(terminé) Confidences au coin de la cheminée [Daisy]

Le duo Dainny fait son entrée !

Daisy avait quelque peu perdu l’objectif qu’elle s’était fixé. Faire la morale à sa colocataire. Il faut dire qu’elle ne voulait pas être brutale, et l’engueuler d’entrée, mais maintenant revenir sur le sujet était devenu compliqué. Leur conversation était passionnante, puis Jenny avait l’air plus détendu qu’à son arrivée, quand elles ont brièvement parlé des textos. Peut-être était-ce suffisant ? Après tout la fille du Doyen avait exprimé son point de vue, et sa colocataire avait compris le message. Parfois, parler calmement résout tous les soucis.

La soirée était calme, une soirée maison, et le sujet avaient tourné sur les Jeux olympiques. Après tout, les gagner une fois permet d’entrer dans l’arène, mais si on souhaite y rester, il faut gagner plusieurs fois. Les compétitions sont très surveillées, heureusement, car il est possible que de multiples étudiants tentent de tricher par un quelconque moyen pour arriver à leurs fins. « Tu as raison, je ne dois pas encore y penser, et continuer à m’entraîner. Je devrais recevoir ma tenue officielle sous peu, après tout les JO sont dans très peu de temps. Il faudra que je délègue le club d’escrime durant mon absence, mais tu le sais, je déteste Lynn, je n’ai pas envie ! » Déclara Daisy plus froide que jamais vers la fin de sa phrase. Voilà qu’elle était en colère, la jeune femme haïssait au plus haut point Lynn Forester, mais elle tenait généralement sa langue étant donné que Jenny l’adore comme une sœur. Affreux. La fille du Doyen ne compte plus le nombre de fois ou sa colocataire a tenté de lui faire changer d’avis sur l’aristocrate, mais c’est un sujet épineux. En règle générale, Daisy n’hésiterait pas à sortir les griffes pour descendre cette fille avec n’importe qui jusqu’à que celle-ci tombe d’accord avec elle, mais la jeune femme ne souhaitait pas se mettre sa meilleure amie à dos, alors elle se contentait d’éluder le sujet.

Jenny touche chaleureusement le bras de sa meilleure amie qui lui sourit tendrement, puis quand le sujet des profs tombe sur le tapis, Jenny rigole. Sa tirade fait rigoler à son tour sa colocataire. « Vicieuse » lâcha-t-elle entre deux fous rires. « C’est sûr, personnellement, je trouve qu’Alice a très bien choisi, le prof le plus canon de l’université est sans nul doute Mr Crowlley. Sans oublier qu’il est drôle, protecteur, je l’apprécie énormément. » Je ne me penche pas plus que cela sur le sujet, nous n’entretenons aucune relation intime, mais nous aimons nous taquiner, parfois il y a même un petit jeu de séduction qui s’installe dans les soirées officielles, mais cela ne va jamais plus loin. C’est simplement amusant, mais certaines personnes ne comprendraient pas, et iraient raconter tout un tas de sornettes.

Daisy a voulu connaître la vérité, mais parfois, la vérité blesse. Elle grimace légèrement en entendant tout ce qui se raconte, et dire que lorsqu’ils se sont revus, il lui a dit qu’il ne l’avait pas oublié, qu’ils se sont embrassés. De quoi rendre la jeune femme perplexe. Finissant son verre de Chardonnay cul sec, elle se resservit un verre. « Je vois, oui, il ne faut pas croire tout ce que l’on raconte. De toute façon, je finirais par tout découvrir. Tu me connais, je suis la pure fouineuse au monde. Rien ne m’échappe. »

Le duo Dainny fait son entrée !

Jennyfer n’est pas au courant du passé qui unit Lynn à Daisy. Si elle était mise au courant, elle couperait probablement les ponts avec Lynn, ou du moins, elle lui ferait au moins la morale. Daisy garde ce secret pour elle, après tout, elle aussi à trouver un secret qui lui permet de faire chanter l’étudiante aristocrate. La haine, sans connaitre véritablement la personne, entre dans le caractère de la fille du Doyen, par conséquent il n’y a pas lieu de soupçonner quoi que ce soit. Toutefois, Jennyfer avait raison sur un point, Daisy n’était pas obligée de confier temporairement son poste à Lynn. Malgré tout, c’était la co-capitaine, ce qui lui forçait légèrement la main. Refuser son commandement ne serait pas fair-play. « Je dois savoir faire la part des choses, c’est la co-capitaine, même si je ne l’aime pas le rôle entre dans son poste de co-capitaine. C’est sa responsabilité, autant que la mienne. Tout ce que je dois me dire, c’est que c’est temporaire, l’espace d’une semaine seulement. » Une semaine de répit entre la compétition des deux jeunes femmes au sein du club, ou tout autre lieu au sein de l’université. Des vacances en outre. Être gentille, amicale en public, et la pire des pestes en privé pouvait être fatiguant.

Ne pas se prendre la tête, rester zen, facile à dire, mais plus difficile à faire ! Jenny voulait réconforter sa meilleure amie, mais les Jeux olympiques étaient une compétition de haut niveau. Un exploit, une reconnaissance, ils ne pouvaient pas être prit à la légère. Toutefois, Jenny avait raison sur le second argument, sourire en foutrait un coin à ses adversaires. Ils allaient enragés en silence, la maudire, et ça, ça lui plaisait énormément. « Compte sur moi pour sourire » répondit-elle simplement, un grain de malice dans les yeux.

Eliakim Crowlley, un sexe symbole au sein de l’université. Deux filles sur trois rêvaient de coucher avec lui, mais pas Jennyfer à priori. Le seul homme dont elle ait fait un jour l’éloge était son ancien voisin. Un certain William. A sa place, je l’aurais épousé direct, et fait 10 000 enfants. Un prince, un prince sur un plateau d’argent, et elle a dit non. Après, ce sont ces choix, je ne la juge pas pour cela. A l’époque, elle était jeune, Daisy était curieuse de savoir si elle en entendrait à nouveau parler un jour. Acquiesçant à cette pensée, elle revint vers le professeur, ex petit-ami d’Alice. « Il a son charme, mais je le considère comme la propriété privée d’Alice. Celle qui marchera sur ses plates-bandes aura du souci à se faire ! ». C’était un fait, l’étudiante surnommée « Queen A » était populaire, riche, elle n’aurait aucun mal à ruiner la réputation de quelqu’un.

Les rumeurs, bien que Daisy s’amuse très souvent à en envoyer à l’Oxymoron, elle a une sainte horreur quand certaines la concerne. Directement, ou indirectement. Ainsi, quand Jenny lui dit de ne pas faire attention aux racontars, elle décide de la croire. « Oui, je verrais bien. Si jamais tu entends dire autre chose à son sujet, n’hésites pas à venir m’en parler. C’est un sujet qui m’intéresse, comme tu t’en doutes. »

Les heures passaient, et il était près de trois heures du matin. Daisy commençait à fatiguer, elle souhaitait aller se coucher, et rejoindre les bras de Morphée. La jeune femme n’aurait aucun mal à s’endormir ce soir. Quand sa colocataire eu finit de manger sa tartine au thon, Daisy lui annonça qu’elle allait se coucher. « Il est tard, je n’ai pas vu passer le temps. Je dois organiser la soirée latino demain, il vaudrait mieux que j’aille me coucher. » Sur ces mots, elle se leva, fit une bise sur le front de sa colocataire, et alla se coucher.