(inachevé) (elisewt) ce monde n'est pas le tien

ce monde n'est pas le tien.
eliska et newton
Je fronce les sourcils comme si ça allait me permettre de mieux voir. Je ne sais pas vraiment ce que je fous ici, ce que je cherche. A l'appartement des Novak, tout semblait plus lent, plus long, bien loin de la frénésie d'Oxford et des étudiants snobs. Mon regard fouille la chambre d'Eliska de toute part, y cherchant désespérément une réponse, quelque chose qui me donnerait une réponse, me confirmer que je ne suis pas fou. Je n'arrive pas à croire être le seul à voir comme elle avait changé au fil des années. Son regard n'est plus le même. Vide, il en est effrayant. Je tombe la mâchoire, je tombe sur un téléphone qui m'est inconnu. Je sais bien que les gosses de riches ont des dizaines de téléphones différents mais ce n'est pas le cas d'Eliska. J'allume le smartphone : aucun numéro, aucune personnalisation, seulement des appels passés de moins d'une minute à chaque fois. Je connaissais bien trop ce système pour m'effondrer à l'intérieur et comprendre que soit elle s'était foutue dans une merde monumentale, soit elle savait exactement ce qu'elle faisait. Et puis je l'entends, elle monte les marches et m'appelle. Je lui avais promis que je n'en aurais pas pour longtemps, que je me contenterais de me vider la vessie rapidement pour revenir regarder une connerie quelconque sur son écran géant. J'entends une porte qui s'ouvre et qui se referme, elle vient surement de comprendre que je ne suis pas aux toilettes. Le regard sombre, je l'observe ouvrir la porte de sa chambre et y rentrer doucement. J'agite l'objet entre mes mains. "Dis-moi que ce n'est pas ce que je pense et que tout ça c'est une énorme connerie.".
 

ce monde n'est pas le tien.
eliska et newton
T'avais décidé de passer l'après-midi avec ton cher Newt, ce mec que tu connaissais depuis quelques années maintenant. Et à ta grande surprise, t'avais fini par l'apprécier, un peu. Vous aviez pris l'habitude de rester tous les deux à l'appart que tu partageais avec ton frère, pour vous éloigner de la foule universitaire durant quelques heures, histoire de vous ménager un peu pour les cours et le reste de la semaine. T'as préparé un petit film, un truc assez con mais drôle, pour faire passer le temps tout simplement. Tu t'allume rapidement une cigarette après que Newt soit parti aux toilettes, et tu fixes l'écran géant devant toi avec détachement. Il faut dire que t'as pas que les cours en tête, et surtout en ce moment. Les commandes sont nombreuses, et tu en prends le maximum pour être sûre de faire un minimum de bénéfice à la fin du mois. Les risques aussi sont nombreux, mais c'est cette inconscience qui te plait, en plus de l'argent que tu considère même comme secondaire dans ton petit business, qui prend petit à petit une belle ampleur. Personne dans ton entourage n'est au courant de tout ce trafic, et tu as bien l'intention de ne jamais le révéler. La lumière blanche qui se projeta sur l'écran t'aveugla, te sortant de tes pensées. Tu fronce les sourcils, te rendant alors compte que Newt était parti depuis cinq bonnes minutes, alors qu'il était censé venir te rejoindre après un rapide passage aux toilettes. Tu dépose ta clope dans le cendrier et monte les escaliers lentement, avant de te retrouver nez-à-nez avec lui... tenant ton second portable au creux des mains. Un frisson désagréable parcourt le long de ta colonne vertébrale, et tu lui arrache aussitôt. Tu prends un ton sec et le regarde froidement. " Qu'est-ce que tu fous ici ? " Et merde. Il avait vu, Oz allait être au courant dans l'heure qui suivait, et, non, ça peut pas se passer comme ça. Mais tu ne peux plus lui mentir, en tout cas pas à Newt, c'est trop tard. " Qu'est-ce que tu penses ? Ah non, si ça peut te rassurer, je deale pas. " Un sourire narquois apparait sur ton visage, remplaçant cette expression de colère et de surprise. " J'fournis. " Ouais, la nuance y était. Mais n'empêche que tu t'étais foutue dans une belle galère, et que tu vas avoir du mal à en sortir, avec Newt sur le dos.
 

ce monde n'est pas le tien.
eliska et newton
Je voudrais avoir la force de pouvoir lui en coller une. La remettre à sa place, la secouer, la réveiller. J'avais bien du mal à croire que tout ceci était bien réel. Comment pouvait-elle s'être lancée dans un truc pareil ? Ces gosses de riche sont décidément tous les mêmes : à la recherche de sensations, d'adrénaline, connaître des choses qu'ils ne connaissent pas du haut de leur tour dorée. Je regarde son sourire narquois se dessiner sur ses lèvres, elle disait ceci avec une telle désinvolte que ça m'énervait. Je sentais quelque chose bouillir en moi et pourtant je restais là, planter à ne rien faire. Elle n'avait aucune idée que j'étais dealeur, que je connaissais bien trop ce monde dans lequel elle était rentrée. Mais je ne pouvais pas lui dire des choses pareilles. Contrairement à elle je faisais cela par besoin. Je pensais tout de suite à Oz, à comment il pourrait réagir à une telle révélation. Sa réaction serait certainement bien pire que la mienne. "Je suppose qu'Oz n'a aucune idée de tout ça ?", je lui avais demandé cela avec un calme qui me surpris moi-même. Et d'une manière incompréhensible, ce calme m'énerva. Je saisis le téléphone de ses mains et l'envoie valser contre un mur. Briser l'écran n'arrangerait surement aucun problème, mais l'envie y été. "Promet-moi tout de suite que tu arrêtes tout ça et j'oublierais toute cette histoire.", son regard noir me donne des frissons. Ce fut à ce moment-là que je réalisais qu'il s'agissait certainement de notre toute première dispute. Étrangement, cela me parut naturel. Avec tous ces mensonges, ces excès, ces débordements, je n'arrivais plus à savoir qui j'étais vraiment. M'énerver ainsi contre elle me ramenait à une certaine réalité. Elle ne disait toujours rien. "Eliska. Promet-le moi.".
 

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eliska et newton
Tu te passais une main derrière la nuque, le regard toujours fixé sur Newt, glacial. Pourquoi est-ce qu'il était allé chercher ça ? Au fond, tu t'en foutais qu'il le sache. Ça te faisait absolument rien, ta seule crainte étant qu'il aille en parler à ton frère, et c'était très probable. Et pire encore, t'avais absolument pas envie d'arrêter tout ça, malgré ses avertissements, tu le savais inquiet pour toi. Au fond de ton cœur, rien. Même pas un léger pincement, pas une vague de chaleur. Le néant, comme toujours. Cette pensée te fit sourire et tu baissas la tête afin que Newt ne le remarque pas, t'avais pas non plus envie de trop l'énerver, il n'était déjà pas dans son état habituel. Tu humectas tes lèvres et releva la tête, tout sourire disparu. " Non, bien sûr que non. " Et il ne devait jamais rien savoir. Jamais. T'en avais eu, des problèmes, et celui n'était pas le plus grave, tu t'en foutais presque que Newt soit au courant. Mais Oz pouvait remonter plus loin. Et là, c'était inconcevable. Un frisson parcourut ton corps et tes paupières se fermèrent lentement. " Newt. Non, j'vois pas pourquoi j'arrêterais. Et j'vois pas non plus pourquoi tu t'inquiètes pour moi, y'a pas de quoi. " Si, bien sûr, y'avait de quoi. Deux ans plus tôt, tu t'étais faite tabassée dans un parking, c'était la première fois, et ça n'avait pas été la dernière. Tu t'arrangeais pour cacher les plaies, mais ce n'était pas toujours aussi facile. Mais tu t'étais prise au jeu, et la prise de risque prenait largement le dessus sur la souffrance. C'était devenu un cercle vicieux, une addiction. La voix de Newt te sortit de tes pensées, et tu lui lança un regard noir. " Non. J'suis heureuse comme ça, que ça te plaise ou non. " C'était clair. Mais tu savais pertinemment que tu t'en sortirais pas aussi facilement.
 

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eliska et newton
J'étais incapable de comprendre les émotions qui s'emparaient de moi. Je la regardais me défier du regard. C'était incroyable comme elle me paraissait bien plus mature maintenant. J'avais l'impression qu'on avait perdu la petite fille qui avait embarqué en première année. J'avais envie de la haïr mais cela me paraissait impossible. Elle prétendit être heureuse ainsi, elle avait l'air tellement sincère que ça en était effrayant. "Très bien.". Mon regard s'assombrissait de plus en plus. Elle me faisait perdre les moyens d'une manière que j'étais incapable de comprendre. J'avais envie de la gifler, la frapper, la remettre à sa place, l'embrasser. J'aurais voulu me mettre une gifle à cette pensée. Je savais très bien qu'elle m'était interdite et inaccessible. Nous venions de deux mondes bien différents, il m'était impossible de faire ça. "Très bien.", je m'étais répété comme si j'essayais de me faire à cette idée. Je sortis de la pièce sans rien ajouter. Je descendis les escaliers au plus vite pour rejoindre le salon et m'emparer de mon téléphone posé sur la table basse. Je cherchais Oz dans mon historique de message pour lui en envoyer un. Il faut qu'on se parle. T'es dispo quand ? C'est alors que je vis Eliska descendre à son tour. Nous nous fusillons du regard, j'avais l'impression que quelque chose s'était brisée entre nous. Je rassemblais mes affaires dans mon sac à dos. J'avais prévu du change car je devais dormir chez elle. Avant de partir, j'avais eu cette atroce envie de coucher avec elle comme si cela allait la sortir de mes pensées mais la soirée ne s'était pas du tout déroulée comme prévu. Peut-être que je n'aurais pas du fouiller ainsi dans ses affaires, mais tout me paraissait tellement louche chez elle ces derniers temps que je voulais en être sûr. Je m'assis sur le canapé et allume la télévision qui affiche des actualités du jour. "Le prochain bus s'en va dans une demi-heure, j'me tirerais avec.".
 

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eliska et newton
Tout s'embrouilla d'un coup. Le visage de Newt ne t'apparaissait plus comme étant familier, t'avais comme envie de lui casser la gueule et de l'embrasser en même temps. C'était pas non plus comme si les sentiments se mélangeaient, il t'aurait fallu en avoir pour ça. Juste des idées qui traversaient ton esprit. Des idées noires, mais t'y pouvais rien. T'étais comme ça et ça t'allait, tant pis si ton entourage ne le supportait pas. Tu pouvais en faire, des efforts. Mais pas pour tout le monde, et en l'occurrence, t'avais pas envie d'en faire pour Newt. Un sourire vicieux prit place sur ton visage, et tes bras se croisèrent lorsqu'il t'annonça vouloir partir. " Et pour aller où ? " . Au fond, tu voulais pas qu'il fasse ça. Tu voulais pas qu'il te laisse toute seule ici, alors que t'avais prévu tout autre chose. La soirée aurait dû se dérouler autrement, et c'était pas cette histoire de portable qui allait changer quoi que ce soit. Tu marchas doucement vers le canapé, et te mis devant lui, cachant les images de la télévision. Tu t'approchais au maximum de ses jambes, qui vinrent toucher les tiennes. Tu te penchas légèrement en avant, ton visage beaucoup trop proche du sien. " T'iras nul part. " Ta voix s'était brisée en prononçant ces derniers mots. Tu comprenais même pas pourquoi, toi qui maîtrisais parfaitement ton corps et pesais le moindre mot, ceux-là s'étaient échappés de tes lèvres avec une certaine.. émotion ? Encore un truc que tu ne connaissais pas. Ton regard se perdit dans le sien. Et à ce moment là, pour la première fois dans ta vie, une petite flamme semblait s'être allumée en toi.
 

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eliska et newton
Enfouis dans le canapé, je la regardais se rapprocher beaucoup trop dangereusement de moi. Elle se pencha et me fixait avec ce regard dont elle seule avait le secret. Je ne regarde plus la télévision, je la regarde à elle. Je me perd dans ses yeux et j'ai la sensation d'y percevoir quelque chose de nouveau alors que j'étais persuadé de les connaître par cœur. Je m'y perdis bien trop longtemps. J'aurais tant voulu m'emparer de ses lèvres et la kidnapper le temps d'une nuit mais je me détestais d'avoir ces pensées, ces envies. Je fermais les yeux et secouais légèrement ma tête comme si cela pourrait m'aider à sortir mes pensées. Je me lève sans vraiment réfléchir, impulsivement ma main s'empare de son cou, l'emprisonnant alors que je la poussais contre le mur d'en face. Son dos collé au mur, mes doigts se resserraient doucement autour de son cou "Joue pas à ça Eliska.". Je lui avais dis cela beaucoup trop près de son visage, il m'aurait fallu si peu pour l'embrasser. Puis je repris mes esprits, la libérant de mon emprise et reculant de quelques pas. J'avais dépassé la limite mais ça m'était bien égal *qu'elle me déteste* pensais-je sans le vouloir vraiment. J'attrapais mon sac à dos, comme si je me préparais au départ mais au fond, j'aurais tellement souhaité qu'elle me retienne. "Je te pensais tellement meilleure que ça. Tu ne mérites pas ça, toutes ces conneries. Arrête de toujours vouloir foutre la merde partout et contente-toi de tout ce que tu pourrais avoir.".
 

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eliska et newton
Tes yeux se fermèrent, et tu te dégageas violemment de l'emprise de Newt. Tu massas ton cou brûlé, endolori par ses mains. T'étais perdue. Il, t'avait perdu, pour la première fois, et tu sentais que ce n'était pas ordinaire. Tu n'arrivais pas à agir de la façon dont tu le voulais, et son regard sur toi te déstabilisait. T'avais pas l'habitude de l'être, en fait, t'avais juste pas l'habitude de ressentir quoi que ce soit. Tu soupiras en le voyant attraper ses affaires, et une petite boule se forma au creux de ton ventre. Tu comprenais plus rien. Tu levais les yeux au ciel et te jetais presque sur lui, attrapant son poignet un peu trop fort. Tes doigts se resserrèrent inconsciemment alors que tu parlais. " Ce que je pourrais avoir ? Mais j'suis très bien avec ce que j'ai, Newt. " Ta mâchoire se contracta, mais tes yeux se perdirent dans les siens sans même que tu t'en aperçoives. " Pourquoi tu t'occupes de ça ? " tes mots se perdirent dans un chuchotement. Tu voulais qu'il t'embrasse, que ses bras emprisonnent ton corps et qu'il ne te lâche plus. Tu ne voulais que ça. Tes doigts se mirent à trembler, et sans lâcher son poignet, tu t'assis sur le canapé, mettant ton autre main devant ton visage. " Putain Newt, qu'est-ce qu'il se passe. Qu'est-ce qui m'arrive ? " Tu ne savais pas si c'était lui qui te faisait cet effet là. Cette sensation était indéfinissable. A la fois glaciale et brûlante, tu ne savais plus quoi penser.
 

ce monde n'est pas le tien.
eliska et newton
Je fixais la porte d'entrée, comme si la regarder aller m'aider à sortir de cette maison et la laisser toute seule. Mais j'en étais incapable. Elle s'empara de mon poignet avec une force que je ne lui connaissais pas. Mon regard revint dans le sien, s'y perdant une nouvelle fois, une fois de trop. Elle était bien avec ce qu'elle avait ? J'avais envie de lui donner une claque, elle n'avait pas le droit de me sortir un truc pareil. Pourquoi allait-elle chercher de la merde ? Pourquoi vouloir se compliquer la vie alors qu'elle aurait pu en avoir une si simple ? Les gosses de riche ça me scandalisent mais ceux qui foutent leur vie en l'air, c'est pire. Je soupire. Elle s'assoit dans le canapé, me tirant légèrement vers elle en ne lâchant pas mon poignet. Je pose mon sac par terre et soupire une nouvelle fois. J'étais trop faible. J'aurais du partir quand j'en avais l'occasion. Je m'assois à côté d'elle et passe mon bras sur mes épaules pour la serrer contre moi. Une technique pour qu'elle se sente en sécurité. Je n'avais pas le souvenir de l'avoir déjà vu dans cet été. "Je suppose que j'ai fais la plus belle des connerie en voulant te connaître.", ce ne fut qu'après avoir prononcé ces mots que je me rendis compte que ce n'était pas de belles paroles pour consoler. Je passais ma main dans ses cheveux pour replacer certaines de ses mèches rebelles. "Ce que je veux dire c'est que ces conneries ne servent à rien. Je sais pas pourquoi t'as voulu te foutre dans ce merdier de business mais sache que tu n'as pas besoin de ça pour être intéressante.". C'est fou comme j'étais près d'elle. Elle me regardait avec ses yeux de biche. Je me resserrai contre elle à défaut de ne pouvoir l'embrasser. Son visage contre ma poitrine, mes lèvres se déposèrent sur ses cheveux pour déposer un baiser au sommet de son crâne. J'étais bien... beaucoup trop bien même. Mes muscles se contractèrent au moment où je compris que je perdis le contrôle total de mon corps, ou en tout cas du petit corps de mon entre-jambe qui avait décidé de se mettre au garde-à-vous sans mon accord.
 

ce monde n'est pas le tien.
eliska et newton
L'ambiance avait très vite changé. Elle était passée d'électrique à... Douce, étrangement douce. Mais c'était vrai, après tout. T'étais bien, avec tes conneries, tes doses d'adrénaline et tes secrets. Et même si tu te foutais pas mal de ce que pensaient les gens, tu n'avais pas envie d'inquiéter certaines personnes, comme Newt, sans pour autant arrêter tout ça. Il posa alors son sac et s'assit près de toi. Tu pouvais pas mentir à ce niveau là, tu pouvais pas dire que tu n'étais pas bien à ses côtés. Parce que, tu te sentais presque protégée. Et c'était beaucoup. Son bras passant derrière tes épaules te procura un frisson, tu ne saurais dire s'il était agréable ou pas. Un petit sourire se dessina sur tes lèvres. " Connerie c'est sûr. Belle, ça l'est moins.. " Tu reposas un instant ta tête contre son épaule, et il déposa un petit baiser au dessus de ton crâne. La phrase qui suivit t'amusa, mais tu ne voulais bien évidemment pas le lui montrer. Ta main s'appuya contre son torse, et tu te mordis la lèvre inférieure en observant la scène qui se déroulait sous tes yeux. Il fallait dire que tu n'avais pas eu que des pensées très catholiques en sa présence, ça s'était même avéré assez fréquent. Mais il était évident que lui non plus, ça ne l'avait pas gêné. Sans plus réfléchir, tu passais une jambe au dessus des siennes et te retrouvais à califourchon sur lui. En approchant ton visage du sien, tu te penchais pour chuchoter à son oreille. " Pourquoi est-ce que je me suis foutu dans ce merdier de business, tu dis ? " Ta voix était beaucoup plus sensuelle que tu ne l'aurais pensé, et tes lèvres se déposèrent dans son cou. " Parce que ça m'excite.. " Un sourire apparut à nouveau sur ton visage. Tu t'étais figuré ce moment de nombreuses fois, et maintenant qu'il était là, tu comptais bien en profiter. Tu plaquais tes lèvres contre les siennes, pour la première fois. T'étais bien, et ça te ressemblait pas.
 

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eliska et newton
Le sentiment de gêne ne dura pas longtemps. Étrangement, je trouvais cela presque naturel qu'un incident du style m'arrive avec elle, j'étais même étonné que cela ne soit pas arrivé plus tôt. Elle avait beau rester à mes yeux la petite fille innocente au visage d'ange qu'on vit embarquer à l'école lors de sa première année, elle avait visiblement gagné en maturité. Mon regard sur elle avait évolué au fil des années. Je l'avais considéré comme ma petite sœur et puis le sentiment de jalousie lorsqu'elle était avec d'autre homme n'était plus d'un amour fraternel mais bien d'une toute autre envie, un désir enfouit au fond de moi qui s'était caché durant plusieurs années. Mais voilà que ces envies revenaient au galop. La minute qui suivit me parut surnaturelle, ou plutôt... inespérée. Elle s'assit sur moi à califourchon, ce qui ne m'aidait pas à me calmer, loin de là. Son visage dans mon cou, je fermais les yeux pour savourer cette douce chaleur. Ses paroles, aussi absurdes que je pouvais les trouver, elles me firent frissonner. Je sentis ses lèvre se poser sur les miennes. Sans parvenir à penser clairement, je finis par lui répondre. Une main se posa dans ses cheveux, rapprochant son visage du mien alors que mon autre main se posait sur sa hanche. J'aurais voulu avoir la force de lui dire de tout arrêter, de ne pas coucher avec un gamin des bas quartiers, qui lui fait la morale alors qu'il est dealeur. Mais j'en étais incapable, complètement pris au piège. J'avais la sensation que tous les désirs et envies que j'avais refoulées jusqu'à là revenaient d'un coup. Toutes ces fois où j'avais eu des pensées déplacées à son égard me revenaient en une gifle. Je me redressais légèrement, remontant mes mains dans son dos pour la serrer d'avantage contre moi. C'était dingue à quel point je voulais ressentir cette sensation le plus fort possible. Mon corps contre le sien, mon souffle dans le sien. Mes lèvres jouaient inlassablement avec les siennes, incapables de s'arrêter. J'avais cette atroce idée que si je les séparais, elle ne voudrait plus jamais m'embrasser.
 

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eliska et newton
Le pire dans tout ça, c'est que Newt ne te connaissait pas. Au fond, que savait-il ? Ton prénom, ton nom, ton âge, quelques banalités. Et maintenant, cette histoire de trafic. Rien de plus. Il ne savait pas, qu'au fond de toi il n'y avait rien. Le néant. Aucune sensation, pas le moindre bien-être ou mal-être. Il ne savait pas, ce qu'il t'était arrivé quelques années plus tôt. Personne ne le savait. Tu ne te posais même pas de questions en ce qui le concernait. Pas que tu n'étais pas intéressée, non, bien au contraire. Et ce qui se passait en ce moment même en était la preuve. Tu n'avais juste pas envie, au fond, de lui montrer. Qu'il sache que tu lui trouvais quelque chose. Parce que oui, ça, c'était certain. Un autre sourire vint se poser sur tes lèvres, assez discret pour que Newt ne le remarque pas. Tu en avais rêvé, sans jamais te l'avouer, de ce moment. Des dizaines et des dizaines de fois. Peut-être, qu'en fait, ce que tu pensais être un manque de compassion n'était que pur égoïsme. Mais tu t'efforças de chasser ces pensées de ton esprit, et préféra passer tes mains dans son dos, sous le fin tissu de son tee-shirt. Un nouveau frisson envahit tout ton être, et tu reculais quelques secondes pour le regarder. Pour le contempler, en fait. Il te faisait te sentir mieux, ou moins mal. Tu ne savais pas vraiment, mais le simple fait d'admettre une telle chose te gênait. Les sentiments, tu n'avais jamais réussi à les apprivoiser, et tu les avais laissés de côté il y a quelques temps, prétendant ne pas en avoir. Tu avais fini par t'en persuader, et aujourd'hui, tu ne savais plus. Et c'était uniquement de ta faute. Newt rapprocha ton corps du sien, jusqu'à ce qu'ils vinrent se coller l'un à l'autre. Tes doigts se mêlèrent aux siens, et tu te levais doucement pour le tirer du canapé et l'entraîner à l'étage. Sans un mot, avec juste cette envie déraisonnable de sentir sa peau contre la tienne.
 

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eliska et newton
J'étais incapable de savoir si toute cette histoire était une bonne ou une mauvaise idée. Elle pensait peut-être que cela allait me faire oublier cette histoire de trafic mais elle avait tord. J'avais cette stupide pensée que si je couchais avec elle, je pourrais l'oublier, ou en tout cas oublier la manière dont j'avais envie d'elle. Au fil des années j'avais appris à l'apprécier d'une manière dont j'appréciais peu de filles. Je me disais qu'une fois que j'aurais coucher avec elle, peut-être qu'elle serait moins importante à mes yeux, qu'elle aurait moins de valeur. Je me perdis dans des pensées qui n'avaient aucun sens. Mon étreinte se resserrait doucement autour d'elle. Puis elle se leva. Je la regardais me regarder, c'était étrange, ce n'était pas comme avec les autres filles et j'étais incapable de savoir si c'était bien ou non. Sans un mot, je me levais à mon tour, prenant sa main et me laissant guider à travers cette maison que je connaissais bien. Je n'étais pas stupide, je savais exactement où tout cela nous menait et cette idée me plaisait beaucoup trop pour le moment. Une fois l'escalier monté, je la suivis dans sa chambre et bien que cette pièce me rappelait la trouvaille que je venais d'y faire, cela ne nous arrêta pas dans notre élan. Je tirais doucement sur sa main pour l'attirer une nouvelle fois contre moi. Je l'embrassais tendrement alors que mes mains se posèrent sur ses hanches, soulevant doucement sa fine robe alors que je la poussais lentement contre son lit. Je nous fis tomber dedans, mon baiser devint plus passionnel et mes mains remontèrent le long de son dos. Je la tirais contre moi, désireux de la sentir un peu plus avec moi.