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 (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)

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MessageSujet: (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)   (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot) EmptyDim 8 Fév - 0:42


my wicked tongue
where will it be

jade & clyde

Clyde Wellington passa la seconde vitesse. Après deux heures de route depuis Londres, il retrouvait enfin les bâtiments victoriens mêlés aux buildings modernes de sa très chère Oxford. Selon le tableau de bord, il était 19 heures et étrangement les rues ne grouillaient pas de monde. En ce 14 février, célébration des amoureux et des fleuristes, tout le monde s’était réfugié chez soi ou à l’intérieur des restaurants côtés du centre-ville. L’air était très froid dehors et déjà au petit matin, quelques flocons avaient accompagné son petit-déjeuner dans un café du quartier des affaires de la capitale anglaise. Il aurait pu profiter de sa dernière matinée pour flâner dans les rues plus paisibles de la métropole mais la tête n’y était pas. Il trouvait Londres trop agitée, trop pressée. Si Oxford était une ville très importante pour son pays, elle ne souffrait pas autant des touristes et des panneaux publicitaires qui inondaient les façades de nuances roses et de cœurs enflammés. Comme d’habitude, en bon ainé zélé de la famille, il avait fait livrer une dizaine de rose blanches à sa mère. C’était un petit rituel pour lui montrer qu’il pensait à elle puisqu’il était si incapable de lui dire de vive voix. Il savait que cette petite attention lui plairait quand bien même son père l’emmènerait certainement manger dans l’endroit le plus cher de tout Londres. Elle aurait sûrement préféré passer une soirée entière en tête-à-tête avec son mari dans leur villa douillette mais ça, Edward Wellington ne l’avait pas encore compris. Son métier l’avait bercé de jeu d’apparence et d’exhibition d’influence et c’est ainsi que jamais il n’avait cessé de courtiser la femme à laquelle il était marié depuis plusieurs décennies à coups de voyages, bijoux et gastronomie. Un sourire aux lèvres à cette scène familiale finalement anodine, Clyde se dédia à une fin de journée plus tranquille. Quelques-uns de ses amis se retrouvaient en famille et lui pouvait se vanter de n’avoir personne pour contredire ses plans et pouvoir ainsi se concentrer uniquement sur lui-même. Son cellulaire ne sonnerait pas ; c’était l’une des rares dates durant lesquelles ses collègues assidus oubliaient leur travail. Fatigué de ces deux derniers jours très riches en chiffres et en rencontres officiels, le professeur décida de passer à son bureau pour aller récupérer son courrier professionnel. Deux jours ça n’était rien mais dans la vie d’une université c’était presque la moitié d’une semaine, une semaine qui s’était ouverte sur la publication des résultats d’examens entrainant pleurs d’échec et cris de victoire. Clyde n’était pas peu soulagé d’avoir échappé à tout ça même s’il s’attendait déjà à une flopée d’entretiens avec ses étudiants pour s’expliquer quant à ses notes parfois très sévères.

Au volant de sa Mercedes flambant neuve – elle faisait un tour au garage à peu près tous les deux mois – il fit une halte entre les grilles de l’université d’Oxford. Il était encore vêtu de son costume trois pièces d’un gris très foncé sur lequel se dessinaient de très fines lignes. Une cravate rouge contrastait avec sa chemise immaculée mais sitôt qu’il s’était réfugié dans son véhicule, Clyde s’était empressé de la dénouer et de la laisser pendre à son cou. A cette heure-ci, en plein week-end, seule la concierge fut là pour l’accueillir et après avoir été cherché son dû, il la quitta poliment pour retourner dans sa voiture. Il avait envie de la chaleur de sa cheminée, de la musique reposante, peut-être que le piano accueillerait de nouveau les doigts de son propriétaire... Avide d’adrénaline, il appuya fortement sur la pédale d’accélérateur, prêt à se refondre dans les rues obscures d’Oxford. C’est alors qu’au détour d’une rue au bord du trottoir, une silhouette capta son attention. Ses phares éclairèrent son visage et il reconnut immédiatement Jade qu’il n’avait pas vue depuis plusieurs semaines et pour cause – les seules heures qu’il enseignait à son groupe étaient les deux journées où il avait été absent et remplacé. Que faisait-elle toute seule en plein mois de février ? La Mercedes ralentit brutalement jusqu’à s’arrêter à la hauteur de Miss Rawlinson. Elle n’était de toute évidence pas tout à fait habillée pour suivre des cours ou une journée lambda. Peut-être attendait-elle son Valentin de la soirée ? A cette idée, une amertume l’étrangla à la gorge. Nul doute qu’elle attendait quelqu’un. Malgré tout, de son siège conducteur, il abaissa sa vitre teinté pour laisser entrevoir son visage sur lequel apparaissait un fin sourire sarcastique : « Désolé je n’ai vu aucune calèche sur la route... » Il haussa les épaules, sentant ses mains se resserrer nerveusement sur le cuir de son volant. Par pitié, qu’on lui pose un lapin. « Tu as besoin d’être déposée ? » Pourquoi tant d’amabilité ? Certainement que ses jambes élancées par des escarpins mi-hauts suscitaient sa bienveillance, et ses cheveux blonds qui reflétaient la lumière blafarde des lampadaires... Clyde jeta un coup d’œil dans le rétroviseur intérieur, bien content de ne trouver aucune voiture qui attendait derrière lui pour aller lui voler Jade. Encore une fois, il était prêt à jouer le bon samaritain et la ramener sain et sauve là où elle demeurerait seule.


Dernière édition par Clyde T. Wellington le Mar 17 Fév - 18:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)   (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot) EmptyDim 8 Fév - 16:31


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Clyde & Jade


   
   
   


« Ne t’inquiète pas maman. Je vais appeler Vic’, elle passera me chercher. Mais oui tout ira bien, la cheminé est allumée et j’ai de bons petits biscuits à disposition. Profitez ! Bonne Saint Valentin à vous deux. Je vous aime aussi, bye. » En guise de surprise, ses parents avaient profité de cette fête annuelle pour se concocter un petit week-end romantique sous les tropiques. Une aubaine pour ses géniteurs mais une petite calamité pour l’étudiante qui se retrouvait sans moyen de transport. Depuis peu, la neige avait recouvert finement les toits Oxfordiens, teintant la ville d’une merveilleuse aura immaculée. Délicate et féerique. Ce décor était tout bonnement prodigieux mais il  était clairement inenvisageable de faire le trajet à pied par ce froid hivernal. Le verglas sur les trottoirs de la ville s’était mué en une patinoire qui ne laissait place qu’aux plus téméraires. Par ailleurs, le ciel se matérialisait peu à peu en une aquarelle céruléenne qui ne fit qu’accroître son angoisse. Tout au long de la journée, Jade avait arpenté les couloirs de l’université au galop, tâchant d’être assidue et professionnelle.  En ce début d’année, son association avait organisé une grande table ronde afin discuter de leur besoin en trésorerie mais également des évènement à venir.  Ces réunions étaient un passage obligé mais demeuraient un véritable supplice. Par chance, ce vendredi touchait à sa fin. A présent, sa seule préoccupation était de troquer sa robe cintrée contre un pyjama douillet et ses escarpins noirs vernis contre des chaussons molletonnés. C’est non sans hâte que Jade reprit son cellulaire en main pour envoyer un message à son amie. D’après ses vagues souvenirs, elle était censée finir son cours de danse aux alentours de 20h. La brunette ne tarda pas à lui confirmer cette plage horaire, lui proposant de se donner rendez-vous à quelques rues de l’université pour ne pas faire un trop grand détour. Sans trop rechigner, l’étudiante boutonna son manteau qui recouvrait  - par chance - sa tenue laiteuse. Aussi, elle rajusta son écharpe en cachemire, enfila ses gants de cuir et s’arma d’une capeline en laine dans les tons prunes.  Fin prête à braver les abimes d’Oxford, la danseuse ne put s’empêcher d’esquisser un petit sourire lorsque quelques flocons vinrent se loger au coeur de ses boucles blondes. Plaisir enfantin.

Par chance, Jade arriva très rapidement à bon port sans déraper une seule fois sur le bitume gelé. Perpétuellement, elle jetait un oeil à son téléphone portable, comme pour s’assurer qu’elle ne raterait pas le message de son amie. Cette alternative lui permettait de ne pas trop prêter cas au froid qui pénétrait intimement sous les coutures de sa robe. Plus qu’une quinzaine de minutes, peut-être même vingt. Quelques couples se hâtaient vers les restaurant voisins, se délectant d’une soirée romantique et d’une accolade énamourée. D’autres profitaient des amas de neige et se laissaient aller à une pluie de jeux infantiles. Jade n’était pas spécialement partisane de la Saint Valentin. Elle ne déplorait pas cette célébration mais ne se sentait pas pour autant lésée à l’idée d’être seule ce soir-là. Au contraire, elle savourait cette bonne humeur ambiante aux allures exaltées. Un vieil homme, visiblement insensible au climat glacial, s’approcha de Jade d’un pas flegmatique. Une rose à la main et quelques dizaines d’autres dans son panier, il lui tendit cette fleur symbolique en lui adressant un sourire attendrissant. « Joyeuse Saint Valentin Mademoiselle. » Fatalement, elle lui exprima sa gratitude par un petit rictus amusé, véritablement touchée par cette attention singulière. Amoureuse de la flore, l’étudiante ne tarda pas à saisir ce petit présent pour le serrer contre sa poitrine avant de la remercier chaleureusement. Elle le suivit du regard jusqu’à ce qu’il ne bifurque sur l’une des rues les plus passantes d’Oxford. Alors qu’elle jetait un énième coup d’oeil à sa montre, Jade entendit une voiture se ranger au bord du trottoir, le moteur rugissant de puissance. Vic ? Elle s’avança donc de quelques pas jusqu’à ce qu’elle puisse reconnaître le conducteur en question. Clyde. Spontanément, elle mordilla sa lèvre inférieure en lui adressant un petit sourire réjoui. Comment pouvait-il être toujours là au moment le plus opportun ? « Vous avez là une calèche des temps modernes. » Sans cacher son admiration, elle jeta un coup d’oeil à la carrosserie flamboyante de ce bolide. C’est alors que la proposition de son professeur d’économie s’imposa à sa conscience, plus provocatrice que jamais. « C’est à dire que... » L’étudiante reporta son attention sur son téléphone qui n’affichait aucun nouveau message et une heure plutôt tardive. Dès lors, deux situations se dessinèrent sous ses yeux : attendre une dizaine de minutes sur ce trottoir à grelotter de tout son être. Grimper dans cette Mercedes et profiter de la présence damnable de son professeur d’économie ainsi que du chauffage à disposition. En signe de résignation, elle haussa les épaules et pénétra dans ce petit bijou d’électronique. Classe, imposante, rutilante : le parfait reflet du trentenaire. Jade attacha délicatement la ceinture de sécurité, presque craintive d’abimer ce cuir éclatant. Enfin, elle dévisagea le visage de son enseignant, essayant de ne pas trop s’attarder sur sa cravate détachée. Etait-ce donc une manie ? « Vous vous souvenez du chemin pour aller chez mes parents ? » D’un ton presque provocateur, elle ne put s’empêcher d’ajouter une note malicieuse à sa voix. Après avoir déposé sa rose sur ses genoux, elle frotta ses gants l’un contre l’autre en admirant les illuminations qui défilaient rapidement aux abords de la ville. La danseuse se laissa aller à quelques intrusions, scrutant de temps à autres les mains de Clyde sur le volant de cuir vêtu. Une vision presque exaltante qui eut le don de la troubler en une fraction de seconde. Mystique. Durant trois jours, Jade n’avait pas eu l’occasion d’admirer son professeur vaquer à ses occupations professionnelles. Aussi, elle le détaillait à présent avec parcimonie, s’imprégnant de ses traits comme pour raviver ses réminiscences. « Vous n’étiez pas là cette semaine. » murmura-t-elle d’une voix étonnamment suave. Une remarque qui traduisait le manque, la privation de cette dose empoissonnée qu’il incarnait à la perfection. Il t’as manqué s’égosillait sa conscience tandis qu’ils roulaient en direction de la demeure Rawlinson. L’étudiante prit aussitôt son portable pour écrire un sms à son amie : « J’ai trouvé une autre solution. Pas besoin de me ramener. Bisous ma Vic’». A la seconde même où le message s’envoya, elle rangea son cellulaire au fin fond de ce sac. Sa seule préoccupation se trouvait à présent à ses côtés.  
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MessageSujet: Re: (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)   (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot) EmptyDim 8 Fév - 22:33


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jade & clyde

Une fois de plus, l’imprévu se présentait à lui. Il fallait croire qu’au tirage au sort de la nouvelle année 2015, le hasard avait choisi Clyde pour cible. Peu satisfaite qu’il ait le contrôle de sa vie entre ses mains, elle avait ainsi décidé de semer ça et là des événements impromptus auxquels il n’aurait pu se préparer qu’en ayant un don de voyance. Qui aurait parié que son père ne l’appelle pour l’inviter à un meeting important dans les grands quartiers de Londres ? Qui aurait cru qu’il trouverait Jade au bord d’une route en train de visiblement attendre ce qui ne viendrait pas ? Quel était le pourcentage de chance ? Clyde se serait amusé à le calculer de tête si toutefois il n’avait pas de crainte qu’il ne soit infime. Parce qu’il détestait qu’elle soit là même absente, qu’elle hante son esprit lorsqu’elle ne subjuguait pas sa vue. Il n’avouerait jamais combien il s’était senti frustré de ne pouvoir dispenser son cours les deux jours précédents. Il ne piperait mot sur cette épouse de secrétaire d’état qui portait la même robe que Jade lors du diner de Snell et qu’il n’avait pas quitté des yeux durant tout le déjeuner, rien que pour le plaisir de se dire qu’elle n’était pas aussi élégante. Les blondes n’étaient pas aussi sulfureuses, les brunes n’étaient pas aussi candides. C’était comme si toutes les femmes les plus séduisantes du Royaume-Uni s’étaient évanouies dans l’air, apparaissant comme de simples ombres sur son chemin. Un terrible constat qui n’avait cesse de le rendre furieux tandis qu’il s’évertuait à se prouver à lui-même qu’il était le seul souverain de ses choix. Ainsi c’était lui qui avait décidé de ralentir près d’elle, de lui adresser la parole alors qu’il aurait pu poursuivre sa route sans que jamais elle ne sache qu’il avait été là. La curiosité malsaine l’avait poussé à lui demander si on passerait la chercher – et surtout quel crétin aurait l’audace de la faire attendre ainsi sous la neige. Au moment où il eut fini de parler, il remarqua la rose entre ses mains, résultant en une onde de jalousie qui émanait de sa personne. Elle envahissait tout l’habitacle de la Mercedes, réchauffant l’atmosphère. Quant à lui, il se montra d’autant plus souriant, bien trop envieux de l’éloigner d’une quelconque menace masculine. Nul homme ne serait assez bon pour la posséder si lui-même n’était parvenu à la charmer. Si Clyde ne l’avait pas, personne ne l’aurait. C’était une vision plutôt égoïste que de l’appréhender tel un objet, mais c’était ainsi qu’il préférait croire qu’il la considérait. Cette immonde hypothèse était plus réconfortante que celle selon laquelle Jade jouait un rôle plus important dans son être.

Comme d’habitude, Jade ne tarda pas à lui rendre la monnaie de sa pièce sitôt qu’il se permettait un sarcasme à son égard. Elle était toujours prête à repousser les assauts, à se préserver dans toute sa splendeur, continuant de représenter l’immonde tentation. Cette capeline dans les tons lie-de-vin rehaussait les accents verts de ses iris tandis que le col de son manteau laissait entrevoir une robe crème qui seyait parfaitement à son teint de porcelaine. Au contraire de la plupart des anglaises, elle assumait sa peau de lait et ne se fardait pas d’un bronzage superficiel qui lui donnait des airs d’avoir passé ses vacances d’hiver aux Bahamas. Amusé, Clyde attendit néanmoins sagement une explication de sa part. Elle ne résisterait pas à un tour dans une telle voiture, elle n’en restait pas moins une femme qui était née et élevée avec les moyens. Hormis la fossette à peine visible au coin de sa bouche, rien sur son visage ne trahissait son sentiment de toute puissance. Pourtant elle monta sur le siège passager, lui offrant le loisir de jeter un coup d’œil furtif à ses jambes qui se hissaient. Même les mouvements les plus habituels étaient emprunts de cette grâce affriolante. Quand elle lui demanda s’il se souvenait de la route pour aller chez ses parents, Clyde lui répondit en démarrant son bijou d’automobile au quart de tour. En l’espace de quelques secondes, elle avait rejoint la route et se dirigeait maintenant dans la banlieue d’Oxford. Il avait fait le chemin pendant deux mois, allers et retours, chaque jour un peu plus motivé de rejoindre les Rawlinson. Bien entendu qu’il s’en souviendrait. Il décida de garder l’interrogation pour plus tard : elle passerait la soirée chez ses géniteurs ou bien passerait-elle juste se changer avant de ressortir, plus femme que jamais ? Si le professeur se concentrait sur sa conduite, un léger fond de piano sur la radio, il sentait le regard de l’étudiante sur son profil. Déjà qu’il aimait être remarqué et admiré, lorsque c’était les yeux de celle qui lui avait dit non qui se posaient sur lui, Clyde se galvanisait d’orgueil. Evidemment, elle n’eut pas d’autre choix que de questionner son absence. Il eut envie de lui demander s’il l’avait manqué mais il connaissait la réponse au fond de lui. Passant la troisième vitesse, souvent au-delà des limitations, il commença par la réprimander sur un ton sardonique : « Si tu commençais par arrêter de jouer les élèves modèles avec ton vouvoiement, je pourrais peut-être te raconter pourquoi je n’étais pas là. » Il assit de nouveau son autorité en donnant encore un coup de fouet à sa Mercedes qui ronronnait de puissance. Derrière eux, s’évaporaient peu à peu les gigantesques bâtisses victoriennes d’Oxford pour laisser place à la banlieue résidentielle sur horizon de campagne. « Mon père a eu besoin de moi à Londres. Des affaires de politique, je ne peux t’en dire plus à part que je n’ai jamais autant bu de whisky en l’espace de deux jours. » Des flocons de neige recommençaient à s’échouer à toute allure sur son pare-brise, le forçant à activer ses essuie-glaces. « Il fait si froid dans ma voiture ? » Persifla-t-il en référence à son chapeau qu’elle portait encore et qui manquait presque de l’effleurer quand il se penchait pour passer les vitesses. Aussitôt, il rebondit sur le premier sujet, avide de sa voix : « Et tes résultats Miss Rawlinson ? Quelle mention as-tu raflée ? » Après le 85% qu'il lui avait donné à l'oral, un équivalent à 18-19, elle ne pouvait pas avoir manqué son semestre à moins d'avoir manqué tous les autres examens écrits. Dans la nuit noire, il continuait de rouler, ses prunelles s'attardant de temps en temps sur sa bouche reflétée par la faible lueur de l'habitacle ou sur ses jambes s'éclairant alternativement aux lumières des réverbères. C'était indécent. Il venait de se tirer une balle dans le pied en l'invitant ainsi à l'accompagner, lui qui aurait pu s'offrir une soirée apaisante loin de tout. Il se jetait une fois de plus dans la gueule du loup et il adorait cette atmosphère tendue.
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MessageSujet: Re: (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)   (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot) EmptyLun 9 Fév - 16:29


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Clyde & Jade


   
   
   


En pénétrant dans cette Mercedes rutilante, Jade avait de nouveau tendu le bâton pour se faire battre. Et quelle douce punition que de pouvoir profiter d’une petite escapade aux côtés de son professeur d’économie, plus séduisant que jamais. De nouveau, tous deux n’agissaient pas dans les règles de l’art, préférant se fier à ce destin joueur qui se plaisait à les réunir inlassablement. Ils se hâtaient à savourer sans réserves ce soupçon d’interdit, socle de leur relation tumultueuse. L’étudiante arrivait à peine à mesurer l’ampleur de cette simple balade en voiture aux allures anodines. A l’instant même où elle avait bouclé sa ceinture de sécurité, la danseuse avait pu ressentir cette chaleur oppressante envahir l’habitacle. Une vague brulante qui se propageait à vitesse grand V et qui n’émanait certainement pas du bolide en question.  Pur magnétisme. Sur une échelle de un à dix, la propension à céder à la moindre de ses avances était à présent à son paroxysme. Une lutte acharnée entre cette irrépressible envie de s’abandonner à ses désirs et sa raison nocive qui se glorifiait à jouer le bon prêcheur. Jade prit le temps de contempler l’intérieur de ce bijou de mécanique, s’amusant à détailler le moindre petit détail qui lui permettait de faire abstraction de son professeur d’économie. En vain. Elle ne tarda pas à lui faire part de sa destination, s’amusant à titiller sa mémoire quant au chemin à suivre. En guise de réponse, Clyde démarra au quart de tour et, machinalement, l’étudiante posa une main sur le tableau de bord vernis pour amortir ce départ en trombe. Le trentenaire s’offrait une conduite sportive et semblait savourer le délicieux ronronnement du moteur qui répondait instantanément à ses accélérations. Tel un petit garçon maniant à la perfection son joujou favoris. Les éclairages tamisés qui déferlaient à toute vitesse ajoutaient une note presque sensuelle à ce circuit. Ce jeu d’ombre et de lumières attisait l’attention de la danseuse, s’entichant à scruter les rues d’Oxford baignées dans la nuit. Alors que le décor se matérialisaient peu à peu, Jade reporta son regard vers l’enseignant. Se résoudre à le négliger n’était qu’un piètre objectif, si bien que ses prunelles ne purent se détacher de son profil. De sa répartie innée, Clyde la pria de ne plus le vouvoyer. N’était-elle donc plus son élève en cette soirée de St Valentin ? Durant le mois de janvier, l’étudiante s’était entichée à adopter un langage on ne peut plus courtois comme pour masquer son irrémédiable penchant. Une barrière spirituelle qui n’était, finalement, qu’un leurre.  Aussi, elle écouta ses explications en silence et ne put s’empêcher de soulever son anecdote d’un sourire narquois : « Intéressant. Grosse consommation de whisky donc ? Mais jamais en ma compagnie. » Faisant allusion à cette fameuse soirée du nouvel an où cet élixir ambré avait été son plus fidèle acolyte, Jade reporta finalement son attention vers la fenêtre passager.

L’atmosphère se chargeait d’une tension exquise, dilapidant le froid qui avait paralysé ses muscles quelques minutes plus tôt. Malgré tout, Clyde ne put retenir une raillerie supplémentaire à propos de sa tenue pour le moins hivernale. Fronçant les sourcils d’un air faussement chiffonné, Jade observa le visage de son professeur, les pupilles teintées de malice. « C’est bientôt fini les réprimandes ? Puisque ce soir je dois cesser d’être une élève modèle, tu peux également arrêter de te comporter comme un professeur exécrable. » Non peu fière de cette vanne, la danseuse mordilla sa lèvre inférieure en signe d’espièglerie. Jade se résolut finalement à retirer ses gants de cuir alors qu’une bourrasque de neige semblait sévir la banlieue d’Oxford. Ou peut-être cela provenait-il des excès de vitesse du trentenaire. Certainement. Clyde aborda les résultats semestriels, se hâtant de connaître les appréciations de son élève. Haussant les épaules, elle lui adressa un petit rictus sans quitter la route des yeux. Les lumières intermittentes avaient laissé place à l’obscurité la plus totale. Cédant peu à peu à l’appréhension, Jade se focalisa sur les notes de piano qui résonnaient dans l’habitacle et sur l’apaisante voix de son enseignant. « Majeure de ma promo grâce à mon partiel d’économie. Il faut croire que je vous... que je  t’ai vraiment donné matière à débattre. Je suis ravie ! » Un petit sourire dessiné sur ses lèvres ombrées de rose, la danseuse ne put confiner son contentement quelques secondes de plus .  Elle retira sa capeline lie-de-vin avant de secouer ses boucles blondes parsemées de petits flocons de neige. A nouveau, elle détourna son regard vers cette cravate détachée qui trônait fièrement autour de sa nuque. Une allure captivante en toutes circonstances. Jade prit soin d’humer la rose qui lui avait été offerte avant de pointer cette fleur en direction de son costard. Elle n’avait pas envie de parler études. Pas ce soir. Pas quand les kilomètres déferlaient à vue d’oeil. « Une cravate rouge pour la St Valentin, ça n’est pas un peu cliché ? » railla-t-elle d’un air terriblement espiègle en se renflouant un peu plus dans son fauteuil. La gorge nouée à l’idée que cette tenue soit destinée à une autre, elle voulut satisfaire sa curiosité insatiable. Avait-il un rencard quelconque ? Son semblant de bonne humeur se dissipa quelque peu alors qu’elle reconnut peu à peu les maisons voisines. Entortillant le bout de son écharpe entre ses doigts, Jade esquissa un petit rictus en coin avant de finalement lancer d’un ton désinvolte: « J’espère que je n’ai pas trop longtemps accaparé le carrosse de ta prétendante. » D’une jalousie faussement dissimulée, la danseuse se rendit compte qu’elle n’avait aucunement envie d’entendre sa confirmation. C’était une remarque déplacée, presque insolente. Pourtant, elle n’avait pu s’empêcher de poser des mots sur sa frustration, de rassasier son indiscrétion une bonne fois pour toute. Plus majestueuse que jamais, la propriété Rawlinson émergea peu à peu de la pénombre, fière et accueillante.

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MessageSujet: Re: (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)   (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot) EmptyJeu 12 Fév - 22:00


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jade & clyde

Clyde lui racontait brièvement son séjour dans la capitale, omettant les détails sordides et les anecdotes confidentielles qu’il se devait de taire. Ce séjour avait bien confirmé qu’il n’avait rien à faire dans le monde de la politique – il n’avait aucun intérêt à mettre un pied dans les sables mouvants que représentaient les relations publiques et gouvernementales. De plus, on n’aurait de cesse que de questionner sa légitimité, criant au piston là où l’ainé aurait encore une fois de plus fait ses preuves. Il ne supporterait pas que l’ombre de son paternel ne plane au-dessus de sa silhouette alors qu’il était suffisamment ambitieux pour vouloir briller par lui-même. Jusqu’ici, seuls les moyens de ses géniteurs avaient participé à son cursus, sa réussite il ne la devait qu’à lui-même. Et c’était cette dette personnelle qu’il souhaitait préservé tant qu’il serait sur le marché du travail : il resterait le seul maitre de sa carrière tout comme il l’avait toujours fait avec sa vie. Ainsi il ne prit pas le risque de dévoiler à Jade des aspects obscures de son quotidien et de sa façon d’être, se confortant dans son rôle théâtral de professeur exécrable. Pourtant, la jolie étudiante ne semblait même pas avoir besoin de l’entendre parler pour deviner par elle-même ses vices, les torts desquels il tenait à rester éloigné. Elle n’hésita pas à le taquiner quant à sa consommation d’alcool. N’avait-elle pas idée de combien le whisky était une boisson salvatrice ? Il se perdait quelques fois par semaine dans un verre de ce liquide ambré et piquant qui lui faisait oublier les méfaits de sa journée. Pour lui, en bon anglais pur souche, le whisky n’était pas l’alcool de débauche qu’on s’enfilait pour pouvoir se désinhiber ensuite. Ce n’était pas le piètre compagnon des étudiants en manque d’ivresse qui cherchaient une excuse pour pouvoir s’autoriser des choses inédites. Il savourait le whisky, seul ou à plusieurs, dans une atmosphère choisie et surtout bien loin de la soirée du Nouvel An qui avait éprouvé toute la maigre patience qu’il essayait de cultiver chaque jour. « Il faut mériter un bon verre de whisky en ma compagnie. » Lança-t-il en guise de point final. Il se retint également d’ajouter, d’une voix prétentieuse, que l’alcool qu’il avait l’habitude de boire n’avait rien à avoir avec la qualité moyenne de celui servi dans les bars. Peut-être aurait-elle un jour l’occasion de le découvrir.

Même dans cette Mercedes luxueuse, la conversation tournait inlassablement autour d’Oxford et des études. Clyde ne voulait pas s’aventurer sur un terrain ô combien tentant mais très instable que représentaient les discussions avec Jade. Il avait bien expérimenté ce risque lors de ca fameux soir où elle lui avait proposé de finir la nuit avec elle – et lui foutu anglais coincé dès qu’il s’agissait d’approcher des sphères intimes de ses sentiments n’avait trouvé que la fuite en guise de réponse. Depuis il s’était appliqué à se montrer présent tout en demeurant distant. Il ne voulait pas qu’elle l’oublie, seulement qu’elle ne regrette amèrement l’unique refus estival qui avait étouffé dans l’œuf leur relation en dehors des grilles métalliques de l’université. D’ailleurs, la jeune femme lui rappela encore qu’ils n’étaient plus dans le cadre scolaire et qu’il pouvait se garder ses réflexions désobligeantes. Ne comprenait-elle pas qu’il était comme ça nuit et jour, dès le matin, même dans ses rêves, probablement dans son avenir ? Le regard dubitatif, il lui jeta une œillade blasé tandis qu’il eut envie d’attraper cette lèvre qu’elle mordillait fièrement, comme la gamine fière de ses farces. Il lui apprendrait les bonnes manières tôt ou tard, reprendraient le travail inachevé des parents distraits. Sa paume écrasait le levier de vitesse, son pied ne quittait pas la pédale maltraitée. Il avait des envie de fugue, dépasser à toute allure le quartier résidentielle où logeaient les Rawlinson et l’emmener très loin de tout afin que personne ne les trouve. Il voulait la dérober au monde entier tout en se châtiant intérieurement d’avoir de telles pensées. Clyde combattait ses pulsions intimes en devenant le plus formel de tous les conducteurs. Seuls se distinguaient de temps à autres ses iris pétillants de perversion et la fine fossette qui se dessinait sur sa joue droite lorsqu’il essayait de retenir un sourire. Jade souriait toujours, de son visage provocant de sagesse. Jamais un mot plus haut que l’autre, jamais un regard sournois si bien qu’elle en devenait inquiétante. « Et moi ravi de l’entendre. Tu as bien bossé, je ne suis pas non plus un tyran. » Bien sûr qu’il faisait asseoir sa tyrannie au sein de l’amphithéâtre et il n’éprouvait aucun scrupule. Quant à sa voisine, réfuter toujours son autorité et son impeccabilité était devenu un passe-temps. Décelait-il un peu de jalousie dans sa question suspicieuse ? Il laissa échapper un rire moqueur tandis qu’il fit volontairement ronronner son moteur performant. « Et une rose rouge pour la St Valentin, c’est pas un peu dépassé ? » Peu à peu se profilaient devant eux les grandes maisons et villas britanniques. Ils approchaient de la résidence des Rawlinson et pour la première fois de sa vie, Clyde regretta de conduire aussi vite. Il voulait verrouiller les portières et la garder toute la nuit pour qu’elle ne puisse rejoindre personne dans cet accoutrement. Tandis qu’il ralentissait pour pouvoir appréhender le virage de la grande allée de sa demeure, il choisit de regarder devant lui pour lui répondre : « Tu es la seule femme qui ai déjà occupé cette voiture un soir de Saint Valentin. Pour moi c’est une nuit comme les autres. » Sauf quand elle décidait de dévoiler des jambes aussi parfaites sur le siège passager. Clyde prit une profonde inspiration, roulant sur le gravier parfaitement plat jusqu’au perron éclairé. Il ne distingua cependant aucune lumière à l’intérieur, ce qui le laissa perplexe. Elle comptait donc réellement se changer et se faire chercher par un autre homme ? Frustré, il décida de jouer sa dernière carte, coupant le contact de sa voiture. « J’aimerais bien saluer ton père avant que tu ne partes chez quelqu’un d’autre. » Dit-il, la voix soudainement impénétrable, son regard de nouveau de glace. Il lui rappellerait combien son père lui était reconnaissant et avait apprécié son personnage. Il ne bougea pas de son siège, prêt à renouer sa cravate si toutefois il allait l’accompagner jusqu’à la porte d’entrée comme le gentleman attentionné qu’il était.
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MessageSujet: Re: (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)   (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot) EmptyVen 13 Fév - 0:27


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Les kilomètres déferlaient à une vitesse fulgurante, si bien que Jade n’eut pas de mal à reconnaître la banlieue d’Oxford après quelques minutes de trajet. Les allées sombres laissaient peu à peu place aux riches demeures Anglaises, plus prestigieuses les unes des autres. Toutes reflétaient le pouvoir, la fortune, l’assurance d’une vie paisible. Malgré tout, ces antres solennelles n’étaient qu’un pâle reflet de la réalité, une illusion que ses voisins se plaisaient à entretenir à leur guise. A coup de gazons minutieusement tondus et de sourires sournois. Clyde semblait, comme de coutume, pressé par le temps. Cette course aux secondes n’était-elle qu’un leurre ou tout simplement un besoin d’en finir au plus vite ? De la même manière qu’au nouvel an, son professeur d’économie s’était proposé de la raccompagner, visiblement très attaché aux convenances qui lui avaient été inculquées. Jamais un mot plus haut que l’autre, des gestes méticuleusement contrôlés, il demeurait l’incarnation de la sagesse. L’Anglais sous toutes ses coutures. Il ne laissait jamais place à l’imprévu, s’en tenant à ses responsabilités dictées par sa conscience. Corps et âme, Jade s’était promise de ne plus céder à ces avances dissimulées. Tous deux n’avaient pas su saisir leurs chances au moment opportun, ce petit badinage n’était donc visiblement que peine perdue. Durant le mois de janvier, l’étudiante s’en était tenue à cette relation de professeur-élève qui l’exécrait plus que la normale. Lorsqu’une camarade de classe approchait de trop près le trentenaire, elle s’efforçait de dévier le regard vers une toute autre distraction. Quant il lui tendait un polycopié, elle tâchait de ne pas frôler sa peau de peur de laisser une trop grande place à son imagination. Plus volage que jamais lorsqu’il s’agissait de Clyde Wellington. En ce soir de St Valentin, la danseuse avait de nouveau cédé à l’imprévu en pénétrant dans cette Mercedes flamboyante. Durant le trajet, l’espoir avait été son meilleur acolyte. Elle se plaisait presque à provoquer le destin en titillant les réflexes de l’enseignant. Le sourire taquin, elle s’était amusée à éveiller ses souvenirs quant à cette fameuse soirée du jour de l’an. Une piètre excuse qui reçut cependant le résultat escompté. « J’ai su mériter tes félicitations, je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin. »  

Rester de marbre aux côtés de Clyde était un supplice. Son esprit divaguait inlassablement tandis que son corps reflétait à la perfection son semblant de nervosité. Sa lèvre inférieure était devenue presque douloureuse alors que sa nuque moite ne demandait qu’un baiser brulant de son professeur. Les genoux comprimées et les mains liées, elle osa cependant se délester de sa capeline et de ses gants de cuirs comme pour feindre un quelconque flegmatisme.  Sujette à un noeud au creux de son abdomen, Jade reportait toute son attention sur son professeur pour éloigner ce sentiment de déjà-vu. Il allait la laisser de nouveau. Seule et frustrée aux portes de sa propre demeure. De fait, elle s’accorda un ultime délice en admirant les gestes du trentenaire, analysant ses moindres réactions et détaillant ce visage délicatement fuselé. Bercé par la pénombre, ses pulsions dévastatrices lui hurlaient de franchir ce cap presque minime. Lui adresser un petit geste significateur, une caresse rebelle, un effleurement tout au plus. Sa main sur le levier de vitesse incarnait la tentation même. Cette fossette au creux de ses lèvres ne demandait qu’à être couverte de baisers. En vain. Submergée par la bonne prêcheuse, l’étudiante se contenta de sourire sagement à sa remarque sur ses notes semestrielles. Se sentait-il obligé d’aborder sa matière à chacune de leurs rencontres ? Clyde Wellington était vraisemblablement connu comme le professeur le plus tyrannique de l’université d’Oxford. Un titre qui le seyait à la perfection et qui avait le don de l’émoustiller de manière pour le moins incongrue. Aussi, elle laissa échapper un petit rire à ce surnom qui lui semblait être empli d’ironie. Enfin, le trentenaire se laissa aller à une petite hilarité communicative, un son bien trop rare mais d’une délicatesse saisissante. « Les fleurs, et principalement les roses, ne sont jamais dépassées. »  se défendit-elle avant de reprendre son présent sur ses genoux. Amatrice de flore en tout genre, ô combien de fois Jade s’était offert un petit bouquet juste pour illuminer une journée un peu trop maussade. A son plus grand regret, la Mercedes s’engagea sur l’avenue principale. Jamais le son du gravier ne lui avait parût si douloureux, si bien que la danseuse priait pour une intempérie quelconque qui l’empêcherait de gravir les quelques mètres restant. Pour accompagner son amertume, Clyde ajouta qu’il n’était pas escorté ce soir-là, précisant même qu’elle était la seule. L’exception. « Oh... » Hébétée par cet aveux et incapable d’articuler le moindre mot, l’étudiante renfila ses gants en silence à l’instant même où le moteur cessa de ronronner. Poussant un long soupir, Jade détailla longuement le perron des Rawlinson, symbole de la damnation finale. C’est alors que le trentenaire proposa d’entrer à ses côtés pour saluer son paternel, l’un de ses plus fidèles clients. La danseuse esquissa un petit rictus en se greffant un peu plus à ce siège qu’elle ne voulait décemment plus quitter. « Tu auras un peu de mal à saluer mon père ce soir. Mes parents se sont accordés un petit week-end pour fêter dignement la St Valentin. » Elle enfonça sa capeline sur sa tête, fin prête à se morfondre sur son fauteuil pour la soirée. Accordant enfin un regard à son professeur, l’étudiante s’attarda quelques secondes sur ses lèvres avant de retrouver ses prunelles saphirs. Enfin, elle s’approcha légèrement de lui comme pour simuler une confidence : « Je ne vais nulle part ce soir. Mon seul rendez-vous c’est un thé au coin de ma cheminée. » murmura-t-elle avant de mordiller sa lèvre inférieure frénétiquement. L’heure était à présent aux politesses. Elle rajusta son écharpe en cachemire en chuchotant finalement d’une voix excessivement suave :   « Merci pour la balade. » Ses lèvres se fendirent d’un sourire espiègle alors qu’elle reporta son attention sur son sac à main. Retrouver ses clés au beau milieu de ses affaires était de l’ordre de l’impossible. Lorsque finalement elle saisit ce tas de ferrailles, Jade entendit le moteur bondir de nouveau. A travers le rétroviseur, l’étudiante perçut la demeure Rawlinson s’éloigner, semblant tirer sa révérence au profit de l’obscurité.  Fronçant ses sourcils, elle se retourna brièvement comme pour vérifier cette théorie invraisemblable. Son imagination lui jouait-elle des tours ? Cédant à la curiosité, elle prononça d’une voix étranglée : « Clyde ? »


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MessageSujet: Re: (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)   (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot) EmptyVen 13 Fév - 11:29


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(changement de chanson)

Oh non ne t’arrête pas en si bon chemin, avait-il envie de lui glisser tout en gardant un silence souverain. C’était fou les effets que Jade provoquait sur lui. C’était comme si elle avait la main basse sur le contrôle de ses actes, de ses pensées. C’était comme la conscience au fond de votre tête qui vous dictait ce qui était bien ou non, quel était son devoir envers elle. Clyde n’avait jamais été influencé par autrui. Quand bien même la plus belle femme s’intéressait à lui, il ne s’était jamais laissé aller dans le piège d’une autre. Personne ne lui avait jamais imposé sa conduite et si toutefois le paternel avait su faire preuve de sévérité envers l’ainé de la famille, ce dernier s’était souvent heurté à un mur infranchissable sitôt que Clyde avait décrété que les ordres n’étaient pas justifiés. Jade aurait très bien pu faire un oral misérable, il n’aurait pas su puiser le courage de lui mettre une mauvaise note. Haine insidieuse tout autant que désir submergeant, elle représentait tout ce qu’il n’avait jamais expérimenté avant. Elle était la nouvelle énigme qui se dressait devant lui sans qu’il ne trouve la solution pour contourner ce sphinx blond. Il demeurait éternellement devant sa silhouette de danseuse, celle-ci ondulant toujours devant ses yeux afin que jamais il ne s’en détourne. Inlassablement, les deux pantins s’affrontaient sans même savoir qui menaient les fils. Tantôt l’un, tantôt l’autre, jamais le pouvoir n’était clairement attribué. Au fond, peut-être ce déséquilibre constant était l’aventure qu’ils cherchaient ? Peut-être ce petit jeu perfide les sortait tous deux de leur cocon édulcoré de la haute sphère de l’empire britannique. Comme deux gamins ennuyés, ils cherchaient l’exaltation dans l’interdit et l’insoluble. En y réfléchissant bien, tout ça était pathétique et plus Clyde s’en persuadait, plus il devenait incapable de lui tourner le dos. Parce qu’il avait besoin de sortir de sa zone de confort ; parce qu’être l’homme parfait et accompli était finalement le plus risible des rôles dans ce monde. Quel était le plaisir à l’avoir raccompagnée chez elle rien que pour satisfaire sa curiosité malsaine ? La perversité de sa possessivité motivait chacun des actes louables qu’il faisait envers elle. Il jouait les chaperons pour la ramener saine et sauve jusqu’à sa demeure familiale où elle se préparerait pour un autre probablement. Clyde s’était toujours craint masochiste et alors qu’il pénétrait dans l’allée des Rawlinson, il sut brutalement qu’il aimait bel et bien se punir lui-même.

Le professeur se contenta de hausser les épaules négligemment quand Jade lui répliqua combien les roses étaient intemporelles. A vrai dire, elle avait raison. Les roses étaient l’incarnation de l’élégance sensuelle, de la délicatesse épineuse. Ainsi il détestait encore plus qu’on lui en ait offert une sans qu’il ne soit l’expéditeur. Il coupa le contact et laissa Jade méditer sur sa réflexion qui s’était retournée contre elle. En effet, personne, du moins aucune femme autre que des collègues de travail, n’avait pu s’asseoir sur ce siège de cuir. Aucune femme n’avait pu admirer la fortune que possédait Clyde rien qu’en jetant un coup d’œil au tableau de bord. Aucune femme n’avait pu réaliser le pouvoir qu’il détenait de par son métier, l’influence qu’il portait sur Oxford et son économie. Alors de quoi se plaignait-elle ? Etait-elle obligée de jouer les ingénues tandis qu’elle irait se faire entretenir par un autre plus tard ? Ses mains fusionnées à son volant, il ne daignait presque pas la regarder. Se battant une dernière fois pour montrer qu’il valait mieux que tous les autres crétins de son âge, il prétexta une salutation à son paternel. Elle ne saurait lui refuser, elle savait que son père ne serait que trop heureux que d’apercevoir à nouveau celui qui avait sauvé sa carrière et son nom. N’était-ce pas encore une histoire de réputation au final ? Puis Jade lui expliqua alors. L’absence de son père, de ses deux parents enfuis vers une soirée en tête-à-tête. Sa perspective de passer sa soirée seule réfugiée dans cette énorme demeure vide. La mâchoire serrée, Clyde risqua de glisser ses yeux bleus jusqu’aux siens pour jauger la vérité de ses dires. Ainsi elle ne mentait pas. De tels yeux ne pouvaient pas mentir. Elle le remercia enfin de la balade, quelle balade qui s’achevait si mal... Cette fin ne lui convenait pas. Elle ne le satisfaisait pas du tout. Jade posa ses doigts sur la poignée de la portière et alors Clyde enfonça violemment le levier de vitesse pour passer immédiatement la seconde. Elle prononça son nom, ce qui le motiva encore plus à appuyer sur la pédale qui cogna contre la carcasse de la Mercedes. Le visage concentré, ses mains impulsives, ses pieds agressifs, il déguerpit aussitôt de l’allée, laissant derrière lui une épaisse fumée et une trainée noire sur les graviers projetés plus loin. Pour achever la théâtralité de cette fuite, les premières notes de Muse retentirent à la radio. Il fut silencieux. Il fut muet durant les dix minutes entières que lui prirent le trajet retour, roulant presque au double de la vitesse autorisée. Les lumières défilaient plus rapidement qu’à l’aller, le moteur protestait à chaque changement de vitesse. Pas une seule fois, il ne tourna la tête vers sa passagère, bien conscient de sa consternation. Il n’allait pas lui expliquer. Il n’allait pas mettre des mots dessus sinon tout allait être ruiné. Il allait le regretter. Il le regrettait déjà alors qu’il entrait dans la périphérie d’Oxford, là où il habitait au 15ème étage d’un énorme building moderne. Clyde roula dans le parking surveillé qui abritait des bijoux d’automobiles et donna un coup de frein brusque pour se garer à son emplacement. Il s’extirpa de la voiture en silence et la contourna pour arriver à la porte passagère. Il l’ouvrit en silence, invitant Jade à sortir à son tour. Elle n’avait certainement aucune idée de l’endroit où ils étaient, mais elle aurait rapidement une idée. « Viens. » Ordonna-t-il, parfaitement calme avant de verrouiller électroniquement sa Mercedes. Il ouvrit la marche vers l’ascenseur qui mènerait bel et bien à son appartement gigantesque. Instinctivement, il se saisit de sa main pour accélérer son pas, peu enclin à partager une conversation avec le gardien curieux et trop bavard.
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MessageSujet: Re: (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)   (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot) EmptySam 14 Fév - 1:15


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Une seconde de plus valait de l’or, le moindre prétexte était envisageable pour retarder l’échéance. Clyde ne semblait pas disposé à trainer trop longtemps devant le perron des Rawlinson. Pressé par le temps comme à son habitude, il avait cependant accordé répit à son moteur vibrant de puissance. Juste le temps de saluer son paternel avait-il prétexté. N’était-ce pas là une piètre excuse ? Ne suggérait-elle donc pas le pêché ultime sans l’ombre de ses parents ? Quand bien même l’idée était cruellement prometteuse, l’étudiante se sentit obligée de partir à l’encontre de ses clés. Ecourter ce martyre était désormais essentiel tant ses muscles s’avéraient être contrariés par l’insatisfaction. Cette frustration qui paralysait son être tout entier n’était que monnaie courante lorsque Clyde se trouvait dans les parages. Combien de fois s’était-elle imaginée bien des choses lorsque son professeur d’économie se trouvait derrière son bureau, fidèle à sa position de maitre. Tout la poussait à la contradiction. La danseuse voulait être la source de ses émois lorsqu’il se retrouvait plongé dans un cas douteux. Elle souhaitait plus que tout nouer cette cravate autour de son cou pour mieux la lui retirer quelques minutes plus tard. Ce simple bout de tissu évoquait la correction, la perspective d’une nuit avide de découvertes luxurieuses. La plus minime particule de tentation était un prétexte suffisant pour mieux s’adonner à une imagination débordante. Malgré tout, elle dû se résoudre à écourter ce moment en fouillant dans son sac à main. Ce gain de temps volontaire ne fonctionna que quelques instants puisqu’elle retrouva très vite ses clés à leur place initiale. S’accordant un dernier regard au sujet de ses convoitises, Jade entreprit d’ouvrir la porte passager. Au même moment, Clyde démarra en trombe, si bien qu’elle fut brusquement projetée contre le fauteuil en cuir. Confuse par ce retournement de situation, elle observa sa demeure se dissiper dans la nuit puis, en un ultime geste de bravoure, scruta le visage de son professeur. Impénétrable. Fébrilement, elle essaya d’accaparer son attention en vain. L’espace d’un instant, l’étudiante supposa qu’en articulant quelques mots, il ferait immédiatement demi tour. Très facilement rongé par le remord, il préférait donc s’abstenir de tout commentaire. Il jouait donc la carte de l’offensive face à un pion désemparé.

Jade appréciait l’inconnu, découverte était synonyme d’adrénaline et non de menace. Elle reconnaissait ainsi quelques rues sinueuses mais eut du mal à identifier l’endroit où ils se trouvaient. Visiblement peu soucieux de la vitesse impartie, le professeur traversait Oxford à un rythme de croisière. La Mercedes semblait trouver son chemin instinctivement, tant la conduite de Clyde était souple mais aguerrie. Mille et une questions virevoltaient dans son esprit, une valse de confusions qui se profilait sous ce silence de plomb. Seules les quelques notes de musique rythmaient leurs respirations ponctuées. Tachant de calquer ses bouffées d’oxygène sur celles du trentenaire, la danseuse avait cependant du mal à garder la tête froide. L’aura qui les entourait était brûlante, presque suffocante. Où l’emmenait-il ? Insondable, le trentenaire bifurqua sur une allée en contrebas qui menait à un parking sous-terrain. Une collection inestimable de bolides rutilants attendait le dernier manquant à l’appel. Il se gara non loin de l’ascenseur et, alors que Clyde contournait sa voiture en grand gentleman, Jade jeta brièvement un coup d’oeil à son reflet. Ses pommettes rosies trahissaient un certain émoustillement tandis que ses doigts tremblants ne demandaient qu’à retrouver le corps du professeur. Serrant un peu plus son manteau contre elle, l’étudiante agrippa sa rose rouge avant de sortir de la voiture. Hésitante, elle ne mit pas longtemps à le rattraper juste avant qu’il ne saisisse sa main. Dès lors, elle mordit l’intérieur de ses joues comme pour condenser cet afflux de sensations qui déferlaient le long de sa silhouette. Accordait-il ce geste intime à d’autres élèves ? Jade ne tarda pas réfuter cette piètre hypothèse lorsqu’elle le vit composer un code chiffré. Son patronyme s’afficha à l’écran avant que les portes ne se referment. Bon sang, son appartement. Elle se risqua à lui jeter un regard interloqué en resserrant spontanément sa main dans la sienne. Son coeur battait la chamade alors que les étages déferlaient sous ses yeux à une allure bien trop lente à son goût. Cet endroit exiguë incarnait la transition même entre la passion et la raison. Allait-elle être maître de ses réactions durant cette soirée inopinée ? L’ascenseur s’ouvrit de nouveau sur une pièce principale imposante, teintée de bois et de cuir par petites touches parcimonieuses. Une lumière chaleureuse apportait sensualité et mystère à cette palette de couleur. Jade ouvrit la marche en détaillant cette décoration typiquement Anglaise, s’abreuvant de cette beauté qui reflétait parfaitement la personnalité de Clyde. Délicatement, elle laissa traîner son index sur ce piano de collection qui trônait fièrement au centre de la pièce. Sans un mot, l’étudiante se dirigea vers la grande baie vitrée qui surplombait la ville d’Oxford. De la haut, la ville semblait si paisible, presque féerique en cette soirée de St Valentin. Enfin, Jade se retourna sur elle-même, dévisageant son professeur quelques instants sans piper mot. Après avoir poussé un long soupir, ses lèvres se fendirent d’un petit rictus espiègle : « Tu as donc changé tes plans pour la soirée ? » Sa voix emplie de sous-entendus, elle s’approcha du trentenaire à pas de loup, se délestant au passage de sa capeline, de ses gants et de son écharpe. De ses doigts fébriles, Jade déboutonna son manteau sans dévier son regard du sien, un regard presque suggestif qui l’étonnait elle-même. Lorsqu’elle se retrouva à une distance convenable, elle haussa ses épaules en détaillant de nouveau cette pièce luxueuse. « Qu’est-ce que je dois en déduire ? » Ses prunelles bourrées de malice, la danseuse reporta son attention sur sa cravate dénouée avant de finalement scruter intensément ses deux saphirs. « Que je mérite enfin un bon verre de whisky en ta compagnie ? » Sa lèvre inférieure fut sujette à un nouveau mordillement de sa part alors qu’elle attendait patiemment sa réponse. Allait-elle enfin savoir sur quel pied danser ?


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MessageSujet: Re: (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)   (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot) EmptySam 14 Fév - 22:13


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jade & clyde

Clyde avait craqué. Quand il avait finalement réalisé que Jade et lui allaient passer une soirée et une nuit seuls, chacun de leur côté, pensant certainement l’un à l’autre, il n’avait pas pu résister. Pas plus longtemps alors qu’elle accumulait les sous-entendus et les gestes savamment tentateurs envers lui. Elle jouait dangereusement avec le feu – avec la certaine curiosité de s’y brûler. Ne comprenait-elle pas qu’elle n’avait cesse de repousser les frontières et que tôt ou tard elles finiraient par disparaitre définitivement ? A force de le pousser à bout, de croire qu’il saurait toujours se retenir, elle allait faire de lui la plus illimitée des âmes. Elle croyait faire taire son impartialité de professeur, s’attaquer à ce côté inaccessible qu’il entretenait depuis des années. Elle pensait réellement obtenir une victoire en allant creuser le Clyde tapi au plus profond de son être. Elle allait récolter la tempête à force de vouloir faire souffler les vents impétueux de la personnalité du conducteur. Elle ne se rendait compte de la complexité de son esprit, des contradictions qui régnaient même en son sein. Sitôt qu’elle triompherait sur lui, elle signerait leurs deux propres pertes, sans aucun retour en arrière possible. Jade obtint un aperçu clair lorsqu’il avait fait demi-tour pour foncer sur la route d’Oxford. Il ne lui avait pas demandé son opinion, il ne lui avait pas laissé le choix. C’était ainsi : il avait eu la bonté de lui laisser la décision de se retirer de ce jeu stupide, le choix de se préserver contre l’envahisseur qu’il représentait. Mais Jade avait refusé. Désormais, Clyde prenait les choses en main et il ne comptait plus sur les réactions de la demoiselle pour le résigner. Il n’y avait plus de résignation. Le passage dans le parking de son immense immeuble fut bref, Clyde ne souhaitant pas croiser âme qui vive. Non pas qu’il n’assumait pas ses actes ou qu’il avait honte d’être vu en compagnie d’une jeune étudiante, il aspirait surtout à ne manquer aucune seconde de son temps avec elle. Bien assez tôt, ils reviendraient à la réalité et alors il se renfermerait de nouveau dans sa carapace de glace. Maintenant qu’il avait enfin tranché entre la passion et la raison, il rejetait tout obstacle, toute forme d’entrave à mener Jade jusqu’à son appartement. Passer une heure ou deux dans un territoire qui lui était à la fois familier et sécurisé lui paraissait vital. Il voulait l’approcher dès qu’il le souhaitait, pouvoir lui parler sans surveiller son vocabulaire parce qu’à son tour, il était inspecté par le monde entier. Rapidement, il composa le code qui le mènerait à l’étage de son appartement et dans un silence évocateur, Clyde attendit impatiemment que l’ascenseur ne trace sa route.

A la seconde même où Jade franchit le pas de sa porte, Clyde se sentit libéré d’un poids. Quelle étrange scène que de la voir évoluer dans sa vaste tanière entre trois murs d’un blanc immaculé ou de bois vernis tandis que tout le salon donnait sur de grandes baies vitrées. Il avait toujours tenu à garder une vue de hauteur, un aperçu de l’horizon d’Oxford à l’aube comme au crépuscule. Son salon paraissait quelque peu vide et inhabité, seulement équipé d’un canapé de cuir gris faisant face à un home-cinéma d’une taille indécente. Au milieu de la pièce, trônait le vieux piano qu’il avait obtenu à une vente aux enchères, il y a quelques semaines de cela. Il y avait rarement touché depuis, gardant ce privilège pour les instants les plus joyeux comme les plus solitaires. Un comptoir américain séparait le salon d’une cuisine à l’américaine, parfaitement aménagée mais rarement utilisée. Pour cause, il dinait rarement chez lui, préférant se reposer ou continuer de travailler. A la gauche de la cuisine, un long couloir menait à une petite salle de sport, son bureau deux chambres dont la sienne ainsi qu’à une salle de bain à l’italienne dans les tons anthracites et bleu marine. Chaque fois qu’il rentrait dans son appartement certainement plus grand que la plupart des maisons du centre-ville, Clyde était de nouveau frappé par la froideur de son foyer. Il avait fait construire une cheminée dont la colonne de pierre touchait le plafond, avait choisi lui-même de remplacer des murs bétonnés et immaculés par des boiseries typiquement britannique. Il avait beau être richement décoré, les meubles manquaient et surtout il lui manquait une âme. En retrait, le professeur laissa à Jade le soin de découvrir son humble demeure et surtout la vue qu’elle offrait tandis qu’il se débarrassait de son manteau. Il tuerait pour un whisky tout de suite, partagé l’ambre hors de prix avec la jeune femme qu’il souhaitait à son tour dénué de tout manteau obstruant son regard. Clyde se dirigea vers le buffet afin d’en sortir deux verres. « Je me suis plutôt autorisé un plan pour la soirée. » Rectifia-t-il d’une voix neutre tout en sortant une bouteille de whisky d’une marque ancestrale qui ne faisait aucun doute quant à la qualité de la boisson. Le trentenaire s’offrit un instant de répit avant de se retourner vers Jade. Elle seyait si bien à cette atmosphère. Elle réchauffait son habitat de son aura sensuel et de ses cheveux de blé. La faim le tiraillait au ventre et pourtant il fit preuve d’un contrôle impressionnant dans sa démarche. Il réduisit la distance entre leurs deux êtres puis lui tendit son verre où brillait un fond de whisky. « Goute-le et tu comprendras. » Dit-il, s’autorisant le premier sous-entendu de la soirée. Dans ses prunelles, se lisait l’incitation. Jade semblait avoir compris qu’elle venait de remporter un point en étant invitée jusqu’ici. Réalisait-elle l’exclusivité de l’offre ? Clyde lui s’offrit une longue gorgée, désireux d’alimenter le brasier qui remuait ses entrailles depuis qu’elle était montée dans cette foutue voiture. Il posa son verre sur la table de verre. « Par contre ici, on ne garde pas son manteau. » Il lui suffit d’appuyer sur un bouton pour que sa cheminée, pas si authentique que ça, ne s’allume. Il s’approcha alors de Jade et entreprit de retirer lui-même ce vêtement superflu. Peu à peu, se découvrait sa robe crème moulant ses courbes, mettant en valeur un décolleté sagement suggéré. De grâce à qui pouvait-elle montrer ça ? Il retrouva son verre presque vide et continua de boire, la détaillant du regard sans scrupule de ses yeux inquisiteurs comme s’il cherchait à la déshabiller sans la toucher. Clyde se sentait sombrer ; et le pire c’était que c’était douloureusement agréable. « Alors ? L’antre de ton professeur d’économie te déçoit-il ? » Parler de tout et de rien, parler du futile pour ne pas foncer tête baissée dans le redoutable. Réchauffer le verre plutôt que de faire trainer ses doigts d’homme imparfait sur ce corps irrésistible. Le pernicieux désir refaisait surface, taquiné par le relent de whisky, titillé par le tableau qu’il avait lui-même créé en retirant son manteau de laine qui gisait maintenant sur le dossier du sofa. Tic toc, l’impatience gagnait du terrain. Il ne s'interrogeait plus sur la légalité de ses actes puisque tout, jusqu'à ses pensées, était perverti dorénavant. Il perdait pied, c'était terminé.
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MessageSujet: Re: (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)   (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot) EmptyDim 15 Fév - 16:19


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Clyde & Jade



Lentement, fébrilement, Jade s’enfonçait vers les limbes qui semblaient lui être prédestinées. Ô quelle douce sensation que de laisser enfin naviguer son corps au gré de ses envies.  La relation qu’elle entretenait avec Clyde depuis plus de trois mois n’était qu’une suite de rendez-vous fortuits. Des rencontres qui se rejoignaient en un seul et unique point commun : l’attraction à l’état pur. La frustration de ne pas pouvoir assouvir un besoin presque primaire. La crainte de franchir une minuscule barrière et de s’abandonner à ses plus sombres désirs. Tout deux unis dans ce périple infernal, Jade n’aspirait qu’à retrouver ce semblant de proximité. Si leurs effleurements n’étaient que minutieusement contrôlés, la tension qui régnait au sein de cet ascenseur était bel et bien palpable. Les chiffres défilaient sous ses yeux et se traduisaient presque par un décompte infernal. Elle allait enfin toucher du doigt une nouvelle parcelle de vie et se délecter, sans mesure, de ce privilège. Il n’était plus question d’économie ou de cas pratiques qui comblaient très souvent leurs brèves discussions. Non, ce soir là, l’étudiante allait s’emparer de l’intimité du trentenaire. Pour un verre, ou deux, peut-être même pour la soirée. Ou plus.  D’un revers de main, la danseuse réfuta cette perspective alléchante, aussi désirable pouvait-elle être. Combien de fois avait-elle été sujette à un ascenseur émotionnel rien qu’en espérant une attention particulière de l’enseignant ? Cette inlassable course au mérite exigeait un contrôle hors norme, une retenue mortifiante. Une sentence que la fille Rawlinson s’était imposée à elle-même. Pourtant, en l’honneur de cette St Valentin, Jade céda de nouveau à l’espoir lorsque les portes s’ouvrirent sur un somptueux living-room.   Une pièce authentique parsemée de quelques notes plus contemporaines. Cette palette de couleurs neutres évoquait calme et volupté. Un refuge qui dégageait une atmosphère apaisante, presque enivrante. Malgré tout, certains objets incarnaient à la perfection l’âme du professeur. Ce piano de collection par exemple dominait la pièce majestueusement, à la manière de Clyde au sein d’un amphithéâtre bondé d’étudiants. La vue qu’offrait l’appartement du trentenaire était étourdissante, si bien que la danseuse se dirigea immédiatement vers cette baie vitrée illuminée de quelques loupiotes. Jade fut très vite rappelée à l’ordre par le tintement de deux verres à scotch. Un whisky donc. Grand Dieu, résister n’était que perversion. Céder à ses désirs  en revanche était une perspective nettement plus enviable.

Aliénée et dépourvue de tout sang froid, la danseuse emboita le pas vers son professeur d’économie qui lui tendit un liquide ambré. L’incitait-il à lâcher prise une bonne fois pour toute ? L’atmosphère chargé de magnétisme, Jade considéra quelques instants le verre comme si celui-ci personnifiait le défendu. Sans hésitation aucune, elle se saisit de cette boisson salvatrice en ultime signe de prosternation. Ses lèvres se fendirent d’un petit rictus en coin alors qu’elle releva son verre en direction de Clyde avant de porter celui-ci à ses lèvres: « A l’imprévu. » Elle se glorifia intérieurement de ce toast significateur avant de savourer une première gorgée. Un délice qui raviva une doucereuse brulure le long de sa gorge. Cette sensation éveilla en elle une foule de souvenirs inquisiteurs, tous plus damnables les uns des autres. S’en créer de nouveaux paraissait vital. Jade reposa alors son verre, soudainement alpaguée par la cheminée qui s’embrasa sous ses yeux. Pourquoi ce simple geste évoquait en elle des pensées pour le moins incongrues ? Alors qu’une vague de chaleur incendiait le creux de son estomac, Clyde entreprit de retirer son propre manteau. Le souffle irrégulier, elle ne réussit qu’à percevoir les doigts de son professeur parcourant brièvement ses bras nus. Spontanément, Jade humecta ses lèvres alors que l’air de raréfiait au sein de ses poumons. Cet instant était érotique à souhait, si bien qu’elle reprit immédiatement son whisky en main pour savourer une énième gorgée salutaire. L’air frais au creux de sa nuque lui fit un bien fou et semblait panser ses peines. S’infligeant un énième châtiment, elle remarqua l’attention que lui portait le trentenaire à l’instant même où son regard capta le sien. Son corps semblait s’enflammer sous ses prunelles incarnant la convoitise. Aussi, étourdie par ce silence qui s’avérait être cruellement allusif,  Jade mordilla le bord du verre distraitement. Rechercher le moindre défaut était une vaine bataille et, pour cause, elle s’abdiqua à cette conclusion. L’étudiante pianotait sur le cristal distraitement alors que la remarque du trentenaire lui fit l’effet d’un boomerang. Arquant un sourcil en guise de provocation, la danseuse prit un malin plaisir à jouer sur les mots en retournant la remarque qu’il lui avait adressé en début de soirée. « Mon professeur d’économie ? Figure-toi que ce soir, je ne vois que Clyde Wellington. » Le ton suggestif et les pupilles gorgées de malice, Jade reposa son verre à ses côtés avant de parcourir la pièce de quelques pas. Détaillant un instant certaines pièces d’art qui meublaient ce séjour, l’étudiante refit de nouveau face à son enseignant : « Pas du tout déçue. Conquise plutôt. Cet endroit est vraiment... Tel que j’aurai pu me l’imaginer à vrai dire.  » Indéniablement, l’appartement du trentenaire était le reflet même de sa personne, son être à part entière. Sentant peu à peu son corps chavire sous les effluves du désir, Jade se décida d’amoindrir de nouveau cette distance entre eux. Adagio, sa main se retrouva sur l’un des deux pans de sa cravate, scrutant ce morceau de tissu tel un bijou inestimable. Elle se saisit de cette étoffe en satin rouge, l’examinant sous toutes ses coutures avant d'enfin murmurer : « Pas un grand fanatique n’est-ce pas ? » A l’instant même où son regard retrouva celui du professeur, l’étudiante eut la sensation de se retrouver au bord du vide intersidéral. Au pied du mur, elle ne semblait plus clairement discerner le prohibé du légitime tant cette frontière entre eux s’était matérialisée. Son corps à la merci de ses émotions, ses prunelles cherchaient incurablement une échappatoire jusqu’à ce que, finalement, celles-ci ne croisent les lèvres du professeur.



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MessageSujet: Re: (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)   (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot) EmptyDim 15 Fév - 21:47


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jade & clyde

L’imprévu était bien la notion que Clyde s’était appliqué à rayer de sa vie. C’était pour cette raison qu’il n’aimait pas plus les surprises : il détestait être pris au dépourvu, être mis au pied du mur. Il aimait avoir le temps de se préparer, de calculer ses gestes et ses mots. On pouvait penser que l’homme manquait ainsi de naturel mais il avait tant œuvré à se comporter de cette façon que c’était désormais inscrit dans ses gênes. Il répondait du tac au tac, il réagissait immédiatement parce qu’il avait un inventaire bien précis des choses qu’il s’autorisait – pour ainsi dire beaucoup de choses qui dépassait parfois son statut de professeur ou de consultant en finances. C’était devenu une véritable personnalité et ceux qui l’avaient côtoyé en tant qu’étudiant, fougueux et imprévisible, avaient parfois encore du mal à croire à cette mutation impénétrable. Depuis, Clyde vivait parfaitement avec ce nouvel aspect de sa vie d’adulte. Cependant, c’était devenu de plus en plus difficile d’appréhender l’imprévu et les conséquences qui allaient de paire. Il n’aimait pas lâcher prise et ne le faisait que lorsqu’il se l’autorisait lui-même rarement. En résultait son amour des sensations fortes, de la vitesse, des nuits torrides quand il ne jouait pas les difficiles et aussi ses instants où ses doigts se posaient sur le piano. Là alors son âme se déconnectait de son cerveau pour vagabonder au rythme de ses doigts agiles. Là il se sentait libre, un autre qu’il haïssait un peu moins. Et c’était cet autre que Jade taquinait depuis bientôt la moitié d’une année. C’était celui qu’il voulait tant laisser se manifester et qu’il bridait chaque jour un peu plus. Parce que cet autre était fragile et faible. Parce que cet autre ne saurait se faire sa place dans cet océan dangereux dans lequel il nageait depuis plusieurs années. Elle allait faire de lui l’homme qu’il reniait tant mais ce soir-là, il n’avait pas envie de se battre. A l’abri dans son appartement barricadé, Jade serait la seule à avoir un aperçu de l’autre homme qu’il pouvait être, du  visage derrière le masque parfait.

Avec curiosité, Clyde l’interrogea sur son appartement – quand bien même ce qu’elle dirait n’aurait pas d’impact sur le futur de cette pièce. Il n’avait pas le recul nécessaire pour se motiver à apporter des changements à ce havre de paix, l’unique pièce qu’il lui appartenait entièrement et dont il avait les droits absolus. Même sur sa carrière qu’il avait lui-même forgée il n’avait pas autant de pouvoir. Comme il s’y était préparé, Jade mentionnait qu’il n’y avait aucun professeur entre ces murs. Elle n’avait pas entièrement tort, l’homme s’appliquant à ne ramener que rarement des copies à son appartement. Il préférait corriger dans son bureau à Oxford, là où il était parfaitement conditionné dans son rôle. A son tour, il l’imita et délaissa son verre vide sur la table à côté de lui. Ses yeux azur la suivirent en train d’apposer son empreinte sur l’atmosphère de la pièce. Elle apportait cette légèreté teintée d’électricité suave. Les meubles semblaient prendre vie à ses côtés, envisageant mille scénarios peu catholiques. Les murs reflétaient son aura, la teinte du bois se réchauffait sous ses mains. L’art ne portait plus aucun sens, leur vedette volée par la silhouette de danseuse. A l’instar de son salon et de sa cheminée, le propriétaire s’enflammait peu à peu au fur et à mesure que Jade évoluait chez lui. A nouveau, les doigts de Clyde attrapèrent le vide, dans l’espoir d’y brasser de l’air. Il la voulait son œuvre d’art qu’il avait tant convoité, qu’on lui avait refusé avant qu’il ne parvienne enfin à la mener dans son antre. Elle se fondait parfaitement dans le décor, elle le sublimait. Elle le rendait fou. Quand elle répondit finalement que c’était tel qu’elle l’avait imaginé, Clyde ne put retenir un sourire vaincu. Elle l’avait cerné. Elle l’avait conquis somme toute. Ses phalanges se contractèrent soudainement à son approche. Elle effleura le satin rouge de sa cravate et le professeur se sentit enfoncé violemment dans le sol. On l’enterrait au milieu de son désir pour elle, de son attirance irrépressible. Les traits de son visage se raidirent progressivement, figés par le contrôle qu’il essayait de rassembler. Non il n’était pas un fanatique des cravates. Il n’avait jamais aimé tout ce qui le bridait, même s’il était son premier bourreau. Mais pas cette fois-ci. Telle sa cravate, il jeta les cadres et les règles par la fenêtre. L’homme se jeta sur Jade comme s’il avait attendu une éternité. Il colla abruptement ses lèvres sur les siennes. Une dizaine de secondes s’écoulèrent durant lesquelles il fallut que Clyde ne s’habitue à cette sensation qu’il avait tant de fois imaginée, tant de fois regrettée. Au moment où son cœur se remit à battre, explosant sa cage thoracique, le creux de son ventre, il fut réanimé d’une fougue avide. Il l’embrassa de tout son souffle, de toute son ardeur alors que ses mains se logeaient déjà dans le creux de ses reins. Il se serait étouffé pour goûter ses lèvres indéfiniment. Il la serrait contre elle avec puissance, avec possessivité comme pour rattraper les longues heures où elle avait été si loin de lui. Emporté par la vitesse, il avait avancé jusqu’à ce que les fesses de Jade ne butent contre le dossier de son sofa. Ainsi coincée, Jade n’irait plus nulle part. Elle était prisonnière de son corps, de ses mains. Il savourait ses lèvres avec passion, empressement. Clyde se sentait retourné, à la fois fermement ancré au sol par sa détermination et soulevé dans les airs par la beauté de Jade. Une beauté qu’il ne tardait pas à explorer, autorisant ses mains à définir sa taille marquée puis la courbe de son fessier. Elles parvinrent jusqu’à la naissance de sa robe près de ses genoux. Remontant légèrement le tissu pour atteindre l’arrière de ses cuisses, il la hissa sans difficulté pour l’asseoir sur ce fameux dossier. Il ne cessait jamais de l’embrasser, ses lèvres se délectant des siennes à la manière d’une drogue à laquelle il regoûtait après des mois de manque. Son buste ainsi collé à sa poitrine, elle pouvait sentir son souffle saccadé, son être chamboulé. Le seul instant où il put se séparer d’elle ce fut pour lui murmurer sur un ton arbitraire : « Tu ne quitteras pas cette appartement ce soir. » La séquestrer à jamais, ne plus la laisser voir la lumière du jour pour peu qu'elle ne reste avec lui.
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MessageSujet: Re: (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)   (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot) EmptyLun 16 Fév - 0:51


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Clyde & Jade



Durant six longs mois, Jade s’était entichée à jouer les bonnes prêcheuses en la présence de son professeur d’économie. Jamais un mot plus haut que l’autre, elle s’était appliqué à rester courtoise et mesurée en toutes circonstances. Même quand Clyde Wellington avait de nouveau refait surface dans sa vie, plus implacable que jamais. Il s’était montré exécrable à son égard, manifestant à la vue de tous son aversion pour sa personne. A coup de vannes soigneusement aiguisées, l’étudiante s’était retrouvée prisonnière de ses prunelles inquisitrices tout au long du semestre. S’en était suivie une série de confrontations entre les deux adversaires, plus redoutables l’un comme l’autre. A la manière de deux félins cloîtrés au sein d’une cage dorée, ils s’étaient tous les deux jaugés, détaillés, défiés pour mieux s’armer face à ce tourment d’émotions. Car oui, finalement, n’était-ce pas la source de toute cette mascarade ? Cette féroce envie de posséder l’autre, de s’approprier cet être à bras le corps pour ne plus jamais s’en détacher ? L’ultime round se jouait ce soir-là, en cette nuit de St Valentin. Jade n’était à présent plus que sensations, cédant peu à peu à cette attraction qui dévorait ses entrailles depuis bien trop longtemps. Elle avait lutté. Avec acharnement, l’entêtée qu’elle était avait abattue toutes ses cartes durant de longues semaines. Il ne lui restait à présent que l’offensive : satisfaire enfin cette faim de loup en goutant à l’interdit. Il n’était plus question de convenances ou de piètres hypocrisies pour mieux combler ce doucereux silence. L’inévitable enrobait peu à peu leurs deux corps, leur défendant de se renflouer dans leurs ultimes retranchements. Jade était habituée à sa zone de confort, s’autorisant quelques fois de petits moments légers et vaporeux comme pour pimenter son quotidien. A cet instant précis, la danseuse se sentit perdre pied face à la stature imposante du professeur d’économie. Incapable de contrôler le moindre de ses gestes, s’imposait à elle ses pulsions voraces qui n’attendaient que leur droit légitime. Son regard vaquait à ses propres occupations, scrutant sans le moindre embarras les lèvres envoûtantes du trentenaire. Ses doigts ensuite, agiles et délicats, s’étaient emparés de ce morceau de tissus rouge sur lequel elle lorgnait depuis près d’une demi-heure. Combien de fois s’était-elle imaginée retirer cette cravate du cou de son professeur ? S’en emparer tel un trophée inestimable, soucieuse de conserver une trace de cet instant charnel. Humectant ses lèvres inlassablement, l’envie d’agripper le col de sa chemise et de l’attirer vers elle devenait de plus en plus incurable. Sur quel pied danser ? Quel rythme adopter ? Leurs deux esprits visiblement connectés, Clyde trancha enfin entre passion et raison.

En une fraction de seconde, Jade sentit la bouche de son professeur d’économie s’écraser sur la  sienne. A la merci de ce baiser, une bourrasque ravageuse parcourut immédiatement le creux de son estomac, devastant les barrières qu’elle s’était construite. Quelques secondes suffirent à s’accoutumer à cette sensation nouvelle qui, pourtant, s’apparentait au chimérique. Tant de fois s’était-elle imaginée cet instant précis, un Clyde vaincu qui enfin posséderait son entité dans sa globalité. Dépourvu de retenu, il entreprit une danse effrénée sur ses lèvres, laissant libre court à ce désir qui les liait irrémédiablement. Jade ne se fit pas prier très longtemps, déposant à son tour ses mains sous ses mâchoires saillantes pour mieux l’attirer contre elle. Laissant échapper un petit soupir contre sa bouche, elle tâchait tant bien que mal de contrôler son souffle immodéré. Sa taille semblait de nouveau s’animer sous les doigts agiles du professeur alors qu’elle ne cessait de l’embrasser, en proie à rattraper le temps écoulé. Habitée par la même passion, il était désormais inutile de discerner le chaud du froid, ni même l’environnement qui les entourait. Ce baiser fit office de détonateur, si bien que la danseuse se retrouva rapidement emprisonnée entre le sofa et la silhouette imposante du trentenaire. Les doigts fébriles, elle entreprit de déboutonner les trois boutons de son veston d'un empressement non dissimulé. Hagarde, elle sentit malgré tout son corps trembler d’émois à l’instant même où les mains du trentenaire descendirent vers le bas de sa robe. L’effet qu’il avait sur elle était de l’ordre de l’indécence. Il la possédait de son âme, de son corps, de ses doigts méticuleux qui arpentaient à présent l’arrière de ses cuisses pour mieux la soulever. Mordillant la lèvre inférieure de son partenaire pour entretenir ce brasier qui les liait, Jade jaugea un instant le regard de Clyde, désirable comme jamais. Cette lueur maline au creux de ses prunelles suffisait à titiller son émoustillement. Plus que tout, elle souhaitait amoindrir cette distance entre eux, mourant à la simple perspective de passer la nuit à ses côtés. Plus que tout, ses mots lui firent l’effet d’une caresse voluptueuse, si bien qu’elle dut fermer ses paupières quelques secondes pour mieux savourer leurs justesses. Au diable les convenances, l’étudiante laissa vadrouiller ses mains sur ses épaules pour finalement laisser tomber sa veste de costume au sol. Les lèvres gonflées par leur baiser et les prunelles englouties de désir, Jade s’attarda un peu plus sur le visage de Clyde. Sans le quitter du regard, elle saisit cette fameuse cravate fermement et la fit glisser le long de son cou avant que celle-ci ne rejoigne la dite veste. « J’y compte bien. » murmura-t-elle difficilement avant de finalement déposer de petits baisers contre son cou, laissant de temps à autres le bout de sa langue traînasser sur sa peau. Ses mains recherchaient inévitablement sa musculature et c’est sans grande hésitation que Jade retira les pans de sa chemise hors de son pantalon de costume. Elle retraça le chemin inverse sous le tissu, promenant ses doigts de haut en bas. L’élève retrouva rapidement la bouche de son professeur, l’embrassant d’une passion immodérée mais surtout incontrôlable. C’est sans grande surprise qu’elle sentit de nouveau son pouls s’accélérer, éprise de cette sensation que l’on nommait plus couramment désir. Aussi, elle se força à stopper ce baiser en prononçant fiévreusement contre ses lèvres : « Montre moi à quel point tu as envie que je reste. »


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MessageSujet: Re: (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)   (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot) EmptyLun 16 Fév - 19:15


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(changement de chanson)

Sitôt que sa bouche avait emprisonné la sienne, Clyde s’était senti autre. Jade ne le rendait pas meilleur – comme on pourrait croire de par les histoires romantiques – mais elle le rendait lui-même. Il ne jouait plus aucun rôle à partir du moment où il s’était ainsi jeté dans la gueule du loup. L’économie n’existait plus, sa carrière était oubliée. Jusqu’à son patronyme qu’il respectait tant, il faisait une croix sur tout afin de se consacrer à ce baiser attendu. Attendu ou inattendu, il ne savait pas quelle était la surprise au fond. Il l’avait voulue tant de fois, il s’était rongé les sangs des nuits durant à s’imaginer quel crétin elle pouvait bien accompagner en soirée. Il avait méprisé tous les étudiants qui lui avaient tourné au tour, tous les hommes intéressés qui avaient voulu lui rendre service. Il avait été son ombre dans la nuit, le gardien qui épiait ses pas et ses destinations dans l’espoir de lui façonner le chemin le plus droit vers ses ambitions. Il avait hanté son existence à Oxford pour mieux se débarrasser de l’obsession qu’elle provoquait dans la sienne. Il s’était tant de fois battu pour la chasser de ses pensées, effacer l’image d’elle, radieuse, un soir d’été qu’il n’était plus en mesure de lever une nouvelle fois les armes contre elle. Pas quand il l’avait entrainé jusqu’à son appartement, pas quand elle était ainsi en sécurité de l’extérieur mais à sa propre merci. Les prédateurs qu’il avait découragés se réincarnaient en son propre être, tandis qu’il prenait pleinement possession de son trophée. Jade n’était pas un objet, c’était pire encore. Elle était le symbole qu’il désirait l’indésirable, que ses ambitions n’étaient que dans l’objectif ultime de se détruire lui-même à petit feu. Tout ça n’engendrait rien de bon pour la simple et bonne raison que les terribles conséquences déséquilibraient tout le plaisir qu’il pouvait bien tirer de ce baiser ardent. Mais Clyde, dans toute sa splendeur, aimait le risque. Et celui-ci, il le prenait à bras ouverts et tête baissée. L’accueil de Jade se présenta de manière tout aussi opportuniste, les mains de la belle approchant sa mâchoire rasée de près. Cette étreinte était déjà sulfureuse et Clyde n’aspirait qu’à pousser plus loin les limites. Il ne comptait plus s’en imposer maintenant qu’elle était dans ses bras. Maintenant que le mal était fait, il allait la réclamer tout entière et la dévorer toute une nuit durant. Au creux de ses mains, le corps entier de la fille Rawlinson prenait sens. Il ne semblait n’avoir attendu que les mains de l’admirateur pour que l’œuvre ne se valorise d’elle-même.

Après avoir trouvé un point d’ancrage pour qu’elle ne puisse s’échapper de son emprise, Clyde affirma clairement qu’elle ne franchirait pas la porte d’entrée avant le petit matin. En fait, la fin du monde pouvait bien survenir à l’aube, il s’en moquait éperdument. Jade était entreprenante. Elle avait abandonné toute bienséance, toute docilité d’étudiante. C’était excitant de voir naitre la femme fatale qu’il avait toujours décelé en elle. C’était excitant de se répéter qu’il était le seul à profiter de cette vision particulière, hors du temps. Elle accepta sa sentence, la rehaussa de légitimité tandis qu’elle le débarrassait de ses apprêts d’économiste, d’homme carriériste pour ne plus laisser que l’homme en mal d’elle. Il se sentit soulagé d’un poids quand elle fit glisser de ses épaules sa veste de costume puis cette cravate dont il abhorrait le symbole. S’il ne souriait pas, ça n’était pas par manque de volonté. Seulement le désir qu’il avait trop réprimé avait submergé son corps, dessinant l’expression la plus primitive sur son visage. Quand il ressentit ses baisers fiévreux dans son cou, ses doigts s’ancrèrent fermement dans la peau de la cuisse de Jade, s’abreuvant enfin de ce contact qu’ils avaient recherché. Il voulait la prendre sur-le-champ, ne pas laisser le temps s’écouler mais elle se montrait si féline, si lascive qu’il en perdait de son initiative. Elle s’attaquait désormais à sa chemise superflue avant de lui ordonner dans un souffle chaud de lui prouver sa convoitise. Du tac-au-tac, comme si ces gestes étaient naturels, instinctifs, il entoura son bras autour de sa taille pour la faire descendre de son siège de fortune. Clyde la força lentement à se retourner pour qu’elle soit dos à lui. Seul se présentait à elle le réconfort du tissu du sofa sur lequel elle était assise quelques secondes auparavant. Debout derrière elle, il colla son torse contre elle afin de lui faire sentir sa présence plus envahissante que jamais. Son bassin contre le sien, il voulait qu’elle comprenne à quel point il l’avait voulue, l’effet évident qu’elle produisait chez lui. Puis lentement il découvrit sa nuque des quelques mèches blondes qui la dissimulaient. Ses lèvres avides vinrent parsemer sa peau de baisers brûlants, s’autorisant parfois à mordre la porcelaine douce. Voulant qu’elle se donne un peu plus à lui, sa main vint tendrement entourer son cou pour faire basculer sa tête en arrière contre son épaule à lui. Sa gorge offerte, il la dévora de nouveau, marquant ça et là son empreinte possessive. Son autre main ne resta pas passive. Elle s’était faufilée entre leurs deux êtres pour atteindre la fermeture éclair de sa robe. Il la descendit rapidement le long de son traçage cranté, ayant hâte d’avoir accès à la merveille que le vêtement renfermait. Il lui suffisait d’entrapercevoir la naissance de ses reins pour qu’il ne devienne encore plus cinglé. « Merde, Jade... » Le juron était sorti tout seul, à peine audible dans la pièce pourtant silencieuse. A nouveau, elle lui faisait face et Clyde s’empara de nouveau de ses lèvres pour un baiser langoureux et hâtif. Comment ne pas brûler les étapes ? Comment demeurer attentif et patient quand il songeait à ce qui allait se passer ? Il se saisit de son visage avec caprice, piégeant son joli minois entre ses mains presque tremblantes de perte de contrôle. Mais elles ne résistèrent pas longtemps, s’éclipsant finalement pour dégager les épaules de Jade de sa robe, celle-ci glissant le long de ses courbes guidée par ses gestes envieux. Il n’avait pas encore ouvert les yeux, happé par ce baiser, mais il ressentait déjà la beauté qui se dégageait d’elle. Cette réminiscence du jour de l’an où il avait pu l’admirer en sous-vêtements à travers ce kimono indécent de suggestion. Après sa vue, c’était son toucher qu’il allait satisfaire.
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MessageSujet: Re: (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)   (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot) EmptyLun 16 Fév - 23:05


Your touch got me lookin' so crazy right now
Clyde & Jade



Jade s’imprégnait littéralement de l’aura de Clyde, savourant la moindre de ses caresses telle une récompense dument méritée. Embarquée par cette torpeur, l’antre du professeur semblait s’animer peu à peu autour des deux amants. Sous ses talons, le sol n’était plus qu’un amas de sable qui engloutissait impatiemment sa bienséance naturelle. La grâce avait laissé place à une passion avide qui ne demandait qu’à être alimentée. A coup de baisers ravageurs et de gestes charnels, son corps s’offrait à son enseignant,  habité par la frénésie de l’instant présent. Les lacunes s’étant accumulées, cette étreinte avait délivré l’étudiante de toute forme d’aliénation. Débridée et audacieuse, elle s’enquillait à obtenir son dû sans tenir compte des conséquences fatalement engendrées. Proliférer ne servait plus à rien, pas quand les mains possessives du trentenaire s’appropriaient son être entier.  L’appartement de Clyde s’était personnifié en un donjon gardien de leurs pêchés, abritant la profusion de leurs ébats luxurieux. Le sofa sur lequel elle était assise estimait la tension qui émanait de sa silhouette, seul lien tangible qui la maintenait encore aux frontières de la réalité. L’atmosphère s’était transformée en une onde voluptueuse, un climat étourdissant qui accentuait considérablement son appétence et ravitaillait ses propres pulsions. Très vite, Jade avait débarrassé son professeur de cette veste de costard bien trop conventionnelle et de cette cravate provocante à souhait. Celle-ci avait était la source de ses chimères durant leurs entrevues, plus indécentes les unes des autres. Ne résistant plus à l’appel de son cou provocant, l’étudiante approcha ses lèvres de sa peau brûlante pour mieux la couvrir de baisers. Tantôt langoureux, tantôt provocants, elle se livrait à lui sur un plateau d’argent sans masquer son empressement. L’étudiante se força à réprimer un soupir en sentant les doigts de son partenaire agripper plus fermement l’arrière de ses cuisses. Elle s’était mutée en une créature impatiente, insatiable  et passionnée. Son esprit déconnecté, son instinct s’avérait être son plus fidèle allié face à ce tourment de sensations. Il était la tentation personnifiée, la pomme empoisonnée qu’elle s’était risquée à croquer, l’enchanteur qui détenait ses envies les plus enfouies. Vadrouiller de ce tapis étendu le long de la cheminée jusqu’à cette table en chêne massif. Se consumer sur ce canapé pour finalement se retrouver sous ses draps, le moindre de ses fantasmes s’avérait envisageable. Ce soir-là, Clyde était sien et Jade comptait bien exploiter ses désirs tout au long de la nuit.

L’érotisme qui émanait de ce silence était de l’ordre du prodigieux. Seuls leurs deux respirations intermittentes trahissaient leurs émois alors qu’ils se dévoraient l’un l’autre.  La danseuse avait besoin de se reconnecter au réel, juste quelques secondes le temps de jouir de l’expression du trentenaire. Il la dévorait du regard. Sans retenue aucune, il arborait une mine de prédateur guettant sa proie impatiemment, la retenant sous ses doigts experts. Aussi, elle resserra ses jambes contre les siennes avant de dégager le bas de sa chemise. A la hâte, ses doigts parcoururent son dos brièvement avant de lui demander une preuve de cette réciprocité. Comme une envie de se sentir pleinement désirée par son professeur. Ce besoin irrépressible qu’il la possède corps et âme, qu’il laisse enfin tomber ce masque glacial qu’il s’était entiché à porter en sa présence. Visiblement aussi épris qu’elle, Jade sentit son bras vriller le long de sa taille pour mieux la reposer au sol. Plus fébrile que jamais, l’étudiante se sentit nue sans cette assise qui lui accordait un certain contrôle. Lentement, Clyde la fit se retourner sur elle-même pour mieux couvrir sa nuque de baisers inquisiteurs. Blottie contre son torse, de leurs deux corps émanait une excitation démesurée. Ses deux mains agrippèrent le dossier du sofa fermement comme si ce soutient lui permettrait de ne pas céder à l’ivresse. L’ivresse à l’état pur. Littéralement transportée par l’ardeur de ses gestes, Jade n’était plus qu’une marionnette sous les doigts du professeur. Ceux-ci se saisirent doucement de son cou pour l’attirer un peu plus contre son épaule. Les paupières closes, elle remonta ses bras autour de la nuque du trentenaire, agrippant quelques petites mèches de cheveux dans l’espoir de se reconnecter au réel. Peu à peu, elle sentit une légère brise découler le long de sa colonne vertébrale. Bien capable de mordiller sa lèvre inférieure jusqu’au sang, l’excitation imprégnait son corps tout entier. Sous l’effluve de cet acte langoureux, Jade se cambra un peu plus contre le bassin de Clyde, en proie à quelques frissons endiablés. Forcée de constater qu’il était tout autant émoustillé qu’elle, elle laissa échapper un soupir lascif en signe de résignation.  Enfin, elle lui refit de nouveau face et céda à un autre baiser alangui, trahissant son impatience. De grâce, qu’il la possède sur le champs. De ses doigts fébriles, Jade déboutonna sa chemise rapidement alors que le professeur s’attardait un peu plus sur sa robe. A son tour, elle le dégagea du tissu encombrant qui s’échoua au sol. Suivant le chemin inverse, ses mains parcourent son torse, s’attardant sur ses abdominaux pour enfin arriver à son V provoquant. Ne s’était-elle pas aventurée à cet endroit précis lors de la soirée du nouvel an ? Esquissant un petit sourire contre ses lèvres, Jade détailla du regard la musculature de l’enseignant, propice à multiples fantasmes. Ses yeux vrillèrent sous sa taille, se risquant enfin à détacher l’unique bouton de son pantalon. Le coeur battant, elle se sentait tout bonnement grisée par cette vision excitante et allusive. Enfin, l’étudiante reporta ses prunelles fiévreuses vers le regard de Clyde et, en un geste presque symbolique, descendit la fermeture de sa braguette. Elle voulait le jauger, être témoin ses réactions, aussi minimes pouvaient-elles être et forger celles-ci au fin fond de son esprit. Pour ajouter une note de provocation, elle finit d’acheminer la route de sa robe qui glissa le long de ses jambes. Lui dévoilant une lingerie noire dentelée, contrastant avec sa peau immaculée, sa main vint de nouveau se faufiler sous sa mâchoire pour lui offrir un nouveau baiser ardent. Ses doigts prirent alors un malin plaisir à provoquer les émois du trentenaire, jouant avec l’élastique de son boxer et vrillant de temps à autres vers son entre-jambe. De fines caresses, presque imperceptibles, qui suffisaient à l’exciter d’avantage. Désireuse d’être au plus près de lui, elle prononça plaintivement entre deux baisers dévorants: « Déshabille-moi... » Comme pour ajouter de l’authenticité à cette prière, Jade enroula ses bras autour de sa nuque, l’attirant un peu plus vers elle. Adagio, la danseuse remonta agilement sa jambe droite contre son bassin, suivie de sa jambe gauche. Celles-ci encerclèrent la taille de Clyde, s’accommodant à cette proximité nouvelle.



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MessageSujet: Re: (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)   (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot) EmptyMar 17 Fév - 18:42


my wicked tongue
where will it be

jade & clyde

(changement de chanson)

Réceptive à ses baisers et ses caresses, Jade accueillait son offensive comme le cadeau qu’elle avait attendu. En toute honnêteté, Clyde s’était attendu à devoir combattre à une réticence, à devoir la rassurer des doutes qui l’assaillaient tout autant que lui. Mais la jeune femme le surprenait un peu plus chaque jour. Après avoir démontré son audace, son culot, son sérieux, son indépendance, elle agissait désormais comme une séductrice qui savait réclamer son dû. Ses mains sur ses abdos étaient déterminées, ses lèvres contre les siennes avaient la saveur des guerrières en terrain conquis. Toute cette lasciveté qui émanait de Jade l’enveloppait de cette ambiance suave, abandonnant les rares anxiétés qui subsistaient. Au contraire de l’homme cérébral qu’il représentait tous les jours de par son rôle irréprochable d’homme de chiffres, de calculateur, il brillait par sa spontanéité. Il ne réfléchissait plus. Il se laissait désormais guidé par ses sens. Sa vue était nourrie par les formes féminines qui se dévoilaient devant lui ; par les ondulations de ses hanches chaque fois que Jade se mouvait contre lui. Son odorat se délectait de son parfum, un savant mélange d’odeur corporelle et d’un parfum délicatement fleuri. Son goût dégustait sa bouche qu’un rouge à lèvres rehaussait d’un faible arôme de fruit, sa peau qui fleurait encore la douche du matin. Son toucher était le plus satisfait : le tissu noble de ses vêtements enlevés, la douceur de ses cheveux blonds qu’il avait tant de fois épié du coin de l’œil ou le velouté de son grain de peau qui appelait à la luxure. Tout chez Jade éveillait ses pulsions animales, des envies de torride et d’indécence. Alors que d’ordinaire, il se serait hâté de la déshabiller pour lui faire honneur, il était prêt à demeurer des heures ainsi à la caresser et à lui faire comprendre combien elle surpassait les trentenaires déjà sur le déclin et les étudiantes de vingt ans qui agissaient comme les reines du monde. Il n’y avait que son ouïe qui attendait sa récompense mais ça ne saurait tarder. La tendresse de ses attouchements se muait lentement en une cajolerie licencieuse et vorace. A l’image de ses baisers fiévreux sur sa nuque offerte, il éprouvait le besoin de la sentir contre lui. Même dos à lui, l’étreinte de son fessier contre son bas-ventre était la plus érotique qui ne lui ait jamais été donné de subir. Elle aurait pu demeurer ainsi immobile dans ses bras, Clyde aurait quand même décollé vers d’autres cieux. Alors il se compliquait la tâche, l’allégea de cette robe qui devenait trop encombrante pour les desseins qu’il planifiait pour la belle Jade.

A son tour, elle déboutonna sa chemise avant que cette dernière ne quitte ses épaules carrées. Clyde s’était toujours entretenu physiquement, véritable sportif dans l’âme et dans la manière de vivre. Sa musculature était ainsi développée, dans la fleur de l’âge masculin, même les chemises qu’il portait quotidiennement avaient tendance à édulcorer cette silhouette imposante. Il n’avait jamais eu aucun problème avec sa nudité, parfaitement confiant en sa valeur. Il se permit alors son premier sourire, coquin et fiévreux, à l’aperçu de son sourire à elle. Elle était si belle, si sulfureuse dans sa grâce. C’était affolant. Il profita des arabesques que dessinaient les doigts de Jade sur son torse, puis sur ses obliques. C’était dur de demeurer impassible, de la laisser faire. Il ne manquait pas une miette du chemin qu’elle parcourait sur son corps, des réactions qui apparaissaient sur son visage divin. Quand ses doigts taquinèrent brièvement le bouton de son pantalon à pince, un souffle brûlant s’échappa des lèvres de l’homme. Il n’y avait de sensation plus exaltante que de sentir les mains d’une maitresse si près de sa virilité, de son objet de convoitise. Il se sentait planer, il mourait d’envie de la guider à l’intérieur de ce pantalon qui n’était plus d’aucune utilité. De lui montrer toute la sincérité de son désir. Elle semblait l’avoir compris puisqu’elle décida de l’aguicher, faisant tomber sa robe à ses pieds encore surélevés par des talons hauts et fins. Sa poitrine était mise en valeur par une dentelle noire très finement travaillée, l’œuvre d’une entreprise de qualité. Les sous-vêtements féminins faisaient partie des talents cachés de Wellington ; ce don indécent qu’il cultivait à travers ses conquêtes. Il était désormais impossible de le duper sur la qualité d’un sous-vêtement ou même sur la marque d’un ensemble. Il fut presque surpris quand Jade attrapa de nouveau sa bouche pour l’embrasser tant il était subjugué par cet ensemble ébène. Ses mains vinrent aussitôt vérifier la finesse de la broderie, saisissant du bout des doigts ce fessier rebondi et musclé par les entrainements de danse. Sans interrompre ce baiser zélé, alimenté par l’insatiabilité de l’un comme l’autre, Jade s’aventura subtilement jusqu’à son entre-jambe qu’elle frôlait par-dessus le tissu de son boxer. Cette caresse l’électrisa, suscitant de violents frissons dans le creux de son dos, dans son bas-ventre animé. Toujours contre ses lèvres, un soupir rauque de plaisir gronda à travers ses cordes vocales. Et alors qu’elle lui intima l’ordre de la déshabiller, l’animal finit enfin de s’éveiller. Il attendit que sa cuisse ne se colle à ses hanches saillantes avant qu’il ne la porte contre lui, toujours ses mains sur son derrière. La distance était réduite à jamais, il n’y avait que sa peau collée à la sienne. Clyde n’attendit pas un autre signal. A grandes enjambés, comme s’il n’y avait aucun poids entre ses bras, il traversa le sombre couloir pour arriver à sa chambre tout au fond. Il l’entrouvrit d’un mouvement du pied. La baie vitrée qui donnait sur une terrasse et sur une vue semblable à celle du salon était encore illuminée, baignant ainsi la pièce des lueurs pâles de la nuit. Il ne prit même pas la peine de tirer les rideaux, voulant jouir le plus possible du tableau qu’il lui était exhibée. Dans son empressement, il plaqua presque violemment le dos de Jade contre le mur le plus proche. Il dégagea une de ses mains pour aller dégrafer agilement le soutien-gorge noir de Jade qui rejoignit le sol. Ensuite, il se colla à sa poitrine désormais nue pour ressentir ce contact affolant contre son torse. Il n’était plus le même, comme si sa chambre l’avait libéré de ses chaines. Il replongea à la dégustation de sa gorge, sa langue trainaillant sur cet endroit concupiscent. Sa paume s’était plaquée contre le mur en quête de stabilité tandis qu’il se mit à mouvoir lentement son bassin entre ses jambes, occasionnant des contacts répétés et insistants entre les deux parties de leur corps qui furent encore séparés par un tissu. « Tu me rends malade... » Une réminiscence d’un passé qui paraissait lointain, à des années lumières de leur présent magique. Clyde décrocha lentement les jambes de sa taille pour que Jade retrouve la terre ferme. Mais cette brève séparation n’avait qu’un but encore plus entreprenant tandis que la pulpe de ses doigts alla à la rencontre tendre mais réelle de son objet de convoitise par-dessus la dernière dentelle de Jade. Sa bouche était restée près de son oreille, en suspens. Parce qu’il voulait qu’elle lui dise qu’elle avait attendu ce moment, qu’elle lui fasse comprendre de sa divine voix quel effet il lui faisait. Clyde était affamé, crevait pour elle.
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MessageSujet: Re: (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)   (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot) EmptyMer 18 Fév - 0:03


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Clyde & Jade



Jade vibrait sous ses caresses, d’une intensité jusque lors inconnue. Sensible et palpitante, elle tâchait de se focaliser sur le cheminement de ses gestes dans l’espoir de ne laisser échapper aucune parcelle de plaisir dont elle était l’unique martyre. Vivre intensément leur étreinte, s’enivrer de chaque goute de leur ivresse jusqu’à ravissement. Clyde demeurait intrépide et possessif, ses attentions semblaient minutieusement étudiés comme s’il s’était penché sur le cas Rawlinson des heures durant. Le moindre de ses baisers suffisait à provoquer un tourment de sensations au creux de son bas ventre. Sa bouche inquisitrice se plaisait à parcourir ses lèvres gonflées de désir alors que ses mains s’enquillaient à la démunir de cette robe immaculée. Il éveillait ses sens, flattait les limites du convenable pour mieux se délivrer de cette aliénation assaillante. Tout bonnement grisant. En bonne pécheresse, Jade s’était livrée sur un plateau d’argent, goûtant au délicieux arôme nommé interdit. Très vite, leurs tenues vestimentaires s’étaient avérées superflues, presque obsolètes. Ainsi, Jade n’avait pas tardé à retirer la chemise du professeur, en proie à redécouvrir ce torse finement fuselé. Hantant ses chimères, troublant ses songes, elle s’imprégna de cette vision parfaite qui se dressait à présent sous ses yeux. Il était sien. Tout au long de cette nuit, la danseuse allait pouvoir arpenter son corps et ainsi se soumettre à ses fantasmes les plus enfouis. Un constat qui suffit à attiser cette braise brûlante affluant le long de sa silhouette. Guidée par ses pulsions luxurieuses, elle parcourut dès lors sa musculature, se délectant de cette beauté à l’état pur dont elle était l’unique détentrice. Son esprit ne se tourmentait plus, seul son instinct l’éduquait de nouveau, lui ordonnant de se dévoiler sous son meilleur jour. L’étudiante, d’humeur provocante, descendit enfin la fermeture éclair de ce pantalon à pince d’un geste presque théâtral. Ajoutant une note émoustillante à leur échange, elle laissa glisser cette robe le long de ses jambes pour se dévoiler presque entièrement à lui. Sa lingerie dentelée laissait entrapercevoir ses courbes soigneusement dessinées par son entrainement sportif, révélant quelques bribes de ses attributs féminins. Evoquer sans trop divulguer. Ne résistant plus à l’appel de ses lèvres, Jade lui adressa baiser aussi langoureux qu’alangui. Il l’exaltait, littéralement parlant. Clyde goutait au tissu onéreux sur son fessier tandis que ses mains taquinaient un peu plus l’élastique de son unique sous-vêtement. Complètement étourdie, la danseuse s’égara brièvement sur son entre-jambe avant de le supplier de rendre les armes. La déshabiller sur le champs.  

Réceptif, l’élève sentit les bras puissants du trentenaire supporter son poids, l’entrainant vers une pièce qui cautionnerait leur étreinte ardente et animée. Parsemant son épaule de quelques chastes baisers, Jade vint se blottir un peu plus contre lui comme pour amoindrir cette distance devenue intolérable. Elle laissa tomber bruyamment ses talons au sol avant d’arriver dans sa chambre, plongée dans la pénombre. Seul une grande baie vitrée illuminait partiellement l’antre du professeur, administrant une note d’autant plus sensuelle au mobilier. Clyde avait laissé place à un homme insatiable et c’est sans ménagement qu’il l’a plaqua un peu plus contre le mur, visiblement empreint d’une fougue dévorante. Stupéfaite, elle laissa échapper un petit gémissement trahissant son excitation de plus en plus oppressante.  Dès lors, l’étudiante fut démunie de son soutien-gorge et de toute connexion au réel sous ses baisers ensorceleurs. Sur son cou, le professeur laissait inconsciemment un sillage brûlant qui éveillait la féline enchevêtrée sous cette grâce naturelle. Spontanément, elle laissa doucement trainer ses ongles le long de ses omoplates, complètement enivrée par l’envergure des évènements. Le simple contact de sa peau nue contre son torse suffisait à abreuver ce désir ardent dont leurs deux corps étaient insufflés. Si le temps avait pu être stoppé à jamais, Jade aurait pu très certainement vendre son âme pour revivre cet instant mystique indéfiniment. Ses simples paroles suffirent à la faire littéralement perdre pied, si bien qu’elle se sentit fiévreuse à l’instant même où elle ressentit son bassin aller à l’encontre du sien. Comment pouvait-il détenir une telle emprise sur son être ? Sujette à un frisson dévorant vrillant le long de sa colonne vertébrale, elle ressentit le besoin irrépressible d’être au plus proche de lui. « Clyde... » Les paupières closes, Jade laissa échapper ce murmure plaintif en appuyant sa tête contre le mur, unique pilier qui lui permettait encore de se reconnecter au réel.  Adagio, l’étudiante perçut de nouveau le sol sous ses pieds et dû se retenir plus fermement à la nuque du professeur pour amortir sa chute. A présent, le trentenaire dominait sa silhouette de vingt bons centimètres, une soumission qui s’avérait presque exaltante. Mordillant sa lèvre inférieure, il entreprit alors une descente vers son bas ventre de ses doigts de pianiste, poursuivant sa route vers la dentelle du sous vêtement. Très vite, il atteignit un point sensible au travers du tissu dentelé, visiblement affamé à l’idée d’agrémenter son excitation déjà bel et bien évidente.  Jade sentit le vertige gagner du terrain tandis que son souffle se fit plus haletant, trahissant son empressement. Aussi, sa main glissa le long de son bras pour finalement s’apposer sur celle de Clyde. Elle s’administra ainsi une pression plus franche sur son entre-jambe, sentant sa poitrine se compresser sous l’effluve de l’envie. L’envie irrépressible qu’il la possède sur le champs. Ses sens étaient exacerbés et l’étudiante sentait accroître, gonfler le levain du plaisir. Son souffle chaud contre son oreille, Jade vint alors lui susurrer laborieusement : « Je ne tiens plus... » La féline avait parlé, plus hasardeuse que jamais. Elle lui adressa un baiser alangui, ses doigts emprisonnant son visage avant de vriller doucement le long de ses obliques pour mieux atteindre sa taille magistralement sculptée. Enfonçant ses pouces sous l’élastique du boxer, elle fit glisser cet ultime sous-vêtement et, par la même occasion, son pantalon à pince. Sans cesser de l'embrasser, elle esquissa un pas en avant, l'entrainement ainsi à reculer vers le lit, futur gardien de leurs pêchés. Lorsque leurs deux corps basculèrent sur le matelas, la danseuse se redressa à califourchon sur lui, s’octroyant le privilège de détailler quelques instants le visage de Clyde, ensorceleur et désirable. L’étudiante prit goût à cette dominance inopinée, se retrouvant finalement au dessus du maître et des convenances légitimes. Sous son regard empli de promesses charnelles, Jade se sentait étincelante de beauté et oublia sa presque nudité à la vue de l’enseignant. Cédant à une  énième tentation, ses doigts explorateurs s’attardèrent enfin sur l’exquis renflement du trentenaire, lui adressant quelques douces caresses allusives. Finalement, sa bouche retrouva la peau embrasée du professeur, couvrant son cou de baisers provocants pour finalement franchir le cap de ses clavicules. Ses lèvres s’attardaient à présent sur ses pectoraux, laissant traînailler le bout de sa langue ci et là.  Plus qu’un minuscule tissu les séparait, une broderie qui poserait un point d’honneur à cette nuit de St Valentin.  
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MessageSujet: Re: (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)   (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot) EmptyMer 18 Fév - 11:43


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MessageSujet: Re: (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)   (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot) EmptyMer 18 Fév - 21:44


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MessageSujet: Re: (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)   (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot) EmptyVen 20 Fév - 1:09


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MessageSujet: Re: (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)   (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot) EmptyDim 22 Fév - 13:06


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MessageSujet: Re: (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)   (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot) EmptyMer 25 Fév - 22:32


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where will it be

jade & clyde

Pourquoi avait-il déjà envie de recommencer alors qu’il venait à peine de quitter ses bras ? Pourquoi ressentait-il déjà le besoin de redécoller vers d’autres cieux alors que son esprit et son corps venaient seulement de regagner la terre ? La cambrure de ses reins contre son épaisse musculature l’avait achevé. Même dans la spontanéité de l’acte charnel, Jade conservait ses airs de danseuse et ses membres dans l’effort gracile. Clyde venait pourtant d’obtenir, de toucher du bout des doigts la seule chose qu’il avait activement convoitée ces derniers mois. La satisfaction avait été éphémère, s’était dérobée pour s’incliner devant l’insatiabilité éternelle de ses désirs. Après s’être frayé un chemin tortueux et terriblement sensuel vers la jeune femme, voilà qu’il briguait déjà l’horizon. Toujours plus loin, toujours plus haut. C’était incontestablement une des devises qui caractérisaient le plus cet homme avide de tout ce que le monde pouvait offrir et révéler. En revenant de sa salle de bains qui lui avait accordé une minute de répit loin de ce corps ensorcelant qui ne cessait d’éveiller en lui des idées indécentes, à la limite de l’obsession perverse, il s’était permis de poser son regard lourd sur sa silhouette moite. Elle s’était installée contre le coussin froid qui n’accueillait jamais personne afin de contempler la vue imprenable sur Oxford depuis ce lit. Son appartement était au-dessus de l’univers. Sa chambre semblait dominer d’un seul regard toute une ville et ses habitants ; tout un quotidien que Clyde s’était mis en tête de conquérir. Il l’avait imaginée lui-même cette vue et lorsque cet immeuble avait ajouté de nouveaux étages, il s’était empressé d’imposer ses plans, minutieusement conçus en collaboration avec un ami architecte. Chaque mur, chaque miroir qui reflétait son être, chaque fenêtre qui s’ouvrait sur ce monde extérieur dans lequel il évoluait si bien tout en s’y sentant si étranger, tout provenait de sa petite tête pensante. Jamais son esprit ne s’arrêtait de travailler excepté lorsqu’il se laissait avoir par ce paysage. La nuit était teintée de flocons de neige qui tombaient inlassablement sur la ville, dans l’espoir de la couvrir d’un épais manteau blanc et figé dans le temps. Jade, dans le plus simple appareil, n’avait pas été assaillie par la pudeur sitôt les caresses terminées. Elle se moquait bien de s’exposer ainsi au jugement avide de l’homme et c’était une assurance féminine qui le frappa d’un violent frisson d’excitation. Il ne résista pas plus longtemps à l’appel de la chair et la rejoignit aussi vite, parsemant son chemin de baisers brûlants. Le professeur se laissa aller à une petite plaisanterie ironique, bien conscient que s’il ne brisait pas cette atmosphère embrasée, il replongerait de nouveau dans le néant du plaisir.

Tandis qu’elle feignait la réflexion, les doigts de la joueuse vagabondait sur ses muscles abdominaux. Savait-elle à quel point elle s’aventurait encore sur des terrains d’ordinaire inaccessibles ?  Clyde appréciait rarement qu’on ne le touche. Les mains sur les épaules, les coups de coudes, les étreintes, c’était lui qui les administrait. Comme l’iceberg imperturbable, les menaces et les gestes d’affection glissaient sur lui pour aller rejoindre l’océan de tentatives échouées. En revanche, une fois que le cœur de glace était atteint, il y avait bien quelques détails pour lesquels il se rendait fou. Ses obliques, à la fois si proches et si décalés de sa virilité, représentaient tout le labeur sportif qu’il s’infligeait régulièrement. Sa mâchoire à la peau toujours lisse symbolisait son professionnalisme et son sérieux arrogant. Et enfin ses cheveux qu’il coupait régulièrement pour juguler des boucles qui ne demandaient qu’à pousser. Ses principales parcelles de son corps qui réclamaient attention et lasciveté renfermaient néanmoins les aspects les plus secrets de sa personnalité. Jade pouvait se targuer d’être la seule à avoir pu frôler l’entièreté de son être. Jusqu’ici, même ses conquêtes régulières s’était vues stoppées dans leur élan pour toucher son visage. Mais ça c’était un secret qu’il emporterait dans sa tombe. Parce qu’il ne pouvait pas léguer les clefs de ses failles entre les mains habiles de la fille Rawlinson. Elle l’invita à s’installer contre elle, laissant leurs deux corps s’épouser parfaitement. Sa poitrine contre son dos eut aussitôt pour conséquence d’éveiller à nouveau sa masculinité qui prenait tout son temps pour montrer sa vigueur retrouvée. « Toute la nuit pour boire un thé ? » S’indigna-t-il faussement, parfaitement conscient de paraitre stupide. Intérieurement, Clyde luttait pour ne pas rejouer le rôle du calculateur froid dans lequel il se confortait tellement. Cependant, les questions de Jade ne l’aidaient pas. Ne comprenait-elle pas qu’il n’était pas prêt aux discussions sérieuses et autres choses profondes dédiées aux moments post-coït ? Quand elle leva ses yeux si clairs vers les siens, il se sentit presque coupable de ne pas être en mesure de lui donner de réponse. Il ne voulait pas la lui donner tout simplement parce qu’elle lui était encore trop obscure pour lui-même. Ses traits se figèrent légèrement avant qu’il ne s’entende répondre : « Il n’y a eu aucun déclic. » Aucun, il refoulait depuis trop longtemps des pulsions qui avaient eu l’occasion d’être satisfaites ce soir. Pour se préserver, Clyde aurait été même capable de sous-entendre qu’elle n’était l’histoire que d’un soir mais c’était faux. Et pour une fois, il n’était pas prêt à blesser Jade pour se protéger. L’homme se détacha de ses bras pour lui faire de nouveau face. Il écarta quelques cheveux blonds de sa nuque pour y déposer deux-trois baisers, laissant sa langue la goûter à nouveau. Retomber dans les bras l’un de l’autre pour mieux s’épargner. C’était ce qu’il voulait à cet instant. Son visage demeurant dans le creux de son cou, son souffle s’échoua lentement sur sa peau nue avant qu’il ne chuchote : « Tu as faim... ? » Qu’elle ait faim de sucré, de salé ou même d’autres choses moins catholiques, Clyde pouvait tout lui donner. Il ne comptait pas lui laisser le temps d’être fatiguée. En attendant sa réponse – peut-être même pour l’empêcher d’y répondre – il l’obligea doucement à se cambrer vers lui en posant sa paume dans le creux de ses reins. Avec délicatesse mais fièvre, sa bouche s’égara sur sa poitrine, jouant avec les aréoles pour qu’elles retrouvent leur excitante dureté. Elle était belle, sous toutes ses coutures. Il ne saurait plus jamais rester de marbre face à elle, devant les autres.
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MessageSujet: Re: (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)   (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot) EmptyVen 27 Fév - 23:29


Your touch got me lookin' so crazy right now
Clyde & Jade



Noyée dans l’obscurité, la chambre de Clyde surplombait les tréfonds d’Oxford, ville aux milles lumières et secrets. Alors que certains immeubles revêtait peu à peu leurs manteaux immaculés, Jade se perdit vers l’horizon bordé de petits loupiotes ambrées. Dans le plus simple appareil, sa conscience ne tarda pas à la ramener à l’ordre, l’inondant d’appréhensions et de doutes accablants. Livrée à elle-même, l’excitation avait laissé place à la douceur de ses caresses puis à l’anxiété de son âme. Tout au long de ses études, la danseuse avait excellé, décelant les problèmes les plus ambiguës pour mieux leurs administrer une solution salutaire.  Malgré tout, le cas Wellington était orné d’un point d’interrogation irradiant d’incertitude tant il s’avérait perplexe. Au jeu du chat et de la souris, les deux amants avaient finalement cédé à l’appel charnel, une lutte acharnée qui avait finalement trouvé repos au creux de ses draps. L’idée même de pouvoir poursuivre cette soirée sur la même note sensuelle suffit à dissiper ce semblant de remord qui s’était forgé une place au sein de son esprit. Etait-ce l’affaire d’une nuit ou d’une éternité ? Supporterait-elle de le savoir badiner vers d’autres demoiselles d’ors et déjà séduites ? Fort heureusement, Clyde dissipa ses craintes à l’instant même où il revint vers son corps dénudé, ce même corps qu’il avait couvert de caresses luxurieuses quelques minutes plutôt. Il ne tarda pas à sillonner sa peau de baisers brûlants, ses lèvres trouvant finalement répit contre son visage. Fatalement, Jade ne put résister longtemps au contact de sa silhouette contre la sienne, parcourant de ses doigts son torse minutieusement fuselé. Sa chevelure espiègle et ses traits emplis de sagesse ; cette fossette irrésistible et ses deux saphirs incandescents, il incarnait la beauté à l’état pur. Jade aurait bien pu se targuer inlassablement et lui adresser ses louanges toute une nuit tant il rayonnait de charisme. Dans l’espoir de mémoriser cette soirée de St Valentin indéfiniment, elle laissa vadrouiller ses doigts fiévreux, traçant un chemin imperceptible sur sa musculature frisant la perfection. L’envie de se blottir contre lui fut soudainement irrépressible, si bien qu’elle se positionna contre lui avant de parcourir son cou de baisers langoureux et délicats. Ses petites mèches rebelles furent alors son point d’ancrage, enroulant spontanément celles-ci autour de son index. Baignée dans cette atmosphère paisible et énamourée, Jade se laissa submerger par cette aura enivrante qui, peu à peu, s’accordait aux battements de son coeur. Les minutes déferlaient à une vitesse fulgurante et c’est ainsi que Jade se défia intérieurement de ne pas s’assoupir avant l’aurore. L’étudiante s’approcha de son oreille à la manière d’une confidence avant de murmurer d’une voix à peine audible : « Je suis du genre très gourmande. »

La curiosité était très certainement le nom caractérisant le mieux l’élève en économie. Friande d’en savoir toujours plus, de déceler les mystères d’une trop sombre histoire, elle s’entichait à laisser parler son instinct au profit de sa raison. Jade n’était pas spécialement partisane des stéréotypes exténuants, ceux certifiant par exemple qu’après l’amour, l’heure était généralement aux confidences. Pourtant, désireuse de finalement poser un mot ou deux sur cette équation à plusieurs inconnus, le moment lui avait paru étrangement propice. Une pointe d’amertume tirailla sa poitrine alors qu’elle écouta la réponse du trentenaire, visiblement sans appel. Durant un court instant, elle crut distinguer de nouveau ce professeur exécrable à qui elle avait dû faire face durant de longues heures. Ce masque impénétrable qu’il revêtait à sa guise. Aucun déclic, pas l’ombre d’une détonation. Cherchait-il à la préserver ou bien à se protéger lui-même d’une pression trop écrasante ? L’illégitimité de cette soirée perçait doucement cette bulle opaque qu’ils s’étaient tous les deux construits à l’instant même où Jade avait pénétré dans l’appartement de l’enseignant. La danseuse, prête à surenchérir, fut stoppée dans cette pêche aux informations au moment où Clyde lui fit de nouveau face, plus conquérant que jamais. Ses baisers ci et là lui firent l’effet d’un sédatif, brouillant de nouveau sa vision de pensées aussi indécentes qu’érotiques. N’était-ce pas là un ultime moyen d’évincer le sujet épineux ?  Son visage au creux de son cou, sa langue effleurant sa peau, Jade se sentit chavire sous l’effluve d’un désir naissant. Aussi, ses doigts agrippèrent plus fermement ses avant-bras en guise de réponse, comme pour soulager cette doucereuse chaleur colonisant subtilement son bas-ventre.  Prête à lui répondre, l’étudiante laisse échapper un soupir de surprise tant cette main au creux de ses reins éveilla ses sens. Elle se cambra instinctivement contre Clyde sous ce frisson incandescent qui parcourait d’ors et déjà sa colonne vertébrale. L’une de ses mains explora sa chevelure ébène tandis que l’autre traça spontanément un chemin imaginaire le long de son dos pour finalement trouver refuge sur son fessier. Que cette nuit soit interminable. Spontanément, Jade attira un peu plus son bassin contre le sien et sentit alors l’excitation naissance du professeur contre son corps, celui-ci s’attardant sur sa poitrine encore sensible. Mordillant sa lèvre inférieure, elle lui offrit son cou avant de murmurer dans un soupir : « Très... » De quoi avait-elle faim au juste ? La danseuse avait cruellement envie de lui, de retrouver leurs deux corps à l’unisson dans une énième danse effrénée. Malgré tout, l’idée de grignoter une petite collation fut tout aussi tentante. Se saisissant de son visage, elle attira ses lèvres vers les siennes pour lui adresser un baiser gorgé de promesses charnelles.  Enfin, son regard accapara le sien avant d’esquisser un petit sourire éloquent : « Un petit en-cas me parait approprié. J’ai comme l’impression que la nuit risque d’être très longue... » Haussant un sourcil interrogateur, ses prunelles étaient teintées de malice tant cette perspective la comblait d’avance. Jade se redressa sur le lit pour pouvoir se saisir du drap bleu-roi grâce auquel elle recouvrit sa poitrine. Elle enroula le tissu autour de son buste avant de détourner son visage vers Clyde. L’espace d’un instant, l’élève voulut de nouveau retomber dans ses bras, s’oublier sous ses caresses et ne faire qu’un avec son corps majestueux. Sa dominance lui manquait tout autant que ses doigts inquisiteurs. « Aurais-je droit à une autre de tes chemises ? » lança-t-elle de manière faussement anodine. Combien de fois avait-elle contemplé ce tissu dans son dressing, ce même tissu qui avait recouvert ses épaules durant le nouvel an ? Jade laissa alors promener ses yeux le long de son corps dénudé, se remémorant que oui, ce soir-là, il était bel et bien sien. Il n’avait que quelques secondes avant que la danseuse ne se décide à se blottir contre lui, pour assouvir à nouveau ce besoin irrépressible d’être entièrement à lui.

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MessageSujet: Re: (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)   (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot) EmptyMer 4 Mar - 22:08


my wicked tongue
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jade & clyde

A la fois fidèle à elle-même et totalement différente du contexte oxfordien, Clyde était de plus en plus séduit par la manière d’être de Jade. A cet instant, il ne voulait plus la laisser partir. Déjà cette nuit-là, elle la passerait indubitablement entre ses draps, dans ses bras, entre ses mains, contre lui. A peine séparés après une première joute sensuelle, ils se cherchaient à nouveau. Les provocations étaient verbales, les sous-entendus coquins. Les mains de Clyde s’égaraient tandis que tout son corps réclamait à nouveau le sien. Il en oubliait presque sa question tant la perfection de ses courbes l’avait à nouveau subjugué. Il ne se lassait pas de redessiner chaque contour de ses formes de sa bouche exploratrice et de ses mains aventurières. Il n’y avait plus aucune limite. Maintenant qu’elle s’était donnée à lui, il estimait que Jade lui appartenait entièrement. C’était de la possessivité pure, et s’il ne la considérait pas comme un objet, il se jugeait en revanche maitre de sa destinée. Elle l’avait souhaité, il allait enfin jouer un rôle dans sa vie. Et pas n’importe lequel. A ses risques et périls, elle avait ouvert la porte et désormais elle ne la refermerait pas tant qu’il ne l’aurait pas accepté. Les prochains jours allaient être compliqués, le professeur, plus détestable que jamais. Si autrefois l’étudiante souffrait de son indifférence et de son professionnalisme, elle subirait bientôt les courroux jaloux d’un mâle dominant qui n’avait pas peur de manquer de partialité. Toujours exigeant mais juste, il n’hésitait cependant pas à favoriser une personnalité qu’il considérait plus apte que de simples notes excellentes d’un personnage imbuvable qui gangrénerait un peu plus le monde de la finance. Dans son entourage, il voulait des gagnants, des gens ambitieux qui se battaient pour ce qu’ils voulaient. Jade faisait partie d’eux. Malgré elle, elle avait joué la carte de la séduction à travers son assiduité, sa discrétion avait nourri son intérêt éveillé depuis ce fameux été et enfin ce nouvel an arrosé avait exhibé des parties d’elle auxquelles il succomba aussitôt. Sitôt qu’il l’avait quitté, il s’était refugié dans les bras d’une autre ; conséquence malsaine selon certains, selon lui c’était bel et bien la révélation du pouvoir qu’elle exerçait sur lui et dont il avait tenté de se débarrasser. Désormais il assumait ce contrôle qu’elle portait sur ses envies, ses projets exubérants mais elle allait en payer le prix.

Insatiable, elle répondait à ses questions suspendues, à ses gestes évocateurs avec une voracité étonnante. Clyde dévora ses lèvres dès qu’elles étreignirent de nouveau les siennes et il sut que si elle ne prenait pas l’initiative de les séparer, jamais ils n’allaient s’extirper de ce lit. C’était comme si les draps refermaient leur étau autour d’eux, les coupant de la réalité et du temps qui passait. Ce soir de Saint-Valentin était unique, une véritable première pour le fils Wellington qui s’était toujours débattu pour prouver combien cette soirée n’était porteuse d’aucun symbole joyeux, sinon celui de dépenses inutiles. Lorsqu’il chérissait ses proches, c’était lors de moments inattendus, d’occasions banales qui renforçaient la surprise. Ainsi, il venait d’offrir inconsciemment à sa maitresse, sa conquête, sa quoi au juste ? une déclaration incertaine de l’attention qu’il lui dédierait dès lors. Son souffle s’éloigna du sien quand elle lui répondit enfin qu’elle était apte à grignoter quelque chose. Le professeur n’agit pas tout de suite, pour préserver un peu plus cette bulle qui menaçait d’éclater. La voir quitter cette pièce laissait entendre combien elle pouvait fuir à tout moment. Si elle avait pris la clef de ses réactions et sa fougueuse bienveillance, lui ne détenait rien de plus qu’un symbole charnel. Troublé, il esquissa seulement un faible sourire à sa remarque véridique. Jade s’échappait de son étau musculeux sans qu’il ne puisse rien faire. L’insouciance avait toujours été le crédo de la demoiselle, artiste dans l’âme et dans le corps. Quant à lui, il avait toujours été incapable de se laisser aller, de mettre de côté son cerveau toujours en ébullition. Eliakim parvenait parfois à le libérer de cette prison de sérieux mais parfois, il retombait toujours plus bas dans ses torts. Clyde secoua la tête légèrement à la nouvelle requête de la belle blonde. « Bien sûr. » Il reprit enfin conscience et pointa un doigt faussement accusateur sur son corps malheureusement couvert de ce tissu bleu roi avant de s’exclamer d’une voix parfaitement moralisatrice : « En fait non. C’était une de mes chemises préférées, tu n’imagines pas les exploits auxquels elle a participé. » Malgré ses allusions, il évoquait subtilement de simples réussites professionnelles et carriérales dont il se targuait encore aujourd’hui. Il attrapa les yeux clairs de Jade en train d’admirer ses muscles dénudés et il sourit enfin franchement. « Le privilège est toujours aux femmes... » Se plaignit-il, théâtralement. Il s’empara de son boxer ainsi que de son pantalon à pince, ce qui serait suffisant pour couvrir partiellement un être qui enverrait valser ces vêtements superflus dès qu’il le pourrait. Reboutonnant son pantalon, il se sentit de nouveau en pleine possession de ses pouvoirs, la dominant de sa taille et surtout de par son territoire. « J’ai mieux pour toi. » Il se dirigea vers sa mallette qui gisait dans un coin de la pièce, certainement abandonnée après une dure journée. Il en sortit le fameux kimono qui n’avait jamais quitté la poche intérieure, réminiscence lubrique qu’il se réservait pour les heures les plus difficiles au bureau. Il l’exhiba d’un air prétentieux sous le nez de Jade avant de le lui lancer. « J’ai toujours dit qu’il se suffisait à lui-même. » Traduction : elle n’aurait droit qu’à ça. Sans lui demander son reste, il quitta la chambre pour se diriger vers la cuisine. Comme toujours, il prenait les choses en main et il était hors de question qu’elle ne se contente d’une tranche de pain. Il sortit de ses placards remplis une casserole dans laquelle il se mit à faire fondre du chocolat de qualité. Tandis qu’elle le rejoignait sur le comptoir, il sortit des fruits qui trainaient là – des bananes, des fraises importées bien sûr, des pommes et enfin des oranges. L’hygiène alimentaire de Clyde était irréprochable et malgré l’effort, il n’était pas prêt à céder à la malbouffe qui régnait dans sa génération britannique.  
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MessageSujet: Re: (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot)   (terminé) you push it hard I pull away △ jade (hot) EmptyVen 13 Mar - 0:10


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Clyde & Jade



Cette soirée de Saint Valentin n’était plus que luxure et passion dévorante. Enchainés l’un à l’autre, ils se plaisaient à satisfaire leurs moindres désirs comme pressés par le temps. Les minutes s’écoulaient à une vitesse fulgurante, menaçant de révéler à l’élite d’Oxford leur relation charnelle aux prémices de l’aurore. Abritée dans cette taverne aux milles et unes débauches, la danseuse se plaisait à unir inexorablement son corps à celui du professeur. S’étreindre pour ne plus être séparé par les diktats de cette société. Tout comme ses doigts vagabonds, la peau du trentenaire s’apparentait à la plus savoureuse des caresses. Un voile transparent qui s’avérait être aussi lénifiant qu’obscur. Tant de questions, de non-dits, d’incertitudes qui exigeaient néanmoins un nombre incalculables de réponses.  Pourtant, à cet instant précis, cela ne représentait que le cadet de ses soucis. Partager cette nuit à ses côtés, s’approprier ses draps, s’emparer de ses lèvres et se ravir de son corps. Ainsi en était-il. Combien de fois Jade s’était elle surprise à fantasmer sur son professeur au beau milieu d’un banal cours d’économie, mordillant son stylo pour condenser au mieux sa frustration. Elle buvait ses paroles en scrutant irrémédiablement ses lèvres plutôt que son regard, seul ravissement qui était encore à sa portée. Plus que tout, elle souhaitait que ses yeux inquisiteurs se déposent enfin sur sa silhouette sans une once de mépris. Tant de mois s’étaient écoulés et, enfin, les convenances avait laissé place à l’insouciance. A présent blottie au creux de ses bras, l’élève dû s’armer de résolution avant de se détacher de cette étreinte énamourée. L’anxiété refit immédiatement surface, menaçant son estomac d’une pointe aiguisée et torturante. Ce petit en-cas signerait-il la fin des hostilités ? Retrouverait-elle de nouveau cet enseignant méprisable qui se plaisait à la bassiner de remarques acerbes des heures durant ? Recouvrant sa poitrine dénudée d’un drap bleu roi, l’étudiante se venta d’une petite plaisanterie à l’égard de Clyde. Vêtir son corps ce tissu masculin était très certainement un énième moyen de targuer son semblant de fierté. Sa remarque la fit cependant déchanter aussitôt, si bien que son large sourire se muta en un faible rictus faussement amusé. Jade déglutit difficilement, songeant à toutes ces demoiselles qui avaient très certainement frôlé ce matelas. Etaient-elles brunes ou blondes ? Plus âgées ou bien de petites minettes inexpérimentées ? Bien évidemment, la danseuse n’était pas la seule et unique conquête du trentenaire. Malgré tout, elle ne pouvait ignorer ce semblant de jalousie qui tiraillait sa gorge en imaginant ses lèvres embrassant un autre corps que le sien. « J’imagine. Mais cette chemise-là restera dans mon placard. Laisse moi cet ultime privilège. » chuchota-t-elle tout en scrutant inlassablement sa musculature finement dessinée. Cela ne frôlait-il pas l’indécence ?

Après s’être endimanché de son pantalon à pince, Clyde se dirigea d’un pas empressé vers une mallette noire qui trônait fièrement au coin de la chambre. Sans gêne aucune, elle le suivit du regard, contemplant sa démarche assurée et singulière qui le caractérisait à la perfection. Etait-ce réellement le moment de ressortir ses bilans comptables ? Jade laissa échapper un soupir en se levant à son tour, entourant cette fois-ci son corps du tissu indigo. A sa grande surprise, le professeur se saisit de son kimono dentelé qui avait été l’objet de nombreuses convoitises durant la soirée du nouvel an. Ce morceau de tissu n’avait donc pas quitté ses affaires depuis son fameux oral d’économie. Inconsciemment, ses lèvres se tintèrent d’un sourire radieux et satisfait avant de le rattraper au vol. Arquant un sourcil à sa remarque, elle mordilla sa lèvre inférieure avant d’ajouter :   « Puisqu’il se suffit à lui-même, pas besoin de sous-vêtements donc.  » Son ton lourd de sous-entendus, Jade le laissa refermer la porte avant de se délester de toute couverture. Une fois habillée de cette soierie, la danseuse jeta un dernier coup d’oeil malicieux à son ensemble de lingerie échoué au sol. Elle ne tarda pas à le rejoindre, passant une main maladroite dans ses cheveux blonds pour tâcher de les discipliner tant bien que mal. Ses boucles minutieusement dessinées avaient désormais tiré leur révérence au profit d’une tignasse dorée post-coïtal. Elle retrouva Clyde en cuisine, s’entichant à préparer une petite collation. Se trouvait-elle réellement dans la cuisine de son professeur à moitié vêtue ? Laissant trainer ses doigts sur le plan de travail, l’envie de déboutonner d’ors et déjà ce pantalon à pince moulant parfaitement son fessier fut d’autant plus évidente. De l’attraction à l’état pure, presque primitive. « Très jolie table. » Se saisissant de deux rondelles de banane, Jade les plongea spontanément dans le chocolat tiédi avant de les porter à sa bouche. Un pur délice. Elle s’appropria de nouveau le regard du professeur avant de suçoter son index couvert de chocolat. L’air espiègle, Jade s’amusait à narguer les réactions du trentenaire, titillant la frontière de l’incitation voire de l’ivresse charnelle. Décidemment résolue à s’amuser de cette situation, elle fronça les sourcils en scrutant intensément ses lèvres. « Qu’est-ce que tu as là ? Du chocolat il me semble... » Jouant de ce petit mensonge, elle s’approcha de son visage d’un air faussement dubitatif avant de finalement l’embrasser fiévreusement. S’abreuvant de l’effet enivrant de ce baiser, l’élève se fraya un chemin entre son corps et le plan de travail. Au diable les bonnes manières et les convenances, il était sien le temps d’une seule et unique soirée. Se hissant sur la pointe des pieds pour mieux agripper sa nuque, Jade s’assit sur le plan de travail avant de reculer son visage du sien. Le souffle coupé, elle contempla la beauté de ses traits avant de finalement susurrer fébrilement, un sourire au coin des lèvres : « Et si cette fois-ci je fais tomber mon kimono, qu’est-ce qui arrivera ? » Entourant ses hanches de ses cuisses, la danseuse l’attira un peu plus vers son corps, d’ors et déjà frustrée par cette distance oppressante. Clyde incarnait son plus grand pêché et, c’est sans hésitation aucune, qu’elle irait avec joie en enfer pour une ultime étreinte.


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