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 (terminé) - blow up. (elie)

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MessageSujet: (terminé) - blow up. (elie)    (terminé) - blow up. (elie)  EmptyLun 26 Oct - 15:26


Artesian Bar - London
Tout n'est qu'apparences.


Ce soir direction Londres.
Au volant de ton aston martin tu conduis comme un barge. Histoire de changer plus rapidement d’air, retrouver le luxe que tu n’as pas à oxford. C’est devant l’Artesian que tu piles. L’un des meilleurs bars à cocktail du monde, aussitôt sortie de ta caisse t’offres les clés au voiturier sans même lui adresser un regard. Dans la porte vitrée –que l’on ne tarde pas à t’ouvrir- tu te regardes, remettant en place ton costume Chanel. Quand tu poses un pied dans le bar, tu nez à nez avec une connaissance française, Henry Dequelquechose vient t’attraper la main avant de te faire la bise. jules, quel plaisir ! tu réponds part un sourire des plus poli alors que l’homme se dirige avec toi vers le comptoir. L’endroit est des plus somptueux. Ça pue le luxe. Les gens se trouvant ici ont, pour la plupart, des comptes en banque dépassant les six chiffres. Tu commandes une bouteille de Château Margaux 1994, on vous sert les verres au bar, et Henry se lance dans un récit barbant que tu fais mines d’écouter. Observant la salle entre deux sourires hypocrite.
Il y a un rire qui attire ton attention.
Alors machinalement tu tournes la tête, ce son, tu ne le connais que trop bien. Et cette chevelure sombre, ces doigts manucurés qui s’agitent dans les airs, le tintement des bracelets en or blanc. Cette manière de rejeter la tête en arrière en éclatant d’un rire forcé. Mais surtout, ces regards posés sur elles, ces hommes – et quelques femmes- autour d’elle, qui la bouffe littéralement des yeux. Comme si elle était la huitième merveille du monde. Alors qu’elle n’est que la future princesse des emirats arabes unies. T’as la gorge qui se serre. Des semaines que tu ne l’as pas vue. Des semaines sans nouvelle. Elie fait la morte à la perfection, mais tu en as fait de même. C’est comme ça que ça marche entre vous. La princesse et ses sujets. Ces hommes qui tournent autour d’elle, comme des abeilles cherchant à butiner une fleur. Et elle, qui n’a qu’à se pencher pour choisir celui qu’elle désire. Tu bois une gorgée de plus alors que tu l’observes dans sa robe sur mesure – accessoire que tu lui as acheté il y quelques mois. Tu soupires. c’est elie ben zayed ? lance Henry tout sourire, tu fronces les sourcils. apparemment. lances-tu sans conviction. Le visage de la femme se tourne vers vous furtivement, tu ne sais pas si elle t’a vue, mais tu joues l’ignorance mieux que personne. Attrapant la bouteille de vin, tu te diriges vers une table à quelques mètres, lui passant devant comme un enfant déçu. Sur le passage tu prends tout de même le temps d’attirer le regarde de la blonde devant elle, à qui tu adresses un sourire ravageur. Tu poses ton cul de capricieux sur la banquette bien trop confortable, ton pied vient se poser sur ta cuisse alors que tu sers un nouveau verre à ton acolyte et à toi. T’as un gout amer dans la bouche. Parce que Monsieur Saint-Clair aurait aimé être le premier au courant de son retour, parce que monsieur Saint-Clair ne supporte pas son sourire forcé, et cette main posée sur sa cuisse ambrée. Cet homme qui se prend pour un roi, cet homme qui pense avoir gagné l’attention de la reine des abeilles. il parait que ça fait une semaine qu’elle traîne ici. c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. une semaine ?! ricanes-tu. Tu sens le regarde de la belle brune sur toi, mais tu te forces, tes yeux bleus rivés sur la blonde à côté d’elle.


Dernière édition par Jules Saint-Clair le Mer 28 Oct - 14:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (terminé) - blow up. (elie)    (terminé) - blow up. (elie)  EmptyMar 27 Oct - 14:00


Artesian Bar - London
if one day i disappear will you search for me ?


Des semaines que je n'ai plus mis les pieds à Londres. J'ai quitté la ville le jour où mon téléphone a sonné, l'écran affichant Daddy. Ses appels sont rares. Cette fois-ci, il m'invitait pour une soirée importante où il avait absolument besoin de moi. Tu es l'atout charme de mes réceptions a-t-il répété, plusieurs fois, un grain de malice, imperceptible, au creux de la voix. J'ai jeté quelques fringues dans un sac Louis Vuitton avant de sauter dans un taxi : je savais que n'avais besoin de rien, ou presque, que je ne pourrais acheter là-bas. Je n'ai pas eu une minute de répit : de repas familiaux, en beuveries innommables, j'ai écumé le pays - mon pays - et les nuits de la jeunesse dorée, un sourire désabusé aux lèvres. L'enfant chérie était de retour, et personne ne voulait la manquer.
J'ai retrouvé la capitale anglaise il y a cinq jours à peine et, à nouveau, ma présence est requise. Direction l'Artesian Bar, pour quelques verres en compagnie du fils d'une très bonne connaissance de Daddy et de ses quelques amis. Le choix de l'endroit n'est pas anodin : c'est la troisième fois que je m'y rends depuis mon retour, et, il faut l'avouer, le sourire du barman aux longs doigts fins et à la barbe naissane n'y est pas pour rien. J'enfile une robe courte rouge qui traîne dans mon dressing et mes Louboutins noirs. Maquillage simple mais nécessaire : le jet-lag se joue de moi et affiche des cernes larges sous mes yeux. Un chauffeur vient me chercher à neuf heures pétantes. Derrière la vitre fumée, j'observe les rues londoniennes, en repensant, distraite, aux lumières d'Abou Dabi.
Mon entrée dans le bar est remarquée. Forcément. Ma bouche, rouge vif, s'étire en un large sourire quand je remarque Amar, accoudé au bar. Il me fait un signe de la main, je m'empresse d'embrasser sa joue. Gamine, je passais de nombreuses heures à ses côtés, avant de le perdre de vue. Son père l'a envoyé à Londres, il y a peu, pour superviser une affaire dont je ne sais rien - et je m'en fiche bien. Mon retour en Europe se fait doucement, les sonorités orientales dans la voix d'Amar me renvoie directement au doux soleil, ce que je ne manque pas de lui faire remarquer. Il me commande un verre de vin rouge rouge, sans me demander mon avis, me présente à ses amis qui, je le sens, ne peuvent s'empêcher de mater mon décolleté affriolant. Le souvenir de Jules, de son regard sur ma gorge ambrée, alors que j'essayais le vêtement, me revient doucement. Ce bout de tissu, il avait tenu à me l'offrir - sûrement pour le seul et simple plaisir de me le retirer, quelques jours plus tard, après une soirée sans fin. Je chasse le souvenir d'un geste de la main et termine mon verre, cul sec, comble du mauvais goût, avant de commander une vodka glace. La petite fille a bien grandi, ne manque de faire remarquer Amar. J'éclate d'un rire un peu forcé, jetant un regard complice au barman qui ne cesse de s'affairer près de nous.
Amar me demande des nouvelles de mes frères, je lui réponds sans trop m'épancher. Lou, rencontrée la veille au même endroit, nous rejoint. La belle blonde, un peu cruche, fait claquer sa bouche sur mes joues. Son regard est happée par une silhouette que je ne peux m'empêcher de remarquer. Monsieur Saint-Clair, une bouteille de vin à la main, me passe devant, sans un mot. La mine boudeuse, il m'ignore éhontément avant d'aller s'asseoir plus loin, accompagné d'un homme qu'il me semble connaître, de vue seulement. Je fixe mon regard sur Jules, concentrée, avant de me tourner, à nouveau, vers Amar. L'alcool fait déjà rougir ses joues brunes. Je souris. J'en fais trop. Jules veut jouer ? Jouons ! Monsieur m'en veut sûrement pour je ne sais quoi, voilà son caractère d'enfant boudeur qui revient à la surface. La main d'Amar se pose sur ma cuisse, je caresse ses cheveux, négligemment. ça me fait plaisir de te revoir ! Je me penche à son oreille pour chuchoter ces quelques mots, comme une plaisanterie amoureuse. Je suis convaincue que Jules n'en rate pas une miette. Juste à côté, Lou ne dit pas un mot. Obnubilée par le beau tatoué, elle le bouffe littéralement des yeux, sans aucune retenue, sirotant son cocktail rose vif comme la dernière des petites allumeuses. Je l'attrape par le poignet avant de me diriger vers la table des deux hommes. Elle se débat, une demie-seconde, mais parvient tout de même à se recoiffer, nonchalamment, sur les quelques mètres que nous avons à parcourir. Je me plante devant Jules, pousse Lou à s'asseoir à ses côtés. Lou, je te présente Jules, prince charmant de pacotille au doux accent français et piètre amant. Amusez-vous bien. Sans laisser le temps à quiconque de répondre, je tourne les talons. D'une démarche chaloupée, j'offre ma chute de rein au regard de toute la salle, avant de rejoindre Amar, satisfaite, ou presque.
La soirée ne fait que commencer.
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MessageSujet: Re: (terminé) - blow up. (elie)    (terminé) - blow up. (elie)  EmptyMar 27 Oct - 15:56


Artesian Bar - London
Tout n'est qu'apparences.


Tu jettes de l’huile sur le feu, volontairement.
Ignorer la princesse ben Zayed, c’est comme lui déclarer la guerre. Mais Monsieur Saint-Clair n’aime pas passer en dernier, Monsieur Saint-Clair l’a en travers de la gorge. Ici depuis une semaine, et elle n’a pas daigné t’accorder son attention. Enfoncé dans la banquette, tu dégustes ton Châteaux Margaux. Du coin de l’œil tu obverses Elie, parfaite dans sa robe rouge. La main de l’oriental calée sur sa cuisse alors que madame lui caresse les cheveux, avant de se pencher à son oreille pour lui chuchoter des mots que tu ne veux même pas imaginer. Tes doigts se crispent sur le verre à pied, t’as un sourire au coin des lèvres, alors que tu essais de te changer les idées en écoutant enfin les récits ennuyeux du cher Henry. Il semble apprécier son verre de vin, et te fais remarquer que tu as de très bon gout. Evidemment. Ta famille possède des domaines viticoles dans le Sud de la France depuis des générations. Des talons claquent sur le sol, tu n’as pas besoin de redresser la tête, le parfum envoutant d’Elie caresse tes narines. Celle-ci traine par le bras la blonde écervelée, qui se recoiffe à la hâte avant d’être poussée à côté de toi. D’un geste vif tu te décales légèrement. Un peu plus et elle te tombait sur les genoux. Lou, je te présente Jules, prince charmant de pacotille au doux accent français et piètre amant. Amusez-vous bien. Un rire t’échappe, alors que tu regardes Lou comme s’il s’agissait d’un nouveau jouet auquel tu avais droit. Les attaques de la princesse te font doucement sourire, alors qu’elle tourne les talons sans te laisser la joie de lui répondre. Son déhanché attire l’œil, et tu ne peux t’empêcher d’y rester fixer jusqu’à qu’elle reprenne place auprès de l’homme qui pense finir la nuit avec elle.
Dans ta tête ça oscille. Entre l’envie de lui donner raison, te lever pour aller engager la conversation. Et celle de profiter de Lou, parce que finalement, c’est elle qui te bouffe des yeux en jouant de ses cheveux. Alors que la princesse d’Abu Dabi est trop occupée à jouer les allumeuses. Henry est toujours là, devant vous, la bouche entrouverte prêt à gober des mouches. Il attend sans doute que tu fasses les présentations, ce que tu entreprends. Mais le français a la tête tournée vers la table derrière vous, et quand il t’adresse à nouveau un regard. Tu comprends que c’est à Elie qu’il aimerait-être présenté. Tu lèves les yeux au ciel. Pathétique. elle n’a pas de temps à perdre, avec … un type dans ton genre. il n’est pas assez riche, pas assez charismatique, mais surtout, tu ne le permettrais pas. A la vue de la main de la blonde sur le haut de ta cuisse, elle n’a pas prêté attention aux remarques précédemment énoncées. Prête-t-elle attention à quoi que ce soit cela dit ? Tu soupires, ton bras se pose le long de la banquette derrière elle, elle papillonne des cils. La soirée s’annonce longue. Très longue.
Elie rit à gorge déployée, instinctivement tes yeux azurs se posent sur elle. Sur ses airs de fille beaucoup trop facile, ses ongles manucurés qui volent jusqu’à la joue de l’homme. Et lui qui lui susurres tu ne sais quoi à l’oreille, tu serres les dents. Mais tu gardes le sourire, hypocrite. Tu commandes une nouvelle bouteille de rouge, et en prends une deuxième que tu envoies à la table de la princesse. A l’attention, de cet homme que tu ne supportes plus. Quand le serveur la lui présente, il tourne un regard ébène vers toi, te souris de toutes ses dents blanches alors qu’il t’invite à le rejoindre. Ce que tu ne perds pas de temps à faire, la blonde accrochée à ton bras comme à une bouée de sauvetage. jules saint-clair. lances-tu à l’attention de l’assemblée, tout en serrant la main au dénommé Amar. je crois que vous connaissez déjà lou. ajoutes-tu alors que tu prends places à quelques centimètres de la reine des abeilles. Ta cuisse frôle volontairement la sienne. Mais tu ne lui as toujours pas adressé un regard. La blondasse chuchote avec ses « amies », t’as l’impression qu’elle vient de gagner au loto. je pensais qu’un bon mille neuf cent quatre-vingt-quatorze, serait idéal à votre soirée. finis-tu par dire, cette fois plus pour Elie que pour l’homme. C’est comme si tu lui jetais à la gueule « rappelle-toi, les étés dans le Sud de la France, rappelle-toi le domaine rien que pour nous. les nuits chaudes près de la piscine, ta bouteille préférée entre les mains. » c’est celle-là non ? Tu souris, malicieusement.
De façon détournée, Jules Saint-Clair marque son territoire.
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MessageSujet: Re: (terminé) - blow up. (elie)    (terminé) - blow up. (elie)  EmptyMar 27 Oct - 17:14


Artesian Bar - London
if one day i disappear will, you search for me ?


Si j'apprécie tant la compagnie de Jules - sans pour autant être capable de l'avouer à voix haute - , c'est aussi parce qu'entre nous, le défi est constant. Quand l'un lance les dés, le second est obligé de rentrer dans le jeu, d'accepter la partie. Il est l'un des seuls hommes de mon entourage à oser me tenir tête et c'est un plaisir dont je ne me lasse pas. Les amants qui me tombent tout cru dans la bouche m'ennuie après quelques semaines. Je m'en amuse, j'en profite avant de me lasser, indéniablement. Jules, quant à lui, attise la flamme avec vice, sans aucune peur des futures brûlures à même la peau.
Alors que je m'assois à nouveau aux côtés d'Amar, je fais tout pour retenir le rire qui débute dans ma poitrine. Je tente d'imaginer la mine déconfite de Jules et les cils papillonnants de Lou, charmée jusqu'à la moelle par les airs hautains du beau brun. Elle ne semble pas se douter une seule seconde de n'être qu'un pion dans ce début de partie endiablée. Amar non plus, puisque ce dernier me glisse quelques mots que je ne prends pas la peine d'écouter à l'oreille. Ses amis lui adressent un sourire entendu : ce soir, la princesse passera la nuit entre les draps blancs de leur compatriote, ils en sont certains. L'un d'entre eux tente tout de même de me charmer, murmurant qu'il a beaucoup entendu parler de moi et que, plus jeune, il s'imaginait souvent une vie entière à mes côtés. Je ne peux m'empêcher de rire, à gorge déployée, face à ces mots naïfs. Il prend sûrement cela pour un encouragement, engageant la conversation pour de bon alors que je caresse la joue d'Amar du bout des doigts. Toute ma concentration est nécessaire pour m'empêcher de jeter mille et un coup d’œil à la table de Jules.
Un serveur se présente à notre table, interrompant timidement la discussion. Entre ses doigts, une bouteille de vin rouge que je ne peux que reconnaître. Je jette un regard interrogatif à Amar : ce dernier serait bien incapable de commander une telle cuvée, ses connaissances vinicoles étant trop peu développées. C'est de la part de monsieur. Le monsieur en question est invité, en grande pompe, à la table.
Jules vient se glisser à mes côtés, sûrement bienheureux d'arriver à ses fins si facilement. Il se présente, gentleman dans toute sa splendeur, serre des mains, sourit, poli, propre sur lui, un poil hautain, vampire au masque de parfait fils de bonne famille. Sa peau frôle la mienne et je réprime un frisson. Petit con. Lou piaille avec ses amies, ses ongles manucurés toujours accrochés au bras de Jules : c'est sa prise et, sous aucun prétexte elle ne voudrait le lâcher. Je pensais qu’un bon mille neuf cent quatre-vingt-quatorze, serait idéal à votre soirée. Ses mots sont comme une attaque personnelle. Je laisse Amar m'en servir un verre avant d'y tremper mes lèvres. A côté, le verre qu'il m'a commandé quelques longues minutes plus tôt n'est qu'une vulgaire piquette. Je ferme les yeux sous le sourire malicieux de Jules. Les souvenirs, comme il doit s'en douter, m'assaillent sans retenue.
Je me souviens, bien évidemment, des étés dans le chais de ses grands parents, d'une domaine immense qui s'étendait sous nos yeux et qui nous faisait croire que le monde entier pouvait nous appartenir - aujourd'hui encore, qui oserait en douter ? Je me souviens de ses lèvres rouges de vin qui se posent sur les miennes, des nuits folles à ses côtés. La proximité de son corps n'arrange rien à mon état, je n'ai toujours pas décroché un mot. Je termine mon verre bien trop rapidement, dépose mes doigts sur la cuisse d'Amar, laisse mes cheveux frôler son cou. Tu me resserres un verre, s'il te plaît, mon chou ? Ridicule. Je porte le nouveau verre à mes lèvres, me délectant du nectar, les yeux mi-clos. Je me tourne enfin vers Jules, plantant mon regard brûlant dans le sien. C'est un très bon choix, en effet, Saint-Clair. Tu es rarement décevant quand il s'agit de vins. Mes mots en cachent, en réalité, une centaine d'autres, que mes yeux ne peuvent que trahir. Mes doigts s'égarent sur le haut de sa cuisse, frôlant au passage ceux de la blonde qui sourit bêtement, sans s'apercevoir de rien. J'enfonce mes griffes à travers le fin tissu du pantalon, comme pour tâter ma proie. Néanmoins, je ne peux lui en offrir trop si vite. Je ne peux le laisser gagner aussi facilement.
Je plante un baiser sur la joue d'Amar avant de me lever, attrapant Lou par le bras, à nouveau, pour l'entraîner vers les toilettes. Excusez-nous, nous allons nous repoudrer. Message caché, en effet, puisque mon sac contient, bien entendu, deux petits sachets de poudre blanche. J'en laisse tomber un sur les genoux de Jules, aussi discrètement que possible, sans même le regarder.
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MessageSujet: Re: (terminé) - blow up. (elie)    (terminé) - blow up. (elie)  EmptyMar 27 Oct - 21:13


Artesian Bar - London
Tout n'est qu'apparences.


T'as réussis ton coup comme un chef.
La bouteille de vin correctement choisie, un prétexte parfait pour te faire inviter à la table de l'homme riche. Les présentations sont faites et tu comprends bien vite qu'il est l'un des fils d'un magnat du pétrole. Typiquement le genre de connaissance du père ben Zayed. Amar est déjà en train de servir un verre à la belle, et du coin de l’œil, toujours, tu la regardes s'en délecter un fin sourire sur les lèvres. Les souvenirs remontent à la surface pour ton plus grand plaisir. Souvenirs gâchés par la main de blondie sur ta cuisse, tu te crispes dans le mauvais sens. T'as envie de balayer cette proximité d'un geste de la main, mais tu ne veux pas faire ce plaisir à la princesse. Alors tu la laisse faire presque trop gentiment pour que ce soit réaliste. Elle a lancé le grappin et elle a tiré le meilleur lot - qu'elle n'aura jamais. La pauvre fait peine à voir dans sa robe crème. Rien à voir avec la beauté sulfureuse à quelques centimètres de toi. Tu me resserres un verre, s'il te plaît, mon chou ? à cette phrase tu ne peux t’empêcher de froncer les sourcils pour la énième fois de la soirée. L'homme sali la bouteille avec ces envies malsaines. Mais par la même occasion il refait le plein de ton côté, et tu lèves ton verre en direction d'Elie. La lionne. Qui vient de planter ses yeux émeraudes dans les tiens. C'est un très bon choix, en effet, Saint-Clair. Tu es rarement décevant quand il s'agit de vins. dans son regard danse une lueur que tu ne connais que trop bien, un sourire en coin se dessine sur ton visage. Ses doigts s'évadent sur ta cuisse, non loin de celle de Lou - qui ne remarque rien, au même titre qu'Amar. Ses ongles s'enfoncent dans ta peau à travers le tissus et un frisson parcours ta colonne vertébrale, dans ta tête les idées fulminent. Et alors que tu aimerais déjà emprisonner ses lèvres son regard t'échappe. Ta respiration qui s'était coupée nette reprend. Sa bouche préfère la barbe de l'homme en face de toi. excusez-nous, nous allons nous repoudrer. Et c'est en arrachant Lou à ta cuisse qu'elle s'enfuit après laisser tomber un petit paquet de poudre blanche sur tes genoux.
La lionne te laisse face à face avec ton rival.
Henry est toujours là, les autres hommes aussi. Mais dans ton champ de vision il n'y a que lui. Celui à abattre, maintenant. Dans la nature le lion aurait sauté au coup du pauvre animal, le déchiquetant sans se poser de questions. Mais ici, tu ne peux pas faire d’esclandres. Les bonnes tenues sont de rigueurs - une des seules choses qu'a réussis à t'inculquer Constance. Tu portes le verre à ta bouche, sans quitte Amar des yeux qui semble enclin à la conversation. n'est-elle pas magnifique ? te lance-t-il alors qu'il cherche le cul moulé en robe rouge du regard. Ta main posée sur la table se serre nerveusement, faisant blanchir les jointures de tes doigts. assurément. assures-tu sèchement. T'as envie de lui faire ravaler son sourire, trop fier. Lui montrer qu'il ne rentrera pas avec elle ce soir, quoi qu'il t'en coûte. une tigresse parait-il. ajoute-t-il joueur, alors que la troupe d'homme se met à rire grassement. Sauf toi. Tu restes silencieux, imaginant toutes les façons possible pour lui trancher la langue. Tu es pourtant lucide, elle ne serait pas le premier mec qu'Elie se taperait histoire de. Mais non, ce soir tu es borné. Ce soir, alors qu'elle est fringué avec Ta robe, il est hors de question qu'un autre en profite. je ne pense pas que tu y goutteras ce soir. je te le déconseille. balances-tu hautain, alors que tu termines une nouvelle fois ton verre. Tu attrapes la bouteille, te resservant un verre tout en ajoutant. elle sait pour quoi je lui ai offert cette bouteille. Il perd son sourire, sa mine devient agressive. je ne suis pas sûre de saisir. son corps a pris une position que tu n'es pas sûr d’apprécier. Toi tu restes à ta place, un sourire angélique sur la gueule. n'y touche pas ce soir, si tu veux garder ton appendice. craches-tu dans sa langue maternelle, désignant du menton ce qu'il possède entre les jambes. Tu ne lui offre plus ton attention, alors qu'il continu à parler en arabe. T'es trop occupé à reluquer la lionne qui refait surface. Tu mets le petit paquet de poudre dans la poche de ta veste. regarde moi quand je te parle ! d'un geste de la main tu l'incites à fermer sa gueule tout en ajoutant je t'ai tout dit, fais-en bonne usage. toujours dans sa langue, pour qu'il n'y ait aucune incompréhension. Tu sais qu'au moment où Elie reposera ses fesses à côté de toi, il se comportera en parfait gentleman. Alors tu attends, impatient. Tu frétillerais presque.
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MessageSujet: Re: (terminé) - blow up. (elie)    (terminé) - blow up. (elie)  EmptyMer 28 Oct - 0:32


Artesian Bar - London
if one day i disappear will, you search for me ?


Démarche assurée, chaloupée, jusqu'aux toilettes. Je traîne Lou dans ma fuite - elle est mon excuse, une demoiselle ne s'aventure jamais seule au petit coin, c'est de notoriété publique, non ? Elle ne comprend pas vraiment ce qui est en train de lui arriver, et je compte bien en remettre une couche. Si elle pense pouvoir tripoter Jules sous mes yeux toute la soirée sans même que je ne dise un mot, elle est loin de la réalité. D'accord, je l'ai poussée dans ses bras, mais cela ne m'empêche pas de la torture un peu, si ? Arrivée aux toilettes, je demande sa main à la petite blonde. Elle me la donne sans piper mot. J'y dessine trois parfaites lignes blanches que je sniffe, à la suite. Une fois mon affaire faite, je lui jette un regard dédaigneux. Si t'en veux, tu peux toujours lécher mes restes. Elle me regarde, interdite. Pauvre gamine. Face à l'immense miroir, je m'affaire à me remettre une nouvelle couche de rouge à lèvres. T'es belle. La demoiselle m'observe, l'air perdu, la langue encore si proche de sa peau blanche. Je souris. Elle m'a vraiment écouté... La pauvre. Je replace une mèche de cheveux derrière mon oreille avant de me placer face à elle. T'as l'air de plaire à Jules... Ma voix est quelque peu menaçante. Elle, elle se contente d'hocher la tête. Son regard est interrogatif. Elle attend la suite. J'hésite à la pousser, encore un peu plus, dans les bras du bel étalon. Pousser le vice, encore, toujours. La laisser se faire dévorer, lentement, par notre jeu malsain. Mais mon orgueil m'en empêche. N'espère pas trop. Mon ton est sans appel. Elle sourit. T'en fais pas Elie, il est déjà tout à moi. J'éclate de rire. Pauvre gamine. Je la recoiffe du bout des doigts. Si seulement elle savait dans quoi elle s'est lancée. Je la bouscule pour accéder aux lavabos et me passer un peu d'eau sur les joues. Nonchalamment, j'essuie mes mains trempées sur la robe de la demoiselle. Qu'elle aille se faire foutre, l'allumeuse si sûre d'elle. Je ne l'attends pas avant de quitter la pièce, seule.
Alors que je regagne la table, je ne peux m'empêcher de remarquer que l'atmosphère a changé. Une veine gonflée palpite sur le front d'Amar et Jules a les mâchoires particulièrement contractées. J'imagine aisément ce qui s'est déroulé en mon absence - le combat de coq, les lions trop fiers pour lâcher le bout de viande qu'ils tiennent entre les crocs. Je me glisse entre les deux hommes. Le parfum de Jules me chatouille le nez : je n'ai qu'une envie, l'embrasser, violemment, juste là, sous le regard des autres, lui prouver une bonne fois pour toutes qu'il ne peut me résister, que je suis la seule à contrôler le jeu dans lequel nous nous sommes lancés. Mais Amar attrape ma main, approche ses lèvres de mon oreille : il sort d'où ce type ? Tu le connais ? Je joue avec les doigts du jeune homme avant de répondre, assez fort pour que tout le monde m'entende. Disons que... Nous avons été assez intimes dans le passé, oui. Je plante mon regard dans celui de Jules, plutôt fière de moi. Je mords ma lèvre inférieure, tout en jouant avec mes longs cheveux bruns. Mais tout ceci est terminé, désormais. Non ? Je joue mon rôle à la perfection, sûre de moi. La tension monte encore d'un cran. C'est le moment que choisi Lou pour revenir, sa robe devenue transparente par endroits. Elle ne me regarde pas, se colle à Jules sans aucune vergogne - sûrement pour me prouver qu'il lui suffirait de claquer des doigts pour terminer dans son lit. Mais, soyons honnête, n'importe quelle demoiselle plutôt bien gaulée pourrait terminer dans le lit du bellâtre, mais aucune n'en est capable si je suis dans les parages, bien décidé à en faire mon festin.
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MessageSujet: Re: (terminé) - blow up. (elie)    (terminé) - blow up. (elie)  EmptyMer 28 Oct - 1:28


Artesian Bar - London
Tout n'est qu'apparences.


La dompteuse de lion refait son apparition.
Son déhanché te ferait perdre le peu de souffle qu'il te reste, alors tu préfères reporter ton attention sur Amar. L'homme t'observe de long en large depuis plusieurs minutes, se demandant certainement la meilleure façon te faire payer ton affront. Te prouver que ce soir, tu n'as pas ton mot à dire et que tu ne l'auras jamais. La femme sera a lui, que tu le veuilles ou non. Si seulement il savait, que tu es bien le seul à décider du déroulement de sa soirée. Qu'il n'est pas maître des cartes ce soir, les as sont dans tes mains. Lui n'a qu'une vulgaire paire de deux. Elie joue avec lui comme un chat avec un oiseau, tapant dessus jusqu'à sa mort accidentelle -sinon c'est toi qui lui brisera le cou. La belle orientale s'assoit entre vous comme si de rien était, et tu lis sur son visage qu'elle prend un malin plaisir à la situation, contrairement à toi qui perd patience. Amar semble avoir besoin d'un aparté, sa main se fait dominatrice et t'as un sourire en coin. Les quelques mots qu'il chuchote ne parvienne pas à tes oreilles. disons que... Nous avons été assez intimes dans le passé, oui. si dans le passé signifie il y a deux mois, alors oui, elle n'est pas en train de mentir. Tu ne sais pas encore si tu dois rire, ou perdre pied. Elle t'apporte très vite la réponse, son regard et son sourire aguicheurs ne collent pas avec ce qu'elle te balance sans vergogne mais tout ceci est terminé, désormais. non ? ton cœur a un râté, et la grimace qui s'affiche sur ton visage en rend au moins un heureux : le connard qui te souris de toutes ces dents immaculés. Tu ricanes avant de te racler la gorge. Le vin passe difficilement dans ta gorge, et tu te retiens pour ne pas envoyer le verre dans la figure du fils du pétrole. C'est dans les cheveux d'Eli qu'il décide de passer sa main, il ne s'occupe même plus de toi. Trop ravi.
Lou, la pauvre Lou refait son apparition. A peine assise elle se colle à toi, sa main manucuré aggrippe ton bras. Tu fronces les sourcils cette fois, alors qu'elle vient te murmurer des mots salaces à l'oreille. Jules Saint-Clair aurait sauté sur l'occasion en temps normal, mais ce soir, il y a une proie beaucoup plus importante. Celle que tu captures sans arrêt mais qui t'échappe aussi facilement qu'un chat sauvage. oui, c'est bel est bien fini ! lances-tu faussement enjoué alors que tu portes à nouveau ton verre à tes lèvres. Amar te lance un rire presque complice, et tu ne sais pas ce qui te retiens de te lever pour lui foutre un coup de boule. Surement l'ancre accrochée à ton épaule. Alors qu'il détache son attention de La femme, il te suffit de quelques secondes. Ta main agrippe le genoux d'Elie, alors que ton corps s'est considérablement rapprocher du sien. Il n'y a que le tissus de ta chemise qui vous sépare. Tes doigts s'aventurent sur sa peau brune, jusqu'à la limite du tissus flamboyant. T'as un sourire en coin, tes lèvres s'approchent de son oreille, et son parfum sucré envahi tes poumons. je ne me rappelais plus pourquoi je t'avais offert cette robe... souffles-tu. Tes doigts se crispent à l'intérieur de sa cuisse. maintenant, je me souviens. Tu t'éloignes aussi vite qu'arrivé. Blondie ne t'as pas lacher ses griffes semblent implantés dans le tissus. lâche moi salope ! c'est ce que tu meurs d'envie de lui cracher au visage. T'as besoin d'un truc plus fort que du rouge à présent, et d'un geste de la main tu réclames le serveur. votre meilleur, et votre scotch le plus fort. merci. craches-tu venimeux. Tes yeux océans se plongent dans ceux d'Elie quelques secondes. regarde ce que tu me pousses à faire. tu ricanes. C'est au tour d'Amar te tenter un baiser, mais le plat de ta main frappe sur la table juste entre les deux. arrête de jouer aux cons ! éructes-tu dans sa langue maternelle encore. T'es haineux et ce putain de serveur qui n'arrive pas assez vite.
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MessageSujet: Re: (terminé) - blow up. (elie)    (terminé) - blow up. (elie)  EmptyMer 28 Oct - 11:46


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Amar sourit, passe ses doigts dans mes cheveux. Je feins le ravissement, tandis que lui s'imagine sûrement avoir déjà gagné. Bien que l'alcool lui soit certainement déjà monté à la tête, il doit garder à l'esprit le prestige que notre union pourrait apporter à sa famille. Après tout, Amar n'est pas n'importe qui. Son désir n'est peut-être pas celui de m'allonger dans son lit seulement. Je ricane, intérieurement. Personne n'ignore, pourtant, ma réputation, à Londres ou à Abou Dhabi, elle est la même - loin de celle d'une parfaite maîtresse de maison.
Je ne quitte pas Jules des yeux. Sa pétasse d'un soir en fait des tonnes. Phrases, sûrement langoureuses, chuchotées au creux de l'oreille, déhanché loin d'être subtile, mains baladeuses. L'aguicheuse dans toute splendeur, ignorée magnifiquement par le jeune homme qui pense à tout autre chose. Je suis peut-être la seule à deviner la scène qui se déroule dans ses pensées. Ses mâchoires se crispent, à intervalles réguliers, sans qu'il ne puisse rien y faire. La rage habite monsieur Saint-Clair, prend le contrôle de ses pupilles et, personne ne le remarque.
Jules répond à ma provocation, déstabilisé une seconde, pas plus. Il rentre dans mon jeu, enfonce le clou. A quoi pouvais-je bien m'attendre ? Qu'il me contredise ? Qu'il me donne tort ? Qu'il colle ses lèvres aux miennes, là, maintenant ? Qu'il arrache ma robe devant tous ces cons pour leur prouver, à eux, qu'il sait comment me rendre folle ? Qu'il est le seul, d'ailleurs, à le savoir si bien ? Où poser les doigts, la bouche, quels mots dire, quelles caresses m'offrir ? Non. Bien sûr que non.
Alors qu'Amar se détourne de moi, quelques minutes, pour discuter avec ses amis, trop fier de sa supposée victoire, la main de Jules se saisit de mon genou. A ce simple contact, je frémis, à nouveau. Nos corps, si proches, communiquent en silence. Je sens la chaleur de ses doigts s'aventurer le long de ma peau, remonter ma cuisse, s'arrêter, moqueurs. Ses mots me retournent le crâne, presque plus que ses doigts, que son corps, que son odeur. Et comme si rien ne s'était passé, il s'éloigne à nouveau.
Ce moment aurait bien pu ne pas exister. Je suis certaine que personne n'a remarqué ce qui se tramait entre nous. J'avale une lampée de vin, tentant de reprendre une certaine prestance. Je pourrais bien me lever maintenant et demander à Jules d'aller chercher sa voiture, mais, ce serait bien trop simple. Je songe une seconde à m'envoyer le barman dans les toilettes pour calmer ma frustration, mais je sais bien que ce n'est pas la solution non plus. Alors, je prends sur moi et me resserres un énième verre qui, je sais, ne suffira pas.
Votre meilleur, et votre scotch le plus fort. Merci. Jules ordonne, comme d'habitude, sans douceur aucune. De mon côté, la poudre blanche commence à faire effet, et cela n'arrange pas totalement les choses. Mon cœur palpite, mes lèvres tremblotent, doucement.
C'est l'instant que choisi Amar pour tenter de rapprocher sa bouche de la mienne. Mauvais timing, garçon, mauvais timing. Alors que je ne fais rien pour refuser le baiser, c'est Jules qui prend les choses en mains. Sa main s'abat sur la table, juste entre nous, dans un éclat fracassant. Je sursaute. Jules trépigne sur place, gueulant en arabe à l'intention d'Amar. J'éclate de rire. Monsieur Saint-Clair fait le beau, monsieur Saint-Clair est incapable de se contrôler. Je le regarde en riant, Amar serre les poings sous la table. Je me détourne complètement de lui, le laissant mariner dans la honte de son baiser raté. Lou s'est éloignée d'un pas, sûrement apeurée par ce qui se déroule sous ses yeux ébahis. Je pose ma main sur la joue de Jules, riant, toujours, incapable de mon contrôler. Je caresse sa peau blanche, le coin de ses lèvres, sa mâchoire crispée, sans avoir l'air d'y penser. Mon pied s'approche du sien, le frôle à travers le pantalon. Jules, mon beau. Montre-toi digne, veux-tu ? Pas d'esclandre en public, s'il te plaît. Toute la table nous regarde, interloqué. Personne ne comprend ce qui se passe sous leurs yeux. Je m'éloigne, sors une clope de mon minuscule sac et l'allume, un sourire victorieux plaqué sur le visage. Le serveur revient, dépose le verre de scotch devant Jules et me regarde en grimaçant. Je lui tends quelques billets pour le faire fuir - ce qu'il fait assez rapidement, trop heureux de ce pourboire inattendu. Amar quitte la table sans un mot en direction des toilettes. J'attrape le verre de Jules avant même qu'il ait eu le temps de s'en saisir et y dépose mes lèvres trop maquillées, y laissant une belle trace de maquillage, avant de lui tendre à nouveau. A ta santé, Saint-Clair.
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MessageSujet: Re: (terminé) - blow up. (elie)    (terminé) - blow up. (elie)  EmptyMer 28 Oct - 12:48


Artesian Bar - London
Tout n'est qu'apparences.


Tu n'as pas pu retenir ta main tremblante sous la table.
Il a fallu qu'elle s'abatte entre les deux tourtereaux. Les mots tu lui hurles au visage, t'espère même lui avoir crevé les tympans. Elie éclate de rire, alors tu restes crispé sur le bois de la table. Lou s'est enfin détaché de toi, tu sens qu'elle a eu peur l'espace d'un instant. Peut-être assez pour lui faire fuir la table. Mais non. Maintenant tu sens les regards posés sur toi, mais t'es incapable de lâcher Amar des yeux. Prêt à bondir par dessus la table. T'as le cœur qui frappe dans ta cage thoracique, l'adrénaline au bout des ongles. Il n'y a que la main de la princesse qui calme tes ardeurs. Ses doigts fins qui glissent sur ta joue, sur ta mâchoire qui se décrispe alors que tu lui accordes enfin l'attention qu'elle mérite. Tu souffles doucement, te cramponnant à ces iris vertes. Son pied vient frôler ta jambe, t'as l'impression que le temps se fige. Il n'y a plus qu'elle et son parfum sauvage. jules, mon beau. Montre-toi digne, veux-tu ? pas d'esclandre en public, s'il te plaît.
Si c'est ce que la reine désire.
Il te faut quelques secondes pour reprendre bonne figure.
Les autres, Lou et ses compères piaillent. Surement parlent-ils de vous, de votre comportement indécent. De votre relation loin d'être claire. Elie ben Zayed et Jules Saint-Clair. Deux noms qui ne vont pas ensembles. Deux corps qui s'accordent pourtant à la perfection. De véritables pipelettes, leurs vies sont si ennuyeuses. Elie s'éloigne encore, alors que ta main aimerait saisir son poignet. Tu fixes un point invisible devant toi alors qu'elle s'allume une clope, le serveur dépose enfin l'alcool tant attendu. Amar a quitté la table pour ton plus grand plaisir. Mais ce n'est pas un homme à même de se laisser faire, il va revenir. Il va revenir et il va te faire payer ton comportement. Tu viens de lui manquer de respect comme il se doit, devant une femme qui plus est. a ta santé, Saint-Clair. sa voix te sort de tes pensées, tu grimaces alors qu'elle s'empare du verre y laissant une trace carmin. C'est entre ses doigts que tu le récupères, pressé. Cul sec. Il claque sur la table et d'un claquement de doigt tu en exiges un autre. Histoire de te brouiller les neurones. regarde ce que tu m'obliges à faire. lances-tu d'un ton doucereux à l'intention de la princesse d'Abou Dhabi. jules, je crois que... putain, tu l'avais oublié ce con. Tu fais volte-face, alors que tes doigts eux, restent implantés dans la cuisse de la belle. tu crois quoi ? questionnes-tu agressif.que tu devrais lâcher l'affaire. un rire mauvais s'échappe de ta gorge. vous vous foutes tous de ma gueule ce soir c'est ça ?! la pression monte en toi comme dans une bouteille de champagne. Le bouchon va péter. Les yeux de français se font presque suppliant alors qu'Amar débarque une nouvelle fois. C'est entre Elie et toi qu'il prend place maintenant, dégageant d'un geste vif ta main sur sa cuisse. Une insulte en arabe t'es glissé à l'oreille.
Tu ricanes.
Pas d'esclandre, pas en public.
Alors tu respires le plus calmement du monde, éloignant ton cul du pur sang arabe. Quand bien même il la ramènerait chez lui, tu sais très bien que c'est toi qu'elle appellerait demain n'est-ce pas ? Et puis, il y a Lou. Lou qui attends quelque chose de toi. Ou ses copines, ces cruches qui donnerait tout pour finir la soirée avec un homme riche. LE serveur abusé pose à nouveau un verre devant toi, tu en bois une gorgée. Essayant de t’intéressait à Henry qui tente tant bien que mal de détourner ton attention. Jules Saint-Clair lâcherait-il les armes ? Sans vraiment savoir pourquoi, tu attrapes la main de la blonde. Tu te redresses et attend qu'elle fasse de même avant de t'éloigner en sa compagnie vers le bar. Tu lui proposes à boire et la femme se lance dans un monologue, te racontant qu'elle n'attendait que ça. Qu'il valait mieux pour tout le monde que vous vous éloignez. Visiblement Elie lui a fait une petite séance de coaching dans les toilettes tout à l'heure. Étonnant. Un sourire en coin se dessine sur ton visage, et tu poses ta carte de voiturier sur le comptoir, ton regard rivé sur la belle brune. Tu la défis.
Tu la défis de s'opposer à ta fuite.
Tu la défis de rester avec cette homme.
C'est à elle de choisir.
Tu lui offres ton plus beau sourire.
Mais dans ta poitrine ça se serre un peu trop fort. T'en grimacerai presque.
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MessageSujet: Re: (terminé) - blow up. (elie)    (terminé) - blow up. (elie)  EmptyMer 28 Oct - 13:30


Artesian Bar - London
if one day i disappear will, you search for me ?


Jules arrache son verre d'entre mes doigts avant de l'avaler, cul sec. Il en commande un nouveau, impérieux, d'un seul geste de la main. Jules exige, le monde s'incline. Ou presque. C'est toutefois ce qu'il aimerait. Il plante son regard dans le mien, mon pied remonte le long de son mollet.  Regarde ce que tu m'obliges à faire. Et j'en suis fière, si tu savais comme j'en suis fière. Plus tu perds pieds, plus je bouillonne, intérieurement, avide de tes lèvres. L'autre con, qui accompagnait Jules plus tôt dans la soirée, s'interpose désormais. Comme si tout le monde s'était décidé à rendre le jeu encore un peu plus piquant. Je le reluque des pieds à la tête, désireuse de lui foutre ma main dans la gueule, mais je n'en fais rien. Maîtresse de mes moyens, je me tais, les observe. Les doigts de mon bellâtre impriment une pression un peu plus forte sur ma peau, comme pour maintenir sa prise. L'autre semble l'ignorer, continue à déblatérer pour bien peu. Je me demande comment il peut apprécier la compagnie de Jules si le moindre haussement de voix le dérange tant que ça.
A cet instant précis, Amar revient poser ses fesses entre Jules et moi, rendant impossible tout contact entre lui et moi. Il lui glisse quelques mots, que je n'entends pas, à l'oreille. C'est le moment que je choisis Jules pour s'éloigner, attrapant Blondie par la main. Tous deux s'éloignent, sans un mot, sans un regard, me laissant là, avec Amar et ses amis qui ne m'intéressent plus le moins du monde. Ils s'accoudent au bar, semblent discuter tout en sirotant leurs verres respectifs. Amar, qui respire à nouveau presque calmement, dépose ses lèvres dans mon cou en me glissant quelques mots sur mes connaissances françaises, si distinguées. Je me dégage, silencieuse, les sourcils froncés. Enfant boudeuse dans toute sa splendeur. Au bar, Jules me fixe, un sourire bienheureux plaqué sur le visage, la blondasse toujours à son bras. Sa carte de voiturier est posée là, sur le comptoir. Monsieur compte s'échapper. Monsieur compte fuir, en si mauvaise compagnie. Dans ses yeux, je ne peux ignorer le défi qu'il me lance. Le laisserais-je partir après tant de semaines sans sa présence ? Abandonnerais-je si facilement ? Le beau brun me connaît bien trop. Il sait que ma fierté et mon ego surdimensionnés m'empêchent de le laisser me quitter si simplement. Qu'il se tape d'autres filles m'importe peu. Mais il n'a pas le droit de me faire languir de la sorte.
Toutefois, il sait aussi que je suis incapable de ramper à ses pieds comme la dernière des connes.
Je me dégage de l'emprise d'Amar pour me diriger vers le bar. Machin tente de m'arrêter au vol. Il me tend la main. Henri de La Roque, enchanté. Je l'éloigne d'un geste de la main, impétueuse. Qu'il aille se faire foutre, comme tous les autres. Lou m'adresse son plus beau sourire, signe d'une victoire bientôt consommée. Je prends Jules par le col de sa chemise, afin de le coller un tout petit plus à moi. D'un main, j'attrape sa carte de voiturier avant que quiconque ne puisse s'en saisir et la glisse dans mon décolleté, juste sous son nez. Mon bassin se colle naturellement au sien. Quelle image indécente nous formons, au milieu de ce décor si chic. Si tu veux partir, tu sauras où aller la chercher. Je ne relâche pas mon étreinte pour autant, profitant de la proximité de nos corps, de sa chaleur contre moi. Si tu pensais pouvoir fuir si facilement... Mon beau barman s'approche de nous, en silence, le regard interrogateur. Je lui adresse mon plus beau sourire. Monsieur a décidé de rester, finalement. De toute façon, il a trop bu pour conduire. Je laisse mes lèvres s'égarer, une seconde, dans le cou de Jules.
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MessageSujet: Re: (terminé) - blow up. (elie)    (terminé) - blow up. (elie)  EmptyMer 28 Oct - 14:34


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Tout n'est qu'apparences.


Entre vous ça ne marche que comme ça.
Le premier allume le feu, l'autre se doit de l'entretenir d'une manière ou d'une autre. Dans un sens, c'est elle qui a lancé les hostilités. C'est elle qui n'a pas attraper son téléphone pour te prévenir de son arrivée. Tu ne pouvais pas te pointer à sa table, l'embrasser sur la joue et lui demander comment ce sont passé ces dernières semaines loin de Londres. Tout est de sa faute, c'est ce que tu te dis, pour te déculpabiliser - bien que pour rien au monde tu ne te sentirais coupable. Lou est accrochée à ton bras, imaginant déjà tout ce qu'elle va pouvoir raconter à ses copines demain, t'as envie de rire. Mais tu te retiens, tes yeux toujours plantés en direction de l'orientale qui fronce déjà les sourcils. Elle se lève, envoie chier son monde comme la princesse qu'elle est. Ses cheveux danse au rythme de ses talons qui claquent sur le sol. Le charme qu'elle dégage t'empêche de bouger d'un millimètres. Et quand elle t'attrape par le col de ta chemise, tu ricanes comme un ado. Ton corps se retrouve un peu plus collé au siens, tu souris un peu plus. Sa main libre s'empare de la carte de voiturier, qu'elle vient glisser dans son décolleté, comme si ça allait t'empêcher d'aller y foutre la main pour la récupérer. Son bassin s'invite contre le tiens, des frissons te parcourent de part en part alors que tu te mords la lèvres inférieur sans la quitter des yeux. si tu veux partir, tu sauras où aller la chercher. son étreinte perdure, sa voix n'est qu'un murmure dans ton crâne. Ses lèvres qui s'égare dans ton cou. Tu serais à deux doigts de perdre sens des réalités, t'as envie de mettre ta main au creux de ses reins. La resserrer un peu plus contre toi, respirer son parfum. Dévorer sa peau, lui faire sentir qu'elle t'a manqué. Sans pour autant lui avouer. T'es à deux doigts de succomber. Mais dans ta veste ça vibre. Un peu trop fort. Tu grimaces, récupère le téléphone sans te dégager des griffes de la belle. Constance clignote sur l'appareil. Tu soupires, faisant glisser ton doigts sur l'écran pour répondre à ta mère. Tu t'adosses au comptoir. oui ? (...) ce soir ? putain. (...) ouais ok. (...) OK OK ! Ton visage s'est transformé. Lila arrive ce soir, dans une demie-heure à l'aéroport. tu t'approches de ta belle, ta main se glisse entre ses seins et tu récupères ma carte que tu poses sur le comptoir. il faut que j'y aille. lances-tu à l'égard d'Elie, à qui tu adresses un baiser sur la joue. Ne prétends plus aucune attention à Lou, qui ne comprends pas ce qui lui arrive. Tu tournes les talons.
Il ne manquait plus que ça. Ta petite sœur, ce soir.
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