☆ date d'arrivée : 03/09/2015 ☆ potins balancés : 695
Sujet: (terminé) Tisane & bavardage Jeu 3 Sep - 22:50
"Somebody that i used to know"
Lucia & Seyrah
Deux professeurs ✻✻✻
Les vacances d'été se terminaient peu à peu. Le soleil laissait place à des nuages et à la pluie. On entendait fréquemment les bourgeoises du coin se plaindre de cela en faisant de grands gestes pour montrer leur désespoir. Seyrah n'avait qu'une envie: leur tirer les cheveux et les oreilles pour leur stupidité et leurs mimiques insupportables. Pour une femme venant d'un milieu modeste, Oxford s'avérait réellement compliqué et totalement différent. Les gens sont très snobs ici, mais aussi très arrogants. Ils aiment montrer leur opulence. En gros, une guerre a lieu pour savoir qui a la plus grosse, dit de manière familière. D'ailleurs, ce langage, Seyrah l'avait banni avec ses élèves. La dernière fois qu'elle s'en était servi, les étudiants lui avaient littéralement ris au nez. Elle s'entraîna durement pour perdre ses mauvaises habitudes et tout rentra dans l'ordre. Même si chasser le naturel est impossible en soi. Son vocabulaire s'est tout de même énormément enrichis. Une fierté pour cette femme provenant d'un milieu tout sauf aisé. Dans son enfance, elle n'avait rien, enfin si, l'amour de sa tante mais rien d'autre. Elle n'était pas pourrie gâtée comme les gosses d'aujourd'hui.
Les enfants gâtés possèdent souvent des caractères immatures. Il y a une forte concentration de ses profils à l'université. Ses têtes à claques méritent une bonne correction. Mais à quoi bon ? Les professeurs ne sont pas censés faire leur éducation ? Leurs parents ont normalement ce rôle, ce rôle de leur apprendre la valeur de l'argent, du travail et du respect envers autrui. Visiblement, ces valeurs se sont perdues. Un constat alarmant qui n'encourage pas à enseigner. Néanmoins, Seyrah s'y plaisait. Oxford est une ville agréable à vivre, malgré sa population un peu spéciale.
Sans réel surprise, la jeune femme se rendit à la bibliothèque, lieu qu'elle préfère. Pour une grande fan de littérature, ce n'est guère étonnant. Après avoir salué la femme à l'entrée, elle s'aventura dans les allées où les livres sont rangés sur plusieurs mètres de haut. Elle repéra bien vite un bouquin d'Emile Zola. Celui-ci se trouvait en hauteur. Alors, la juvénile utilisa l'échelle prévue à cet effet pour le récupérer, tout en essayant de ne pas tomber..
Elle venait juste d'apprendre qu'elle était enceinte de 1 mois et c'était déjà insupportable ! Encore une fois, elle avait cette horrible nausée qui la faisait sentir fébrile. Encore une fois, en cette journée, elle était partie vomir toutes ses tripes aux toilettes. Elle devait faire attention de rester discrète sur sa grossesse. Lucia venait de l'apprendre que cela ne faisait qu'un mois mais elle sentait déjà un poids dans son ventre. Où était-ce le stress de l'être qui rendait cette grossesse si lourde à porter. Après tout, cela ne faisait même pas 1 mois, qu'ils étaient en couple. Qu'allait-il faire ? Comment allait-elle réagir face à ce bébé si tout se passait bien ? Peu importe, si tout se passait bien, dans 8 mois, Lucia allait devenir maman. Lucia ne savait pas être une maman, oui, elle savait s'occuper d'un enfant, jouer avec lui. Mais devenir mère, c'était quelque chose d'insensé pour elle. Cet enfant, elle allait le garder ! Lucia n'allait pas faire la même bêtise que la dernière fois, elle allait le garder même si elle ne savait pas ce qu'était d'être une mère. Allant se débarbouiller et se rincer la bouche pour enlever cet horrible goût. Se regardant dans le miroir, elle fixait son ventre encore plat. La grossesse ne se voyait pas encore, ce qui la rassurait encore. Elle pouvait se préparer à ce qu'elle allait dire à Liam et anticiper sa réaction. Mais tout d'abord, Lucia devait se connaître en toute connaissance de cause pour devenir une maman.
Elle en avait jamais eu. La sienne avait été une étrangère. La laissant toute seule dans ce monde cruel et pauvre qu'était les favelas de La Havane. La pauvreté, elle avait appris cela comme une faiblesse. Lucia n'avait pas été à l'école et sa mère n'avait jamais été là pour elle, toujours quelque part. Celle-ci avait tout raté chez sa fille, toutes ses premières fois. Maintenant, elle était morte et Lucia n'avait jamais su si sa mère l'avait aimé au moins une fois. Ce qu'elle avait pu ressentir lorsqu'elle l'avait porté. Lucia avait été plus l'enfant des voisins que la fille de sa mère. Elle se réveillait seule et s'endormait seule, sa mère n'avait jamais fait quelque chose avec elle, aucune activité. Lucia l'avait perdu trop jeune mais de ce qu'elle s'en souvenait, sa mère n'avait jamais été là.
Lucia venait de très loin, une pauvre petite fille des favelas était maintenant un professeur d'espagnol réputé dans une des plus grandes universités du monde, tout cela, elle le devait à son père et encore, elle avait vécu encore dans des quartiers populaires avec lui. Mâchant un chewing gum, s'habillant d'une tunique bleu turquoise comme la mer des caraïbes et un legging noir ainsi que des bottes à talons. La fraîcheur s'installait peu à peu sur la Grande-Bretagne et cela se ressentait. Fini l'été, bonjour l'école. Lucia venait à la bibliothèque pour des bouquins sur la maternité et même des romans. La belle cubaine avait toujours adoré lire depuis qu'elle avait appris, en retard comparé aux autres enfants, mais elle adorait cela. Elle en prit quelques-uns dans le rayon maternité puis se dirigeait vers la littérature pour trouver un qui était intéressant. Elle vit une blonde, un peu plus jeune qu'elle mais ne décidait de rien faire et regarder les bouquins sans savoir que son pieds faisait déraper l'échelle. Cela avait créé un joli déséquilibre à la blonde et fit sursauter la brune, faisant tomber sa pile de livre à terre. Lucia déglutit difficilement en te voyant à terre.
-Je suis désolée, vraiment, je n'avais pas fais exprès, déclara Lucia en se penchant pour prendre ses livres mais une douleur au ventre l'en empêchait de se plier correctement.
Lucia avait peur mais ne savait pas quoi faire surtout qu'elle s'inquiétait pour toi. Elle tendit une main secourable vers toi.
-Ca va ? Demanda-t-elle en se mordant la lèvre et regardant la pile de ses livres.
Qu'allait-elle faire ? Elle avait trop mal à l'estomac pour se pencher et en même temps, elle voulait que sa grossesse reste discrète. Que devait-elle faire ?
AVENGEDINCHAINS
Dernière édition par Lucia Zembrano le Sam 5 Sep - 19:53, édité 1 fois
Seyrah Fallen
TEACHER — guide du savoir.
☆ date d'arrivée : 03/09/2015 ☆ potins balancés : 695
"TU VEUX QUE LA SOCIETE T'ACCCEPTE, MAIS TU NE T'ACCEPTE PAS TOI-MÊME"
Anastasia & Seyrah
Les femmes en mal d'amour ✻✻✻
Il est évident que rien n'avait pu dire que Seyrah allait finir professeur de droit à la fac. Ses parents policiers, elle aurait sans doute pu terminer flic également, jusqu'au jour où ce rêve se brisa. Ses parents étaient morts à cause d'une mission mal préparée. La jeune femme, qui, voulait faire comme ses parents retourna brusquement sa veste. Elle se retrouva à Oxford, chez sa tante, celle-ci était une employée, Seyrah ne risquait pas de faire une grande école. Et pourtant, elle fit ses études à l'université d'Oxford, sans doute connue dans le monde entier. La vie étudiante était trépignante, Seyrah se sentait épanouie. Le droit l'intéressait réellement. Son ambition de devenir avocate semblait bien plus proche que tout. Être avocate lui permettrait de protéger les oprimés, les gens pauvres. Enfin, cette vision n'était qu'une utopie, car elle déchanta bien vite.
Sa première affaire se passa sans encombre. Elle remporta même le tribunal avec un plaisir immense. Elle se sentait utile. Mais pour la deuxième affaire, cela se passa moins facilement. Commise d'office, elle se devait de défendre un tueur et violeur. Ils devinrent amants. Le client et l'avocate, une relation liée à l'échec. Et ce fut le cas. Accusée de faute, la juvénile fut renvoyée. Son client se suicida quelques temps plus tard. Essuyer un tel échec s'avéra compliqué pour Seyrah qui détestait perdre.
Mais aujourd'hui, une porte s'entre ouvrait enfin. Elle allait enseigner le droit à des élèves. Elle était à leur place il y'a plusieurs années. Stressée, Seyrah redoutait son premier cours. Qu'allait-elle dire ? Une chose est sûre, elle allait devoir se contrôler et éviter de partir au quart de tour. C'est pour que cela qu'elle se rendit à la bibliothèque. Lire l'apaisait. Sur cette échelle, la jeune femme attrapa un livre avant de sentir l'échelle défaillir, et elle avec. La blonde se retrouva au sol. Sur les fesses. Fort heureusement, elle n'avait rien de cassé et se tourna vers cette femme brune. Elle l'avait déjà croisée à la fac. Seyrah se redressa et ramassa les quelques livres. - C'est pas grave, je suis costaude. Est-ce que vous ça va ?
La juvénile avait remarqué la grimace de la jolie brune lorsqu'elle se baissait, comme si quelque chose la dérangeait au niveau du ventre.
Lucia était anxieuse, ces jours-ci. Il fallait trouver un temps pour le dire à Liam mais elle avait peur. Peur de sa réaction, la dernière fois qu'elle avait annoncé une grossesse à un homme, il avait réagit d'une façon violente et pas du tout positive. Cela lui faisait peur, elle avait peur de sa réaction de l'homme qu'elle aimait comme jamais. Lucia avait peur, en plus, du fait que cela ne faisait pas longtemps qu'ils étaient en couple, et heureux ensemble. Elle n'avait pas encore appris à bien connaître son petit garçon. Comment Ethan allait réagir face à un nouveau venu ? Sa famille allait la prendre pour une garce , une puta. Ce qu'elle ne voulait pas. Mais il ne fallait pas se décourager pour si peu. Elle était partie d'un rien du tout. Lucia n'était qu'une pauvre cubaine qui avait connu l'électricité et l'école anglaise qu'à 10 ans. C'était juste une horrible anxiété qui commençait à la ronger, à prendre pas sur elle. Et si Liam lui demandait d'avorter ? Lucia n'en serait pas capable, pas une deuxième fois de faire cela. Surtout qu'il n'avait pas l'air ainsi mais la belle cubaine le soupçonnait d'être du genre plus traditionnel comme se marier et avoir un enfant après cela. Lucia ne voulait pas perdre une deuxième fois cet enfant et devoir apprendre à vivre en toute connaissance de cause. De voir encore des visages remplis de pitié la regarder. Elle savait ce que les gens pensaient " pauvre femme", mais ils ne connaissaient pas sa vie.
Oui, elle avait perdu un enfant, elle avait perdu ses parents qui n'avaient pas vraiment fait attention à elle. Sa mère se fichait bien d'elle et brillait son absence, de toute son enfance, elle attendait le retour de celle-ci pour au final, la regarder se coucher et ne pas lui adresser un regard. Son père l'avait prit mais il était mort sous ses yeux, à cause d'elle. Bref, elle avait été pauvre, et elle avait réussi à obtenir une bourse pour Oxford. Mais elle n'était pas dupe, Lucia ne venait pas de ce monde faste, non, elle venait du monde des minables, des famines, et des enfants seuls et oubliés. Elle venait de là-bas, née dans la pauvreté la plus extrême. Lucia ne voulait pas de ça pour son enfant, elle voulait qu'il connaît son père, qu'il soit heureux. Bref qu'il a ce qu'elle n'avait jamais eu.
Elle avait enchaîné des déceptions amoureuses, tous des hors la loi, des dealeurs de drogues, des fraudeurs, des hommes qui ouvraient des comptes en banque, et qui arnaquaient les autres. Des hommes violents avec elle mais qui paraissait si charmants au départ. D'ailleurs en regardant cette petite blonde, Lucia eut un regain de déjà-vu au tribunal. Une avocate, de ce qu'elle s'en souvenait.
-Ca va aller, c'est moi qui vous ait fait tomber, s'enquit-elle avec un doux sourire avant d'essayer de se pencher.
Lucia fut prise d'un nouveau vertige et venait s'appuyer contre les étagères tout en regardant ces livres. La belle cubaine décidait d'essayer de se mettre à genoux pour les reprendre, c'était peut-être mieux.
AVENGEDINCHAINS
Oxide Radio
PNJ — vous ne passerez pas !
☆ date d'arrivée : 17/10/2014 ☆ potins balancés : 894
"TU VEUX QUE LA SOCIETE T'ACCCEPTE, MAIS TU NE T'ACCEPTE PAS TOI-MÊME"
Anastasia & Seyrah
Les femmes en mal d'amour ✻✻✻
La vie restait imprévisible, tout pouvait basculer en une seule seconde. Personne n'était intouchable, tout le monde pouvait voir sa situation changer. Seyrah le savait mieux que quiconque. Le bonheur n'était qu'éphémère. Elle n'était pas une optimiste mais plutôt une fataliste. Ce qui était arrivé à ses parents l'avait largement aidé à le devenir, malheureusement. Tout allait bien à l'époque, au Danemark. Ils étaient heureux, épanouis malgré leurs origines modestes. Seyrah se souvenait du jour où un policier avait sonné à la porte pour annoncer la mort de ses parents. Elle se souvenait avoir hurler, saccageant presque le salon. Ce jour-ci, elle s'était promise de les venger. Ce mafieux n'avait qu'à bien se tenir. Il ne fallait pas sous-estimer une femme en colère, car elles étaient capables de tout pour arriver à leurs fins. Il ne passait pas un jour sans qu'elle n'y pense, sans qu'elle ne pense à ses parents. Sa famille avait été brisée à cause d'un pourri, d'un connard. C'est cette volonté de le voir tomber qui la faisait vivre.
Au fur et à mesure du temps, sa haine s'était estompée pour laisser place à une profonde tristesse. Elle avait pratiquement abandonné sa vengeance, elle ne pourrait atteindre cet homme sans conséquences. Ces hommes n'étaient jamais sans surveillance. La belle blonde avait murit et appris qu'elle devait s'y faire, se résigner à cela. Mais pour combien de temps ? Elle l'ignorait. Tout en cherchant les livres, la belle chantonnait. La bibliothèque était réellement son lieu de prédilection. Elle pourrait dormir ici tellement elle s'y plait. L'ambiance calme et sereine était propice au travail et à la lecture. Les étudiants devraient s'y rendre plus fréquemment. La plupart des élèves n'étaient nullement intéressés par les études. Ces gosses de riches qui ne connaissent pas grand chose des valeurs du travail ainsi que de l'effort. Seyrah savait qu'elle allait se coltiner des enfants pourris gâtés. Comme partout, bien qu'Oxford en soit particulièrement remplie.
A peine eut-elle le temps de réagir, qu'elle se retrouva par terre, sur les fesses. Fort heureusement, elle ne s'était pas fait mal. Alors, la juvénile levait la tête vers celle qui l'avait fait tomber, par inadvertance. Elle ne pouvait la blâmer pour cela. Alors, l'ancienne avocate se redressait pour faire face à la brune, qu'elle avait déjà croisé dans la salle des profs. Se penchant pour ramasser quelques livres, elle sentit la cubaine prise d'un vertige. Seyrah s'empressa de prendre une chaise pour qu'elle puisse se reposer.
- Laissez-moi faire. Asseyez-vous, vous n'avez pas l'air bien.
Lucia ne savait que faire lorsqu'elle était dans cette position. Elle ne voulait pas faire du mal au bébé et même à elle, et elle voulait que personne ne sache sa situation. Cela pourrait compromettre son contrat à l'université si par malheur quelqu'un venait à apprendre quelque chose sur son état et surtout qui était le père de cet enfant, cela pourrait faire polémique bien que ce qui se passe à Oxford, reste généralement à Oxford. Lorsque Lucia était arrivée dans cette école, elle avait eu peur de trouver que des gosses de riches coincés, tout ce qu'elle n'avait jamais été. Elle avait été une très pauvre fille qui a courbé le dos sous le poids du travail. Lucia s'attendait à voir des gens coincés, parfait pour sa " convalescence" mais au final, elle avait vu de la débauche, de l'excès et surtout, environ 1 semaine après, elle avait déjà couché avec Eliakim, ce qui n'avait fait qu'accentuer sa " maladie " plutôt que de la guérir.
Il ne fallait pas se fier aux apparences mais , elle préférait quand même garder ses distances. Lucia te jetait un regard curieux face au dilemme, se mettre à genoux et peut-être faire du mal au bébé au risque de le perdre, enfin, c'était un risque infime mais il fallait y songer ou soit laisser cette inconnue l'aider, qu'elle comprends, qu'elle avait un bébé . Peut-être qu'elle ne parlerait et puis elle préférait perdre son travail plutôt qu'un autre enfant. Elle s'asseyait sur la chaise doucement, affichant un sourire désolé mais rempli de reconnaissance. Sa tête ne lui tournait plus et enfin, elle pouvait se décompresser et peut-être ne plus supporter cette situation toute seule en attendant de trouver une solution pour l'annoncer au père. Oui, elle en était sûre à 100% que c'était Liam.
Lucia eut un sourire en voyant que quelqu'un voulait l'aider gentiment, elle ne voulait plus vraiment se baisser quelque temps. Au fait, Lucia avait un peu peur que ce geste lui fait perdre son bébé mais peut-être qu'elle angoissait un peu trop .
- Merci beaucoup, c'est gentil, déclara-t-elle doucement.
Il est évident que tomber enceinte pouvait compromettre l'avenir professionnel de n'importe quelle femme. C'est d'ailleurs pour cela que la majorité ont des postes à temps partiels ou sont au chômage. Pour Seyrah, la question ne c'était pas posée. Elle voulait faire carrière et se fichait bien du reste. Elle souhaitait monter dans la pyramide pour un jour pouvoir tout commander, même les hommes. Ces idiots qui étaient incapables d'admettre qu'une femme pouvait parfaitement les dépasser. Fort heureusement, les mentalités évoluèrent. Ou presque. Car une inégalité existe encore: les salaires. Les femmes gagnent en moyenne moins que les hommes simplement à cause de leur sexe. Ce constat alarmant hérisse les poils de la belle blonde. Finalement, la société n'a peut-être pas encore suffisamment évoluée.
Il n'était pas nécessaire de rappeler l'échec cuisant de la jeune femme dont la carrière fut brusquement terminée. Brillante avocate, elle aurait pu réellement monter dans l'échelle, mais comme tout le monde, elle connait des travers. Seyrah ne s'était jamais pardonnée son erreur. Mais le pire sans doute était de savoir qu'après, en prison, son client s'était suicidé en laissant un mot à son attention. Elle était une traumatisée de l'amour. Les hommes qui l'approchaient étaient désormais des ennemis. Même au lit. Son caractère militaire n'arrangeait rien. Elle se baissait donc après avoir amené une chaise pour ramasser les livres et les poser sur la table. Son regard bleuté se posa alors sur cette jeune femme, une professeur d'espagnol.
- C'est normal. Vous êtes sûre que ça va ? Je peux vous accompagner à l'infirmerie si vous voulez.
Seyrah se doutait bien qu'elle couvait un petit être. Mais elle comptait se taire à ce sujet, car il ne s'agit pas de sa vie, mais de celle de Lucia. La solidarité féminine, rien de plus normal.
Il n'était pas voulu, enfin c'était une surprise. Elle devait garder cela à minimum secret. Lucia avait vécu dans une inégalité totale et elle savait que les droits des femmes changeaient selon les cultures et les pays mais ce rôle restait misogyne. Les hommes avaient forcé aux femmes d'être inférieure à eux afin de dominer la société. A Cuba, dans les quartiers pauvres, le rôle de la femme et de mère était prédominant. Elles ne travaillaient et devaient s'occuper des enfants . Un rôle tellement cliché que les machistes adoraient critiquer. Les femmes étaient supérieures aux hommes. La discrimination se faisait même pour l'égalité du sexe.
Elle avait eu tellement de doutes. Lucia ne voulait pas perdre son emploi et préférait rester ici pour élever son enfant. Elle espérait que Liam accepte le bébé mais tout d'abord, elle allait attendre quelques temps afin de concrétiser son discours. Appréhender même l'idée d'avoir un bébé. Lucia avait du mal à s'y faire, de savoir qu'elle portait un petit être dans son ventre. Il fallait qu'elle s'y fasse avant d'en parler pour prendre une décision même si elle savait qu'elle n'avait pas la force d'abandonner ou d'avorter d'un autre bébé. Elle était une battant mais il ne fallait pas pousser sur son petit coeur qui a déjà tant souffert.
Assise sur sa chaise, Lucia te regardait avec un doux sourire. C'était si simple et gentil de ta part.
-Merci ça va aller, faut pas que je force avec cet horrible mal de ventre, menti Lucia en la regardant.
Oui, c'était un mal de ventre mais c'était le bébé qui faisait en quelque sorte sa place dans son ventre et bouffait son énergie. Mais , elle pouvait au moins tenir certains arrières.
tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.
La grossesse. Quelque chose d'impensable pour la jeune femme. Ses parents n'avaient jamais été là. Comment pourrait-elle être une mère digne de ce nom avec un tel passé ? Seyrah savait pertinemment qu'elle ne serait pas une bonne mère. Bien que l'instinct maternel, toutes les femmes l'avaient au bout d'un moment. L'ancienne avocate restait une femme carriériste. Son travail passait avant tout. Cela était sans doute là pour noyer son chagrin, pour essayer d'oublier le fait qu'elle soit terriblement seule. Elle se réveillait le matin dans un lit vide, les draps froids. Cette situation pouvait paraître pesante, mais pas pour la belle blonde qui s'était résignée. L'amour n'était pas fait pour elle. Son sale caractère n'attirait pas les foules après tout. On avait souvent la sensation de faire face à une militaire tant Seyrah était autoritaire, aimant qu'on lui obéisse sans rechigner. La professeure redoutait le moment où elle allait rencontrer l'amour. Au fur et à mesure du temps, elle semblait perdre cet espoir. Le prince charmant n'existait pas. Il n'avait jamais existé. Les contes sont des mensonges.
La belle blonde se baissait pour ramasser les livres en jetant quelques regards vers la brune assise sur la chaise. Seyrah n'était pas dupe, elle soupçonnait fortement une grossesse. Mais solidarité féminine oblige, elle ne dirait rien là-dessus. L'ancienne avocate attrapa les livres et remonta à l'échelle pour les ranger à leur place. En redescendant, elle se tournait vers son interlocutrice, tout sourire.
- C'est normal. Vous êtes professeure à la fac d'Oxford n'est-ce pas ? J'y suis aussi, je suis Seyrah Fallen.
L'avocate venait à tendre sa main en restant droite, sa voix se faisait douce mais avec once de fermeté digne d'un garçon manqué.
La grossesse. Quelque chose qui lui passait souvent au dessus. Lucia se trouvait jeune et adorait profiter de la vie sans penser à faire des enfants. Par le passé, elle avait déjà eu un autre enfant, avorté celui-ci. Elle avait été obligée de le faire. Mais au fond, Lucia ne se sentait pas prête pour être une mère. Elle ne le saurait jamais car sa mère ne s'était jamais occupée d'elle, n'avait jamais eu ce genre de discussions mère-fille. Sa mère n'avait été qu'un étrange, un fantôme qui passait dans sa vie. Elle ne serait être une mère mais ce n'était pas une raison pour abandonner ou avorter un enfant, selon elle. Lucia allait assumer, elle n'allait pas avorter ce coup-ci. Elle était dans une bonne situation, et puis elle n'avait pas cette pression de son mec violent avec elle. Lucia culpabilisait déjà par rapport à cet autre bébé avorté, elle ne voulait pas en perdre un autre. C'était impossible pour elle. C'était déjà dur d'en perdre et Lucia s’efforçait de vivre avec cette culpabilité et cette tristesse. Un deuxième, elle n'arriverait pas à s'en sortir. Lucia te regardait et eut un sourire. Seyrah Fallen, professeur de droit ! Oui, Lucia avait une bonne mémoire pour se rappeler des professeurs avec qui elle allait travailler. Comme elle travaillait un peu la justice cubaine et tout ça et la comparer avec celle des anglais pour mieux argumenter le cours et faire voir l'injustice dans les deux pays. Bien sûr, elle faisait ça avec l'ancien professeur.
Lucia tendit les bras pour prendre les livres mais tu les rangeas. Mais elle en avait besoin de ces livres, elle voulait savoir ce qui pourrait se passer dans quelques mois, pour mieux anticiper sa réaction face à son bébé à elle. C'était étrange qu'elle se disait ça. Lucia avait beau répéter " son bébé", une bonne centaines de fois, elle n'arrivait pas à s'y faire.
-Oui professeur d'espagnol et vous de droit non ? Vous êtes la nouvelle, bienvenue par ici, vous verrez ce ne sont tous pas des bourges coincés du cul, vous vous sentirez même comme chez vous, s'enquit-elle doucement.
Lucia regardait ses livres rangés sur les étagères et commençait à se lever tout doucement pour les prendre.
tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.
Grand dieu, jamais Seyrah n'aura d'enfants. Elle n'en voulait absolument pas. Déjà qu'elle peinait à s'occuper d'elle, alors d'un enfant...C'était impossible. Le sentiment maternel n'était pas présent, bien que celui-ci apparaissait forcément lors d'une grossesse. La grossesse était souvent synonyme d'arrêt de travail, et donc une carrière mise à mal, malheureusement. La belle blonde ne pouvait concevoir rester à la maison en vivant au crochet d'un homme. Son indépendance lui était très précieuse. Une chose évidente pour les femmes d'aujourd'hui selon elle. Seyrah avait toujours vécu en débrouillarde, alors être en couple s'avérait compliquée pour cette solitaire de la vie. Elle était un peu associable. M'enfin, elle avait un bon fond, pour preuve, elle ramassa tous les livres sans laisser le choix à sa nouvelle connaissance. Celle-ci semblait être malade. Pour sûr, elle était enceinte. Mais Seyrah comptait respecter son choix de ne pas le divulguer. Elle la comprenait.
La belle blonde rangea donc tous les bouquins sans se douter que la brune en aurait besoin. Elle se retourna ensuite vers cette dernière en esquissant un léger sourire. Il est évident que les gens sont assez coincés ici. Elle l'avait de suite remarqué, elle avait été étudiante à Oxford. Cette ville ne lui était pas inconnue. Seyrah hochait la tête.
- Merci, c'est gentil. Pour l'instant, tout se passe bien, les gens sont sympathiques.
Remarquant que son interlocutrice voulait se lever, Seyrah tendit le bras pour la repousser. Il est évident qu'elle ne pouvait monter sur l'échelle dans un tel état. Cela serait non assistance à personne en danger.
- Laissez moi faire, vous voulez quels livres ?
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Sujet: Re: (terminé) Tisane & bavardage Ven 2 Oct - 13:22
Tisane & Bavardage
Lucia ✧ Seyrah
Lucia n'aurait jamais pensé à avoir des enfants. Oui, elle adorait les enfants, elle avait grandi la plupart du temps avec des enfants de son entourage, de ses voisins. Mais elle n'était pas une mère et ignorait ce que cela était , et ce qui engendrait. Lucia n'a jamais voulu être une mère, elle n'avait jamais vraiment y penser. Oui, elle adorait les enfants, les bébés mais en vouloir un, était toute une autre chose. Lucia ne savait pas quel genre de mère , elle serait. En tout cas, elle voudrait devenir tout le contraire de sa mère. Lucia voudrait faire partie de sa vie, la connaître, et peut-être l'aimer au bout du compte. La belle cubaine savait que cela allait être difficile, que cette manœuvre va être périlleuse, à risque tout comme sa grossesse. Mais Lucia voudrait être à sa hauteur, qu'elle voit de la fierté et de l'amour dans les yeux de sa fille envers elle et non de la déception. Lucia espérait un tas de choses, comme être une bonne mère plutôt qu'une bonne copine. Un espoir qui la tenait très à coeur mais pour l'heure, elle était fatiguée et crevée. Lucia avait une grossesse qui était douloureuse et à risque. Mais elle devait garder pendant un petit moment cette grossesse en cachette, pour l'école et pour Liam. Lucia ne voulait pas qu'il apprendre d'une autre bouche que la sienne.
La belle cubaine eut un sourire nostalgique en se souvenant de son premier à jour dans cette université, là où elle avait été boursière et étudiante, puis professeur. Elle avait eut peur des élèves, des regards des professeurs ou des autres personnels puis finalement, elle s'était sentie comme chez elle. Oxford, sa sociabilité, son raffinement, sa richesse cachaient superbement bien son côté sombre, sa débauche.
-Ils le sont, croyez-moi, j'étais comme vous, s'enquit-elle doucement en la regardant, lui faisant un clin d'oeil.
Lucia levait un sourcil curieux en te voyant , lui dire de ne pas bouger. Elle lançait un regard vers ceux que tu avais rangé, les siens, ceux de la maternité. Lucia voulait apprendre certaines choses pour ne pas se lancer à l'aveuglette.
-Ceux que vous avez rangé, les miens, ceux...de la mat... Ceux que vous voyez utile pour mon état, répondit Lucia en balbutiant doucement en la regardant.
Lucia avait du mal à prononcer ce genre de mots, elle ne se voyait pas comme une mère.
Avoir des enfants n'était pas dans les plans de la jeune femme qui venait de débuter sa carrière d'avocate. Désormais mise à mal, elle avait changé et était devenue professeure. Seyrah préférait profiter encore de sa jeunesse et de sa liberté. Elle ne voulait pas dépendre d'un homme. Le mariage était donc inconcevable pour cette femme indépendante pratiquement sauvage. Elle semblait indomptable. Surtouts elle tenait à sa liberté. La belle blonde voulait faire ce qu'elle voulait lorsqu'elle le désirait. Seyrah respectait néanmoins le choix des autres femmes. Notamment Lucia. Elle avait de suite comprit que cette dernière était enceinte. Comme une intuition au premier regard. Seul les femmes possédaient ce sixième sens.
Seyrah avait rangé tous les livres en occultant la volonté de la professeure d'espagnol. Elle se rendit compte de sa bêtise et lui demanda les livres qu'elle voulait. L'ancienne avocate esquissait un léger sourire. Les étudiants d'Oxford n'étaient pas tous détestables. Certains étaient très gentils où jouaient bien la comédie.
- J'espère.
Seyrah hocha la tête pour faire comprendre à son interlocutrice qu'elle avait comprit. La belle blonde attrapa donc les bouquins concernant la maternité. Elle posa ceux-ci sur la table a l'envers afin que personne ne puisse lire le titre.
- Sachez que je serai ravie de les lire avec vous. Ce sera notre petit secret. Je vous promet de ne rien dire.
Seyrah avait chuchoté à son attention et tendit sa main comme pour conclure un pacte. Droite comme un piquet, elle attendait qu'elle réagisse. Solidarité feminine oblige. Seyrah allait la soutenir. La grossesse n'était pas chose facile, surtout ici où les personnes modestes étaient déjà très mal vues.
Sujet: Re: (terminé) Tisane & bavardage Mar 13 Oct - 0:28
Tisane & Bavardage
Lucia ✧ Seyrah
La maternité, une chose essentielle voir vitale pour un enfant, quelque chose inné chez les femmes. Un amour qui dépasse toutes les frontières, toutes les limites. Un amour qui dépasse la compréhension de tout le monde. La maternité, une si belle chose pourvue de magnifiques promesses et de doux rêves remplis d'amour pour la plupart des femmes. Pour Lucia, la maternité était un calvaire, un cauchemar sans fin. Ceci, elle devait remercier sa mère, sa si chère mère qui l'abandonnait tous les jours, laissant la petite l'attendre sur les marches sous une chaleur accablante. Lucia se souvenait de la petite fille qu'elle fut, de ce que sa mère lui avait fait enduré. Ce que sa mère lui avait fait avant de mourir. Lucia avait passé sa prime enfance à l'attendre pour finalement ne jamais rien obtenir d'elle. Pas d'amour, pas de tendresse, pas de complicité ! Serait-elle ainsi avec sa fille ? Non, Lucia ne voudrait pas l'être mais c'était le seul schéma familial qu'elle connaissait.
Lucia ne voulait pas se marier, non, ce n'était pas son truc, mais peut-être que si Liam lui demandait, elle dirait oui mais, avoir une bague au doigt, ne l'avait jamais intéressé. Elle ne recherchait pas cela de toute manière. Elle eut un petit rire en écoutant cette jeune professeur qui espérait que cela soit le cas, de ce que Lucia connaissait de Oxford. Oh oui, ils étaient, et même parfois très très chaleureux.
-D'après ce que j'ai entendu, ils sont parfois très très très chaleureux si vous voyez ce que je veux dire, s'enquit-elle tout doucement.
Lucia eut un sourire en reprenant ses livres et en regardant cette personne qu'elle ne connaissait pas mais qui voulait l'aider avec cette grossesse.
-Vraiment ? Mais on ne se connaît à peine. Pourquoi feriez-vous cela ? Demanda Lucia étonnée et à la fois touchée.
La belle cubaine ne savait si c'était les hormones du à sa grosses mais ces temps-ci, elle devenait un peu trop sensible aux émotions et elle haïssait les émotions.
La jeune femme peinait à croire qu'un jour elle puisse devenir mère. Elle était persuadée qu'elle serait une piètre mère pour un enfant. Seyrah peinait déjà s'occuper d'elle-même, alors songer à un bambin était inconcevable pour l'heure. Peut-être allait-elle finir vieille fille... En tout cas, elle ne regretterait rien de sa jeunesse, ayant pu profiter à fond cette période de sa vie. La meilleure d'ailleurs. Les soirées, les copines, les garçons, toutes ces choses qu'elle n'aurait pu connaître à cause de la maternité. Il fallait avouer que la grossesse la terrifiait, en plus de l'agacer. La juvénile préférait encore profiter de sa solitude et de sa jeunesse, bien que les années passaient à grande vitesse. Le besoin de faire un enfant ne se faisait pas encore ressentir, pour l'instant. Il fallait pour l'heure trouver le compagnon. Ses parents s'étaient rencontrés alors qu'ils avaient 25 ans. Dès leur première rencontre, ils savaient que leur histoire serait infinie, que leur amour serait indestructible jusqu'à ce que la mort les sépare. Seyrah pouvait se souvenir de leurs sourires complices ainsi que de leurs regards amoureux. Tout cela, elle ne l'avait pas encore connu. Elle commençait à perdre patience.
Ô grand dieu, le mariage était encore plus inconcevable pour Seyrah, cette femme solitaire renfermée sur elle-même. Elle s'était forgée une carapace qu'elle avait du mal à retirer en la présence d'inconnus ou de collègues. Quoiqu'il advienne, la professeure restait très méfiante, jugeant les gens malveillants. Cela n'était que de la paranoïa, car tous les gens n'étaient pas ainsi. Et fort heureusement. Le monde serait bien triste. A la réponse de la jeune cubaine, la blonde émit un léger rire.
- Oh oui je vois très bien.
Elle ne la connaissait pas, c'est bien vrai. Et pourtant, Seyrah sentait que Lucia avait besoin d'aide, d'un soutien. Bizarrement, elle trouvait en Lucia une partie d'elle-même. Un grand sourire fendit le visage de l'ancienne avocate, tandis qu'elle rétorqua d'une voix douce. - Je ne sais pas. Je veux aider les gens qui le méritent, surtout maintenant que je le sais.
Quelle genre de personne serait-elle à l'abandonner après avoir su une telle chose ? Une personne infecte et insensible. Seyrah s'approcha alors de la professeure d'espagnol, se mettant sur ses genoux pour être à sa hauteur.
Sujet: Re: (terminé) Tisane & bavardage Jeu 5 Nov - 13:43
Tisane & Bavardage
Lucia ✧ Seyrah
Une mère ! C'était tellement quelque chose qui l'échappait tout comme l'amour que Liam éprouvait pour elle. Oui, l'amour était quelque chose que parfois lui échappait. L'amour était tellement complexe que tout le monde ne comprenait pas vraiment ce sentiment et la plupart ne le connaissait pas. Lucia connaissait l'amour, elle l'aimait plus que tout et même cet enfant qui lui donnait de sacrés doutes, et des souvenirs de son passé, qu'elle s'efforçait à oublier. Oui, elle aimait le fils de Liam, elle adorait Eliakim. L'amour et toutes ses formes mais la plus pure et la plus puissante reste l'amour d'une mère envers son enfant. Lorsqu'un enfant n'a pas cet amour, il devient instable, ou avec des sérieux traumatismes, ou il devenait dangereux. Lucia n'avait pu avoir de cet amour. Elle en était en proie à des traumatismes et une instabilité pour le bébé. La belle cubaine ne savait ce qu'elle devait faire, elle hésitait tout le temps.
Le mariage était cependant très inconcevable pour Lucia. La belle cubaine était le fruit d'une union d'un soir. C'était quelque chose, qu'elle trouvait beau et magnifique mais trop romantique à son goût. Liam , la demanderait sans doute en mariage ? Dira-t-elle oui ? Dira-t-elle non ? Lucia aimait Liam mais le mariage n'était pas dans ces pensées. Mais l'avenir était incertain, cette grossesse en était la preuve.
Tu lui ressemblais beaucoup, une grande gueule, un tempérament explosif. Lucia la regardait. Tu avais l'air, tout comme elle, d'avoir un sacré vécu. Lucia eut un petit rire avec toi, enjouée, ce coup-ci. Tu garderas son secret, à la bonheur. La belle cubaine était soulagée de ça, soupirant même.
-Merci beaucoup ! Finalement, il y a encore de l'espoir en l'humanité dans ce monde, déclara-t-elle avec un sourire rempli de reconnaissance.
Lucia te regardait doucement se mettre à genoux face à elle, lui demandant de la tutoyer. Elle eut un autre rire.
-Mais fais donc, tutoies moi ! S'exclama-t-elle avec un petit rire.
Sa phrase plus haute que le reste a eu le don de se faire réprimander par la bibliothèque. Lucia leva les yeux au ciel.
☆ date d'arrivée : 03/09/2015 ☆ potins balancés : 695
Sujet: Re: (terminé) Tisane & bavardage Dim 29 Nov - 16:31
"TISANE ET BAVARDAGE"
Lucia & Seyrah
Les deux professeurs ✻✻✻
La maternité peut apporter tellement de moments de bonheur. Donner la vie est un geste noble et incroyable. N'importe quelle femme nous dirait qu'elles sont fières d'avoir donné la vie à un petit être. Néanmoins, Seyrah ne le voit nullement de cette manière. Pour elle, la grossesse est un véritable calvaire. Entre les douleurs et hormones qui se déraillent, elle ne peut penser l'inverse. On lui a tellement parlé de cela de manière négative qu'il est désormais compliqué de penser autrement. La jeune femme se rappelle souvent des discours de femmes ayant soufferts à cause de la grossesse. Et cela ne lui donne aucune envie de passer par là. Peut-être qu'un jour son avis changera. Pour l'heure, elle ne veut pas de descendance. Encore faut-il trouver le partenaire. Il est hors de question qu'elle le fasse seule. De toute façon, elle ne parvint pas à s'occuper correctement de personne. Comment pourrait-elle s'occuper d'un gosse en plus ? Impossible. Son passé n'arrange en rien ces angoisses.
Le mariage, n'en parlons pas, elle ne préfère même pas l'évoquer. Elle ne peut se voir marier dans l'immédiat. Le véritable amour n'existe pas de nos jours. Rester coincer avec la même personne jusqu'à sa mort...c'est pire que tout. Seyrah reste une femme très terre à terre, sans doute un peu trop. La solitude commence à peser, malgré son discours inverse. Elle n'est cependant pas une personne égoïste. Et étrangement, elle a la sensation que tu lui ressemble. Toutes les deux vous aviez eu un vécu assez compliqué, d'où deux caractères explosifs. Seyrah esquisse un doux sourire à cette pensée.
- L'espoir fait vivre ! Enfin, les gens ne sont pas tous mauvais, ou du moins presque pas tous.
Un petit rire traverse ses lèvres lorsque tu élèves subitement la voix, attirant les regards. Seyrah chuchote alors, amusée.
Lucia voulait se relever et priait Dieu pour sortir de cette maudite chaise, que cette douleur dans le bas ventre cesse de la torturer. Si elle ne se retenait pas, elle serait jeter par terre pour hurler de douleur mais heureusement pour elle. Lucia se retenait, habituée par la douleur et la souffrance. La souffrance était le sentiment qu'elle connaît le mieux hormis la solitude. Une solitude que sa mère lui avait donné dès son premier souffle. Elle ne savait ce qu'elle avait fait à sa mère. Peut-être que celle-ci n'était pas faite pour être mère ? Qu'elle n'avait pas voulu d'elle ? Lucia se posait beaucoup de questions à propos de sa mère, surtout à ce moment où les réponses lui devenaient urgents afin de savoir si elle était autant maudite que sa propre mère. Une malédiction qui l'empêcherait de bien éduquer sa fille. De l'aimer. Quelle sera sa réaction si elle perdait encore un bébé ? Ou même si elle survit jusqu'à l'accouchement, quelle serait sa réaction face à nouveau né ? Lucia avait du mal à se gérer mais alors un enfant, qui dépend d'elle et qui ne vit que pour elle, cela lui faisait peur autant que cela l'excitait.
On ne lui avait pas prévenu tout cela. On ne lui avait pas dit cela ! On ne lui avait pas dit comment devenir une femme. On ne lui avait pas appris les bons gestes, les astuces et les codes pour en devenir une. On ne lui avait pas dit comment devenir une bonne mère. On ne lui avait pas donné les astuces pour devenir une bonne épouse. On ne lui avait pas appris les valeurs d'une femme normale. On lui avait appris à être une guerrière, à être une battante, une lionne, une reine dans la misère non une femme, une mère ou encore une épouse.
-Les gens ne sont pas mauvais, ne sont pas affreux. Ils veulent être bons mais quelque chose les brise, quelque chose les font reculer dans les ténèbres, c'est tout de moins, ce que je pense du monde mais peut-être qu'il faut m'appeler optimiste, toute fois, les actes des autres ont toujours une conséquence sur les autres, s'enquit-elle tout doucement.
Lucia se levait tant bien que mal et tira la langue à la bibliothécaire.
-Toujours les bibliothécaires qu'ils le sont ! déclara-t-elle d'une voix forte.
La solitude collait à la peau de Seyrah depuis la mort de ces parents. Elle n'était pas vraiment quelqu'un qui allait vers les autres. Elle était une femme farouche et intimidante pour la plupart des gens l'entourant. La jeune femme n'aimait pas débuter une conversation avec des inconnus. Elle ne savait souvent pas comment s'y prendre ni par quoi commencer. Ce n'était guère de la timidité, simplement de la méfiance. Les gens avaient bien trop profité de sa gentillesse. Désormais, la belle ne voulait plus se faire tromper comme autrefois. Elle avait donc crée une carapace, une carapace dans laquelle elle était prisonnière et qu'elle ne parvenait plus à retirer. C'était bien trop tentant. Elle ne voulait pas être blessée. Plus jamais elle ne serait naïve et se laisserait mener par le bout du nez. Qu'importe, aujourd'hui, Seyrah savait faire la différence, et Lucia dérogeait à la règle, car celle-ci semblait être une femme forte aux valeurs louables vestiges d'un lourd passé comme elle.
Seyrah doutait réellement de la bonté de l'être humain. Elle jugeait les Hommes comme mauvais et égoïstes. La société de consommation avait exacerbé ce trait de caractère. La belle blonde doutait, malgré tout. Elle ne pouvait s'en empêcher.
- C'est bien vrai. Les gens sont étranges, et sont surtout très influencés par les autres. M'enfin, nous sommes là pour les remettre dans le droit chemin !
Elle posait ses mains sur ses hanches en esquissant un doux sourire. Elle se mit ensuite à rire. Seyrah n'en pouvait plus de la bibliothèque. Elle voulait parler haut et fort sans faire attention aux autres. Alors, elle reprit.
- Et si nous allions boire un coup à la cafétéria ?
La solitude. Lucia était née avec elle. Dans les favelas de Cuba, elle avait vécu avec la solitude. Sa mère ne s'occupait jamais d'elle. Elle la quittait avant son réveil et revenait lorsqu'elle dormait. A cette époque, même si elle avait l'âge, Lucia n'allait pas à l'école. Alors elle passait ses journées à attendre sa mère, sur le pallier minable et sale de sa favela, à jouer avec un bâton. Parfois, elle allait jouer avec les autres enfants et la voisine lui offrait à manger. Puis, lorsqu'elle était arrivée à l'Angleterre, ne parlant aucunement la langue, ce fut dure. Elle avait été seule, son père jamais là. Lucia avait eu la solitude comme amie dans son enfance, elle avait eu une mère qui se fichait d'elle et qui la rejetait sans cesse. Son père qui l'avait aimé d'une façon si intense et si pure, comme un roi qui aimait sa princesse. Un homme d'affaire qui s'était retrouvé à travailler dur pour elle. Mais il l'avait laissé seul, très seul. Lucia détestait être seule, maintenant ça allait mieux mais elle avait du mal.
Elle avait du mal avec la solitude. Lucia haïssait la solitude mais en même temps, elle s'était faite à elle et montra plus d'appréhension et de doute à vouloir la quitter en ayant cet enfant. Un enfant. Elle avait du mal à se faire à cette idée. Elle eut un petit rire et se leva doucement.
- Oh oui. Heureusement, qu'il y a des gens comme nous sinon où va le monde ? s'exclama Luca avec humour avant d'hocher la tête. Je suis d'accord, je veux aller, ajouta Lucia avec un sourire.
Elle se dirigea vers la sortie , ignorant le regard noir de la bibliothécaire sur elle. Ce n'était pas le pire regard qu'elle avait reçu, c'était celui de sa mère. Elle pouffa de rire. Lucia était heureuse, elle venait de se faire une amie qui lui ressemblait !
Finalement, les deux jeunes femmes se ressemblaient bien plus qu'elles ne pouvaient le penser. Elles possédaient toutes les deux une histoire atypique ainsi qu'un caractère très marqué. Seyrah savait ouvrir la bouche lorsque cela était nécessaire, elle détestait l'injustice. Elle savait donc réprimander les gens si cela était nécessaire. Ses élèves pouvaient aisément le prouver. Son éducation quasi militaire n'aidait pas. Seyrah possédait une volonté de fer et savait se faire respecter lors de ses cours. On la surnommait d'ailleurs Terminator à cause de sa raideur et de son inflexibilité. Ses parents lui avaient inculqués des valeurs très strictes. La belle blonde ne pouvait s'en plaindre car c'était grâce à cela qu'elle avait pu en arriver là aujourd'hui. Elle était une femme forte désormais. Plus rien ni personne ne pourrait l'ébranler. Ou presque. L'ancienne avocate esquissait un doux sourire à la professeure d'espagnol en qui elle se reconnaissait. Deux femmes d'exception qui avaient dû travailler dur pour parvenir à leurs fins. Des femmes entières et sincères.
- Je suis bien d'accord ! Rétorqua-t-elle en hochant la tête, laissant un léger rire traverser la barrière de ses lèvres.
Elle se recula donc et la suivit jusqu'à la cafétéria qui se trouvait au bout du couloir. La belle blonde observait attentivement la jolie cubaine de peur que celle-ci ne retombe à cause de sa grossesse.
- Si tu te sens mal, dis le moi surtout.
Elles arrivèrent à la cafétéria, Seyrah laissa sa nouvelle amie s'installer, mais elle, resta debout pour aller commander de quoi manger ou boire.
La rue. De tout ce qu'elle se souvenait en son enfance. La rue faite de sable et de terre qui bordait sa favela, son taudis, sa maison délabrée où seulement de l'électricité fonctionnait quelque peu. C'était il y a environ 25 ans, il n'y avait pas encore le progrès à Cuba mais maintenant lorsqu'elle y revenait, elle le voyait. Mais le progrès avait commencé plus tard. Maintenant la rue qu'elle avait affectionné longtemps , était goudronné maintenant. Elle se souvenait de la rudesse de sa vie , et surtout l'attente d'une mère absente et qui ne venait jamais la voir. Lucia s'était fait seule. Pas de mère, pas de limite et seules les lois cruels de la rue et de la pauvreté l'ont forgé. Elle avait beau ne pas manger à sa faim, elle restait cette gamine bouboule assise sur le perron bancale et dangereux de son taudis. Oui, elle avait été bouboule, plutôt avec ses rondeurs enfantines. Sa fille serait-elle ainsi, ou son fils ? Lucia l'espérait, elle trouvait ça tellement mignon, un bébé avec des belles rondeurs.
Lucia eut un sourire en voyant qu'elles avaient les mêmes goûts, chocolat chaud avec de la cannelle. Elle avait goûté à du chocolat chaud quand elle avait environ 10 ans. Son père lui avait fait la surprise de lui faire goûter. Le défaut d'être pauvre, c'était que tu découvrais des choses tard, comme Lucia était rentrée à l'école très tard à 8 ans, alors qu'on devait le faire à 3 ans. Le chocolat chaud au Venezuela, les Disney et la télévision, un peu plus tard lorsqu'ils étaient arrivés en Angleterre mais quand elle avait le monde féerique de Disney, elle était devenue une adolescente de 13 ans qui couchait déjà avec des garçons, pas la même chose.
Tu revenais très vite, avec deux tasses fumantes de cette odeur alléchante de chocolat. Lucia adorait le chocolat, c'était un de ses pêchers mignons avec bien sûr les tartes aux pêches et aux pommes. Oui , Lucia était plutôt salée, rare elle mangeait du sucrée bien qu'elle pensait que depuis qu'elle était enceinte, elle en devenait accro. Tu voulais qu'on parle d'elle, c'était de la curiosité et puis Lucia n'avait pas honte de son chemin, de son parcours atypique.
- Je viens des favelas de La Havane, à Cuba et toi ? Demanda-t-elle tout doucement.
Lucia te regardait avant de boire un peu de chocolat chaud, cela lui réchauffa le coeur, cela lui faisait du bien.
Dernière édition par Lucia Zembrano le Mer 13 Jan - 15:11, édité 1 fois
Seyrah Fallen
TEACHER — guide du savoir.
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Sujet: Re: (terminé) Tisane & bavardage Ven 8 Jan - 22:21
"TISANE ET BAVARDAGE"
Lucia & Seyrah
Les deux professeurs ✻✻✻
Seyrah n'était pas une adepte des rencontres et autre. Elle était habituellement seule lorsqu'elle prenait son café le matin ou son bon chocolat chaud avec de la chantilly et de la cannelle dessus. Son petit pêché mignon. Car oui, elle raffolait littéralement de la cannelle. Etant petite, il se souvenait avoir littéralement vidé le frigo de sa mère en une seule minute. Car oui, Seyrah mangeait énormément malgré son physique assez avantageux. Elle avait un avantage non négligeable: elle ne prenait aucun kilos. Bien entendu, avec le temps, cela changea, et elle dû faire du sport et manger de manière plus équilibrée. Aujourd'hui, elle était devenue une belle femme, mais une femme au caractère de cochon. Nos deux protagonistes ont été éduquées par la vie et non par leurs parents. Elles ont essuyé de lourds échecs, surmontés beaucoup de choses. Tout cela leur a permis de se construire une carapace afin de se protéger des autres individus. La belle blonde savait qu'aujourd'hui, elle et elle seule était responsable de ce qu'elle était. Personne ne l'avait aidé pour quoi que ce soit. Personne n'était intervenu, personne ne lui avait tendu la main. Alors, Seyrah dû se débrouiller seule et appris à se relever sans s'appuyer sur quoi que ce soit.
Ayant pris la route de la cafétéria, Seyrah et la professeure cubaine étaient toutes les deux des personnes bien singulières et appréciées par leurs élèves. Bon. Ok. Seyrah était un peu vue comme une militaire par certains. Quoi qu'il en soit, la plupart l'aimaient bien. Son objectif n'était pas de se faire aimer de toute façon. Elle voulait d'abord transmettre son savoir et permettre aux étudiants de réussir leurs examens. La belle blonde laissa la jolie espagnole s'asseoir avant de lui demander sa commande. Au vu de son état, cette dernière devait éviter de marcher pour rien. Et bon dieu, celle-ci aimait exactement la même chose ! Seyrah tiqua puis se mit à rire, de bon coeur.
- J'adore aussi la cannelle !
Aussitôt, elle se précipita vers le bar afin de commander deux chocolats chaud à la cannelle et la chantilly. Une fois servie, l'ancienne avocate attrapa les deux tasses et s'installa en face de Lucia, tout sourire, faisant glisser la tasse jusqu'à elle. Une fois cela fait, Seyrah redressa ses prunelles bienveillantes en direction de son interlocutrice.
- Voilà. Bon, sinon, parle moi un peu de toi. D'où tu viens et tout.
Sujet: Re: (terminé) Tisane & bavardage Mer 13 Jan - 15:12
Tisane & Bavardage
Lucia ✧ Seyrah
La rue. De tout ce qu'elle se souvenait en son enfance. La rue faite de sable et de terre qui bordait sa favela, son taudis, sa maison délabrée où seulement de l'électricité fonctionnait quelque peu. C'était il y a environ 25 ans, il n'y avait pas encore le progrès à Cuba mais maintenant lorsqu'elle y revenait, elle le voyait. Mais le progrès avait commencé plus tard. Maintenant la rue qu'elle avait affectionné longtemps , était goudronné maintenant. Elle se souvenait de la rudesse de sa vie , et surtout l'attente d'une mère absente et qui ne venait jamais la voir. Lucia s'était fait seule. Pas de mère, pas de limite et seules les lois cruels de la rue et de la pauvreté l'ont forgé. Elle avait beau ne pas manger à sa faim, elle restait cette gamine bouboule assise sur le perron bancale et dangereux de son taudis. Oui, elle avait été bouboule, plutôt avec ses rondeurs enfantines. Sa fille serait-elle ainsi, ou son fils ? Lucia l'espérait, elle trouvait ça tellement mignon, un bébé avec des belles rondeurs.
Lucia eut un sourire en voyant qu'elles avaient les mêmes goûts, chocolat chaud avec de la cannelle. Elle avait goûté à du chocolat chaud quand elle avait environ 10 ans. Son père lui avait fait la surprise de lui faire goûter. Le défaut d'être pauvre, c'était que tu découvrais des choses tard, comme Lucia était rentrée à l'école très tard à 8 ans, alors qu'on devait le faire à 3 ans. Le chocolat chaud au Venezuela, les Disney et la télévision, un peu plus tard lorsqu'ils étaient arrivés en Angleterre mais quand elle avait le monde féerique de Disney, elle était devenue une adolescente de 13 ans qui couchait déjà avec des garçons, pas la même chose.
Tu revenais très vite, avec deux tasses fumantes de cette odeur alléchante de chocolat. Lucia adorait le chocolat, c'était un de ses pêchers mignons avec bien sûr les tartes aux pêches et aux pommes. Oui , Lucia était plutôt salée, rare elle mangeait du sucrée bien qu'elle pensait que depuis qu'elle était enceinte, elle en devenait accro. Tu voulais qu'on parle d'elle, c'était de la curiosité et puis Lucia n'avait pas honte de son chemin, de son parcours atypique.
- Je viens des favelas de La Havane, à Cuba et toi ? Demanda-t-elle tout doucement.
Lucia te regardait avant de boire un peu de chocolat chaud, cela lui réchauffa le coeur, cela lui faisait du bien.