[One-Shot] A single key opening a whole world of excess.
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Sujet: [One-Shot] A single key opening a whole world of excess. Mer 9 Sep - 22:02
A single key opening a whole world of excess. FT. Himself
Alors que son téléphone sonnait, signifiant un appel, Aedan le sortit de sa poche en le faisant glisser et décrocha.
« Allô ? » demanda-t-il en se battant avec ses clés dans l’autre main pour ouvrir la porte de chez lui.
Il réussit à déverrouiller la porte alors que sa mère lui demandait comment il allait.
« ça va super et toi ? - Oh ben comme d’habitude ! »
Sa mère commença à lui expliquer la journée qu’elle avait passée, lui parlant de tous les potins qu’elle avait entendus avec ses amies et au café. Cela ne gênait pas plus que ça Aedan, au moins, il pouvait avoir des nouvelles de sa mère et voir que la solitude ne la gênait pas plus que ça, enfin, il lui semblait. Dans tous les cas, elle ne se plaignait pas, comme à son habitude.
« Dis moi, tu as des nouvelles de ton frère ? »
Cette question étonna Aedan. Il n’avait jamais de nouvelles de son frère, il n’avait aucune raison d’en avoir. Si sa mère n’en avait pas, il n’y avait aucune raison que lui en ait.
« Tu sais bien que jamais il ne me donne de nouvelles. Je le vois que très rarement à l’université, tu le sais bien. »
Sa mère lui répondit qu’elle ne savait pas comment ils pouvaient ne pas se voir. Oxford était énorme, c’était une ville entière, une ville universitaire, donc c’était grand, ils pouvaient être à différents côtés de la ville pour les cours. Mais bon, sa mère était comme ça, elle détestait qu’ils soient aussi distants l’un envers l’autre. Aedan, s’asseyant dans son canapé et retirant ses chaussures aussi difficilement qu’il avait essayé de se débattre avec ses clés alors que sa mère l’appelait quelques minutes auparavant.
« Mais j’espère que vous allez parler quand même, surtout que vous avez d’autres personnes sur qui compter maintenant. »
Aedan comprenait très bien de qui sa mère voulait parler. Eliakim, demi-frère plus âgé à qui il faisait voir de toutes les couleurs parce qu’il ressemblait beaucoup trop à Mischa et que cet éternel sentiment étrange qu’il ressentait envers Eliakim ne le lâchait jamais lorsque le professeur était là, et Bella, sa demie-sœur, qui s’était avérée devenir sa meilleure amie. Le hasard n’est-il pas une délicieuse chose ? Non, il ne l’est pas, parce qu’Aedan refusait d’avoir son père en commun avec Arabella, elle était beaucoup trop gentille, pure à son goût pour appartenir à une famille aussi délabrée que la sienne. Mais bon, on dit bien que l’on ne choisit pas sa famille, si Aedan avait pû, il l’aurait choisie autrement, sa famille.
« Ce n’est pas la même chose Maman, tu le sais bien. - Bien sûr que je le sais, mais fais un effort, s’il te plaît. - Dis-lui d’en faire aussi, il n’est pas mieux que moi. »
Sa mère raccrocha en l’embrassant, lui répondant qu’il faisait la même chose, Aedan jeta son téléphone sur son canapé. Il s’assit dessus, alluma sa télé et mit une chaîne au hasard. Il n’avait pas envie de regarder la télévision. Ce que lui avait dit sa mère le tourmentait. En effet, Mischa et lui avaient d’autres personnes sur qui compter désormais, enfin, c’était tout comme. Eliakim et Arabella étaient des membres de leur famille, il n’y avait aucun doute, ils avaient le même sang, les mêmes ascendances, enfin, en partie. Ils étaient liés, peu importait comment. Cette pensée déplaisait, mais plaisait dans un même temps à Aedan. Lui qui avait toujours vécu entouré de sa mère et de son jumeau, il souhaitait un peu de nouveau dans sa famille, ou au moins du nouveau dans sa vie. Lors de son arrivée, il en avait eu, on pouvait le dire. Découvrir que son demi-frère travaillait ici, en tant que professeur, se lier d’amitié avec Arabella pour qu’il découvre par la suite qu’ils avaient le même père, les coïncidences étaient quand même multiples et très … farfelues, s’il pouvait l’exprimer ainsi. Ce n’était pas qu’il était gêné par cette situation, le problème, c’est qu’ils avaient des années à rattraper devant eux ! Ils étaient arrivés dans leurs vies d’un seul coup, alors que personne ne s’y attendait, ils étaient venus, comme cela, sans demander de restes. Alors, si Aedan avait d’abord sympathisé avec Arabella, sans se douter un seul instant qu’ils avaient du sang en commun, avec Eliakim, les choses avaient été plus difficiles, il lui rappelait trop Mischa, il n’arrivait pas à rester au même endroit que lui sans lui lancer des petites remarques bien senties qui montaient en grades lorsque le professeur répondait. En fait, il se passait la même chose qu’avec son jumeau. Les choses étaient difficiles entre eux, mais malgré tout, et Aedan avait du mal à se l’avouer, il les aimait comme deux frères, ces deux-là. Il avait du mal à l’avouer, mais si un jour les choses venaient à changer, Eliakim pourrait prendre une grande place dans sa vie, déjà qu’il prenait de plus en plus de place, au fur et à mesure des mois. Aedan se rendait peut-être compte qu’il n’allait pas pouvoir lui en vouloir toute sa vie pour des choses qu’il n’a pas provoqué, des choses qu’il n’a même pas voulu. Peut-être qu’un moment ou un autre, il allait avoir une réelle conversation avec Eliakim, et qu’il n’allait pas lui cracher à la gueule qu’il en avait marre de le voir et qu’il le détestait. Peut-être qu’un jour, Eliakim allait devenir le grand frère que l’irlandais a toujours désiré. Les choses sont amenées à changer, en permanence, alors, pourquoi ses sentiments ne changeraient pas ? Fatigué d’entendre le son de la télé l’empêcher de penser correctement, Aedan éteignit l’écran et commença à se lever de son canapé. Alors qu’il posa les pieds au sol et trouva son équilibre dessus, un bruit métallique lui indiqua que quelque chose était tombé sur le sol. Baissant les yeux, l’irlandais découvrit qu’il s’agissait d’une fine clé dorée, très jolie. Comment était-elle arrivée là ? Aedan n’en avait aucune idée. Etait-ce ce qu’il pensait ? Il avait entendu dire que les Clubs d’Oxford, les Poshs et les Riots recrutaient de cette manière, en donnant des clés qui ouvraient alors aux détenteurs de ces choses le monde doré et superficiel des Clubs. Avaient-ils choisis Aedan ? Non, ce n’était pas possible ? Il n’était pas riche, il ne pourrait pas rentrer ! Et puis, était-il assez dépravé pour ainsi entrer dans ce Club presque légendaire qu’est le Riot Club ? Il n’en savait rien. Dans tous les cas, l’irlandais attrapa la clé et l’observa. Alors, après quelques minutes d’un silence presque religieux, où Aedan oublia totalement les pensées qu’il avait quelques minutes auparavant, Aedan reçut un message. Curieux de savoir qui pouvait lui envoyer un texto, il remarqua qu’il s’agissait de quelqu’un qu’il ne connaissait pas. Il lui parlait du Riot Club, de la clé qu’il venait de trouver. Il lui donnait rendez-vous le lendemain à 14 heures au Manoir Bullington. Alors ainsi, ils l’avaient choisis lui, l’étudiant accroc au sexe, qui bossait autant qu’il pouvait pour réussir ses études et qui était moins riche que les trois quarts des étudiants de cette université ? Très bien, mais alors, même s’il n’avait pas le CV pour aller avec, Aedan allait devenir le parfait dépravé aristocrate. Qu’il en soit ainsi.
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