AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -20%
Drone Dji DJI Mini 4K (EU)
Voir le deal
239 €

Partagez
 

 (inachevé) eliska . aucun astronaute ne rêve de rencontrer un blazar de si près

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anonymous




Invité
Invité




(inachevé) eliska . aucun astronaute ne rêve de rencontrer un blazar de si près Empty
MessageSujet: (inachevé) eliska . aucun astronaute ne rêve de rencontrer un blazar de si près   (inachevé) eliska . aucun astronaute ne rêve de rencontrer un blazar de si près EmptyVen 12 Déc - 23:45

Il était tard. Ou, très tôt. Cinq heures et trente-deux minutes, exactement. Els ne cessait de regarder l’heure, sur son portable. Car dans une quinzaine de minutes, il le savait, la station spatiale internationale allait passer au-dessus d’Oxford et serait visible pour trois minutes. Trois minutes seulement. Aussi brillante que Vénus, l’ISS traverserait la voute céleste, dégagée de tout nuages, rapide salut à l’astronaute resté au sol. Bien souvent, Els regrettait d’avoir, sur ce qui lui semblait être à présent un coup de tête, repris ses études. Il s’en sortait très bien, avec un simple diplôme de fin de premier cycle. Il était bon, et plus encore. Excellent. L’élite, la crème. Mais cela, à Oxford, personne ne le savait. Personne, ici, ne savait qu’Els perdait son temps à courir après un stupide bout de papier – un diplôme de fin de deuxième cycle –, plutôt que de gagner son temps à parcourir le ciel. Découvrir les étoiles, dévoiler les trous noirs. Explorer l’univers. Faire avancer l’humanité.

Il n’y avait qu’eux, dans le ciel, qui connaissaient sa véritable valeur. Ses collègues. Certes, ils l’avaient quelque peu secoué, maltraité. Si Els était là, sur le sol ferme ce soir, c’était un peu leur faute... mais ce n’était pas le moment de se disputer, de nouveau. Comme pour prouver que, malgré tout, ils acceptaient Els, deux d’entre eux avaient décidé de l’appeler – de là-bas, au-dessus de la Terre. Pour que, dès qu’il apercevrait l’ISS, il les salue. Ils ne se verraient pas, mais entendraient, aux travers de leurs téléphones, la joie des uns et des autres.

« Tu sais Els, on t’aime tous beaucoup... et tu nous manques. »
« Oui, personne veut faire la maintenance de Jason-1. Y a que toi qui comprend comment ce foutu satellite fonctionne ! »

« L’altimètre-radar merde encore ? »
« Ouais. Tu reviens quand ? »
« Dans trois ans. »
« L’altimètre-radar merdera encore trois ans, alors. »

Des rires, des insultes et des blagues échangées. Els resserra son épais blouson contre lui, tout en continuant d’arpenter, le nez en l’air, les chemins oxfordiens. A tout moment, l’ISS pouvait surgir d’un bout du ciel, pour en rejoindre un autre. Et, quelqu’un pouvait aussi surgir au travers de sa route.

C’est ce qui arriva. Alors qu’il marchait à vive allure le châtain percuta, de plein fouet, quelque chose – ou quelqu’un, plutôt. Un regard écarquillé, un cri de surprise et un hoquet d’étonnement. Cette chevelure d’un blond cendré, ce regard glacial, et ce corps fin, juvénile... qu’il avait serré contre le sien, nu, quelques jours auparavant. Un prénom similaire au sien, mais dont il n’avait pas retenu le détail. Tout ce qu’il se souvenait, c’était de cette fuite... de cette rapidité à disparaître à où lui apparaissait. Oh, non ! Pas cette fois. « Toi ! » hurla-t-il presque, alors que sa forte poigne agrippa la demoiselle. Un bras, une épaule... quelque chose. Tout ce qu’il fallait, c’était la retenir.

Sa gorge se noua et, à son oreille, quelques mots tintèrent. « Els ? Els ! Tu nous vois ? » Non... tout ce que le châtain voyait, c’était ce visage ovale et pâle, d’une statue de kaolin. Ses sourcils se froncèrent, en une question. Non pas ce qu’elle faisait là, au beau milieu de la nuit. Mais, pourquoi. Sans la quitter du regard, ni la lâcher, le jeune homme termina rapidement sa conversation avec ses collègues. « Des nuages. Je pense que c’est mort... » « Des nuages ? Le ciel est dégagé... » « Peut-être de la fumée de cheminée... ouais... je rappelle dès que je trouve un coin dégagé. »

Fin de la conversation. Il rappellerait quand il aurait dégagé de son esprit ce doute, oui... ce doute, à la longue chevelure, et aux mirettes impassibles. Il s’y perdait, s’y noyait. Comme si elle happait tout ce qu’il ressentait, le vidait et ne lui renvoyait rien. Comme un trou noir avalant toute matière et rayonnement. Mais, elle était si belle... radiante. La demoiselle était plus un blazar. Oui, voilà. Elle était une presqu’étoile, liée à un trou noir.

« Eliska ? »
Il venait de se souvenir de son prénom.
Revenir en haut Aller en bas
 
(inachevé) eliska . aucun astronaute ne rêve de rencontrer un blazar de si près
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Jusqu'à l'excès  :: Le coin des petits whiskies :: Archives Administratives :: Les RPs égarés-
Sauter vers: