☆ date d'arrivée : 09/02/2016 ☆ potins balancés : 96
Sujet: We are like Young Volcanoes• Willow Ven 25 Mar - 1:50
WE ARE LIKE YOUNG VOLCANOES
J’y avais longtemps pensé. J’avais tellement souvent entendu dire que je n’étais pas amusante, pas assez frivole, trop consciente des conventions et je ne sais quoi d’autre. Je n’aimais pas transgresser les règles, ce n’était pas ma faute. J’étais honnête et je n’aimais pas faire de vague. Onn m’avait élevé comme ça, contrairement à d’autres. J’avais Alice qui faisait toutes les vagues possibles autour de moi, je n’avais absolument pas besoin d’en rajouter. C’était toujours le cas d’ailleurs. J’avais toujours bien vécu la chose. Je n’aimais pas vraiment avoir l’attention sur moi. Je préférais rester derrière et observer. Je n’étais pas anti-sociable. J’aimais les gens et leur parler. Avec le boulot que j’avais, je n’avais pas le choix. Je devais toujours discuter avec les clients et j’aimais le faire. Par contre, ça ne voulait pas dire que j’aimais être le centre d’attention. Je préfère observer. Ma vie avec Alice me convenait donc très bien. Elle était la meilleure colocataire au monde. Bon, dernièrement il y avait eu des difficultés, mais ça allait revenir à la normal. À tout le moins je l’espérais.
Nous avions tellement toujours été sur la même longueur d’ondes que le fait de ne plus pouvoir la comprendre me m’avait mise dans tous mes états. Nous étions semblables sur tous les points, je pouvais lire dans son esprit et elle dans le mien. Mais maintenant, c’est comme si nous ne parlions même plus la même langue. Tout ça pour ce pauvre con. J’avais sincèrement apprécié Eliakim, il m’avait semblé être l’homme idéal pour Alice. Il semblait sincèrement s’en soucier et y tenir. C’est tout ce qu’il me fallait pour bénir les relations de la belle blonde. Mais il avait tout gâché et il avait brisé ma meilleure amie. Lui pardonner ? Ce serait très difficile, probablement que ça n’arriverait jamais. Il avait gâché sa vie à elle et il avait lourdement endommagé la mienne. Je ne voulais pas jouer les victimes dans la situation, pas du tout je n’avais rien à envier à personne. Par contre, ma vie était devenue complètement chaotique et c’était épouvantable. J’avais dû gérer les crises existentielles d’Alice, ce qui me convenait très bien, c’est normal. J’avais dû endurer ses abus de boissons, de drogues et de sexe, ce qui ne me convenait pas du tout. Ce n’était pas elle !
À la limite, tout ça pouvait me convenir. Là, elle était partie je ne sais où en me laissant seule à me faire un sang d’encre pour elle. Allait=elle bien ? Est-ce qu’elle était dans la merde ? Que faisait-elle ? Fréquentait-elle de bonnes personnes ? Allait-elle mieux ? Je n’en avais aucune foutue idée et c’est ce qui me mettait le plus en colère. J’étais supposée être sa meilleure amie, mais je n’avais pas plus de considération qu’un vieux poivron. Même qu’à la limite, le poivron s’en tirait mieux que moi puisqu’on finissait par le balancer au composte pour qu’il puisse continuer sa vie en engrais. Moi je restais là à pourrir en attendant un appel, une lettre…que le temps passe. J’en avais marre de rester sur le côté. J’avais mis ma vie sur pause pour pouvoir être disponible et partir à sa rescousse. J’aimais cette fille à ce point-là ! Mais ça suffisait. Je devais m’activer, faire quelque chose pour me réveiller...un tatou.
J’y avais souvent pensé, mais je n’étais jamais passée à l’action. J’avais peur de la douleur, du résultat final, que mon corps réagisse mal. Toutes les raisons du monde m’avaient empêchée de me faire tatouer. Cependant, ce jour-là, rien n’entravait mon chemin. J’étais devenue folle ? Un peu, peut-être. Mais je m’en fichais, je m’activais. Je me suis rapidement habillée, histoire de ne pas me laisser le temps de changer d’idée. J’ai enfilé un vieux jean, un chandail bleu à manches courtes, des ballerines. J’ai ramassé mon sac à main et je suis partie. J’allais finalement réaliser quelque chose que j’avais longtemps cru irréalisable. J’ai pris de bus et quelques minutes plus tard, je débarquais à quelques pas de salon de tatouage. J’ai pris mon courage à deux et je suis entrée, arrivant face à face avec une rousse qui semblait plutôt gentille. Ça commençait bien. J’ai souris et j’ai dit.
- Salut, je voudrais me faire tatouer.
Ça avait le mérite d’être clair.
(c) sweet.lips
Willow Leah-Rose
STUDENT — l'élitisme est maitre mot
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Sujet: Re: We are like Young Volcanoes• Willow Ven 25 Mar - 11:39
We are like young volcanoes Abigail & Willow La journée avait plutôt bien commencée. Elle s’était réveillée auprès d’une jolie blonde aux regards bleus profonds, dont le corps se collé merveilleusement bien au sien pour lui tenir chaud. Une jolie blonde qu’elle ne reverra peut-être jamais dans une telle position : nue et abandonnée. Hier, elle avait reçu la jeune femme dans son atelier, elle avait besoin d’un modèle vivant pour un projet de peinture. Une commande d’un mécène qu’elle espérait pouvoir se mettre dans la poche. C’était toujours plaisant de voir qu’on plait, que son art est apprécié. Qu’elle est appréciée. Les regards flamboyants de la jolie modèle ne l’avait pas laissé dans le doute bien longtemps : le désire sensuelle se mêlée au regard artistique qu’elle posait sur son corps mâture et féminin. Elles finirent par boire un verre de vin et par se retrouver dans la chambre de Willow pour terminer la nuit comme il se doit. Une de plus. Willwo n’est pas vraiment une tombeuse, ou une dragueuse. Elle n’aime pas aller dans les soirées des lieux mythiques d’Oxford, et préfère un bon repas entre amis. Elle n’est pas du genre à se lever une fille différente par soir, mais elle n’aime pas dormir seule. Elle fait souvent des cauchemars depuis qu’elle a dû quitter Yoenai. Depuis l’angoisse. Depuis qu’elle est persuadée d’avoir perdu son frère jumeau à jamais. La voix de William résonne à son oreille sans qu’elle ne puisse la faire taire, et elle la laisse l’envahir, s’abandonnant au désespoir. Mais la sensation d’un corps chaud contre elle la rassure. Elle n’aime pas être seule, définitivement. Elle se leva, réveillant la jeune femme à ses côtés pour lui proposer de prendre une douche. Elle l’y retrouva, un temps, mais dû rapidement la laisser. L’été était bien installé à Oxford, et de ce fait elle n’avait plus de cours. Mais elle avait aussi plus d’heure dans le salon de Tatouage, et il était déjà dix heures. Elle était en retard. Elle allait se faire jeter. Tant pis. Elle prit malgré tout un café, et une viennoiserie de Yani semblait avoir ramené. Torse nu, son colocataire s’extasiait devant un film à la con à la télévision. Malgré cela, son regard fut irrémédiablement attirée par l’amante de Willow pour une nuit. Il bave, ce couillon. Ah les hommes… Low profite de cet instant pour faire les présentations, sous le regard carnassier de son cher Yani. Ca la fait rire, il est intenable. Ca leur arrive de faire ca : se partager leurs conquêtes pour une nuit. Ou se les voler, ca dépend. Elle adore Yani, il est pas prise de tête, et elle l’emmerde pas. Il est toujours souriant, et beau, assurément. Malgré cela il ne cherche pas à la foutre dans son lit, ayant comprit depuis longtemps que ca ne servait à rien. Elle aimerait que tous les hommes fassent preuve d’autant d’esprit parfois. « Fais comme chez toi. Yani sois sage ! » Hurla-t-elle finalement en les laissant seuls – et ils en furent ravis assurément – pour rejoindre le Salon de tatouage.
Elle a mit dans son mug du café encore chaud, décidant de le boire à mesure de la matinée. Elle marche rapidement, habillée d’un débardeur blanc, un gaggy gris et des baskets excessivement colorés. Un mec, un vrai mec. Ses cheveux roux tombent en cascade sur ses épaules, et elle a décidé de ne pas se maquiller. Après tout son teint halé suffit à lui donner bonne mine alors… Elle a oublié, j’avoue. Quand elle arrive dans le Salon elle découvre que l’accueil a été abandonné. Mais ca n’empêche pas son boss de l’invectivée depuis la salle où il est en train de tatouer son client : « C’est à cette heure là que tu arrive Low ! Tu crains. Tu m’feras la feuille des comptes de cette semaine. » oui chef. Elle lève les yeux au ciel, laisse son sac derrière l’accueil (sac avec un bordel si évident qu’elle ne sait même pas ce qu’il y a dedans de si indispensable), et pose son mug à côté d’elle. Elle regarde le livre des rendez-vous. Rien n’est prévu, à part deux tatouages d’adolescentes dans l’après midi. Elle sourit. C’est ridicule les adolescentes, ca se fait marquer amies pour la vie avant de piquer le mec de leur copine. Abrutis. Elle, elle n’a que deux tatouages, en rapport avec la personne la plus importante de sa vie : son frère jumeau. Penser à William la rend toujours mélancolique, alors elle repousse cette idée dans un coin de son esprit. C’est à ce moment là que la porte du salon s’ouvre à nouveau faisant apparaître une jolie brunette, au visage fin et délicat, au regard brillant, et à l’allure… féminine. Le genre de gentille petite fille qu’on imagine assez mal dans un salon. Remarque, Willow a vu de toute défiler entre ces murs alors… « Salut, je voudrais me faire tatouer. » Toute pour réponse Willow lui offre un sourire amusé. Elle est mignonne ! « Salut ! Vous êtes au bon endroit pour cela alors. » répondit-elle sur le même ton que la jeune femme. Elle lui fait signe d’avancer et prend le livret du salon avec divers tatouages – quatre bonnes centaines de pages de dessins, et d’images internet en tout genre. « Vous avez déjà une idée de ce que vous souhaiteriez ? Une idée, un dessin, une photo peut être ? » Demanda-t-elle en la regardant dans les yeux. Etrangement elle aime bien la jeune femme devant elle. Elle a vraiment une aura étonnante et agréable. Elle donne envie de sourire et de la prendre dans vos bras. Willow sourit, sincèrement. Elle adore faire de nouvelles rencontres, elle adore discuter avec les clients, les découvirr, comprendre pourquoi ils veulent se faire tatouer. « Ca sera le premier ? vous êtes sûre de vous ? » demanda-t-elle finalement.