L'art est une femme qui attend l'amour pour devenir belle. ELIAKIM&JANE

L'art est une femme qui attend l'amour pour devenir belle.
Eliakim & Jane
Elle se promenait dans les couloirs de l'Université avec son appareil photo à la main. Jane avait une fibre artistique évidente. Elle aimait prendre des photographies de tout ce qu'elle voyait, de ce tout ce qu'elle vivait, tous les jours. Chez elle, elle avec des tonnes d'albums photos qu'elle collectionnait depuis l'âge de dix ans. Depuis qu'elle avait reçu son premier appareil. C'était un appareil photo jetable, et elle avait fait vingt clichés avec tout au plus. La majorité était flous, et d'autres ne représentaient rien de plus que des voitures, ou des morceaux de murs. Mais il y avait cette photographie de sa mère au bord de la piscine. Le contour du portrait était flou, à cause du manque de profondeur de champs, mais le visage de sa mère était net, beau, et elle portait ces belles lunettes de soleil au bord de la piscine. Elle était encore jeune, à peine la trentaine. Elle était tombée enceinte à vingt ans, et elle vivait encore comme Grace Kelly. Jane gardait cette photographie dans son porte-feuille. C'était le début de sa fibre artistique. A partir de là elle avait essayé de faire la même chose. De capter un instant, de capter une émotion, un sourire, une parole perdue à jamais. Elle ne se souvenait pas vraiment de ce jour-là, sauf du moment elle avait pris cette photographie. Sa mère ne l'avait pas regardé, parce qu'elle n'aimait pas être au centre de l'attention. Jane se souvenait de ce moment avec tendresse.
Elle avait enchainé les cours d'Histoire de l'art toute la matinée. Midi sonnait et elle était enfin libre de vaquer à ses occupations. Elle n'était pas attendue à la galerie aujourd'hui, et elle avait envie de prendre quelque clichés de la vie en Université de prestige. Elle marcha jusqu'à la Fontaine Mercury, un endroit tout à fait charmant dont elle avait énormément entendu parler. Elle s'assit sur le rebord de la fontaine, et prit quelques clichés des couples, et des joueurs d'échec qui étaient venus là pour se retrouver. Un endroit coquet, mignon comme tout.

C'est alors qu'elle le vit. Elle le reconnut instantanément parce que son mari l'avait montré en photo, quant bien même il était plus jeune sur la photo. Mais Jane avait une mémoire visuelle incroyable, et jamais elle n'aurait oublié un visage comme le sien. Elle prit son appareil et le photographie tout de suite. Avec du zoom, sans, et il fut évident qu'il était très photogénique. Il était tout simplement incroyablement sexy, et la jeune femme eut le désire de l'embêter un petit peu. Il passa près d'elle. « Bonjour professeur ... »  Dit-elle d'une voix doucereuse. Elle croisa les jambes, et se pencha en avant pour mettre sa poitrine en avant, comme une petite collégienne chaudement excitée, ce qui n'était pas le cas. Eliakim Crowlley n'était pas son genre de femme. Son genre de femme c'était grande, élégante, brune, avec un air froid et sexy... Elle sentit un frisson lui traverser la nuque. « Il parait que vous êtes le comité d'accueil des nouveaux profs, et que vous avez une manière très singulières de les accueillir à Oxford... Si vous voyez ce que je veux dire... » Dit-elle en se mordant la lèvre, se levant pour s'approcher de lui de manière langoureuse... mais elle ne tint pas plus que cela et explosa de rire. « Excuse moi Eli, je voulais voir ta tête ! Tu as accueilli mon mari, je n'attends pas autant de ta part... Oh mais je me présente : Jane McAllister. »  Dit-elle en lui présentant une main amie.

L'art est une femme qui attend l'amour pour devenir belle.
Eliakim & Jane
Jane était une femme charmante, qui n'avait pas beaucoup d'ennemi. Principalement parce que c'est une femme qui avait très jeune appris à aimer son prochain. Elle ne s'inquiétait pas de la fidélité, de la confiance, ou même de la réputation. Sa réputation était là par elle-même, sa famille était bien assez riche et présente sur la scène mondiale pour qu'elle n'ait pas à justifier ses actes, et ses choix de vie. Elle était un Gagosian de sang, elle pouvait faire ce qu'elle voulait de sa vie sans que personne n'ait rien à y redire. Pour le reste, elle avait appris que toutes les notions de confiance, de fidélité, ou même d'amour, était en réalité des notions dans lesquels les hommes enfermés leurs peurs et leurs angoisses. Elle aimait, elle, certes, mais pas de la même manière. Son mari elle l'aimait de toute ses forces. Sans doute un jour demandera-t-elle à Leigh de lui faire un enfant, et il acceptera. Parce qu'ils s'aiment, et que leur enfant grandira dans cet amour doux et bienveillant. Mais jamais Jane n'empêcherait son mari d'aimer d'autres personnes, tout comme il ne lui avait jamais empêcher d'aimer toutes les personnes qui croisaient sa route. Quand elle avait seize ans Jane avait rencontré une belle Française qui lui avait appris ce qu'était que l'amour : c'était l'essence même de la paix sur terre. Aimer, rendre heureux son prochain, c'était lui offrir tout ce qui faisait de soi-même un être humain. Jane avait l'envie de partager son humanité, sa joie de vivre, son bonheur avec le plus de gens possible. Elle était l'enfant de la paix, et elle voulait partager cela avec tout le monde. Elle ne voyait pas le problème dans le fait d'aimer plusieurs personne. C'était normal, humain, naturelle. Elle aimait le monde, la vie, les hommes. Elle n'était qu'amour et tendresse, douceur et compréhension. C'était une femme généreuse, et un peu folle sur les bords. Une artiste dans l'âme et dans sa manière de mener sa vie. Elle vouait sa vie à la poèsie de l'être.
En ce qui concernait Eliakim Crowlley, elle en entendait parler depuis qu'elle était avec Leigh. Ils s'étaient rencontrés à l'université, et leur attirance avait été évidente. Mais entre Leigh et Jane l'attirance n'était pas seulement physique- bien qu'elle l'ait été et le soit encore - mais principalement intellectuelle. Ils se complétaient, se comprenaient, et étaient parfaits l'un pour l'autre. Leur mariage arriva bien vite, ainsi qu'une vie de couple bien rôdée autour de leurs passion, et leur emploi respectif. Mais si Jane était heureuse Leigh ne l'était pas. Il avait laissé échappé sa vie sans le maitriser. Sa femme s'était donnée pour mission de lui offrir la vie dont il rêvait. Elle l'avait ramené à Oxford, et il avait enfin semblé profondément heureux, et rassuré. Il avait retrouvé sa raison de vivre, de respirer, d'espérer, et il se trouvait devant la jeune professeur d'art.
Jane était joueuse, taquine, enfant, mais c'était aussi une femme lucide sur les gens et sur le monde, qui préférait fermer les yeux plutôt que de se laisser aller au pessimisme. Elle refusait de perdre la foi. font color=blue> « Ho excusez moi je ne vous avais pas reconnue ! Enchanté ! » Elle sourit, prenant la main d'Eliakim pour la serrer. Elle ne se permit pas tout de suite de lui faire la bise, quant bien même elle aurait été du genre à la lui faire. En réalité elle pensait que cela dérangerait le professer qui se sentait déjà un peu agressé par l'arrivée de cette inconnue à ses côtés. Jane en avait conscience, mais elle était aussi curieuse de connaitre ce bellâtre dont son mari lui avait tant parlé. « Mais... Comment vous me connaissez ? » Elle fut étonnée par cette question. Eliakim ignorait-il la place qu'il avait dans la vie et le coeur de Leigh ? SAns doute pas, mais peut être était-il tout simplement prit de court : « Tu peux me tutoyer je t'en pries. Je ne suis pas si vieille que cela. On a le même âge d'ailleurs ! Et je sens que nous pourrions devenir bons amis... »  Dit-elle avec un sourire toujours rassurant sur le visage. « Je te connais tout comme tu me connais : par Leigh. Il m'a énormément parlé de toi, et en bien je te rassure. Tu es si important dans sa vie, il ne tarie pas d'éloges à ton sujet, et je me faisais une joie de te rencontrer. Mais si j'attends après mon égoïste de mari je pouvais encore espérer te croiser un jour. »  Dit-elle sur le ton de la plaisanterie, se penchant vers lui sur le ton de la confidence moqueuse, mais sans méchanceté. Jane charriait énormément son époux, c'était un jeu entre eux, gentil et sans aucune once de négativité. C'est alors qu'elle remarqua la pile de copie, et elle rougit un peu, gênée soudainement de s'être imposée de la sorte. « Mais je vois que tu es occupé à corriger des copies.. Tu voudrais que je te laisse peut être.. On pourrait se retrouver plus tard ou... je ne sais pas. J'ai pris des photos de toi, c'est un truc que je fais quand je vois ... quelqu'un de beau. »

L'art est une femme qui attend l'amour pour devenir belle.
Eliakim & Jane
Lorque Jane avait rencontré Leigh McAllister, il n'était que l'ombre d'un homme, l'ombre d'une pensée. Il vivait au jour le jour, suivant les instructions et les désirs de ses parents, comme terrorisait à l'idée de les décevoir, à l'idée d'aller à l'encontre de leurs envies. C'était un comportement que Jane ne connaissait que trop bien. Elle était à Cambridge parce qu'elle avait suivi les désirs de ses parents. Elle avait fait des études en Histoire de l'art, refoulant son désire de rencontrer dans une école d'art parce qu'elle devait suivre les traces de ses parents. Elle cachait ses amantes et ses maitresses parce qu'il ne fallait pas que l'on pense d'elle qu'elle était une nymphomane. Elle était toujours très bien habillée, à la dernière mode sans que ses robes ne soient trop longues ou trop décoleté. Elle ne portait jamais de vêtement ostensiblement sexy ou dévergondée. Elle avait toujours des coiffures impeccables, et des habits repassés. Elle portait sur elle les années de brimades et de bonne conduite. Dans le regard désespéré de Leigh elle retrouvait sa propre recherche d'un ailleurs, d'autre chose. Ils avaient trouvé le réconfort dans un amour vibrant, désintéressé et intense. Car ce qui les liait était sans nul doute de l'amour, à un niveau tel qu'ils ne cherchaient pas à s'étouffer, s'emprisonner ou à se renfermer. Ils vivaient librement tous les deux leurs amours, leurs envies, et leurs délires, mais ils n'étaient pas rares qu'ils partagent ces envies sans même s'être concerté. Ils étaient sur la même longueur d'onde, terminant les phrases de l'autres, et ayant les mêmes envies au même moment.
Très vite ils avaient commencé à sortir ensemble , couchant ensemble périodiquement car il faut avouer qu'ils avaient des relations très intimes. Mais cela ne signifiait pas qu'ils s'appartenaient l'un l'autre, ils s'aimaient tout simplement. Ils étaient bien l'un avec l'autre, et ils le montraient comme cela. Ils le montraient en s'aimant avec simplicité.
Leur mariage avait été une cérémonie très bien pensée par leur deux familles. Il faut dire que les McAllister et les Gagosian attendaient cela depuis des années, et ils s'entendaient très bien tous entre eux. Jane et Leigh n'avaient rien eu à faire à part être présent le jour-J et passer de temps en temps essayer une robe ou un costume. Une cérémonie familiale avec presque trois cent invités, dans un château en Ecosse. Elle gardait un magnifique souvenir de ce mariage, et de leur vie de couple depuis. Cela faisait plusieurs années maintenant qu'ils étaient mariés - elle n'était pas très douée pour retenir les dates ou le nombre des années - et ils étaient un couple modèle. Cela tenait au fait en outre qu'ils ne se cachaient rien l'un à l'autre. Que ce soir leur passé, leur colère ou même leur désir d'avenir, leurs regrets, leurs rêves, leurs espoirs, ils étaient totalement honnête l'un envers l'autre, et ne se formaliser jamais de ce que l'autre pouvait ressentir. Comme le fait que Leigh avait toujours regretté de ne pas avoir su aimer Eliakim comme il l'aurait dû. Regretter de ne pas avoir pu l'aimer plus encore, et aux yeux de tout le monde. Sû le protéger, vraiment. Leigh avait souffert mille morts de l'avoir quitté, et Jane s'était toujours mise en quête de lui rendre son sourire. Mais forcée de constater qu'il n'y avait qu'Eliakim et sa présence pour le rendre parfaitement heureux, en prouve le sourire niais qu'il avait sur les lèvres depuis leur arrivé à Oxford. Jane devait remercier le professeur de Biologie pour cela.

Elle le rencontrait pour la première fois et il semblait être un homme charmant. Elle discutait avec lui calmement dans les jardins de l'université. « Je ne pensais pas qu'il l'aurait fait... » Qu'il lui aurait parlé d'Eliakim ou qu'ils les auraient présenté l'un à l'autre ? Que ce soit l'un ou l'autres des propositions, Jane ne doutait pas que c'était vraiment ce que ressentait Eliakim. Leigh était très égoiste en ce qui le concernait, et Jane l'avait très vite appris. Mais la jeune professeur avait plus d'un tour dans son sac et elle n'hésitait pas à l'utiliser contre l'avis ou le désir de son mari. Après tout il lui devait la vie alors elle pouvait faire des choses dans son dos de temps en temps, il n'en mourrait pas.
Alors qu'elle s'exprimait sur la beauté évidente en outre du professeur celui-ci rougit, ce qui le rendait incroyablement mignon. Et un peu enfant il faut l'avouer. Surtout qu'il devait faire deux têtes de plus que Jane - qui n'était pas quelqu'un de très grand - et qu'il semblait vriament gêné devant elle. La jeune femme se mit en charge de le rassurer, et de le mettre à son aise. « Merci tu... N'es vraiment pas mal du tout. » Elle rit, un rire joyeux et un peu moqueur. Il était adorable, tout simplement adorable. Il lui faisait penser aux adolescents à qui elle avait donné des cours de temps en temps. Un peu perdu, ne sachant trop ce qu'ils faisaient là mais désireux d'y rester quand même. Elle remarqua cela dit qu'il avait une pile de copies, et se rendit compte - enfin - que peut être elle le dérangeait en plein travail. Ce qui n'était pas forcément une bonne chose. « Tu peux rester si tu veux j'avais presque terminé. Enfin... Je finirais chez moi. Alors ? Qu'est ce que je pourrais en apprendre sur la femme qui rend heureux mon très cher Leigh ? » Il l'invite alors à s'assoir à côté de lui, et elle s'installa sans demander son reste sur le bord de la fontaine. Il faisait chaud et beau, et quelques gouttes sautaient jusqu'à sa peau, ce qui la rafraîchit un peu, et la fit rire. « Mon fourbe de mari ne t'a pas énormément parlé de moi hein ? Ou alors vous n'en avez pas eu le temps, ce que je peux aisément deviné »  Dit-elle en lui offrant un clin d'oeil complice. Mais elle ne devait pas le mettre plus dans l'embarras que cela. Elle se l'était promis. De ce fait elle commença une petite présentation rapide de sa personne : « Je suis née Jane Gagosian, de la célèbre famille de galeriste et mécène d'art, je ne sais pas si tu connais ? J'ai été faire mes études à Cambridge - alors que j'étais acceptée à Oxford mais le destin est un joueur ~ Et j'ai voyagé aux quatre coins du monde. Après mes études j'ai été prise pour un travail de professeur d'Histoire des arts à Canterbury. C'est là-bas que j'ai rencontré Leigh. Lui et moi étions... Semblables dans notre douleur, et très rapidement nous nous sommes compris. » Dit-elle avec un petit sourire. Elle s'étonna elle-même d'être aussi sincère et précise sur sa vie, alors qu'Eliakim était - en théorie - un inconnu. Mais il était Eliakim, l'Eliakim de son mari, de Leigh, et elle avait le sentiment qu'elle pouvait tout lui dire. Ils étaient proches, ils étaient le bonheur de Leigh, et ils l'aimaient tous les deux à leurs manière. « Je l'aime, je suis sa femme et je l'aime, mais je veux surtout le voir heureux. Et pour cela il devait te retrouver, alors je l'ai convaincu de revenir. Je savais que tout n'était pas terminé entre vous. » Dit-elle avec un petit sourire en direction d'Eliakim. Elle espérait en outre ne pas lui avoir causé trop de tord. Leigh lui avait dit qu'Eliakim était fiancé, et Jane se doutait que toutes les femmes n'étaient pas aussi compréhensive qu'elle. Mais elle était amoureuse de l'amour avant tout, et elle ferait toujours passer l'amour avant ses propres attentes. Surtout pour le bonheur de son mari. « Et j'ai des tendances Lesbiennes aussi, que je cache à ma famille - en tout cas maintenant - grâce à Leigh ! Je crois que j'ai dit le principale... »  Dit-elle en riant, un peu gênée d'avoir été aussi honnête et sincère.
« Vous voulez savoir autre chose Eliakim Crowlley, descendant du PDG de Bureburys et de la célèbre rédactrice en chef Azur Crowlley ? Ce n'est pas du jeu, Leigh m'a déjà quasiment tout dit de toi... » 

L'art est une femme qui attend l'amour pour devenir belle.
Eliakim & Jane
Jane était le genre de femme que tout le monde aimait. Elle ne savait pas détester les gens, et elle aimait encore moins se faire détester. Elle avait à coeur de se faire aimer de tout le monde, ou tout du moins apprécier. Lorsqu'elle était étudiante à Cambridge elle était la jeune femme la plus populaire de son université. Elle était la représentante des élèves auprès des professeurs, et des grands institutions. Elle faisait partie aussi de plusieurs autres clubs, et dans sa classe elle était arrivée major de sa promotion. Elle travaillait énormément, et elle s'investissait dans la vie de son université, sans jamais rien attendre de plus. Elle voulait se rendre utile aux autres. Et les autres le lui rendaient bien.
Dans l'université de Stanford où elle avait donné des cours suite à cela elle était la jeune professeur que tous les collègues appréciaient. Amenant toujours des muffins, et des cookies pour les partager avec les autres, elle faisait en sorte que la salle des professeurs soient toujours agréables et accueillante. De plus auprès des élèves elle était une figure d'autorité, mais aussi une oreille attentive. Très vite elle avait appris à être sur l'équilibre entre ce qu'elle devait représenter pour les élèves : une image autoritaire qui doit se faire respecter. Et ce qu'elle voulait être pour eux : un guide, et une oreille attentive pour ceux qui avaient besoin de parler. Et cela elle l'avait réussi grâce à son mentor de l'époque, un professeur d'Histoire qui lui avait énormément appris. Aujourd'hui encore ils échangeaient quelques sms de temps en temps et des mails pour se raconter leurs vies communes. Elle faisait tout pour respecter ses principes depuis lors. A Oxford elle n'était personne pour le moment mais elle mettait tout en oeuvre pour être appréciée de ses collègues, proches de ses élèves, et en même temps pour vivre sa vie comme elle l'entendait. Elle jonglait alors entre son couple, son nouveau boulot, et son travail d'artiste.
Pour l'heure elle était auprès de l'amant de son mari, et si d'autres femme aurait très mal pris ce genre de situation,ce n'était pas du tout son cas. Elle était heureuse - au contraire - de rencontrer l'être que son mari aimait tant. Elle espérait vraiment pouvoir devenir amie avec Eliakim Crowlley. Il semblait être un homme agréable, gentil et romantique. Bien qu'il semblait aussi être un grand virile qui n'aimait pas pleurer en public. Tout à fait le genre de Leigh en définitif. « Rien ne sera jamais terminé entre nous. » Elle sourit. Cela elle le savait déjà. Jane avait l'impression que Leigh était fan des amours impossibles. Elle trouvait cela désolant, car il en souffrait, et en même temps incroyablement beau. Il vivait son amour malgré toute la souffrance, et la douleur, car dans les bras d'Eliakim il était parfaitement lui-même. Jane le savait, et elle était amoureuse de cet homme entier. Elle était amoureuse de cet amour incroyable et unique. Cet amour impossible et éternel. « Merci. De l'avoir fait revenir. » « Je suis fan des amours passionnels ! » Dit-elle afin de détendre l'atmosphère. Elle ne voulait pas mettre Eliakim mal à l'aise. Ce n'était pas du tout son but en venant lui parler. Elle voulait... Créer des liens avec lui, car elle se doutait qu'ils allaient devenir proche. Elle mettait un point d'honneur à être proche de l'amant de son mari, principalement parce qu'elle ne voulait pas les voir s'enfermer à nouveau dans une bulle auto-destructrice. Cela les avait sans doute détruit tous les deux une première fois, elle ne voulait pas risquer de perdre à nouveau son mari.
Elle avoua alors à Eliakim ses tendances, se confiant à lui sans réellement savoir pourquoi. Elle avait cette tendance à donner sa confiance trop facilement aux gens, certes, mais elle était loin d'être égocentrique et à parler d'elle. Elle préférait écouter les autres que les ennuyait avec la personne qu'elle pouvait être. CE n'était pas de la prétention faites, c'était la vérité. « Et vous avez quelqu'un ? Je veux dire autre que Leigh. Une femme en vue ? » Elle rougit, et lacha un petit rire. Est-ce qu'elle oserait en parler à Eliakim ? Sans doute... « Ca se pourrait... »  Dit-elle d'une voix mystérieuse, mais pour l'heure elle ne voulait pas en parler. Elle voulait en savoir plus sur lui, créer de véritable lien, découvrir l'homme que LEigh aimait tant, en tout cas plus que ce que son mari avait bien déjà pu dire. Et Eliakim semblait prêt à jouer le jeu, ce qui amusait énormément Jane. « Non pas tout j'imagine... Je suis addict du chocolat, des cigarettes et des tatouages. J'en porte plusieurs sur le corps dont un qui représente Leigh. Et un immense dans le dos, une œuvre d'art justement. » Elle hausse un sourcil, et le regarde de haut en bas. Elle avait remarqué le tatouage sur sa jambe lorsqu'il était assis en tailleur dans l'herbe. Elle avait remarqué le paquet de cigarettes qui dépassait de sa poche. Et elle savait qu'il était fan du Chocolat. C'était un détail qui avait toujours attendri Leigh, comme une blague entre les deux anciens amants qu'elle ne comprenait pas vraiment, et qu'elle lui avait laissé. « Je suis catholique pratiquant, j'ai un petit chien Summer et un chaton, Kinaï, deux mâles comme ça on reste entre mec. Je joue de la guitare, du piano, de la batterie et un peu de violon. Je viens de terminer une thèse de 450 pages sur la maladie d'Alzheimer, je devrais la présenter prochainement. J'aime lire, écrire et dessiner, je dessine partout, tout le temps. Et je suis un ancien Hooligan. Alors tu pensais tout savoir ? » Elle éclata de rire, face au détails donnés dans cet description. Il était véritablement un homme plein de vie, et qui avait beaucoup de choses à offrir au monde. Elle pensa - un peu défétiste - qu'elle ne faisait pas la moitié des choses qu'il faisait. Elle ne jouait pas d'instrument à part du piano, elle dansait certes, et savait peindre, sculpter et faire des photos. Mais elle touchait rarement à l'Alcool, elle ne fumait pas, et elle n'était pas tatouée. Ce n'était pas des choses qu'elle avait envie de faire subir à son corps. Elle avait grandit dans une famille très conservatrice, et très pratiquante aussi - comme Eliakim - et son corps était quelque chose de sacré. Elle faisait tout pour le préserver. Pour le reste elle savait la majorité de tout ce qu'il avait bien pu dire, sauf pour les animaux. Sans doute parce qu'il les avait depuis peu, ou alors avant que Leigh ne le quitte. « Tu es un homme plein de surprises Eliakim, je comprends que Leigh n'ait jamais pu t'oublier. » Dit-elle avec tendresse et honnêteté. « Pour ma part je ne fais pas tout cela, j'ai un peu honte soudainement. Je suis juste un petit artiste sans prétention. Peinture, sculpture et photo, voila tout ce que je peux faire. » Dit-elle en souriant, montrant en même temps son appareil qu'elle avait toujours entre les mains. Enfin, elle inspira profondément et elle regarda autour d'elle comme si elle avait dévoilé quelque chose d'important à Eliakim. « Et pour répondre à ta question de tout à l'heure... J'ai vu une femme. Magnifique. Une brune aux cheveux au carré, au regard brillant. Toujours habillé avec beaucoup de classe. Je ne connais pas son nom mais ... Oh mon Dieu c'est sans doute une femme de caractère. Tu... ne connaitrais pas quelqu'un dans ce genre là ... ? » 

L'art est une femme qui attend l'amour pour devenir belle.
Eliakim & Jane
« Je suis incapable de peindre, prendre des photos correcte et la sculpture... N'en parlons pas. Alors si, tu fais des choses extra-ordinaires ! » Jane répondit par un petit rire qui n'avait rien de moqueur. L'art était un don de son point de vue bien que les gens puissent apprendre à peindre et dessiner. La théorie du moins, mais pour être artiste il fallait avoir ce petit quelque chose en plus qui vous rendez intéressant. Proche d'une vérité que personne d'autre ne pouvait voir à part vous, et surtout que personne ne pouvait rendre. L'art permettait de mettre un sentiment, une sensation, là où les mots s'arrêtaient. C'est cela qui faisait la beauté de l'art selon Jane et cela qu'elle tentait d'apprendre à ses élèves. Elle espérait réussir de temps en temps à leur faire toucher du doigt ce qu'il y avait de merveilleux dans l'art, mais la majorité n'y voyait que jeu de pouvoir et d'argent. Elle refusait de voir les choses ainsi.
Passant d'un sujet de discussion à un autre, les deux jeunes nouveaux amis – car il était impossible pour Jane de ne pas être l'amie d'Eliakim – se mirent à parler d'amour. Et la jeune femme avoua avoir vu passer une belle brune qui faisait fondre son coeur. Elle y repensait souvent avec une forme d'émotion qu'elle ne s'expliquait pas. Eliakim la surprit en recherchant son téléphone et tapottant quelques secondes dessus avant de le tourner vers elle lui montrant une photographie de la belle en question. « C'est elle ? » Surprise Jane se recula et regarda Eliakim avec un air un peu plus inquiet. « Tu lies dans les pensés ou un truc du genre ? C'est flippant. » Ou alors peut être que cette université n'était pas si grande que cela. Mais le jeune homme ne releva pas sa phrase, et continua à parler lui présenta la jeune femme. « Alors elle s'appelle Rae Fitzpatrick et... Enfin... Je ne veux pas casser tes espoirs mais entre elle et moi ça dure depuis des années... »
Oh… Jane se rendit compte alors qu'effectivement Eliakim était en couple, et il aurait des raisons de l'être avec cette charmante demoiselle qui était une bombe sexuelle. C'était une évidence, et les lesbiennes ne devaient peut être pas courir les rues à Oxford. La jeune professeur eut du mal à cacher sa déception. Elle aurait aimé faire la connaissance de Rae Fitzpatrick, mais si elle était avec Eliakim, alors elle n'abuserait sans doute pas longtemps. Elle acquiesça comprenant la situation avant de commencer à se lever pour partir. Mais elle fut arrêter par Eliakim qui se mit à rire. « Non je plaisante, elle est célibataire, magnifique et elle est ma meilleure amie. Fonce, je tâte le terrain si tu veux... »  Un soupir rassuré passa les lèvres de Jane. Elle ne pouvait pas rêver mieux ! Le meilleur ami de Rae ! C'était une chance pour elle. Mais au loin l'appelle du début des cours sonna et la jeune femme sû qu'elle devait partir. « Ecoute, je te laisse mon numéro, tu me diras si elle est partante pour me voir… Tu es adorable Eliakim, j'espère que tu viendras dîner à la maison un des ces jours. »  Elle lui claqua un baiser sur la joue avant de partir en courant vers le bâtiment des arts.