(abandonné) I can't believe you are here. RAE&JANE
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J. Liloo Gonzales
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Sujet: (abandonné) I can't believe you are here. RAE&JANE Ven 3 Juil - 15:48
I can't believe you are here. Rae & Jane Elle n'arrivait pas à rester calme. Elle était assise à l'Alpha bar depuis bientôt dix minutes, un café devant elle, alors qu'elle attendait une jeune femme magnifique qu'elle n'arrivait pas à s'ôter de l'esprit. Elle avait essayé de travailler à la galerie toute la matinée mais rien ne pouvait y faire : elle avait rendez-vous avec Rae aujourd'hui et elle était terriblement stressée. Elle n'arrivait pas même à comprendre son stress, car elle était déjà rencontré des gens plus impressionnant qu'elle mais Rae était magnifique, Irlandaise, et elle avait un tel charisme que les gens baissaient les yeux sur son passage. Sauf Jane qui la regardait avec toute l'admiration dont elle était possible. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle attendait de ce rendez-vous. Sans doute pas que la belle Irlandaise tombe raide amoureuse à ses pieds, ce serait complètement stupide, surtout qu'elle ne semblait pas être de ce bord là. Eliakim n'avait rien dit à ce sujet, sans doute pour ne pas froisser les espoirs de la jeune professeur d'histoire de l'art. Mais celle-ci n'avait pas perdu réellement espoir, en tout cas, de rencontrer la belle brune. Peut être pour lui demander officiellement d'être sa nouvelle muse, ce qui voudrait dire qu'elles passeraient beaucoup de temps ensemble. Ou pour lui dire qu'elle la trouvait exquise et espérait que Rae ne l'enverrait pas sur les roses. Jane n'était pas quelqu'un de très subtile, et elle ne savait pas vraiment s'y prendre pour draguer. Souvent elle laisser sa franchise naturelle faire le boulot, mais avec une femme comme Rae elle doutait que cela pourrait fonctionner. Elle s'était mise dans une situation improbable, et même le livre qu'elle avait sous les yeux n'arrivaient pas à lui changer les idées. Elle ressassait ces idées depuis deux jours, et elle commençait à paniquer sévèrement. Elle regardait la montre qu'elle n'avait pas au poignet, avant de regarder l'heure affichait sur son téléphone. Rae avait déjà cinq minutes de retard, et soudainement Jane se rendait compte que peut être qu'elle ne viendrait pas. Elle avait prit peur, et elle ne se pointerait pas au rendez vous. Pourtant Jane avait bien choisi un moment opportun. Elle avait décidé de la retrouver au Marché couvert, un endroit public et populaire sans grande intimité. Pour l'heure du thé, refusant le romantisme d'un diner, ou la première approche d'un déjeuner, et elle ne portait pas spécialement une robe de soirée. Pas même une tenue profondément séduisante. Elle portait une robe-tunique blanche, qui s'arrêtait au-dessus de ses genoux, à manche courte. Retenue à la taille par une ceinture en cuir marron, elle avait des chaussures à talons compensés de la même couleur. Ses cheveux blond – avec deux mèches roses – étaient lâchés sur ses épaules, et elle avait un sac en toile sans grande prétention. C'était sa tenue de travail, non pas sa tenue pour draguer. Dix minutes de retard. Se sentant plus stupide que jamais, alors que le serveur vint débarrasser sa tasse de café vide, Jane se leva. En même temps la porte s'ouvrit et elle se retrouva face à face avec Rae. Elle se retrouva tétaniser, ne pouvant plus ni bouger ni parler. Rae était magnifique. Rae était impressionnante. Rae était là.
Rae I. Fitzpatrick
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Sujet: Re: (abandonné) I can't believe you are here. RAE&JANE Dim 2 Aoû - 15:42
I can’t believe you’re here
Longtemps, l’Irlandaise avait hésité. Toute la journée, elle avait été à deux doigts d’attraper son téléphone pour annuler. A moins qu’elle ne se décide à ne pas prévenir – geste beaucoup moins noble. Son esprit oscillait entre les deux propositions alors que, dans le fond, elle revoyait le SMS qu’Eliakim lui avait envoyé. « Sois gentille, prends un verre avec elle. Je suis sûr qu’elle est adorable. Et sexy, tu ne trouves pas ? » Comment pourrait-elle la trouver sexy, cette Jane McAllister, femme de celui qui avait briser le cœur d’Eliakim six ans auparavant, alors qu’elle ne l’avait jamais vu ? La question lui taraudait l’esprit alors qu’elle se voyait déjà victime de cette nouvelle mode de rencontre : tinder. Un Meetic plus évolué, centré sur amitié et plus si affinités, proche du cuddlr. Pas que Rae ait besoin de faire des rencontres tinder, non, mais elle avait l’impression que son meilleur ami essayait de la caser. Avec. Une. Femme. Sic. Certes, il l’avait déjà vu aux bras d’autres blondes lors de sa jeunesse chez les POSH – mais ça n’avait tenu bien longtemps. Juste le temps d’une soirée. Ou de deux. Et parfois de trois. Mais les 19 ans de la trentenaire étaient bien loin (11 ans, si on calcule bien) ; si bien qu’elle avait oublié cette partie d’elle. Depuis, elle ne jurait que par la chaleur des hommes. Bien qu’elle n’allait pas rejoindre Jane pour profiter de sa chaleur corporelle, non, juste d’une tasse de thé et de quelques scones. Dieu que l’Irlandaise s’embrouillait et avait l’impression de retourner dans l’adolescence.
Quittant le bureau plus tôt que prévu pour se rendre au Marché Couvert, l’Irlandaise tomba sous le joug de Mary-la-Secrétaire. La blonde peroxydée lui pompa l’air pendant de longues minutes, râlant contre le travail supplémentaire que représentaient les Varsities, se remémorant ses années « université », tentant d’informer Rae qu’à l’époque, elle n’était pas comme ça. A comprendre : conne. Tapotant sur le cadran de sa montre, l’air impatient, les lèvres carmins pincées en un sourire agacé et les cheveux tirés en un chignon, l’Irlandaise cultivait son look de femme d’affaire. Bien qu’elle n’en soit pas une – elle s’occupait seulement du financement des thèses et parcourait le Royaume-Uni à la recherche de financement. Ce que disait sa carte, aussi ? Chargée de communication. Ce qu’on lui demandait ? D’apporter sa belle gueule, de sourire et d’amadouer, ah. Travail à double tranchant et parfois vaniteux. Vaniteux. Vanité. Granité. Avec les 17°C d’Oxford, la brune avait besoin d’un peu de frais et l’idée du granite l’alléchait particulièrement. Coupant court à la conversation, Rae laissa derrière elle Mary-la-putain-de-secrétaire, avalant les dalles de béton à grandes enjambées. Elle se savait en retard. Un retard moindre. Plus petit que son éternel « quart d’heure » Irlandais.
Une tête blonde l’accueillit alors qu’elle pénétrait enfin dans l’Alpha Bar. Une tête blonde barrée de quelques mèches roses, les yeux ébahis, les lèvres d’un rose divin. Rae se remémorait la description d’Eliakim. Pourtant, pourtant, bien ancrée dans son rôle d’emmerdeuse, la brune se contenta de la regarder de haut en bas avant de sortir son téléphone de son sac. Elle y fit défiler plusieurs photos, hochant la tête de haut en bas alors qu’une queue se formait déjà derrière elle. Les photos ? Celle que son amour lui avait envoyé parce qu’il était comme ça Eliakim : à fond. Pour la caser. Elle en était certaine – il la désespérait. Rangeant son téléphone dans son sac, Rae se permit enfin de briser le silence. « Jane » Jane. Jane. Simplement Jane. Elle avait besoin de lâcher son prénom dans les airs pour mieux l’ancrer dans l’instant. « Vous m’abandonnez déjà ? » Question à la con. La trentenaire laissa passer les clients derrière elle avant de reporter son attention sur l’autre blonde. « Je connais déjà leur brioches. Mais j’ai entendu dire que les granités à l’eau de vie de pommes qui les accompagnent sont à tomber. Vous me suivez ? » Qu’elle la suive ou non, Rae était bien décidé à se faire plaisir. Avisant une table libre, Rae se laissa tomber sur un siège en rotin avant de reporter son attention sur Jane. « Alors ? » Un alors comme ça. Un alors pour tout. Mais surtout pour rien.
lumos maxima
J. Liloo Gonzales
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Sujet: Re: (abandonné) I can't believe you are here. RAE&JANE Mer 5 Aoû - 16:38
I can't believe you are here. Rae & Jane Alors qu'elle se lève pour quitter la pièce elle se retrouve face à face avec la jolie brune. Elle ne peut plus parler, respirer ou bouger, totalement sous le charme de ses grands yeux bruns. Une prestance si extraordinaire que Jane ne sait plus où se mettre. Soudainement la timidité et la gène l'étreignent et elle a le désire de disparaître sous terre. Mais Dieu qu'elle est sensuelle . D'un regard appréciateur elle déshabille Rae du regard. Le regard de l'artiste qui découvre sa muse pour la première fois, découvrant ses formes et sa sensualité avec un sourire béat sur le visage. « Jane » « Rae » Répond-t-elle tout de suite, sur le même ton. Elle second la tête, et sourit, un sourire charmant et ravie. Elle est heureuse de la voir, elle est heureuse de la rencontrer, et elle a même réussit à lui parler. Elle se sent comme une adolescente amoureuse, découvrant la femme de sa vie. Premier regard, premier mot échangé, et déjà Jane ne sait plus où se mettre. C'est terrible. Elle se rend compte qu'elles sont au milieu du petit restaurant. « Vous m’abandonnez déjà ? » Jane fronce les sourcils, mettant du temps à comprendre ce que Rae voulait dire par là. Puis comme un éclair cela lui revient, et elle se met à rire. « Oh oui ! J'étais persuadée que vous ne viendriez pas. » Dit-'elle comme si c'était la chose la plus normale du monde. Comme si elle ne réalisait pas encore qu'elle était venue. Un rendez-vous avec Rae Fitzpatrick devait sans doute ressembler à cela. Une femme fatale, hautaine, avec un regard fabuleux. Jane était ravie de la découvrir ainsi, comme elle était tous les jours en outre. Elle ne mentait pas. Elle était comme cela. C'était sexy. Quelques clients leur passèrent devant alors que Jane se demandait si elle devait partir ou si Rae avait réellement envie de rester manger des gâteaux et prendre un thé avec elle. « Je connais déjà leur brioches. Mais j’ai entendu dire que les granités à l’eau de vie de pommes qui les accompagnent sont à tomber. Vous me suivez ? » « Je vous fais confiance. A part le café hideux de ma stagiaire je ne bois pas grand-chose alors… » Elle fait alors demi-tour et les deux femmes commencent à faire la queue pour pouvoir commander ce qui leur ferait envie. Une brioche, pourquoi pas, mais un granit à l'eau de vie de pommes ? C'était spécial, typiquement anglais sans doute. Mais cela ne pouvait pas déranger Jane. Née à Londres elle avait passé plus de temps à manger dans des restaurants français qu'à tester toutes les choses étranges que l'on peut croiser dans les villes anglaises. « Alors ? » la fil semblait bloquer alors qu'une touriste essayait de commander quelque chose. Jane se sentit devenir rouge. Dis quelque chose d'intelligent. Dis quelque chose d'intelligent. « Je ne pensais pas que vous seriez du genre à accepter un rendez-vous avec une femme. Vous semblez tellement… Hétéro. » Dit-elle en la regardant dans les yeux, d'une manière tellement naturelle qu'elle ne semblait pas prendre conscience que c'était une déclaration toute à fait déplacée.
Carrier Pigeon
PNJ — vous ne passerez pas !
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Sujet: Re: (abandonné) I can't believe you are here. RAE&JANE Ven 7 Aoû - 16:42
Défis : à l'attention de Rae jusqu'à l'excès
Bonjour Rae, Voici le défis que l'on te lance : AVOIR UN BOUT DE SALADE COINCÉ ENTRE LES DENTS
Bonne chance !
Rae I. Fitzpatrick
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Sujet: Re: (abandonné) I can't believe you are here. RAE&JANE Mar 18 Aoû - 1:18
I can’t believe you’re here
Elles étaient là, l’une en face de l’autre, à se jauger du coin de l’œil. Elles se dévisageaient, l’une autant que l’autre, sans aucune honte ; comme pour apprendre à se connaître et à s’apprécier. Comme pour se renseigner sur les qualités de son adversaire. Comme pour trouver la faille, la faiblesse ou la supercherie ; l’endroit qu’il faudrait panser ou, au contraire, celui où il faudrait appuyer brutalement. Enfin, Rae était comme cela. Elle ne savait pas si c’était dans ses gênes, à la base, mais c’était rapidement devenu une habitude. Creature Of Habits, lui avait souvent craché sa mère au visage alors qu’elle disparaissait de la pièce, le majeur en l’air, disparaissait pour de bon. L’Irlandaise n’accordait que peu sa confiance et, pour tout résultat, elle se contentait d’observer. Elle avait ce besoin malsain de tout connaître, de tout prévoir, de tout anticiper. Elle voulait tout savoir pour ne pas se faire tromper. Elle voulait tout savoir pour qu’elle puisse, au contraire, tromper les autres.
« Rae », lui répondit Jane sur le même ton, découvrant un large sourire. La blonde arborait un air débonnaire, éclairant son visage, éclairant ses prunelles. La brune ne savait pas comment affronter autant de bonne humeur – ce n’était pas quelque chose qu’elle connaissait (ou qu’elle voulait connaître). Gênée par le regard insistant de Jane, elle préféra porter son attention sur la table voisine. Salade césar et verre de Bourgogne. Crostini au fromage et dressing balsamique. Que de choix et goûts de luxe, témoin de la société actuelle, témoin du paraître et de l’impact qu’avaient les réseaux sociaux dans la vie des gens. Elle le sentait, le savait : elle les imaginait très bien prendre leur IPhone nouvelle génération, ouvrir Instagram et poster leur image avec un hashtag du style #eatinghealthy, #bestfoodever ou encore #onadiet. A eux aussi, l’Irlandaise aimerait bien leur faire un doigt. Ca le plus dur dans cette histoire, c’est qu’elle pourrait faire comme eux.
« Oh oui ! J’étais persuadée que vous ne viendrez pas. » Rire nerveux de la blonde, décrochant quelques têtes au passage. Rire nerveux de la brune, en accrochant un peu plus. Beau tableau. Elles pourraient, toutes deux, balancer la tête d’avant en arrière pour enrichir le grotesque de la situation, gagnant leur passe-droit pour l’hôpital psychiatrique du coin. « Si ça vous rassure, moi non plus. » Autant qu’elle fasse preuve d’honnêteté : Rae avait longuement hésité avant de venir. Elle avait calculé les avantages et les inconvénients, décryptant chaque possibilité comme l’on dissèque un problème épineux. « Je vous fais confiance. » Terrible décision. Rae avait toujours aimé être entouré de personnes qui lui faisaient confiance. Pour mieux briser leurs espoirs plus tard. « A part le café hideux de ma stagiaire, je ne bois pas grand-chose alors… » Hideux. Adjectif. D’une laideur repoussante, affreuse à voir. En soit, un adjectif de l’ordre du physique. Et si Rae pouvait concevoir qu’un café puisse être affreux à voir, elle pressentait que Jane voulait parler du goût. Décidément, mauvais choix d’adjectif pour quelqu’un qui travaillait dans l’Art. L’art avec un grand A. D’entre tous les synonymes (affreux, atroce, ignoble, etc.), il eut fallu qu’elle choisisse celui-ci. Ironie. Déformation professionnelle.
Gardant le silence, préférant taire ses idées, la trentenaire entraîna la blonde dans son sillage. Elles n’avançaient pas, pas tellement du moins, coincées derrière une étrangère qui peinait à passer sa commande. Agacée, Rae jeta un coup d’œil à sa montre, comme si elle était pressée par le temps. Vieille habitude ; une autre. Enfin, elles purent faire un pas. « Je ne pensais pas que vous seriez du genre à accepter » Un pas de plus, Rae releva la tête. « un rendez-vous avec une femme » Elle haussa les épaules, effectua un pas de plus, arrivant devant la caisse. « Vous semblez tellement… » « Vous désirez ? « Hétéro » Blanc. Rae ne quittait pas des yeux Jane tandis que le serveur, lui, ne savait pas trop où se placer. Blanc. Une personne toussota derrière elle, témoignage de son impatience. Au fond, tout au fond d’elle, l’Irlandaise s’amusait. Elle s’amusait de l’image qu’elle pouvait véhiculer. Du message qu’elle pouvait donner d’un simple regard ou d’une simple parole. Elle s’amusait de la manière dont la professeure d’Art la percevait – pauvre professeur d’Art. Elle oubliait les palettes de l’être vivant, elle oubliait ses différentes facettes. Elle oubliait de prendre du recul, de regarder le portrait avec plus de profondeur. Elle se laissait avoir par la superficialité que l’Irlandaise voulait bien montrer. « Vous … désirez ? « Deux brioches au romarin et deux granités à l’eau-de-vie de pomme », lâcha-t-elle dans un souffle pour toute réponse, écrasant un billet de 20 livres sur le comptoir, coupant court au regard interrogateur du serveur.
« Je ne pensais pas que vous seriez si directe » Constatation de la part de la brune alors qu’elle s’asseyait à table, déposant le plateau qui contenait les vivres. Rae sentait l’odeur du romarin qui s’évadait de la brioche, lui rappelant des souvenirs d’enfance lorsqu’elle échappait à la vigilance étroite de sa mère. Elle sentait l’odeur, s’y laisser bercer, s’appuyait contre le rotin de la chaise. Par habitude, elle passa sa langue sur ses dents, savourant l’instant. Pourtant, sa langue s’accrocha sur un bout-de-quelque-chose qu’elle put enlever en prenant sa serviette. Un bout de salade. Elle avait un putain. de. bout. de. salade. coincé entre les dents. L’Irlandaise en souriait, à moitié amusée, à moitié embarrassée. Il faut dire que, jusqu’à présent, elle tentait d’afficher un look plutôt austère (pour ne pas dire hautain) avant que la verdure ne vienne tout gâcher. Etirant ses lèvres en un sourire, Rae rompit un morceau de sa brioche avant de s’adresser de nouveau à Jane. « T’aurais pu m’en parler, je ne l’aurais pas mal pris », se contenta-t-elle de lui dire sur le ton de la confidence, lâchant le vouvoiement, lâchant l’affaire. « Alors comme ça… t’es la femme de Leigh ? », eut-elle le besoin de lâcher. La trentenaire savait que c’était la femme de Leigh, bien qu’elle ne l’ait jamais réellement vu. Après tout, Rae vivait déjà aux Etats-Unis lorsqu’Eliakim et lui étaient ensemble. Elle était aux Etats-Unis lorsqu’il déprimait. Elle était dans la salle des professeurs lorsque Leigh était revenu dans la vie d’Eliakim. Elle lui avait même envoyé un texto pour lui annoncer « qu’un nouveau professeur tout à fait de son goût s’y trouvait ». Et maintenant, Rae se trouvait à prendre un verre avec sa femme. En toute amitié. Ou en toute innocence. En toute curiosité, surtout. L’Irlandaise voulait en savoir plus sur la femme qui partageait la vie de l’ancien (et actuel, elle ne savait jamais, ne savait plus, ne cherchait plus à suivre) d’Eliakim.
lumos maxima
J. Liloo Gonzales
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Sujet: Re: (abandonné) I can't believe you are here. RAE&JANE Dim 23 Aoû - 12:48
I can't believe you are here. Rae & Jane Ridicule. Elle se sentait tout simplement ridicule et ne voyait pas vraiment ce qu'elle faisait ici. Les bras balante, pantelante, elle avait l'impression que son corps était bien trop grand soudainement. Elle ne savait pas quoi en faire : lever les bras, les croiser, s'asseoir, rester debout ainsi. Sourire, ou pas. Ridicule. Peut être devait-elle rester naturelle, mais qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ? Être naturelle alors qu'elle se trouvait devant cette femme charismatique qui la jugeait d'un regard sceptique. Sans doute n'était-elle pas à sa place. Peut être qu'elle aurait dû partir plus vite cela lui aurait empêché d'être dans cette situation désagréable. Ou pas si désagréable que cela, Rae était une belle femme qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de relooker encore et encore, son regard descendant jusqu'à ses chaussures de marques pour remonter vers sa coupe de cheveux lissés. Rien ne transparaissait, rien ne dépassait. C'était inhumain. Pas même un épi, pas même une mèche rebelle, ou un plis à l'envers sur sa tenue. Elle était lisse, cachant fermement ce qu'elle pouvait bien être au fond d'elle-même. Intriguée. Jane la regardait avec un sourire pensif alors qu'elles attendaient dans la queue que les autres veuillent bien choisir ce qu'ils désiraient manger. Situation improbable, Jane regardait les couples et les jeunes qui les entouraient. Ils se fichaient de les voir, ils se fichaient de ceux qui se trouvaient autour. Ils ne les regardaient pas. Ils ne les regardaient jamais. Elle se demanda un instant s'ils remarqueraient un baiser langoureux entre deux femmes. Fantasme, improbable. Ridicule. Soupirant elle se tourna vers Rae et lui dit la première chose qui lui passa dans la tête. Silence. Jane sentit la rougeur prendre ses joues alors que soudainement elle avait l'impression d'être observée de toute part. Elle ne voulait pas être observée de toute part, mais personne n'était décidé à parler après sa déclaration. Etait-ce si étonnant que cela ? Etait-ce si déplacé ? Parfois elle disait des choses déplacée sans s'en rendre compte, lorsque le naturel revenait au galop. Elle devait être une bonne fille, arrêter de parler sans réfléchir avant. Bâillonne toi, Jane, ou tu vas la faire fuir. Si ce n'est pas déjà fait. Elle fixe Rae, toujours, laissant son trouble l'envahir sans rien laisser paraitre. Ecarlate, gênée, mais fière. Stupide. C'est le vendeur qui se met à parler en premier, elle n'aurait pas parié sur lui. Rae se retourne et lui répond comme si de rien n'était. Dommage, Jane aurait bien aimé connaitre les raisons qui l'avaient poussé à venir. Curiosité mal placée, gout du risque, ennui mortel. Désire de s'amuser au dépend d'une pauvre artiste raté qui attendait sagement que la vie passe autour d'elle. Jane voulait qu'elle soit sa muse, son exemple. Elle aurait aimé avoir son appareil photo avec elle, pour prendre cette image soudaine. Rae, les joues légèrement colorés, le regard impérieux, et les cheveux lissés. Sans rien qui dépasse. Pourquoi rien ne dépasse chez elle alors que Jane est incapable de dompter sa tignasse ? Injustice. « Deux brioches au romarin et deux granités à l’eau-de-vie de pomme » Imperturbable. Est-ce que quelque chose pouvait la faire descendre de son piédestal ? Elle semblait regarder le monde de haut sans se soucier que les autres en bas pouvaient avoir des choses à dire d'intéressant. Peut être n'était-ce pas le cas après tout, et peut être que tout cela était vain et inutile. Rae semblait bien loin de tout cela, elle semblait seule à son niveau, où personne ne pouvait accéder dans son autorisation. Fascinant. Jane n'avait jamais rencontré une femme aussi bornée et prétentieuse - en tout cas de l'extérieure. Prétention séduisante et excitante dans son cas, qui poussait Jane à vouloir mordre à l'hameçon, la laissant s'amuser avec elle pour mieux l'approcher. L'observer, l'apprivoiser. Adulation. Rae laisse de l'argent sur le comptoir et Jane la regarde, spectatrice d'une espèce qu'elle n'avait encore jamais rencontré jusqu'à présent.
Rae choisit alors une table, au centre de la pièce. Aucune intimité, des sorties proches, un moyen simple de s'assurer une sortie de secours si Jane devient dangereuse, ennuyante, ou juste flippante. Elle est flippante, elle se fait peur elle-même à l'heure actuelle. Ridicule. « Je ne pensais pas que vous seriez si directe » Jane lui sourit, et reprenant ses mots de tantôt elle répond : « Si cela peut vous rassurer, moi non plus. » Elle l'était parfois. Peut être même plus souvent qu'elle n'ose le penser, mais son mari et ses proches s'y sont accoutumés et ne lui font plus la remarque. « C'était un peu trop déplacé ? » demande-t-elle, contrariée, alors qu'elle regarde ce que Rae leur a choisit. Elle reste sceptique, et décide d'attendre un peu avant de goûter à tous ces mets aussi délicats et délicieux soient-ils. Elle relève les yeux vers Rae et une tache de couleur attire alors son attention. Verte. Pourquoi du vert dans la bouche de la belle d'où rien ne dépasse ? Preuve qu'elle n'est peut être pas si extraterrestre que cela, et qu'elle a ses faiblesses elle aussi. Un morceau de salade s'est collé à ses dents, et Jane l'observe durant deux secondes, étonnée de le voir échoué par ici, sans mot devant cette apparition soudaine. La preuve que Rae n'est pas si lisse. Quelque chose dépasse. Mais elle ferme la bouche et joue un instant avec sa langue. Instant durant lequel Jane observe l'ensemble du corps de la belle qui s'est tendu sous la révélation soudaine de l'apparition du morceau de salade. Imperturbable ? Ridicule. Elle ose sortir un rire amusée. La situation ne pouvait pas être meilleure encore. « T’aurais pu m’en parler, je ne l’aurais pas mal pris » Dit la brune en mordant dans sa brioche. Jane lui sourit, et hausse un sourcil, coquine, maligne, joueuse. « J'étais bien trop obnubilée par le reste. » dit-elle en faisant glisser sur sa poitrine un regard appréciateur. Elle sourit, et prend à son tour sa brioche. « Le vert est une couleur qui te va bien au teint. » annonce-t-elle alors qu'elle croque la brioche. Le gout envahie sa bouche, et elle n'ose dire si elle l'apprécie ou pas. Sceptique, elle mâche le morceau pendant une bonne minute avant de se décider à l'avaler. Le gout est étrange, unique, nouveau. Mais pas si mauvais que cela. Elle regarde la boisson et décide d'y tremper les lèvres, une petite gorgée envahie sa gorge, et de même elle reste un instant à se demander si elle apprécie le gout. « Alors comme ça… t’es la femme de Leigh ? » Elle avale de travers et tousse une, deux, trois, quatre fois, avant de réussir à se calmer. La femme de Leigh. « Et tu es la meilleure amie d'Eliakim. » dit-elle d'un air plutôt intrigué. Leigh et Eliakim, une histoire qui semblait marquer les lieux sans que Jane ne puisse rien changer à cela. Elle n'a jamais vécu à Oxford avant, elle vient de Cambridge. Elle ne pensait pas se mélanger un jour avec un Oxfordien. Mais Leigh est son meilleur ami, son confident, et sa couverture face à des parents traditionalistes. Il y a pire qu'épouser son meilleur ami, surtout lorsqu'il s'agit d'un bon amant. Jane reste cependant un peu étonnée, sur sa faim face à la question de Rae. Elle l'observe, le regard de travers, les sourcils froncés dans une mine pensive. « J'ai rencontré Leigh à l'université de Canterbury. Il avait quitté Oxford et ... Eliakim depuis quelques mois déjà. Nous sommes devenus amis assez rapidement. Je venais de quitter la folie de Cambridge et mes années de dépravation devaient se terminer. Nous nous sommes compris en un seul regard. » Dit-elle en souriant. Elle adorait son mari, c'était un fait. Leigh était sans doute ce qui rendait sa vie si lumineuse. Elle l'avait épousée pour être à ses côtés pour le restant de sa vie. Qu'il en aime d'autre, qu'il couche avec d'autres, elle n'en avait cure, tout comme elle se permettait tous les écarts possibles. Ils étaient fait l'un pour l'autre, sans se juger, sans se critiquer, se soutenant pour le restant de leur vie. Amis. « Tu ne fais pas partie du Fan Club de Leigh j'imagine. Je ne juge pas. Je leur laisse leurs histoires tout cela m'a l'air assez compliqué. » dit-elle en souriant. Elle reprit sa brioche et mord dedans, décidant qu'elle appréciait le gout finalement. « Est-ce que tu vas partir en courant apprenant que je suis mariée, avec un homme que tu déteste sans doute, et que tu me plais énormément ? Mais je parle encore et encore... Qui es-tu Rae Fitzpatrick ? »
Rae I. Fitzpatrick
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Sujet: Re: (abandonné) I can't believe you are here. RAE&JANE Sam 26 Sep - 23:56
I can’t believe you’re here
Imperturbable, l’Irlandaise affichait un masque de circonstance. Elle laissait paraître ce qu’elle voulait bien montrer. Elle s’affichait sans profondeur, dans toute sa superficialité, le sourire au bout des lèvres, les lèvres carmins. Elle présentait un visage austère bien que ses yeux brillaient d’une lueur malicieuse. Rae avait toujours aimé jouer avec les apparences. Elle aimait tromper et surprendre, briller là où on ne l’attendait pas, se planter là où on pensait qu’il n’y avait pas de soucis. Depuis sa plus tendre enfance, elle avait décidé de contrebalancer tout ce qu’on voulait bien lui présenter. Au lieu de se taire, elle préférait hurler. Au lieu de parler, elle préférait prendre la fuite dans un mutisme total. Au lieu d’entrer dans le jeu, elle l’observer l’œil hagard, sans la moindre volonté de s’imposer. Elle ne supportait pas qu’on lui donne des ordres, ne supportait pas qu’on puisse la tenir en laisse, tracer son futur sans qu’elle ait le moindre mot à dire. Rae-Ann avait voulu qu’elle étudie « sciences politique » ; elle avait gardé les sciences, s’était spécialisée en physique. Rae-Ann avait voulu qu’elle brille pour les examens ; elle avait majoré toutes promotions mais n’avait jamais pas éprouvé le besoin de passer l’examen final, celui qui lui donnerait le précieux sésame (raison pour laquelle elle allait reprendre sa quatrième année l’an prochain – juste histoire de). Rae-Ann lui avait donné le code de la carte bleue de son père, lui avait demandé de dépenser l’argent avec parcimonie ; elle avait dépensé à outrance, vomit les billets plus vite qu’il ne remplissait le compte en banque, s’en était marré. Elle avait dilapidé ses parents, s’en était réjouis. Et si, à présent, elle ne roulait plus sur l’or, elle avait toujours cette fâcheuse manie de dépenser bien plus qu’elle ne possédait, se considérant de la « grande », crachant sur les riches et les pauvres - sans distinction.
Imperturbable, donc. La brune traîna la blonde (Jane) dans son sillage, l’invitant à prendre place à table. Par habitude, elle avisa la sortie d’un coup d’œil, dévisagea les autres clients avant de reporter son attention sur sa partenaire. Yeux profonds, creux au centre de la joue lorsqu’elle souriait, sourire éclatant – Jane lui rappelait une autre POSH qu’elle avait côtoyé lorsqu’elle avait encore 19 ans et toute la vie devant elle. Elle lui rappelait cette insouciante, cette liberté qu’elle offrait et s’offrait. Elle lui rappelait le mensonge, surtout, qu’elles avaient mis en place – Poppy et elle – pour choquer et marquer les esprits. Ca avait marché. Jane était-elle de la même trempe ? « Si cela peut vous rassurer, moi non plus. » A moue contrariée, Rae afficha un large sourire, amusée de voir la professeur d’Art décontenancée. Déçue, peut-être ? L’Irlandaise ne savait pas trop, laissa le silence s’installer entre elle deux. « C’était un peu trop déplacé ?» lui demanda-t-elle à demi-mots. Rae fronça les sourcils, réfléchit un instant. Deux options se présentaient à elle : lâcher un « oui » dans les airs, passer pour l’imbouffable de service (qu’elle était), continuer de regarder de haut l’autre blonde. Au contraire, elle pouvait aussi laisser passer, dire la vérité, lui dire que non ce n’était pas trop déplacé, qu’elle s’en moquait. Chacun avait le droit d’exprimer sa propre opinion – et elle se moquait éperdument de ce qu’on pouvait bien penser d’elle. Elle semblait 100% hétéro ? Et bien, qu’est-ce que ça pouvait lui faire ? Au moins, elle pouvait surprendre si elle racontait sa (mes)aventure avec Poppy. Douce poppy. Se déridant, Rae secoua la tête de gauche à droite. « Non, non, t’inquiètes pas », tenta-t-elle de la rassurer, laissant échapper une voix douce. Mâchonnant sa brioche, elle appréciait les saveurs, appréciait le regard de Jane sur sa poitrine. « J’étais trop obnubilée par le reste » Flash-back, retour en arrière lorsque Clyde était encore professeur avant de se laisser enfermer dans le carcan que sa famille lui avait préparé. Retour en arrière, lorsqu’ils s’étaient rencontré au mois de Janvier et qu’elle était venue toquer à sa porte pour faire remonter les souvenirs communs – et lui montrer combien elle pouvait être chiante. Amusée, le sourire de la brune s’étira un peu plus. Et si elle avait pour habitude de tester et détester les nouvelles personnes avec qui elle entrait en contact, ce n’était pas le cas aujourd’hui. Le fait qu’elle connaissait Eliakim (et qu’Eliakim lui ait demandé d’être gentille avec elle) avait suffi pour qu’elle décide d’arrondir les angles. Avait suffi pour qu’elle ne s’emporte pas à la première occasion, au premier mot déplacé, au premier geste dérouté. Décidément, Jane avait eu de la chance que Rae connaissait Eliakim. En auquel cas, rien de tout cela n’aurait pu arriver. L’Irlandaise irait lui en toucher deux mots, à ce propos…
« Le vert est une couleur qui te va bien au teint », lui déclara-t-elle, débutant enfin la dégustation, affichant une moue que Rae ne savait identifier. Aimait-elle ? N’aimait-elle pas ? Devait-elle réellement s’en soucier ? Certainement pas. Rae laissa échapper un petit rire avant d’enchaîner : « Parce que mon visage est rouge, eh ? Couleur complémentaire. Une touche de rouge pour contrer le vert. Une touche de vert pour s’opposer au rouge. N’était-ce pas ce qui était utilisé en art pour marquer le contraste ou intensifier les ombres ?
Retour au businness. Début des hostilités. L’Irlandaise n’avait pas prévu de lâcher une bombe dans la marre avant que Jane ne se mette à s’étouffer. Déplaçant ses fesses sur le bord de la chaise, Rae était à deux doigts de se lever, la main en l’air. Un serveur arriva à grandes enjambées précipitées avant de faire demi-tour lorsque la trentenaire lui indiqua qu’il n’était plus désiré. L’ancienne Cambridgienne toussota avant de reprendre la parole. « Et tu es la meilleure amie d’Eliakim » Rae acquiesça d’un signe de tête alors qu’elle s’appuyait de nouveau contre le dossier de sa chaise. Oui, elle était sa meilleure amie. Elle se pensait l’être – mais elle avait parfois l’impression d’avoir échoué. Elle n’avait pas été là à tous les moments importants, trop centrée sur elle-même, ruminant contre son propre sort. Sourire aux lèvres, passionnée, Jane lui conta la rencontre avec son mari. Une rencontre digne des contes de fées. « Compris en un seul regard ». Elle avait de la chance, la blonde. Elle avait de la chance. Que quelqu’un la comprenne, qu’elle se comprenne aussi. Parce que, de son côté, Rae avait arrêté de s’analyser. Elle ne comprenait pas ses états d’âmes et ses emportements. Elle ne comprenait pas ses actions et ses phrases, lâchées sans réelles raisons, ne se comprenait pas. « Tu ne fais pas partie du fan club de Leigh j’imagine. » L’Irlandaise haussa les épaules. Elle ne le connaissait pas, ne voulait pas le juger. Mais oui, par défaut, elle n’était pas fan. Faute est d’avouer qu’elle n’aimait pas grand monde, de toutes manières. Ce qu’elle aimait, c’était de faire chier. D’appuyer là où ça pouvait faire mal, de frapper dans les défauts apparents et soupçonnés des autres. « Je ne juge pas. Je leur laisse leurs histoires, tout cela m’a l’air assez compliqué. » Brave femme. Elle avait raison. Parfois, il valait mieux laisser les choses de côté et fermer les yeux. Amour aveugle. Amour aveuglant. Jane avait l’air d’être une femme ouverte d’esprit coincé dans un corps trop petit. Souriant, elle croqua dans sa brioche. Rae dévoila ses dents en retour, goûtant une gorgée de la boisson. Hm. Hm. Pas mal. « Est-ce que tu vas partir en courant apprenant que je suis mariée, avec un homme que tu détestés sans doute, et que tu me plais énormément » WTF ? « Mais je parle encore en encore… Qui es-tu Rae Fitzpatrick ? Qui était-elle ? En toute honnêteté, elle était tout ce qu’on voulait qu’elle soit. Tout et rien à la fois. Juste une autre personne sur terre, avec ses qualités et ses défauts. Trop de défauts. Elle était l’Irlandaise Indomptable, surnom récolté au bureau, comme si elle était là pour être chevauché. Elle était juste elle, Rae. Grande gueule. Défaitiste. Pessimiste. Dérangée. « Je suis celle va décider de ne pas prendre la porte en courant. Parce qu’on m’a dit qu’il faut toujours laisser une chance aux autres. Même si je ne supporte pas cette idée. Une chance. T’imagines ? Un morceau de probabilité pour gouverner et gâcher notre vie ? » L’Irlandaise était la philosophe ce soir. Elle venait de changer de chapeau, venait d’échanger cape pour toge. Quand elle disait qu’elle pouvait être n’importe qui. Soufflant, elle se pencha en avant sur la table. Elle croisa le regard du couple à leur côté : qu’est ce qu’ils leur voulaient, ceux-là, avec leur grands yeux ?
« Je pourrais te faire une description à la Crowlley, Te dire que je ne suis pas de cette patrie, que je suis la fille d’anciens responsables de Deloitte qui ont du mettre la clé sous la porte parce qu’ils n’avaient pas respecté les règles. Te dire, aussi, que j’ai toujours aimé tout contraster, tout opposer. J’ai fais deux ans à Oxford puis à Upenn aux Etats-Unis en physique avant de lâcher mes études. Je pourrais te dire que j’ai enchaîné les petits boulots à la con, de barista à tuteur en passant par femme de ménage dans des motels ridicule avant de finir à l’administration ici. » Pause. La trentenaire reprit son souffle avant de mordre une fois de plus dans son muffin. « Mais ça, tu le savais déjà. Je me trompe ? Et puis, on ne définit pas une personne par les métiers qu’elle a fait. » L’Irlandaise lâcha un léger rire, pour la mettre à l’aise. Pour l’embobiner. Parce qu’elle était comme ça, Rae. Pire que de mettre en avant tous ses échecs (le plus grand était qu’elle avait échoué … d’échouer), elle avait besoin de tout contrôler. Il suffisait de voir son chignon tiré à la perfection. Elle voulait avoir main mise sur tout (individus compris). Faisant mine de réfléchir, adoptant un ton bon enfant, il ne lui en fallu pas plus pour qu’elle abatte son poing sur la table. « Je sais. Fini ton verre et suis-moi. » D’une traite, Rae termina son verre. Ce n’était pas assises toutes deux à une table que Rae arriverait à présenter qui elle était. Si la blonde voulait réellement le découvrir. Et dire que l’Irlandaise faisait tout cela pour Eliakim. « S’il te plait, soit sympa. Va boire un verre avec elle, fait le pour moi ».
lumos maxima
Carrier Pigeon
PNJ — vous ne passerez pas !
☆ date d'arrivée : 07/03/2015 ☆ potins balancés : 60
Sujet: Re: (abandonné) I can't believe you are here. RAE&JANE Sam 3 Oct - 15:02
Défis : à l'attention de Rae jusqu'à l'excès
Bonjour Rae, Voici le défis que l'on te lance : DANSE LE MOONWALK
Bonne chance !
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Sujet: Re: (abandonné) I can't believe you are here. RAE&JANE
(abandonné) I can't believe you are here. RAE&JANE
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