L'enemie jurée des c*nasse et la meilleure amie des c*nnard, c'est moi Naïra

Je suis née à Bagdad en Irak , mon père (Anglais Libanais) était professeur de philosophie à l'Université de Bagdad, c'était un homme brillant et respecté, ma mère (Irakienne Albanaise) étais femme au foyer et très malade, elle est morte le 22 janvier 1995. J'avais deux petits frères(Ayoub et Malik) et une grande sœur(Selma).
En Irak, c'était la guerre quand j'étais petite, surtout là où j'habitais, chaque jour à l'école, il y avait un élève en moins, un professeur ou bien un parent d'élève. On arrivaient à s'amuser quand même malgré tout. Je me souviens, j'avais de bonnes notes et je parlais déjà l'arabe et l'anglais souvent.

Mes petits frères sont morts lors d'un bombardement de la ville en 1997, il était très jeune, ma maison avait brûlé, nous avons donc été réfugiés dans un gymnase de la ville, nous vivions en communauté, c’était très sympa, mon père était très préoccupé, il nous parlait de moins en moins... quelques années plus tard il a été pris en otage dans l'université de Bagdad, je ne comprenais pas pourquoi il se passait autant de chose bizarre dans ma vie alors que j'étais gentille avec tout le monde.
Il fut donc exécuté une semaine plus tard, j'ai eu du mal à me rendre compte que je n'avais plus de parents, j'avais fait de mal à personne et on me volait tout ce que j'aimais ...

Selma et moi sommes donc partis nous réfugier dans un petit camp isolé de la ville, chaque semaine, il manquait quelqu'un au camp. Nous étions tous heureux de l’extérieur mais très malheureux au fond de la cour. J'ai donc appris à distinguer les gens bon des mauvais.


(2001) Un soir en vagabondant dans la ville, j'ai croisé un ancien collègue de mon père, il m'appréciait beaucoup, il avait perdu presque toute sa famille, un peu comme moi. Il m'a longtemps parlé puis à l'heure du couvre-feu, il me donna, une très grosse liasse de billets de me dit dans l'oreille "En Syrie, il y a des bateaux, vas t'en d'ici naira, fait honneur à ton père", je ne savais pas trop quoi faire, mais j'ai accepté sans hésiter la somme d'argent, après tout ce n'est pas tous les jours que l'on reçoit autant d'argent. J'ai couru jusqu'au camp pour tout raconter à ma grande sous Selma, nous avons réfléchi toute la nuit à un plan puis nous avons trouvé. À l'Aube, nous avons donc marché (et fait du stop jusqu'à la frontière Irakienne, nous nous sommes cachés dans une espèce de camionnette qui transportait du foin . En une semaine, nous sommes arrivées au port de Tartus en Syrie, c’était magnifique un très beau paysage un pays beaucoup plus calme de l'Irak et moins abîmé, les gens plus heureux et moins angoissé. Il y avait un gros bateau, nous l'avons pris en nous cachant dans des espèces carton de livraison, sans trop se demander ou il allait. Lors de ce voyage, j'ai beaucoup rigolé avec ma Sours, nous avions parfois faim, mais on trouvait rapidement de quoi manger. Aujourd'hui encore quand je raconte, cette incroyable histoire les gens me disent que je suis chanceuse, je préfère dire que j'ai une bonne étoile.


Par chance (encore une fois) le bateau allait en Angleterre (à Londres), bon, nous n'avions aucune ressource à part beaucoup de Dinar Irakien d'ailleurs Selma ne voyai pas trop comment faire pour les échanger donc nous les avions gardés pour nous au cas où et puis c’était un précieux cadeau. Au moins ici on ne risquait plus de se faire assassiner ou mourir de bombardements.Pour survivre, nous sommes devenues des voleuses et nous dormions à la belle étoile, on vivait comme tout le monde, habillée normalement, lavée, brossée, parfois parfumée. On dormait juste à la belle étoile, bon l’hiver, il faisait froid, mais on trouvait tout le temps quelque chose. En 2004, Selma avait enfin 16 ans, elle travaillait dans un bar, je ne sais pas du tout comment elle a fait pour obtenir ce job, mais c’était une bonne nouvelle, elle avait même la nationalité anglaise puisque notre père était né à Cambridge, nous avons été placées en famille d'accueil mais séparément.

À partir de là j'ai continué ma vie sans ma soeur, j'ai suivi une scolarité assez normale malgré un gros retard, mais j'ai réussi à rattraper tout. À mes 16 ans j'ai aussi trouvé un petit travail dans un salon de cosmétique, le patron me trouvait très charmante, il disait que j'avais un physique de mannequin et il avait l’oïl, un jour en faisant du shopping, j'ai été arrêté par un homme qui était agent de mannequin à Oxford, j'ai très vite accepté de poser pour lui et il m'a proposé un contrat en or, j'ai accepté les yeux fermés. Oui, je suis une femme chanceuse qui n'a jamais reculé devant rien et je suis fière de moi.

J'ai continué à suivre mes cours, je voulais être dirigeante d'une chaîne de salon de beauté, alors j'ai travaillé dur, j'ai appris à parler 3 langues supplémentaires : L'albanais, l'espagnol et l'allemand. Mon agent était très intéressé par ce que je faisais dans ma vie, etc. il m'a proposé de m'inscrire à l'université, j'ai passé les épreuves et j'ai réussi avec succès, mes trois années de mannequinat m'ont permis de gagner beaucoup d'argent, j'ai arrêté de travailler en tant que mannequin, mais je suis plutôt reconnue maintenant.

Maintenant, je suis à l'université, je travaille aussi à mi-temps dans un salon de beauté pas loin de l'université.

Niveau relation avec les hommes, je me suis toujours amusée et j'ai toujours eu le dessus. Je me souviens pendant quelques années entre mes 14 - 16 ans je couchais à droite à gauche parfois on me donnait de très belles somme puis des fois c'était que pour m'amuser, je n'ai honte de rien mais, personne n'est au courant de ça pourtant presque toute l'université m'est passé dessus. On peut dire que je suis respectée.

Mais en ce qui concerne mon enfance, chut c'est un secret ! Tout le monde me prend pour une fille de bourge