oxford ? N'avait-il pas causé assez de tord à Eliakim ? A elle ? « Ce n'est rien, ne vous inquiétais pas. Ca arrive à tout le monde. »  Dit-elle avec un sourire tout travaillé. Hypocrite, sans doute. Masquée, preuve d'années d'expérience dans la haute société, la Lady Kensington jeta le mouchoir dans un coin. « Je peux vous offrir un autre café ? Il ne vous reste plus grand-chose du votre. » Proposa-t-elle avec un sourire avenant. « Enfin… Si vous avez le temps, je ne voudrais pas vous retenir si vous avez quelque chose à faire. » Dit-elle, jouant parfaitement son rôle, désireuse d'en apprendre plus sur lui. De l'observer, le découvrir. Savoir qui est cet homme qui rend Eliakim si fou. Et pourquoi.

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Maxime & Alice
Elle n'irait pas faire un scandale au milieu de la rue. Qu'aurait-elle à dire de toute façon ? Ce qu'il s'était passé entre Maxime et Eliakim devait faire parti du passé à présent. Et c'est sans doute pour cela qu'Alice décida de jouer l'hypocrite. Il n'était pas rare qu'elle fasse ce genre de chose, mais pour la première fois elle allait jouer à être une personne qu'elle n'était pas avec quelqu'un qu'elle détestait. Sans doute La personne qu'elle détestait le plus au monde. Et comment cela aurait-il pu en être autrement ? Maxime était à l'origine de beaucoup d'erreurs et de souffrance dans sa vie cette dernière année. Elle ne voulait pas le voir à Oxford, elle ne voulait pas qu'il soit si proche d'Eliakim. Quelque part elle avait toujours cette peur de voir Eliakim retomber dans ses bras. Elle savait qu'il n'avait pas fait le deuil de son amour avec Maxime. C'était encré en lui. Tout comme Eliakim était son premier amour, Maxime était le premier amour de ce dernier. Elle ne pouvait rien faire contre cet état de fait.
Tout ce qui lui restait à présent c'était de faire sa Kensington. La jeune femme avait appris très jeune qu'elle devait être proche de ses ennemis, encore plus que de ses amis. Elle avait prit cette habitude de monter des dossiers sur toutes les personnes qui croisaient sa route, et elle avait la fâcheuse tendance à aller au fond des choses quand il s'agissait de ceux qu'elle n'aimait pas. En ce qui concernait Maxime elle avait déjà quelques informations. Et dans le dossier qui portait son nom – restait dans le placard de son duplex – il y avait les photos de ses ébats avec Eliakim un an plus tôt. Elle ne les avait pas jeté, elle ne s'en était pas débarrassée. Sachant que Maxime était de retour en ville – elle avait des yeux partout – elle l'avait fait suivre. Tout avait prit une tournure qu'elle n'aurait jamais pensé connaître. Elle avait fini par se brûler les ailes. La curiosité était un mauvais défaut. Alors elle avait lâché le morceau, et elle n'avait pas reprit les recherches sur Maxime. Mais aujourd'hui le voila qui se rappelait à son bon souvenir. Cet enfoiré était devant elle. Et elle lui souriait comme si elle était une jeune femme inoffensive et douce.

Elle lui proposa d'aller prendre un café car il ne restait plus grand-chose du sien. Il semblait surpris de sa proposition. Sans doute car la majorité des femmes d'Oxford l'aurait envoyé bouler, l'insultant avant de tourner les talons. « Il me semble que ce serait plutôt à moi de vous en offrir un, après tout c'est moi qui n'aie pas fait attention et j'ai bien l'impression qu'il ne reste pas grand-chose du votre non plus. » Elle sourit, regardant dans son gobelet. En effet il ne lui restait qu'un fond. « Fort bien. Offrez moi un café alors. » Dit-elle d'une voix qui se voulait joviale, un grand sourire sur les lèvres. Elle se tourna vers le lieux dont elle venait de sortir et il lui ouvrit la porte comme un parfait gentleman après avoir récupéré son portable plein de poussière. « Je vous en prie. » Elle rentra et la vendeuse la regarda d'un air surprise. « Tu as oublié quelque chose Alice ? » Lui demanda-t-elle. La jeune femme était une habituée des lieux. Elle sourit à la vendeuse, espérant que Maxime ne relèverait pas, ou qu'il ne ferait pas le rapprochement avec la Alice d'Eliakim, et s'approcha du comptoir avec lui. « Nous nous sommes… Télescopés. Tu me sers la même chose s'il te plait. Et un café pour… euh... » Elle se tourna vers lui, se mordant la joue. Elle avait failli donner son nom à la vendeuse. Ses émotions risquaient de tout révéler de son jeu de manipulation. Elle devait se reprendre. Elle se tourna vers lui, l'invitant à prendre commande, et en attendant elle décida de se montrer amicale. « Excusez moi je crois que je n'ai pas … Saisi votre nom. » Dit-elle soudainement, expliquant sa phrase inachevée de tantôt. « Vous vivez dans le coin ? » demanda-t-elle toujours avec l'idée de faire connaissance.

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Maxime & Alice
Alice a ses petites habitudes. Elle vit à Oxford depuis sept ans maintenant. Elle a son café préféré, son restaurant favoris, et son petit shop pour sa friandise du matin. Et c'est ici. Parfois elle peut traverser la ville pour venir acheter un muffin à la myrtille dans le coin. Elle avait parfois l'impression d'être à Oxford comme chez elle. Un Royaume qu'elle tenait d'une main de maitre. Il suffisait qu'elle se promène dans la rue pour croiser les regards entendus des gens qui vivaient ici. Des regards parfois curieux, craintifs, ou carrément fuyant. Elle était connue, sa réputation en ville n'était plus vraiment à faire, un travail de longue haleine dont elle pouvait être fière aujourd'hui. Confiante la jeune femme voyait les surprises comme Maxime comme des jeux. Elle ne voulait pas commencer à se prendre la tête, et à risque de perdre le contrôle d'elle-même. Elle avait assez perdu le contrôle cette année. Elle devait retrouver sa réputation. Hypocrite, manipulatrice, la jeune femme savait se faire apprécier et avoir une conversation tranquille avec cet homme.
Il ne réagit pas à l'entente de son nom, et un temps elle se demanda si il était au courant de son existence. Peut être pas au final. A ce qu'elle en avait vu, Eliakim et lui n'avaient pas vraiment pris le temps de discuter lors de leur dernière rencontre. Lorsqu'Eliakim l'avait trompé. Parce qu'il était incapable de résister à Maxime, et cela elle le savait. « Maxime. » Se présenta-il quand elle lui demanda son prénom. Elle avait failli l'appeler ainsi sans qu'il se soit présenté. Elle avait eut chaud. « Un allongé s'il vous plait » La serveuse acquiesça et commença à préparer leurs commandes. Alice se tourna vers Maxime.

Elle l'observait. Il avait l'air d'être le genre de mec sympa, sans prise de tête, timide sans doute aussi. Le genre de gars qui avait peur de déranger, qui n'était pas à l'aise à ce moment-même. Il sortie un mouchoir pour nettoyer l'écran de son portable, et elle en profita pour commencer à le mettre en confiance.  « Oui. Je viens tout juste d'emménager, mais j'étais déjà venu ici il y a quelques années pour mes études. » Elle sourit, un sourire faux. Elle savait déjà tout cela. Certes. Mais c'était un passage obligé pour pouvoir aller plus en profondeur. Sans doute. Mais cela l'agaçait. Ca l'agaçait de voir qu'il était un homme si adorable. Elle ne connaissait pas d'homme comme lui. Il était doux, sa voix mélodieuse. Elle se sentait presque en confiance obligatoirement. Elle se gifla intérieurement. Elle devait le détester. Il était haïssable. « Et vous ? » Demanda-t-il en brisant le court silence qui s'était installé. Que dire dés lors ? La vérité sans doute. « Je ne vis pas loin avec mon fiancé. Je fais mes études ici. Je viens tous les matins pour prendre mon café et sortir ma chienne. » Dit-elle en montrant Ocklahoma – son berger allemand – assise à ses côtés.
La serveuse choisit ce moment pour leur donner leurs cafés. Alice lui sourit, et laissa Maxime payer comme il l'avait proposé. « Je peux vous accompagnez ? Vous alliez à l'Université ? » demanda-t-elle en lui proposant de sortir du lieux pour continuer leurs conversation. Elle lui fait signe de la suivre et sort du lieux. « Oxford vous manquez au point de revenir ? Vos études ont dû être vraiment géniales. » Dit-elle en souriant, sur le ton de la plaisanterie.

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Maxime & Alice
 « En effet » Simple et direct, c'est ainsi qu'ils se retrouvent à marcher ensemble en direction de l'université. Une situation qu'Alice n'aurait jamais cru vivre un jour, et encore moins alors qu'intérieurement elle sent un combat qui fait rage : d'une part le besoin de haïr cet homme qui a fait exploser son couple six mois auparavant, et de l'autre une part d'elle-même qui commence à comprendre pourquoi et comment Eliakim a pu apprécier cet être. Maxime est un homme discret, gentil et doux. Il a une manière si naturel et simple de vous regardez que vous êtes en confiance avec lui. Et c'est insupportable pour la jeune femme. Elle ne peut pas apprécier cet homme. Jamais.
Alors, faisant taire la part d'elle-même qui commence à prendre goût à cette rencontre soudaine, elle décide de faire plus ample connaissance. Faisant passer ses questions pour une curiosité simple et courtoise. « On peut dire ça » Il semble amusée par la question de la jeune femme. Cela la laisse perplexe. Sans doute a-t-il passer des bons moments avec Eliakim à l'époque où ils étaient étudiants, elle n'en doute pas. Regrettait-il cela aujourd'hui ou est-ce qu'il était plutôt du genre à le regretter au point de désirer le revivre ? En elle le combat faisait rage. D'un côté elle ne pouvait pas croire qu'il ne voulait pas retrouver Eliakim. D'un autre quelque chose en elle voulait croire qu'il était passé à autre chose. On ne peut pas vivre constamment dans le passé après tout, alors peut être qu'il n'aimait plus Eliakim. Peut être qu'il avait réussi à l'oublier.

Ils marchèrent un instant avec que Maxime ne se décide à reprendre la parole, expliquant sans doute son sourire de tantôt. Alice quant à elle boit son café distraitement alors que sa chienne marche à son côté. « J'ai grandi en France et je suis venu en Angleterre pour mes études. C'était un peu la grande aventure ! » Elle imaginait cela sans peine. Elle ignorait que Maxime était français. Elle adorait la France. Son père avait un appartement à Paris, et son cousin était français. Sa mère était française, et elle-même parlait un peu le français. Avec un accent britannique terriblement prononcé mais tout de même. « Vous parlez français alors ? » Demanda-t-elle dans la langue de Molière, souriant vers Maxime. Voilà qu'elle prenait goût à la conversation. Reprends toi Kensington. Elle soupire, et reprend une gorgée de café. « J'ai fait pas mal de rencontres aussi, je suis sûr que vous voyez de quoi je veux parler. C'est d'ailleurs ici que j'ai connu ma fiancée même si j'étais bien loin d'imaginer à l'époque que nous nous marierons ! » Un clin d'oeil vers elle. Voila qu'ils étaient en train de devenir complice. Dans quelle situation tu t'es mise Alice ? Elle lui répond. Evidemment, les rencontres que l'on peut faire à Oxford vous marque à vie. Et dans ces rencontres il y avait son premier amour. Eliakim Crowlley… bordel. Mais. Surprise. Il était fiancé donc. Sa femme il l'avait rencontrée à Oxford ? Une relation qui avait évolué apparemment.

Alors elle osait écouter une partie d'elle-même qu'elle aurait voulu taire. Peut être qu'effectivement Maxime était passé à autre chose. Sur le point de se marier avec une femme qu'il avait rencontré à Oxford. Finalement il était passé à autre chose, ce qui permet à Alice de sourire, ravie pour lui, ravie pour elle-même surtout. « Et vous ? Vous plaisez ici ? Qu'est-ce que vous étudiez ? » Elle en avait presque oublié la conversation avec toutes ses spéculations internes.
Alors regardant Maxime elle lui rendit un sourire désolée pour son silence. « Je suis en septième année de Philosophie, politique et économie. Ma mère avait fait ses études ici, comme mon père. C'était logique pour moi de suivre leurs traces, et je ne suis pas déçue. Oxford c'est… devenu mon royaume, mon univers. » Dit-elle, et elle n'était pas loin de la vérité. Après tout, elle était comme la Reine dans son château, décidant quand il fallait aimer quelqu'un, ou le détester, qui était à suivre et qui était à détruire. Joueuse, et manipulatrice, elle faisait sa loi. « Et vous vous travaillez à l'université ? Vous êtes professeur ? » Demanda-t-elle, se rendant compte qu'elle ne lui avait même pas posé cette question pourtant basique.