(inachevé) I want you, I need you [Katarina]

I want you, I need you

Jolie balade matinale. J'affronte le froid d'Oxford avec un plaisir délicieux. Mes jambes me guident, ma tête ne pense plus. C'est un répit nécessaire, un besoin vital que de tout oublier en cet instant. Ne plus rien calculer maintenant pour mieux recommencer après. J'aime cette solitude. Ce moment de paix, cette bulle d'air dans laquelle je m'enveloppe et qui ne laisse de moi qu'un gamin à qui son père à dit de ne jamais faire d'erreur. Parce que c'est ce que nous sommes tous ici, des gosses un peu rêveurs qui ont besoin de goûter à la vie, de la dévorer de toute part. Qui le font des pires manières, par simple plaisir, par simple goût du vice, simple sensation du mal. Nous n'avons juste pas la force de résister à cette tentatrice qu'est la vie à Oxford, qu'est la vie tout court.
Les gens comme moi, se doivent de ne jamais faire d'erreurs. C'est toute la force de ce jeu qu'est notre monde, il faut aimer jouer pour gagner. Connaître les règles, puis tricher. Trouver les points faibles, manipuler les autres comme des pions pour gagner la partie. Mais le plus important est certainement de protéger son propre jeu. Cacher ces faiblesses qui nous ronge, qui nous mette à genou et provoque nos vices, apprendre à être autre chose, être ce qu'on attend de nous.Je marche depuis une demi-heure, peut être plus. Dans ces moments le temps est comme suspendu, attendant que le rideau s'ouvre et que les acteurs rejoignent le personnage principal.

Mais c'est un invité surprise qui entre alors. Au détour d'un chemin, je la vois. Elle est belle, ce qu'elle est belle. Je sais que ce n'est pas qu'une beauté extérieure, Kat elle est belle de toute part. Il y a un temps, j'ai voulu qu'elle ne me connaisse pas. Pas moi, pas le vrai. J'ai voulu lui mentir, comme à tout le monde et elle l'a su. J'aurais dû savoir qu'elle n'est pas tout le monde, Kat elle est pas n'importe qui. Elle a failli me faire changer, changer parce que je voulais la mériter.
Mais j'ai fait une erreur. Et elle a su. Je ne sais pas exactement ce qu'elle a su, mais je ne l'ai plus revue. Et maintenant elle est là devant moi, assise sur un banc en lisant l'un de ces bouquins qui la passionne tant. Je n'ai rien oublier d'elle, j'ai pensé chaque jour à la meilleure manière pour la voir à nouveau. Parce que je ne suis pas quelqu'un de bien. Je ne suis pas comme elle. Et quand je veux quelque chose, je l'obtient. Qu'importe la façon de l'obtenir, qu'importe les choses que je dois faire. Et Kat je la veux. J'en ai besoin. Je m'approche. Je vois encore la déception dans ses yeux quand elle a sut. Je dois lui parler, elle doit me reparler.

Je m'assoie sur le banc, à côté d'elle. Comme avant, quand elle passait des heures à me raconter tout ce qui la passionnait tant à l'intérieur de ces pages. Lorsque j'écoutais juste pour sa voix. Sauf que désormais elle ne veut plus me voir, alors quand elle remarquera qui s'est assis à côté d'elle...« Je ne te savais pas si matinale. » Voilà tout ce que je trouve à dire, le regard fixant le paysage devant moi. Quelque chose d'à la fois simple et inutile, une parole que l'on ne lance pas à quelqu'un qui ne nous parle plus. Faire comme si de rien était, voilà une stratégie qui s'avérerait surement désastreuse mais qui m'évitait de faire face au vrai problème, moi.