(inachevé) Rencontre inatendue avec Ruby Earnshaw

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Rencontre inatendue

ft. Delilah & Ruby

« Il suffit qu'une personne nous manque pour que tout nous semble dérisoire. »

La reprise à déjà eu lieu depuis deux mois déjà et cela faisait maintenant trois mois que je travaille au Sheldonian Théâtre. Si j'étais venue à Oxford et abandonné l'école d'art en France, c'est pour ce travail mais aussi pouvoir continuer à subvenir à mes propres moyens sans compter sur ce que je peux appeler mes géniteurs. J'ai aussi trouvais un autre travail, une place dans une famille en tant que nounou, une jeune fille tout à fait adorable qui a rapidement flashée sur mes cheveux. Je me souviens qu'une fois elle m'a demandais de faire la même chose aux siens, j'ai du lui expliquer plusieurs fois que maman ne serait pas d'accord.
Ce soir, je dois placer des personnes pour une pièce de théâtre en faveur de Halloween. Par chance, celle-ci se déroule pas en même temps que la soirée prévue à cet évènement de l'année, ce qui me permettrait d'y acceder. Pour la piece, je dû arrivée trois heures plus tôt. Afin de faire des pancartes pour chaque personnes qui y participerait, tout en sachant où les placer exactement pour remplir les requêtes faite par certaines personnes. Puis j'avais du les installait, lorsque j'étais tomber sur le nom "Earnwshaw", cela me remémora mon ancienne meilleure amie, celle que j'avais quitter lorsque j'ai décidé de me rendre en France. Notre amour se trouve fini mais étrangement cela me provoque un petit pincement au cœur. Lorsque la tache des pancartes fut terminée, je me rendis à l'accueil. Une demi heure plus tard, les personnes arrivaient déjà. Tout d'un coup, j'entendis la voix d'une femme qui me disait qui elle était. Ce n'est pas son nom qui me mit la puce à l'oreille mais son physique, sa voix, c'était elle.
" Ruby ? "

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☆ date d'arrivée · **☆ date d'arrivée** : 13/08/2015 **☆ potins balancés** : 94

Delilah... Je ferme les yeux et son image me revient en mémoire. Ses cheveux de toutes les couleurs, son rire qui arrivait à transpercer la noirceur de mon cœur, toutes nos soirées passées ensemble à se chamailler pour un oui ou pour un non. Puis finalement la séparation, le vide qui s'est installer dans mon cœur et la sensation que je m'étais auto-enlever une partie de mon âme. Je l'aimais tellement... Je l'aime tellement. Je ne sais pas si mes sentiments sont aussi forts aujourd'hui qu'ils ne l'étaient à l'époque, mais je suis sûre en revanche certaine qu'une part de moi a toujours des sentiments pour cette fille qui m'a sauvée du chaos de ma propre vie.

Une larme solitaire roule sur ma joue tandis que je fixe le plafond couché sur le lit de ma chambreL étudiante. J'avais pratiquement réussi à l'oublier... Non, je ne pourrais jamais l'oublier, disons plutôt que j'avais plus ou moins réussi l'exploit de mettre mes sentiments et mes souvenirs de bonheur avec elle dans un coin de mon cœur et de ma tête dans une jolie boîte que je pensais rouvrir un jour, un futur assez lointain. Si je repense à elle aujourd'hui, c'est uniquement parce que ce connard d'Elijah est aujourd'hui mon prof de biologie. Ironie de la vie, mon karma se foutait bien de ma gueule. Il m'avait détruite et Delilah était repassée derrière, ramassant chaque morceau qu'il avait bien pris soin d'éparpiller. Le plus drôle, c'est qu'aujourd'hui il a l'air de regretter ce qu'il a fait à l'époque alors que de mon côté je n'ai aucun regret. Il a fait de moi, ce que je suis aujourd'hui.

« Allez, lève-toi et habille-toi, on sort. Tu me fais trop pitié à chialer comme une gosse pour une meuf que tu reverras jamais. »

C'est Brooke, une « amie ». Je lui balance un oreiller à la gueule. Je déteste faire pitié et elle le sait. Je n'ai besoin de la pitié de rien ni personne, je suis plus forte que tout ça. Elle me montre deux billets de théâtre. Je hausse les épaules. Je ne sais pas ce que ça vaut mais c'est vrai que sortir me fera du bien et m'empêchera de morfondre seule comme une idiote dans cette chambre beaucoup trop étroite. Je me prépare rapidement, prend mon sac et on sort.

Arrivées devant le théâtre, Brooke me tend l'un des billets et se rend compte qu'elle a oublié son portable dans sa voiture. Je soupire, tandis qu'elle marche rapidement pour le chercher et revenir pour le début de la représentation. Les gens et le temps avance et Brooke ne revient toujours pas. Je suis quasiment sûre qu'elle m'a lâchée. Cette... Raaaah ! Quand je la tiendrais, je lui ferais passer l'envie de m'abandonner comme ça. Je la harcèle de messages jusqu'au moment où je suis proche de l'entrée. Je remarque que le billet est nominatif. Je ne fais pas attention à la personne qui va me conduire à ma place.

« Ruby Earnshaw. »

J'avais dit ça sur un ton monotone, si la pièce était nulle, je serais vraiment dans la merde. J'entends celle qui doit me placer répéter mon prénom. Quelque chose dans sa voix me réchauffe le cœur. Je lève finalement les yeux et aperçoit cette chevelure qui m'était si familière, il fut un temps pas si lointain.

« De... Delilah ? Mon dieu, c'est bien toi ?! Mais qu'est-ce que tu fous là ? »

Elle travaille. Idiote. Mais je la croyais loin, si loin de moi.

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Rencontre inatendue

ft. Delilah & Ruby

« Il suffit qu'une personne nous manque pour que tout nous semble dérisoire. »

Je n'étais pas sur de moi et pourtant c'était bien elle. Cette voix ne pouvait correspondre à aucune autre personne. Cette silhouette pouvait seulement être Ruby, ma Ruby ou plutôt celle qui était anciennement mienne. J'avais perdu contact avec elle lorsque nous avions rompu et lorsque je suis parti en France pour mon école d'art. Je n'aurais jamais pensais la revoir, je ne savais même pas dans quel université elle se trouvais. Je voulais l'oublier, je voulais passer à autre chose puisque toutes les deux cela ne pouvait pas se conjuguer au futur. Sauf qu'elle est là devant moi, et que tous les souvenirs remontent d'un seul coup et me submerge. Je me trouve totalement déstabilisé, j'ai cette envie de quitter le poste et de venir devant afin de la prendre dans mes bras, sauf que j'en ai pas le droit. Il ne faut pas que je perde ma place au théâtre et je ne peux pas non plus le faire, je ne peux pas me permettre de replonger une seconde fois. On avait décidé de se quitter comme un accord pourtant je sais en la revoyant combien je n'étais pas d'accord avec ce choix.
" Tu ... tu viens pour la pièce de théâtre ? " C'était une question bête, à cette heure-ci, il n'y a que cette pièce et elle ne viens pas pour moi, elle ne pouvais pas savoir que je me trouvais ici, sinon elle ne m'aurait pas demander ce que je foutais ici. Je tape sur l'ordinateur son prénom et cela me fait désormais tilt, cela était évident que la place que j'avais fait pour "earnshaw" ne pouvait être personne d'autre qu'elle. " Tu as la place numéro 19 de la rangée C, tu verras c'est la troisième rangée tout devant et c'est sur la droite, il y a seulement que deux siège. Tu devais être accompagnée non ? " Je parlais d'un ton professionnel alors que je voulais lui dire tellement plus. Puis je la laissa s'en aller afin qu'elle prenne place à la pièce de théâtre et j'enchaînais sur les autres clients.
Lorsque ce fut fini et que j'avais pu finir les derniers détail pour que la piece se passe à merveille. Je décida d'aller dans la salle afin de voir si la personne qui accompagnait Ruby l'avait rejoins. Ce ne fut pas le cas, je me dirigea vers elle et lui demanda : " Je peux m'assoir à côté de toi ? "

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☆ date d'arrivée · **☆ date d'arrivée** : 13/08/2015 **☆ potins balancés** : 94

Il est étrange de voir à quel point quelqu'un peut vous manquer. Delilah avait été ma force pendant plusieurs années, celle qui m'avait aidé à me relever après tous mes échecs, celle qui m'avait soutenue quand tout le monde disait que mes projets étaient fous et irréalisables. Elle avait été ma muse, la personne qui faisait que je me levais chaque matin irradiant de bonheur. Pourtant, à la fin de notre relation, j'ai réalisé qu'elle était également ma plus grande faiblesse. Celle qui pouvait m'arracher le cœur et le réduire en pièce d'un claquement de doigts. J'avais été loin d'être d'accord lors de notre séparation, mais comment mettre en cage un si bel oiseau ?

Je me sentais un peu bête, là en face d'elle. J'aurais aimé que nos retrouvailles se passent autrement. J'aurais aimé un pique-nique dans un parc par une belle après-midi d'été ensoleillée. J'ai toujours voulu ce qu'il y avait de mieux pour elle, elle le méritait. Elle méritait même bien plus que moi. Une part de moi savait qu'elle serait, et qu'elle avait sans doute été, bien plus heureuse sans moi durant toutes ses années. Pourtant, la part égoïste me chuchotait insidieusement que le hasard n'existe pas et qu'il y a une raison à nos retrouvailles.

« Euh... Oui. »

J'avais déjà été bien plus expressive. Cependant, me retrouver là devant elle, m'intimidait un peu. Delilah était toujours aussi resplendissante, avec des courbes à couper le souffle et des cheveux où j'avais pris plaisir à enfouir ma tête chaque matin en me réveillant. Ils avaient alors une odeur si particulière ? L'ont-ils toujours ? J'avais envie de la prendre dans mes bras pour la sentir à nouveau tout contre moi, pour égoïstement ressentir à nouveau la sécurité qu'elle m'apportait. Néanmoins, des murmures de désapprobation me ramenèrent sur terre. Delilah m'indiqua ma place. J'avais envie de lui demander qu'elle m'accompagne, feintant le fait de ne pas être sûr de trouver ma place seule. Je ne pouvais pas me montrer si égoïste, elle ne m'appartenait plus, peut-être ne l'avait-elle jamais été.

« D'accord. Euh.. Oui, mais je ne suis pas sûr qu'elle va revenir. »

La vérité était que j'espérais que Brooke ne reviendrait jamais. S'il n'y avait que deux sièges, j'avais peut-être une infime chance que Delilah vienne me rejoindre au début du spectacle. D'ailleurs, je commençais à me demander si Brooke n'avait pas tout manigancer depuis le début, même si cela paraissait complètement dingue. Brooke était dingue. Je rayonnais de bonheur lorsque Delilah vint me voir quelques minutes avant le début de la pièce.

« Bien sûr, viens. »

J'avais sur le visage ce sourire d'ado niais à souhait. Pourtant, je me sentais presque mal à l'aise lorsque la pièce débuta. J'avais envie de gueuler que cette pièce était chiante et de tirais Delilah hors de cet endroit, j'avais envie de discuter avec elle, de la retrouver après toutes ces années. Je n'osais pas lui parler durant toute la pièce. J'avais du mal à me tenir en place, je gesticulai sur mon siège sans trop savoir comment me mettre. Je lui donnais même un signe d'ado au premier rencard : je posais ma main sur l'accoudoir, signe que si elle le souhaitait elle pouvait me prendre la main. Elle n'en fit rien. A la fin de la pièce, je me relevais d'un bond.

« Alors, tu en as pensé quoi ? »

J'avais envie de renouer le contact, de retrouver notre ancienne relation, au moins d'amitié sinon d'amour.

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