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 (terminé) Aspen, skiing for life. ELIAKIM&ALICE

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Alice Kensington-Crowlley




Alice Kensington-Crowlley
ADMIN & POSH - la reine mère


☆ date d'arrivée : 06/12/2014
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MessageSujet: (terminé) Aspen, skiing for life. ELIAKIM&ALICE   (terminé) Aspen, skiing for life. ELIAKIM&ALICE EmptyMer 17 Déc - 21:35



Aspen, skiing for life
Eliakim & Alice
Elle était à Aspen. Elle avait pris l'avion avec son père deux jours auparavant à London Heathrow. Ils louaient tous les ans un chalet au bord des pistes dans la station hivernale d'Aspen. Ils vivaient alors à côté de Rihanna et Kate Moss, son père prenait souvent un bon verre de vin chaud avec Jack Nicholson, et Alice croisait énormément de stars dans la boite de nuit la plus chic de montagne, toute station et tout pays confondu. Elle s'y rendait chaque soir. Quand elle était à Aspen son rythme était constant : elle était sur les pistes dés l'ouverture de la station, et dévaler les pentes jusqu'à treize ans. Alors elle allait déjeuner avec son père, et se reposer le restant de la journée. A vingt heure elle se réveillait, dîner, se préparer et sortait. Elle dansait toute la nuit, rentrer vers les sept heures du matin pour se changer, et aller sur les pistes. Elle vivait différemment ici qu'à Oxford, mais elle adorait cet endroit. Ils étaient là depuis plus de vingt-quatre heures maintenant et elle se préparait déjà à aller dévaler les pistes.  
Elle portait une tenue de ski blanche et rouge, un bonnet gris sur ses cheveux blonds, et des gants de même couleur. Ses chaussures de ski était également gris métallisés et ses skis étaient rouges et blancs. C'était une nouvelle paire que son père venait de lui offrir. Lorsqu'elle quitta le chalet son père était dans sa chambre avec une masseuse venu le détendre. Elle savait qu'il ne la rejoindrait que plus tard sur les pistes et ne s'en offusquait pas outre-mesure. Elle aimait la solitude. Elle mit son Iphone dans la poche interne de sa tenue, et mis son casque sur sa tête. Elle avait déjà son badge pour pouvoir prendre le téléphérique, et elle pouvait aller sur toutes les pistes de la station. Elle mit sa musique à fond et se prépara sa matinée de sport intense. Au départ elle était quasiment seule sur les pistes. Elle avait un bon niveau, skiant depuis qu'elle avait cinq ans. Elle venait ici tous les ans depuis, et parfois dans les stations des Alpes, en France, les week ends. Elle adorait la neige, elle adorait les sports d'hiver, et elle adorait être seule dans ces espaces. Elle se prit en photo en haut des pistes et le posta directement sur Instagram avec un petit mots pour ses followers : rien ne vaut des vacances dans la solitude et le silence de la neige. Elle posta, rangea son portable et s'offrit sa première descente. Le vent dans ses cheveux, le froid lui mordait les joues, les sensations de liberté qui l'envahirent étaient si purs et si violents qu'elle en oublia de regarder ce qui l'entouraient. Après plus d'une heure à descendre les pistes il y avait déjà plus de monde autour d'elle. Des bons skieurs, dont certains tentèrent de l'approcher, et de discuter avec elle. Mais elle leur montrer alors le casque sur ses oreilles, et repartait de plus belle.
Elle s'arrêta juste à neuf heures pour manger une barre de céréales qu'elle avait dans sa poche. Elle s'arrêtera sans doute vers dix heures trente pour boire un verre au restaurant d'altitude. Celui-ci était déjà bondé, ce qui étonna que moyennement la jeune femme. Elle fut rejoindre par son père alors qu'elle termina sa collation. Il l'invita à partir ensemble sur les pistes. Les moments qu'ils passaient tous les deux étaient rares, et elle les adorait. Ils étaient tous les deux, seuls, depuis un moment. Oliver avait refusé de les accompagner cette fois, il partait avec des amis elle-ne-savait-où. Alice nota de l'appeler une fois qu'ils seront de retour au chalet, voir de lui envoyer un billet d'avion pour qu'ils les rejoignent. Il n'allait pas passer un mois tout seul, c'était bien trop triste !
Il était dix heures, ils s'apprêtaient à descendre une nouvelle piste. Ils entamèrent la descente lorsqu'Alice eut le sentiment d'être suivi de trop près par un autre skieurs. Il commençait à y avoir du monde et elle était mal à l'aise. Elle voulu tourner le visage pour voir ce qu'il se passait lorsqu'elle le vit approcher beaucoup trop vite. Elle eut le temps de crier un « ATTENTION ! » avant d'être happer par l'imprudent. Ils tombèrent dans la neige molle tous les deux. Le père d'Alice, et un autre homme s'arrêtèrent près d'eux. La jeune femme fulminait. Elle s'était tordue le poignet, mais n'arrivait pas à se tenir dessus pour se relever. Super ... Elle devra aller voir le médecin qui se trouvait au restaurant d'altitude. Elle remit ses jambes dans le bon sens et voulut se relever mais rien n'y faisait. C'est alors qu'un jeune homme - sans doute le fils de l'imprudent - se tint devant elle et lui tendit une main amie. « Oh, merci ! J'ai du mal à ... tenir sur ma main. Je ... Oh mon dieu. » Son regard se perdit dans celui - lumineux - d'Eliakim. Lui ici ... Elle ne pouvait pas le croire. Elle en perdit le fil de ses pensés pendant quelques instants. Elle était à nouveau debout, devant lui. Son père se trouvait auprès de l'homme qui l'avait faite tomber. le père d'Eliakim pensa-t-elle. Elle n'avait toujours pas lâché la main d'Eliakim, elle était perdue dans son regard, avec une envie folle : celle de l'embrasser.
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Eliakim A. Crowlley




Eliakim A. Crowlley
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MessageSujet: Re: (terminé) Aspen, skiing for life. ELIAKIM&ALICE   (terminé) Aspen, skiing for life. ELIAKIM&ALICE EmptyMer 17 Déc - 23:43

Alice & Eliakim

« Aspen, skiing for life. »
« Tu manques à ta mère Eliakim » Une phrase courte, presque cassante dans la bouche de son père. Il raccroche son téléphone après avoir écouté le message que son paternel lui à laissé. Il n'a pas répondu à son téléphone depuis quelques jours et voilà que son père le prend par les sentiments en lui parlant de sa mère. Le professeur soupire, se frotte le visage et d'un air distrait cherche le numéro de son paternel dans son iphone. Il le trouve, l'appelle et aussitôt l'autre homme au bout du fil répond chose rare. Souvent son père est très pris et c'est quasiment un cadeau de l'avoir après la première sonnerie. Quelques mots échangés, de quoi convenir à des retrouvailles le soir même. Une fois fait, il met fin à l'appel et pose le téléphone sur la table basse de son salon. Il marche jusqu'à sa chambre, attrape une valise noire assez grande et la remplie de pulls, de jeans, de chemises et même de tee-shirts au cas où. Il prend également une tenue de ski ainsi que des chaussures et en dernier son manteau épais.

Il enfile son blouson en cuir et ses gants noirs. Attrape sa valise, son portable, son mp3 et son chien. Il ne va pas laisser Summer ici seul alors, il prend son animal de compagnie et un instant se ravise avant de sortir. Il ouvre la commode à l'entrée de son appartement et prend trois manteaux pour petit chien, un achat un peu farfelu mais qui servira pendant ses vacances à la neige. Enfin il sort de son appartement, son chien le suit sans broncher heureux d'une balade. En bas de son immeuble un taxi l'attend déjà mais en voyant l'animal, le chauffeur commence à râler. Le professeur soupire, sort de sa poche quelques billets et les donne au conducteur. Il n'en faut pas plus pour convaincre le chauffeur qui range la valise dans le coffre pendant qu'Eliakim monte à l'arrière avec Summer.

L'aéroport. Le fils Crowlley a déjà tellement prit l'avion qu'il n'est pas loin de ne plus supporter ce moyen de locomotion. En arrivant ses parents l'attendent déjà et en voyant le petit chien, son père ne peut s’empêcher de râler. « Tu ne vas pas le prendre ! » Eliakim hausse les épaules, attache son animal avec sa laisse et trace jusqu'à l'entrée après avoir embrassé sa mère. Il s'arrêter dans une boutique et achète des magasines ainsi qu'un gros paquet de Maltesers. Allant au guichet il prend deux places, une pour lui et une pour son chien qui, moyennant le même pris que pour un passager humain, aura sa place sur un siège à ses côtés. Pas question qu'il aille dans une cage à l'arrière de l'appareil. Le décollage se fera bientôt alors pour l'heure, il attend avec ses parents de pouvoir monter dans l'avion.

Une fois dans l'appareil il prend place sur le siège attribué à son nom, assoit Summer à ses côtés et sort un magasine ainsi que ses chocolats. « Un animal ne sert à rien. Et puis ne mange pas ça c'est mauvais pour la santé ! » Craquant et préférant arrêter avant qu'il ne devienne infect, il se tourne vers son père. « Tu vas être comme ça tout le séjour ? Je peux rester à Oxford tu sais. » Sa mère tempère les deux hommes de sa vie, les calme alors qu'ils décollent direction Aspen. La station de ski la plus luxueuse des Etats-Unis. Après quelques heures de vol ils arrivent, un taxi les emmènes au chalet des Crowlley. Depuis plusieurs années sont père est propriétaire d'un chalet qu'il loue les hivers où ils ne viennent pas en vacance. Eliakim retrouve la vieille odeur de bois avec plaisir et, aussitôt, lâche Summer qui court et jappe à travers l'habitation avec joie.

Eliakim prend le temps de se laver et de dormir quelques heures, sont chien collé à lui. Il n'échange aucun mot avec son père et très peu avec sa mère. Autant dire qu'il fait acte de présence, c'est tout. Le lendemain matin il prend une douche, met un manteau en laine à son animal et enfile sa combinaison de ski. Le temps est doux, sec et ensoleillé. En souriant il sort du chalet, ses skies sous le bras. En compagnie de son père il part sur les pistes, la première qu'il croise. Après avoir enfilé des lunettes noires et une paire de gant il commence à skier, ayant un bon niveau étant donné qu'il pratique le ski depuis qu'il sait marcher ! Ordre de son père ! Il oublie tout lorsqu'il ski, il respire l'air pur, s'amuse sans penser à son père qui déjà l'agace. Peut-être devrait-il écourter son voyage ? Sans faire attention, glissant, son père heurte violemment une personne qui tombe dans la neige, tout comme son paternel. Inquiet il s'approche des deux personne et tend une main amicale vers la jeune femme étendue dans la neige. Alice ? Impossible. Il ne pensait pas la voir des vacances et sa présence ici est une surprise ! Il sourit automatiquement, premier sourire depuis qu'il est avec ses parents et c'est grâce à Alice. « Oh, merci ! J'ai du mal à ... tenir sur ma main. Je ... Oh mon dieu. » Ce dernier mot lâché sous la surprise fait rire le professeur d'Oxford. Son père lui est déjà debout et repart avec l'homme qui doit être le père d'Alice. Peut-être est-il vexé ? Tant pis !

Eliakim lâcha la main d'Alice et doucement, prit entre ses doigts le poignet douloureux de son amante. Il le massa, discrètement, avec douceur tout en lui souriant. « Je ne pensais pas te voir ici... Excuse le manque de politesse de mon père, il doit penser que je m'occuperais bien de toi. » Avec un sourire et un regard malicieux il lui fait un clin d’œil. « Comment tu vas ? Tu as mal ? Je peux t'emmener à l'infirmerie si tu veux... » Son poignet commence à enfler, il le voit bien et une légère marque rouge barre la peau d’albâtre de la plus jolie des élèves d'Oxford. « J'ai tant envie de t'embrasser... » Il se mord la lèvre, baisse les yeux sous cette confidence. Il s'attend à tout, même qu'elle le gifle. Alice est si imprévisible.

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MessageSujet: Re: (terminé) Aspen, skiing for life. ELIAKIM&ALICE   (terminé) Aspen, skiing for life. ELIAKIM&ALICE EmptyJeu 18 Déc - 0:32


Aspen, skiing for life
Eliakim & Alice
La montagne était un havre de paix pour elle. L'été, son père lui envoyait deux billets d'avion pour qu'elle parte au bord de la mer qu'elle désirait avec lui ou une amie - souvent Iseult. Elle allait alors dans les îles, sur la Côte d'Azur, ou encore à Miami. Mais l'hiver elle se faisait un plaisir de se rendre à la montagne. Elle adorait cela : l'air pur, le froid mordant, le ciel pur. Les touristes épris de montagne étaient même plus agréables que les estivaux. Ceux qui allaient à la plage voulaient surtout se montrer, se faire remarquer, et être beaux. A la montagne ce sont des passionnés et des poètes que l'on croise. Certaines élèves d'Oxford se rendaient de l'autre côté de la terre l'hiver pour profiter de l'été indien. Elle non, elle préférait de loin aller skier avec son père, se retrouver dans la neige avec son chien, et faire des bonhommes de neige avec les enfants qui séjournaient près de son chalet. Ici Alice redevenait une enfant. Elle ne se posait pas trop de question, de toute façon personne ne pouvait être élégant en portant des chaussures de ski. Elle n'était pas habillée à la mode, elle était comme tout le monde. Elle était une skieuse comme les autres. Ce n'est que le soir qu'elle se laissait aller. Elle ne croisait que très rarement des élèves de l'Université ici, et si certains osaient se montrer ils n'aimaient pas skier, ou n'allait pas en haut des pistes comme elle. Elle avait la prétention de croire qu'elle était une des rares élèves à être aussi fan de sport d'hiver. Elle faisait parfois aussi du Ski Joering, du patinage, ou même du surf, mais elle n'était pas très fan de ce dernier sport. Elle ne restait pas inactive, elle n'aimait pas cela. Elle n'était pas non plus du genre à aller au SPA, ou dans une piscine chauffée. Elle aimait avoir froid, et terminer la journée autour d'une fondue ou d'une raclette avec du vin chaud. Avec son père de préférence.
Elle se retrouvait donc à terre, le poignet en mauvais état, face à son amant. Le professeur d'Oxford se trouvait là, et elle n'osait pas le croire. Son père était proche de l'homme qui lui avait foncé dedans, et l'avait déjà aidé à se relever. Il ne la regarda même pas pour s'excuser et elle retint une remarque acerbe parce qu'Elikaim répondit à son regard enflammé. Il l'aida à se relever, sans forcer sur son poignet, et le prit délicatement dans ses mains pour la masser. Elle grimaça de douleur mais trouva ce geste incroyablement plaisant. « Je ne pensais pas te voir ici... Excuse le manque de politesse de mon père, il doit penser que je m'occuperais bien de toi. » Elle regarda son père et ... celui d'Eliakim repartir sur la piste. Ils se suivaient et semblaient rejoindre le restaurant d'Altitude. « Ton père ... D'accord. Un homme fort sympathique à ce que je vois. Tu dois prendre de ta mère. » Elle soupira et réenclencha son ski gauche qui était parti. « Mon père et moi venons ici tous les ans. » Dit-elle comme pour se justifier de sa présence à Aspen. Elle se trouva alors stupide, et eut peur d'avoir été un peu ... méchante envers son père, mais la douleur qui irradiait de son poignet ne l'aidait pas à se calmer. «  Comment tu vas ? Tu as mal ? Je peux t'emmener à l'infirmerie si tu veux... » Elle sourit, et tourna le visage sur le côté, attendrit par son inquiétude. « Ca ira. Peut être ... une entorse. Il y a un médecin au restaurant d'altitude. » Dit-elle en indiquant l'immense bâtisse en bas de la piste. « J'ai tant envie de t'embrasser... » Elle bloqua sa respiration et n'arriva pas à le regarder dans les yeux. Elle ne devait pas se laisser aller à cette intimité. Son père ne savait pas, et il ne devait pas savoir. Elle risquait de le décevoir, elle le savait. Ils étaient très proches, et elle savait ce qu'il voulait : la voir aux bras d'un homme qui lui conviendrait. Qui lui apporterait tout ce qu'elle attendait pour son avenir. Eliakim n'était pas cet homme, elle le savait. Alors elle sourit simplement, baissa le regard, et l'invita à la suivre jusqu'au restaurant d'altitude. Elle tenait ses deux batons de sa main valide, et descendit directement. Un ou deux virages pour maintenir une vitesse acceptable, et ils arrivèrent sur les lieux à la suite de leur père.
Celui d'Alice vint vers sa fille, et lui embrassa la joue en prenant sa main. « Va t'asseoir avec Monsieur Crowley et son fils, je vais chercher le Docteur Finnigan. »  La jeune Kensington acquiesça, sourit, et alla s'asseoir dans le restaurant en compagnie d'Eliakim et de son père. Celui-ci ne semblait pas avoir la moindre blessure suite à leur collision. Injustice . Elle ne dit pas un mot, attendant que son père revienne avec le médecin, ce qui ne tarda pas. Le Docteur Finnigan était un ami de la famille, ils allaient souvent diner ensemble au moins une fois durant leurs vacances. Il avait deux petites filles très mignonnes et gentilles comme tout qui adoraient Alice. Elle sourit, et se laissa faire allègrement. Il lui mit une attelle après l'avoir massé avec un paume. Il lui conseilla de ne pas bouger beaucoup son poignet et de revenir le voir si elle allait mal. Le remerciant elle se tourna vers la tablé. Son père était assis à sa droite, le père d'Eliakim à sa gauche et son amant en face d'elle. Cela promettait d'être un moment très intéressant. « Alors, Monsieur Crowley, vous êtes un habitué d'Aspen ? Nous n'avons jamais eu l'occasion de nous... croiser jusqu'à présent. » Dit-elle avec une pointe de sarcasme dans la voix qu'elle avait du mal à contenir. « En tout cas votre fils est charmant. »
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MessageSujet: Re: (terminé) Aspen, skiing for life. ELIAKIM&ALICE   (terminé) Aspen, skiing for life. ELIAKIM&ALICE EmptyJeu 18 Déc - 1:06

Alice & Eliakim

« Aspen, skiing for life. »
L'hiver, sa saison préférée sans doute. L'été les gens sont agressifs, la transpiration, les vacanciers qui sont persuadés d'être propriétaire juste parce qu'ils ont loués une parcelle de camping. Il ne supportait pas cette saison et souvent l'été il restait à Oxford, chez lui où au mieux partait dans des destinations peu fréquentée par les vacanciers. Mais l'hiver... Le froid, la neige, cette plénitude et ce silence qu'il aime tant. Sans doute sa saison préférée. Mais c'est aussi la période des gros bobos et des blessures en tout genre. Sans parler des gens qui rentrent gelé au chalet. C'est son cas il y a plusieurs années. Autrefois il adorait skier pendant des heures, jusqu'à finir congeler et entrer au chaud, devant le feu de cheminée. Alice, malheureusement fait les frais d'une neige un peu trop dure et de son père qui manque totalement de politesse. Il le regarde partir vers le restaurant d'altitude avec un regard noir. Il ose lui faire des leçons de morale alors qu'il se permet de mépriser Lady Kensington en partant sans même un dernier regard. Eliakim soupire, un peu honteux d'être le fils de cet homme. Alice, de sa langue acérée se permet de lui dire qu'il prend tout du côtés de ta mère, cela le fait sourire et il réplique un petit oui amusé et désolé.

« Je ne viens pas tous les ans. C'est presque un miracle de me voir avec mes parents cette année... » Elle lui signale qu'un médecin est présent au restaurant d'altitude et aussitôt, ils se mettent en marche vers l'immense bâtisse illuminé. Elle ne répond rien au fait qu'il veuille l'embrasser. Devait-il s'attendre à autre chose ? Non. Et pourtant il ne peut s’empêcher de se sentir déçu, il aurait donné cher pour sentir les lèvres de son amante contre sa bouche. Sa bouche froide et délicieuse, ses lèvres douces... Depuis combien de temps il ne l'a pas embrassé ? Longtemps car ils ne se sont pas vus depuis quelques jours maintenant. Et il n'avait pas de nouvelles d'elle... Autant dire que la voir le rend aussi joyeux qu'un enfant le soir de Noël.

En arrivant le père d'Alice s'approche de sa fille et par pur respect, Eliakim les laisse et part s'asseoir à la table où se trouve son propre père. « Tu aurais pu t'excuser. » Son géniteur ne répond pas et lui jette un regard noir. Du genre Tu me donnes des leçons? Oui il pourrait apparemment. Alice vint vers la table et prit place face à lui, magnifique comme toujours. Rapidement et alors que le silence autour de la table devenait lourd à mesure des secondes passées, un homme s'approcha et d'après son langage, il était médecin. Il lui mit une attelle discret après lui avoir passé ce qui ressemblait à du baume du tigre. Un produit vieux comme le monde, fruit de la médecine chinoise et dont l’efficacité n'était plus à prouver. Une fois tous autour de la table, le fils Crowlley leva le bras pour appeler un serveur. Un jeune homme lui fit signe afin de lui faire comprendre qu'il allait venir. Il reporta son attention sur son amante alors qu'elle parlait.

« Alors, Monsieur Crowley, vous êtes un habitué d'Aspen ? Nous n'avons jamais eu l'occasion de nous... croiser jusqu'à présent. » Il la connaissait si bien, à tel point qu'il savait d'avance qu'elle allait se montrer cassante envers cet homme qu'il l'avait faite tomber. « En tout cas votre fils est charmant. » Il la remercia d'un sourire et d'un hochement de tête. Le père Crowlley prit le temps d'expliquer à Alice qu'il ne venait pas souvent pris par son travail. Si il ne l'avait pas si bien connu, il aurait pu jurer que son amante s'en moquait totalement de ce que l'homme à sa gauche pouvait raconter. Le serveur arriva en silence, discret comme une plume coulant sur de l'eau clair et prit les commandes. Eliakim prit la liberté de commander une fondue au chocolat également, de quoi satisfaire tout le monde.

Se tournant vers Alice, il lui posa une question d'un ton mielleux. « Vous étudiez à Oxford non ? Vous devez connaître mon fils qui enseigne la Biochimie. » Ce dernier du se faire violence pour ne pas rire. Personne ou presque n'aurait compris et de toute façon Alice l'aurait assassiné. « Entre nous, il mérite bien mieux que l'enseignement mais... » Sans pouvoir terminer sa phrase il fut stoppé par un Père cessez! assez sonore pour que toutes les personnes autour de la table entende. « J'aime mon travail et... en effet, Mademoiselle Kensington est à Oxford. Je ne vous ai jamais vu en revanche. Vous étudiez quoi ma Lady ? » Un sourire, charmeur alors qu'il lui posait cette question réellement intéressé. Il ne voulait pas entendre son père cracher sur son métier de professeur et encore moins faire l'apologie de son fils qui, soit disant, devait reprendre l'entreprise. Il voulait se tenir loin de tout ça mais il sentait que cette réunion, anodine au début, allait finir en promotion des capacités de son rejeton. Il se sentait presque comme de la viande chez un boucher, se faisant vendre au plus offrant et il ne supportait pas ça !

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MessageSujet: Re: (terminé) Aspen, skiing for life. ELIAKIM&ALICE   (terminé) Aspen, skiing for life. ELIAKIM&ALICE EmptyJeu 18 Déc - 1:52

Aspen, skiing for life
Eliakim & Alice
Le restaurant d'altitude est un lieux tout à fait particulier. Contrairement aux autres restaurant de la station, ici un simple soda pouvait couter 10$ . Alors déjeuner ici n'était pas donné à tout le monde, mais cela n'était pas un problème pour des familles comme les Kensington ou les Crowley - apparemment. Le père d'Eliakim s'assit dans la salle comme s'il était un habitué et Alice se demanda s'il n'était pas un homme aussi riche que le sien. Elle trouva cette idée étonnante. Eliakim vivait de manière très simple, et elle serait étonné de voir que sa famille était au-dessus de son style de vie. Après tout ils se trouvaient à Aspen. « Je ne viens pas tous les ans. C'est presque un miracle de me voir avec mes parents cette année... » Elle ne releva pas, n'étant pas désireuse de planter le couteau dans une plaie ouverte. Apparemment Eliakim ne s'entendait pas avec son père. Et sa mère n'était pas dans les barrages. Il avait bien dit mes parents preuve qu'il était présent avec les deux. Pas comme elle. Elle n'avait plus que son père depuis toujours. Ils ne parlaient pas de sa mère, ou très rarement, mais ce n'était pas plus mal finalement. Cela l'éviter de pleurer une femme qu'elle n'avait pas réellement connu. Elle n'y pensait déjà plus.
Ils arrivèrent au restaurant d'altitude et elle se fit soigner. C'est elle qui ouvrit la conversation, avec une voix froide et sarcastique. Elle parlait au père d'Eliakim. Il lui expliqua qu'il ne venait pas souvent à Aspen, mais elle l'écoutait à moitié, plongé dans le regard d'Eliakim. Elle suivait tous ses gestes avec intérêt. Il était magnifique, beau comme un dieu avec ce léger bronzage à cause de la neige et du soleil. Apparemment sa peau bronzé rapidement. Elle trouvait cela terriblement sexy. Le serveur arriva, coupant la parole à Monsieur Crowley. Alice commanda deux chocolats chauds - un pour elle et un autre pour Eliakim - sans vraiment faire attention au fait que ... il n'avait rien dit. Mais leurs pères respectifs ne semblèrent pas faire attention. Quant à Eliakim, il commanda un fondu au chocolat. Un grand gourmand,un grand enfant. « Vous étudiez à Oxford non ? Vous devez connaître mon fils qui enseigne la Biochimie. » Elle inspira profondément et le regarda dans les yeux. « Je n'ai pas eu ce plaisir. Mais la réputation de votre fils le précède, il est connu sur le campus, comme un professeur très... Consciencieux et proches de ses élèves. » Dit-elle avec un air entendu que seul Eliakim put comprendre sans doute. « Entre nous, il mérite bien mieux que l'enseignement mais... » Eliakim le coupa. Il était en colère apparemment. Son père faisait-il allusion à quelque chose qui l'agaçait... ? Elle était d'accord avec lui en tout cas, Eliakim méritait mieux que l'enseignement. Il méritait d'être un homme influent et important. L'homme qu'elle pourrait épouser et aimer un jour sans doute. « J'aime mon travail et... en effet, Mademoiselle Kensington est à Oxford. Je ne vous ai jamais vu en revanche. Vous étudiez quoi ma Lady ? » Elle sourit, et regarda son père. « Je suis en Politique, section philosophie, politique et économie. C'est très ... stimulant, mais bien loin de la biochimie. » A cet instant le père d'Alice prit la main de sa fille, très fier. Il avait ce regard fier, et cette manière de regarder le monde en disant je suis la personne la plus chanceuse du monde. Un regard que sa fille avait hérité de lui. « Ma fille reprendra mon entreprise, quand je prendrais ma retraite. Je suis confiant, elle a toute les capacités pour cela. Et vous ? Que faites-vous dans la vie Monsieur Crowley ? » Demanda-t-il, soudainement intéressé par le père d'Eliakim. Alice le laissa faire, intriguée également. C'est alors avec une fierté non dissimulée que celui-ci déclara : « Je suis le directeur de Burberrys. » Alice manqua de s'étouffer avec le verre d'eau qu'elle était en train de boire - donné par son médecin. Elle n'arrivait pas à croire que le père de son amant était l'une des personnes les plus influentes et les plus importantes du Royaume-Unis. « Je me disais bien ! Je vous ai croisé lors du Nouvel an de la famille royale l'année dernière. Vous présentiez quelqu'unes de vos nouveautés. » Alice se tourna vers lui soudainement bien plus impressionnée que sarcastique. « Votre collection été 2012 a été une révélation pour toutes les étudiantes d'Oxford. » Dit-elle en souriant. Le serveur revint avec leur commande. Elle regarda alors Eliakim, ne comprenant pas comment il pouvait y avoir une telle différence entre les deux hommes. « Peut être pourriez-vous venir dîner au chalet ce soir ? Avec votre... femme ? »
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Eliakim A. Crowlley




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MessageSujet: Re: (terminé) Aspen, skiing for life. ELIAKIM&ALICE   (terminé) Aspen, skiing for life. ELIAKIM&ALICE EmptyJeu 18 Déc - 23:50

Alice & Eliakim

« Aspen, skiing for life. »
Un regard plein de sous entendu alors qu'elle commandait pour lui. Son père, trop plongé dans une discutions concernant les affaires ne releva même pas au grand bonheur de son fils qui pouvait allègrement admirer son amante. « Je n'ai pas eu ce plaisir. Mais la réputation de votre fils le précède, il est connu sur le campus, comme un professeur très... Consciencieux et proches de ses élèves. » Elle pouvait parler, après tout elle était maître dans ce sujet là. Certes Eliakim cède parfois à ses élèves mais sans jamais dépasser le stade de bisous et câlins pendant une soirée trop arrosée. Avec Alice c'est la première fois qu'il dépasse cette limite qu'il se fixe et surtout, la première fois qu'il remet ça plusieurs fois avec un plaisir évident. Six ans qu'ils sont ensemble. Il n'est pas romantique au point de compter depuis leur première nuit et même, il ne peut pas dire qu'ils sont vraiment ensemble. Mais tout de même, elle est sa plus longue relation, si on peut appeler ça comme ça.

« Je suis en Politique, section philosophie, politique et économie. C'est très ... stimulant, mais bien loin de la biochimie. » Son père était plein de fierté, cela se voyait dans son regard et dans sa façon de serrer la main de sa fille. Lui n'avait pas eu cette relation avec son père et en quelques sorte il s'en félicitait. Il n'aurait pas supporté de devenir comme cet homme, aussi arrogant et prétentieux. Il en voulait à son père et la liste est trop longue pour en expliquer les raisons. Là, la question mortelle fut lancée par le père d'Alice. Le travail de son père. Ce dernier, plein de fierté avoua qu'il était directeur de Burberry, non sans exploser tellement sa fierté crevait le plafond. Mais Eliakim remarqua qu'il n'avait pas osé dire que son fils allait reprendre la marque. Ce détail fit ricaner Eliakim, plus par moquerie que par amusement. Il ne savait pas si son fils allait un jour devenir directeur à sa place, Eliakim jubilait d'être si détaché de son père.

« Votre collection été 2012 a été une révélation pour toutes les étudiantes d'Oxford. » L'impression de croise la patte de son père à chaque fois qu'il sortait de cour avait failli rendre fou le pauvre professeur de biochimie. Il fut coupé dans ses pensées par les commandes. Deux chocolat chauds  furent placés devant Alice et lui alors que devant leur pères, un simple café bien noir allait faire l'affaire. Une fondue au chocolat noir prit place au milieu de la table avec des fruits, des morceaux de gateaux natures et même des petits bouts de pain. Eliakim remercia le serveur et lui glissa un beau pourboire dans la poche sans même compter. Pas pour son service, seulement il avait coupé la parole à son père et pour ça il adorait déjà ce jeune saisonnier.

Le trentenaire prit le temps de sucrer son chocolat mais il lui manquait un sucre pour avoir sa dose de glucose alors, après avoir demandé si personne n'a besoin de rien, il se leva et partit au comptoir. Il demanda un sucre et, alors que le barman allait lui chercher la petite coupelle contenant l'or blanc une jeune fille assise au comptoir lui sourça. Il lui rendit son sourire, lui fin un clin d’œil et même lui fit un signe discret de lui laisser son numéro de téléphone. Oui il voulait rendre Alice jalouse. Gamin ? En effet. En retournant à table il fit comme si il ne voyait pas le regard noir de son amante, ouvrit son dernier sucre et le dilua dans le liquide chocolaté.

D'un air gourmand il prit une pique, la planta dans un bout de banane et plongea le morceau de fruit dans le chocolat noir liquide de la fondue. Il adorait le chocolat sous toutes ses formes. Liquide, craquant, noir, au lait, à la liqueur. C'était son pécher mignon et surtout la seule chose qui pouvait le faire tenir en présence de son père. Alice leur proposa de venir dîner alors qu'il croquait dans le bout de banane. Il prit la parole après avoir avalé le fruit, un goût amer d'or noir dans la bouche. « Non venez dîner dans notre chalet ce soir. Mère est déjà en cuisine. C'est son passe temps lorsque nous sommes ici, elle adore cuisiner et elle sera heureuse d'accueillir des invités ! » Il était sincère. Sa mère, alors débarrassée de ses servantes devenaient une parfaite femme d'intérieur à la montagne. Cuisine, ménage, couture et même tricotage devenait ses plus fidèles allier. Eliakim adorait ces moments à la montagne, les rares où sa mère devenait une maman aimante et tendre, loin de la femme effacée sous l’ego de son mari comme elle était d'habitude.

Il prit encore quelques fruits, quelques morceaux de pain et dégusta cette gourmandise en soupirant presque de plaisir. « Doucement avec ces cochonneries, tu vas prendre du poids ! » Son père lui jeta un regard noir en lui disant cela. Souriant comme un sale gamin mal élevé il lui répondit sur un ton de provocation. « Tu veux que je te montre mon ventre plat et mes abdos pour te convaincre que je ne grossis pas ? Je suis sur que cela plaira à la jolie blonde au bar...»

Si il avait eu dix ans il aurait prit une gifle c'est certain. Mais son mètre quatre vingt dix et sa corpulence calma le père qui allait se venger dans la soirée, plutôt qu'humilier son fils ici et maintenant. Ce dernier termina son chocolat maintenant tiède et déclara avec un sourire. « L'heure tourne, peut-être pourrions-nous nous mettre en route ? Je vous propose de rentrer chez vous prendre une bonne douche et vous changer avant de venir chez nous ? Alice ma Lady, reposez vous et prenez soin de votre poignet. Il serait dommage qu'il soit abîmé vous pourriez en avoir besoin... » Bon certes il la draguait, mais cela allait vraiment déranger le père Kensington de voir que sa fille attire le fils Burberry ? Non. Ce soir il va jouer, jusqu'à se prendre à son propre jeux.

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MessageSujet: Re: (terminé) Aspen, skiing for life. ELIAKIM&ALICE   (terminé) Aspen, skiing for life. ELIAKIM&ALICE EmptyDim 21 Déc - 0:47

Aspen, skiing for life
Eliakim & Alice
Elle n'arrivait pas à croire qu'elle couchait avec le fils du directeur de Burberrys. C'était quelque chose de si improbable, de si incroyable qu'elle ne savait pas comment prendre la nouvelle. Alors comme souvent, Alice fit un grand sourire, et s'avança vers le père d'Eliakim pour le charmer. Elle était conditionnée de la sorte. Lorsqu'elle était enfant son père lui avait appris à toujours être dans les bonnes grâces des gens importants. Alors, sans même s'en rendre compte la jeune femme tourna son regard vers le père d'Eliakim et elle n'y vit plus un homme exécrable qui manquait de savoir vivre, mais un être qui pourrait lui permettre d'attendre ce qu'elle désire depuis qu'elle est enfant : le pouvoir. Elle désirait le pouvoir plus que tout le reste, et cette soif pouvait la rendre folle. Cela l'empêchait d'être heureuse, sans doute, car elle se refusait à aimer, mais elle n'en avait pas conscience. Elle refusait d'avouer ce qu'elle était, elle refusait de voir les choses - mauvais surtout - elle pouvait prendre sous prétexte qu'elle désirait le pouvoir. Elle n'était pas entourée d'amis fidèles si ce n'est Iseult et son demi-frère. Elle ne pouvait nommer personne qui avait une confiance aveugle en elle, en ses capacités et en sa bonne foie. Même sa meilleure amie savait qu'elle était manipulatrice et parfois injuste. Qu'elle trompait son monde mieux que personne. Elle pensa, un peu tristement, que même Eliakim n'avait pas confiance en elle, et peut être même ne l'appréciait-il pas vraiment. Après tout elle ne lui avait donné aucune raison de l'apprécier, ou de l'aimer. Elle rejetait sans cesse ses sentiments et les conversations sérieuses qu'ils pouvaient avoir. Elle ne lui avait jamais laissé l'occasion de discuter avec elle, de se dévoiler en six ans. Elle ne lui avait jamais dit ce qu'elle pensait de leur relation, ou même parlé de ce qu'elle aimait. Ce qu'ils savaient l'un de l'autre ils l'avaient appris en s'observant quasi-quotidiennement. C'est ainsi qu'elle savait qu'il aimait le chocolat, et particulièrement le chocolat chaud. « Non, venez dîner dans notre chalet ce soir. Mère est déjà en cuisine. C'est son passe temps lorsque nous sommes ici, elle adore cuisiner et elle sera heureuse d'accueillir des invités ! » Elle regarda son père pour attendre de voir ce qu'il en pensait. Il accepta l'invitation, se réjouissant d'offrir une soirée de calme pour leurs domestiques. Alice ne cuisinait pas ou très peu. Ce n'était pas une chose qu'elle appréciait vraiment. Elle adorait le dessin, la musique, ou même relooker certains de ses sacs à main, mais elle n'aimait pas cuisiner. Sans doute car son père n'avait pas ce gout là non plus pour l'art de la bouche. Sa mère était bonne cuisinière, mais elle n'eut pas le temps de lui apprendre quoi que ce soit. Elle était morte bien avant. Soupirant, elle refusa de penser à cela. Elle allait rencontrer la mère d'Eliakim. Et étrangement elle se sentait un peu angoissée à cette idée. Iseult lui avait toujours répétait que les mères avaient un sixième sans lorsqu'il s'agissait des sentiments de leurs enfants. Est-ce que la mère d'Eliakim serait capable de comprendre ce qui la liait à son fils.
Le serveur les leur donna, et alors qu'Alice prenait le sien sans plus de sucre qu'il n'y en avait déjà, son amant n'en avait apparemment pas assez. Alors elle le vit partir vers le bar. Quelque chose lui dictait de ne pas le quitter des yeux alors qu'il commençait à parler avec une bimbo blonde au bar. Elle savait qu'elle n'avait rien à envier à la blondeur de sa chevelure, mais Alice avait quand même la prétention de croire qu'elle avait une classe supplémentaire. Elle n'était pas seulement une jeune femme qui montrait ses seins bien faits à qui voulait bien les voir. Le fourbe eut même l'audace de se pencher vers elle, sans doute pour lui demander son numéro, avant de revenir vers eux. Alice eut un haut le coeur de le voir faire, mais ne laissa rien paraitre. Elle cacha sa colère tant bien que mal, et se tourna vers leurs pères qui s'étaient mis d'accord sur l'heure du rendez-vous et sur l'adresse de la maison des Crowley. Alice ne fit pas vraiment attention à ce qu'ils disaient. Elle était trop agacée par la manière dont agissait Eliakim.
Et pourquoi cela devait-il tant la perturber ? Après tout elle ne lui avait rien promit, et ils ne s'étaient pas dit qu'ils resteraient fidèles. Elle savait qu'il n'avait pas qu'elle, mais il y avait une différence entre troncher une jeune donzelle sans qu'elle le sache, et draguer une sombre abrutie sous ses yeux. Elle n'était pas femme à se laisser humilier de la sorte. Elle méritait mieux que ce genre de jeu d'adolescent. Son père le gronda sur ses habitudes alimentaires et cela fit revenir Alice sur terre. « Tu veux que je te montre mon ventre plat et mes ados pour te convaincre que je ne grossis pas ? Je suis sur que cela plaira à la jolie blonde au bar …» « Ou à certaines étudiantes d'Oxford… » murmura-t-elle sans que son père ne fasse attention. Elle ne savait même pas si Eliakim entendit, et elle s'en fichait. Elle lui lança un regard à la fois empli de colère et d'un désir qu'elle avait du mal à dissimuler. Elle espérait cependant que les deux hommes qui les entouraient n'avaient pas perçu son trouble. Elle revoyait le torse nu de son amant. Pour sur, il pouvait continuer à manger tout le chocolat qu'il voulait, il avait l'endurance et le corps des dieux grecs. Il était tout à fait divin, le meilleur - et seul - amant qu'elle avait jamais eu. Il la faisait monter au rideau, alors pourquoi aller chercher ailleurs ? Mais cela elle ne lui dira sans doute jamais. Elle n'en voulait pas un autre. Elle ne voulait que lui. « ou même à moi… Pétasse. » Cracha-t-elle en regardant la blonde qui s'était tournée vers Eliakim et qui bavait. Elle croisa cependant le regard d'Alice et rougit avant de se retourner. La jeune Kensington ne se laissera pas voler son mec sous le nez… Même si Eliakim n'était pas … bref.
« L'heure tourne, peut être pourrions-nous nous mettre en route ? Je vous propose de rentrer chez vous prendre une bonne douche et vous changer avec de venir chez nous ? Alice ma lady, reposez-vous et prenez soin de votre poignet. Il serait dommage qu'il soit abîmé vous pourriez en avoir besoin…» Elle se leva à la suite de son père et fit un sourire charmeur à Eliakim. « Je promets d'en prendre grand soin, Sir Crowley. Je m'en voudrais de ne pouvoir vous satisfaire… » Répondit-elle au tac au tac. Elle remercia son père et s'en alla pour récupérer ses skis et redescendre la dernière piste avant de rejoindre la station.
deux heures plus tard

Ils se trouvaient devant la porte des Crowley. Alice portait un long manteau à capuche, bleu nuit, dont les dessins au fil d'or lui donnaient un air de conte de fée. Sous ce manteau se cachait une robe classique, blanche, avec de longues manches, un décolleté, et une jupe volant sur ses cuisses. Elle avait mis des bas - car elle savait combien Eliakim pouvait aimer cela - et ses talons noirs vernis. C'était une des créations de Burberrys, qu'elle avait beaucoup aimé. Une robe à la fois classique et originale, tout à fait digne de la marque. Elle pensait que c'était le soir idéal pour la vêtir. Elle attendait aux bras de son père qui avait opté pour un costume décontracté, sans cravate ni noeud papillon. Un pantalon noir, une chemise blanche et rien de plus. C'était un homme grand et élégant, qui n'avait pas besoin de plus pour charmer le monde qui l'entourait. Ils venaient de garer leur voiture - une porche rouge que son père c'était offert lors de sa crise de la cinquantaine - dans l'allée des Crowleys, et Alice sonna à la porte.
C'est le père d'Eliakim qui ouvrit la porte et les invita à entrer. Alice ôta la capuche et découvrit une coiffure élégante et sobre, qui laissait deviner les quelques mèches plus sombres qu'elle avait. Elle c'était maquillée avec gout afin de relever le bleu de ses yeux et faire craquer son amant. Il avait voulu jouer avec elle, elle pouvait lui rendre la pareille. Sir Crowley prit sa veste et les invita à entrer. Les talons d'Alice claquaient sur le parquet, et ils entrèrent dans un salon chaleureux, décorés avec goût. Alors elle découvrit la mère d'Eliakim qui se trouvait en présence de son fils et Alice - en bonne demoiselle qu'elle était - alla vers elle. « Madame Crowley, enchantée. Alice Kensington. Votre maison est admirablement décorée. On pourrait s'imaginer dans un chalet au milieu des Alpes. Les français ont un gout prononcé pour le bois brut et chaleureux. » Dit-elle en lui offrant son plus beau sourire. Elle avait pris les mains de la mère d'Eliakim dans les siennes, afin de la saluer amicalement. Elle se tourna ensuite vers son amant et lui offrit un sourire attendu. « Professeur, c'est une joie d'être invitée à dîner chez vous. J'ai suivi vos conseils, et prit soin de mon poignet. Cependant j'ai voulu rester élégante (pour vous), cela vous plait-il ? » demanda-t-elle avec un air d'innocente qu'elle n'offrait pas souvent.
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MessageSujet: Re: (terminé) Aspen, skiing for life. ELIAKIM&ALICE   (terminé) Aspen, skiing for life. ELIAKIM&ALICE EmptyLun 22 Déc - 0:06

Alice & Eliakim

« Aspen, skiing for life. »
« Je promets d'en prendre grand soin, Sir Crowley. Je m'en voudrais de ne pouvoir vous satisfaire… » Il lui accorda un sourire franc alors qu'elle sortait du restaurant d'altitude. La jeune blonde au bar s'approcha d'Eliakim et lui donna un papier avec son numéro de téléphone. Il le prit, le mit dans la poche et sorti à son tour. Enfin dehors il jeta dans la neige le papier. Elle ne l’intéressait pas, rien n'attirait son attention sauf Alice. Il l'avait rendu jalouse, il l'avait vu dans ses yeux alors qu'il revenait du bar. Elle l'avait détestée un instant, seulement quelques secondes. Elle l'avait désiré aussi. Lorsque son amante le voulait entre ses cuisses, une flamme violente s'allumait dans ses yeux sans qu'elle ne puisse l'arrêter. Alors dans ses moments il savait qu'il devait contenter sa femme. Sa femme ? Pourquoi... ?

Il ne devait pas penser à cela alors, il chassa ses idées en concentrant son attention sur le chalet qui se dessinait proche de son père et lui même. A pied, il n'était qu'à quelques minutes du restaurant d'altitude alors autant dire qu'ils n'avaient pas pris la voiture. Rapidement il ouvrit la porte de la petite maison en bois, une odeur de pain et de ragoût de bœuf, grand spécialité de sa mère. Comme lorsqu'il était enfant, Eliakim se faufila à la cuisine et ouvrit le four discrètement. Un énorme moelleux au chocolat finissait sa cuisson. Une odeur forte de chocolat noir explosa dans le cerveau du professeur qui aussitôt se mit à baver devant ce chef d’œuvre de pâtisserie. « Ce sera pour après mon chéri ! » Il referma le four aussi sec, reportant son attention sur sa mère. Avec un sourire bienveillant elle lui mit dans la bouche la cuillère ayant servi à remuer la préparation au chocolat. Un air gourmand sur le visage il débarrassa l'ustensile de toute trace de pâte. « Tu exploseras un jour avec tout le chocolat que tu manges ! »

Il haussa les épaules, mit la cuillère dans le lave vaisselle et partit se doucher avant qu'Alice n'arrive, accompagnée de son père. Rapidement il enleva ses vêtements avant de se jeter sous le jet bouillant de la douche. Aussitôt la pièce fut remplie de buée alors qu'il finissait de se rincer, déjà propre. Il ne lui fallait pas longtemps pour se laver. Et surtout il tentait par tous les moyens d'oublier Alice pendant quelques secondes. Il la voulait, ici et maintenant. Il revoyait son corps de rêve, sa cambrure digne des déesses, ses formes qui allaient le rendre fou. Plus d'une fois ils avaient fait l'amour dans la douche, contre la vitre pleine de vapeur. Et alors qu'il se mouvait contre elle, l'emmenant au 7eme ciel, elle c'était perdue dans un océan de voluptés.

Sa main s’abattit violemment contre la parois de la douche alors qu'il allumait l'eau froide. Glacée même. De quoi l'aider à se calmer et faire redescendre la pression. Il savait qu'elle allait riposter et se venger pour ce qu'il avait osé faire devant elle dans le restaurant d'altitude. Il allait prendre cher, très cher. Enfin il sortit de la cabine de douche, s'enroula dans une serviette et sortit de la pièce, marchant jusqu'à sa chambre. Sans vraiment réfléchir il sortit un jean serré et une chemise blanche transparente, assez pour que Alice voit la fines musculatures de son amant sous ses vêtements. Il enfila le tout et sortit de sa chambre en souriant. Ils venaient d'arriver alors que lui marchait jusqu'à sa mère, dans la cuisine. Elle finissait de préparer une crème Anglaise maison, de quoi accompagner de gâteau au chocolat. « Madame Crowley, enchantée. Alice Kensington. Votre maison est admirablement décorée. On pourrait s'imaginer dans un chalet au milieu des Alpes. Les français ont un goût prononcé pour le bois brut et chaleureux. » Sa mère, Azur de son prénom sourit à la jeune Kensington en la prenant dans ses bras pour lui faire la bise. A la montagne nous sommes loin des conventions pensa Eliakim en souriant, voyant faire les deux femmes les plus importantes de sa vie.

« Merci pour ces compliments ma chère. Votre dépasse de loin tout ce que j'ai pu entendre. Vous êtes magnifique Lady Alice. »
Elle l'embrassa encore sur la joue, affectueuse comme jamais elle n'oserait l'être en temps normal. Et enfin elle se tourna vers son fils. « Un jour peut-être que tu pourras m'en ramener une aussi jolie à la maison ! » Il ne dit rien, lui accorda un sourire en pensant que si elle savait le lien qui pouvait l'unir à Alice... Pourtant sa mère le regarda une seconde de trop, personne n'avait sans doute remarqué mais lui se sentait déjà troublé par son regard. « Professeur, c'est une joie d'être invitée à dîner chez vous. J'ai suivi vos conseils, et prit soin de mon poignet. Cependant j'ai voulu rester élégante, cela vous plait-il ? » Ses yeux glissèrent sur Alice alors qu'il se mordillait l'intérieur de la joue. « Vous êtes divine ma Lady. » Et dieu qu'il voulait lui en dire plus, toujours plus. Il voulait lui dire tant de chose, entendre des mots interdits et impossible couler entre ses lèvres. Un instant il sentit son cœur fondre en voyant le petit air innocent qu'elle avait sur le visage. Il la trouvait si belle, voulait tant l'embrasser. Mais qu'est ce qui lui arrivait ce soir ? Il avait l'impression qu'elle venait de rencontrer ses parents comme si cela devenait officiel.

Quel idiot. Pour se changer les idées il proposa son aide à sa mère. Cette dernière n'arrivait pas à ouvrir la cocotte minute, scellé pour éviter qu'elle n'explose sous la pression. Il l'ouvrit non sans quelques efforts alors que son père lui parlait de son ton cassant habituel. « Tu as quoi dans le dos ? » Son fils le regarda étonné avant qu'il ne comprenne le grand sujet de discutions qui allait enflamme la pièce dans quelques secondes. Son père ne supportait pas les tatouages et justement, son fils en arborait fièrement un immense dans son dos. Pour tout avouer, il ne voyait quasiment jamais son fils alors torse nu, ça relevait de l'exploit ! Comment aurait-il pu savoir que son cher héritier porte un dessin sur la peau ? Représentant un ange au milieu des enfers, évidemment. Alors que son père ouvre la bouche, sans doute pour le traiter de dépravé et toxicomane, une voix sèche et pourtant basse de femme en colère se fait entendre pour les deux hommes. Un mot, un seul prénom. « Eliakim ! » Les deux hommes se tournent vers la mère Crowlley.

Elle pourrait leur lancer son rouleau à pâtisserie tellement, à l'heure d'aujourd'hui, père et fils l'agacent. Ils se taisent et Eliakim fils sort une bouteille de Veuve Cliquot du frigo ainsi qu'un plateau de macarons pour l'apéritif. Oui un mélange sucré-salé mais ils sont Anglais, c'est leur spécialité ! Il pose le tout sur la table de la salle à manger où se trouvent déjà les coupes à champagne. Son père se charge d'ouvrir la bouteille alors que le professeur prend un macaron entre ses doigts et le tend vers Alice. « Alors miss, vous n'êtes pas trop intimidée à l'idée de dîner chez un professeur ? » Il sourit et lui tend également une coupe de champagne. Alors que leur père vont vers les canapés du salon, sans doute pour discuter autour d'un bon cigare ils laissent leur enfant ensemble, en toute intimités. « Je peux vous faire visiter... ? » Son regard ne lui laisse pas le loisir de refuser et, discrètement la prend par la main pour la mener à travers le chalet. D'abord il lui montre la salle de bain, simple et portant encore les traces de vapeur à cause d'une douche un peu trop chaude.

Ensuite il l'emmena jusqu'à sa chambre et, en vérifiant que personne ne puisse les voir il la vit entrer avant de la plaquer contre la porte et de lui voler un baiser. Le premier de la soirée, et il espérait, pas le dernier du séjour. Comme un affamé il goûta ses lèvres, s’enivrant de son parfum et s'accrochant à elle tel un noyé. Mais toutes les bonnes choses ont une fin et rapidement il du s'écarter d'elle alors que sa mère l’appelait, sans doute pour mettre la table. « Tu payeras cette provocation. » Avec un sourire sa main remonta sur ses cuisses, touchant les limites du bas et se glissant entre ses cuisses, comme pour la caresser. Mais avant qu'il ne la touche il retira sa main droite et porta ses doigts à sa bouche pour les suçotter.

Avec un sourire provocateur il repartit à la cuisine pour mettre la table. Sa mère s'approcha de lui et posa sa main sur la joue de son fils. Avec un sourire doux elle lui demanda. « Tu ne me caches rien ? » Il prit une seconde pour réfléchir et, avec un sourire lui répondit que non, il ne lui cachait rien. Elle se mit à rire doucement et essuya du rouge à lèvre resté au coin de sa bouche.« Menteur. Comme ton grand père ! » Elle l'embrassa doucement, le serrant contre elle. Ultime signe de tendresse comme lorsqu'il était enfant. « Je ne peux rien te dire mère... » Un je sais simple et discret, murmuré contre le torse de son fils alors qu'elle se retourne aussi rapide que l'éclair pour finir sa préparation. Son époux ne doit rien voir, il hurlerait de voir qu'ils sont si proche.

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MessageSujet: Re: (terminé) Aspen, skiing for life. ELIAKIM&ALICE   (terminé) Aspen, skiing for life. ELIAKIM&ALICE EmptyVen 26 Déc - 15:15

Aspen, skiing for life
Eliakim & Alice
Elle était persuadée que la soirée sera délicieuse. Le père d'Eliakim était un des hommes d'affaire les plus doués de cette génération, et il avait su donner une image tout à fait particulière de sa marque, qui faisait des ravages dans la jeunesse richissime du monde entier. Lorsqu'Alice allait à l'étranger avec son père ce n'était pas rare qu'ils rencontrent des ambassadeurs et leurs familles. La marque Burberrys allait de paires avec ce milieu. Pour sa part elle était ravie lorsque son père lui offrait les dernières robes de la marque prestigieuse. Ils étaient parfois invités aux défilés de mode, et achetez dés que quelque chose leur plaisait. Alice adorait la mode - comme toutes les filles d'Oxford - et était toujours apprêtés avec les dernières nouveautés et les classiques des grandes marques. Elle ne manquait jamais une occasion de se faire plaisir en faisant les magasins.
Elle était - en outre - ravie d'entrer dans la maison de ce génie du stylisme. Elle allait enfin - officiellement - être présenté à l'une des personnalités qu'elle admirait le plus dans ce monde. Il avait un pouvoir qu'elle rêvait d'avoir. Et elle ne comprenait pas pourquoi son amant n'en jouissait pas plus. S'il l'avait fait ils auraient pu rendre leurs aventure officielle aux yeux du monde sans que cela n'effraie la jeune femme. Elle arrivait donc chez Eliakim et ses parents, et partie à la recherche de la femme de la maison qu'elle accueillie de manière élégante. Elle ne s'attendait pas à trouver une femme aussi naturelle et charmante. Les maitresses de son père avaient toujours été des femmes très hautaines - un peu comme elle - qui avait de la grâce, certes, mais qui avaient oublié comment sourire naturellement. La mère d'Eliakim lui fit penser à la sienne. En tout cas les rares souvenirs qu'elle avait d'elle. Sa mère était quelqu'un de sincère, et d'aimant. Elle était morte trop vite, et trop tôt. Pour toute réponse à son accueil la jeune Kensington reçut une étreinte à laquelle elle ne s'attendait pas.
Elle ne répondit à la mère d'Eliakim, non pas par dégout mais par surprise. Elle ne s'attendait pas à quelque chose d'aussi intime venant d'une femme qu'elle ne connaissait même pas. Outre cela, Alice ne se permettait jamais ces familiarités. Depuis qu'elle avait perdu sa mère - quant bien même elle aurait été très jeune - les seules personnes à avoir eut le privilège de la prendre dans leur bras était Iseult, Olivers, et Eliakim. Elle ne se laissait faire que lorsqu'elle avait confiance. Elle ne donnait pas sa confiance facilement, et se méfiait du monde qui l'entourait. De plus ce geste qui semblait si habituelle et non réfléchit lui rappela les rares moments qu'elle gardait à l'esprit avec sa mère. Avant qu'elle ne disparaisse à jamais. Elle avait l'habitude de la prendre dans ses bras à tous moments de la journée. Pour la rassurer, les raconter des histoires, ou même juste sans raison. Comme une mère devait le faire avec sa fille. « Merci pour ces compliments ma chère. Vous dépassez de loin tout ce que j'ai pu entendre. Vous êtes magnifique Lady Alice. » Elle sourit, mal à l'aise soudainement, et un peu étourdie. Elle ne savait pas comment réagir. La mère d'Eliakim lui fit la bise et Alice eut un petit geste de recul imperceptible. C'était un peu trop pour elle. Elle sentit sa gorge se tordre sous les larmes qui risquaient de l'engloutir. Elle n'aimait pas cette intimité. Cela brisé les barrières qui la protégeait de la tristesse de l'enfant perdu qu'elle était finalement : une mère morte, et un père trop absent, elle c'était souvent sentie seule enfant. «Un jour peut être que tu pourras m'en ramener une aussi jolie à la maison ! » Elle revint à la réalité et croisa le regard brûlant d'Eliakim. Elle rougit, n'arrivant pas à se reprendre. Il fallait qu'elle trouve la salle de bain et se reprenne. Mais avant cela elle eut un petit mot pour Eliakim afin de ne pas semblait ingrate. « Vous êtes divine ma Lady » Elle rougit encore plus. Il fallait qu'elle se calme. Elle se tourna vers la mère d'Eliakim tandis que celui-ci s'occupait d'ouvrir la cocote qui hurlait sur le feu. La femme allait lui répondre quand a voix de son mari se fit entendre. Apparemment il venait de découvrir une chose qui lui déplut. Le tatouage dans le dos d'Eliakim … Pensa Alice. Se pourrait-il que le père de celui ci soit contre ce genre d'image imprimé à vie sur la peau ? Alice trouvait cela sexy, et avait décidé qu'un jour elle se ferait tatouer à son tour, mais discrètement, peut être sous le sein, au niveau du coeur. Un tatouage en mémoire de sa mère. Ses yeux commençaient à s'humidifier, et elle prit un mouchoir qu'elle avait dans la poche pour essuyer ses yeux discrètement. « Eliakim ! » Les deux hommes Crowley se tournèrent. Se pourrait-il qu'Eliakim partage ce nom avec son père ? Alors sourit. Elle en apprenait tous les jours sur lui.
« Alors miss, vous n'êtes pas trop intimidée à l'idée de dîner chez un professeur ? » Alice reprenait déjà un peu contenance, et Eliakim lui donnait l'occasion de faire ressortir la tigresse qu'il y avait en elle. Elle le regardait en souriant un peu moqueuse. « Vous êtes un homme comme les autres monsieur Crowley. » Dit-elle en lui offrant un sourire dévastateur et sarcastique. En échange il lui sourit et lui offrit un verre de champagne. « Je peux vous faire visiter … ?» « Avec plaisir. » Répondit-elle du tac au tac. Il la prit par la main sans même attendre sa réponse - en outre - et la mena à travers les couloirs et les pièces du chalet. Il lui semblait soudainement immense. Ils s'arrêtèrent dans la salle de bain, où elle alla se passer un petit coup d'eau sur les joues pour effacer les traces de quelques larmes solitaires. Suite à cela il l'amena jusqu'à sa chambre. Evidemment . Le contraire aurait étonné Alice.
Il ferma la porte et la plaqua contre celle-ci. « Tu payeras cette provocation. »  Elle haussa un sourcil et le regarda droit dans les yeux. C'était un jeu auquel elle était douée, très douée. « Quelle provocation ? » Demanda-t-elle avec un air mutin sur le visage. Il glissa la main sur sa cuisse, et automatiquement elle retint sa respiration. Sa culotte devint humide, et elle sentit l'excitation la gagner. Mais il ne lui donna pas ce qu'elle voulait, il se retira suçota ses doigts, et sortie en la laissant pantelante dans la chambre. Elle mit du temps à retrouver sa respiration.
Oui cette soirée allait être très intéressante.

Elle releva la tête, réajusta sa robe et ses bas, et partie à la suite d'Eliakim. Elle se rendit dans le salon où discutait son père et celui d'Eliakim. Elle s'assit sur l'un des canapés restés libre et reprit un peu de champagne. Elle eut soudainement envie de boire un peu plus. Elle prit l'un des apéritifs préparaient par la mère d'Eliakim et fut ravie de manger quelque chose. Le père d'Eliakim se tourna avec vers elle. « C'est une joie de vous voir chez moi Mademoiselle Kensington. Vous êtes merveilleuse. Mais dites moi votre mère n'a pas pu se libérer ? Nous l'aurions accueilli avec plaisir. » C'est à ce moment-là qu'Eliakim et sa mère revinrent dans la pièce. Alice baissa le regard, et se para d'un masque d'indifférence, et de fermeté. Elle ne devait pas montrer combien cette question était douloureuse pour elle. Elle regarda le père d'Eliakim et fit un sourire contris. « Ma mère nous a quitté il y a des années. Un accident de la route. Cela dit je ne doute pas qu'elle aurait adoré rencontrer un homme charmant comme vous. » Répondit Alice. Monsieur Crowley sembla désolé de cette nouvelle. Alice se tourna vers son père qui sourit à leurs hôtes. « Quant à ma femme elle nous a quitté l'année dernière. Je crains de ne pas avoir de chance en amour. Mais peu d'entre nous peuvent être un bon homme d'affaire, un bon père et un mari chanceux ! Ne laissons pas cela gâcher notre soirée. Ma fille et moi sommes ravis d'être parmi vous ce soir. » Répondit le père d'Alice en servant les verres vides. Il leva celui-ci, et Alice en fit de même pour porter un toast. « A cette amitié naissante dans ce cas. Et une soirée des plus délicieuses ! »

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MessageSujet: Re: (terminé) Aspen, skiing for life. ELIAKIM&ALICE   (terminé) Aspen, skiing for life. ELIAKIM&ALICE EmptySam 27 Déc - 18:43

Alice & Eliakim

« Aspen, skiing for life. »
Il sentait que cette soirée serait douce et plaisante, et pourtant son intuition lui disait qu'on lui préparait un sale coup. Beaucoup de ressenti, il en avait depuis enfant et c'est rare lorsqu'il se trompait. Alors pour se changer les idées il partit avec sa mère, l'aider à ouvrir la cocotte alors que le repas allait être servi. La table, déjà dressée, brillait de milles feux grâce à des belles bougies dorées. Il marcha jusqu'au salon afin de rejoindre son père et ses invités. La conversation tournait autour de la mère d'Alice et, un peu curieux il doit l'avouer, il tendit l'oreille alors que le père Kensington parlait de sa femme, disparue depuis quelques années. Eliakim se sentit idiot un instant, il ne le savait même pas.

Alice ne voulait jamais lui parler de son passé et encore moins de sa mère. Il savait qu'elle ne vivait pas avec Alice et son père, mais jamais il n'aurait pensé qu'elle n'était plus de ce monde. Le fossé entre son amante et lui explosa dans l'esprit d'Eliakim. Il comprit que, autre que le sexe, il n'en savait que très peu sur elle et réciproquement. Il se sentait mis à nu ce soir alors qu'elle rencontrait ses parents et surtout son père, avec qui elle ne s'entendait pas. Ils portèrent un toast et par réflexe il leva sa coupe de champagne vers son amante en lui adressant un petit sourire timide. Sa mère, Azur annonça que le repas était servi et qu'ils pouvaient passer à table. Par pur esprit de galanterie il poussa la chaise d'Alice afin de l'aider à s'asseoir et en fit de même pour sa mère. Eliakim, un peu perdu et silencieux posa la cocotte plein au milieu de la table, un saladier en verre avec une salade verte fraîche et prit le temps d'aller chercher une bouteille de vin rouge, présente dans la cave à vin proche de la cuisine.

C'est à ce moment là qu'une boule de poils, pleine de vie et remuante fit son entrée dans la cuisine, jappant et sautant vers son maître. Avec un sourire, le trentenaire attrapa son chien Summer dans ses bras et le porta comme un enfant. Son petit chien, par réflexe et pour lui témoigner son affection, mit sa tête dans le cou de l'homme qui lui adressa quelques caresses sur le crane. Il prit la bouteille de vin, le tire bouchon et, son chiot toujours dans les bras, marcha jusqu'à la salle à manger. Il posa Summer sur le canapé et rejoignit ses invités et ses parents à table. Assis face à son père, Alice sur sa droite, sa mère sur sa gauche et Monsieur Kensington aux côtés de son père, il ne décrochait pas un mot. Sa mère servit tout le monde alors que son fils ouvrait la bouteille de vin et servait ceux qui désirait goûter un délicieux Bourgogne 1986, très bonne année et vin de prestige d'après son père. Eliakim ne regardait jamais les étiquettes et il avait prit la première bouteille qui lui était tombée sous la main.

« Dites moi... Eliakim ? Je peux vous appeler ainsi ? » Il releva le visage vers le père d'Alice qui lui souriait amicalement, un air doux au fond des yeux. Il semblait être vraiment charmant, un homme que le professeur rencontrait rarement. Il hocha la tête lui signifiant que oui, il pouvait l’appeler ainsi. Pourquoi se priver après tout ? « Vous êtes professeur à Oxford ? Biologie ? Cela consiste à quoi ? » Le trentenaire prit quelques secondes pour s'essuyer la bouche, boire une gorgée de vin avant de répondre, calmement. « Je suis professeur de biochimie moléculaire et cellulaire mais aussi biologie lorsque j'ai le temps. C'est à dire, j'enseigne la reproduction et le développement de nos cellules, mais aussi l'avancée des molécules organiques, celles de notre corps. Et en biochimie j'enseigne le fonctionnement du corps dans son ensemble ainsi que chaque organe. » Le père d'Alice, réellement intéressé reprit avec une autre question. « Vous êtes aussi dans la recherche ? J'ai cru voir votre nom sur un rapport... »

Eliakim, touché sur son point sensible, la science, sourit. Il pouvait à ce moment précis, montrer à son père que son métier était intéressant et surtout qu'il n'avait pas prit la mauvaise voie. Mais il savait d'avance que ce serait peine perdue. « J'ai participé il y a de ça quelques mois, à l'étude des cellules touchée par la maladie d'Alzheimer, notamment précoce. Et nous avons peut-être découvert un traitement pour ralentir l'avancée de la maladie sur les patients les plus jeunes. » Sa mère, fière de son fils lui caressa la joue avec un sourire bienveillant alors qu'il finissait sa phrase. Son fils lui fit un sourire, touché par son geste. Son père brisa la silence autour de la table alors que tout le monde attaquait une assiette de ragoût, fraîchement servis par sa mère. L'odeur explosait dans les narines d'Eliakim qui retrouvait le parfum et la goût de son enfance. « Alice dites moi, je cherche une nouvelle égérie pour la collection Printemps-Été. Et j'ai pensé à vous... Vous avez le visage, la couleur de peau, les yeux et la beauté que nous recherchons. Vous pourriez être la nouvelle égérie Burberry si vous acceptez ma proposition...»

Un regard noir, assombri par la colère se posa sur le père Crowlley qui fit comme si rien n'était. Son fils le fusillait des yeux et se retenait pour ne pas lui jeter son assiettes brûlante au visage. Il refusait qu'Alice soit utilisé et surtout qu'elle soit avec son père toute la journée. Il ne supportait pas l'idée. Il savait que son amante allait accepter tout de suite, avide de pouvoir et d'envie elle allait sauter sur l'occasion pour qu'on voit son visage de partout. Elle allait côtoyer les plus grands, voir les grands mannequins de ce monde, être avec son père qui n'allait pas se gêner pour cracher sur son fils...

Summer gratta sur la porte d'entrée, signe qu'il voulait sortir dehors pour une promenade. Étant un bébé le trentenaire ne voulait pas le faire attendre. « Excusez moi, une urgence. » Personne ne fit attention à sa phrase, trop obnubilé par la proposition de son père. Il se leva, enfila son manteau et ouvrit la porte d'entrée pour faire sortir son chien et lui même. Enfin dehors, la neige tombait en flocons fins, fragiles. Eliakim s'assit sur les marches à l'entrée et sortit une cigarette de sa poche. Il l'alluma, la fumée réchauffa sa bouche et ses poumons en lui brûlant la langue. Summer, heureux couru dans la neige, jouant, quasiment invisible car sa fourrure était principalement blanche comme la neige. Le trentenaire sourit en voyant faire son chien, l’appela pour lui faire un câlin avant de le laisser courir, toujours à sa vu pour ne pas le perdre. Il tira quelques bouffées sur sa cigarette sans penser à son père ni à son amante. Finalement, cette soirée s’annonçait horrible.

La porte d'entrée craqua alors que quelqu'un sortait pour s'asseoir à ses côtés. Il tourna le visage vers Alice qui lui souriait doucement. La lumière de la lune faisait ressortir son teint de cire, il la trouva magnifique et lutta pour ne pas l'embrasser. Il avait tant envie de sentir sa bouche contre la sienne, que ses lèvres lui brûlait. Il l'admira, intensément pendant plusieurs secondes. Son chien, satisfait de sa promenade couru vers son maître et sauta sur Eliakim qui laissa un rire lui échapper en sentant son chiot lui mordiller le doigt. Il tourna son visage vers Alice, à nouveau et le plus naturellement du monde, comme si cela avait été habituel entre eux il lui lâcha dans un souffle. « Je t'aime. » Vaincu, se mettant à nue et comprenant enfin toutes les sensations qu'il pouvait éprouver en sa présence, il acceptait ses sentiments. Il ne voulait plus jouer et savait qu'après ce mot, plus rien ne serait pareil. Alice allait le fuir et leur histoire s’arrêtait à présent. Et surtout, elle allait devenir proche de son père alors il savait qu'elle ne serait plus la même. Il voulait lui dire avant que tout s'arrête entre eux. N'assumant pas ses mots il se leva la mort dans l'âme, jeta sa cigarette à moitié fumée dans la neige et entra dans le chalet, tenant la porte à Alice et à son chiot qui pénétra dans l'habitation en sautillant.

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MessageSujet: Re: (terminé) Aspen, skiing for life. ELIAKIM&ALICE   (terminé) Aspen, skiing for life. ELIAKIM&ALICE EmptyLun 29 Déc - 16:36

Aspen, skiing for life
Eliakim & Alice
Ils se mirent à table à la demande du père d'Eliakim. Alice fut ravie de voir que son amant avait toujours des manières de gentleman avec elle. Elle s'assit sur la chaise qu'il lui tendit, et le vit faire de même avec sa mère. Il lui semblait être l'homme le plus beau et le plus charmant qu'elle connaissait, et se rendit compte qu'elle adorait cela chez lui. Elle prit aussi conscience qu'elle avait des années d'écart avec lui. Il était d'un autre milieu d'un autre temps, il était un être parfait, et elle était une jeune riche arriviste qui ferait tout pour avoir le pouvoir qu'il voulait fuir. Ils étaient parfaitement à l'opposé l'un de l'autre, et elle ne pouvait rien changer à cela. Elle ne faisait pas parti de son univers, de sa famille ou de son monde. Tout comme il ne pourrait sans doute jamais la comprendre elle. Elle avait grandi dans l'amour du pouvoir, et de soi-même. Ils n'avaient ni la même morale, ni les mêmes valeurs. Mais bordel, qu'est-ce qu'elle aimait ... être auprès de lui. Elle soupira, alors que son père discutait avec lui. Apparemment son paternel avait fait ses recherches, ce qui n'étonnait pas Alice. Ils étaient tous les deux pareils pour cela : ils avaient des dossiers sur tout le monde. Elle ne s'étonnerait même pas que son père ait fouillé dans son propre ordinateur pour lire tous les articles qu'elle avait pu trouvé sur Eliakim Crowley, le professeur de biochimie.
« Alice dites moi, je cherche une nouvelle égérie pour la collection Printemps-Été. Et j'ai pensé à vous... Vous avez le visage, la couleur de peau, les yeux et la beauté que nous recherchons. Vous pourriez être la nouvelle égérie Burberry si vous acceptez ma proposition...» Alice arrêta sa fourchette en l'air, et un silence s'installa autour de la table. La proposition du père d'Eliakim était arrivée de nulle part. Perdue, Alice croisa le regard horrifié de son amant, surpris de sa mère, et ravi de son père. C'est sur ce dernier qu'elle s'arrêta. Le fourbe était au courant, elle en était persuadée. Avec son accord elle osa sourire de toutes ses dents. Elle se tourna vers le directeur de la marque de luxe, et lui offrit un regard ravie et un sourire lumineux. « Je... c'est assez inattendu mais. Avec plaisir, ce serait un honneur pour moi. Je ne sais pas quoi dire ... » « Contentez vous d'être aussi parfaite que jusqu'à présent, et tout ira pour le mieux. Vous serez dans votre élément. » Elle se mit à rire avec lui, sur un petit nuage. Une bulle de bonheur qui éclata lorsque Eliakim se leva soudainement, dans un bruit sourd, et s'excusa en sortant comme un voleur avec son petit chien. Alice le regarda disparaitre, sentant son coeur se tordre sans comprendre pourquoi. Elle ne vit pas le regard accusateur de la mère de son amant. Elle avait tout compris, elle savait déjà ce que ressentait la jeune adulte sans même qu'elle ne l'ait accepté. « En tout cas je suis ravi que vous acceptiez ! Nous devrions rentré à Londres le plus tôt possible. Dans la semaine à venir si cela plait à votre père. » Celui-ci acquiesça, laissant toujours le plaisir d'être quelqu'un avant une vie de famille particulière. Alice suivit, toujours en souriant, mais son esprit était ailleurs. Elle pensait à Eliakim qui était parti comme cela. Il n'était pas ravi pour elle, et elle n'aimait pas cela. Elle se sentait même un peu vexée par sa réaction, et cela se changea en elle en une colère sourde. Elle n'avait aucun compte à lui rendre, il n'était rien pour elle, et il ne faisait rien pour que la situation évolue ou change. Ils ne pouvaient pas être ensemble, ils étaient trop différents, ils n'attendaient pas la même chose de cette vie sur terre.
« Allez chercher mon fils je vous pries Miss Alice. Nous allons passer au dessert. » Alice lui sourit, et alla retrouver Eliakim. Elle ouvrit la porte, et le retrouva assit, une cigarette à la bouche. Elle s'assit à côté de lui, sans même expliquer pourquoi elle faisait cela. Summer jouait avec son maitre, et Alice sourit devant ce spectacle attendrissant. C'était presque naturel d'être à ses côtés. Eliakim tourna alors vers elle un regard empli de quelque chose de lumineux... elle retint son souffle, et tourna le visage, refusant de partager cet instant. « Je t'aime. » Elle n'y croyait pas. Elle sentit la colère qui l'animait fondre, pour un profond sentiment d'injustice. Il n'avait pas le droit de faire cela. Ils ne pouvaient pas faire cela. Ils n'étaient pas promis l'un à l'autre, ils n'étaient pas fait pour être ensemble. Alors, elle fit la seule chose qu'elle devait faire : elle l'ignora. « Ta mère nous attend pour le dessert. » Dit-elle d'une voix sèche. Soupirant, il se leva, et rentra en lui tenant la porte.
La suite du repas se fit dans le calme. Ils discutaient de tout et de rien : de Londres surtout, de Burberrys et d'Oxford. Alice ignorait Eliakim qui ne semblait pas plus gêner que cela de son attitude. Ou alors la connaissait-il que trop bien. Il finit par accompagner sa mère à la cuisiner pour l'aider à ranger leur repas. « Alice, ma chérie, Monsieur Crowley et moi avons discuté, et comme tu le sais rien n'est gratuit dans notre monde. Alors écoute... » Concentrée la jeune femme écouta son père et celui d'Eliakim lui exposer ce qu'ils avaient prévu pour elle et son amant.

Elle devait épouser Eliakim, ils seront officiellement fiancés à la fin de l'année scolaire, lors d'une soirée organisée par ces deux familles influentes. En attendant il lui était promis et elle à lui. Son rôle était de lui rappeler d'où il venait et qui il était, lui donner le goût du pouvoir. En échange de quoi elle aura tout ce qu'elle attend de la vie : l'argent, la réussite, la célébrité, le pouvoir. Et son image sur toutes les affiches du pays.

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