AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Partagez
 

 (inachevé) daisy ღ complots et machiavélisme

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Rae I. Fitzpatrick




Rae I. Fitzpatrick
ADMIN — Wisdom's speaking to you


☆ date d'arrivée : 06/12/2014
☆ potins balancés : 2583


(inachevé) daisy ღ complots et machiavélisme Empty
MessageSujet: (inachevé) daisy ღ complots et machiavélisme   (inachevé) daisy ღ complots et machiavélisme EmptyLun 6 Juil - 0:57


complots et machiavélisme
daisy & rae

Le repos n’avait été que de courte durée. Après les examens de fin d’année, les élèves n’avaient eu qu’un mois de libre avant que les Varsities ne se ramènent à vitesse grand V. Et, rapidement, le rideau de calme qui s’était abattu sur le campus pendant un mois s’était relevé pour laisser place à une activité effervescente. Les élèves de Cambridge et d’Oxford foulaient désormais la même terre ; leurs jouxtes verbales ne se limitaient pas aux épreuves imposées par le doyen. Lunettes de soleil enfoncées sur son crâne, l’Irlandaise déambulait souvent entre les groupes d’étudiants, maugréant sur son passage. Pourquoi étaient-ils aussi bruyant ? Insouciants ? Chiants ? Le brouhaha constant de l’Université lui tapait sur le système et sa secrétaire, Mary, ne faisait rien pour l’apaiser. Ses vocalises aigus et son enthousiasme à toute épreuve contrastait avec le sérieux (sous-jacents) de Rae. Toutes les demi-heures, elle ne pouvait s’empêcher de pénétrer dans son bureau, sourire aux lèvres et « Heyaaaa » traînant pour signe de salut, afin de déposer un nouveau dossier de bourse. Putain. De. Boursiers. Les dossiers s’empilaient au fur et à mesure des heures, accentuant les poches sous les yeux de Rae qui, lentement, les voyaient comme les rejetons du diable. Prétendument insouciants, elle savait qu’ils savaient que l’Université avait besoin d’un quota de boursiers pour tourner tranquillement. Elle savait qu’ils savaient qu’ils bénéficiaient de plusieurs droits, acquis par la force des choses, alors que leurs devaient soutirer de l’argent à leur géniteur pour survivre. C’est là que le fameux dilemme se présentait : « Prendre à l’Etat ou prendre à ses vieux ? »

Prendre à ses vieux. Du temps où Rae avait été étudiante, elle avait été grisée par la sensation de vider le compte bancaire de ses parents. Elle se souvenait dépenser leur fric à outrance, sans ménagement ni état d’âme. Elle se souvenait avoir été mise à la porte, aussi, mais c’était une toute autre histoire.  Mais de là à prendre à l’Etat ? Oui. Non. Elle ne savait pas. Si l’Irlandaise crachait sur cette vision capitalise de l’Etat, elle ne pouvait pas s’en séparer. Elle était avec eux. Elle était comme eux. Elle était coincée parmi eux. Capitalistes de mes deux. Alors, pour exposer sa rage, la demoiselle préférait briser quelques espoirs, appliquant son tampon « refused » d’une main de maître sur les dossiers pauvres de matières. Pauvre tout court. Et sur ceux plus fournis, aussi. De temps à autre, quelques têtes osaient se frotter à son regard tranchant, bafouillant quelques demandes d’explications entre rage, mécontentement et désolation. Implacable, Rae ne revenait pas sur sa décision, indiquant mollement la porte de son bureau pour qu’on lui foute la paix. Parfois, encore, l’Irlandaise se plaisait à refuser des demandes « exceptionnelles » de financement ; des demandes de riches qui cherchaient seulement à récolter £1000 de plus pour ne pas avoir à les sortir de leur porte-monnaie. Généralement, lesdits gosses de riche finissaient rapidement dans son bureau. Eux et Rae s’affrontaient. Eux et Rae se cherchaient. Bien entendus, elle validait presque toujours la demande – c’était juste pour le plaisir de râler et d’avoir de l’occupation pour la journée. Mais, dernièrement, c’était avec Mary que la brune se crêpait le chignon. Rae était persuadée que l’autre blonde peroxydée venait traîner dans son bureau lorsqu’elle avait le dos tourné : certains dossiers n’étaient plus à la même place. D’autres étaient manquant. Qu’allait-elle pouvoir dire si on les lui réclamait ?

Sur les coups de trois heures de l’après-midi, ne supportant plus les rires extravagant des étudiants étalés dans l’herbe sous sa fenêtre, Rae décida qu’il était temps de faire une pause. Et d’aller se restaurer. Sauter des repas, si c’était synonyme de tranquillité, était monnaie courante chez la demoiselle. Bouclant à clé son bureau sous le roulement des yeux de Mary, Rae disparut sous les arches de l’administration (fraiche car abrité) en direction de la côte Brasserie. Affichant un large sourire au patron dès qu’elle pénétra sur les lieux, elle alla s’installer à une table qui lui paraissait tranquille. Plus tranquille que la tablée de l’entrée, braillante et écœurante de conneries. Plus tranquille que la table où c’était installé Kevin, l’idiot du campus. Celui qui passait ses journées à l’extérieur, donnant des coups de pied dans les airs pour le fun, s’amusant à effrayer tous les passants. Si seulement il pouvait effrayer les étudiants… Un serveur ne tarda pas à se présenter à elle, coincé comme pas deux dans un costume trop serré. Enlevant ses lunettes de soleil, Rae ne manqua pas de le jauger des pieds à la tête avant de lâcher platement : « Un risotto aux asperges. Et une bouteille de Pouilly-Loché. Peu m’importe laquelle. » Acquiesçant d’un signe de tête, le serveur s’appréciait à disparaître dans les méandres de la brasserie. Mais, derrière lui, se tenait une tête que la brune ne reconnaissait que trop bien : la fille du doyen. L’interpellant d’un signe de tête, alors que cette dernière la regardait d’un œil flamboyant, elle ajouta : « A moins que Mademoiselle Hamilton ne veuille se joindre à ma tablée ? » Une étudiante. Une autre étudiante. Il ne manquait plus que ça. Et dire que Rae allait en être une l’an prochain…



Dernière édition par Rae I. Fitzpatrick le Mer 31 Aoû - 20:53, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous




Invité
Invité




(inachevé) daisy ღ complots et machiavélisme Empty
MessageSujet: Re: (inachevé) daisy ღ complots et machiavélisme   (inachevé) daisy ღ complots et machiavélisme EmptyJeu 16 Juil - 18:37

Rae & Daisy.

« Complots & machiavélisme. »

La nuit fut difficile, le réveil également. La chambre était déserte. Daisy se retrouvait seule. Comment en est-elle arrivée là ? Comment pouvait-elle perdre sa meilleure amie pour une école de seconde zone alors qu’Oxford entrait en pleine compétition. Bordel, Daisy allait-elle concourir contre Jennyfer durant l’épreuve sportive, ou d’intelligence ? Elle espérait que non, mais rien n’était moins sûr. Toute sa joie, toute sa motivation, l’avait déserté, ce n’était plus qu’une coquille vide. Certes, la coquille faisait preuve d’une réelle aigreur envers Cambridge. Pour apaiser son mécontentement, la fille du Doyen avait prévu de mettre toutes les chances de son côté, et d’écrabouiller un par un chacun des étudiants qui frôlaient les terres de la prestigieuse université depuis plusieurs jours.

Ils se pensaient tout permis, ils pensaient pouvoir balancer des rumeurs infondées sans qu’Oxford ne bouge le petit doigt. Ils se sont crus où là ? Dans le monde des bisounours ?! Ils n’allaient pas tarder à découvrir la véritable facette de l’élite oxfordienne. Celle qui rebondit toujours malgré les piques, et les connivences. Celle qui rend coup pour coup. Dans cette course folle aux insultes, prises de bec, Daisy cherchait des alliés de taille. Des alliés influents au sein de l’université, des alliés qu’elle savait efficace. Ainsi, un nom lui vint instinctivement en tête, celui de Rae Fitzpatrick. Une Irlandaise qui travaillait dans l’aile financière de l’université. Son statut était quelque peu spécial étant donné qu’elle jonglait également avec des études, n’ayant pas obtenu son diplôme. C’est un détail qu’elle semble arrivait à faire oublier assez facilement au reste du personnel. Il faut dire que personne n’oserait la contredire en face en face, l’Irlandaise possédant un sacré-cœur à fond.

S’entrainant toute la matinée au club d’escrime, Daisy ne vit pas les heures défilaient. Elle avait enfin trouvé un compétiteur à son niveau, un tireur professionnel. Tous deux faisaient preuve de grâce dans leurs gestuelles, provoquant l’autre à travers des attaques habiles. C’était un réel plaisir de s’entraîner dans de telles conditions, surtout à l’approche de l’épreuve sportive confrontant Cambridge, à Oxford. À la fin de la matinée, le ventre de la fille du Doyen commença à gargouiller. Lui indiquant ainsi que c’était l’heure de manger, et elle savait pertinemment dans quel restaurant se rendre. « La côte brasserie », un des rares restaurants à confectionner des plats de la gastronomie française. Leur poulet breton était un pur délice, et cela permettait à Daisy de garder un lien avec un pays qu’elle affectionne tout particulièrement, la France. La jeune femme y va tous les étés, et lors des vacances de noël, mais ce n’est pas assez. L’étudiante rate tous les moments importants de la vie de son fils, et cela lui brise le cœur. Bien évidemment, personne n’est au courant de son secret ici, à Oxford. Personne ne peut donc lui venir en aide. Le père de l’enfant ignore également tout de cette histoire, mais peut-être que cela allait bientôt changer. Daisy et Angelus venant de se retrouver.

Rangeant ses affaires dans son sac, Daisy prit une douche express avant de quitter le bâtiment. Elle se dirigea instinctivement vers le restaurent en question, poussant quelques clients dans la queue pour entrer plus vite. Attendre n’était pas son fort. Une fois à l’intérieur, elle reconnut Rae, la femme à qui elle désirait justement parler. Marchant d’un pas assuré, le serveur allait partir quand mademoiselle Fitzwilliam l’interpella de la tête pour lui ordonner de rester encore un peu. Par la suite, elle demanda à Daisy si cette dernière souhaitait se joindre à elle pour le déjeuner. « Volontiers, je désirais justement vous parler. » Dépassant le serveur, Daisy déposa son sac au pied de sa chaise, sans même ouvrir le menu la demoiselle passa commande. « Je souhaiterais un poulet breton avec son lit de légumes frais. En boisson, un verre de Chardonnay, et une carafe d’eau bien fraiche. Merci. »

Attendant que le serveur s’éclipse, Daisy sourit à son amie. « Tu as passé un bon début de journée ? Tu n’as pas eu d’étudiants qui ne sont pas venus te lécher les bottes ? »

© Chieuze

Revenir en haut Aller en bas
Rae I. Fitzpatrick




Rae I. Fitzpatrick
ADMIN — Wisdom's speaking to you


☆ date d'arrivée : 06/12/2014
☆ potins balancés : 2583


(inachevé) daisy ღ complots et machiavélisme Empty
MessageSujet: Re: (inachevé) daisy ღ complots et machiavélisme   (inachevé) daisy ღ complots et machiavélisme EmptySam 8 Aoû - 23:06

Complot & machiavélisme


Rae ne savait pas d’où lui était venue cette idée d’inviter la fille du doyen à sa table. Elle lui était venue comme ça, alors que Daisy arrivait de son pas pressé dans la brasserie, le regard inquisiteur. Ses yeux bleus semblaient détailler chaque élément et chaque visage, les imprimant dans sa mémoire, pour pouvoir les recracher dans le futur. Sur demande. Tel un automate. Son regard semblait se déposer pour mieux assimiler, froid mais direct. Derrière son sourire, Rae imaginait très bien une personne un tantinet plus calculatrice, attirée par l’appât du gain et du pouvoir. Après tout, avoir le doyen pour père (ou le son père pour doyen) devait mettre de côté toutes les questions existentielles, rendant l’impossible de l’ordre du possible. Daisy était-elle de cette trempe, adorable en surface mais gâtée au fond d’elle ? Ou était-elle d’une autre trempe, aussi altruiste que son implication dans différentes associations le laissait penser ? A voir son menton relevé, légèrement relevé, de l’ordre de l’imperceptible, la trentenaire penchait volontiers pour la première option. Tant pis, tant mieux, Rae se sentait parfaitement d’une confrontation à son niveau – si confrontation il devait y avoir.

Naturelle. Daisy devait certainement être une leadeur naturelle, se cachant dans l’ombre, attendant le meilleur moment pour montrer ses griffes et ses atouts. « Volontiers, je désirais justement vous parler. » Une voix posée. Des gestes secs et précis. Une décision sans appel. Le tableau de la fille du Directeur s’assemblait peu à peu, devant les yeux de l’autre brune. Les pièces se mettaient en place, s’emboîtaient parfaitement. Quel allait-être le prochain indice ? « Je souhaiterais un poulet breton avec son lit de légumes frais. En boisson, un verre de Chardonnay, et une carafe d’eau bien  fraiche. Merci. » Elle n’avait pas jeter un œil à la carte, n’en avait pas eu besoin, n’avait fait que de déblatérer sans ciller. Détermination. Daisy lui apparaissait comme une femme déterminée qu’il ne valait mieux pas déranger. Son « merci » n’était qu’un doux glaçage, sucré et mirobolant, comme pour cacher cet aspect de sa personnalité. A bien y réfléchir, Rae aurait pu travailler en analyse comportementale ou en psychologie. Elle aurait pu, certes, si elle pouvait éviter le côté « relation humaine ». Moins elle avait de contact avec des dérangés (pas que Daisy le soit), mieux elle se portait.

« Tu as passé un bon début de journée ? », osa-t-elle lui lancer, sourire aux lèvres. Pour toutes réponses, Rae acquiesça d’un signe de tête, dévoilant une rangée de dents blanches sous ses lèvres carmin. Oui, elle avait passé une bonne journée. A écouter Mary déblatérer toutes les 5 minutes. A trier des dossiers alors que ses yeux se faisaient chaque fois un peu plus lourds. « Tu n’as pas eu d’étudiants qui ne sont pas venus te lécher les bottes ? » L’Irlandaise arqua un sourcil à la question. Elle allait lui répondre lorsque le serveur revint, déposant carafe et bouteilles sur la table, d’un coup sec. Rae lui jeta un coup d’œil, épiait ses mouvements jusqu’à ce qu’il ne se décide à partir, incertain et dérangé par son insistance. Sur quoi, elle reporta son attention sur son invitée du jour, préférant laisser le silence s’installer entre elle d’eux. La main experte, elle servit deux verres de vin, ne décrochant pas ses yeux de la bouteille, n’accordant pas le moindre regard à Daisy. « Ca dépend. » La bouteille retourna sur la table dans un claquement sec ; une traînée rouge y coula jusqu’à tâcher le blanc de la nappe. « Ca dépend si t’es là pour me lécher les bottes, Daisy » Sourire en coin de la part de la trentenaire. Juste pour voir sa réaction, Rae n’avait pas pu s’empêcher de lâcher une pique. Car elle était comme ça, l’Irlandaise, toujours à tester les limites des autres. Elle avait besoin de savoir jusqu’à où elle pouvait titiller. Son sourire carmin et son calme n’étaient là que pour masquer le poison de ses phrases, parfois innocentes, parfois mortelles. Le calme de Rae : un beau mensonge. La belle était en réalité impétueuse, bien peu patiente, démarrant parfois au quart de tour. Elle n’avait pas non plus sa langue dans sa poche et devait souvent se faire violence pour ne pas cracher au visage de son interlocuteur ce à quoi elle pense réellement. Véritablement. Dans le fond. Parce que, dans le fond, il ne valait pas mieux venir la déranger. Eliakim avait été un des seuls à briser cette carapace, ce bouillon incessant – et elle lui en était reconnaissante.   « Mais je suppose que non. » Fille de doyenne. Elle ne rentrait pas dans les « cas » qu’elle avait à traiter. Et si jamais papa le Directeur se retrouvait sans le sous, Rae savait qu’il ferait passer le dossier de sa fille sous son manche. « Serais-tu là pour « affaire », à tout hasard ? »
lumos maxima
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous




Invité
Invité




(inachevé) daisy ღ complots et machiavélisme Empty
MessageSujet: Re: (inachevé) daisy ღ complots et machiavélisme   (inachevé) daisy ღ complots et machiavélisme EmptyMer 4 Nov - 15:19

Rae & Daisy.

« Complots & machiavélisme. »

L’ambiance du restaurant est chaleureuse, conviviale, mais ce n’est pas pour autant que tous ces clients le sont également. Prenons Daisy, quelqu’un qui ne la connaît pas, et qui la croise dans la rue la trouveras probablement charmante. Mais, c’est à cause de son physique. À bien la regarder, son regard est froid, elle fait des manières, et parle toujours d’un ton tranchant avec les gens qu’elle ne connaît pas, ou qui l’insupporte. Elle pourrait tout aussi bien vous écraser sous son talon aiguille de vingt centimètres sans sourciller. Certes, dans l’université la fille du Doyen est souvent privilégiée par son statut particulier, mais c’est son caractère, sa façon de faire. Si elle finissait à la rue demain, elle trouverait quand même un moyen de commander les rats qui les entourent. Parce qu’elle est comme ça. Parce qu’elle a besoin de commander pour se sentir bien, pour survivre. Oui, survivre. Survivre au fait qu’elle soit mère à 25 ans, qu’elle ne voit son enfant qu’une fois par an, et que le grand Amour de sa vie l’ignore, alors qu’il vient de revenir dans sa vie. Prenons Daisy, quelqu’un qui ne la connaît pas, et qui la croise dans la rue la trouvera probablement charmante. Le destin peut s’avérer cruel, mais dans quelle fin ? Là est la question.

Pendant que la jeune femme commande son plat, sans même regarder la carte, une habitude qu’elle a prise depuis des années maintenant. Pas besoin de perdre de temps inutilement, surtout que le professeur en face d’elle avait déjà commandé. Gaspiller son temps à regarder une élève, même si c’est la fille du Doyen, à chercher un plat pendant trente minutes pourrait l’énerver. C’est un point que l’étudiante en Psychologie maitrise bien, reconnaître rapidement les atouts et faiblesses des personnes avec lesquelles elles désirent travailler afin d’obtenir ce qu’elle désire rapidement sans vagues. Ainsi, Mlle Fitzpatrick la détaille, ne répond pas tout de suite à ces questions, mais Daisy ne se laisse pas démonter pour autant. Son sourire impeccable plaqué sur son visage. Le serveur arriva avec les carafes d’eau et de vin, et Rae le détailla pendant qu’il déposait les bouteilles sur la table avec un bruit sec. Le regard insistant de Rae finit par le mettre mal à l’aise, et il s’éloigna à grandes enjambées. Daisy adorait ce genre de situation, elle avait trouvé quelqu’un qui lui ressemblait quelque peu, mais avec laquelle elle n’était pas certaine de pouvoir s’entendre. C’était pile ou face. Soit elles allaient s’entendre, soit se détester.

Rae prit la carafe de vin est rempli les deux verres d’une main experte. Tout en servant les verres, elle répondit que ça dépendait. Daisy ne perdit pas son sang-froid en entendant la bouteille retomber brutalement sur la table, mais attendait patiemment la suite. Ce sourire carmin, et cette pique, firent légèrement sourire Daisy. La jeune femme était en admiration, ce qui n’était pas une masse à faire. Elle finit par en déduire que non, et lui demander si la fille du Doyen était là pour affaire. « Je n’ai pas besoin de te lécher les bottes, je n’ai aucune demande de bourse en attente ». C’était évident, quel genre de dossier l'étudiante pourrait constituer qui demande un fond d’investissement auprès de l’université ? Et puis, si c’était le cas, elle glisserait un mot à son père qui gère tous les dossiers que Rae valident. « Mais tu as raison, je suis là pour affaire. Le département que tu occupes est celui dont je me soucie le plus. Tous ces boursiers. La plupart se croient tout permis, alors qu’ils méritent à peine leur place ».

Avant de continuer, avant de formuler sa proposition, Daisy désirait connaître le point de vue de Rae Fitzpatrick sur le sujet. Même si sa réputation la précédé, elle n’est pas aristocrate, et les propos de Daisy pourraient l’offusquer.

© Chieuze

Revenir en haut Aller en bas
Rae I. Fitzpatrick




Rae I. Fitzpatrick
ADMIN — Wisdom's speaking to you


☆ date d'arrivée : 06/12/2014
☆ potins balancés : 2583


(inachevé) daisy ღ complots et machiavélisme Empty
MessageSujet: Re: (inachevé) daisy ღ complots et machiavélisme   (inachevé) daisy ღ complots et machiavélisme EmptyMer 9 Mar - 16:56

Complot & machiavélisme


Ça dépend. Avec l’Irlandaise, tout dépendait : de son état d’esprit, des autres, de ce qu’elle pouvait avoir en échange. Ancienne POSH dont le pouvoir avait jadis coulé entre les doigts, elle nourrissait encore une ambition qui la dépassait. Elle voyait toujours les autres comme des pions qui, bien placés sur l’échiquier, pouvait la servir et l’élever au rang qui lui revenait de droit. Rae n’avait qu’un leitmotiv, qui régulait ses jours et ses nuits, lâché à demi-mots par sa mère lorsqu’elle n’avait que dix-sept ans et s’en allait à Oxford : « tout ce qui tient sur deux pattes, ami ou ennemi, peut et doit être utilisé ». Depuis, la trentenaire cherchait dans chacune de ses relations quelque chose : une contrepartie ou un moyen de pression. Seul Crowlley échappait à la règle : elle pouvait tout lui donner, aveuglément, sans ressentir la nécessité de gratter quelque chose en retour.

Les lèvres pincées, la trentenaire défiait toujours Daisy du regard. Le silence les enveloppait malgré la rumeur qui s’émanait des alentours. Des rires résonnaient dans les airs, des couverts s’entrechoquaient, des discussions s’enflammaient. Et elles deux, au milieu, se regardaient en chien de faïence – allaient-elles mordre et montrer les crocs. Ou allaient-elle, au contraire, baisser les armes et apprécier leur déjeuner. Rae n’avait pas encore décidé, ne savait pas encore comment agir en compagnie de l’autre brune ; parce que, là encore, tout dépendait. Tout dépendait de la raison de sa présence. Trempant les lèvres dans son verre, ne lâchant plus Daisy du regard, Rae attendait désormais ; son éternel sourire en coin.

« Je n’ai pas besoin de te lécher les bottes, je n’ai aucune demande de bourse en attente, » finit-elle par lui répondre, cachant tant bien que mal un vague sourire. Pour toute réponse (ou absence de réponse, l’un ou l’autre), Rae acquiesça d’un vague signe de tête. Daisy venait de marquer un point, prouvant aux yeux de l’Irlandaise qui elle était : une personne franche. A défaut de pions (d’échiquier), les cartes commençaient à s’abattre sur la table.
« Mais tu as raison, je suis là pour affaire. Le département que tu occupes est celui dont je me soucie le plus. Tous ces boursiers. La plupart se croient tout permis, alors qu’ils méritent à peine leur place, » continua-t-elle, d’une traite, amusée par le point de vue de Daisy. Point de vue qu’elle avait toujours partagé – ce qui n’était pas le cas avec Leanne (la sous-directrice) et Cornélis (le directeur). Mais, jusque-là, Rae n’avait rien dit, ne s’était jamais déclarée ouvertement contre les boursiers. Au contraire, à cause de son travail, elle devait souvent faire le tour des entreprises pour leur demander des fonds. Fonds qui servaient à faire des travaux de rénovation, à payer les salaires des chercheurs (comme Eliakim) mais aussi à payer les demandes de bourses de certains étudiants qui se disaient méritant. Mais qui, vraisemblablement, ne faisaient que de se servir du système, trouvant là une manière facile de remplir leur portefeuille et d’étudier à un prix moindre. Ces étudiants-là, Rae ne les supportait pas. Et, pourtant, au lieu de cracher sa rancœur, l’Irlandaise décida d’aborder le sujet avec une nouvelle tournure. Elle ne connaissait pas encore les intentions de la jeune femme (était-elle là pour la dénoncer auprès de son père ? avait-elle trop joué avec le feu en refusant beaucoup de demande de bourse ?) et n’avait pas l’intention de sauter les deux pieds en avant, dans l’inconnu.

« Et toi, fille du Doyen, ne te crois-tu pas tout permis ? » rebondit-elle sur les paroles de Daisy, peu soucieuse de savoir comment elle allait le prendre. Mais, bientôt, alors qu’elle trempait une nouvelle fois ses lèvres dans son verre, un vague sourire vint fleurir à leur commissure. Dans un claquement, elle reposa son verre contre la table déjà tâchée avant de passer sa main dans ses cheveux. D’un signe de tête, elle désigna Daisy. « Faut dire que tu t’invites à moitié à ma table, tu vois. Mais t’as de la chance, j’t’aime bien toi. » Rae avait tranché, au final. Les mots s’étaient échappés d’entre ses lèvres. J’t’aime bien toi. Connerie. Comme si l’Irlandaise pouvait aimer quelqu’un – elle pouvait apprécier, et c’était déjà beaucoup. Elle appréciait la franchise de la jeune femme et, visiblement, son ouverture d’esprit. « Qu’est-ce que tu leur veux, aux boursiers ? Et qu’est-ce que le mérite dans tout ça ? Les riches méritent-ils aussi leur place parce que leurs parents ont trimé pour qu’ils l’aient ? Ou parce qu’ils sont l’élite de demain et que c’est l’élite qui doit régner à Oxford ? Les boursiers méritent-ils aussi leur place parce qu’ils entrent sur dossier, généralement excellent ? Ou ne la méritent-ils pas parce que, au contraire, ils ne comprennent rien à l’élite et risquent à tout moment de bouleverser un équilibre fragile ? », enchaîna-t-elle sans laisser Daisy l’interrompre, le dos bien appuyé contre le dossier de son fauteuil. En tant que fille de, Rae se mettait du côté de l’élite et, malgré les apparences, bataillait pour qu’ils restent la majorité. A part Eliakim, peu était au courant de son statut financier : malgré le séjour de son père en prison pour détournement de fond, beaucoup étaient encore persuadés que les comptes de la brune étaient remplis. Mais ce n’était pas le cas, non, et l’Irlandaise en maintenant encore l’illusion. Son compte en banque frisait souvent le négatif – ce qui ne l’empêchait pas de se payer une bouteille à £100 lorsqu’elle le voulait, optant toujours pour la qualité et ce qu’il y avait de plus cher.

« Tu as attisé ma curiosité, Daisy. Tu veux parler affaire : je suis à ton écoute. » Car même si elle ne le savait pas, parce que Rae n’aimait pas se dévoiler, l’Irlandaise était à ses côtés. Il lui avait suffi d’un coup d’œil, lorsque la fille du Doyen avait mis les pieds ici, pour qu’elle comprenne qu’elles partageaient les mêmes intérêts.

lumos maxima
Revenir en haut Aller en bas




Contenu sponsorisé




(inachevé) daisy ღ complots et machiavélisme Empty
MessageSujet: Re: (inachevé) daisy ღ complots et machiavélisme   (inachevé) daisy ღ complots et machiavélisme Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
(inachevé) daisy ღ complots et machiavélisme
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» (inachevé) Correspondance entre Angelus et Daisy
» (inachevé) Une soirée au grand air [Lorenzo & Daisy]
» (inachevé) Mon héro sur son cheval blanc [Will & Daisy]
» (inachevé) Correspondance entre Daisy & Alice
» (inachevé) bière brune ou blonde (daisy & mischa)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Jusqu'à l'excès  :: Le coin des petits whiskies :: Archives Administratives :: Les RPs égarés-
Sauter vers: