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 (abandonné) I'll tell you all about it when I see you again - Alice & Catherine

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Kaya-Lyn J. O'Hara




Kaya-Lyn J. O'Hara
STUDENT — l'élitisme est maitre mot


☆ date d'arrivée : 03/05/2015
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MessageSujet: (abandonné) I'll tell you all about it when I see you again - Alice & Catherine   (abandonné) I'll tell you all about it when I see you again - Alice & Catherine EmptySam 9 Mai - 13:43

Kensington & Blackbird
  I'll tell you all about it when I see you again.


  Samedi, 9:00
 
La lune était pleine, cette nuit. Pleine, lumineuse, comme un spot dirigé droit sur mes draps de soie, bleus. J'avais eu le temps d'observer chacun de ses détails, tellement le ciel était dégagé, et tellement l'astre hypnotisant semblait près. J'avais eu le temps d'observer chacune des étoiles qui l'encadraient, chacune des comètes qui tailladaient le ciel noir. La nuit était reposante, même lorsque je ne dormais pas. Et il faut dire que je ne dormais jamais beaucoup, bien trop perturbée par mes journées, mes relations, ma vie.
J'étais revenue de mon escapade en France, dans la soirée. Ma ville m'avait manqué. J'avais beaucoup aimé Paris, j'avais énormément apprécié mes journées en Provence, mes moments au bord de la Méditerranée, mais mon quotidien me manquait. Ce qui pourrait sembler bizarre, lorsque l'on sait à quel point ma situation familiale est compliquée. Non, ma mère et ses frasques physiques, je n'ai pas regretté de les abandonner pendant ce séjour. Même si je ne la tenais plus responsable de l'éclatement de la famille Blackbird, je ne supportais pas de rester dans le même appartement qu'elle et ses amants jetables. Mais ça ne m'a tout de même pas permis de respirer complètement. C'est Heathcliff, Oxford, Alice... Que je devais d'ailleurs rejoindre au plus vite pour un brunch chez Zappi.

En effet, aussi bizarrement que cela puisse paraître lorsque l'on nous connait un peu, ce ne serait pas mon frère que je verrais dès mon réveil, mais bien la jolie blonde. Alice comptait énormément pour moi, du fait qu'elle nous connaisse autant, Heath et moi. J'étais donc heureuse de pouvoir profiter de n'importe quel moment en sa compagnie, et la retrouver dès mon retour était plus que logique après une séparation comme celle-ci. Pour l'occasion, j'avais enfilé mon plus joli tailleur, ainsi que le magnifique collier d'émeraudes que je m'étais offert à Paris. L'appartement était vide, Maman ne devait pas encore être réveillée. Soucieuse de croiser un cinquantenaire nu dans la cuisine, je passais par la salle à manger, après avoir validé mon apparence dans le miroir, pour accéder au hall d'entrée par l'autre côté. En ouvrant la porte, je constatais que rien n'avait changé; la chambre rouge entre-ouverte laissait entendre quelques chuchotements, qui même si rien n'apparaissait à mes yeux, en indiquait assez sur la situation. Avant d'étouffer et afin d'éviter de me mettre de mauvaise humeur, je pénétrais le plus rapidement possible dans l'ascenseur que le Liftier venait d'appeler pour moi alors que je n'avais qu'un pied dehors. Trop concentrée à essayer de penser à autre chose, je m'aperçus, une fois sortie, que j'avais oublié d'ouvrir mon sac à main pour lui donner un pourboire. Tant pis, il l'aura ce soir.

Alors que le soleil étincelait, je décidais de rejoindre mon amie à pieds. Une occasion de redécouvrir ma ville et d'annoncer mon grand retour aux passants. Et avec les chaussures que je portais, sûre qu'ils en étaient ravis.  
 
   
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Alice Kensington-Crowlley




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MessageSujet: Re: (abandonné) I'll tell you all about it when I see you again - Alice & Catherine   (abandonné) I'll tell you all about it when I see you again - Alice & Catherine EmptyDim 10 Mai - 22:21

I'll tell you all about it when I see you again.
Catherine & Alice
Alice était une femme avec des relations diverses et variées. Il était rare de la voir se promener seule dans les rues d'Oxford, de Londres, de Paris, ou de New-York. Souvent accompagnée des personnes les plus en vue, elle savait se faire remarquer et se faire les amis qu'il fallait. Elle connaissait tous des familles les plus riches d'Angleterre. Elle était fiancée à l'une d'entre elle, et son entrée dans la famille Crowlley ne l'inquiétait pas plus que cela. Elle s'était préparée à cela depuis qu'elle était enfant. Comment se faire aimer dans ce milieu, comment manipuler son monde, et ressembler à la femme parfaite ? Elle était indépendante, cultivée et incroyablement perspicace quand elle le voulait bien. Elle savait manipuler les autres, mais avec Eliakim c'était différent. Elle était honnête avec lui, complètement en confiance, aveugle dans ses bras. Elle n'avait jamais été comme cela dans ses relations amoureuses précédentes.
Car outre d'être l'amie des plus grands, elle avait aussi été la petite amie de certains des plus riches garçons de Grande-Bretagne. Comme Heathcliff Blackbird avec qui elle était sortie pendant presque un an. Sa relation avec lui était basée sur la simple évidence qu'ils venaient du même milieu. Ils étaient riches à millions, et fréquentait les mêmes endroits huppés. Mais Alice avait une certaine vision de l'amour. Elle ne voulait se donner qu'à l'homme qui saurait le mériter. Elle avait refusé de coucher avec Heathcliff et pour un Dom Juan de son genre cela n'était pas acceptable. Ce n'est qu'un an après leur rupture qu'elle découvrit la vérité sur la famille Blackbird. Mais cela ne la dérangeait pas plus que cela. Elle était habituée à la débauche, à la luxure, et à l'excès. Elle savait que tout n'était pas rose dans les familles de la haute. Ils avaient sans doute les pires secrets à garder.
Pour sa part elle cachait un meurtre. A côté de cela elle avait l'impression que tout était acceptable. Alors elle avait accepté Heathcliff comme il était, tout comme elle avait appris à adoré sa soeur, sa si chère soeur : Catherine. Une femme qui lui ressemblait en tout point. Elle avait l'impression de découvrir une soeur en Catherine, une soeur jumelle peut être plus sombre, peut être plus terrible qu'elle. Une amie qui était devenue si particulière au fil des années qu'Alice n'imaginait pas rester bien longtemps loin d'elle. Elle était sa camarade de jeu, elle était sa compagne dans les soirées les plus délirantes d'Oxford. Elle était Catherine Blackbird. Elle était Alice Kensington. Elles étaient un duo unique.

Alice avait appris la nouvelle du retour de Catherine avec joie. Elle avait reçu un sms de Catherine l'invitant à venir prendre un petit déjeuner à l'Anglaise avec elle dés le lendemain. La Blackbird était plus matinale qu'Alice c'était un fait, mais pour la voir la jeune Kensington pouvait faire tous les sacrifices qui s'imposaient. Elles avaient rendez-vous à neuf heure trente, mais Catherine devait déjà se doutait qu'Alice serait en retard. Elle se réveilla dans les draps froids du lit d'Eliakim. Ce dernier était à un cours de soutien qu'il donnait pour aider les élèves dans leurs examens. Pour sa part elle allait commencer ses examens la semaine suivante et elle était en avance dans ses révisions. Elle se laissa la matinée pour profiter de son amie.
Elle mit du temps à se lever, et découvrit qu'il était déjà neuf heure douze. Elle était en retard, alors elle prit son temps pour sortir du lit, et allait prendre une douche. Elle mit une robe florale, les cheveux attachés grossièrement, des chaussures Desigual à talons hauts. Elle prit sa chienne en laisse, et un sac bleu et rose pour mettre ses quelques affaires. Elle arriva avec quinze minutes de retard, un record. En général elle avait au moins une heure de retard à ce genre de rendez-vous.

Catherine se trouvait déjà sur la terrasse du café. Alice arriva avec Oklahoma qui salua la belle Blackbird en remuant sa queue et en posant sa patte sur sa jambe. Alice se pencha sur son amie pour lui faire la bise. « Catherine Blackbird ! Enfin de retour à Oxford ! Et tu nous ramène le soleil et la chaleur. »  Dit-elle en faisant référence au soleil et à la chaleur d'été qui s'installait déjà doucement sur la ville. Elle s'assit face à la belle brune, et fit signe aux serveurs qu'elles étaient prêtes à prendre leur commande. « Deux petits déjeuner anglais typique ? Pancakes, bacon, oeuf au plat, et thé ? »  Demanda-t-elle en connaissant déjà la réponse de son amie.
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Kaya-Lyn J. O'Hara




Kaya-Lyn J. O'Hara
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MessageSujet: Re: (abandonné) I'll tell you all about it when I see you again - Alice & Catherine   (abandonné) I'll tell you all about it when I see you again - Alice & Catherine EmptyMar 12 Mai - 11:20

Kensington & Blackbird
 I'll tell you all about it when I see you again.

 


 Samedi, 9:45

Je profitais pleinement de mon retour ici. Même si mon voyage avait été parfait, même si j'avais été accueillie aussi dignement que la fille de Blackbird & co pouvait être accueillie, je ne me sentais jamais aussi mieux que chez moi. Mon monde, mes habitudes, mes connaissances, mes fréquentations uppées et ceux que je considère comme mes rares amis... Là bas, dans chacune des villes que j'ai pu parcourir, la manipulation dans la quelle j'excelle généralement, n'était pas aussi amusante que lorsqu'elle agit sur des personnes de mon quotidien. Là bas, je ne suis pas encore assez crainte. Là bas, c'est le monde de quelqu'un d'autre. Et même si je travaille à l'acquérir, il est difficile pour une reine de gouverner plusieurs pays.
Assise à la table que je choisissais d'habitude, j'attendais Alice. Le monde passait, certain me regardant et chuchotant à ma vue. Oui, j'étais revenue. Derrière mes lunettes, je me faisais un réel plaisir d'observer les quelques passants matinaux, certains étant déjà assis à leur bureau depuis longtemps, d'autres courant contre la montre pour éviter d'être remis à leur place par leur patron. Certaines jeunes filles passaient pour prendre un latté avant de filer en cours, celles là même qui essayaient tant bien que mal d'imiter la classe innée de femmes comme Mlle Kensington et moi-même. Je soupirais en voyant ces lycéennes tout droit sorties de Gossip Girl. La prestance des familles les plus riches d'Angleterre ne s'imitait pas. Il y avait les hommes, aussi, qui n'arrivaient pas à contrôler leurs regards, les envies et la curiosité qu'ils traduisaient. Nous, les femmes, nous étions bien plus douées pour ce qui est de la discrétion et de la bienséance.
Tranquillement, je patientais. Je ne suis pas le genre de femme à accepter que l'on me fasse attendre, je ne suis d'ailleurs moi-même jamais en retard. J'aime être celle que l'on désire, celle que l'on attend avec impatience, l'objet principal de l'attention. Ma patience à moi est bien trop faible pour être travaillée au corps à corps. Mais avec Alice, c'était différent. Il y a des choses que l'on pardonne, ou que l'on accepte sans même se rendre compte, avec certain, alors que l'on n'aurait jamais accepté le même comportement de quelqu'un d'autre. Alice, mon amie, ma confidente, ma sœur. La demoiselle Kensington me connaissait aussi bien que je la connaissais, du fait de nos âmes, de nos actes, de nos pensées, étonnamment similaires. En connaissant mes relations avec Heathcliff, mon frère, et celle qu'elle entretenait il y a un bout de temps avec lui, qui aurait pu penser que nous deviendrions si proches? Encore aujourd'hui, quand j'y pense, je ne peux pas m'empêcher de songer que quelque part, n'importe où, dans les fins fonds du gouvernement du destin de ce monde, nous étions faites pour nous rencontrer et nous aimer, quoi qu'il puisse arriver sur nos chemins. C'est donc la raison principale pour laquelle je ne jugerais ni n'en voudrais jamais à Alice pour quoi que ce soit. Après tout, une jeune femme aussi jolie de la haute a tous les droits.

Je vous ai déjà dit il y a cinq minutes que j'attendais quelqu'un. 9h45 sonna, et je renvoyais le garçon pour la cinquième fois, quand la blonde flamboyante fleurie à mes côtés. Derrière les verres teintés de mes lunettes, je regardais à peine le jeune homme s'en aller, dépité par mon ton sec, et portais mon attention sur la patte velue qui venait de se poser sur mon genou. Je les relevais en arrière sur ma tête pour fixer mes yeux clairs dans ceux de l'adorable chienne, qui grandissait un peu plus à chaque fois que je la voyais.Salut, toi. Le parfum de mon amie remplaça bien vite celui de l'animal, alors qu'elle vint claquer une bise sur ma joue. « Catherine Blackbird ! Enfin de retour à Oxford ! Et tu nous ramène le soleil et la chaleur. » Elle prit place en face de moi, de bonne humeur. Tout en jetant un rapide coup d’œil à l'heure sur la montre argentée Dior, percée de diamants, que j'avais reçu en cadeau à Paris, je souris moi aussi. Et tout ça rien que pour vous, mademoiselle Kensington. D'ailleurs, je suis fière de constater que tu n'as qu'un petit quart d'heure de retard. Preuve que je t'ai réellement manqué, j'en suis ravie !. Le garçon arrivait, hésitant, à notre table, afin de prendre enfin notre commande. Alice, sans un coup d’œil à la carte que le pauvre nous tendait, répéta machinalement notre habituel festin du matin. J’acquiesçais, un sourire en coin, me régalant rien qu'en entendant la commande. Tu es parfaite, ta perspicacité m'avais manqué !
Le brouhaha de la ville sous le soleil et les rares piaillements d'oiseaux, perchés dans les quelques rares arbres environnant, créaient une bande son agréable. C'est incroyable comme le beau temps change un monde, une ville, change les gens. Dans sa merveilleuse robe à fleurs que je ne manquais pas de complimenter, Alice avait l'air rayonnante. Tout devait aller pour le mieux avec Eliakim, je suppose. Elle méritait son bonheur. Alors, ma belle, quelles sont les dernières nouvelles? Raconte moi tout de notre petit monde.
 
 
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Alice Kensington-Crowlley




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MessageSujet: Re: (abandonné) I'll tell you all about it when I see you again - Alice & Catherine   (abandonné) I'll tell you all about it when I see you again - Alice & Catherine EmptyMer 13 Mai - 0:00

I'll tell you all about it when I see you again.
Catherine & Alice
Aaron disait d'elle qu'elle était la reine des abeilles . A Oxford, elle était crainte et adulée à la manière d'une célébrité ou d'une reine. Elle adorait cette sensation ambivalente et paradoxale. Les étudiants qui la croisaient dans les couloirs baissaient le regard ou discutaient sur son chemin, bavant d'admiration et d'envie devant sa prestance et sa classe. Alice jouait énormément de sa réputation. Personne ne l'ignorait, mais personne ne la connaissait vraiment. Enfin, pas sans qu'elle ne l'est décidé.
Elle se dévoilait à certaine personne, mais elles n'étaient que deux à connaitre le moindre de ses secrets : Iseult Kennedy et Eliakim Crowlley. La première était son amie d'enfance, avec elle elle avait tout essayé, tout expérimenté, tout fait. Elle avait assassiné un de ses camarades de classe devant Iseult, et elles se protégeaient l'une l'autre comme deux lionnes depuis. Iseult était en Chine à présent, et elle manquait horriblement à Alice qui passait son temps à sortir depuis pour ne pas trop y penser. Eliakim c'était l'homme de sa vie, son futur mari. Elle avait pris la décision d'être parfaitement honnête avec lui, mettant sa vie et sa réputation entre ses mains. Il suffirait d'un seul mot pour qu'Eliakim puisse la détruire, la réduisant à l'état de fantôme dans les journaux people Britannique. Pour le reste elle avait de très bons amis : Aaron, Catherine, Heathcliff, Scarlette... Mais elle ne se confiait pas totalement à eux. Sur ses sentiments, ses émotions, ses voyages, ses fiançailles oui.
Mais elle ne parlait jamais de sa mère décédée dans un accident de voiture alors qu'Alice était avec elle. Elle ne parlait jamais de son père traumatisé, surprotecteur qui lui avait appris très vite à manipuler son monde pour survivre. Elle ne parlait jamais du garçon qu'elle avait tué d'une balle entre les deux yeux parce qu'elle avait eu peur. Tout simplement parce qu'elle avait eu peur. Elle ne parlait jamais de ses angoisses, de ses pleurs, et ses peurs. Elle détestait être vulnérable. Elle avait le besoin de se sentir extraordinaire. Elle avait le besoin d'être unique et incroyable. Alors avec toute sa prestance et sa beauté elle arrivait sur la terrasse du Zappi's pour rejoindre l'une des personnes qu'elle appréciait le plus dans ce monde. « Et tout ça rien que pour vous, mademoiselle Kensington. D'ailleurs, je suis fière de constater que tu n'as qu'un petit quart d'heure de retard. Preuve que je t'ai réellement manqué, j'en suis ravie ! » Alice sourit, et laissa même échapper un petit rire. Elle acceptait de se faire charier par Catherine, mais c'était une des rares personnes à pouvoir se moquer des défauts d'Alice sans qu'elle ne se retourne pour lui en mettre plein la tête. Alice était incroyablement prétentieuse et sûre d'elle, elle refusait que l'on pointe du doigt ses défauts. Mais dans la bouche de Catherine il n'y avait nulle réelle critique, simplement une moquerie douce et gentillette qui amusait Alice également. Elles se comprenaient, et se connaissaient depuis presque six ans à présent. « Tout n'est pas perdu pour moi ! Je peux encore m'améliorer et peut être qu'un jour je serai même en avance. » Déclara la belle Kensington sur le ton de la plaisanterie.

Lorsque le serveur vint vers elles pour leur tendre les menus Alice mit fin à son attente en commandant leurs petits déjeuners habituels. Depuis le temps qu'elles venaient ici elle aurait cru que les serveurs étaient habitués. Mais les personnes douées dans leur travail étaient de plus en plus rares aujourd'hui. « Tu es parfaite, ta perspicacité m'avais manqué ! » Alice adorait son amie. Elle avait autant d'attente qu'elle, ne supportant pas la médiocrité. Encore moins quand il s'agissait de serveurs ou de vendeuses. Lorsque les deux jeunes femmes allaient faire les magasins ensemble elles faisaient trembler toutes les vendeuses de la ville. Perfectionniste et critiques, elles n'avaient pas leurs langues dans leurs poches et ne se gênaient pas pour dire ce qu'elles pensent.
La ville d'Oxford se réveillait petit à petit, un brouhaha agréable commençait à se soulever autour d'elle, à la manière d'une tendre musique. Alice adorait les matins d'été à Oxford, même si elle en profitait rarement, en tant qu'éternelle fêtarde qu'elle était. Il n'y avait vraiment que Catherine pour la sortir de son lit si tôt. « Alors, ma belle, quelles sont les dernières nouvelles? Raconte moi tout de notre petit monde. » S'installant plus profondément dans son siège, profitant des premiers rayons du soleil sur son visage Alice inspira profondément et réfléchit un court instant. « Il y a une grande mode à Oxford. Les étudiants courent après les professeurs. Je ne compte plus le nombre de couple de ce genre qui se forment. J'ai l'impression d'avoir lancé encore une mode. Cela perdrait perdre de son charme si... » Elle présenta sa main gauche à son amie où régnait un diamant immense à son annulaire. La bague de fiançailles brillée sous la lumière du soleil, éblouissante, richissime, magnifique. Alice était une femme comblée, et jamais elle ne se lasserait d'exposer son bonheur aux visages des autres de la sorte. « Tu as devant toi la futur Madame Crowlley. La famille Kensington, qui s'occupe de l'image et de la communication de la famille Royale, et la famille Crowlley qui est un pionnier et un exemple dans le monde de la mode... Vont s'unir par les liens sacrés du mariage. » Dit-elle, une des nombreuses choses qu'elle se répétait depuis qu'elle était fiancée. Elle était une femme amoureuse. « Pour le reste... Oxford est toujours Oxford. Faisant partie des POSH je suis au centre de toutes les mondanité les plus dépravantes de cette université. Je n'ai jamais autant bu de ma vie. Je regrette presque d'oublier la moitié des soirées que je fais à cause de l'alcool. Mais que veux-tu, l'excès a si bon gout... » Dit-elle pour tout résumée des évènements de l'université. Elle ne savait pas quoi dire d'autres. Depuis qu'elle faisait partie des POSH elle enchainait les cours, les soirées, les compétitions épiques, et les post-soirées. Elle ne se posait que rarement pour partir en voyage, aller voir son demi-frère en Suisse, ou partir à New-York avec sa meilleure amie. Elle adorait cette vie, ne se reposant quasiment pas, mangeant parfois quelques cachets pour tenir sans trop passer de temps dans son lit. On a qu'une seule vie.
« Et toi ma belle que racontes-tu ? »
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Kaya-Lyn J. O'Hara




Kaya-Lyn J. O'Hara
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MessageSujet: Re: (abandonné) I'll tell you all about it when I see you again - Alice & Catherine   (abandonné) I'll tell you all about it when I see you again - Alice & Catherine EmptyJeu 14 Mai - 17:02

Kensington & Blackbird
I'll tell you all about it when I see you again.

 


Samedi, 10:00


Dans notre époque, désormais, tout se joue en fonction des relations que l'on entretien avec le monde. Quelqu'un qui n'a aucune relation, aucun contact, personne à qui s'adresser, ce quelqu'un ne deviendra jamais rien. A notre époque, pour espérer grandir, pour espérer gravir les échelons dans une boîte, dans une branche, pour espérer se faire respecter, il faut bien plus que du talent. Personne ne respecte un talent inné. Les gens respectent qui nous sommes, d'où nous venons. Et ça, ce n'est visible que par les personnes que l'on côtoie. Le grand monde, comme nous pourrions l'appeler, c'est un monde de vautour, de chacal, de manigance et de manipulation. Évidemment, il faut aussi une touche de classe, de bonne prestance et de bonne tenue.
La place que j'ai réussi à atteindre dans la société, à l'université, dans les esprits de tout un chacun, je la dois à la popularité de mon père, grand directeur de Blackbird & Co, mais c'est loin d'être la seule raison. En effet, enfant, j'ai souvent vécu comme étant "la petite Blackbird" auprès des grandes personnes, amis de mon paternel. Mais personne ne peut réellement imaginer la situation de la vie qu'il est possible de mener, alors même que l'on soit si haut placé. Qui aurait pu penser que Papa Blackbird puisse être si peut humain avec sa fille, sa femme ? Qui aurait pu penser que la si belle Mme Blackbird puisse délaisser à ce point ses enfants pour des coucheries de milliardaires? Mon enfance a été un enfer, et sans mon caractère, ma capacité à tirer le meilleur parti des choses, mon ambition, j'aurais pu tomber, et pourrir la réputation de ma famille. Rien n'est jamais sortie d'entre les murs de notre appartement, et pourtant, Heath et moi, nous aurions eu plus d'une occasion de ternir la vie que menait Maman, alors que nous sortions jusqu'à pas d'heure, et rentrions avec plus d'alcool que de sang dans le corps. La vie de la haute n'est pas aussi rose que les plus pauvres peuvent penser. Il faut parfois se ternir physiquement et moralement pour s'en sortir. J'ai dû faire des choses, faire faire des choses à d'autre, j'ai appris à survivre aux dépens de ceux qui tombaient sous mon charme, qui me tombaient dans les mains. Chacun à ses secrets, et chacun a ses moyens pour tenir le coup. Moi, j'ai trouvé ma survie dans tous les excès possibles et imaginables, dans les livres, et auprès d'Heathcliff, et inversement. Sans lui à mes côtés, sans moi auprès de lui, notre règne ne serait pas tel qu'il est désormais.

Sortant de mes pensées, je reportais mon attention sur mon amie. Tout comme moi, elle devait avoir ses côtés sombres, et notre amitié était suffisamment forte pour qu'aucune de nous n'ai besoin d'enquêter sur l'autre; vis à vis de la place que nous tenions, il était impossible de ne pas avoir quelque chose à cacher.
Elle minauda vaguement une théorie sur les jeunes filles en fleur et leur coup de foudre sur leurs professeurs, avec son air tout à fait détaché qui valait tant son charme plein de classe. C'est alors qu'elle leva nonchalamment la main gauche vers moi. « Cela perdrait presque de son charme si... » . J'écarquillais les yeux, mes pupilles bleues remplissant désormais la totalité de mes orbites. Je n'avais pas réellement de relation avec Eliakim, m'amusant principalement à faire planer le doute sur qui j'étais réellement étant donné qu'il semblait m'observer de loin, comme effrayé. Comment aurais-je pu me douter qu'il allait demander la belle Kensington en mariage? Évidemment, je savais à quelle point elle en avait envie. Je n'avais jamais vu Alice aussi naturelle, aussi sincère, aussi belle qu'en présence de son homme. J'étais persuadée qu'il était celui dont elle avait besoin, étant donné le bien qu'il lui faisait. Mais ma surprise face aux étincelles de la bague me dépassa. Sans pourvoir dire un seul mot, je restais bouche-bée en saisissant la main douce de la belle Alice. Elle semblait totalement épanouie, et en tant qu'amie, j'étais bien trop heureuse pour penser à quoi que se soit. Je ne pensais pas mériter un tel bonheur. Trouver mon Eliakim, cela faisait un moment que j'avais laissé tomber, surtout vis à vis de la relation peu commune que j'entretenais avec mon frère. Mais face à son sourire, faussement retenu, alors qu'elle exprimais toutes ses attentes pour cette liaison entre ces deux familles extrêmement puissantes, je ne pouvais m'empêcher de ne penser qu'à elle. Dites donc, mademoiselle Kensington, nous allons bientôt devoir vous appeler Madame il me semble.... Je souris, retroussant mes lèvres écarlate.Je n'en reviens pas, tu ne m'as même pas appelé ! Pour ce genre de chose, j'aurais fait une exception !. C'est vrai que durant mon voyage, j'avais demandé à couper absolument tout contact avec l'extérieur, avec ma vie à Oxford. Le but étant de me ressourcer et de penser à autre chose.
Le serveur choisi ce moment pour apporter les mets que nous venions de commander. Le remerciant d'un regard, je continuais d'écouter Alice et sa chronique des évènements de mon absence. « Pour le reste... Oxford est toujours Oxford. Faisant partie des POSH je suis au centre de toutes les mondanité les plus dépravantes de cette université. Je n'ai jamais autant bu de ma vie. Je regrette presque d'oublier la moitié des soirées que je fais à cause de l'alcool. Mais que veux-tu, l'excès a si bon gout... Et toi ma belle, que racontes-tu? » Je souris à nouveau, replaçant une mèche de mes cheveux derrière ma joue. Les Posh... Je rêvais d'intégrer ce club depuis mes huit ans, et tout ce que je faisais y étais principalement dédié. Lorsque l'on y entrait, on était sûr de réussir. On devenait réellement quelqu'un. Je vivais quasiment la même vie que celle que me décrivais Alice, à l'exception que je ne pouvais pas encore me passer des voyages. Mais je comptais bien intégrer les ranges de ces femmes si admirables bien vite. Je suis plus que ravie pour toi, ma chérie. Tu mérites tellement ton bonheur. En référence évidemment à ses fiançailles, mais au reste également. J'espère que tu auras besoin de moi pour ton grand jour, tu sais à quel point j'adore les réceptions, et les mariages, surtout le tien, sont des occasions en or pur. Et je veillerais à ce que tu t'en rappelle, par contre ! J'ai assisté à plusieurs soirées délicieuses en Europe. Tu aurais été folle. Les françaises sont douées pour l'organisation de ces évènements mondains, mais les italiennes, tu verrais leurs chaussures et leurs tenues... Mes yeux brillaient. La mode était l'un de nos sujets favoris. Et j'étais heureuse d'avoir réussi à la sortir du lit afin d'échanger quelques mots là-dessus avec elle. Mais je ne serais pas resté plus longtemps. Le mal du pays probablement, parce que ce n'est certainement pas pour ma mère que je suis rentrée, elle ne s'est même pas aperçu de mon arrivée, ou même de mon départ. Heath m'avait prévenu que ça ne s'était pas amélioré. Légèrement dépitée par la situation, j'essayais de reporter mon attention sur les tranches de bacon. J'étais revenue revigorée, ce n'était certainement pas le moment de gâcher ce temps passé loin d'ici.

 
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Alice Kensington-Crowlley




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MessageSujet: Re: (abandonné) I'll tell you all about it when I see you again - Alice & Catherine   (abandonné) I'll tell you all about it when I see you again - Alice & Catherine EmptySam 16 Mai - 22:36

I'll tell you all about it when I see you again.
Catherine & Alice
Alice avait une joie évidente à montrer sa bague en diamant à toutes les personnes qui l'entouraient. Elle se sentait éminemment fière d'être fiancée et d'autant plus avec un homme comme Eliakim. Non seulement il était le seul héritier d'un empire de la mode de renommée mondiale, il était un homme doux, romantique, gentil, généreux, et magnifique, sans compter qu'il était un amant plus que doué. Elle prenait son pied avec lui. Ils étaient un couple magnifique que tout le monde adorait et adulé. Elle ne pouvait pas le nier, tout le monde le reconnaissait. Ils s'étaient enfin trouvés et ensemble ils étaient le couple que tout le monde jalousait et adorait. Ils étaient non seulement magnifiques, tout droit sortie d'un magasine de mode, mais ils étaient clairement fusionnelles. Ils bougeaient l'un selon les mouvements de l'autre. Ils se complétaient parfaitement. Ils allaient s'unir par les liens sacrés du mariage. Elle allait vivre une vie de princesse, la vie dont elle rêvait depuis qu'elle était enfant. Il était sans doute normal qu'elle soit fière à ce point-là. « Dites donc, mademoiselle Kensington, nous allons bientôt devoir vous appeler Madame il me semble... »  Elle acquiesça, reprenant sa main, après que Catherine se soit rincé l'oeil devant la brillance de sa bague de fiançailles. Effectivement, elle allait devenir Madame Kensington. La seule personne à porter se nom était la fabuleuse Azur Kensington, la rédactrice en chef d'un des magasines les plus pointues et adorés sur la mode. Une femme remarquable, qui adorait Alice, d'un sentiment réciproque. Elles avaient passés pas mal de temps ensemble lorsqu'Azur était venue voir son fils. Depuis elle s'en était retournée à Londres pour les affaires de son magazine. Mais Alice ressentit une sorte d'angoisse à l'idée de faire partie de cette famille si incroyable. Tous ses membres étaient d'éminentes personnalités qui effrayaient la majorité de leurs salariés. Elle avait tout à fait sa place dans ce genre de famille sans doute au vue de sa manière de tenir son monde à la baguette. Elle avait hâte que ce soit le cas.
« Je n'en reviens pas, tu ne m'as même pas appelé ! Pour ce genre de chose, j'aurais fait une exception ! »  Elle sourit. Elle tenait véritablement à dire à ses amis qu'elle était fiancée de vive voix. Elle aimait voir leurs yeux s'écarquiller, leurs souris grandir sur leurs visages, ou encore leur voix devenir presque hystérique. Sans compter qu'elle adorait être au centre de l'attention des autres. Elle n'avait prévenu personne par téléphone, sauf son père qu'elle n'aurait pas la chance de voir avant plusieurs mois car il se trouvait à Istanbul pour affaires. Du reste Catherine avait exigé de couper les ponts avec tout le monde durant son voyage. Alice avait respecté les désirs de son amie, quant bien même il s'agissait de ses fiançailles. Mais pour se faire pardonner par son amie, elle lui sourit, et lui parla d'une voix de petite fille prit en faute. « Tu sais à quel point j'aime être au centre de l'attention, de voir les gens s'extasier sur ma magnifique bague. Je sais que tu peux le comprendre. » Dit-elle en lui faisant un clin d'oeil. Elles étaient du même genre sur ce plan.
Alice continua en parlant un peu de ce qu'il se passait à Oxford, en réalité il n'y avait pas grand chose à en dire. Les choses étaient plutôt calmes avant la période des examens. Contrairement au début de l'année scolaire où les élèves surexcités tenter de se faire remarquer, à cette période de l'année tout le monde avait trouvé sa place, et les examens approchant cela devenait la priorité. Même elle ne sortait plus vraiment. Ou alors c'était pour boire un verre avec Aaron, ou allait au restaurant avec son amant. Le reste du temps elle était dans le lit de ce dernier avec ses livres et ses cahiers pour travailler ses examens de fin d'année avant une partie de sexe endiablé. « Je suis plus que ravie pour toi, ma chérie. Tu mérites tellement ton bonheur. »  Elle sourit, remerciant ainsi la gentillesse de son amie. Elle était heureuse d'être heureuse, c'était peur dire même. Elle était sur un petit nuage, et rien ne semblait pouvoir la faire descendre de cet état d'effervescence dans lequel elle se trouvait. Elle doutait que cela ne soit capable. Tant qu'elle ne serait pas une femme mariée elle ne réaliserait sans doute pas, ayant l'impression de vivre dans un rêve éveillé.
Le serveur vint pour les servir, déposant leurs plats et leurs boissons devant elle. Alice en profita pour mettre du sucre dans son thé et un fond de lait. Elle prit le sirop d'érable et le mit sur ses pancakes pendant qu'ils étaient encore chauds. Elle adorait ce genre de petit déjeuner typiquement anglais. Cela lui rappelait les petits déjeuners chez Iseult le Dimanche matin, ou encore chez son père durant les vacances. Une exception qui était vite devenue une habitude à partir du moment où elle était venue vivre seule à Oxford. « J'espère que tu auras besoin de moi pour ton grand jour, tu sais à quel point j'adore les réceptions, et les mariages, surtout le tien, sont des occasions en or pur. Et je veillerais à ce que tu t'en rappelle, par contre ! J'ai assisté à plusieurs soirées délicieuses en Europe. Tu aurais été folle. Les françaises sont douées pour l'organisation de ces évènements mondains, mais les italiennes, tu verrais leurs chaussures et leurs tenues... »  Alice n'en doutait pas. Elle était rarement allée en France longtemps, ce qu'elle déplorait de plus en plus. Elle adorait ce pays. Et surtout les gens de la haute qui avait tout créer dans le domaine de la courtoisie et de l'excès. L'alcool français était le meilleur après tout. Les français sont doués pour créer des règles, et encore plus doué pour les bafouer. C'était une manière de faire très particulière qui plaisait beaucoup aux riches anglaises en général. Alice ne doutait pas que Catherine pourrait lui faire des choses fantastiques. D'autant plus qu'avec le départ d'Iseult pour la Chine elle aura besoin de quelque proche d'elle pour l'aider à tout mettre en place. Catherine sera la personne parfaite pour cela. « Je te demanderai d'être ma seconde demoiselle d'honneur si tu l'acceptes. Tu seras chargée de ma soirée d'enterrement de vie de jeune fille. Je sais que tu seras parfaite dans ce rôle ! » Dit-elle sur le ton de la confidence. Une chose à laquelle elle tenait. Elle n'était pas entourée de beaucoup de femmes, surtout parce qu'elle s'en méfiait, mais ses vraies amies seront à ses côtés durant cet évènement unique. Elle imaginait cela comme un mariage fastueux, élégant et incroyable.
Suite à cela Alice demanda des nouvelles à son amie. Mais le ton devint beaucoup moins festif, car quand il s'agissait des parents des Blackbird c'était souvent le cas. C'était un sujet qu'elle avait toujours évité même lorsqu'elle sortait avec Heathcliff. Mais avec Catherine c'était différent. Il arrivait que la jeune femme ait besoin d'en parler tout simplement. « Mais je ne serais pas resté plus longtemps. Le mal du pays probablement, parce que ce n'est certainement pas pour ma mère que je suis rentrée, elle ne s'est même pas aperçu de mon arrivée, ou même de mon départ. Heath m'avait prévenu que ça ne s'était pas amélioré. »  Alice était désolée pour elle. Elle ne pouvait pas savoir ce que c'était sans doute, car elle avait perdu sa mère tôt et personne n'avait jamais eu la prétention de la remplacer. Il faut dire que son père ne l'aurait jamais accepter. Alice était fille unique, sa princesse, sa petite perle. Sa douce ange. Le père d'Alice était incroyablement protecteur avec elle, et il l'adorait vraiment. Mais elle était désolée de voir Catherine et Heathcliff dans une situation familiale si merdique. « Au moins tu es à nouveau auprès d'Heath. Il faut bien voir le bon côté de la chose. Après tout tu es une femme forte. Elle perd beaucoup plus que toi dans cette histoire. » Dit-elle en souriant. Elle mangea ses pancakes avec envie, morte de faim. Elle prit une pause par la suite pour sortir une cigarette et en proposa une à Catherine. « En tout cas je suis plus qu'heureuse de te voir de retour à Oxford. Il faut qu'on organise une soirée de retour ! »  Dit-elle enthousiaste.
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Kaya-Lyn J. O'Hara




Kaya-Lyn J. O'Hara
STUDENT — l'élitisme est maitre mot


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MessageSujet: Re: (abandonné) I'll tell you all about it when I see you again - Alice & Catherine   (abandonné) I'll tell you all about it when I see you again - Alice & Catherine EmptyDim 7 Juin - 22:24

Kensington & Blackbird
I'll tell you all about it when I see you again.

 


Samedi, 10:00


Une soirée de vie de jeune fille? Je ne pouvais pas demander mieux. J'étais ravie qu'Alice me confie cette tâche, ravie de partager ces moments avec elle. Qu'elle me compte parmi les personnes auxquelles elle accordait tant de confiance, d'importance, ne pouvait que me réjouir. Je me sentais confiante, plus que jamais, me rendant compte que malgré les évènements qui ont pu avoir lieu et le respect que me portaient nombres d'inconnus, j'existais aussi dans le cœur de personnes réelles, qui comptaient réellement pour moi. Alice voulait que je sois là, elle attendait ma présence tout au long de cet évènement, probablement le plus important de son existence. Le mariage n'était-il pas censé être le jour et la période la plus heureuse d'une femme? S'unir avec l'homme que l'on aime, afficher au grand jour son bonheur, son avenir, ces sourires... Pour des personnes comme Alice et Eliakim, c'était aussi afficher ses richesses, son élégance, ses relations, sa classe, sa puissance... J'étais persuadée que ce serait un mariage grandiose, une union parfaite, comme beaucoup de femmes pouvaient rêver, espérer. Beaucoup de femmes, dont une petite partie de moi, bien cachée derrière les pensées sombres et les doutes d'une vie à deux. Qui aurait pensé que la fille Blackbird puisse, ne serait-ce qu'un instant, s'imaginer devant l'autel, une bague au doigt et une robe blanche saillant ses formes? Je secouais la tête intérieurement. Ce moment-là n'était pas pour moi. Non, c'était bien trop compliqué pour que je puisse imaginer en profiter.

Je souris tendrement, alors que la jolie blonde essayait de me réconforter. Une femme forte. Oui, en quelque sorte. J'avais plus ou moins réussis à me vêtir de ces carapaces que l'on utilise pour contrer les difficultés de la vie. A l'extérieur, en tout cas. Alors que, jusqu'alors, je pensais avoir réussi à préserver mon esprit, usant d'alcool et de tout autres excès, mon besoin de départ précipité m'avait prouvé le contraire. Mes parents n'ont cessé de s'acharner sur mon existence, volontairement ou non. Je n'existais pas. Me préserver était un travaille à plein temps, il ne suffisait pas de l'avoir acquis pour que cela reste permanent. Mais ne dit-on pas que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort? Maintenant que j'étais revenue, que je m'étais relevée, par contre, je comptais bien me prouver, autant à moi qu'au monde entier, que Catherine Blackbird n'était pas quelqu'un à abattre.

Une soirée de retour? C'est une idée parfaite. J'engloutis une gorgée de mon jus d'abricot, avant d'avaler l'une des framboises surmontant mes pancakes. Oui, il fallait que nous fêtions mon grand retour. Aucune occasion n'était trop bonne pour faire la fête et dépasser nos propres limites, après tout. Mais il fallait le faire bien, le faire soigneusement, avec classe et application. Il fallait le faire à la façon dont seule les reines d'Oxford peuvent y arriver. Par contre, on attendra que ton mariage soit passé, je nous vois mal nous jeter à corps perdu dans l'organisation de cette pure merveille en même temps que celle de ton union avec Eliakim, princesse. Avec un clin d'oeil, je celais le deal. Oui, nous en mettrons plein les yeux, oui nous épaterons le monde oxfordien. Mais je ne voulais pas que son moment soit mis à l'écart. La miss Kensington méritait son moment de gloire à part entière. Elle savait à quel point j'aimais que les choses ne soient pas faites à moitié, alors autant pour son mariage, son enterrement de vie de jeune fille, que pour ma soirée privée de grand retour, je comptais m'investir entièrement. L'un comme l'autre méritait une totale attention. Et en passant... tu as choisis les robes des demoiselles d'honneur? Pas que je doute de ses talents en matière de mode, mais je suis curieuse sur de tels sujets.


 
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