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 Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi. (Yoelow)

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Willow Leah-Rose




Willow Leah-Rose
STUDENT — l'élitisme est maitre mot


☆ date d'arrivée : 04/03/2016
☆ potins balancés : 223


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MessageSujet: Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi. (Yoelow)   Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi. (Yoelow) EmptyMar 15 Mar - 22:03

Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi.
Willow & Yoenai
Elle poussa un énième soupire, fixant la porte du salon qui restait irrémédiablement close. Décidant qu’elle n’en pouvait plus de ce silence assourdissant elle se décida à brancher son iPod sur les enceintes de l’accueil et mit sa playlist en mode aléatoire . Rapidement la voix d’Iggy Pop l’accompagna dans ses méditations solitaires, et elle laissa échapper un rire d’aise. Elle adorait Iggy Pop, c’était un des chanteurs préféré de son père et elle avait grandi en l’écoutant dans la voiture pour le trajet vers l’école. Elle était devenue une grande fan, tant et si bien qu’un jour son père lui eut des billets pour aller le voir en concert. Elle y était allée avec son père, William et Eliott. Elle avait treize ans, et le concert avait eut lieu à Monaco. Un grand moment de gloire et de délire pour elle et ses deux frères. Elle avait même entendu dire que le Prince de Monaco lui-même avait assisté aux festivités. Mais tout ce dont elle se souvenait c’était d’Eliott la mettant sur ses épaules pour qu’elle puisse jouir de la vue d’Iggy sautant à moitié à poil sur la scène. Un grand moment… vraiment.
Comme aimanté, à l’évocation de ce souvenir, son regard se glissant jusqu’à son poignet où un w minuscule avait été tatoué. Taille 12, Arial. Elle l’avait fait sur Ordinateur pour le décalqué sur sa peau. Deux ans auparavant. Son patron se foutait de sa gueule parfois en lui demandant si c’était pour se rappeler son propre prénom quand elle est bourrée. En règle générale quand il lui sort ce genre de conneries elle lui lance un beau majeur et retourne dans sa bulle. Non, ce n’était pour se souvenir de son propre prénom quand elle est bourrée. Elle est rarement bourrée de toute façon, et préfère largement qu’on l’appelle Low que Willow. Ou Will. Elle refusait qu’on l’appelle Will.

Elle entendit quelqu’un jurait derrière elle et sortie de ses pensés pour se tournait vers Gary. Son collègue. Gary c’est le nouveau tatoueur du salon, il est grand costaud et sympa comme tout quand il s’en donne la peine. Il lui sourit, et regarde par-dessus son épaule. « Qu’est-ce que tu branles Low ? Tu dessines des filles à poils ? » Elle lève les yeux au ciel et lui lance son poing dans l’épaule. « C’est ta mère que je branle, crétin. C’est pas des filles à poil, c’est des anges. » Dit-elle d’une voix désespérée, avec un naturelle qui étonnait apparemment son collègue. Il arrivait pas à s’y faire, de voir ce petit bout de femme, parfois très féminine, avoir un langage aussi crue. Elle s’en foutait royalement, et retournait à ses dessins, mais apparemment son collègue s’ennuyait autant qu’elle et avait décidé de la faire chier encore un peu. « J’trouve que tu es pas très tatouée pour une tatoueuse. » C’est sur que face à lui avec ses dessins de cochons, et de plats de spaghettis volant qui s’étendaient sur l’ensemble de la peau de ses bras elle faisait pâle figure. Elle se tourna et le dévisagea. « Tu voudrais que je me peinturlure la face ? J’ai mes deux tattoos, j’suis contente. Ils ont une signification eux, au moins. » Dit-elle en le regardant l’air de dire je n’aurai rien à regretter, MOI. Il sourit, et vient frôler l’épaule de la jeune femme. Là où elle a tatouée les reliques de la mort il y a des années. Son premier tatouage, à l’âge de vingt-deux ans. Elle se souvenait encore de sa décision de se faire tatouer, avec William. Il avait le même tatouage qu’elle. Il avait…

Il avait eut une permission d’un mois, et durant cette période le film Harry Potter 7, première partie était sorti. Harry Potter c’était une véritable passion pour William et sa sœur. Il était un peu les jumeaux Weasley à l’américaine, et elle en fille – quoi que Will disait qu’il voyait pas la différence avec une paire de boules crétin. Lorsqu’ils étaient ensemble ils avaient dévoré les bouquins, et elle même continuait à les lire depuis. Quand les films sont sortis ils ont tous été les voir. C’était leur truc à eux. Le truc des jumeaux. Quand l’avant-dernier film est sorti il est venu la prendre chez elle et l’avait amené pour une après midi au cinéma, abandonnant un peu la douce compagnie de sa fiancée. Harry Potter c’est le seul truc qu’ils ne partageaient pas avec Delilah ; pas qu’ils étaient contre le fait qu’elle vienne, mais elle avait compris que c’était quelque chose qui leur appartenait à eux. Le truc des jumeaux. En sortant du film ils étaient allés dans un salon de tatouage et c’était gravé les reliques de la mort sur l’épaule. Aujourd’hui ce tatouage lui rappelé que même au-delà de la mort son frère était toujours là lui. Et le « W » sur sa main droite le lui rappelait aussi. Constamment. William… Son William.

Deux ans que son frère avait disparu. Deux ans qu’elle avait aussi perdu Delilah. Parce qu’elle savait. Elle savait qu’elle ne reverrait pas William. Elle n’avait pas attendu l’appelle des Marines, ou qu’ils viennent devant chez elle. Elle savait que son frère était perdu. Elle ne le ressentait plus… « Hey, enlève toi les doigts du cul, tu as une cliente. » Elle laisse échapper un rire franc et se tourne – enfin – vers l’entrée alors qu’une cliente – effectivement – entre dans le salon. Elle croise son regard. Perd son sourire. Son cœur s’arrête, et part de plus belle. Deux ans qu’elle a perdu son frère. Deux ans qu’elle a perdu Delilah. Ce matin elle pensait que cette journée serait comme les autres, comme ce quotidien qu’elle suit scrupuleusement depuis deux ans. Mais dans ce regard brillant, elle se perd. Elle comprend. Elle sait. « Delilah. » Dit-elle simplement, en s’approchant d’elle. Elle n’a pas besoin de parler. Dans les yeux brillant de larmes de son ancienne amante, de sa belle sœur, elle sait. William ne reviendra pas.  


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D. Yoenaï Alighieri




D. Yoenaï Alighieri
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MessageSujet: Re: Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi. (Yoelow)   Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi. (Yoelow) EmptyJeu 17 Mar - 16:17

Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi.
Willow & Yoenaï
Nous sommes le matin. Je me lève de mon lit, j'ai mal dormi cette nuit. J'ai rêvé de William, de Willow, de tout le monde. J'ai besoin d'un bon aspirine pour calmer la migraine qui déjà pointe le bout de son nez. Ainsi que mon calmant, je vais être irritable toute la journée sinon. J'enfile ma robe de chambre et je pars dans la cuisine me faire un bon café. Alors que je casse des œufs dans la poêle pour me faire un petit déjeuner, j'entends sonner. Je met la poêle hors du feu et je marche jusqu'à la porte d'entrée. Lorsque j'ouvre, deux militaires en uniforme se tiennent devant moi. « Madame Délilah Alighieri ? » Je hoche la tête doucement, mes mains tremblent, j'ai l'espoir fou d'une bonne nouvelle, je refuse de voir le visage fermé des deux militaires. L'un d'eux avait une main dans son dos, lentement il la glisse entre nous et me présente un drapeau Américain ainsi qu'une chaîne posée dessus. Les chaînes de William, elles portent son numéro, son nom et son état civil. Je comprends, aussitôt. Et je m’effondre. William ne reviendra pas.


Tel un automate, je marche dans les rues pavées, chargée d'histoire d'Oxford. Je n'irais pas travailler aujourd’hui, je suis incapable d'assurer mon cours. Je n'arrive pas à réfléchir, mes yeux sont plein de larmes. La douleur dans ma poitrine pourrait me rendre folle, je ne sais pas vraiment où je vais. Je sais que je dois prévenir Willow, mais je suis incapable de retrouver l'adresse de son salon de tatouages. Alors, je m'arrête dans une boutique et je demande où se trouve le salon de tatouage le plus proche. Je sais juste qu'elle ne travaillait pas loin de l'université, je vais finir par la trouver de toute façon. Elle doit savoir, William ne reviendra pas et c'est à moi de lui annoncer la nouvelle. Je ne sais pas si j'aurais le courage, j'espère seulement qu'elle comprendra sans que je ne dise rien. Elle a toujours eu cette facilitée de comprendre de toute façon, déjà lorsque Will a disparu, elle était sure qu'il ne reviendra pas. Elle ne c'est pas trompée. Finalement un serveur me donne l'adresse d'un salon de tatouages tout proche en me souhaitant de trouver ce que je cherche. Je le remercie et repart dans la rue, les mains dans les poches de mon manteau, lutant pour ne pas sombrer, pour ne pas m’effondrer au sol. Ce n'est pas le moment, William aurait voulu que j'aille le dire à sa sœur. Sa sœur qui était mon amante, que je n'ai pas vue depuis deux ans. Deux années où je ne vis plus, je survie dans cet état dépressif. Et surtout, rien ne va s'arranger, pas alors que j'ai la certitude que William ne reviendra plus, qu'il n'est qu'un souvenir dans ma mémoire. J'ai peur. Peur qu'un jour son souvenir s'efface, que je l'oublie. Je m'attends, dans cette rue où nous passions tous les deux parfois, à entendre son rire. Sentir son odeur, voir son doux visage me sourire et me dire que tout ira bien. Un instant je sursaute, j'ai comme l'impression d'avoir senti ses mains glisser sur mes hanches pour me chatouiller, comme lorsque nous avions 14 ans. Et qu'il m'a embrassé pour la première fois.

Je vais devenir folle, heureusement la devanture du salon de tatouages se dessine devant moi. J'arrive, je pousse la porte. Aussitôt l'odeur de désinfectant chatouille mes narines, j'en prends une bonne dose tout en marchant vers le comptoir. « Delilah. » Je relève les yeux vers elle, Willow, sa sœur. Ils ont les même yeux, ce regard que je n'ai pas vu depuis deux ans me frappe de plein fouet. Je baisse les yeux, refusant d'en affronter d'avantage, les souvenirs sont trop présent, ils me brûlent l'esprit et m’empêchent de réfléchir. « Yoenaï. Pas Délilah s'il te plaît. » Dis-je comme toute explication, refusant que l'on m'appelle par mon ancien prénom. Je ne le supporte plus. Willow s'approche, déjà je prends dans mes mains un livre de tatouages, des exemples pour les clients qui ne savent pas quoi choisir. Je le regarde un instant, mon choix se porte sur une paire d'ailes d'ange. « Je voudrais ça s'il te plaît. Sur la nuque, c'est possible ? » Je ne peux pas la regarder en face, les souvenirs de nos nuits, notre histoire, c'est encore si vif dans mon esprit. Et pourtant, tout se mélange. Willow, William ne font qu'un, entre la tristesse, la joie de la revoir, la douleur de me dire que je ne reverrais jamais mon époux. C'est définitif. Heureusement, un jeune homme à côté de Willow, voyant qu'elle ne réagit pas, prend la parole. « Je vais vous installer, veuillez me suivre. » Me dit-il, aimablement. Je le suis dans une pièce stérile, il me fait signe de m'installer sur un fauteuil de tatouages. Je ne dis rien, j'enlève mon manteau et le pose sur mes genoux. J'attends, sans parler, sans bouger, que Willow vienne derrière moi et commence à graver sur ma peau, ce tatouage en l'honneur de William.
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Willow Leah-Rose




Willow Leah-Rose
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MessageSujet: Re: Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi. (Yoelow)   Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi. (Yoelow) EmptyVen 18 Mar - 19:20

Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi.
Willow & Yoenai
Dés qu’elle la voit rentrer dans le salon elle comprend. Elle n’a pas besoin que Delilah lui dise quoi que ce soit, et aucun mot ne pourrait exprimer tout ce que sa belle-sœur doit ressentir à cet instant. Comme attirée, aimantée, la belle rouquine vient vers elle. Elle ne peut pas croire qu’elle se trouve là, devant elle. Qu’elle est revenue. Elle a l’impression de ne pas l’avoir vu depuis des années. C’est le cas, Willow. Vrai. Cela fait deux ans qu’elle n’a pas croisé le chemin de sa belle Delilah. Deux ans qu’elle ne lui a pas parlé, qu’elle n’a pas frôlé sa peau, qu’elle n’a pas… Embrassé ses lèvres. Deux ans qu’elle a failli à son devoir, à la promesse qu’elle a faite à son frère. La dernière promesse qu’elle lui ait faite. Elle grimace, se souvenant de ce jour. Ce dernier jour en tête-à-tête avec William, quelques heures avant son départ pour l’Irak.

« Faut que je te dise un truc Low. » Elle se tourne vers lui. Ils sont à Vegas, quelques heures après le mariage de son frère ; ou quelques jours comme vous le souhaitez. Alors que Delilah est en train de se reposer dans la chambre d’hôtel qu’ils se sont offerts, il a quémandé la présence de sa sœur jumelle avant son départ. Il doit prendre l’avion le lendemain matin. Elle le sait. Elle n’a pas posé de question sur le lieu où il va, dans sa tête il retourne à sa base, simplement. Comme il le fait depuis six ans. Elle ne cherche pas à savoir s’il se bat, s’il a vu la mort dans les yeux. Elle sait. Elle n’a pas besoin de poser des questions, elle sait. Et depuis quelques jours une angoisse la ronge sans qu’elle ne sache exactement pourquoi. Pourtant ils ont vécu des instants de plaisirs, et de joies intenses. Son frère s’est marié avec la femme qu’il aime depuis qu’ils sont gosses. La femme que Low aime aussi, aussi scandaleux et atroce que cela puisse être. Mais elle est heureuse pour lui. Pour Delilah. Elle n’a de cesse que de désirer voir les deux personnes les plus importantes de sa vie, heureuses encore. Pour longtemps. Mais cette angoisse ne la quitte pas. Jamais. « Qu’est-ce que tu me caches Will ? » demanda-t-elle avec une franchise qui fait sourire son frère. Il ne peut rien lui cacher, il le sait. Il devrait le savoir.
Il soupire, se tourne vers elle, et prend la clope qu’elle a entre les doigts pour tirer une latte. Elle le laisse faire, sans parler. « C’est la dernière fois que je pars. L’Irak. Quand je reviendrais Delilah et moi on fondera une famille. Je raccroche. » Il parle d’une voix atone, et elle ne sourit pas. Lui non plus. Elle comprend où il veut en venir, et les mots qu’elle s’apprête à dire lui arrache la langue. « Tu veux dire… Si tu reviens. » Sourire triste de la part de son frère. Elle sent les larmes qui risquent de monter. Putain, pourquoi fallait-il qu’il vienne le lui dire à elle ? « T’es con Will. » Il vient la prendre contre lui dans une étreinte forte. « Qu’est-ce que tu attends de moi ? » Elle a besoin de l’entendre dire. Elle a besoin que son frère lui avoue qu’il n’est pas sûr d’en réchapper cette fois. Elle sera la seule à qui il en parlera, incapable de voir la tristesse et l’angoisse dans les yeux de Delilah. Dans les yeux de sa femme… Elle doit le savoir, cette peur doit être présente, mais elle voit William comme un héros, sans peur, sans faiblesse. Willow seule voit les faiblesses de son frère. Parce qu’ils les partagent. « Il faudra que tu sois forte, pour Delilah. Il faudra que… Tu prennes soin d’elle, Low. Si je ne reviens pas, restes à ses côtés, et sois forte. » Elle acquiesce. Pour son frère elle pourrait faire n’importe quoi. Elle pourrait tout faire.
Il partit le lendemain. Et elle ne le reverra jamais.


« Yoenaï. Pas Delilah s'il te plaît. » Elle baisse la tête. Willow ne bouge que pour la laisser passer et la laisse feuilleter les tatouages que proposer le salon. Elle ne la quitte pas du regard. Elle ne peut pas la quitter du regard, comme si elle avait peur de la voir disparaître soudainement. Le silence s’installe, et elle entend le stagiaire se racler la gorge derrière elle. Elle ne bouge pas, ne réagit pas. Elle sent s’insinuer dans ses veines une vérité qu’elle connaît depuis deux ans déjà sans que jamais elle n’ait eut la confirmation. Elle l’a senti. Dés qu’elle l’avait perdu elle l’avait sentie. William ne reviendra pas Del’. Avait-elle dit à son amante. Réveillée en sursaut, à l’agonie, l’angoisse lui enserrant les tripes, elle avait quitté le lit où nue elle dormait auprès de Delilah. Elle avait cherché son air, incapable de parler ou de respirer. L’angoisse lui étreignait le corps, et le cœur. Elle avait eut envie de pleurer sans y parvenir. La seule image de son frère, souffrant à l’esprit. Delilah avait fini par se réveiller, et avait tenté de la calmer. Jusqu’aux premières lueurs du jour l’angoisse avait rendu Willow complètement folle, jusqu’à ce qu’elle sombre dans un sommeil épais et réparateur. En se réveillant elle n’avait dit que cela à son amante. William ne reviendra pas Del. Evidence qui causa la perte de celle qu’elle aimait, la mettant à la porte sans chercher plus loin.
Et maintenant elle se trouvait là. Et cette sensation était à présent une évidence : William ne reviendra pas. Son frère jumeau était mort. Et même si elle avait tenté d’accepter cette idée depuis deux ans, l’apprendre lui brisa le corps une fois encore. Un corps vide, depuis qu’elle avait perdu les deux parties de son âme. Son frère, et son amour. Et maintenant elle lui revenait. Endeuillée, esseulée… elle revenait vers elle. « Je voudrais ça s'il te plaît. Sur la nuque, c'est possible ? » Willow prit le livre vers elle, frôlant la main de Delilah… Yoenai (à présent) et regarda le dessin. Deux ailes. D’ange. Elle sert les poings pour retenir les larmes qui risquent de la submerger. Elle ne réagit pas. Elle a besoin de quelques instants, le flots d’émotions qui l’envahit la rende fébrile. « Je vais vous installer, veuillez me suivre. » Pour une fois le gamin est utile. Il prend Yoenai en charge et Willow se retrouve seule ; un moment. Le temps de prendre un verre d’eau et de le finir d’une traite, ravalant sa boule d’émotions.

Il revient rapidement dans l’accueil alors qu’elle a prit un calque et commence à reproduire les deux ailes. « Low, qu’est-ce que tu branles !? On dirait que tu as vu un fantôme. » Presque. Elle tourne vers lui un regard humide qui lui fait perdre ses moyens et sa colère. « Tu veux que je m’en charge ? » Elle secoue la tête. Tu dois être forte, Low. « Non, c’est à moi de le faire. J’ai fait une promesse à quelqu’un, et je dois la tenir… » Dit-elle en passant à côté de lui, lui claquant un baiser sur la joue en guise de remerciement.
Avec son calque, elle rejoint la salle où Yoenai se trouve. Elle vient derrière elle et parle d’une voix mesurée, douce, comme si elle se concentrait pour ne pas faiblir et se laisser envahir. « Je vais poser le calque sur ta peau. Tu me diras si ça te convient. Ensuite tu pourras t’allonger sur la table, comme ça tu ne pourras pas… bouger. Ca ne devrait pas prendre trop de temps. » Dit-elle alors qu’elle vient pour poser la feuille, et laisser l’emprunte de l’encre sur la nuque de Yoenai. Ses cheveux sont relevés, ce qui permet à Willow de le faire rapidement. Elle prend un miroir, invite la jeune femme à se mettre face à celui qui se trouve dans la pièce, et lui présente son tatouage. Elle se rend compte aussi que le sien – son W sur la main – se reflète dans un même temps. Elle sert les dents. « Ca te va ? Tu veux autre chose ? » Demanda-t-elle d’une voix toujours aussi posée et douce. Sans émotion. Comme éteinte, comme si elle retenait son désire de la prendre dans ses bras et de se laisser aller à une étreinte qui lui a désespérément manqué. Son corps bat dans ses tempes, elle a chaud. Alors qu’elle invite Yoenai à s’allonger sur la chaise à tatouer, elle se place derrière elle. Enlève sa veste, et prépare son encre et son instrument. « Si jamais ca… te fait mal et que tu veux une pause, tu le dis. » Dit-elle alors qu’elle vient piquer sa peau, la marquant à vie.

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D. Yoenaï Alighieri




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MessageSujet: Re: Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi. (Yoelow)   Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi. (Yoelow) EmptySam 19 Mar - 3:01

Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi.
Willow & Yoenaï
Deux ans. Deux années pleines où elle n'a jamais revue son amante, elle n'a pas cherchée à la voir de toute façon. Yoenaï savait que si elle retrouvait Willow ce serait pour lui dire que son frère ne reviendrait jamais et cette idée était trop difficile à accepter, Yoenaï voulait des preuves, elle ne pouvait pas accepter que son époux parte et ne revienne pas. Pas le petit garçon qu'elle a connu, qui c'est opposé entre elle et des brutes de leur école, pas ce petit garçon si fier qu s'en moquait que sa lèvre saigne et qui, d'un air tendre, lui a passé son manteau pour qu'elle cache la bretelle abîmée de sa robe. Pas ce petit garçon là, William était son héros, l'homme qui n'avait peur de rien et qui pouvait tout supporter. Son William, son mari, son époux qui ne reviendra pas elle le sait. Maintenant elle le sait, elle n'a jamais voulu croire Willow lorsque cette dernière lui a dit. Sa réaction a été violente, elle l'a jetée de leur appartement sans aucune douceur, s'en voulant après mais refusant d'accepter la vérité de Willow. Vérité trop violente, trop douloureuse pour Yoenaï. Alors, lorsqu'elle rentre dans ce salon de tatouages aujourd'hui, elle sait qu'elle n'aura pas besoin de parler pour que son ancienne amante comprenne, qu'elle sache que l'irréparable est arrivé. Elles ne se parlent quasiment pas, Yoenaï se décide rapidement, elle veut un tatouage simple à réaliser, qui voudra tout dire. Le deuxième tatoueur l'installe dans une pièce à part, elle s'assoit sur la chaise prévue à cet effet et attend que Willow vienne. Le retour de son amante met quelques secondes, assez pour que Yoenaï soit obligée de lutter pour ne pas s'effondrer, pour na pas pleurer dans cette pièce totalement impersonnelle. Elle doit être forte, ce soir quand elle sera chez elle, elle pourra craquer. Demain elle se fera encore une fois porter pâle pour le travail, elle n'aura pas la force. Totalement abrutie par les cachets qu'elle prend depuis des années, elle se laissera sombrer pour plusieurs heures de sommeil. Elle se lèvera, mangera et recommencera à dormir. Jusqu'à ce qu'on mette William en terre. Dernière fois où elle verra Willow sans doute, la douleur sera trop forte. Yoenaï ne sait pas comment elle va avancer maintenant qu'elle sait que son époux ne reviendra plus. Elle s'accrochait à cette idée, cet espoir comme un noyé s'accrochant à une bouée. Maintenant qu'elle n'a plus rien pour lui maintenir la tête hors de l'eau, elle va pouvoir couler et se laisser sombrer. Il y a Willow bien-sûr, mais cette dernière fait sa vie et puis, avec la façon dont Yoenaï l'a traitée, elle ne peut pas espérer quelque chose de plus qu'une entente cordiale. Elles ont un passé commun où l'ombre de William flotte. C'est trop fort, tout simplement.


« Je vais poser le calque sur ta peau. Tu me diras si ça te convient. Ensuite tu pourras t’allonger sur la table, comme ça tu ne pourras pas… bouger. Ca ne devrait pas prendre trop de temps. » Elle ne l'a même pas entendu arriver, elle sursaute alors qu'elle sent le corps de Willow très proche d'elle, juste derrière. Là elle sent la feuille se poser sur sa nuque et attend un instant, le temps que l'encre se pose sur sa peau. « Ca te va ? Tu veux autre chose ? » « Non... C'est parfait. » Parvient à murmurer Yoenaï, difficilement, d'une voix étranglée. Elle sent Willow bouger derrière elle, sans doute pour préparer son matériel. En attendant elle s'allonge et pose sa tête sur ses mains, jointes au dessus de sa tête. Et attend. « Si jamais ca… te fait mal et que tu veux une pause, tu le dis. » Elle ne dit rien alors que la machine se met en marche et qu'elle sent les premières piqûres sur sa peau. C'est douloureux, brûlant et elle a l'impression que chaque morceau de peau lui est enlevée. Mais elle s'en moque, cette douleur là est tellement moindre face à celle qu'elle ressent au fond d'elle. Sans pouvoir se maintenant, Yoenaï se met à pleurer. Se faire tatouer quelque chose en rapport avec William, c'est en quelque sorte reconnaître qu'il ne reviendra pas. Et l'idée s'impose avec une telle violence dans son esprit qu'elle est obligée de laisser les larmes couler sur ses joues. Elle pleure, pendant le restant de l'heure, se contient pour que Willow ne voit rien. Mais c'est sans doute peine perdue, alors elle pleure en silence. Au bout d'un certain temps la machine s'arrête en même temps que ses larmes. Willow s'éloigne et lui passe un liquide sur la nuque, quelque chose qui apaise le tatouage et la peau douloureuse de la danseuse. Cette dernière efface d'un petit geste les larmes sur ses joues et se relève, une fois qu'elle a l'aval de son ancienne amante. Willow lui montre le tatouage à l'aide d'un petit miroir, Yoenaï sourit. « Il est magnifique. » Dit-elle en s'asseyant et en relevant les yeux vers Willow. « Tu as compris. J'ai... Reçu la visite de deux militaires ce matin. » Dit-elle en sortant de sa poche, une des deux plaques en métal que William portait autour du cou. Elle le donne à Willow, doucement. « Je pense qu'il aurait voulu que tu en reçoives une. C'est la moindre des choses. »
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Willow Leah-Rose




Willow Leah-Rose
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MessageSujet: Re: Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi. (Yoelow)   Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi. (Yoelow) EmptySam 19 Mar - 22:20

Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi.
Willow & Yoenai
Elle passe tente d’ignorer toutes les fois où elle frôle la peau de Deli.. Yoenai. Alors qu’elle prend le livre du salon de tatouage. Alors qu’elle vient déposer le calque dans sa nuque – et que les petits cheveux lui caressent la peau. Alors qu’elle la tatoue, leurs corps rapprochés. Elle reste concentrée, passant en noir les traits des deux ailes qu’elle vient de marquer sur la peau bronzée de Yoenai (elle doit s’habituer à appeler sa meilleure amie par son second prénom). Elle respire lentement, se concentrant intensément sur le moindre geste qu’elle fait. Elle doit rester concentrée, ne pas faire le moindre faux pas, ne pas faire le geste qui les mettront mal à l’aise toutes les deux, même si ce n’est pas voulu. Elle reste là, à se concentrer sur sa respiration, passant les deux ailes d’ange dans la nuque de Yoenai. Tentant d’ignorer que son ancienne amante est en train de pleurer.

Elle ne fait aucun commentaire durant l’heure où elle la tatoue. Elle sait que Yoenai n’a pas envie de parler, qu’elle n’a pas besoin de parler. Elle a juste besoin d’être là, de marquer sa peau à vif. Pour se souvenir, pour ne pas oublier – même s’il est évident qu’elle ne pourra jamais oublier celui qui fut son mari. Willow comprend, elle ne dit rien. Et de toute façon qu’aurait-elle pu dire dans un tel moment. Elle savait depuis longtemps que cet instant allait arriver. Deux ans déjà qu’elle attendait d’apprendre que son frère était… qu’il ne reviendrait pas. Pourquoi ne le dis-tu pas Willow ? Elle a beau s’être préparée à cela elle n’arrive toujours pas à le penser. Elle déglutit avec difficulté et se re-penche sur sa cliente pour faire les ombres des plumes. Elle a dû mal à contenir son envie, son besoin de prendre Yoenai dans ses bras alors qu’elle voit les larmes perler le long de ses joues. Mais elle ne doit pas. Elle a besoin de pleurer, et très sincèrement, elle préfère la voir pleurer devant elle que seule dans son appartement. Ce qui fut leur appartement. Le lieu de leur débauche et de leur infidélité. Elle grimace, se replonge dans son travail. Elle a dû mal à rester concentrée et elle sent déjà la fatigue psychologique l’envahir. Mais elle doit être forte, pour son frère. Pour Yoenai. Pour elle-même.
Au bout d’une heure elle termine le tatouage, éteint la machine, et va chercher une crème qu’elle passe sur la peau meurtrie avant d’inviter la jeune femme à se lever pour revenir devant le miroir et le contempler à l’aide d’un second. « Il est magnifique. » Willow sourit, ravie d’entendre un compliment, même s’il est prononcé du bout des lèvres. « Merci. » Dit-elle simplement alors. Yoenai retourne s’asseoir sur la chaise à tatouer, et Willow sent qu’elles vont… Avoir une conversation qu’elle n’a pas spécialement envie ni beson d’avoir. Elle, elle essaie de faire son deuil depuis deux ans. Yoenai n’a la possibilité de le faire que depuis… depuis quand ? Elle sent une boule d’émotion lui enserrer la gorge et tente de la réprimer. Elle va dans un coin, prend une boite de mouchoirs et revient vers la jolie brune pour s’asseoir à ses côtés alors qu’elle reprend la parole. « Tu as compris. J'ai... Reçu la visite de deux militaires ce matin. » Willow ne la regarde pas. Elle ne veut pas croiser son regard de peur de pleurer à son tour. Tu devras être forte Willow . C’est le moment à présent. Elle n’a pas pu être présente aux côtés de Yoenai depuis deux ans, et elle le regrette amèrement. A présent qu’elle lui revenait elle devait être forte. Elle ne devait pas sombrer, et l’aider plutôt à rester dans la lumière. Will n’aurait pas aimer qu’elle sombre. Evidence.

Elle n’a pas besoin d’entendre plus. Elle passe une main dans sa chevelure, et met une mèche derrière son oreille, un signe de gêne chez elle. Delilah s’est levée, pensant que ce serait une journée comme une autre, espérant avoir des nouvelles de William sans le vouloir vraiment de peur que ce ne soit pas … Ce qu’elle espérait. Alors elle reçut la visite de deux militaires, et elle comprit. Elle comprit sans doute ce que Willow lui annonçait deux ans auparavant. Elle comprit qu’elle ne pouvait plus espérer. Elle comprit que William ne lui reviendrait pas. Elle comprit que… Que William est mort. Willow sert les dents, les lèvres, les poings. Ne sombre pas. Elle ne doit pas pleurer.
Yoenai semble chercher quelque chose dans se penche pendant quelques instants et Willow se tourne vers elle quand elle entend un tintement. Elle retient à peine un râle de douleur quand elle voit ce qu’elle tient à la main. Non… « Je pense qu'il aurait voulu que tu en reçoives une. C'est la moindre des choses. » Elle prend fébrilement la plaque de son frère dans les mains, et l’observe.
William Leah-Rose

Elle la sert dans la paume de sa main et vient l’embrasser comme religieusement. Son frère, son jumeau, l’autre partie d’elle-même. Elle ressent un vide en elle depuis deux ans. Un vide qui ne pourra jamais plus se remplir, elle le sait bien. Elle a beau être entourée, pouvoir compter sur des amis proches, elle sait que personne ne pourra prendre la place de son frère dans son cœur. Evidence qui lui étreint le cœur à présent. « Del… Yoenai je suis … vraiment désolée. » Pour tout. Pour leur amour interdit. Pour la mort de William. Pour ce qu’il s’est passé deux ans auparavant. « Tu n’as pas besoin de dire quoi que ce soit. J’ai compris dés que tu es rentrée ici. » Dit-elle en se tournant vers elle, et croisant enfin son regard. Elle inspire profondément, ignorant les larmes qui sont en train de monter, rendant ses yeux humides. Elle tente de sourire, en vain. « J’aurai vraiment aimé te revoir dans d’autres circonstances. Tu m’as manqué. » Osa-t-elle murmure malgré tout.

Elle ne fait aucun geste vers elle, de peur de se faire envoyer sur les roses. Elle reste là à la regarder. Simplement, savourant le fait de l’avoir à nouveau à ses côtés. « Enfin je.. J’veux dire, si tu veux parler je suis là, mais… tu n’es pas obligée. Je suis là pour toi. Vraiment. » Promit-elle finalement. Sois Forte Low. Pour elle.


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MessageSujet: Re: Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi. (Yoelow)   Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi. (Yoelow) EmptyMar 22 Mar - 23:36

Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi.
Willow & Yoenaï
Elle doit être forte, ne pas céder, William n'aurait jamais voulu qu'elle se laisse aller à une telle tristesse, une telle nostalgie. La veille de son départ il lui a promis qu'ils auraient un enfant à son retour, qu'ils allaient enfin faire un bébé et que surtout, il allait décrocher de l'armée. Finir avec une belle pension de réserviste et enfin pouvoir se poser dans une jolie maison. Elle s'imaginait déjà avec le gros ventre, son mari à ses côtés, trouvant quelque chose à faire pour passer le temps où travaillant dans la sécurité, quelque chose comme ça. William pensait souvent à ouvrir une salle d’entraînement, il voulait enseigner le kick-boxing et apprendre aux gens à se défendre. Il aurait été un professeur parfait, si seulement la vie lui avait laissée le temps. Mais elle se rend compte que ça fait deux ans qu'elle pense à William tout en étant dans un état second, comme si elle refusait l'horrible idée qu'il ne revienne pas, qu'elle ne puisse plus jamais le voir. Elle a toujours pensée à lui, toute la journée tout en ayant heureusement des moments de repos où elle pouvait s'évader. Mais depuis qu'il a été officiellement porté disparu, elle pensait à lui sans s'autoriser à pleurer où à penser au pire, rien ne pouvait la pousser à imaginer qu'il ne revienne pas un jour. L'idée, bien trop douloureuse, a osée être lancée par Willow un jour. Le résultat a été que Yoenaï l'a jetée dehors en lui laissant seulement deux heures pour se retourner et trouver de quoi se loger rapidement. Elle s'en veut, Yoenaï a été infecte avec son amante elle le sait. Elle s'en rend compte maintenant qu'elle est devant elle. Et Willow ne semble même pas lui en tenir rigueur, cette fille est véritablement une perle. Ainsi, alors qu'elle se relève, Yoe fuit son regard. La douleur sur sa nuque est agréable, William est gravé en elle à tout jamais. Elle c'était jurée un jour, que si il ne reviendrait pas, elle se le ferait tatouer sur la nuque. Mais pendant deux ans elle c'est accrochée à l'espoir fou, qu'elle n'aurait pas besoin de se faire tatouer quoi que ce soit. La vie est une garce.

Elle fait un geste difficile et douloureux, donner une des plaques en acier à Willow. Elle risque de faire pleurer son ancienne amante mais elle ne voit aucun autre moment pour faire cela. Elles sont dans cette pièce, à l'abri et en sécurité, loin des regards indiscrets qui pourraient juger cette étrange proximité qui reste entre les deux femmes. Car Yoe peut faire ce qu'elle veut, automatiquement elle aura tendance à s'approcher de Willow, comme si elle cherchait sa protection. Comme si dans ses bras elle pouvait tout oublier, ses cauchemars, ses peurs, sa douleur qui la ronge comme un poison fourbe. Elle menace à tout instant de la faire sombrer dans un océan de souvenirs, submerger par cette douleur, Yoenaï va se laisser emporter au fond si elle ne lutte pas. Alors elle lutte, toujours, à chaque seconde elle garde la tête hors de l'eau en espérant que quelqu'un va attraper sa main et la remonter. « Del… Yoenai je suis … vraiment désolée. » Lui dit-elle après avoir embrassé la plaque. Sous ce geste, Yoe a détournée les yeux automatiquement, comme si en un instant, William et Willow avait été ensemble, l'un dans les bras de l'autre. Puis elle se tourne vers son ancienne amante et la regarde, hochant simplement la tête. « C'est moi qui suis désolée. Pour tout. Surtout... De t'avoir jetée dehors. Excuse moi, vraiment... » Dit-elle, se libérant d'un poids qui enserre sa poitrine depuis des années. Son attitude horrible devait être expliquée où du moins pardonnée. Et pourtant, alors qu'elle croise le regard de sa meilleure amie, elle voit que cette dernière ne lui en veut pas. Après toutes ces années, que c'est beau. « Tu n’as pas besoin de dire quoi que ce soit. J’ai compris dés que tu es rentrée ici. » C'est vrai et tant mieux car Yoe ne se sentait ps assez forte pour en dire plus. Pas aujourd'hui, un jour elle pourra parler de William. Un jour, mais pas aujourd'hui. « J’aurai vraiment aimé te revoir dans d’autres circonstances. Tu m’as manqué. » Yoenaï sourit, pour la première fois depuis qu'elle est entrée dans le magasin. Alors elle avance sa main et doucement, glisse ses doigts dans ceux, tachés d'encre, de la belle tatoueuse. « Toi aussi tu m'as manqué. » Dit-elle. « Enfin je.. J’veux dire, si tu veux parler je suis là, mais… tu n’es pas obligée. Je suis là pour toi. Vraiment. » D'un geste de la main elle fait arrêter son ancienne amante. Elle voit bien qu'elle bafouille, semble craindre de dire un mot qui ne va pas. « Depuis quand tu te poses des limites avec moi ? » Murmure Yoenaï. « C'est la même chose pour toi. Si tu as besoin de parler... Je suis là. Jour et nuit. » Dit-elle en serrant brièvement la main de son amie. Et puis enfin, une question lui brûle les lèvres. « Qu'est ce que tu deviens Willow ? »
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MessageSujet: Re: Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi. (Yoelow)   Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi. (Yoelow) EmptyJeu 24 Mar - 21:49

Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi.
Willow & Yoenai
Parfois Willow se demandait si Yoenai voyait son frère tel qu’il était vraiment. Quand elle les observait elle avait l’impression que la jeune femme vénérait presque son frère. Cela ne devait pas trop l’étonner sans doute, car après tout il était son héros. Elle se souvient de ce jour où il l’avait sauvée. Elle s’en souvient presque dans les moindres détails. Ils venaient tout juste d’arriver en France, et ne parlaient pas très bien la langue. Ils venaient de Seattle où ils avaient été dans une petite école privée et avaient (malgré tout) appris les bases du français. Ils étaient arrivés en France parce que leurs parents avaient reçu une promotion. Rentrer dans une nouvelle école n’était pas vraiment un problème pour eux, sans doute parce qu’ils s’y installaient à cinq. William et elle seraient dans la même classe – exigence de leurs parents – et les autres seront chacun séparés selon leurs âges et leur niveau. Elle se souvenait de la maitresse : grande, cheveux roux, avec une voix roc qui lui faisait un peu peur. Mais ce dont elle se souvenait surtout c’était le regard méprisant et inquiet des autres enfants. Comme si le fait de voir des étrangers arriver les mettait directement en danger. Lors des récréations elle se retrouvait dans un coin avec William pour jouer aux billes. C’est alors qu’ils jouaient tous les deux sur une plaque d’égout qu’ils entendirent les bruits de bagarres.
Les Leah-Rose ont le sang chaud, et un sens aigue de la justice. Sans doute trop aigu pour leur propre bien. Alors voir cette petite fille se faire martyriser par nos camarades de classe avait mit son frère dans une rage folle. Elle n’avait pas réagi tout de suite, William s’était déjà levé pour foncer dans le tas. Elle, elle l’avait suivie, fonçant dans un des garçons la tête la première alors qu’il allait s’en prendre à son frère (par derrière le lâche). Les Leah-Rose les frappèrent jusqu’à ce qu’ils prennent la fuite. Puis WIll se pencha vers la jeune fille et lui promit qu’elle ne risquait plus rien. Elle s’appelait Delilah. Et elle allait être au centre de leur vie.

Aujourd’hui William n’est plus là pour protéger Delilah. Delilah n’est plus Delilah. Et Willow n’aura plus à protéger son frère jumeau. Elles étaient toutes les deux assises en silence dans cette salle et Willow ne savait pas comment elle devait réagir. Elle avait l’impression qu’elle pourrait faire fuir Yoenai à tout moment. Elle avait l’impression de marcher sur des œufs, qu’elle ne pouvait pas parler à cœur ouvert. La dernière fois qu’elle l’avait fait elle avait perdu la femme qu’elle aimait. Et qu’elle aime toujours, elle s’en rend bien compte, alors que toutes les fibres de son corps la pousse à s’approcher de la jeune femme pour la prendre dans ses bras. Ou juste pour la sentir proche. Elle parlait d’une voix mesurée, réfléchissant à tous les mots qu’elle disait. Elle ne voulait pas faire souffrir Yoenai plus qu’elle ne souffrait déjà. Elle voulait… profiter de ces instants près d’elle. Le sentiment qu’elle allait disparaître à nouveau l’angoissait. « C'est moi qui suis désolée. Pour tout. Surtout... De t'avoir jetée dehors. Excuse moi, vraiment... » Le cœur de la rousse s’arrête à cette déclaration. Elle s’excusait ? Jamais elle n’aurait pensé qu’elle le ferait. Willow s’en voulait terriblement de n’avoir pas pu la fermer ce jour-là, de ne pas avoir su garder pour elle son angoisse, de l’avoir laisser exploser et l’envahir. Elle avait tremblé d’angoisser durant des heures dans les bras de sa maîtresse ; incapable de penser à autre chose qu’à Wiliam, un trou béant prenant place dans son être. Ce lien indéfectible entre les jumeaux s’était soudainement envolé. « Tu es toute pardonnée. J’ai abusé ce jour-là, j’aurai dû… j’aurai dû le garder pour moi… » Dit-elle en se mordant la lèvre, gênée. Elle s’en voulait vraiment, elle n’avait été ni subtile ni douce. Elle baissa la tête, regardant à nouveau la plaque de son frère, et soupira.

Le prenant elle passa la chaîne autour de son cou et l’attacha. « Toi aussi tu m'as manqué. » Son cœur fit une embardée. Elle n’arrivait pas à croire qu’elle avait cette discussion avec Yoenai, cela semblait profondément surréaliste. Elle ne pensait pas la revoir en réalité. Sauf évidemment pour lui annoncer… la disparition de William. Définitive. Et c’était le cas. Qu’adviendra-t-il par la suite ? Elles se verront sans doute à l’enterrement… a cette pensée sa gorge se sert et elle fronce les sourcils. Tout cela est bien compliqué dans son esprit. Elle ne savait pas si Yoenai voudrait encore d’elle dans sa vie. Est-ce qu’elle disparaitra ? Laissant les Leah-Rose loin d’elle, à présent que William n’était plus là ? Après tout elle ne lui devait rien. Elles avaient été amies, mais cette amitié avait pris fin le jour où Willow lui avait prédit la mort de l’homme qu’elle était. Une terrible décision. Mais il y a bien une chose qui ne changea pas : Yoenai la connaissant par cœur. « Depuis quand tu te poses des limites avec moi ? » WIllow grimace et se tourne vers elle, regardant ses mains qu’elle faisait craquer. « Depuis que j’ai peur de te faire fuir… » Avoua-t-elle, décidant qu’il serait inutile de lui mentir. Après tout Yoenai le saurait, et sans doute cela la ferait-il souffrir de voir Low ne pas être honnête avec elle.
« C'est la même chose pour toi. Si tu as besoin de parler... Je suis là. Jour et nuit. » Jour et nuit. Comme avant sans doute. Quand elles vivaient ensemble et passaient parfois des nuits entières à discuter de tout et de rien, à refaire le monde, avant de s’endormir à la levée du jour. Ou alors elles se levaient et aller en cours après une nuit blanche. Elles étaient folles à l’époque. Willow était toujours aussi folle en un sens. Mais sa vie était restée en suspens. « Qu'est ce que tu deviens Willow ? » Elle se tourne vers Yoenai, en fronçant les sourcils. Ce qu’elle devient ? Rien. Absolument rien. Elle continue sa vie en espérant que les choses se rétabliront, qu’elle retrouvera une raison d’être. Une raison d’avancer. « Tatoueuse, comme tu le vois. J’vais bientôt terminer mon diplôme, j’suis en pleine fin de thèse. Et je… » Que dire ? Elle ne sait pas, elle réfléchit un instant. C’est agréable de parler de cela, et sans doute cela pourrait faire du bien à Yoenai de se changer les idées. « Et tu te souviens l’entrepôt que j’allais acheter. juste avant que tu me mettes à la porte ? je l’ai acheté finalement, mais au lieu d’en faire un espace d’exposition c’est… une colocation. C’est la maison du bonheur, je suis sûre que tu adorerais ! » Dit-elle avec un sourire fier. Elle l’adore son Coffre. Elle l’adore son loft, et ses colocataires : Yani, Alex, et Séraphin. Ses amours, ses hommes comme elle les appelle. « Je l’appelle Le Coffre, et j’y vis avec mes hommes. » Rajoute-t-elle en écho à ses pensés, avec un rire. « Et toi, Yo ? »



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MessageSujet: Re: Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi. (Yoelow)   Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi. (Yoelow) EmptySam 26 Mar - 16:00

Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi.
Willow & Yoenaï
« Tu es toute pardonnée. J’ai abusé ce jour-là, j’aurai dû… j’aurai dû le garder pour moi… » Elle hoche la tête, consciente qu'elle a été dure avec Willow cette fois là. Mais elle ne voulait pas entendre que William ne reviendrait pas, qu'elle ne le verrait plus et que son avenir avec lui n'était plus possible. Yoenaï a laissée sa tristesse et sa colère parler, elle aurait du laisser passer la crise de Willow et la faire parler après, la laisser s'expliquer et se justifier pour ses peurs et ses craintes. Yoenaï a refusé et sous une énième plainte de Willow la dispute a éclatée, les hurlements ont retentis dans l'appartement. Elles ne s'écoutaient pas, elles ne se voyaient plus. L'une prise dans la peur de ne plus voir son frère et l'autre, prise dans la crainte de ne plus jamais retrouver son époux. Elle savait au fond que Willow avait raison, le lien entre jumeau est indestructible et reste un mystère pour la science et les médecins qui tentent d'étudier cela. Elle sentait que William ne reviendrait pas, elle le sentait et Yoenaï n'a rien voulu entendre. Résultat, au petit matin, Willow partait de l'appartement, jeté dehors à la va vite pas Yoenaï qui lui a demandé de quitter leur petit appartement au plus vite. De toute façon après cela, l'ambiance aurait été trop lourde à porter, elles ne pouvaient plus vivre ensemble au risque qu'un clash plus violent ne se déclenche aussi. Pire encore, Yoenaï savait qu'elle ne pourrait pas résister à son amante et juste l'idée de tromper William qui ne reviendrait pas la dégouttait. Il valait mieux partir et s'éloigner de Leah-Rose. Perdant sa famille, ses petits-frères et sa meilleure amie, sa confidente, la plus fidèle de toutes. Maintenant qu'elle se retrouve en face d'elle, un petit sourire naît sur ses lèvres, au milieu de sa tristesse et de son envie de s’effondrer, elle sent une chaleur se répandre en elle. Willow a toujours eu ce don, ce pouvoir, la faire se sentir bien même quand tout allait mal. Elle sait que le futur sera difficile, rude, les épreuves seront quasiment insurmontables. Elle va devoir faire son deuil, chose qu'elle c'est refusé à faire pendant deux ans, vivant dans l'espoir fou d'un retour de son héros. Mais rien, pendant deux ans rien ne l'a poussé à croire cela. Et voilà qu'aujourd'hui on lui balance en plein visage ses peurs les plus violentes. Il ne reviendra pas, c'est tout. Finalement elle attrape la main de son ancienne amante et la serre, brièvement en lui demandant depuis quand elle se pose des limites.

« Depuis que j’ai peur de te faire fuir… » Un sourire triste naît sur ses lèvres alors qu'elle baisse la tête. Elle a fait souffrir Willow. Beaucoup trop. Pour se changer les idées Yoenaï lui demande enfin ce qu'elle devient. Refusant de parler de William encore un peu, c'est douloureux, la tristesse est là mais pleurer ne changera rien. Elles ont passés deux ans loin l'une de l'autre, Yoenaï veut savoir ce qu'elle devient. C'est le minimum après tout. « Tatoueuse, comme tu le vois. J’vais bientôt terminer mon diplôme, j’suis en pleine fin de thèse. Et je… » Tu ? Yoenaï relève les yeux et la regarde un instant attendant d'avoir la suite. « Et tu te souviens l’entrepôt que j’allais acheter. Je l’ai acheté finalement, mais au lieu d’en faire un espace d’exposition c’est… une colocation. C’est la maison du bonheur, je suis sûre que tu adorerais ! » Elle se souvient, Willow parlait souvent de cet entrepôt. Elle a sans doute été forcée de l'acheter lorsqu'elles ce sont disputés et que Yoenaï... L'a mise à la porte. Elle grimace et baisse la tête, honteuse. « Je suis vraiment désolé... » « Je l’appelle Le Coffre, et j’y vis avec mes hommes. » Yoenaï la regarde alors que l'ombre d'un sourire passe sur ses lèvres. « Tes hommes... ? Comme un harem ? » Dit-elle. « Et toi, Yo ? » Elle soupire, faisant une petite moue. Que dire ? Que depuis deux ans elle tourne en rond, ne dort plus et n'avance plus, dans l'attente d'une nouvelle, d'un appel ? « J'ai continuée la danse. Je donne quelques cours parfois. Sinon je suis professeur d'astrophysique et maître de conférence. Je... Bosse. Tout le temps, tous les jours. Ca m'évite de penser. » Dit-elle avec un petit sourire. « Et... Tu as quelqu'un ? Où tu es aussi bourreau de travail que moi ? » Sachant que si la réponse est positive, cela lui fera un pincement au cœur. Qui normalement n'aurait pas lieu d'être mais dont elle ne peut pas aller à l'encontre. Après tout deux ans ont passés, Willow a le droit de refaire sa vie.
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MessageSujet: Re: Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi. (Yoelow)   Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi. (Yoelow) EmptyMer 30 Mar - 0:10

Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi.
Willow & Yoenai
Il était étrange de se retrouver auprès de Yoenai. Ou Delilah. Qu’importe, cela ne changeait pas grand chose pour Willow. Elle est, et resterait à jamais sa Delilah. Sa chère et tendre Yoenai. Sa meilleure amie, sa confidente, sa douce et tendre amante interdite. Son premier amour aussi, sans qu’elle ne lui avoue jamais. Elle était tombée amoureuse de Delialh sans même s’en rendre compte. Elle ne pensait pas qu’un jour elle aurait le désire de passer ce cap avec elle, et sans doute elle n’aurait pas osé le faire avant cette soirée en Italie. Une soirée qui avait changé énormément de choses entre elles. Ce soir-là Willow avait appris deux choses sur elle-même. Tout d’abord, elle était lesbienne, c’était une évidence. Même si elle n’avait jamais fait l’amour à un homme, elle avait tellement aimé le contact d’une femme qu’elle en avait été bouleversée, touchée à vie. Deuxièmement, elle était tombée irrémédiablement amoureuse de Delilah. Elle ne sait pas quand est-ce que c’était arrivé, sans doute à mesure du temps passer à ses côtés. A lui parler, la découvrir, et l’apprendre par cœur. Sans doute avait-elle vu Delilah telle qu’elle était : à la fois forte et fragile, râleuse et passionnée. Elle ne se leurrait pas à son sujet, acceptant ses défauts autant qu’elle adorait ses qualités. Pendant longtemps elle s’était pensée incapable d’aimer quelqu’un d’autre, ou même de ressentir un désir aussi fort pour une autre. Puis Delilah l’avait viré de sa vie sans plus de cérémonie, et seule elle s’était tournée vers d’autres étreintes. Mais durant ces années, alors que Delilah était amoureuse de William, Willow restait dans l’ombre de cet amour grandiose et romanesque, jouissant de quelques instants perdus sous la lune opaline.

Et à présent son frère était mort. Elle n’arrivait pas à y croire, à l’accepter ou même à le formuler. Elle se retrouvait assise auprès de Yoenai comme si ces deux dernières années n’avaient pas vraiment eut lieu. Elle était à nouveau la seule, et Willow désirait plus que tout la sentir proche d’elle encore. Mais elle se l’interdisait. Elle essayait même de limite les contacts entre leurs bras pourtant si proches, presque collés l’un à l’autre. Qu’il serait douloureux de la toucher à nouveau. De la sentir contre elle. Alors que son frère venait d’être rapatrié. Putain. « Je suis vraiment désolé... » Elle hausse un sourcil dans un geste parfaitement jemenfoutiste. Elle n’y était pour rien si Willow avait merdé. Et elle n’avait pas à s’en plaindre, finalement depuis deux ans elle ne vivait pas si mal, et elle ne pouvait pas regretter sa décision d’ouvrir le Coffre. Elle avait rencontré Yani, Alex et Saphir à présent grâce à cela. Sans comptait qu’elle pouvait jouir depuis quelques jours de la présence constante de Séraphin dans son quotidien. Et étrangement elle s’en accomodait terriblement bien. Ses hommes, ses frères, un peu comme chez elle à Seattle ou à Paris. Elle appréciait le contact des hommes en tant qu’amis, parce qu’ils étaient moins prises de tête et moins compliqués que les femmes. De plus, ils avaient tous cette faculté à ramener des filles de rêve chez eux, alors Willow en profitait parfois pour les leur emprunter. Quand la solitude devenait trop grande. Comme une sorte de jeu qui s’était installé à mesure du temps. « Tes hommes... ? Comme un harem ? » elle ose laisser échapper un rire. Elle ressent encore la douloureuse souffrance qui étreint sa poitrine mais la discussion légère lui fait du bien, et elle ose espérait qu’il en est de même pour Yoenai. « Ils sont quatre. Des créatures de rêve. Mais tous de parfaits queutards. » Dit-elle en levant les yeux au ciel. Des hommes qu’elle ne désirait pas. Elle n’a jamais désiré un homme comme elle désire les femmes. Jamais aucun homme ne l’avait touchée, mais elle trouvait cela amusant de se présenter comme la seule femme dans un entrepôt rempli de gars tous plus sexy les uns que les autres.
Pour l’heure elle change de direction en demandant des nouvelles à Yoenai. Elle se doute que depuis deux ans elle n’avait pas couru les soirées. Elles ne s’étaient pas revues, s’évitant peut être soigneusement – et inconsciemment aussi. « J'ai continué la danse. Je donne quelques cours parfois. Sinon je suis professeur d'astrophysique et maître de conférence. Je... Bosse. Tout le temps, tous les jours. Ca m'évite de penser. » Elle sourit à l’évocation de la passion de Yoenai pour la danse. Passion qu’elle partageait avec William à l’époque. Willow s’y était essayé, mais définitivement elle préférait de loin leur confectionner des vidéos, les suivre, els filmer, et foutre tout cela sur des DVD que personne d’autre qu’eux ne verront. William était un très bon danseur, comme l’était son petit frère aussi. « Tu as croisé Jack ? Il continue le hip-hop et je sais qu’il passe à Londres de temps en temps pour des stages… » Demanda-t-elle. Pour le reste, elle avouera sans gêne qu’elle était époustouflée. Astrophysique ? Gosh. C’était un truc de malade. Elle savait que Yoenai était une grosse tête, mais elle en avait la preuve aujourd’hui. « impressionnant. Félicitations professeur. » lui dit-elle avec un sourire bienveillant. Elle était heureuse pour elle, vraiment. « Et... Tu as quelqu'un ? Où tu es aussi bourreau de travail que moi ? » La question la prend de court, et elle grimace. Ne sachant que dire. Elle n’était pas à proprement parlé une bourreau de travail. Le salon de tatouage lui demandait pas un travail énorme et le reste du temps elle était dans son atelier, ou en train de penser sa thèse qu’elle avait bien avancé durant ces deux dernières années. « Je n’ai personne de stable. Quelques aventures, sans importance. Tu sais que j’aime pas dormir seule. » Dit-elle en jouant la carte du ca n’a pas d’importance après tout . Et c’est vrai que ca n’en avait pas n’est-ce pas ? Après tout Yoenai était la femme de son frère, et ca faisait deux ans qu’elle l’avait virée. Elle avait pu – tout à loisir – oublier la folie de leurs étreintes. Et peut être était-ce le cas. Il serait stupide (en outre) de lui demander si elle avait quelqu’un. Elle était veuve, endeuillée, et amoureuse de William. Jamais elle n’aurait été voir ailleurs pour casser la solitude. « Mais j’suis pas une bourreau de travail. J’aime… Sortir, courir les musées, et voir les nouveaux talents. Ou alors j’suis dans mon atelier à peindre. » Dit-elle en baissant le regard sur ses mains.

« Je peux… Te poser une question sur… Will ? » Finit-elle par lâcher, d’une voix prudente. Elle ne devait pas se retenir, disait-elle, alors elle inspira profondément et se lança. « Il a laissé des instructions pour… son enterrement ? Sur le lieu, ce genre de truc ? » Demanda-t-elle, sans oser regarder Yoenai dans les yeux, sachant que .. .cette évocation pouvait être douloureuse et que voir les larmes dans les yeux de son amante suffirait à la faire craquer. « Je préviendrais les autres, si tu veux bien. Ca risque d’être assez dur comme… conversation. Je ne veux pas te faire subir cela en plus. Et sache que je suis là pour… Enfin si besoin. » Dit-elle finalement en relevant un peu le regard, pour lui montrer son soutient.


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MessageSujet: Re: Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi. (Yoelow)   Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi. (Yoelow) EmptyJeu 31 Mar - 16:37

Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi.
Willow & Yoenaï
Deux ans ont passées, deux années où elle savait que si elle revoyait Willow, ce serait soit pour lui dire que son frère ne reviendrait pas soit pour lui dire qu'il était de retour. Et que leur relation en serait plus jamais la même, pas après ce qu'elles ont vécus. Souvent Yoenaï c'est demandée si elle ne devait pas la contacter pour lui donner une explication et surtout pour lui demander pardon de l'avoir jetée dehors comme ça. Mais elle n'a jamais eu le courage, elle avait peur que Willow la rejette. C'était sa seule amie, sa sœur et à son grand désespoir, la deuxième personne qu'elle aimait le plus dans ce monde. Elle a adorée Willow, elle l'a profondément aimée. Mais elle avait le cran de faire passer son amour pour William en premier, c'est cela qui a fait que pendant des années, malgré leur histoire, Yoenaï semblait autant prendre cette histoire a la légère. Elle sait qu'elle a fait souffrir Willow, elle le sait mieux que personne. Elle pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert et même si la belle rousse était heureuse pour son frère et elle, Yoenaï a toujours vu un éclair de souffrance dans ses yeux. Mais elle ne pouvait pas lui offrir mieux qu'une histoire sauvage, entre les quatre murs d'une chambre d’hôtel où de leur appartement. Jamais elles n'auraient pu s'aimer ouvertement, pas avec William. Elle ne pouvait pas quitter William, elle l'adorait à son héros. Et encore aujourd’hui même si il n'est plus, il restera son héros, ce petit garçon à la chevelure rousse comme le feu, la défendant contre les brutes de son école. Ce petit garçon qui lui a passé sa veste sur les épaules, ce jeune homme qui lui courait après dans la maison pour la chatouiller. Cet homme qui l'a fait rêver, qui lui a fait l'amour pour la première fois sur une plage, débordant de romantisme et de tendresse. Cet amour, elle l'aura toujours en elle. Maintenant elle doit apprendre à vivre et à survivre sans lui, passant au dessus, pour son bien, il en va de sa survie. Elle le sait. Elle doit avancer... Car William aurait voulu qu'elle avance. « Ils sont quatre. Des créatures de rêve. Mais tous de parfaits queutards. » Un sourire naît sur ses lèvres, c'est vrai que Willow n'a jamais essayée avec un homme. Et qu'elle adore le rappeler en faisant référence au fait qu'elle s'entoure uniquement de beaux gosses qui ne la toucheront jamais. Ca doit être un désespoir pour eux, il faut dire que Willow est un canon, vraiment. Et qu'elle attire toujours autant de regard de Yoenaï, malgré les années, malgré la journée de deuil.

« Tu as croisé Jack ? Il continue le hip-hop et je sais qu’il passe à Londres de temps en temps pour des stages… » Elle sourit et hoche vivement la tête. « Il passait toujours me voir. » Dit-elle, c'est le seul avec qui elle a gardée contact. Jack était un peu le petit frère qu'elle n'avait pas eu la chance d'avoir. Elle l'adorait, ils partageaient cette même passion pour la danse. « impressionnant. Félicitations professeur. » Lui dit-elle alors que Yoenaï vient de lui dérouler quasiment son CV. Ce n'est rien, elle a simplement eu des facilites à l'école, c'est tout. Elle n'a aucun mérite au final. Enfin d'une petite voix elle lui demande si elle a quelqu'un. La réponse ne se fait pas attendre et aussitôt, Yoenaï sent qu'elle n'aurait pas du poser cette question. « Excuse moi, ça ne me regarde pas. » Dit-elle alors que Willow ajoute qu'elle sort beaucoup. « Je peux… Te poser une question sur… Will ? » « Evidemment. » Répond Yoenaï automatiquement, comprenant que le sujet devient plus sérieux et sans doute, plus douloureux. Elle la regarde et attend sa question, craignant sans doute de fondre en larme si elle ne parvient pas à se controler. Mais elle souffle un bon coup, elle aura le temps de craquer ce soir chez elle. Pas devant Willow, la tension est déjà assez présente. « Il a laissé des instructions pour… son enterrement ? Sur le lieu, ce genre de truc ? » Yoenaï baisse la tête et dégluttit difficilement, ravalant les larmes qui montent. « Il voulait reposer à Paris. Proche de vos parents. Puis j'imagine que ce sera... Le genre de cérémonie très militaire. » Dit-elle en relevant la tête pour regarder Willow. « Je préviendrais les autres, si tu veux bien. Ca risque d’être assez dur comme… conversation. Je ne veux pas te faire subir cela en plus. Et sache que je suis là pour… Enfin si besoin. » « Ca m'arrange... Merci. » Dit-elle en fuyant son regard une seconde. « C'est la même chose pour toi, je suis là... Tu as mon numéro de toute façon, il n'a jamais changé. » Puis elle prend sa veste qu'elle enfile. « Combien je te dois pour le tatouage ? » Demande Yoenaï en sentant qu'elle a besoin de partir, de prendre l'air, de s'éloigner de Willow et de tous les sentiments qui se mélangent en elle. Elle doit fuir, maintenant, tout de suite.
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Willow Leah-Rose




Willow Leah-Rose
STUDENT — l'élitisme est maitre mot


☆ date d'arrivée : 04/03/2016
☆ potins balancés : 223


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MessageSujet: Re: Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi. (Yoelow)   Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi. (Yoelow) EmptyVen 1 Avr - 12:04

Si c'était ma dernière nuit, je voudrais la passer avec toi.
Willow & Yoenai
Yoenai – à présent – faisait partie de sa famille. Les Leah-Rose ont toujours été très soudé, et très proches les uns des autres. Plus qu’une famille, ils étaient une bande, des amis, qui tenaient les uns aux autres, qui se protégeaient, et prenaient soin les uns des autres. Si aujourd’hui ils se parlent moins souvent, Low ne pouvait pas passer une semaine sans avoir ses frères au téléphone au moins une fois. Alors quand ils avaient appris que William voulait partir faire l’armée cela n’avait pas été pris avec joie par tous les membres de la fratrie. L’idée qu’il pouvait y rester, mais surtout que personne ne serait là pour l’aider les avait angoisser. Avec raison finalement.
Les Leah-Rose sont soudés, et de ce fait il est assez compliqué de trouver une place parmi eux. Mais Delilah a réussi cela avec Brio. Sans doute parce que dés leur rencontre William l’avait adopté comme sa petite protégée, et s’il l’avait choisit alors ses frères et sa sœur n’avaient pas le cœur à se mettre contre lui. Delilah avait été adoptée par les Leah-Rose. Elle était protégée et appréciée au même titre que tous les autres. Même plus que Willow qui était vue par ses grands frères comme un être à égal avec eux. Un mec avec une paire de sein, elle n’étiat pas « la fille ». Elle était « la sœur » tout au plus, mais certainement pas vue comme une chose fragile et douce. Elle n’était ni douce, ni élégante, ni féminine (aujourd’hui elle se rattrapait un peu). C’était Delilah la véritable « fille » Leah-Rose. C’est Delilah qui avait apporté une sorte de fraicheur, un apaisement entre eux. Elle était la voix de la sagesse. Elle était importante. Elle faisait partie de la famille. « Il passait toujours me voir. » Low sourit à l’évocation de son petit frère. Ca ne l’étonne pas. Si Jack lui envoyait toujours un sms quand il était à Londres elle n’avait pas toujours l’occasion d’aller le voir. Mais il mettait un point d’honneur à rester proche de Delilah. C’était bien.

Etrangement depuis deux ans, les frères Leah-Rose voyaient bien que les deux jeunes femmes n’étaient plus aussi proches. Ils avaient appris le déménagement de Willow avec étonnement. Ses deux grands frères étaient venus la voir depuis. Une fois. Et ils avaient tenté de lui arracher les vers du nez : Pourquoi Del est pas là Low ? Qu’est-ce que ta foutu ? Rien. Absolument rien. Elle avait juste senti que William ne reviendrait pas, déclaration qu’elle avait aussi fait à ses frères. Sauf qu’eux savaient qu’il existait ce lien entre Willow et William. Eux avaient simplement gardé le silence, avant de la prendre dans leur bras et de la serrer fortement. Non William ne reviendrait pas, et s’ils étaient encore sceptique à ce sujet, elle ne l’était pas. Pour l’heure elle savait que le moment n’était plus à la passivité. Le corps de son frère allait lui revenir et elle en était soulagée. Elle avait eut peur qu’il ne soit jamais retrouvé. Elle avait eut peur de ne pas pouvoir lui faire ses adieux. « Il voulait reposer à Paris. Proche de vos parents. Puis j'imagine que ce sera... Le genre de cérémonie très militaire. » Elle sourit. C’était tout William. Penser à la famille, toujours. Paris c’était pas leur ville d’origine, mais c’était leur vie. C’est là qu’il avait rencontré Delilah. C’est là que leur parent vivait. C’est là qu’il revenait pour Noël malgré l’armée – parfois. Alors il sera enterré à Paris puisqu’il le désirait. « Ok. Tu peux passer mon numéro à l’armée, si tu veux. Je m’occuperai d’un maximum de choses. J’imagine qu’il va y avoir des choses à organiser. » Dit-elle avec un sourire confiant. Finalement, elle lui proposa aussi d’appeler le reste de la famille. Delilah était la femme de William, certes, et de ce fait c’était plus dur pour elle que pour les autres. « Ca m'arrange... Merci. » Elle sourit, et prend sa main dans la sienne pour la serrer. Premier contact direct entre elles, qui la fait frissonner. Comme brûler elle retire sa main rapidement.
« C'est la même chose pour toi, je suis là... Tu as mon numéro de toute façon, il n'a jamais changé. » elle sourit, et acquiesce, retenant l’invitation dans un coin de son esprit. Finalement Yoenai se lève et lui fait face. Elle sent que cette conversation prend fin, avec un mélange de soulagement et d’inquiétude. « Combien je te dois pour le tatouage ? » Elle lève les yeux au ciel, se lève à son tour, et va ouvrir la porte. « Rien du tout. C’est pour moi. » Dit-elle avec un sourire signifiant clairement Discute pas, j’insiste. Elle fait signe à Yoenai de la suivre, et la raccompagne à l’entrée. Elle a envie de la prendre dans ses bras, mais elle sait qu’elle ne le fera pas. Elle ne pourra pas la lâcher. « Promets moi que… Qu’on ne se reverra pas dans deux ans. » Dit-elle en se mordant la lèvre, inquiète. Mais finalement elle se rend compte que son exigence est stupide. Elles se reverront pour l’enterrement. Putain. « Je t’appelle rapidement. Prends soin de toi Yo. On se voit bientôt. » Dit-elle avec de poser – tout de même – un baiser sur sa joue, ouvrant la porte pour l’inviter à sortir.

Elle referme, se poste contre le battant de la porte un temps. Le nouveau revient vers elle. Elle tourne vers lui un regard brillant. Il ne dit rien, vient la prendre dans ses bras, et alors elle s’autorise à pleurer son frère, une dernière fois.


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