(inachevé) Wasting my young years | Phoenix x Adarian
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Sujet: (inachevé) Wasting my young years | Phoenix x Adarian Dim 24 Jan - 17:55
Wasting my young years
Phoenix & Adarian
One choice can transform you ✻✻✻
Un soupir, un sourire, un dernier rire, une dernière taffe avant de partir sur le front. Adarian regardait ses camarades avec énormément de bienveillance. Ils étaient tous entassés dans ce camion qui allait les mener à une mort presque certaine. Ce jour-là, il avait à peine 19 ans. Il ne connaissait rien de la vie, et voilà que ses pas le guidaient jusqu'à la guerre, la terrible guerre du Golfe. Tenant son fusil contre son torse, le juvénile sentait la peur lui tirailler les tripes. Son souffle devenait incontrôlable, ses fines mains peinant à soulever son arme tremblaient. Etait-il prêt à faire face à la mort ? Evidemment que non. Personne ne l'était parmi tous ces jeunes gens qui quittaient à peine les bancs de l'école. Les prunelles bleues d'Adarian se plissèrent lorsque le véhicule se stoppa brusquement, puis, la bâche s'ouvrit violemment. Le soleil aveugla tous les adolescents tandis qu'une voix forte et sèche retentit.
- Descendez !
Ni une ni deux, ils obéirent et se précipitèrent dehors, foulant enfin le sable chaud de l'Irak. Les bombes fusaient, les tirs se faisaient entendre. La guerre ne se trouvait plus qu'à quelques mètres. Alors, innocemment, ils furent envoyés dans cette boucherie. Bon nombres d'entre eux allaient mourir aujourd'hui. Les mois passant, Adarian se sentait de plus en plus seul. Néanmoins, il s'était rapproché d'un vieux soldat qui faisait office de figure paternelle. Ils combattaient ensemble, jusqu'à ce qu'une balle ne le tue. Le corps de l'homme s'effondra lourdement sur le sol sableux, créant une véritable vague de poussière aux alentours. Le jeune blond se retournait. Son coeur rata un battement. Son ami était touché au niveau de la nuque, partie terriblement sensible de l'anatomie humaine. Le sang s'échappait à toute allure le rapprochant d'une morte certaine. Le blond se précipita vers lui pour le secouer afin de le ranimer. Alors, des mains attrapèrent ses épaules, l'éloignant irrémédiablement de son compagnon. Malgré ses sanglots, malgré son énergie, il ne pouvait rien faire. Ses cris restaient futiles.
[...] Encore et toujours ce même cauchemar. Adarian ouvrit brusquement les yeux, la respiration haletante et le corps chaud. Ses prunelles azurées balayaient sa chambre encore sombre. Puis, il obliqua son regard sur le réveil qui affichait 4 heures du matin. Il était bien trop tôt...L'homme se laissa retomber lourdement sur le matelas en poussant un long soupir. L'émotion l'étreignait toujours autant... L'horreur de la guerre ne semblait pas vouloir l'abandonner. Ces horreurs hantaient ses nuits depuis bien trop longtemps. Les médicaments s'avéraient inefficaces. Encore et toujours, ses démons le poursuivaient pour rendre sa vie insupportable. Il se rendormit cependant, et cette fois-si, son sommeil ne fut pas perturbé par des souvenirs blessants.
Le soleil pointait déjà le bout de son nez. Les rayons qui passaient à travers les volets réveillèrent le bellâtre profondément endormi. Clignant d'abord les yeux, il frotta ses derniers avant de les ouvrir et de se mettre en position assise sur son lit. Grand dieu, la nuit avait été longue. Mais après une bonne douche froide, cela ne sera plus qu'une vieux vestige. Aujourd'hui, aucune mission n'était notée. Il n'avait pas non plus cours. Parfait, il allait pouvoir souffler un peu. S'habillant de façon décontractée, Adarian quitta son appartement luxueux pour se rendre dans le parc de l'université d'Oxford. Là, il rencontra des étudiants bien éméchés qui rentraient de soirée et avaient passé la nuit dans les buissons. Les mains dans les poches, et avec cette nonchalance qui le caractérisait, il s'asseyait sur un banc situé en face d'un immense arbre qui le surplombait. Sortant son journal fraîchement acheté, il commença à lire les premières pages attentivement.
☆ date d'arrivée : 01/01/2016 ☆ potins balancés : 257
Sujet: Re: (inachevé) Wasting my young years | Phoenix x Adarian Mer 27 Jan - 23:18
Wasting my young years Phoenix & Adarian Le tic tac de l'horloge résonnait dans tout l'appartement. Il était allongé dans le lit, les jambes écartée, les bras le long de son corps, le souffle haletant, les yeux exorbités, la bouche ouverte comme s'il cherchait son air. Son corps nu était en sueur, et il luttait pour que le sommeil de l'étreigne pas une fois encore. Concentre toi sur l'horloge. Il recherchait le bruit du tic tac incessant et si agaçant. Ne pense plus aux hurlements . A force de garder les yeux ouverts il commençait à avoir mal. Il grimaça de douleur, et des larmes coulèrent sur ses joues. Mais il ne voulait pas fermer les yeux. Une migraine pointait le bout de son nez, mais il luttait. Il luttait pour ne pas sombrer à nouveau dans les cauchemars, traumatisme d'une guerre qu'il aurait préféré oublier. Ou y rester. Plus que la guerre, c'était les affabulations, les trahisons, les règlements de compte, la drogue, et le meurtre qui lui revenait en mémoire. Qu'est-ce que tu as fait ? Qui était-il ? Il inspira profondément, sa poitrine se comprimant sous le poids d'une angoisse qu'il n'arrivait pas à maitriser. Il devait faire quelque chose mais son corps tétanisait par la souffrance, et la terreur refusait de bouger. Il devait trouver quelque chose à faire. Suite à une tentative démesurée pour retrouver son calme, il trouva la force de se pencher vers sa table de chevet. Là, le cadran de son réveil affichait 5:03. Fort bien. Il était assez tard pour qu'il se permette de ne pas se ré-endormir. Il avait des cours à donner aujourd'hui. Quatre heures. L'après midi. Sa matinée était pour lui, et il espérait l'utiliser pour tenter d'oublier toutes les pensés irrationnelles qui envahissaient son esprit. Voix des victimes qu'il avait laissé et vu mourir sans rien pouvoir faire. Tu deviens fou, Gabriel. Phoenix. Il déglutit et se leva enfin. Il resta encore un temps assis sur son lit défait. Face à l'immense porte-fenêtre qui ouvrait sur la rue. Une porte-fenêtre sans raison d'être, mais qui lui permettait de fumer sans enfumer tout son appartement. Le reste de son petit appartement était dans un bordel monstrueux. Il n'avait pas grand chose, et c'était tant mieux. Il était de passage, tout du moins l'espérait-il. Il ne voulait pas rester ici. Trop de souvenir, trop de passé tumultueux, et de sentiments contradictoires.
Se levant, l'esprit encore embrumé, il alla sous la douche rapidement. Dans un geste naturel il alluma la télévision qui se trouvait dans le salon, pour que les informations tournent en fond sonore. Il n'écoutait pas vraiment, mais ça le rassurait d'entendre une voix chez lui. Comme s'il n'était pas si seul que ça. Il avait peur de la solitude, du silence terrible qui envahissait l'espace quand il rentrait chez lui. Fort heureusement (vive la technologie) il y avait un minuteur sur sa télévision pour qu'elle puisse s'éteindre seule. Il s'endormait devant, se refusant à réfléchir avant que le sommeil ne vienne. Troublé, toujours, il ne s'octroyait que quelques heures de repos par jour. Deux ou trois heures, tout à plus. Avant que les cauchemars ne soient trop prenant. Douche, café. Et le voila habillé d'un jogging, regardant les images qui défilent sur l'écran. Guerre, politique, guerre, politique... Réchauffement climatique. Tiens du foot. Il prend un gâteau sec et le mange distraitement. Une pomme. Pareil. Finalement il décide d'aller courir. Il a besoin de faire du sport. Deux heures qu'il est levé, mangeant distraitement sans comprendre ce qu'il se passe à l'écran. Le jour se lève. Il prend ses clés, son portable, ses écouteurs, et une bouteille d'eau. Les poches des joggings pour homme sont immenses, c'st pas pour rien.
La musique à fond dans ses oreilles il court. Il ne vit pas loin du parc de l'Université, et il se met à parcourir les chemins de terre à petites foulées. Il écoute distraitement la musique qui défile, il ne sait pas même d'où viennent ces chansons. Il les a pris à quelques filles qu'il a rencontré en soirée, à mesure des années. Des amis de l'armée (ceux qui ont survécu), et des connaissances. Il n'a pas d'amis. Pas vraiment. Il ne s'autorise pas à s'approcher de qui que ce soit. Plus depuis un moment. Pas depuis son retour à la vie civile. Plus ou moins. Loin d'Odessa. A Oxford il est en sécurité, et il a encore du mal à s'y faire. Combien de temps il court ? Il ne sait pas. Il arrive finalement dans un coin un peu tranquille. Il est fatigué, et ses jambes commencent à tirer. Alors doucement il ralentit la cadence et finit par arriver près d'un banc où se trouve un homme lisant son journal. Il ne le regarde pas vraiment, il vient faire quelques étirements, sort sa bouteille d'eau et boit. Quelques minutes. Avant de finalement tomber nez à nez avec la couverture du journal. Il ne regarde toujours pas l'homme, mais décide qu'être sociale ce n'est pas une honte. « Il y a de bonnes nouvelles aujourd'hui ? Ou la troisième guerre mondiale est en marche ? » demanda-t-il, d'un ton sarcastique mais sympathique.
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