Terminé / Une soirée pour tout oublier. Daisy & Eliakim

Daisy & Eliakim

Ses yeux glissent sur son portable, il lit un texto de miss Hamilton, la belle et sexy Daisy l'invite à une soirée, elle espère le voir. Une soirée Latine, salsa et sangria seront au rendez-vous. Évidemment le professeur ne peut pas refuser alors voici qu'il se prépare, qu'il enfile un débardeur pour couvrir son torse. Les cheveux encore mouillés à cause de sa douche quelques secondes auparavant, il se regarde dans le miroir. Jean, haut simple, il a l'air d'un adolescent si on enlève les quelques rides qu'il affiche aux coins des yeux. Mais ça fait son charme ! Il fait une dernière caresse sur le crane de con chien, sort de son appartement et descend jusqu'à sa moto. Il enfile son blouson de motard, son casque et roule jusqu’au lieu de rendez-vous. Le Duke Of Cambridge, bar sophistiqué où toutes les filles de bonne famille se rejoignent mais pour ce soir le bar accueille une soirée.

Il sait qu'il va retrouver tous ses étudiants mais il a un besoin fou de se changer les idées. Sa rupture récente avec Alice le pousse dans une sorte de dépression qu'il ne veut pas vivre, pourtant elle hante ses nuits, ses journées, sa vie. Tel un fantôme il est l'ombre de lui même et cette situation commence à inquiéter ses amis. Alors ce soir il sort, fait la fête. Il ne sait pas dans quel état il rentrera mais tout lui conviendra tant qu'il ne pense pas à Alice ni même à Leigh. Et encore mal à son enfant qui repose dans un petit cimetière face à un lac. Non tout sauf ses problèmes et ses idées noires, juste pour un soir.

Il arrive, gare sa moto, enlève son casque et rentre dans le bâtiment. L'ambiance festive et bonne enfant aussitôt qu'il entre dans le bar. La musique latino raisonne dans ses oreilles, sous ses yeux quelques couples dansent déjà. Un homme lui propose un verre, il le refuse d'un geste amical. Enfin il s'approche du bar, pose son blouson et son casque au serveur. Puis enfin il se commande un verre de la spécialité de la soirée, car il y en a toujours une. Un verre de sangria, oui il aurait du deviner. Il prend son verre, se retourne et cherche des yeux une personne qui ne devrait pas tarder à se montrer. Elle est là, belle comme le jour, rayonnante. Sa chevelure brune tombe en cascade sur ses épaules et alors qu'il s'approche d'elle, son rire vient raisonner dans ses oreilles. Il s'approche, pose délicatement sa main au creux de son dos et lui murmure dans l'oreille quelques mots. « Bonsoir Miss, vous êtes toute en beauté ce soir... » Il se recule et lui adresse un sourire rayonnant. Il y a quelques temps ils ont surpris des photos montages de la belle et lui même, ils s'amusent depuis à alimenter la rumeur, fausse évidemment. « Comment vas-tu ? » Relance Eliakim en levant son verre vers elle pour trinquer.

Daikim

La soirée s'est finie tard, pas loin de trois heures du matin, mais qu’importe. Daisy était heureuse en allant se coucher, elle avait eu une conversation digne de ce nom avec sa meilleure amie, Jennyfer. Toutefois, la jeune femme n’était pas débarrassée de toutes les incertitudes qui lui tournaient au tour ses derniers jours. À croire que toute la faculté s’était donné le mot ! Les étudiants se font un malin plaisir de colporter des rumeurs, que les étudiants soit populaires, ou non, fraichement arrivé, ou ancré dans les murs de l’université. Ainsi, l’élite avait fait ses petites recherches sur Théodore, et ce qui en ressortait ne plaisait pas à la fille du Doyen. Daisy le connaissait bien, et bien qu’il y ait du vrai, elle avait envie de croire que le jeune homme ait changé durant les huit dernières années. Toutefois, leur querelle sur l’instagram d’Eden, l’ennemie jurée de la belle brune n’avait fait qu’accentuer ses doutes. Il avait marqué clairement qu’elle faisait pitié, et qu’elle avait besoin d’un coup d’un soir pour se détendre. Comment pouvait-il dire cela, tout en sachant qu’ils s’étaient embrassés quelques heures plus tôt ?! Qu’il en soit ainsi, après tout, elle n’aurait aucun mal à trouver un homme qui ait envie de faire l’amour sauvagement avec la fille chérie du Directeur. Sans oublier qu’elle était terriblement populaire, belle, et un brin angélique. Une bonne sœur en talons aiguille, et en mini-jupe.

Daisy s’endormit rapidement, elle ne se réveilla le lendemain matin qu’aux tonalités de son réveil. La jeune femme tâtonna la table de chevet de la main jusqu’à que l’outil bruyant tombe sur le sol, et se brise en mille morceaux. Camelote. Soupirant, elle se releva pour s’asseoir, tout en regardant autour d’elle. Personne à l’horizon, décidément sa colocataire, c’était levé de bonnes heures, à moins que ce soit Daisy qui soit en retard. Sa journée de cours était plutôt light, mais la fille du directeur devait préparer la meilleure soirée du mois pour son cours d’espagnol. En effet, elle avait convaincu Lucia d’organiser des soirées pour mettre en pratique la langue, la culture, et apprendre sur le tas en présence de vrais espagnols, cubains, latinos.

À la fin des cours, elle rejoignit sa chambre pour enfiler sa robe spéciale salsa. Une robe qui ferait tourner la tête des hommes ce soir, Daisy en était convaincue. La robe était rouge, très près du corps avec un bustier qui épousait à merveille sa poitrine, la mettant en valeur, puis le bas de la robe asymétrique tombait en une cascade de volant. Pour parfaire a sa tenue, elle choisit des escarpins noirs à bout ouvert. Une touche de rouge sur les lèvres, et des yeux charbonneux, et le tour était joué. Désormais, elle devait se rendre au Duke of Cambridge pour vérifier que tout était en ordre, et organiser la soirée. La jeune femme avait réussi à privatiser le lieu le plus convoité par l’élite oxfordienne, ce qui n’était pas une masse à faire. Au fil des heures, les gens arrivèrent toujours plus nombreux, et Daisy commença à se détendre, à boire des verres de sangria, et même à danser un ou deux tangos muy caliente. Après s’être défoulé sur la piste de danse, elle vit son professeur favori, bien que la jeune femme ne l’ait pas en cours. Il s’agit d’Eliakim Crowlley, le professeur de biochimie, l’ex de la Queen A. Bien qu’Alice soit une de ses plus proches amies, Daisy invita l’homme à sa soirée, car elle s’entend très bien avec ce dernier, et qu’elle n’est pas au courant plus que ça de leurs affaires privées. Ce soir, aucune pitié, seulement de l’amusement. La jeune femme avança d’un pas certain vers Eliakim, puis lui sourit chaleureusement tandis qu’il lui glissa un compliment à l’oreille. Daisy lui répondit aussitôt « Merci, vous êtes également très beau, le niveau monte d’un cran avec vous dans l’assistance. Les autres hommes devront faire mieux. » Bien évidemment, la demoiselle le taquinait, le chercher, comme à son habitude. Quand le professeur lui demanda comment elle allait, elle commanda une sangria, tout comme Elia. « Je vais bien, je suppose que j’ai connu mieux, mais ce soir c'est ma soirée. Je vais profiter, et m’amuser. Et vous, êtes-vous venus pour vous amuser professeur ? » Le questionna-t-elle, tout en portant son verre délicatement à ses lèvres, sans quitter son interlocuteur des yeux.

Daisy & Eliakim

Il connaît très bien Daisy car ils passent régulièrement des soirées ensemble. Ils finissent plus ou moins sobre et il n'est pas rare que Eliakim ramène la jolie jeune fille chez elle et surtout, qu'elle ne soit pas trop entourée d'hommes lors des soirées où elle voit trop. Car Daisy en plus d'être la fille du doyen, est également une femme d'une classe inégalable et d'une beauté à couper le souffle. Alors évidemment les hommes se pressent autour d'elle. C'est son devoir de repousser les prétendants de la jeune fille lorsqu'elle n'est plus dans son état normal. Il ne sait pas pourquoi il a décidé que ce serait sa mission, sans doute car il adore le père de Daisy, doyen de l'université et donc son supérieur. Ce dernier lui a offert une chance d'enseigner alors que personne ne croyait en lui et que ses collègues, bien plus vieux qu'Eliakim, le regardaient de travers. Une sorte de confiance sacrée c'est installée entre les deux hommes.

Eliakim témoigne un respect sans faille au doyen de l'université, il l'adore et jamais il ne douterait de sa loyauté. Alors il le lui rend bien en surveillant sa fille. Le père de Daisy sait qu'il ne lui arrivera rien en soirée si Eliakim n'est pas loin, c'est un fait. C'est avec un plaisir difficilement caché qu'il voit la belle arriver vers lui dans sa démarche si gracieuse. Il la détaille un instant, elle est magnifique en robe, ses escarpins mettent en valeur sa paire de jambe à faire tomber tous les hommes de la soirée. Lui même il se laisserait bien tenter par cette femme fatale sous ses airs de saint, mais il ne peut pas. Tant ses pensées sont tournées vers la belle Alice, il est incapable d'aller plus loin avec une femme pour l'instant. Il chercherait Alice dans ses amantes et il refuse de s'imposer ça, pour l'instant. « Merci, vous êtes également très beau, le niveau monte d’un cran avec vous dans l’assistance. Les autres hommes devront faire mieux. » Il lui offre un sourire rayonnant en entendant les mots de la belle. D'ailleurs il remarque quelques regards jaloux parmi les hommes présents. Sans doute parce qu'elle est venue lui parler à lui et pas aux autres.

Il pousse même le vice jusqu'à s'approche subtilement d'elle, alors qu'elle prend un verre de sangria également. Ils sont à quelques centimètres. Comme toujours ils jouent, se charment, s'amusent. Et cela va durer toute la soirée, pour son plus grand plaisir. « Je vais bien, je suppose que j’ai connu mieux, mais ce soir c'est ma soirée. Je vais profiter, et m’amuser. Et vous, êtes-vous venus pour vous amuser professeur ? » Il prend une gorgée de son verre, laisse le liquide frais et sucré couler sans sa gorge, savoure, avant de répondre. « En effet j'ai le besoin de me changer les idées. Comment ne pas accepter votre proposition dans ce cas ? » Il lui sourit, pose son verre et lui tend sa main droite. « Ne me refusez pas cette danse, s'il vous plaît... » Dans leurs oreilles un tango raisonne, connu de tous. Les premières notes attirent déjà quelques couples sur la piste.

Daikim

En règle générale, Eliakim ne surveille pas Daisy aux soirées extra-scolaire, seulement à celles où il est présent. C’est-à-dire celles organisées par l’université, par son père, par le Doyen. La jeune femme et le professeur sont plutôt proches, complices même, car ils peuvent s’amuser sans ambiguïtés. Tout du moins, les ambiguïtés deviennent amusantes. Ils s’amusent à se taquiner, à se séduire, à se rapprocher, sans jamais franchir la limite. Grand nombre d’étudiants s’imaginent que les deux personnes sont passés à l’acte, mais pas du tout. D’ailleurs, quand des montages, des photos tellement mal truqués que personne ne peut croire une seule seconde qu’elles soient vraies apparaissent sur le net, Daisy ne peut s’empêcher de les envoyer à Elia. Etant donné que le professeur n’est pas le sien, et qu’elle s’entend à merveille avec lui, elle l’invite souvent à des soirées qu’elle organise quand elle sait qu’il n’y aura pas d’excès. La fille du Doyen ne souhaite pas avoir une mauvaise réputation, même si ces excès personnels sont rares.

La demoiselle est au courant de la rupture du couple, bien évidemment elle n’en parlera pas ce soir, à moins que son ami ne veuilles en parler, mais c’est peu probable. Le fait qu’Alice est perdu le bébé est un coup dur, autant pour elle physiquement et mentalement, mais également pour le père. Après tout, la perte d’un enfant ne touche pas que l’incubateur. Daisy venait d’en faire l’expérience. Elle a cru pendant des années que porter le secret de son enfant toute seule serait plus simple, mais loin de là. Jayce venait d’être détruit par la nouvelle, mais sa colère était justifiée. D’un autre côté, bien qu’il soit en colère, il l’a embrassé, que devait-elle en conclure ? Voilà que ses pensées divaguaient à nouveau vers le jeune homme.

Suivant le regard d’Eliakim, Daisy remarqua plusieurs hommes regarder dans leur direction. Etaient-ils jaloux ? La jeune femme savourait la situation, mais ils n’auraient aucune chance s’ils l’approchaient, et oser faire le premier pas. Ils peuvent la reluquer tant qu’ils veulent, leurs fantasmes resteront des fantasmes. Après avoir bu une gorgée de sangria, l’homme répondit par l’affirmative à sa question. « Vous savez bien que mes soirées sont les meilleurs pour se changer les idées. Suite à votre sms, je me suis renseignée, cela reste entre nous, mais vous n’aurez aucun mal à trouver quelques joins auprès des étudiants de musique. » A la fin de sa phrase, Daisy ne peut s’empêcher de sourire, les étudiants en musique sont tous, pour la plupart, des junkies.

Alors que « Roxanne » raisonne dans les enceintes du bar, Elia tend une main vers la jeune femme, comme pour l’inviter à danser. Quand il lui propose, la jeune femme glisse sa main dans la sienne avec un sourire charmeur, et un regard de braise. « Comment refuser, nous allons enflammer la piste de danse ! ». Daisy était passionné par les danses latines, et quand elle a commencé les cours d’espagnol, la jeune femme a également prit quelques cours de danse. Des cours de tango, mais également des cours de flamenco.

Daisy & Eliakim

Il sourit en sentant la main chaude de la belle glisser dans la paume de sa propre main. Il serre les doigts de la belle Daisy plus fort en traversant la piste de danseurs, qui sont déjà présent sous les lumières des projecteurs. Ils bousculent quelques personnes au passage, s'attirent des regards curieux et même jaloux alors qu'une fois au milieu de la piste, Eliakim se retourne vers Daisy. L'éclairage se fait plus sensuel, un mélange de rouge et de orange, quelques personnes se poussent autour d'eux. Lentement le professeur glisse sa main dans le dos de sa compagne, la serre contre lui dans un geste qui se veut puissant. Presque sensuellement, sa main se fait plus câline dans le dos de la belle. Il lui sourit, charmeur, sa bouche proche de celle pulpeuse de la jolie fille. « Alimentons les rumeurs... » Murmure Eliakim pour qu'elle seule entendante. Un premier pas, ils s'envolent.

Ils valsent, dansent, virevoltent. Elle est légère dans ses bras, sensuelle et sexy à tel point qu'autour d'eux, les hommes ne voient qu'elle. Pour pousser le vice même, il s'approche d'elle plus encore, glisse son visage dans le cou de sa partenaire avant de la faire tournoyer, la rattrapant d'une geste léger. Seul la musique existe, il n'entend et ne voit rien d'autre que son amie dansant avec lui. Ils s'amusent plus qu'autre chose, ils aiment être ensemble et passer des soirées l'un avec l'autre. Notamment quand Daisy organise des événements comme celui-là. Il la respecte énormément, plus qu'on ne pourrait le penser. Beaucoup de personnes autours d'eux sont persuadés qu'ils ont déjà couchés ensemble. C'est totalement faux ils se draguent subtilement ou non, s'amusent à se tourner autour mais jamais ils n'ont franchis la limite d'un baiser, d'une étreinte trop sensuelle. Il respecte bien trop le père de la belle pour agir ainsi avec elle. Sauf si elle le voulait, là ce serait une autre histoire.

La musique se termine tout comme leur danse. Ils ne bougent pas une seconde, elle est contre lui, légèrement penchée, il la tient avec une main sous le genoux. La pose est incroyablement sensuelle et même pour pousser le vice, Eliakim va jusqu'à déposer un baiser dans le cou de la belle, tout en riant légèrement. « Demain nous ferons la une de l'Oxymoron ma chère... » Lui lance Eliakim en la relevant avant de lui offrir un baise-main, tel un gentleman. Ils repartent au bar et commande deux autres verres de Sangria. Eliakim préfère délaisser le sien ainsi que celui de la belle, de crainte que quelqu'un de mal intentionné n'ai glissé un peu de drogue dans le verre de Daisy. C'est une habitude qu'il a prit depuis des années et il fait attention pour Daisy, elle est tout de même la fille du doyen et il n'est pas impossible que des personnes ne lui veuillent du mal. Alors que les verres arrivent il lève le sien vers elle. « A toi, plus belle que toutes les femmes présentes ce soir ! » Et il prend une gorgée de sa sangria. Il repose son verre, fouille dans la poche de son jean et sort son paquet de cigarettes. Il attrape le seul et unique joint de son paquet et l'allume, la première bouffée de cigarette du diable le détend aussitôt. « J'ai prévu pour le début de la soirée... » Lui dit le professeur pour répondre à sa proposition de tout a l'heure. Mais il ira sans doute demander aux étudiants en musique, car en effet ils ont toujours des drogues sur eux. « Alors comment va la plus belle d'Oxford ? Que peut-elle me raconter de nouveau ? » Demande le professeur en lui souriant. Il lui montre discrètement la cigarette trafiquée qu'il tient dans sa main, lui proposant sans un mot si elle en veut. Mais il en doute, Daisy reste toujours maître d'elle même, tout le temps.

Daikim

Daisy glisse lentement sa main dans celle du professeur acceptant ainsi son invitation. Se levant de leurs tabourets, ils bousculent quelques élèves afin de parvenir au centre de la piste de danse. Les éclairages orangés donnent un air sensuel, provocateur, à la salle. Soudainement, ce n’est plus un simple bar dans lequel des étudiants se réunissent de temps à autre pour boire sans modération, mais un vrai lieu de débauche. Eliakim lui propose d’alimenter l’œil du cyclone, l’Oxymoron. Aucun doute sur le fait que les sms fusent à ce moment même. Entre les filles amoureuses du beau professeur, et les étudiants qui rêvent de mettre la fille du Doyen dans leur lit, la jalousie ne mène pas large. « Les rumeurs doivent déjà aller bon train, mais elles n’en finiront plus une fois sorties de ce bar… ».

Pour seule réponse, Eliakim la serre contre lui, dans un geste puissant, viril. Les deux personnes commencent alors à danser, virevoltant à travers la pièce, majestueux. La foule forme désormais un rond autour d’eux, les regardant produire leur show. Son partenaire se rapproche toujours davantage du corps de la jeune femme, glissant son visage dans son cou avant de la faire tournoyer. Cette proximité donne des papillons dans le ventre de la demoiselle. Allez savoir s’ils sont dus à l’adrénaline, la provocation, l’excitation, où peut-être les trois mélangés. Quand il la ramène d’un geste léger jusqu’à lui, elle tend la jambe gauche en arrière glissant telle une plume sur le parquet, ce qui lui permit de se retourner d’un geste rapide une fois à sa hauteur. Dos à lui, elle descendit lentement, provocatrice. Quand elle se redressa, Daisy regardait l’assistance d’un air conquit, hautaine. Les étudiants ressemblaient à des chiens affamés, la langue pendante. Pari gagné.

Bien que ce petit jeu malsain soit clair dans les esprits des deux amis, Daisy ne devait pas oublier sa meilleure amie Alice, ainsi que son père qui considérait Eliakim comme son fils. Cette rumeur devait donc rester une rumeur. Pour la jeune femme, Eliakim est l’ami avec lequel elle n’a jamais besoin de se confier pour tout oublier, pour se détendre, et avec lequel elle a une confiance sans borgnes. À la fin de leur danse, Eliakim tient encore la fille du Doyen dans ses bras. Ils étaient en pleine figure, et c’est dans un geste gracieux qui la repose délicatement au sol. Daisy le remercie d’un sourire. Il dépose alors un fin baiser dans son cou. Aucun doute, l’Oxymoron allait se faire une joie de publier sur les deux danseurs. « Après ce coup de théâtre, j’espère bien, ils mettront en avant notre côté artistique. » Que pourront-ils dire d’autre que « Flash info : À la soirée culturelle organisée par Daisy H, la fille du Doyen a été aperçut dans une danse endiablée avec le séduisant Eliakim C. » C’était un spectacle pour les yeux, une scène qui a probablement remplacé quelques fantasmes médiocres que possédaient certains étudiants.

Eliakim était le seul homme que Daisy considérait comme un gentleman, et le baisemain qui lui offrit en était la preuve. Se dirigeant vers le bar, leurs places étaient encore toutes chaudes. Daisy avait terminé son verre avant de rejoindre Eliakim sur la piste, mais ce dernier préféra délaisser son verre, et il avait bien raison. Bien qu’imaginer toujours le pire n’est pas forcément la chose à faire, n’importe quel étudiant ici présent aurait des raisons de voir le professeur drogué pour X raison. Le violer ? Le mot serait un peu fort, mais quelques tordues y ont probablement déjà pensé. Eliakim sort Daisy de ses pensées en lui tendant un nouveau verre de sangria prêt à trinquer à sa santé. « Je te remercie, et grâce à toi, j’ai eu droit au plus extraordinaire cavalier de tous les hommes ici présents. »

Buvant quelques gorgées de la boisson alcoolisée, Daisy remarqua le paquet de cigarettes. Elle doutait de son contenu, surtout après le sms, et sa petite suggestion plus tôt. Quand il allume, et fume la première latte du joint, Daisy sort ses aprioris de son esprit. Elle respecte bien trop le professeur pour le considérer comme un junkie. Sur ce, il lui demande comment elle va, et les dernières rumeurs. La fille du Doyen ne peut s’empêcher de sourire. L’Oxymoron lui vend du rêve ses derniers jours. « Je vais bien, malgré le début des vacances, je reste débordée. Entre les Varsities, les soirées de fin d’année organisées par mon père comme par des étudiants, mon dossier qui se doit irréprochable pour l’an prochain. Ce n’est pas une masse à faire. Et toi ? Je comprendrais que tu ne veuilles pas m’en parler, mais j’ai entendu parler de ta rupture avec la Queen A ? Tu vas bien ? » Après une légère pause, et refusé le joint tendu gentiment par Elia, elle préfère embraillée sur les rumeurs au cas où la rupture était un sujet sensible. « Grace à l’œil du cyclone, j’ai su que tu avais joué de l’accordéon à une parfaite inconnue sur le toit d’un immeuble, et que tu avais dansé avec Lucia. Je te tire mon chapeau, tu ne perds pas la main » rigola-t-elle d’un ton léger. « Sinon, je suis également apparu en première page du journal. Une fois parce que faire pipi dans des toilettes publiques est devenu un crime apparemment, et ensuite vis-à-vis de l’accident d’Aeden lors de la soirée de mon père. » Bien que personne ne puisse l’accuser de quoi que ce soit mis à part la victime elle-même, Daisy savourait cette victoire. C’était un petit jeu entre les deux étudiants.

Daisy & Eliakim

Lentement la musique s'arrête, ils retombent comme deux pantins et à contre-coeur, laisse la belle Daisy s'éloigner. Bien évidemment il alimente les rumeurs comme toujours, en osant quelques gestes déplacés aux yeux de tous, vers elle, même en osant déposer un baiser dans son cou. Comme l'aurait fait un amant éphémère, unique, l'amant qu'il ne sera jamais. Car Daisy même si elle est magnifique, ne sera jamais l'amante du beau professeur. Par respect pour son père et pour elle même, il ne c'est jamais rien passé entre eux. En revanche tout le monde dans l'université est persuadé qu'ils ont couchés ensemble, qui plus est ce soir en agissant ainsi, Eliakim sait d'avance que dés demain ils auront leur nom marqué dans l'Oxymoron. Il voit sur leur passage, quelques portables rangés à la hâte, de peur d'être surpris en envoyant un sms douteux au magasine à scandale. Eliakim sourit en voyant faire une jeune fille. Cette dernière croise le regard du professeur et vite cache son téléphone, comme si il pouvait lire le message qu'elle tape.

Leur jalousie en devient ridicule, mais au moins elle fait sourire les deux fausses victimes. Ils rejoignent le bar lentement, prennent place sur leur tabouret toujours libre alors que le professeur commande un autre verre tout comme la belle. Il sort une cigarette trafiquée et l'allume. Par respect il en propose à la belle discrètement, qui décline d'un geste de la tête. Il sait bien qu'elle ne touche pas ça, mais le minimum est de proposer. « Je te remercie, et grâce à toi, j’ai eu droit au plus extraordinaire cavalier de tous les hommes ici présents. » Lui dit la belle alors qu'il trempe ses lèvres dans son verre de sangria. Le liquide frais et alcoolisé lui fait du bien, après cette danse sa chaleur corporelle est montée d'un cran. Enfin il prend une latte de sa cigarette, sourit à la belle et crache la fumée. « Tu sublimes notre danse ma belle, c'est sur toi que la lumière est braquée... »

Le sujet dérive sur les occupations de la belle, il la regarde parler et se doute comme elle doit crouler sous les responsabilités. Elle n'arrête jamais vraiment, surtout en ayant son père doyen de l'université. Mais comme toujours Daisy assure son rôle à la perfection. Pourtant ils dérivent sur un sujet qu'il sait sensible, sa rupture avec la reine d'Oxford. Il grimace en entendant la question de la belle Daisy. Il lui doit des explications, il sait qu'elle ne le jugera pas et qu'elle est une véritable amie. Sans doute comme on en fait plus justement. En soupirant il prend une autre gorgée de son verre, une latte pour se donner du courage. « Je vais bien. J'essaye du moins. C'est difficile d'expliquer toutes les raisons de notre rupture, même si l'amour est encore présent je pense que nous nous sommes fait trop de mal avec Alice. Mutuellement je veux dire. Je ne sais pas si nous avons un avenir ensemble, j'ai toujours de ses nouvelles, nous sommes séparés mais... On s'aime. » L'évidence se lit dans ses yeux alors qu'il regarde la fille du doyen et qu'il sourit. Il aime Alice, mais ils sont trop idiot pour profiter simplement de ce que la vie veut bien leur offrir.

Se faire du mal est plus facile que s'aimer, c'est évident. Elle lui parle ensuite des articles qu'on leur a accordé dans le magasine de l'Oxymoron, il marque un sourire lorsqu'elle parle de la photo d'elle dans les toilettes publiques. Bien évidemment comme tout le monde, il a vu cette photo. Et l'a trouvée très drôle. « Sache que je n'ai pas dansé avec Lucia, ils ont inventés cela. Et le coup de l'accordéon était un moment de délire entre amis. Ils prennent une photo et font une montagne d'un rien, c'est impressionnant de voir ça. » Il lui sourit et lève les yeux au ciel, l'Oxymoron est un magasine qui le fait souvent rire, il le lit comme beaucoup dans Oxford mais c'est tellement inutile et faux ce qu'ils écrivent, qu'il n'accorde aucun intérêt aux lignes écrites sur le papier. « Estimons nous heureux, ils parlent de nous car on attire leur attention. Que ce soit en bien où en mal, le plus important c'est qu'on parle de nous. » Ajoute le professeur en laissant ses yeux couler sur la foule dansante devant lui. Une femme l'approche, regarde Daisy et repart aussitôt, en baissant les yeux. « Il semblerait que tu viennes de me casser mon coup ma belle... » Lance le professeur en riant franchement.

Daikim

Daisy a convié chacun des invités ce soir, elle n’aurait donc aucun mal à retrouver le nom d’un étudiant si elle le souhaitait. C’est probablement pour cela que les danseurs se dépêchent de ranger leurs téléphones quand Daisy et Eliakim terminent leur danse endiablée. Ce n’est probablement pas une marque de respect, mais de crainte. Ils redoutent ce duo haut en couleur. Daisy le sait, et n’hésite pas à en jouer. Après tout, bien que l’objectif de cette danse soit d’alimenter l’œil du cyclone la fille du Doyen n’hésiterait pas une seule seconde à se venger de la personne qui balancera la rumeur. C’est le jeu. Œil pour œil, et dent pour dent. La seule différence est que la victime de Daisy n’aura rien demandé en retour. Il faut savoir à qui on s’attaque avant de se lancer tête baisser dans le tourbillon de la presse à scandale. Prenez l’exemple de Thomas Hugues, il est devenu la nouvelle coqueluche de Daisy grâce à l’Oxymoron, et son amie cambridgienne.

Alors que les deux danseurs retrouvent leurs sièges, boivent quelques gorgées de sangria, et qu’Eliakim entame son joint. Ils se complimentent. Eliakim lui annonce que le rétroprojecteur était braqué sur sa personne, mais Daisy n’avait même pas remarqué l’éclairage, elle était concentrée dans la gestuelle du couple. « Tu n’as pas vu toutes les étudiantes la langue pendante, si ? Elles te dévoraient des yeux. À mon humble avis, elles n’auraient pas dit non pour tester ton corps à d’autres exercices, si tu vois ce que je veux dire » le taquina-t-elle. Eliakim était le bourreau de ses dames, malgré toutes les rumeurs qui pouvaient circuler à son propos ces derniers-temps, seule une personne pouvait conquérir son cœur. Alice.

Tandis que la belle demoiselle tergiverse sur ses occupations du moment, elle a osé aborder le sujet qu’elle sait pertinemment sensible. Le sujet concernant la rupture du couple le plus en vogue d’Oxford depuis plusieurs années maintenant. Quand Eliakim boit plusieurs gorgées de sangria à la suite, ainsi que des lattes de son joint, Daisy devine son malaise. Elle lui fit un léger sourire d’encouragement. Au final, c’est un couple autodestructeur. Daisy l’avait remarqué depuis quelque temps maintenant. Dès que ça ne va plus, à la moindre dispute, ils plongent dans la drogue, l’alcool, la décadence. Ils ne savent plus s’arrêter, ils s’enfoncent jusqu’à l’excès. Toutefois, aux yeux de Daisy, ils restaient un modèle. Malgré les épreuves, ils s’aimaient encore, ne pouvaient jamais rester bien longtemps éloignés l’un de l’autre. « Vous vous en remettrez, vous vous aimez, c’est l’essentiel. Vous êtes tous les deux mes amis, je ne souhaite que votre bonheur. Ensemble, ou séparément. Vous avez surmonté tant d’épreuves, vous arriverez à surmonter celle-ci. Il vous faut juste un peu de temps » tenta-t-elle de le réconforter tout en caressant légèrement son épaule avant de boire une gorgée de sangria.

L’Oxymoron a un œil partout, même dans les toilettes. C’est affolant. Indignant. Qui aurait cru que les étudiants d’Oxford étaient prêts à tout pour capturer un moment de la vie privée de la demoiselle. Encore heureux, Daisy portait une robe longue ce jour-là, on ne voit rien d’exceptionnel sur l’image. Quand Eliakim lui apprend que la danse avec Lucia est fausse, Daisy sourit. Ah les fausses rumeurs, ce sont probablement les meilleures. « J’ignorais que tu jouais de l’accordéon, mais ça a son charme. C’est assez romantique à vrai dire. Tu étais à ton avantage sur cette photo. » Peu importe le contexte initial, les étudiants s’imaginent ce qu’ils ont envie, puis après, c’est une histoire de téléphone arabe. « L’Oxymoron va épier tous mes faits et gestes suite à mon commentaire. J’ai hâte de voir ce qu’il va bien pouvoir révéler. Il ne pourra pas faire pire, de toute façon. »

Eliakim avait raison, apparaître dans l’Oxymoron signifiait avoir de l’importance au sein de l’Université. Faire partie de l’élite. Ainsi, Daisy en faisait partie, ce qui n’était pas très surprenant vu son statut. « Tu as bien raison ! Nous faisons partie de l’élite. Peut-être serais-je contacté par le POSH club à la rentrée, qui sait. Voilà une publication qui vaudrait le détour. » Quand une jeune femme s’approche d’un air certain, avant de faire subitement demi-tour en voyant la fille du Doyen, cette dernière ne peut s’empêcher de rigoler. Elia lui annonce qu’elle vient de casser son coup, et son rire redouble d’intensité, avant de revenir un peu sérieuse. « Tu mérites mieux que … Ça » lâcha-t-elle en jetant un coup d’œil à la fille qui n’avait eu aucun mal à trouver un autre prétendant.

Daisy & Eliakim

« Tu n’as pas vu toutes les étudiantes la langue pendante, si ? Elles te dévoraient des yeux. À mon humble avis, elles n’auraient pas dit non pour tester ton corps à d’autres exercices, si tu vois ce que je veux dire » Il laisse un rire franc franchir ses lèvres en entendant la belle Daisy parler ainsi, cela ne lui ressemble pas. Pire encore, il sait comme elle peut être proche d'Alice, c'est bien étonnant qu'elle lui fasse remarquer qu'on le regarde. De toute façon il s'en moque, il n'a même pas vu les regards des femmes et peut-être des hommes autours. Rien d'autre ne compte que celui d'Alice et même de Leigh et ça depuis des années. Lorsque ça lui arrive de véritablement draguer, il est souvent trop saoul pour être maître de lui même. Alors ce soir autant dire qu'on peut le regarder autant de fois qu'on veut, il ne répondra pas aux avances. « Si tu savais comme je m'en moque. » Mais elle le sait, en prouve le sourire qu'ils partagent tout les deux, complices jusqu'au bout.

Elle lui demande comment elle va, il lui répond le plus sincèrement possible. Comme toujours lorsqu'ils ont une dispute. Elle lui dit également qu'ils s'aiment et qu'ils sont tout les deux ses amis, qu'ils surmonteront cette épreuve. Il hoche négativement la tête, navré de devoir contre-dire les paroles réconfortantes qu'elle lui dit depuis plusieurs secondes. « Pas cette fois. La faute est trop importante. » Il n'en dit pas plus, elle finira sans doute par l'apprendre. Il fait la une de l'oxymoron depuis plusieurs semaines maintenant, son passé avec le professeur de littérature finira par exploser et donc, tout le monde connaîtra l'identité de la personne avec qui Eliakim a trompé Alice. Mais si elle lui demande d'en dire plus, il le fera, parce qu'il lui fait confiance. Heureusement pour son bien être ils dérivent sur un sujet plus léger, les photos justement postées par l'oxymoron.

« Oui je joue un peu de l’accordéon, mais ce n'est pas brillant. Nous n'étions pas énormément ce soir là, je sais d'avance qui a osé prendre la photo. » Une de ses élèves de troisième année qui le suit souvent en soirée, dans l'espoir d'attirer l'attention de son professeur. Sans doute qu'elle le trouve à son goût, jusque là ça allait mais depuis qu'elle a envoyée la photo à l'oxymoron et qu'il est sur de son identité, il ne va pas tarder à lui parler ne face et lui demander de ne plus inventer de rumeur. « Contrairement à ce qui est raconté, je n'étais pas ivre mort. Et sur ma chemise, c'est de l'eau. » Renversée à cause d'un jeune homme ayant trop bu, qui c'est entre-choqué au professeur dans un moment d'inattention. Mais bon, après tout il est habitué aux rumeurs. Si il suit l'oxymoron, il est un alcoolique, junkie et dépressif. Quasiment vrai pour cette dernière rumeur, mais faux pour les autres.

« L’Oxymoron va épier tous mes faits et gestes suite à mon commentaire. J’ai hâte de voir ce qu’il va bien pouvoir révéler. Il ne pourra pas faire pire, de toute façon. » Lui avoue la belle alors qu'il pose son verre, maintenant terminé. Sa danse avec Daisy lui aura donné soif. Il tire une nouvelle fois sur sa cigarette, de plus en plus détendu. « Si ils ne trouvent rien, ils inventeront. Tu sais comme ils sont, ils n'ont pas de limites. » Et c'est malheureux d'avoir besoin d'inventer sur les gens de l'université pour faire vendre, mais bon c'est ainsi. « Je te souhaite en tout cas, ce serait le couronnement de tes années au sein d'Oxford ! » Elle ferait une magnifique membre du posh club, c'est tout le bien qu'il peut lui souhaiter. Alors que la jeune fille sans doute intéressée par le professeur s'enfuit en cherchant une autre proie. Daisy lui faire remarquer qu'il mérite mieux et que ce n'est pas une grosse perte. Il rit avec elle et hoche la tête. « Elle n'était pas mal. Bon elle n'est pas au niveau d'Alice mais elle ferait l'affaire... » Murmure le professeur en écrasant le reste de sa cigarette trafiquée. Il commande cette fois-ci un verre d'eau, au grand étonnement du serveur qui a plutôt l'habitude de servir des verres d'alcool. Sa commande arrive aussitôt, avec quelques glaçons.

Il prend une gorgée d'eau fraîche, ayant besoin de couper un peu l'alcool. Il boit beaucoup en soirée ces derniers temps, pour oublier, se sentir bien. Il coupe avec de l'eau pour éviter les migraines le lendemain. « Et les amours ? » Demande Eliakim en souriant, en sachant que la belle n'est pas souvent accompagnée. Et pourtant les prétendants ne manquent pas, elle a une ribambelle d'hommes prêt à obéir à ses exigences juste pour exister dans son regard.

Daikim

Les femmes ne se gênent pas pour relooker ouvertement Eliakim, mais ce dernier ne semble pas l’avoir remarqué. Daisy sait pertinemment qu’il aime encore Alice malgré ce qu’il peut dire. Ces deux-là, ils sont fait pour vivre ensemble pour l’éternité. Peu de personnes possèdent une telle alchimie. Cependant, leur couple connait également une multitude de hauts et de bas qui les font tous deux souffrir. C’est malheureux de voir comment le destin s’amuse à tourmenter deux âmes amoureuses. Quand il rigole à sa remarque, et qu’il avoue s’en ficher, Daisy sourit, et c’est comme s’ils étaient tous deux complices. Daisy affectionne tout particulièrement le duo, et connait les deux versions de l’histoire étant donné qu’Alice est l’une de ses amies proches.

Eliakim hoche négativement la tête, comme pour nier l’évidence. Dans son esprit trop de mal a été causé, et pour le moment cela leur parait insurmontable, mais le temps apaise les esprits. N’est-ce pas le dicton ? Daisy ne souhaite pas approfondir ce sujet même si elle pourrait, mais voir son professeur préféré dans cet état lors d’une soirée lui fait de la peine, et elle préfère essayer de le réconforter que d’enfoncer le couteau dans la plait. La fille du Doyen a entendu quelques rumeurs sur le professeur de littérature bisexuel, et elle se demande si c’est avec cet homme qu’il a trompé Alice. Ce genre de secret ne reste jamais caché bien longtemps, la demoiselle prendrait donc son mal en patience. Pas de quoi se réjouir de la peine de son ami. Au contraire, elle espérait sincèrement qu’il ne finirait pas une fois de plus en page principale de l’Oxymoron.

Daisy ne peut s’empêcher de rire doucement quand Eliakim annonce savoir qui a prit la photo. Quel sort réservait-il à cette personne ? Après tout, avec ce genre de rumeur elle pouvait compromettre sa réputation, sa carrière dans l’enseignement. Le genre de chose que les professeurs n’apprécient pas forcément. « Ce n’était pas très malin de sa part de se dévoiler pour ensuite te trainer dans la boue comme elle l’a fait. L’Oxymoron a beau être anonyme, parfois il n’est jamais difficile de deviner qui est derrière la rumeur en question. » Une simple constatation, mais il est vrai que les élèves d’Oxford aime se faire la guerre par écran interposé, et il s’avère que nous vivons justement dans une société qui le leur permet. « Je te crois, je ne t’ai jamais vu te donner en spectacle lors d’une soirée étudiante en étant bourré. Cela me paraissait étrange, mais cette rumeur risque de te faire paraitre pour un professeur plus accessible et moins sérieux auprès des étudiants. L’Oxymoron a le don de détruire les bonnes réputations… » Quelque part Daisy a eu de la chance, le seul article publié sur elle est une photo d’elle-même sur le trône des WC, même si elle est pas du tout glamour, il n’y a pas de quoi jubiler. C’est certes un coup bas, mais pas de quoi ruiner sa bonne réputation qu’elle protège coûte que coûte.

Quand la fille du Doyen pense n’avoir rien à craindre de l’Oxymoron elle semblait oublier la motivation, la fourberie, des élèves qui partage son université. En effet, Eliakim dit vrai, ce n’est pas parce qu’ils ne trouvent rien, qu’ils ne peuvent rien inventer. « Malheureusement, c’est vrai. Je plains seulement le malheureux qui osera inventer quoi que ce soit sur ma personne car je ne me laisserais pas si facilement abattre. Les gens ne peuvent pas se cacher éternellement, que ce soit par fierté, anxiété, bévue, ils finissent toujours par dévoiler leur acte. De ce côté-là, j’ai déjà ma propre réputation. » Quand le professeur lui souhaite d’être accepté dans le Posh Club, Daisy lui fait son plus beau sourire. La course aux Posh est une vraie rivalité entre l’élite féminine oxfordienne. Daisy se défend bien dans ce domaine, mais d’autres aristocrates peuvent également prétendre à ce rang, tel que son amie Catherine Blackbird dont son frère fait d’ores et déjà présent du Riot club. « Je te remercie, si jamais je reçois une clé à la rentrée je viendrais te l’annoncer en personne. A moins qu’Alice ne soit plus rapide. » Alice Kensignton était une Posh, elle savait donc probablement qui seraient les prochaines recrues.

Quand Eliakim avoue que cette pourrait tout à fait faire l’affaire sans être au niveau d’Alice, Daisy se demande qu’elle femme pourrait bien rivaliser avec cette dernière. Les cordes à son arc étant infinies. Tandis qu’Eliakim commande un verre d’eau, prouvant ainsi qu’il était raisonnable dans ses consommations d’alcool, le serveur lui apporta aussitôt son verre et Daisy en profita pour reprendre un verre de Sangria. Jusqu’à présent elle n’avait pas beaucoup bu, et ce n’est pas ce verre qui la ferait perdre pied. Quand son ami lui demande comment vont les amours, cette question la désarçonne quelques secondes. Un ancien amant est revenu dans sa vie il y a peu, un homme qu’elle ne pensait jamais revoir, son premier amour, un homme qu’elle ne compte pas reperdre une seconde fois. « Toujours célibataire si c’est là ta question mais, j’ai récemment retrouvé le seul homme qui m’est jamais faite sentir vivante. Nous nous sommes perdus de vue en France il y a huit ans, et voilà qu’il vient étudier à Oxford. Une coïncidence qui ne me laisse pas indifférente… »

Daisy & Eliakim

Eliakim hausse les épaules en entendant la belle parler. En effet ce n'était pas malin de balancer sa photo a l'Oxymoron, c'était évident qu'il trouverait l'identité de la personne concernée, ils n'étaient pas beaucoup ce soir là. Il sait qui c'est, il lui faut simplement une bonne raison pour se venger. Lorsqu'il trouvera la brèche il s'engouffrera dedans de toutes ses forces. Il est parfois aussi fourbe qu'Alice, quoi que pas aussi violent qu'elle. Penser à Alice le rend nostalgique, il ne voudrait pas y penser mais tout lui rappelle les moments passés avec la femme de sa vie. Heureusement le sujet dérive sur la possible entrée de la belle dans le Posh Club, elle lui parle de la clé, il sourit. « Je pense que tu auras le temps de me l'annoncer avant Alice... » Même si cette dernière est dans le club, nul doute que la nouvelle de Daisy dans le Posh Club fera le tour d'Oxford aussi rapidement qu'un coup de vent.

Dérivant de ses propres amours malheureux, il lui demande si elle est toujours libre et si elle ne cache aucun Jules. Il l'écoute parler de ce seul homme qui l'a faite vibrer, un sourire amusé sur les lèvres. C'est romantique et adorable, il adore les histoires à l'eau de rose. Les amours perdus qui finalement ne guérissent jamais même après des années. « J'espère que de son côtés rien n'est terminé également ! » Murmure Eliakim en terminant d'une traite son verre d'eau. Autour d'eux quelques danseurs se lancent sur la piste de danse, le beau blond reconnaît quelques visages dans la foule. Il laisse ses yeux glisser sur une silhouette qu'il connaît bien. Alice vient d'arriver avec des amies, elle est belle comme le jour. Resplendissante, magique, plus belle que les déesses qui dansent déjà sur la piste. « Tu me donneras un jour le prénom de ce bel Apollon qui fait battre ton cœur ? » Demande le professeur avec un sourire. Il voit au loin un jeune homme s'approche d'Alice avec sans doute la ferme intention de la faire danser. « Excuse moi... Le lion doit défendre sa lionne... » Murmure le beau blond à l'oreille de Daisy. Il dépose un baiser sur la joue de la belle Daisy et en quelques pas, rejoint Alice.