(inachevé) “La France excelle dans l'exquis, elle est médiocre dans le commun.” (Mischacha)

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S

t Tropez, 2 Août 2014.

Ma 4eme année en double cursus histoire ancienne et archéologie est terminée. La prochaine rentrée va se passer au Caire. D'un côté j'ai vraiment hâte d'y être, et d'un autre, j'ai un peu peur de me retrouver une nouvelle fois dans un pays que je connais peu et surtout de quitter mon frangin. Et comme à chaque fois que je flippe un peu trop, je pars. J'ai décidé de passer deux semaines au sud de la France pour me ressourcer avant de me jeter dans les bras d'Ez aux pieds de l'avion pour l’Égypte. Je sais que notre séparation va se passer dans les larmes mais je le retrouverai dans un peu plus d'un an. Personne ne peut nous séparer.

Quelques jours que je viens d'arriver dans la belle ville de St Tropez mais je ne suis toujours pas allée à la plage. Le soleil n'est plus à son zénith depuis quelques heures. Je prépare un sac avec une serviette, un bon bouquin en anglais et de la crème solaire. Je sors de l'auberge de jeunesse où je séjourne, salue mes camarades de chambres qui jouent aux cartes et commence à marcher, guider par l'odeur de sel. Le vent est chaud. Après quelques minutes de marche, j'entends enfin le doux bruit des vagues. La mer enfin ... Je retire mes scandales et les tiens à la main. En faisant un pas de plus, la plante de mon pied est en contact avec le sable. Il est brûlant, fin ... il me fait du bien à sa façon. Je respire de façon plus accéléré. Le vent, la mer et tout ce qui s'en rapporte me rend folle. Après quelques pas calmes dans le sable, je me mets à courir comme une enfant jusqu'à la mer. Arrivée à celle ci, je m’arrête brusquement et lève les bras à la perpendiculaire de mon corps. Le vent balance ma queue de cheval vivement. Alors, je lève ma main droite à mes cheveux et défais le ruban que j'ai pu y accrocher. Les mèches brunes se mettent à virevolter au souffle du vent alors que je ferme les yeux. L'odeur de la mer me hante, le souffle du vent sur ma peau me fait frissonner, je me mords les lèvres en sentant un léger goût de sel, j'écoute les vague et imagine leurs moindres mouvements.

L'une des vagues vint finir sa trajectoire sur mes orteils. L'eau sur ses pieds est vraiment bonne. J'entre petit à petit dans l'eau, jusqu'à mes chevilles. Rapidement, je passe ma petite robe blanche par dessus mon visage, sort mon sac de mes épaules et les balance sur le sable sans faire vraiment attention aux gens qui m'entourent, équipée de mon maillot de bain . Je plonge dans l'eau et y passe quelques minutes à nager. Un coup d’œil à l'endroit où se trouve mes affaires et je ne peux m'empêcher de rire. J'ai clairement balancer mes fringues sur la serviette de quelqu'un d'autre. Je sors de l'eau en courant et me dirige vers le propriétaire bafoué.

- Excusez moi, je pense souvent que je suis seule !

Un français parfais avec une belle touche d'accent anglais. Mon année de terminale en France m'a permis d'être presque bilingue, à moins que ce ne soit grâce à Charles. Il faut dire que sa langue a souvent rencontré la mienne. Sans vraiment observer la réaction du jeune homme, je me penche pour attraper ma robe.

DEV NERD GIRL

☆ date d'arrivée · **☆ date d'arrivée** : 18/07/2015 **☆ potins balancés** : 1083

La France excelle dans l'exquis, elle est médiocre dans le commun.
Mischa & Charlotte
La première fois qu'il était parti en voyage tout seul il avait seize ans, pas un rond, et il était allé en France. C'était un pays qu'il aimait énormément. S'il n'y allait pas souvent il aimait chacun des voyages qu'il pouvait y faire. Il était constamment surpris, agréablement, autant par les gens qu'il rencontrait, que par le patrimoine, les fêtes, ou la nourriture. Car il faut avouer que l'on ne mangeait aussi bien que dans ce pays. Fromage, vin, et baguette, il ne pouvait pas s'en passer bien longtemps. Et ce qu'il préfère, ce sont les fromages qui puent, évidemment. Une chose qui a tendance à déprimer un peu ses proches quand ils viennent ici avec lui. C'est sans doute pour cela que souvent Mischa voyage seul.
Baroudeur, aventurier, le jeune homme n'a pas peur d'engloutir des kilomètres. Et il y est bien obligé car une fois qu'il a payé ses billets de train ou d'avion il ne lui reste pas grand chose sur place pour voir du paysage. Une pancarte pour faire du stop, c'est ce qui marche encore le mieux. Et cette année il a décidé de se rendre sur la Côte d'Azur.
L'été 2014. Il venait de terminer sa quatrième année en Musique à l'Université d'Oxford. Il avait gardé par mal d'argent de ses soirées au Deepers, et ses économies lui avait permis de préparer son voyage pour l'été. Il était arrivé à Paris, puis avait eut la chance de faire du stop pour rejoindre le Sud du pays. Il était arrivé à St. Tropez début Août. Il avait entendu parlé de la belle ville de la côte, principalement pour ses soirées mémorables. Il avait trouvé une petite auberge de jeunesse où il logé avec plusieurs étudiants étrangers, et il profitait de la folie qui échauffait la cité. Il avait passé la nuit dans les boites de nuit, à fumer, boire, et danser; Il était crevé, mais il n'avait pas envie que cela s'arrête.

C'est sans doute ainsi qu'il s'était retrouvé sur la plage. Une petite plage un peu éloignée du centre, où il y avait moins de monde (pour le moment). Allongé sur sa serviette il fermait les yeux en essayant de ne pas penser à la migraine qui risquer de l'étreindre. Il ne vit pas la jeune femme arriver. Il ne l'entendit pas courir dans l'eau. Mais il sentit soudainement quelque chose lui tomber dessus et se leva en sursaut. Un sac. Un sac qui n'était pas à lui. Regardant la mer à travers ses lunettes de soleil il voit une jeune femme nager pendant un moment. Interrogatif, complètement à la masse, il tente d'y voir clair. Mais il n'y arrive pas vraiment.
Jusqu'à ce que la jeune femme se tourne vers lui, se mette à rire, et revienne sur le sable. « Excusez moi, je pense souvent que je suis seule ! » Il rit à son tour, et pose le sac à côté de lui, avec la serviette de la jeune femme. « Ce est rien... » Réussit-il à dire dans un français approximatif. Il faut dire que même s'il a tout compris à ce qu'elle vient de dire, il n'est pas très bon pour parler le français parfaitement. « Désolé, je suis nul en Français. » dit-il en anglais, espérant qu'elle le comprendra aisément. « Je peux garder tes affaires pendant que tu te baigne si tu veux ! » propose-t-il finalement en souriant, toujours avec amabilité. Assis sur sa serviette, en short, il sent cependant que sa peau est en train de cramer. « Je m'appelle Mischa, enchanté. » Dit-il en lui tendant une main amie.