L'autre n'a sur nous le pouvoir qu'on lui accordeLaMarcus & Alice Alice préparait la rentrée avec une minutie incroyable. Chaque jour elle enchainait les rendez-vous depuis qu'elle était rentée de St. Tropez avec Eliakim. Elle participait à la préparation de la rentrée des POSH, désireuse de se faire remarquer dans les rangs pour préserver sa place, et encore plus pour monter en grade. Elles étaient peu nombreuses cette année, et à la rentrée Alice avait la lourde tâche de choisir plusieurs candidates pour qu'elles rejoignent les rangs du club le plus prestigieux de l'Université. Pour le reste elle enchainait les rendez-vous avec Daisy pour choisir les cavaliers, et pour faire les programmes d'entrainement du club d'Equitation. Elle avait même été voir Eden pour voir avec elle si ils devaient trouver de nouveaux chevaux, ou si toutes leurs montures étaient prêtes pour l'année de compétitions qui les attendaient. Du reste, elle avait aussi été conviée à l'Aloysius Club pour préparer la rentrée du club de charité, et avait même était faire un tour du côté du Comité d'Accueil pour avoir la liste des nouveaux arrivants. C'est comme cela qu'elle s'était retrouvée à faire la connaissance de James Caroll, un garçon charmant qui venait d'être transférer de Cambridge. Pour le reste, elle avait enfin reçu ses affaires de Sicile que son cousin lui avait expédié, mais ne les avait pas encore déballé car elle cherchait une maison avec Eliakim. Ils visitaient pas mal de maison depuis plusieurs jours, mais pour le moment le coup de coeur se faisait attendre. La jeune femme voulait que tout soit parfait. Du reste, elle avait aussi rencontré son futur professeur de Science politique, elle avait déjà son emploi du temps, et elle devait faire du shopping pour une nouvelle garde-robe. Comme tous les ans. Autant dire que pour trouver un moment pour avoir la jeune femme en tête à tête il fallait faire preuve d'imagination.
Pour l'heure elle se trouvait au parc de l'Université avec Anna - sa fidèle assistante - qui lui montrait des nouveaux dossiers d'élèves pour les Posh. Alors qu'elle regardait les détails de toutes ces jeunes femmes Alice fut interrompu par un élève qu'elle n'avait encore jamais vu. Un pion sur l'échiquier géant qu'était Oxofrd. Le fourbe osa l'arrêter en pleine réflexion pour lui faire quérir un message d'un parfait inconnu. Le jeune étudiant sourit à la fille du Lord Kensington comme s'ils étaient proches et la jeune femme posa sur lui un regard méprisant à souhait.
« J'ai un message pour toi Alice. » La jeune femme se lève alors et toise le jeune homme - pourtant plus grand qu'elle - avec un mépris si prenant qu'elle pourrait le faire fondre à l'instant.
« Tu as deux minute pour donner ton message et déguerpir de ma vue sinon je ferai de ta vie un enfer. » Dit-elle avant de rajouter d'une voix encore plus colérique.
« Et j'espère que c'est urgent. Je n'aime pas que l'on me dérange que l'on me prenne pour une vulgaire étudiante. » Dit-elle alors que le jeune homme devient rouge et cherche ses mots. Elle regarde sa montre.
« Une minute. » Il semble alors reprendre son souffle et lui dépit elle message mot pour mot.
« Je pense que j'ai ce qui t'intéresse, rendez-vous au Cloître de Magdalen. » Le fourbe reste tétanisé, et la jeune femme sceptique. Un message de la sorte, c'était peu habituelle. Dépité par un étudiant trouvé dans un coin. Intéressant.
Sa curiosité piquée à vif la jeune femme réfléchit quelques instants avant d'exiger qu'il aille retrouver le porteur du message pour lui signifier qu'elle y sera dans vingt minutes. Il partie sans demander son regard et pour sa part elle laissa Anna s'occuper des dernières décisions pour le Club. Elle la retrouvera dans son appartement le soir-même. Alice, prenant sa voiture, traversa la ville pour rejoindre le Cloitre. Elle aimait bien cet endroit, c'était intime et reposant. Elle y était en avance, malheureusement car elle aimait bien se faire attendre, et attendit la venue de l'inconnu sous le couvert des arbres. Elle regardait le jeu de lumière et savoura cet instant loin du monde. Elle avait l'impression qu'elle ne se posait jamais ces temps-ci, et elle espérait que ce rendez-vous serait de plus intéressant. Sinon elle ajoutera un nom à sa liste noire. Celle-ci s'agrandissait de jour en jour pour le plus grand plaisir de la jeune femme.
Elle attendit une dizaine de minute, et son impatience s'ajouta à sa frustration. Elle n'aimait pas qu'on la fasse attendre, encore moins quand elle avait autant de choses à faire.
« C'est toi Alice ? » Le murmure parvint à son oreille sans qu'elle ne s'y attende, sursautant elle se tourna vers le nouvel arrivant. Son physique lui disait quelque chose, persuadée de l'avoir déjà vu quelque part. Elle n'arrivait cependant pas à se souvenir où. Un sportif, pensa-t-elle tout de suite face à la carrure imposante de l'étudiant. Il avait le regard téméraire, et les lèvres pincés dans un sourire moqueur. Il s'était approchée d'elle avec une démarche étonnante, quelque peu inquiétante, et la jeune femme lui faisait face, ne répondant pas à sa question tant la réponse lui semblait évidente.
« Je me présente, LaMarcus, Lamar si tu veux, on doit parler toi et moi. On va plus loin ? » De mieux en mieux, pensa-t-elle alors que déjà le jeune homme semblait lui donner des impératifs qu'elle ne se connaissait pas. Ils devaient parler ? Sincèrement ? Qu'est-ce qu'elle pouvait bien avoir à dire à cet énergumène ?
« On n'ira nul part. Je ne suis pas le genre de femme que l'on fait appeler et attendre de la sorte. J'espère que tu as une bonne raison pour me faire venir ici et exiger de parler avec moi. Qu'est-ce que tu veux ? » demanda-t-elle sans plus de cérémonie, ne bougeant pas de là où elle se trouvait. De toute façon il n'y avait personne autour d'eux, et elle commençait à perdre patience. Elle n'aimait pas qu'on lui parle de la sorte. Et soudainement la lumière se fit dans son esprit. Elle sourit, et leva les yeux au ciel.
« LaMarcus ! Capitaine du club de foot d'Oxford. Tu fais parti de l'Aloysius je me trompe ? Un garçon avec de l'ambition, non ? Qu'est-ce que tu attends de moi ? Que je te fasse atteindre les sommets de la pyramide sociale d'Oxford ? » Demanda-t-elle à moitié moqueuse.