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 (inachevé) (aedan) make a shadow

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Rae I. Fitzpatrick




Rae I. Fitzpatrick
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MessageSujet: (inachevé) (aedan) make a shadow   (inachevé) (aedan) make a shadow EmptyDim 8 Nov - 2:23

make a shadow


Agacée, ma langue claque contre mon palais tandis que mes talons martèlent implacablement le sol – je tourne en rond devant l’administration d’Oxford. Je souffle, soupire dans les airs, ne me fais pas prier pour lever les yeux au ciel. A l’autre bout du cellulaire, ça hurle. Pas besoin d’y avoir l’oreille collée pour s’en rendre compte, pas besoin. Je n’écoute qu’à moitié, récupère la conversation de temps à autre histoire de lâcher un « Hm hm » distant. La rengaine, depuis le temps, je la connais. Rien n’est plus facile que de remettre la faute sur les autres pour ne pas avoir à affronter la réalité de sa propre incompétence. Encore une fois, Louise s’est plantée dans les calculs, faisant honneur à sa blondeur et aux stéréotypes de son pays (la France) : l’échec. Si elle n’avait pas remplacé tous les points par des virgules (et inversement), multipliant de ce fait tous les chiffres par mille, la gestion n’Oxford ne verrait pas rouge. Et alors qu’elle hurle de plus en plus fort, son accent se fait plus marqué, moins chantant. Putain d’accent à la con. J’en souffle, tente de l’interrompre – elle accélère la cadence. « Louise… », vague soupire pour capter son attention. Sa voix descend d’une tonalité, ce qui ne l’empêche pas de continuer. « Louise ! », m’exclamé-je plus fort, incisive, arrêtant mon va et bien par la même occasion. A l’autre bout du fil, le néant. La brune s’est tu, attend le châtiment. « Tu sais que t’as merdé, on ne me l’a fait pas. Et tu sais ce qu’il te reste à faire. » Elle laisse échapper un drôle de son, comme si elle retenait ses larmes. Déjà, elle change de ton, tente de négocier. Pas de chance pour elle, elle m’a mise de mauvaise humeur, à me hurler dessus sans raison. « Si tu prends Ryan-Air, en fin d’après-midi, tu seras de retour sur Paris. Je ne te souhaite pas bonne chance, » l’achevé-je d’une traite. Fin de la conversation. Le téléphone retourne dans mon sac, mon attention retourne au monde extérieur. Quelques passants me dévisagent ; je soutiens leur regard tandis qu’ils passent à côté. D’autres secouent la tête, disent que c’est dégueulasse ; je n’en ai cure. Pas de place à l’erreur.

Je suis aux portes du bâtiment de l’administration ; anciennes pierres recouvertes de lierre. Çà et là, les feuilles ont une teinte plus orangée, témoin de la saison. Automne. Plus frais que dans mes souvenirs, plus frais qu’en Irlande, beaucoup plus frais qu’à Philadelphie. It’s Always Sunny in Philadelphia ; même les séries télévisées donnent le ton. Ton. Tonalité. Mon cellulaire s’affole de nouveau, j’y jette un coup d’œil, le laisse sonner, le met en silencieux. Rire à part : Louise, si tu veux me parler, il va falloir venir me trouver. Sourire de ma part, un large sourire, de ceux qu’on m’aurait collé à la gueule sans que j’ai mon mot à dire. Sourire d’hypocrisie, développé à perfection ces dernières années, perfectionné l’hiver dernier lorsque j’avais pris de nouveau contact avec ma mère. Cruelle erreur. Bien que dans la cinquantaine, sa descente d’amants est toujours prodigieuse. Faut dire qu’à défaut d’ouvrir son porte-monnaie, dernièrement, elle sait toujours très bien ouvrir les jambes. J’en crache, lui crache dessus – puissant dégout qui ne m’a jamais lâché. Pour décompresser, je finis par m’allumer une clope, tire dessus, observe l’extrémité orangée se consumer. Vite, si vite, comme ça, dans un souffle. Putain que c’est facile de descendre quelque chose : paquet de clope, bouteille de vodka, injection d’héroïne. Qu’on ne se méprenne pas, je suis plutôt cigarette et verre de Jameson. Verres, même, bien que mon séjour américain m’a habitué au Bourbon. Pas si mal. Juste différent.

Le vent se lève, lentement – à tous les coups, c’est la pluie qui vient se pointer. Bingo. Les gouttes s’écrasent contre le bitume, y laissent une trace obscure. J’en peste, serre les dents, décide de m’abriter un peu plus loin. Sous le couvert d’un arbre, j’observe le déluge prendre de l’ampleur, décide de m’installer sur le banc. A mes côtés, deux mecs s’emballent : pire d’une machine. Leurs langues se lient et se délient dans un bruit spongieux, j’en souffle, leur lâche ma fumée. « J’connais plus romantique. » Toujours le besoin de se faire remarquer, toujours le besoin d’apposer sa marque. Après Fitzpatrick-qui-a-un-balai-coincé-dans-le-cul ; bienvenue à Fitzpatrick-qui-a-toujours-une-critique. Qu’on ne cherche pas, c’est plus fort que moi. C’est inscrit dans mon génôme. « En attendant, les hôtels, ça existe. Paraît qu’ils font la demi-heure pour 50 livres à présent. » J’ouvre mon sac, décroche mon porte-monnaie avant de déposer sur le banc ladite somme. La richesse, ça me tuera. Je sais que je n’ai pas les moyens, flirte toujours avec le négatif de mon compte en banque. Mais les choses sont telles qu’elles sont ; j’ai toujours la dépense facile, limite maladive, triste réminiscence d’un passé depuis longtemps éteint. Le couple se sépare – l’un d'eux jette un œil au billet. C’est bien gamin, prend-le et le large avec.

Mes talons claquent de nouveau sur le sol. Le claquement est perçant, sec ; tout autant que le regard que je porte sur le monde. Mes yeux glissent d'une personne à une autre, avant de s'accrocher sur la tignasse brune d'un mec. Je tique, le reconnais. Eliakim m’en a parlé, plus d’une fois. Famille oubliée, égarée. Famille venant de Dublin – putain de Dublinois à la con, je ne supporte pas leur accent et leur supériorité (on sait tous que Cork, ville et county, devrait être le centre de l’Irlande). Alors, j’en souffle, le dévisage d’un coup de tête. « T’es lequel, toi, de jumeau ? » Je le dévisage, me rappelle les paroles d’Eliakim. Je finis par décrocher un large sourire. « Ah, cara, tu dois être Aedan. T’as l’air moins baroudeur que l’autre, là » ajouté-je dans un souffle.
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Dernière édition par Rae I. Fitzpatrick le Mer 31 Aoû - 19:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (inachevé) (aedan) make a shadow   (inachevé) (aedan) make a shadow EmptyDim 10 Jan - 0:34

Make a shadow
Rae & Aedan
Le stylo d’Aedan retombe sur sa feuille tandis qu’il attrape son téléphone en soupirant et qu’il commence à parcourir tout ce qu’il peut trouver de plus intéressant que le devoir qu’il devait faire tout de suite. Ce devoir le déprimait d’avance, et le stressait un peu aussi. Il devait le rendre à la fin de la semaine, et il ne lui restait que deux jours pour le faire. En deux jours, il pouvait faire un devoir tout à fait convenable, mais le problème, c’était qu’il n’arrivait pas à commencer et n’avait écrit qu’un mot, le premier de son introduction. C’était désolant pour un élève comme lui, un élève qui faisait toujours tout en avance pour pouvoir s’avancer et ne rien avoir à faire d’autre quand le week-end arrivait. Mais il fallait bien une première fois à tout, enfin un truc dans le genre.
Il n’arrivait pas à se concentrer, et ce qu’il voulait faire tout de suite, c’était sortir pour aller se promener un peu où il le pouvait. En fait, tout ce qui pourrait le mener loin de cette horrible feuille et de cet horrible mot lui conviendrait. C’était contradictoire, il était en retard, il détestait cela, mais il se mettait encore plus en retard en ne cherchant pas à trouver des tournures et phrases intéressantes (comme s’il n’essayait pas depuis une heure déjà). Mais il n’y arrivait vraiment pas. Même en se concentrant et en éloignant toute distraction possible loin de lui, il finissait par craquer devant l’ennui dont il était l’otage et le manque d’inspiration qu’il connaissait. Il en devenait presque pathétique dans des cas comme ceux-là, à chercher tous les moyens potables pour réussir à faire un devoir correct. De toute façon, les débuts, ce n’était pas son genre. Lui, il préférait développer.
Lâchant finalement prise, Aedan prit ce qui lui vint sous la main pour l’utiliser et passer le temps. En le voyant plier la feuille à carreaux qu’il avait dans les mains, on pourrait se dire qu’il devait avoir une vie passionnante. Il avait une vie passionnante, il faisait plein de trucs, c’est juste qu’aujourd’hui, ce n’était pas le cas. Il n’avait rien d’autre à faire à part regarder la télé ou bien sortir. Tiens, sortir est une bonne idée, autant faire cela, puisqu’il était condamné à s’ennuyer sinon. Alors, attrapant une veste au hasard dans son armoire, l’irlandais l’enfila et sortit de chez lui en fermant la porte à double tour. Son objectif de la journée ? Trouver quelque chose à faire pour pouvoir se dire à lui-même que son après-midi avait été productive.
En arrivant aux alentours de ce qui semblait être un parc, Aedan se fit arrêter par une femme dont le visage ne lui était pas inconnu. C’est lorsqu’elle lui demanda lequel des deux jumeaux il était qu’il se rappela l’avoir déjà vue en compagnie de son demi-frère Eliakim. Ce dernier semblait lui avoir parlé de Mischa et lui, puisqu’elle trouva son nom tandis que le sien échappait au jeune homme qui demanda d’une voix qui frisait l’irrespect :

« Je pourrais quand même savoir à qui j’ai à faire ? »

Jusque là, Aedan pouvait dire que c’était une mauvaise façon de commencer une conversation.  
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Rae I. Fitzpatrick




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MessageSujet: Re: (inachevé) (aedan) make a shadow   (inachevé) (aedan) make a shadow EmptyMer 9 Mar - 16:54

make a shadow


La mauvaise humeur: une constante Fitzpatrickienne dont Louise, française de l’administration, en a fait les frais. D’aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais eu la gaieté et le compliment facile – au contraire, je me complais dans l’adversité. Apprenant de la meilleure (ma mère), j’ai toujours opposé un sourire carmin aux reproches. Un rire cristallin, rire à la con, à une pluie de reproches vipérines. J’ai toujours soufflé le chaud et le froid, mentant aux autres sans impunité, n’ai jamais vraiment accepté leur présence. Faut dire que, les autres : c’est emmerdant. Ca jacasse, glousse, baise, fume, jacasse encore, complote, ment, aime, déteste, rigole, glousse un peu plus, se tire dans les pattes, baise encore. J'en vomis presque, de tant « d’humanité ». J’en vomis presque. Alors, là où certains tissent des amitiés : maladivement, je préfère les défaire. Et, avec le temps, je me demande comment Eliakim est toujours à mes côtés. A bien réfléchir, c’est grâce à lui que je ne suis pas … pire. Il m’est aussi important que le phare brillant au milieu d’une tempête près de côtes de Cork. Parce que, là encore, tout revient à Cork.

Sous le couvert des arbres, à l’entrée du parc, je regarde les gouttes tomber mollement sur le sol. Le vent s’engouffre dans les branches, fait virevolter les feuilles qui ne tardent pas à se détacher. Mais, si en principe ces bruits-là m’apaisent, ce n’est pas le cas aujourd’hui. Je n’ai d’oreilles que pour l’accent Dublinois d’Aedan – marqué, l’accent. J’étire mes lèvres (malgré tout) en un mince sourire, dévisage mon compagnon d’infortune. Il a l’air aussi coincé qu’un costume trois-pièce coincé dans le plastique du pressing.

« Je pourrais quand même savoir à qui j’ai à faire ? »
« Certainement. »

Réponse automatique – oui, il allait savoir à qui il avait « à faire ». A croire que je suis un obstacle dans sa vie, quelque chose à écarter du chemin. Le mauvais chemin. Mon sourire s’étire un peu plus à cette idée tandis que je hoche la tête. L’irrespect dans sa voix me fait tiquer mais, étrangement, m’amuse. Comme son frère (l’aîné), il doit avoir la prétention que le monde lui appartient. Et si c’est vrai pour lui, ce n’est certainement pas son cas.

« Rae, » ajouté-je après un temps de latence. « C’est presque un plaisir d’enfin te rencontrer. Presque. L’accent et cet air débonnaire en moins, ça en aurait été un. »

Plaisir, qu’on s’entende bien. Puis, sans attendre la moindre réflexion de sa part, je sors mon téléphone. Sur l’écran, je devine tous les appels manqués de Louise qui doit vouloir se racheter. Malheureusement, lorsqu’il s’agit de virer quelqu’un, je n’ai qu’une parole. Je lève les yeux au ciel devant sa détermination, ne me défais pas de mon sourire. CLIC CLIC. La tête d’Aedan se retrouve dans l’appareil photo avant d’être envoyé à l’autre professeur de biologie&biochimie.

« Pas de panique, cara. J’informe Eliakim que nous nous sommes rencontrés. On n’aurait pas pu espérer meilleur temps. »

Ironie. Je lève la tête vers le ciel, regarde les nuages gonflés de gris et d’eau. Et, d’ici, je me rappelle le temps merdique de ma ville natale. Je me rappelle les ruisseaux gorgés d’eau. Je me rappelle les inondations et les sacs de sable à mettre devant sa porte pour que l’eau ne rentre pas dans la maison – dans leurs maisons, à ceux vivant dans le centre-ville. Il faut dire que mes parents ont toujours préféré rester en retrait dans la ville ; avec du recul, c’était pour que les voisins n’entendent pas les cris de ma mère sous les coups de hanches de ses amants passagers. Ca – et le fait que mon père, lui, tentait de vider le compte en banque de l’entreprise. Quel con. Con comme Aedan, toujours ancré sur ses deux pieds. Je le dévisage, tente d’y trouver quelque chose « d’Eliakim », abandonne rapidement. J’ai encore du mal à penser que de fils unique, il s’est découvert ribambelle de frères et sœurs. Il faut croire que les pères, en Irlande, ne sont que des mauvaises graines. Le sien, le mien : que des pourris. Surtout le sien, en fait.

La pluie ne tarde pas à s’intensifier. Une nouvelle fois, je relève la tête et rigole à moitié. Etrangement, j’ai toujours aimé la pluie, j’ai toujours trouvé ça … apaisant. Surtout le claquement régulier sur le rebord métallique de ma fenêtre, dans ma chambre. Encore plus efficace qu’un verre de whisky avant d’aller se coucher. Sans plus de cérémonie, j’attrape le jeune homme par le manche et donne un coup de tête en direction d’un abri de pierre un peu plus loin.

« Suis-moi, ça serait con que t’attrapes la mort avant que tu m’parles plus de toi. »

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MessageSujet: Re: (inachevé) (aedan) make a shadow   (inachevé) (aedan) make a shadow EmptySam 16 Avr - 23:07

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Rae & Aedan
Aedan n’avait pas vraiment l’habitude d’être ainsi interpellé dans la rue. Il ne connaissait même pas cette femme mais elle semblait déjà le connaître, savoir qu’il avait un jumeau et le reconnaître parce qu’il avait « l’air moins baroudeur que l’autre », ce qui était sûrement Mischa. Même lorsque « Rae » se présente et lui annonce que l’accent et son air « débonnaire » (Aedan n’avait absolument aucune idée de ce qu’elle entendait par là), le plaisir de le rencontrer aurait été là. Aedan serait probablement heureux de la rencontrer si son nom lui disait quelque chose ou qu’il se rappelait l’avoir vue avec quelqu’un qu’il connaissait, ou en avoir entendu parler. Cette rencontre était bizarre, encore plus lorsque Rae le prend en photo puis le rassure en lui disant qu’elle ne fait qu’informer Eliakim de tout ceci. Eliakim. C’était une amie d’Eliakim ? Peut-être qu’Aedan l’avait déjà vue traîner avec son frère à boire quelque chose (pas de la bière, Rae lui donnait l’impression d’être plus adepte du thé sur la terrasse d’un café avec un muffin aux myrtilles et aller boire une tisane pour se détendre avant d’aller dormir dans un grand lit à baldaquin qui se trouve dans une des quarante pièces d’un château dans la campagne irlandaise).

« La photo n’est pas un peu de trop ? Mon frère n’a pas besoin de voir ma tête pour être au courant. »

Cette Rae ne lui inspirait pas vraiment confiance, il ne savait pas pourquoi. Peut-être avait-il l’impression qu’ils étaient pareils, et il savait que l’on ne pouvait pas toujours lui faire confiance, il en était bien conscient. Cet air qu’il y avait sur le visage de Rae, ce n’était pas l’air d’une personne en qui l’on pouvait avoir pleinement confiance. Ou alors il se trompait et Rae était la personne la plus gentille de l’univers. Les apparences étaient parfois trompeuses.
Le temps se dégradait encore plus qu’Aedan ne le pensait. La pluie s’abattait plus fortement, et Aedan se dit qu’il devait peut-être rentrer chez lui maintenant. Aedan allait donc mettre fin à tout cela quand Rae lui propose de le suivre et de lui en dire plus sur lui. Plus bizarre tu meurs.


« Vous suivre ? Je préfère rester sous la pluie, seul s’il le faut. »

Ce n’était pas comme ça qu’Aedan allait suivre quelqu’un, il n’était pas fou non plus. Cette femme l’avait pris en photo, pour l’envoyer à son frère apparemment, mais on ne sait jamais ce qu’il peut se passer dans la tête des autres.

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MessageSujet: Re: (inachevé) (aedan) make a shadow   (inachevé) (aedan) make a shadow EmptyLun 2 Mai - 21:10

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Vieille habitude que de traiter chaque individu avec la même familiarité ; à croire que je connais le monde entier et que, de facto, le monde entier me connait. Jamais, je n’ai ressenti le besoin de me perdre dans les règles de la bienséance bien que j’en apprécie le côté poudré et hautain. Bien que j’en apprécie, aussi, l’acide caché derrière des paroles bien placées. Dans cet univers, c’est toujours la même danse qui revient sur le devant de la scène. Une danse à 4 temps, comme une valse de vienne. Un temps ; le sourire s’élargit. Deux temps ; les doigts se resserrent. Trois temps ; la victime s’étouffe lentement. Quatre temps ; ce n’est qu’une vision de l’esprit, tortueuse. Un, deux, trois, quatre comme les CLIC CLIC CLIC de l’appareil photo qui enregistre le visage d’Aedan.

« La photo n’est pas un peu de trop ? Mon frère n’a pas besoin de voir ma tête pour être au courant. »
« Penses-tu seulement… »

Etrange sensation de savoir qu’il en est le frère. Et que moi, simple amie, le connait bien mieux que lui. Nous nous rencontrés lors de notre premier jour d’université, devant les bâtiments scientifiques. Puis plus tard en soirée. Et, plus tard encore, à la cafétéria. Nous avons fréquenté les mêmes lieux, avons eu les mêmes déboires. Alors, par la force des choses, nous avons accroché pour ne plus nous quitter. Lentement, j’hoche la tête de droite à gauche, amusée par la situation. Amusée de savoir que le jeune homme ne sait pas.

« Je connais Elia depuis plus de quatorze ans. Je doute que tu peux en savoir plus que moi après seulement quelques … mois. Je te promets : sans cette photo, cara, il ne marchera pas. »

J’hausse les épaules comme s’il s’agit d’une évidence, tente de prouver mon point. Mon sourire, étrangement, s’est vaguement étiré. Par amitié pour Eliakim, j’essaie vraiment de me montrer sous mon meilleur angle. Mais le déboire avec Louise et l’accent dublinois d’Aedan ont tôt fait de me revenir en mémoire et de m’énerver. J’en pince les lèvres dans l’espoir de contenir l’énervement naissant. Peine perdue.

« Vous suivre ? Je préfère rester sous la pluie, seul s’il le faut. »

Ah ? Un vague rire reste coincé dans ma gorge alors que je reste devant lui, interdite. Interdite alors que le jeune homme décide de camper sur place. Interdite devant cette pluie qui s’intensifie – foutu temps anglais. Je lève la tête vers le ciel, entièrement recouvert de gris à présent. J’en souffle. Souffle contre Oxford et ses étudiants, contre Oxford et son temps. Parapluie en main, je l’ouvre à contrecœur, sachant pertinemment que le vent aura tôt fait de me le retourner en deux secondes.

« Restes-y donc, » lui lâché-je en haussant les épaules, peu convaincue. « Dans mon coin, on dit d’aller souvent d’aller se poser au bar en attendant que l’averse passe. A défaut de bar, je te propose un café. » Moqueuse, je lui montre la cafétéria de l’index. « Mais je comprends que je puisse t’intimider. J’en parlerai à Elia, ça le fera bien marrer. »

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MessageSujet: Re: (inachevé) (aedan) make a shadow   (inachevé) (aedan) make a shadow Empty

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