(inachevé) be my toy, i'll be your bank. NEWT&ALICE

sois mon jouet, je serai ton compte en banque
newt et alice
Elle adorait cet endroit, sans doute car il portait son nom et c'était en accord avec sa nature prétentieuse et égocentrique, mais elle se sentait apaisée ici. Sous un arbre immense, la belle Alice était assise, dans un grand manteau d'hiver. Elle lisait un roman dont elle était folle depuis le début de son adolescent les liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos. C'était une ancienne édition que son père lui avait ramené d'un de ses voyages. Il ne pouvait définitivement rien lui refuser et ce n'était pas sans déplaire à la jeune demoiselle.
Aujourd'hui elle portait une robe-pull blanche, un leggins noir, et des bottes qui montaient jusqu'à ses genoux, en cuir brun. Le long manteau noir qu'elle portait au-dessus était là pour lui tenir chaud. De plus elle avait un bonnet à la mode, et des petites gants qui lui permettaient de pouvoir tourner les pages de son livre sans problème. Elle avait avec elle un sac assez grand, et apparemment plein. Elle attendait quelqu'un, c'était un fait, elle regardait sa montre de temps en temps, et soupira à plusieurs reprises. Elle était habituée à ce qu'il ne soit pas à l'heure, mais elle ne supportait toujours pas cela. Ca faisait plusieurs mois qu'elle n'était pas venue le voir, depuis la fin de l'année précédente en réalité. Elle n'aimait pas venir le voir en tête à tête, elle n'appréciait pas forcément le jeune homme, mais il était utile, et plutôt mignon. Soudainement, la jeune femme, impatiente, se leva et regarda autour d'elle, prête à partir à tout moment. C'est alors qu'il apparut, non loin d'elle, avec toujours cet air jemenfoutiste et arrogant qu'elle détestait. « Il était temps, j'ai failli attendre ! » Elle prit son sac et se tint face à Newt Harrods, un jeune homme aussi manipulateur qu'elle s'en doute, mais pas pour les mêmes raisons. Si Alice souhaitait le pouvoir, il souhaitait l'argent. L'argent elle l'avait, et il avait les moyens de l'aider à avoir plus de pouvoirs encore. Être proche de ses amis et encore plus de ses ennemis. Elle était prête à tout pour qu'ils préservent leurs bonnes... relations. « Dois-je te demander si tu vas bien et si tu as passé un bon été. Et même si les cours se passent bien, histoire de faire bonne figure ? Saches que je suis là pour parler Buisness. Et j'ai quelques petites choses à t'offre. » Dit-elle avec un sourire machiavélique et entendu. Elle n'aimait pas quand les choses s'éternisaient sans raison.  

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newt et alice
Il était d'une arrogance folle. Quelques années auparavant, alors qu'il était arrivé à Oxford, et que la jeune femme avait été touchée par la curiosité, elle avait demandé à un détective privée de faire des recherches sur lui. Elle avait alors découvert qui il était vraiment : pauvre, dealer, drogué. Cela ne l'avait pas étonné plus que de raison, les étudiants qui se droguaient étaient nombreux dans cette université, à croire qu'ils supportaient mal la pression. Elle trouvait cela pitoyable, car en réalité c'était le jeu. Il ne fallait pas s'inquiéter de réussir, il fallait réussir, et ne jamais se remettre en question. La confiance qu'Alice avait en elle était optimal. Jamais elle ne doutait du fait qu'elle deviendra quelqu'un, elle savait qu'elle aura le pouvoir un jour, elle commençait déjà. Et cela demandait des sacrifices. Elle aurait pu se débarrasser de Newt, cela aurait été juste et approprié. Mais elle avait préféré faire autrement. Elle avait préféré faire du jeune homme un jouet, un pantin. Il travaillait pour elle à présent, détruisant ses ennemis quand elle le lui demandait. Ils avaient déjà fait virer plusieurs élèves depuis qu'ils faisaient équipe.
« Toi aussi tu m'as manqué princesse. »  Il lui répondit avec toute sa prétention et sa moquerie. Elle y répondit avec un sourire moqueur, et assuré. Elle n'avait pas à avoir honte de sa richesse ou de ce qu'elle était. Elle jouait selon les règles, assumant complètement l'hypocrisie et la cruauté de ce milieu. Tout le monde n'était pas aussi franc qu'elle finalement. Les autres élèves préféraient croire que tous étaient égaux. Qu'ils avaient tous les mêmes chances de devenir célèbre, puissants ou réputés. Si certains avaient eu l'intelligence nécessaire pour intégrer Oxford, il fallait plus que cela pour survivre dans ce monde. Il fallait de l'audace, du courage, et de l'assurance. Il fallait assumer ses actes et ne jamais baisser les yeux. Alice ne baissait jamais les yeux. « Dis-moi donc qui tu veux éliminer cette fois-ci dans ton monde de guêpes » Elle soupira, et ouvrit son sac. Tout cela manquait grandement de savoir-faire et de classe, mais il ne pouvait en être autrement. Elle ne pouvait pas prendre le risque de le retrouver dans un grand restaurant, ou dans un bar branché. Ni même au sein de l'université. Et puis elle aimait se retrouver en pleine nature.
Elle fouilla son sac un instant avant d'en sortir un boitier tout à fait caractéristique et reconnaissable. Blanc avec une pomme argenté sur le dessus. Elle l'ouvrit sous les yeux du jeune homme et en découvrit le dernier téléphone à la mode.  « C'est pour te souhaiter une bonne rentrée. J'ai pensé que cela pouvait compléter ta ... collection d'acteurs. Tu n'as rien à payer, le forfait est entièrement pris en charge. » Dit-elle sans plus de cérémonie. Elle avait à coeur de préserver le secret du jeune homme. Elle lui offrait parfois des fringues, des objets de marque ou lui faisaient des chèques. Et parfois elle lui offrit les dernières technologies. Aujourd'hui le smartphone que tout le monde rêveraient d'avoir dans ce monde. Elle avait déjà enregistré le numéro, désireuse de pouvoir faire appel à lui à n'importe quel moment. « Skye Mayfair. Etudiante en Histoire des arts. » Dit-elle simplement sans même essayer d'expliquer les raisons. Skye était proche de son demi-frère. Trop proche, et Alice n'aimait pas cela. Elle ne voulait pas que son cher et tendre Oliver se fasse prendre dans une spirale infernale de drogue et de vices. Elle voulait le sauver, et qu'importe qui devait y passer pour cela.
« Viens au dîner de Snell. Dans les sous-sols, et assure toi qu'elle passe... une bonne soirée. »

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« J'espère que t'as pensé à m'installer Angry Birds. » Elle leva les yeux au ciel, ne répondant même pas. C'était tellement lui . Elle était habituée à présent à son ironie et à ses remarques souvent désobligeante à son encontre. Sur son propre smartphone elle avait plusieurs applications, dont une créée par un étudiant d'Oxford permettant de partager les cours, et de localiser tous les élèves étant connectés sur internet. Elle était horriblement pratique pour espionner ou suivre un étudiant à la trace. En tant que reine des abeilles elle avait le besoin de tout savoir sur tout le monde. Elle adorait les ragots, les potins et les secrets. En tout cas ceux des autres, car elle aimait aussi préserver les siens. Protéger son image, protéger son pouvoir et ce qu'elle pouvait en faire. Elle voulait s'assurer un avenir parfait. Quitte à passer par Newt et ses drogues. Elle pouvait empoisonner ses ennemis sans scrupule. Elle pouvait briser leurs rêves et leurs vies. Mais elle n'avouera jamais sans doute qu'elle adorait cela. Être la méchante de l'histoire alors que tout le monde vous pense être une douce et tendre petite fille de riche, il n'y avait rien de plus grisant. Et c'était encore mieux de le partager avec quelqu'un. Quant bien même ce serait Newt Harrods.
Ainsi elle partagea avec lui le nom de sa prochaine victime. Elle n'avait pas encore eu le temps de faire le tour de toutes les petites filles de riches qui arrivaient à Oxford cette année. Alors elle n'avait pas encore mis à jour sa liste noire, mais cela ne saurait tarder. Alors qu'elle venait tout juste de lui apprendre le nom de sa prochaine victime, Newt prit soin de la rechercher sur Facebook sans plus attendre. à la merveille de la technologie. Elle l'invita à la soirée qui se préparait à Oxford. En tant que reine du bal elle était tenue d'y être mais surtout de promettre une soirée inoubliable aux élèves de cette université. « La meilleure soirée de sa vie. » Elle acquiesça. Ils ne se comprenaient que trop bien tous les deux. Si il n'avait pas été aussi répugnant sans doute auraient-ils pu être amis. Mais rien à qu'à cette idée elle eut un haut-le-coeur. « Crois-le ou non je suis candidat pour représenter les élèves. »
Elle ne put contenir sa surprise alors qu'elle se tournait vers lui. Sous le choc il lui fallut un court instant pour reprendre ses esprits et laisser échapper un rire moqueur mais également amusé. Un être comme lui représentant des élèves ... Remarque peut être que cela pouvait être une bonne chose pour elle. Avec un allié haut placé. Mais pas lui. Lui, son arrogance, et sa gueule d'ange. Il était infâme. Il était tout à fait digne d'être politicien. Mais il était pauvre. Il n'avait pas l'étoffe d'un chef, il ne connaissait pas toutes les règles du jeu. « Il semble que le mélange des genres soit à la mode.  » Dit-elle pour toute réponse. Il se frottait les mains pour combattre le froid. Pour sa part elle avait des gants fins mais très efficaces. Elle nota de lui en offrir également. il faut tout faire ici. pensa-t-elle cruellement. « Tu attends mon soutiens peut être ? Ta tête lorsque tu perdras seras impayable j'imagine. J'ai envie de voir ça. »

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Elle ne pouvait pas croire qu'ils soient encore en train de discuter tous les deux. Elle savait qu'il jouait, qu'il avait le désire de la voir exploser ou de la pousser à bout. Mais Alice avait l'habitude de prendre sur elle, et cachait extrêmement bien ses sentiments, surtout sa colère et son agacement. Elle souriait, riait même parfois, ou portait un masque de neutralité extrême. Personne ne pouvait savoir ce qu'elle pensait. Elle était un masque social parfait. Des années d'entrainement et d'éducation pour arriver à ce résultat-là. Elle n'était pas facilement manipulable, mais trompait le monde comme personne. Newt savait qu'elle était une artiste dans ce domaine, mais elle avait encore la prétention de croire qu'elle pouvait le tromper lui aussi. Ou sinon, elle savait qu'elle avait encore quelques armes à utiliser contre le jeune homme. Elle les gardait pour elle. Au-delà de ça, le jeune homme semblait avoir la prétention de vouloir se faire remarquer, et devenir quelqu'un à Oxford. Soudainement elle l'imagina dans le Riot Club, et retint un rire moqueur. Cela dénotait tellement. « Je te dédierais ma victoire. » « On peut toujours rêver. » Répondit-elle au tac au tac. C'était impossible qu'un jeune homme de basse lignée, avec aussi peu d'argent que lui puisse devenir quelqu'un avec un pouvoir autre que celui de la drogue ou de la prostitution sur l'université. Il n'était pas assez habitué aux règles de ce monde-là. Il était cruel et sans pitié, il ne s'agissait pas seulement de savoir manier les mots, ou de vendre le bon produit. Il fallait être sans pitié, pouvoir détruire un ami sans sourciller, pouvoir faire virer un membre de sa famille sans ressentir le moindre remord. A ce jeu-là il n'y avait aucune réelle alliance, il n'y avait de famille. La solitude est reine.
« J'ai entendu une rumeur circuler pour ta soirée exhibition, j'espère que tu comptais m'inviter. » Elle haussa un sourcil, ravie d'apprendre que sa petite exhibition faisait parler d'elle dans les bas fonds de l'Université. C'était une rumeur, un chuchotement qui envahissait petit à petit toute la ville. Tout le monde en entendrait parler, mais qui aura vraiment le cran de s'y pointer ? De venir pour tenter de se faire remarquer, et de devenir quelqu'un d'important à Oxford ? Elle n'avait invité personne, sélectionnant ses invités par rapport à leur propre courage et leur propre ambition. « Tu ne viendras que si tu as les couilles de venir mon cher. » Dit-elle avec toute la tendresse et la classe dont elle était capable. Ce genre de mot sonnait comme une caresse dans sa bouche. Elle avait penché la tête sur le côté et le regardait d'un air prétentieux et moqueur. Elle doutait qu'il ose se pointer, ou alors cela ne serait que pour la faire criser encore plus. Il ne vivait que pour cela : embêter son monde. « Puis j'attends toujours le jour où tu paieras tes dettes en nature. » il souriait le fourbe, alors qu'il devait sans doute fantasmer sur le fait de se mélanger à elle. Alors, elle s'approcha un peu plus de lui, brisant la distance nécessaire qui devait y avoir entre eux. Elle se pencha vers son oreille, prenant appuie sur son torse, et lui souffla quelques mots : « La reine des abeilles ne se mélange pas avec une simple mouche. » Elle le repoussa, et se mit à rire. Finalement elle aimait assez ce genre de jeu. « En avons-nous terminer ? J'ai mieux à faire que de supporter ta présence. »