Je venais de sortir du coiffeur. J’avais décidé de raser ma tignasse sur un coup de tête. Un peu de changement ne pourrait pas me faire de mal après tout. Et puis bon, même si ça ne plaît pas, les cheveux ça repousse. Se raser la tête est pour moi le signe d’une changement radical dans ma vie quelque peu tourmentée ces derniers temps. Heureusement tout commençait à s’arranger. Bien sûr rien n’était parfait, mais j’étais déjà plus tranquille. Eliakim entrait doucement sur le chemin de la guérison, ce qui ne peut que me permettre d’aller mieux. Jane semblait elle, de son côté, plus radieuse que jamais. Même si je ne savais pas au fond la vraie raison de sa joie apparente. Depuis notre arrivée sur Oxford elle semble bien plus radieuse. Et je dois bien avouer que ça me remplit de joie de la voir ainsi. Elle mérite tout le bonheur du monde. sans elle, je ne serais plus là aujourd’hui. Je ne serais probablement pas le Leigh plein de bonté que je suis encore aujourd’hui.
Tout cela pour dire que je suis bien plus serein. Même plus heureux. Tout compte fais je suis maintenant pleinement convaincu que c’était une bonne chose ce retour aux sources. Cela a permis d’apaiser certaines choses qui étaient non résolues chez moi. Oh, pas bien grand chose. Mais rien que le fait de voir notre relation, quoique très ambiguë, s’arranger était quelque chose qui était inconcevable quelques mois avant le retour à Oxford. Mais ma femme, elle, y croyait depuis le début.
Me voilà donc à la sortie du coiffeur, j’étais venu à pied, une subite envie de marcher et de profiter des rues un peu plus calmes pendant les vacances. Passant une main sur mon crâne dénudé, je trouve la texture étrange, il faut simplement que je m’y habitue. Je me demande d’ailleurs comment va réagir ma femme face à ce changement radical, elle n’est même pas au courant. Mais ce n’est guère étonnant, nous n’avions jamais trouvé le besoin de dire à l’autre ce que l’on voulait faire de son corps. C’était quelque chose que moi je ne jugerais pour elle. Elle pouvait très bien se raser la tête que je la trouverais quand même sublime.
Je devais, à ce moment précis traverser un grand boulevard très fréquenté. Il est réputé pour être un des plus dangereux d’Oxford. Mais, dans mon assurance habituelle, je ne fais pas plus attention que cela. Je vérifie, comme tout bon petit être humain, de chaque côté avant de m’engager. Mais cette fois, j’aurais peut-être dû. Ce n’est qu’au dernier moment que j’entends cette voiture arrivée à vive allure. Bien trop vite. Vous savez le réflexe que j’ai eu ? Non ? Je vais te le dire. Rien, nada. Aucun réflexe à part rester planté là tel un couillon. Il paraîtrait que c’est le cas de beaucoup de gens face à un danger de se retrouver tétanisé. Je peux vous assurer que c’est très angoissant.
La peur de la douleur est paralysante. On voit, en quelques secondes toute sa vie défilé devant soi. Comme un film, d’horreur ou tragique, je ne sais pas. Les moments heureux, malheureux, douloureux. Tout y passe en à peu près une minute. Juste assez pour ne pas sentir la douleur quand ce coupé sportif me fauche violemment. Assez violemment pour que je ne sentes pas la violence de l’impact. Retombant inconscient au sol, j’ignore tout ce qui se passe ensuite. Je suis dans le noir complet, je dors. Je ne vois pas les gens s’attrouper autour de moi, ni même cette ambulance me prendre en charge et m’amener en toute vitesse à l’hôpital le plus proche. Je ne sais même pas si ma femme ou autre sont à mon chevet en ce moment-là. Tout ce que je sais c’est que c’est le noir complet. Je n’entends rien, je ne vois rien. Suis-je mort ? Pourtant je pense toujours ? Pourquoi alors je n’arrive pas à ouvrir les yeux ?
Cela ne m’empêche pas de penser à Jane. Bon sang, faite qu’elle ne soit pas au courant. Elle est si heureuse en ce moment, je ne veux pas gâcher ce bonheur. Je préfère qu’elle pense que j’ai disparu pendant quelque jours plutôt qu’elle ne me trouve inconscient sur ce lit d’hôpital. Et ne parlons pas d’Eliakim, que je n’ai plus revu depuis le retour d’Alice, comment réagirait-il. Je ne veux pas affliger cela à mes proches, ils ne le méritent pas. Ils ne méritent pas que je leur inflige tout cette douleur, ils n’ont pas besoin de ça. Laissez-moi seul dans cette douleur. Mais, malheureusement je n’ai plus le contrôle de rien. Ni de mon corps, ni même de mes choix. Je ne suis plus qu’une enveloppe de chair sur un lit. Dépourvu de toute humanité, sans même le vouloir.
(c) ystananas
J. Liloo Gonzales
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Sujet: Re: Broken Body Dim 23 Aoû - 16:55
Broken Body. Leigh & Jane & Eliakim & Alice Joie. Elle sort du tiroir de son bureau le contrat de cession que l'artiste a pris soin de rédiger lui-même. Elle le pose face à elle, alors que le client la regarde avec un sourire ravi. Une nouvelle acquisition, surtout quand il s'agit d'une oeuvre d'art, cela rend toujours euphorique. En tout cas c'est le cas de toutes les personnes qui passent dans la petite galerie de Jane. Elle n'a pas arrêté de travailler tout l'été, elle n'est pas partie en vacances, et de toute façon Leigh semblait ravi de rester à Oxford aussi. Enfin ravi... plus ou moins si on compte le fait qu'il restait surtout avec un Eliakim déprimé et en perdition depuis qu'Alice Kensington avait pris le large. Jane laissait son mari chez son ancien amant - ou amant tout court en outre - passant les voir avec des plats cuisinés de temps en temps histoire de leur prouver son soutien. Elle ne voulait pas créer une situation compliqué et gênante en passant du temps avec les deux hommes. Les laissant entre eux, elle avait passé tout l'été à jongler entre la galerie, ses oeuvres, les sorties, les amantes... Rae Fitzpatrick qu'elle avait vu une ou deux fois. Une femme remarquable. Elle passait des instants uniques depuis qu'elle était arrivée à Oxford. Il lui semblait que la vie n'avait jamais été aussi douce, et voir son mari aussi détendu et heureux lui suffisait à être euphorique. Sourire aux lèvres, elle signe tout d'abord les papiers pour rendre la vente officielle, avant de le placer face au client. Un homme d'une quarantaine d'années, en vacances dans la région. Un passionné d'art qui s'est arrêté dans sa galerie et est tombé sous le charme d'une sculpture de femme aux courbes généreuses. Une sculpture tout à fait étonnante, matrice d'une femme mère et généreuse. En moins d'une heure Jane avait réussi à régler la vente. « Signez ici, et ici. Sur les trois copies. » L'homme lui sourire, séducteur avant de s'exécuter. Elle répond à son sourire, vérifiant qu'il fait bien ce qu'il faut et comme il le faut. Il lui rend les contrats, et elle appose le logo de la galerie. Une copie pour elle. Une copie pour l'artiste. Une copie pour le client qu'elle lui rend avant de se lever. « Ce fut un plaisir de faire affaire avec vous. » Dit-elle en lui présentant une main professionnelle. Le bellâtre la prend et la sert avant d'obliger la jeune femme à venir vers lui. « Peut être pourrais-je vous offrir une coupe de champagne ... dans un bon restaurant français pour fêter cela ? Mademoiselle McAllister ? » Elle souhaite répondre mais soudainement son coeur se tord et la nausée la saisit. Elle se tord en deux, et son visage se tord. Le malaise la saisit soudainement sans qu'elle ne puisse rien y faire. Pourquoi ? Elle cherche une chaise, et son client l'aide à s'asseoir, inquiet soudainement de la voir se sentir mal. « Tout va bien ? » Elle inspire profondément. Le trouble est passé, laissant dans sa gorge un gout amer qui l'inquiète. Ce n'est rien, tout va bien. Elle se relève et sourit à son client. « Je vais bien, un malaise ce n'est rien. Je suis désolée nous devrons remettre notre dîner à plus tard, je vous contacterai. » Dit-elle, reprenant son sourire avenant et son professionnalisme. Elle accompagne alors le client jusqu'à la porte, et la forme derrière lui. Retourne la pancarte ouverte et ferme à clé. Angoisse, elle ne sait pas ce qu'il se passe, mais quelque chose ne va pas. Elle le sent au fond d'elle, et elle s'inquiète. Qu'y-a-t-il ? Evidemment elle a oublié son portable personnel à l'appartement, n'ayant que son iPhone professionnel sur elle. Qu'elle éteint. Elle récupère ses affaires et s'en va pour rentrer à la maison. Elle avait besoin de voir Leigh, parler avec son mari pour la rassurer. Ce n'était pas rare que des angoisses la saisissent soudaine, et souvent cela précédaient de mauvaises nouvelles. Mais Leigh savait la calmer. Leigh savait toujours quoi faire.
Elle adorait son mari, plus encore elle ferait tout pour lui. Elle ne pouvait pas imaginer sa vie sans Leigh. Elle savait tout celui, ils n'avaient aucun secret l'un pour l'autre, et ne se jugeaient pas. Jamais. Jamais elle ne mettrait son nez dans la vie privée que Leigh gardait pour lui. Jamais elle ne viendrait briser son bonheur avec Eliakim. Jamais elle ne ferait quoi que ce soit qui le blesserait. Bonheur, c'est tout ce qu'elle désire lui offrir. Le bonheur, la joie, un enfant. Elle a envie d'enfant en ce moment, terriblement. Passée trente ans il était temps que cela lui vienne. Son corps ne sera bientôt plus en mesure d'enfanter. Un an, peut être deux maximum pour se décider. Ils n'en avaient pas encore parler. En tout cas pas en profondeur. Mais elle avait avait envie. Pourquoi pensait-elle à cela ? Elle était fatiguée, elle devait rentrer. Elle prend la voiture, et se retrouve dans les bouchons. Apparemment un accident venait d'avoir lieu en centre ville. Un homme avait été emporté par les ambulanciers. Espérons qu'il aille bien ... pensa Jane prenant son mal en patience. Elle rejoint son appartement en presque trois quart d'heures, là où elle devrait mettre quinze minutes tout au plus. Elle ouvre la porte, pose ses clés, enlève ses chaussures, et entend alors la sonnerie frénétique de son téléphone dans la chambre où elle va en courant. Je ne connais pas ce numéro mais c'est un officielle. Les pompiers ? L'hôpital. Leigh... Il n'est pas là. Où es-tu ? Son coeur se sert et elle décroche. « Allô ? » La voix est hésitante à l'appareil comme prise au dépourvue. La femme qui lui parle semble profondément désolée, ce que Jane ne supporte pas longtemps. « Madame McAllister, ici le John Radcliffe Hospital. Vous êtes la femme de Leigh McAllister ? » Jane s'assoit sur le lit, tout tourne autour d'elle. « Oui. Que s'est-il passé ? » Leigh, ne m'abandonne pas. Elle sent les larmes se bloquer dans sa gorge. Ce ne peut pas être vrai. Leigh... Leigh... Qu'est-ce que tu as fait ? Ne m'abandonne pas Bordel. Elle se sent trembler. « Votre mari a eut un accident, il a été admis aux soins intensifs cet après midi. » Soins intensifs. Leigh. Que s'est-il passé ? Elle ne sait pas, elle ne pense pas. Leigh. Elle doit le voir. « J'arrive. » Elle raccroche, se lève, remet ses chaussures sans même prendre le temps de se changer, tenant son portable dans sa main comme s'il était la chose la plus importante dans sa vie. Elle sort, reprend sa voiture, et part. L'hôpital est à dix minutes de la maison. Elle doit y arriver rapidement et sur le chemin elle appelle quelqu'un d'autre, usant du kit main-libre qui va de paire avec sa voiture. Elle tombe sur le répondeur. « Eliakim, c'est Jane. Désolée de te déranger... J'espère que tu auras ce message rapidement. Leigh est à l'hôpital John Radcliffe. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais... Je pense que tu devrais venir. Il voudra sans doute te voir, tu... es important. Si cela ne te dérange pas... Je suis en chemin. Je t'appelle dés que j'ai du nouveau. » Elle raccroche, se gare non loin de l'entrée, et arrive en courant à l'accueil. La secrétaire la regarde, alors que Jane est au bord de la crise de panique. Leigh, tiens bon. Dis moi que tu vas bien ... Elle inspire profondément, alors qu'une infirmière vient vers elle, la prend par l'épaule et l'aide à s'asseoir. Elle lui parle, mais les oreilles de Jane sifflent. Elle ne l'entend pas vraiment. Elle veut voir Leigh. « Je suis Jane McAllister... mon mari... mon mari est ici. Je veux le voir. » On la guide alors, dans une aile qu'elle ne connait pas. Elle ne voit pas les noms, elle ne voit pas grand chose. Il n'y a personne dans le couloir où elle s'asseoit. On lui dit que le docteur va arriver, qu'elle peut appeler quelqu'un qui elle en ressent le besoin. Que son mari va bien. Leigh... Ne m'abandonne pas. Que ferais-je sans toi ? Il va aller bien, on le lui assure, mais elle veut le voir, elle veut l'entendre de la bouche du docteur. Un homme aux cheveux grisonnant, le regard vif et clair s'approche d'elle alors, et elle se lève rapidement. « Madame McAllister ? Docteur McHamon. Je me suis occupé de votre mari. » Elle lui sert la main, souriant, rassurée par sa présence, et sa prestance. Elle se sent aller mieux. La crise d'angoisse est passée. Elle a juste besoin de voir Leigh. « Comment va mon mari, Docteur ? Que s'est-il passé ? » Le docteur l'invite à s'asseoir sur un siège, et s'assoit à côté d'elle. « Votre mari a été fauché par une voiture. Il a subit un choc à la tête, et quelques fractures, mais sa vie n'est pas en danger. Pour le moment il est dans un coma réparateur, il devrait se réveiller dans un ou deux jours maximum. Quelques heures peut être même. » Soupire. Rassurée. Elle sent les larmes de soulagement couler sur ses joues. Tout ira bien. « Est-ce que je peux le voir ? » demande-t-elle alors. Le docteur la guide jusqu'à la chambre. Les sifflements et les Bip sonores des machines l'accueillent. Leigh est là, allongé, inconscient. Mais vivant. Chauve. Pourquoi chauve ? Le visage de son mari sans cheveux la trouble un instant. Mais il est beau. Il est incroyablement beau. Le docteur la laisse alors qu'elle va s'asseoir près de Leigh. Elle lui caresse le visage, souriant, rassurée d'être à côté de lui. Elle sort cependant son téléphone, et envoie un sms. Eliakim. Je suis dans la chambre 456, deuxième étages. Leigh va bien, il est dans le coma pour le moment mais devrait se réveiller rapidement. Je t'attends, tu viens quand tu veux et si tu veux. Excuse moi si je t'ai fait peur. Tendrement, ton amie. Jane. Attente. Aux côtés de Leigh. Elle lui prend la main, la chaise près du lit, et se grise de sa présence. Attendant. Auprès de son mari. Son meilleur ami. Son âme soeur. Son essentiel. Leigh... Ne m'abandonne pas.
Eliakim A. Crowlley
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Sujet: Re: Broken Body Dim 23 Aoû - 18:27
Leigh, Jane, Alice & Eliakim
« Broken Body »
Il attrape la belle par les hanches, son souffle se fait plus rapide et plus court alors qu'il bascule au dessus d'elle. Elle l'attrape par les cheveux et le force à l'embrasser, il chercher ses lèvres, la mord presque. Un souffle pour lui dire qu'il l’aime, pour se fondre en elle alors qu'elle atteint le point de non retour. Rupture dans son esprit, Eliakim se colle plus fort contre elle, il cale sa tête dans son cou. Il respire difficilement mais un sentiment de bonheur total et complet envahit son corps alors que le sommeil s'empare doucement de son esprit. Elle cherche ses bras, il la prend contre lui dans une étreinte amoureuse. Un amant qui aime sa femme, qui pourrait mourir pour elle si on le lui demandait. Il se couche sur le dos et lu ouvre ses bras alors qu'elle se colle contre lui. Sa chevelure blonde s'étale sur la peau bronzée du professeur alors qu'il entame une série de caresses dans son dos. Il s'endort presque aussitôt, bercé par le souffle d'Alice au creux de son oreille. C'est bon, c'est parfait. Ils s'aiment, que demander de mieux ?
En sursaut il se réveille, poussant Alice au passage. « Excuse moi... » Murmure le professeur alors qu'une angoisse l'attrape par la gorge et compresse ses poumons. Il attrape son téléphone et fait le numéro de Rae. Lorsque la voix de sa meilleure amie raisonne dans le combiné il souffle un peu. Elle va bien. Il fait la même chose pour Liam, son meilleur ami lui répond que tout va bien. Mais alors qu'il va faire le numéro de Leigh, son portable vibre alors qu'un prénom s'affiche sur l'écran. Il reste là, sans bouger en regardant son portable vibré entre ses mains. Tout ne va pas bien, il le sait, il le sent. Il reste tétanisé jusqu'à ce que son portable arrête de vibrer et qu'une sonnerie lui signale qu'il vient de recevoir un message vocal. Tremblant il l'écoute, alors que sa poitrine est tellement comprimée qu'il n'arrive plus à respirer. « Eliakim, c'est Jane. Désolée de te déranger... J'espère que tu auras ce message rapidement. Leigh est à l'hôpital John Radcliffe. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais... Je pense que tu devrais venir. Il voudra sans doute te voir, tu... es important. Si cela ne te dérange pas... Je suis en chemin. Je t'appelle dés que j'ai du nouveau. » Le portable tombe de sa main et vient s'écraser entre les draps. « Leigh est à l’hôpital. » La phrase est lâchée dans un souffle, il se tourne vers Alice, tremblant, perdu. « On y va. » C'est un ordre, il saute de son lit et enfile un caleçon, un jean et le premier tee-shirt qui lui passe sous la main. Ses cheveux son débraillés, il affiche un délicieux suçon dans son cou, signe de ses récentes activités. Et pourtant il ne réfléchit pas. Alice le suit, aussi déterminée que lui apparemment.
En quelques minutes ils sont dans la voiture, direction l'hôpital pour prendre des nouvelles de Leigh. Alice conduit car Eliakim est trop tremblant pour rouler correctement, il n'arrive plus à réfléchir. Il va bien. Pense le professeur pour se rassurer. Mais rien ne le rassure. Il ne veut pas le perdre après l'avoir retrouvé depuis si peu de temps. Il n'a rien. Il le sent, au creux de sa main il sentirait presque le souffle de Leigh contre sa peau. Son amant n'est pas au mieux de sa forme, mais il jurerait que sa vie n'est pas en danger. Déjà quand Leigh l'a quitté Eliakim ne savait pas comment, mais il le sentait lorsqu’il n'allait pas bien où qu'il était joyeux au contraire. Le professeur ne peut pas expliquer ce phénomène, il n'arrive pas à mettre des mots sur ce qu'il ressent. Si il le raconte on va le traiter de fou, de malade mental et sans doute le faire enfermer. Mais il va bien, il le sait, il le sent. On arrive. Est la dernière pensée d'Eliakim alors qu'ils se garent quasiment devant l'hôpital. Il rentre dans le bâtiment et croise quelques infirmières qui regardent cet homme du coin de l’œil. Il y a quelques mois maintenant, il a déjà fait un scandale pour Alice, car on refusait de lui donner le numéro de sa chambre. Il aura été viré de l'hôpital par les agents de sécurité, ils s'en souviennent. Son portable vibre dans sa poche, il ouvre le sms de Jane. Eliakim. Je suis dans la chambre 456, deuxième étages. Leigh va bien, il est dans le coma pour le moment mais devrait se réveiller rapidement. Je t'attends, tu viens quand tu veux et si tu veux. Excuse moi si je t'ai fait peur. Tendrement, ton amie. Jane. Comment peut-elle penser qu'il ne veut pas venir ? Il attrape Alice par la main et marche jusqu'aux ascenseurs. Là il entre dans la cabine, sélectionne l'étage et enfin, se rapproche de son amant. « Je ne supporte plus les hôpitaux depuis... » Depuis notre enfant. Mais il ne dit rien, il marche jusqu'à la chambre que Jane lui a donnée. Il toque deux fois et entre. Tenant plus fort Alice par la main. D'abord il ne le voit pas bien, et puis finalement il s'approche du lit où Leigh repose. « Bonjour Jane... » Murmure Eliakim en déposant un baiser sur le front de l'épouse de Leigh. Et puis finalement il s'approche du beau brun qui semble dormir, son front affiche une vilaine blessure rosée, signe que sa tête a tapée. Il en fait de même, Eliakim se penche et dépose un baiser sur son front. Il remarque en même temps qu'il est chauve, qu'il n'a plus sa chevelure brune. Il n'en reste pas moins incroyablement séduisant. « Comment il va ? Tu en sais plus ? » Demande Eliakim en se tournant vers Jane.
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Sujet: Re: Broken Body Dim 23 Aoû - 22:48
Broken Body Leigh & Jane & Eliakim & Alice Amoureuse. Elle halète, le souffle court, sous les coups de rein de son amant. Ils ont passé la journée dans la chambre, refusant de se quitter ne serait-ce qu'un instant. Ils font l'amour sans cesse, profitant de cette journée de repos pour se retrouver tous les deux. Alice est fatiguée, épuisée par les orgasmes à répétitions. Son coeur va s'arrêter, elle en est sûre à présent. L'amour la rend folle, elle ne peut pas s'empêcher de sourire, passant ses mains autour du corps d'Eliakim, le pressant contre elle alors qu'elle sent qu'il vient en elle. Elle hurle, il crie. Jouissance. Plaisir. Heureux ils s'effondrent sur les draps défaits de leur lit. Leur lit ou plutôt celui de l'appartement d'Eliakim pour le moment. Jusqu'à ce qu'ils emménagent ensemble. La jeune femme est incapable de bouger, et apparemment Eliakim est dans le même état qu'elle. Les bouteilles d'eau vides s'entassent autour du matelas, et elle n'en trouve pas même une seule pleine pour épancher sa soif. Elle se lèvera plus tard. Le souffle d'Eliakim devient plus régulier, plus calme. Elle sourit, se penche sur lui, le serrant dans ses bras. Je t'aime pense-t-elle en se laissant aller au sommeil à son tour. Elle ne sait pas quelle heure il est. Elle s'en fiche. Heureuse.
Sursaut. Alice se réveille lorsqu'Eliakim se lève d'un bond. Secouée, la jeune femme met un moment à comprendre ce qu'il se passe. Eliakim tremble, elle se penche vers lui, et pose une main sur son torse. Son coeur s'emballe. Inquiète elle se tourne vers lui. « Excuse moi... » Elle secoue la tête, ce n'est rien, ce n'est pas grave. Elle a dû mal à garder les yeux ouverts pour le moment, ne comprenant pas tout de ce qu'il est en train de se passer. Eliakim se saisit de son portable, appelant frénétiquement des personnes. Quoi ? Pourquoi ? Alice se lève sur son coude et entre deux appels elle regarde Eliakim. « Qu'est-ce qu'il y a chéri ? Tu te sens mal ... ? » demande-t-elle, mais Eliakim l'arrête d'un mouvement, et elle ne demande pas plus. Elle sent que quelque chose se passe, et qu'elle ne peut pas comprendre. Eliakim est énervé, surexcité, mais dans le mauvais sens du terme. L'angoisse transperce par tous les bords de sa peau. Il tremble, et elle tente de le calmer en caressant son bras, son dos, sa nuque. Elle masse son corps doucement, mais il ne la voit pas. Quelque chose se passe. Son portable vibre. Il regarde l'écran mais ne répond pas. Alice se lève par-dessus son épaule. Jame McAllister. La femme de Leigh. Quelque chose s'est passé qui concerne Leigh. Etonnament la jalousie, la peur, ou même l'angoisse ne saisissent pas Alice. Pas en ce qui concerne Leigh en tout cas. Elle a peur pour Eliakim. Si quelque chose devait arriver à Leigh son homme ne s'en remettrait pas facilement. Elle le sait. Elle l'a vu après le départ de Leigh. Elle le redécouvre à présent qu'il l'a retrouvé. Lui, et elle. Ils sont indissociable pour l'âme d'Eliakim. Il a besoin des deux pour être lui-même, pour être heureux. Alice le comprend, elle tente de l'accepter le plus naturellement possible. Mais c'est dur. Vibreur. Un message qu'Eliakim écoute. Il se décompose, alors Alice comprend. Elle se lève et commence à chercher quelques affaires. Elle ouvre l'armoire d'Eliakim lui tend des habits avant même qu'il ne se lève à son tour. « Leigh est à l’hôpital. » Elle acquiesce. Bien, Leigh est à l'hôpital. Ils devaient y aller. « On y va. » C'est la famille qu'Eliakim s'est choisi. Elle est sa femme, mais Leigh est son âme soeur. Ou plutôt son meilleur ami, son premier amour, il est son confident, il est un phare dans sa vie. Il l'a perdu durant trop longtemps, aujourd'hui il a besoin de l'avoir à ses côtés. Alice le comprend. Elle met un jean, un chemisier blanc, et ses baskets. Des mains d'Eliakim elle lui prend ses clés de voiture. Elle n'a pas peur, elle n'angoisse pas. Lui si. Il tremble encore lorsqu'ils quittent l'appartement sans un bruit.
Elle conduit vite mais prudemment alors qu'Eliakim frappe le sol de la voiture avec ses pieds, rageusement. Elle tente de le calmer, passant sa main sur la sienne dés qu'elle le peut. Le moteur rugit alors qu'elle double une voiture par la droite. Ils arrivent à l'hôpital en un temps record. A peine a-t-elle garée la voiture Eliakim est déjà en dehors. Alice prend son sac, ses papiers, et ferme la voiture avant de le rattraper. Il marche vite, regardant autour de lui comme un fou. Inquiète, le coeur battant Alice tente de le retenir, aller voir à l'accueil où se trouve Leigh. « Je ne supporte plus les hôpitaux depuis... » Elle non plus. La dernière fois qu'elle est venue ici elle perdait son bébé. Elle était folle. Elle était paranoïaque. Elle n'avait pas dormi depuis des jours, des semaines peut être. Elle avait fini enfermée, seule dans une chambre, son père pour seul visiteur. Elle sourit à Eliakim. Elle comprenait. Ils avaient cela en commun. Vibreur. Eliakim s'arrête de courir partout pour lire un message. Décidé il part vers les ascenseurs, sa main dans celle d'Alice. Une porte. Il frappe et entre. Alice à sa suite. Il lâche sa main pour aller saluer Jane McAllister. Alice la connait, un peu. Pas assez. Elle ne veut pas la connaitre plus. Elle sourit cependant à la femme de Leigh qui le lui rend, refusant de partir loin de son homme apparemment. Elle l'aime . Cette évidence frappe Alice en plein fouet, alors que Jane laisse Eliakim embrasser le front de Leigh sans broncher. Alice reste dans un coin, attendant. « Comment il va ? Tu en sais plus ? » Qu'est-ce que je fais là ? Elle regarde la chambre, les Bip des machines lui rappellent les siennes quelques mois auparavant. Forte, pour Eliakim. Elle s'approche de lui et lui caresse l'épaule, regardant Leigh allongé sur son lit d'hôpital. Sa gorge se noue. Elle ne désire pas cela, malgré tout. Elle ne voudrait pas cela, jamais. Pas pour lui. Elle sourit à Eliakim. « Je vais te chercher un chocolat chaud, tu n'as rien mangé depuis des heures. Vous voulez quelque chose Jane ? » La jeune femme lui sourit, lui demandant un café bien serré. Alice sourit, embrasse Eliakim sur la joue, et sort de la chambre. Tout cela est bien trop compliqué, bien trop soudain. Forte. Elle doit être forte. Elle trouve la machine au rez-de-chaussé, et commande trois boissons chaudes. Elle a faim. Une machine à gâteau se trouve à côté. Elle ne sait pas ce que veulent les autres. Quand elle est angoissée, elle mange. Eliakim a tendance à faire la même chose depuis la fin de son sevrage. Il mange. Jane aimera ca peut être aussi ? Et si Leigh se réveille est-ce qu'il aura faim ? Chips, gâteau, chocolats, bonbons, Alice prend ce qu'il lui tombe sous la main, le place dans ses poches et tente tant bien que mal de tout porter dans ses bras. Elle remonte dans la chambre, et sans un bruit sur un plateau elle pose son butin, l'approchant des trois autres. Mal à l'aise, présente pour Eliakim. Toujours.
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Sujet: Re: Broken Body Lun 24 Aoû - 13:17
Leigh
ft. everybody knows Leigh
Broken Body
Le brouillard. Le noir total. Le néant. Cela est à la fois si effrayant et tellement rassurant. Je me sens bien. Plus rien ne m’oppresse, je n’ai aucune douleur. Je n’ai aucune notion du temps qui s’écoule ni de l’endroit où je me trouve. Tout est si flou. Mais je ne cherche pas à comprendre, je me laisse faire. Peut-être allais-je bientôt y passer. Je ne le voulais pas, mais si c’était mon destin je l’acceptais. Le plus douloureux n’est pas ma propre mort. C’est la douleur que j’allais causé à ceux que j’aime. Plus particulièrement à Jane. On s’était promis de ne jamais s’abandonner. Mais je sais qu’elle se relèvera. Ma femme est forte. Belle et tellement courageuse. Je n’ai pus peur de dire que je l’aime bien plus qu’une meilleure amie. Elle est la seule femme que je suis capable d’aimer. J’avais prévu bien des choses pour elle, je commençais même à songer de mon côté à un enfant. Je m’en étais bien gardé d’en parler à qui que ce soit. Je voulais être certain d’être prêt à être père, ce n’est pas quelque chose que l’on décide à la légère et je ne voulais pas offrir à mon enfant, la même enfance que j’ai vécu. Mais cet avenir au bras de Jane était tout ce que j’avais pu espérer.
Il y a aussi Eliakim. Bon sang on vient à peine de se retrouver, et je fais déjà faux bond. Mais cette fois-ci contre mon gré, contre ma propre volonté. Je lui avais pourtant dis que je ne l’abandonnerais plus. Mais le destin en a encore décidé autrement. Je sais qu’il n’est plus seul, et juste cela me rassure. Je sais qu’il survivra sans moi, j’en suis convaincu. Il le faut, il n’a pas le choix. Je ne l’ai pas quitté la première fois alors que mon père s’apprêtait à lui ôter sa vie, pour qu’il le fasse maintenant. Je suis d’ailleurs toujours en colère. C’est bien un des regrets que j’emmènerais dans ma tombe. J’aurais aimé m’excuser pour mon comportement puéril la dernière fois. Mais il m’a fait peur. Tellement peur. Ma colère a dépassé mon entendement. J’aurais aimé t’avouer la vraie raison de mon départ soudain la première fois. Je n’attendais pas que tu comprennes, seulement que tu l’acceptes, Eliakim. Mais tu ne sauras jamais si je ne me réveille pas. Tu ne sauras pas non plus combien je suis heureux que tu es trouvé quelqu’un qui te mérites et que tu mérites. Il est temps pour moi de s’effacer, de lui laisser la voie libre.
Alice. Le monde pensait certainement que l’on devrait se vouer une haine féroce. Après tout on partage le coeur du même homme. De mon côté, je ne t’ai jamais détesté. Comment aurais-je pu alors que tu rends tellement heureux le seul homme que j’aime ? Tu as su réparer le coeur que j’ai brisé, et pour cela je t’en serais éternellement reconnaissant. Tu es entière, belle et mystérieuse. Ca ne m’étonne même pas d’eliakim qu’il soit tombé amoureux de toi. Tu es la femme parfaite pour lui. Je n’en doute pas une seule seconde. Alors fais-moi le plaisir de ne jamais en douter. Prends soin de lui. Fais lui oublier la douleur que je vais causer malgré moi. Je l’aime, et le plus beau cadeau que je puisse lui faire c’est de le laisser partir. Ne m’en veut pas de mon retour. J’avais besoin de régler des choses. Et le pardon d’Eliakim, j’en avais grandement besoin pour accepter de le voir partir, et de partir à mon tour. Fais de lui un homme heureux, j’ai confiance en toi.
Sérieusement, j’aurais aimé dire tout cela en face. Mais je ne suis qu’un lâche. ce n’est pas nouveau. On m’a forgé ainsi pendant toute ma vie. Même si aujourd’hui je tente de faire face, ma lâcheté me rattrape bien rapidement. Alors pourquoi j’ai l’impression que le nuage se dissipe, que je sens des présences à côté de moi, bien vivantes elle ? Les heures passent, ou les minutes, je n’ai aucun contrôle, mais ça me paraît long. Si ça se trouve c’est même des jours qui se sont écoulés, je n’en sais foutrement rien. Ah merde, apparemment je ne suis pas mort. Bon ben c’est quand même beaucoup mieux. Mais où suis-je alors ? Le brouillard est maintenant totalement dissipé, je sens l’odeur aseptisé. Hôpital. Merde. Que s’est-il passé pour que j’y sois ? Pourquoi j’ai l’impression qu’un camion est passé sur moi et s’est arrêté sur ses fichus jambes ? Pourquoi j’ai l’impression que l’ambiance dans cette pièce est bien pesante ? Bon faudrait peut-être que je me réveille. J’entends la respiration rapide de Jane à mes côtés, je sens la présence d’Eliakim pas loin non plus. Et une autre que je ne parviens pas à déterminer.
Je resserre ma main que Jane tient fermement, je veux la rassurer et me rassurer en même temps. J’ouvre difficilement les yeux. Combien de temps a duré toute cette comédie ? Je papillonne des paupières, je vois flou. Bon sang, j’ai besoin de voir qui est là ! Je tourne la tête vers ma droite tombant sur un visage flou où percent deux trait rouge. Bon au moins je sais que c’est Jane. « Hey… » Ma voix est rauque, et sèche de ne pas avoir assez parlé. « Suis là… » Bon j’ai mal partout, je ne peux donc pas trop bouger. Les contour du visage de ma femme commencent à se faire plus net. Je te souris faiblement, imaginant le calvaire que tu as dû vivre ces dernières heures -jours ? - Je suis désolé ma chérie. Je tourne difficilement la tête de l’autre sens pour apercevoir Eliakim. Une vague de remords m’engouffrent et me fais gémir. « Hey. Salut. » Je ne lâche pas la main de ma femme, mais je lui fais un signe pratiquement imperceptible de la tête. J’aperçois finalement Alice, c’est bien Eliakim en aura besoin. Je lui lance un maigre sourire. Beaucoup de monde d’un seul coup ça m’épuise. Je sens que je vais dormir un peu.
Mais. Alors que je tente de me redresser pour m’installer correctement, je me fige, de stupeur. JE réessaie avant d’en avoir la confirmation. Je ne sens plus mes jambes. Et quand je dis ne rien sentir, même pas le picotement, même pas une douleur que je sens pourtant partout ailleurs. Rien, zéro. Je lance un regard affolé autour de moi avant de m’arrêter dans celui de ma femme, la meilleure placé pour me rattraper. Bon dieu, que vais-je faire ? Je secoue la tête, mes yeux se remplissent de larmes. Non ce n’est qu’un mauvais rêve. Comment te l’annoncer ? Le sais-tu déjà ? « Mes jambes… Mes jambes… J’les sens plus… » C’est un souffle de désespoir. Un cri de peur. Aidez-moi.
(c) ystananas
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J. Liloo Gonzales
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Sujet: Re: Broken Body Lun 24 Aoû - 23:01
Broken Body. Leigh & Jane & Eliakim & Alice La peur lui tiraille le ventre. Elle reste dix minutes tout au plus seule avec Leigh, mais cela est largement suffisant. Les larmes coulent sur ses joues sans qu'elle puisse rien y faire, elle reste à le regarder, sans bouger, incapable de dire quoi que ce soit, incapable de respirer. Cherchant son air, son souffle, l'angoisse s'efface et laisse place à l'attente. L'attente interminable alors qu'elle ne sati pas quand il se réveillera. Et s'il ne se réveille pas ? Question terrible qui la torture, car la médecine ne fait pas tout, et parfois des choses atroces arrivent dans les hôpitaux. Elle n'a jamais été à l'hôpital jusqu'à maintenant, et elle s'en réjouit. Elle ne pensait pas que la première fois qu'elle viendrait entre ces murs asseptisé ce serait pour voir son mari sur un lit inconscient. Elle lui prend la main et la set fort dans la sienne, espérant qu'il la sentirait, espérant qu'il la sentirait. Elle se penche vers lui, et pose délicatement ses lèvres sur les siennes. Elle l'aime à en mourir. L'amour entre eux a été une évidence, dés lre premier jour. Dés le premier regard qu'ils ont échangé dans un couleur de l'Université du Canterbury. Lui meutri, elle esseulait. Ils se sont découverts et reconnus. Deux êtres que seul l'abandon rassemblait à l'époque. Il l'a aidé à retrouver l'inspiration, il l'a poussée à se lancer dans l'art alors qu'elle craignait d'être découverte par ses parents. Il lui a autorisé à utilisé leur nom pour sa Galerie, et aujourd'hui le McAllister's avait une petite renommée autour d'Oxford. Il lui avait fait construire un atelier dans leur grenier pour qu'elle ne soit jamais loin de lui. Il lui avait offert son appareil photo. Il lui avait fait tirer des petites affiches pour qu'elle trouve des modèles. Il ferait tout pour elle. Et elle ferait n'importe quoi pour lui. Quitte à en mourir, elle s'en fichait, le sourire de Leigh était la chose la plus douce et la plus agréable en ce monde. Rire, sourire, elle avait passé des instants si agréables avec lui, loin du monde, de leur passé, de leurs souvenirs. Elle avait découvert un autre homme, sans doute qu'Eliakim ne connaissait pas. Mais qu'il sera ravi d'apprendre à connaitre un jour. Leigh était quelqu'un d'entier, d'aimant et de farouche, qui avait un humour terrible, et une culture incroyable. Il avait une beauté naturel que peu de personne possédait de nos jours. Jane l'avait vu. Il était son modèle favoris. Elle avait déjà vendu deux toiles de lui, alors qu'il posait pour elle parfois. Rarement, il ne tenait pas en place la majorité du temps. Alors elle préférait le photographier. Quand il était vivant. Quand il souriait. Elle avait envie de pleurer. Il était allongé sur un lit d'hôpital, et la dure réalité de cette vision la rendait malade. La vie est parfois bien trop cruelle et trop dure. Deux coups tapés à la porte. Elle s'ouvre sur un couple resplendissant. Eliakim est le premier à pénétrer dans la pièce, Alice sur ses talons, qui reste en retrait. La jeune femme semble plutôt mal à l'aise, et Jane lui offre un sourire attendri, et amical. C'est dans sa nature, elle ne peut pas être désagréable avec les gens. ELIAKIM — « Bonjour Jane... » JANE — « Bonjour Eliakim, merci d'être venu aussi vite... Excuse moi si je t'ai inquiété. » Dit-elle navrée de l'avoir peut être troublé dans sa petite vie paisible. Eliakim se pencha vers elle pour lui embrasser le front et elle sourit. La dernière personne à avoir fait cela c'est le père de Jane. Il le faisait chaque fois qu'il voyait sa fille, et encore aujourd'hui. Une manière pour lui de lui rappeler qu'elle était toujours sa petite fille, et qu'elle ne grandissait pas à ses yeux. Un geste tendre et fraternelle qu'elle aimait venant d'Eliakim. Il en fit de même avec Leigh, et Jane le regardait faire. Ils étaient heureux de s'être retrouvé. Jane savait que leur histoire avait été destructrice mais profondément passionnel et les avait tous les deux marqués pour le restant de leur vie. Elle l'acceptait, elle aimait assez l'amour pour être fasciné par ce qu'ils ressentaient l'un pour l'autre. Son mari n'avait pas été aussi détendu depuis longtemps. Ils se voyaient rarement ces temps-ci et Jane sentit la culpabilité la saisir. Si elle avait été là... Si elle avait passé la journée avec lui alors peut être qu'il ne serait pas... MAis elle ne pouvait pas combattre le destin. Elle n'avait pas ce pouvoir-là. Elle pouvait simplement l'accepter. ELIAKIM — « Comment il va ? Tu en sais plus ? » Elle allait pour répondre mais Alice décida de s'avancer d'Eliakim à ce moment -là. Jane la regarda faire, souriant, le regard en coin. La tendresse qui s'échappe du couple est émouvante. Alice pose un regard contrit sur Leigh avant de se tourner vers Eliakim. Une lueur amoureuse brille dans son regard. Magnifique. Fascinant. Jane aurait aimé avec son appareil photo pour immortaliser cette instant suspendu dans le temps. Un regard amoureux. ALICE — « Je vais te chercher un chocolat chaud, tu n'as rien mangé depuis des heures. Vous voulez quelque chose Jane ? » JANE — « Un café serré s'il te plait. Et tutoie moi. » Dit-elle en souriant. La jeune femme part alors de la salle et Jane et Eliakim se retrouvent seuls, pendant quelques minutes. Jane regarde la porte où est sortie Alice et sourit. Elle tient toujours la main de Leigh dans la sienne, incapable de l'abandonner, incapable de le lâcher. Mais elle sait qu'il reviendra, elle le sent en elle. De toute façon ils se sont promis de ne jamais s'abandonner. JANE — Pour répondre à ta question... Je n'en sais pas plus. Il a eut un accident, il n'est pas en danger. Ils l'ont mis dans le coma pour qu'il se remette de ses blessures mais cela ne devrait pas durer longtemps... Quelques heures, ou quelques jours maximum. » Dit-elle pour répondre à sa question de tantôt, avant de lui lancer un regard plus malin. « C'est bien qu'elle soit venue avec toi. Vous semblez être heureux... enfin. Leigh m'a raconté, dans les grandes lignes. Je suis contente de te voir aussi bien Eliakim. Tu nous as fait peur. Vraiment. » Avoua-t-elle, faisant référence au mois de dépression intense qu'il avait subi. Et suite à cela Leigh passe sous une voiture. Le destin était bien joueur ces derniers temps.
Alice revient. Silence. Le Bip incessant des machines bercent Jane. Elle pose sa tête sur le lit de Leigh, toujours en tenant sa main, refusant de la lâcher. Elle l'observe, le regarde. Il a l'air apaisé, comme si soudainement plus rien ne venait tourmenter son esprit. Il gardait en lui bien trop de choses qu'il ne pouvait pas dire. Pas prononcer sans risquer de voir sa vie se briser. Sans trouver le bon moment. Sans même réussir à trouver les mots. Elle le sait, elle le voit. Mais elle ne peut pas l'aider. Ce n'est pas à elle de faire ce choix, c'est à lui. A son sens, il aurait dû expliquer les raisons de son départ depuis longtemps à Eliakim. Il avait le droit de savoir. Il avait besoin de savoir. Peut être ne le saura-t-il jamais ? Angoissée, elle se rendit compte qu'ils n'avaient jamais parlé de l'après. Persuadée que jamais la vie ne viendrait les séparer ils n'avaient pas discuté de tout cela. Et s'il devait arriver quelque chose de plus grave à Leigh ? Et s'il venait à disparaitre ? Jane ne pourrait pas le trahir en cessant de vivre, il le refuserait. Elle devra faire le deuil de son grand amour. Car il était évident que Leigh était son grand amour. Un amour sans mesquinerie, sans intérêt, sans jugement. Elle l'aimait simplement pour ce qu'il était, ce qu'il faisait, ce qu'il disait. Simplement parce qu'il était lui, et qu'importe ce qu'il faisait, il était Leigh. Il était entier. Et elle aimait tout de son être. Elle le regarde, serrant sa main plus fort encore. Leigh McAllister, je t'ai donné ma main, liant ma vie à la tienne à jamais. Si tu m'abandonnes, seule aaujourd'hui, je ne pourrais pas y survivre. Je ne serai plus jamais moi. Je ne serai plus jamais la femme que tu as aimé. Je ne serai plus qu'une ombre. Leigh McAllister un jour tu m'as regardé droit dans les yeux, et au lieu de dire Je le veux tu as dit Pour toujours. J'ai répondu A jamais. Et dans nos voeux nous nous sommes jurés de ne Jamais nous abandonner. Tu as perdu l'homme que tu aimais. J'ai vu la femme de ma vie partir sans se retourner. Nous sommes des êtres meurtris, mais optimistes. Toujours. Je ne peux pas continuer sans te voir sourire une dernière fois. Encore une fois. Reviens moi. Ne m'abandonne pas. Je t'aime tellement. Une pression légère sur sa main la fait sursauter. Elle se lève légèrement, et attend. Elle le regarde en détail, chaque traits de son visage s'anime doucement, retrouvant un trouble et une inquiétude qui le caractérise. Il essaie d'ouvrir les yeux. Elle retient son souffle. Reviens... Réveille toi Chéri... Il tente de sourire, les yeux mi-clos, et un sourire radieux traverse le visage de sa femme. LEIGH — « Hey… » JANE — « Salut Beau Gosse... » répond-t-elle alors que sans qu'elle le maitrise les larmes de joie reviennent sur ses joues. LEIGH — « Suis là… » JANE — « Il était temps... » murmure-t-elle. Elle caresse ses joues, son crâne rasé, gardant une main toujours accrochée à la sienne. Il se tourne légèrement du côté d'Eliakim et le salut à son tour. Jane sourit. Apparemment sa mémoire et ses capacités de reconnaissance ne sont pas touchés. Elle ne connaissait pas les risques. Est-ce qu'il a pu perdre certaines capacités physiquement ou psychiques ? Elle ne le savait pas. Mais elle s'en fichait royalement. Il était vivant, c'était le principal aux yeux de la jeune femme qui ne pouvait se résoudre à le laisser tranquille. Elle le regardait dans les yeux alors qu'il semblait entamer un mouvement pour se relever. Mais il n'y parvint pas. Elle fronça les sourcils. L'inquiétude et la terreur envahirent les traits de Leigh et Jane approcha sa chaise pour s'asseoir près de lui. Il panique. Qu'est-ce qu'il y a chéri ? Elle se tourne vers Eliakim. JANE — « Tu veux bien appeler le Médecin s'il te plait ? » Demande-t-elle mais très vite Leigh parle. Avant que quiconque ait entamé un mouvement. Paniqué. LEIGH — « Mes jambes… Mes jambes… J’les sens plus… » Naufragé, il s'accroche au regard de Jane pour qu'elle le sauve. Elle lui sourit, tendrement. Son coeur est apaisé alors qu'il croise son regard. Ses jambes... Il ne les sent plus. Il est en vie. Désorienté il ne comprend pas tout ce qu'il se passe. Sa femme, son phare, la lumière qui le suit toujours, guidant ses pas, prenant soin de lui tant bien que mal, elle lui sourit. JANE — « Ecoute moi, Leigh. Respire calme toi. Regarde moi. » Elle sait à quel point cela peut le calmer, à quel point il se saisit de son regard pour y trouver toute la force dont il a besoin. Elle est confiante, elle l'a retrouvé, alors plus rien n'a d'importance. Il est là. Il lui est revenu. « Tu as eu un accident, tu as été fauché par une voiture. Les médecins ont dû te mettre dans le coma, tu as été touché à la tête. Apparemment tu as gardé toute ta mémoire, et tu peux encore parler correctement. Ce qui est assez inespéré en fait. » Dit-elle en souriant. Elle se penche vers ses lèvres, et vient lui offrir un baiser doux et tendre. Amie, amante, confidente, femme. Elle est son tout. Elle est confiante. « Tout ira bien maintenant. Tu n'as pas à t'inquiéter. Je suis là, je vais prendre soin de toi. Tu vas guérir, je te le promets. »
Eliakim A. Crowlley
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Sujet: Re: Broken Body Mar 25 Aoû - 1:18
Leigh, Jane, Alice & Eliakim
« Broken Body »
Pas alors qu'il vient de le retrouver, pas alors que tout s'arrange pour eux. Ils pourraient vivre une passion interdite cachée aux yeux de tout le monde, de Jane, d'Alice. Quelques fois dans le mois ils pourront se retrouver pour un baiser, un câlin, une caresse. Juste le besoin de sentir l'autre pour avancer, de se droguer de sa chaleur et de sa douceur pour bien repartir. Eliakim a besoin de Leigh comme il a besoin d'oxygène pour avancer. Le voir sur ce lit d'hôpital, inerte, endormie, lui fait comme un électrochoc. Il a l'impression de prendre une gifle en plein visage, qu'on poignarde son cœur. Une raclée de son père n'aurait pas été si douloureuse. Pour ne pas tomber et s’effondrer, Eliakim serre plus fort la main d'Alice dans ses doigts. Tiens moi bébé, je vais tomber. Voudrait murmurer le professeur mais il est incapable de parler. Alors il serre sa main, il cherche sa chaleur. Elle est là il le sait, il le sent. Et pourtant il a l'impression d'être seul, seul dans les ténèbres qui oppressent son cœur et ses poumons. En voyant Leigh sa respiration se coupe. Alors pour tenter de faire entrer l'air dans ses poumons il s'approche de son amant et dépose un baiser sur son front. C'est assez pour respirer, enfin pour l'instant du moins. Il s'assoit à ses côtés alors que Alice prend place non loin. Mais bien vite elle s'approche de lui, l'embrasse sur le front et lui signale qu'elle va chercher un chocolat chaud. « Merci bébé... » Murmure Eliakim en attrapant la belle blonde par la main. Une seconde pour lui quémander un baiser.
« Pour répondre à ta question... Je n'en sais pas plus. Il a eut un accident, il n'est pas en danger. Ils l'ont mis dans le coma pour qu'il se remette de ses blessures mais cela ne devrait pas durer longtemps... Quelques heures, ou quelques jours maximum. » Eliakim hoche la tête, il comprend. Doucement il se lève et se tourne lentement vers Jane. « Pardonne mon geste, je sais qu'il est ton époux mais... » Et en une seconde il dépose un baiser sur les lèvres inertes de Leigh. Son cœur repart, l'air envahit ses poumons. Il se rassoit aussi rapide que l'éclair. « C'est bien qu'elle soit venue avec toi. Vous semblez être heureux... enfin. Leigh m'a raconté, dans les grandes lignes. Je suis contente de te voir aussi bien Eliakim. Tu nous as fait peur. Vraiment. » Un sourire naît sur les lèvres d'Eliakim alors qu'il relève la tête pour regarder la belle artiste. Ses yeux sont rouges, signe qu'elle a pleurée. Doucement il lui tend sa main gauche et en une fraction de seconde, serre ses doigts dans sa main pour lui transmettre tout son courage. « Elle est mon univers et ça me fait du bien qu'elle soit là. Surtout aujourd'hui. Je suis désolé pour la peur que j'ai fait naître en vous. Et en lui... Je n'ai pas toujours été tendre pendant ces derniers mois. On dit souvent que c'est les personnes que l'on aime le plus qui prennent en premier. Autant dire que lui et Alice en ont eu pour leur compte. » Ajoute Eliakim avec un dernier sourire. Il se lève et s'approche de la fenêtre pour regarder la ville qui s'étend sous son regard, et surtout pour cacher son malaise. Un léger tremblement ne quitte plus ses gestes depuis l'appel de Jane, il stresse bien plus qu'il n'ose l'avouer.
Et si... Et si il ne se réveille pas ? Trop de questions passent dans l'esprit du professeur de science. Il ne veut pas penser à cela, il ne le doit pas. Un bruit de porte le fait sursauter alors que Alice revient dans la chambre avec des cafés, des chocolats chauds et plusieurs paquets de biscuits. Sans compter les bonbons et les sandwichs froids. Eliakim lui sourit et l'embrasse tendrement pour la remercier. « Tu as fait des folies mon Amour... » Ajoute le beau blond avec une tendresse profonde au fond des yeux. « Hey… » La voix rauque de Leigh fait vivement tourner la tête d'Eliakim vers le lit où repose son amant. « Hey. Salut. » Murmure le beau brun après avoir tourné sa tête vers Elia'. Ce dernier se rapproche, pose son chocolat chaud sur une étagère et s'assoit proche de lit. Lentement il pose sa main sur le crane chauve de Leigh. Avec un sourire, il lance évidemment ses bêtises. « Salut Professeur X. » Dit-il en faisant référence à la nouvelle coupe de cheveux de Leigh. Mais en une seconde il voit dans le regard de Leigh passer un éclair de panique. Jane lui demande d’appeler le médecin, mais elle est coupée par son époux qui avoue ne plus sentir ses jambes. Eliakim se lève et s'approche du dossier médical de son amant, contenant également les résultats d'analyses qu'ils viennent de lui faire.
Il attrape le dossier et passe en revue les analyses alors que Jane tente de rassurer son mari. Ayant des très bonnes bases en médecin, il comprend la plupart des mots scientifiques. « Leigh... Ta tête a tapée assez violemment au sol. Assez du moins pour que pendant quelques temps, tes jambes ne répondent plus. Ce n'est pas grave, ce n'est pas irréversible. Tu vas avoir besoin de temps... » Murmure le professeur en s'approchant de lui. Doucement il attrape la main de son amant et dépose un baise sur ses doigts. « Ca ira. Tu ne dois pas t’inquiéter nous sommes là... » Eliakim tourne la tête vers Alice, d'un regard suppliant il l'appelle. Colle toi à moi, rassure moi. Si tu savais comme j'ai besoin de toi. Car il a peur, même si il tente de rassurer son amant. Au moins il est vivant, mais si Leigh ne peut plus marcher, pour combien de temps il va survivre ?
J’ai beau être réveillé pendant seulement quelques minutes, j’ai déjà l’impression d’avoir couru un marathon. Je suis littéralement épuisé, comme si cela faisait des jours que je n’avais pas dormi. Ce qui est peut-être le cas au final. Et il y avait bien du monde dans ma chambre. Je n’allais pas m’en plaindre. Même si au final, je culpabilise de les avoir tous inquiété un peu. Surtout Jane et Eliakim. Il n’avait tous les deux pas besoin de ça. Je vois leur soulagement dans leurs yeux. Je ne peux me sentir qu’apaisé au final. J’ai mes deux amours à mes côtés, tout ne peut qu’aller bien maintenant.
Je regarde Jane avec un petit sourire. « Tout va bien maintenant, je te le promet. Désolé de t’avoir fait une telle frayeur… » Je fais un effort pour venir caresser ta joue, amoureusement. « Tu es belle, comme toujours… Une vraie fleur qui éclôt qui prend son plus bel ornement. Belle comme le jour. » Je te souris, fatigué. Mais heureux d’être à tes côtés. Heureux d’être ton mari. Tu ne lâches pas ma main et je t’en suis reconnaissant. Je sais que tu seras toujours là pour moi. Comme une ancre. Comme un coeur greffé au mien. Sans toi je ne peux plus vivre. « Je t’aime… » Je suis désolé, vraiment, de t’avoir fais une telle frayeur.
Je finis par me tourner vers Eliakim. Il semble avoir repris des forces. Je me force à te sourire. Bon sang, je ne pensais pas que sourire demandait un tel effort. « Va te faire voir avec tes références à la con » En plus rire me fait mal et il se transforme bien rapidement en grimace et en toux. « Me fait pas rire, ça fait mal. » Mais j’étais sincèrement heureux de retrouver le Eliakim que je connais si bien. « Tu as l’air en pleine forme. » Je te souris de nouveau, glissant ma main près de la tienne. Je suis heureux que tu sois venu, vraiment.
Pourtant en un quart de seconde tout vire au cauchemar. Je viens de réaliser que je ne sens absolument plus mes jambes. Je secoue la tête, je sais que vous cherchez tous deux à me rassurer. Mais ça ne suffira pas. Que vais-je faire si je ne peux plus marcher ? Je ne veux pas être un poids pour vous, pour toi ma femme. Il en est hors de question. « Mais je m’en fous de tout ce qu’ils disent. Putin je ne sens plus mes putains de jambes ! Ce qui veut dire que je ne peux pas marcher ! » L’angoisse me prenait aux tripes, douloureuse. « Il est hors de question que vous portez ce poids. » Je croise mes bras. contre mon torse. Je vous ai déjà assez fais souffrir comme ça, pour que vous ayez un infirme à vous occuper à plein temps. Je ne peux pas assurer l’avenir et le bonheur de ma femme ainsi.
Mon regard se plante dans celui d’Eliakim. Tu peux y lire toute ma peur, ma vulnérabilité. Ne me laisses pas, toi seul sait comment calmer l’ouragan qui menace de débarquer. Tu me connais, tu sais que lors de mes pires craintes je peux être incontrôlable, tu sais comment réagir, ne laisse pas Jane s’interposer.
(c) ystananas
J. Liloo Gonzales
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Sujet: Re: Broken Body Dim 13 Sep - 22:43
Broken Body. Leigh & Jane & Eliakim & Alice Tout cela allait beaucoup trop vite. Jane n'était pas préparée pour cela même si son serment auprès de Leigh l'obligée à assumer son rôle et à rester optimiste. Elle l'aimait, elle l'aimait plus qu'elle aimait quiconque d'autre. Il était son âme sœur, il était son confident, et son mari. Il était son tout, son univers, sa raison d'être. Leigh était tout ce qu'elle avait, et rien n'avait plus d'importance que d'être à ses côtés dans tous les moments de la vie. Les meilleurs, où ils partageaient un plat chinois devant un vieux film en noir et blanc. Ou quand ils partaient en vacances en France pour manger de la baguette avec du beurre et du jambon. Ou encore lorsqu'ils faisaient l'amour. Mais elle devait aussi être sa femme et restait à ses côtés dans les pires moments de sa vie. Quand Eliakim était entré en dépression et qu'il avait perdu tant de poids. Quand les parents de Leigh venaient lui rendre visite pour critiquer sa petite vie. Quand il avait un accident et que soudainement il se rendait compte qu'il ne pouvait plus sentir ses jambes. D'un naturel optimiste Jane gardait surtout à l'esprit qu'il était en vie, que cela aurait pu être pire. Un instant elle imaginait un coup de téléphone alarmant d'un pompier, lui demandant si elle était bien Madame McAllister. Oui c'est bien moi, aurait-elle répondu sans s'attendre à ce qu'il allait lui arriver. Alors en utilisant des mots sans heurt, le pompier lui aurait demandé de s'asseoir et de l'écouter attentivement. Que son mari avait eut un accident, et que malheureusement il était décédé des suites de ses blessures sur le chemin pour l'hôpital. Alors le monde de Jane se serait effoudré. Elle se serait assise, lâchant le combiné qui serait venu s'éclater sur le sol. Et elle aurait été incapable de pleurer. Elle aurait été incapable de continuer à vivre. Pas sans Leigh. Jamais sans Leigh.
Alors apprendre qu'il était en vie, même s'il ne devait plus jamais marcher, cela la remplissait d'un soulagement sans non. Il était là, les yeux ouverts, parlant tant qu'il le pouvait. Il était épuisé, elle le voyait bien dans son regard, avant que la panique ne l'envahisse. Il commençait à s'énerver, elle le sentait bien, et elle ne savait pas comment réagir. Jamais il ne s'était mis en colère durant leur vie commune. Ils ne se disputaient jamais, ou en tout cas ne se criaient jamais dessus. Alors quand elle sentait qu'il était en train de perdre pied elle sentait aussi monter la panique dans sa poitrine. Elle retenait sa respiration et se tournait vers Eliakim qui lisait le dossier de Leigh. Mais cela ne le calmait pas plus que cela, quant à elle elle ne comprenait même pas ce que cela signifiait. « Mais je m’en fous de tout ce qu’ils disent. Putin je ne sens plus mes putains de jambes ! Ce qui veut dire que je ne peux pas marcher ! » Surprise par le ton violent qu'employait son mari elle se leva. Terrifié de l'entendre hurler de la sorte. Elle ne s'y attendait pas, elle n'y était pas habituée. Elle sentait les larmes lui monter aux yeux. Elle devait être forte, restée forte. « Il est hors de question que vous portez ce poids. » Il se ferma, croisant les bras sur sa poitrine. Il regardait Eliakim, cherchant sans doute à ce que son amant lui vienne en aide. Jane était perdue pour sa part, mais alors que les larmes coulaient sur ses joues, elle resta loin de Leigh pour lui parler. « Dans la tristesse et la joie, dans la santé et la maladie… Je t'ai fait une promesse Leigh. Je compte bien la tenir. » Dit-elle, l'émotion perçant dans sa voix. Elle quitta cependant le coin du lit, refusant de pleurer à chaudes larmes devant son mari qui souffrait autant. Elle avait besoin de prendre l'air. Elle contourna le lit, sourit à Eliakim à travers les larmes et s'arrêta à la hauteur d'Alice qui la regardait avec un air plein de compassion. Jane se tourna vers elle et sourit. « J'ai besoin de prendre l'air, tu m'accompagnes ? » La jeune Kensington sembla comprendre qu'elles devaient laisser Leigh et Eliakim seuls. Elle se tourna vers son homme et lui sourit avant de suivre Jane dans le couloir.
Eliakim A. Crowlley
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Sujet: Re: Broken Body Jeu 17 Sep - 0:51
Leigh, Jane, Alice & Eliakim
« Broken Body »
Voir son amant dans ce lit d'hôpital déclenche en lui des angoisses qu'il pensait ne plus jamais ressentir. La dernière fois qu'il est venu dans cet hôpital c'était pour Alice et résultat, elle a perdue le bébé. Il est repartie de cet endroit avec son enfant mort né, un traumatisme qu'il tente de combattre en respirant plusieurs fois, difficilement. Alors vainement il vient vers Alice et cherche un peu de réconfort dans une caresse, mais elle semble aussi mal à l'aise que lui. Pour elle aussi les souvenirs ici sont nombreux et pas toujours glorieux. La deuxième fois qu'il est venu ici il venait de se faire hospitaliser pour un ulcère coriace, une horreur dont il se serait bien passé. Intérieurement il récite une prière pour que Leigh aille bien, ce qui semble faire effet car ce dernier se réveille. L'air encore endormie, il cherche tout le monde des yeux et enfin pose sur Jane un regard bleu magnifique, plein d'amour. Eliakim s'approche de lui après qu'il ai échangé quelques mots avec sa femme, il fait de l'humour qui tombe à plat. Avant que son amant ne l'insulte concernant son humour puéril. En d'autre temps il aurait éclaté de rire, mais aujourd'hui il a seulement envie de pleurer de voir Leigh dans cet état. Avant que ce dernier ne se rende compte qu'il ne sent plus ses jambes. Sans même en avoir le droit Eliakim attrape les résultats et jette un œil sur les analyses de son amant. Mais ce dernier en proie à une panique violente, hausse le ton sous les yeux de sa femme qui sous le choc, se recule d'un bon mètre. Mais Eliakim ne voit pas.
Il ne voit que le regard apeuré de son amant, il semble le supplier de faire quelque chose, de dire, d'agir, de répondre seulement. Leigh hurle toujours quand il a peur, Eliakim le sait. La dernière fois qu'il a su que ce dernier avait failli se suicider, en réponse il a hurlé. C'est une habitude que son amant a depuis son entrée à Oxford, quand il a peur, qu'il panique, il ne peut s’empêcher de se montrer agressif. Et dans ces moments là seul Eliakim arrive à vraiment le calmer, comme un code entre eux. « Mais je m’en fous de tout ce qu’ils disent. Putin je ne sens plus mes putains de jambes ! Ce qui veut dire que je ne peux pas marcher ! » Le professeur s'approche de l'autre homme et doucement, s'assoit à ses côtés sur le lit. « T'arrête de hurler ouais ? Je te dis que c'est temporaire. » Mais son amant n'écoute pas, il croise les bras sur sa poitrine en se traitant indirectement de fardeau. Le beau blond est coupé dans son élan par Jane qui se lève et qui lui rappelle leur serment de mariage. Elle quitte la chambre avec Alice, sans doute pour prendre un verre. « Tu as fais peur à ta femme Leigh... Calme toi. Ca va aller, il te faudra du temps mais tu vas remarcher. » Murmure Eliakim tendrement en posant sa main sur la joue de son amant. « Tu n'es pas un fardeau ni pour elle... Ni pour moi. Car je ne vais pas le tacher. Tu m'auras sur ton dos jour et nuit. Fais moi confiance pour ça... » Avec toute la tendresse du monde il se penche et dépose un baiser papillon sur le front du beau brun. « Tu as mal quelque part ? Je peux t'apporter quelque chose ? Appeler l'infirmière peut-être ? »
☆ date d'arrivée : 06/12/2014 ☆ potins balancés : 4007
Sujet: Re: Broken Body Sam 19 Sep - 19:44
Broken Body Leigh & Jane & Eliakim & Alice Tout s'enchainait très vite. Prostrée dans un coin de la pièce, Alice regardait la scène qui se déroulait sous ses yeux. Leigh ouvrit les yeux sur le monde à la manière d'un revenant, découvrant qu'il avait raté son coup. Désespéré, perdu, il découvrit la présence des deux personnes qui comptaient le plus pour lui avait une surprise non feinte. Délirant, refusant l'idée de les avoir inquiété, il regarda rapidement Alice qui lui offrit un sourire compatissant. Elle avait dû mal à rester sur place. Elle détestait les hôpitaux et elle ne le cachait pas. Eliakim le savait pertinemment et dés qu'il le pouvait il se tournait vers elle pour quémander son soutiens. Elle vint le retrouver un temps pour lui rappeler qu'elle était là pour lui, et elle se rendit compte qu'elle ferait tout pour son homme. Même venir dans l'hôpital où elle avait perdu leur enfant, où elle avait cru le perdre lui, pour venir le soutenir alors que son amant venait de survivre à un accident de voiture. Il devra la féliciter pour cela quand Leigh ira mieux, pensa-t-elle avec ironie. Mal à l'aise, lorsque Leigh découvrit son infirmité soudaine elle retourna au fond de la salle. Près de la porte. En colère, le crie de rage du malade fit peur à sa femme qui se leva soudainement et recula de plusieurs pas. Alice haussa un sourcil, ne sachant quoi dire, et ne sachant comment réagir. Elle se tournait vers Eliakim qui était concentré sur Leigh. Lui saurait quoi faire sans doute. Elle devra les laisser seuls tous les deux. Elle devait accepter l'idée que Leigh et Eliakim avaient ce lien particulier. Si elle ne pouvait pas comprendre leur lien, elle devait accepter l'inéluctabilité de leur amitié. Elle ne pouvait pas les séparer, cela pourrait leur être fatale. Elle pourrait perdre Eliakim pour de bon, et elle ne voulait pas cela. Tout sauf cela.
Jane fit le tour du lit, posa sa main sur l'épaule d'Eliakim comme si elle cherchait un soutien, quelque chose à quoi se rattacher, et Alice eut un élan de sympathie pour cette femme. Elles étaient diamétralement opposées, mais Alice retrouvait dans les traits de Jane l'amour sans faille pour un homme. La jeune artiste passa à côté de l'étudiante et tourna vers elle un sourire triste. « J'ai besoin de prendre l'air, tu m'accompagnes ? » Alice reste bête un instant, mais très vite le sourire étire son visage, et elle tourna vers Eliakim un regard entendu. Elles doivent les laisser, ils ont besoin d'être seuls un moment. Alors la jeune femme acquiesce en silence et suit Jane dans le couloir. Elle retrouve son souffle un instant. L'impression d'ettoufée était terriblement présente dans la chambre. Elle ne sait pas où est sa place, elle ne sait pas comment réagir. Durant quelques minutes elle marche dans les couloirs aux côtés de Jane. Elle la suit en silence, ne sachant que lui dire. Tout cela semble tellement naturelle pour elle. D'accepter la relation entre Leigh et Eliakim, de réussir à les laisser seuls sans se demander ce qu'ils vont se dire, ou comment ils vont réagir. Alice est toujours angoissée à l'idée d'être moins importante que Leigh. C'est stupide, elle le sait bien, surtout dans une telle situation mais elle ne peut pas s'empêcher de le croire. Où est sa place ?
Jane les guide jusqu'à la cafétéria de l'hôpital et se tourne soudainement vers Alice. Elle la juge du regard un instant, et la jeune étudiante se demande à quoi elle peut bien penser. « C'est bien que tu sois là. Pour Eliakim... Il a l'air... Heureux, en tout cas bien plus que cet été. » Etonnée la jeune Kensington soutient le regard de l'artiste et fronce les sourcils. « Merci je... Est-ce que ca va être plus facile un jour ? Leur relation ... Je veux dire tout cela est... Assez bizarre. » Avoue-t-elle, décidant que la belle professeur était sans doute la mieux placée pour comprendre son malaise. Jane lui offre un sourire contrit, avant de commander deux cafés qu'elle prend et paye avant d'en donner un à Alice. « Eliakim est un homme complexe. Il a besoin de vous deux. Ce n'est pas une question d'aimer plus Leigh que toi... Ils sont amis avant tout. Depuis longtemps, ils se connaissent par coeur. Eliakim connait même mon mari mieux que moi... Mais leur histoire est de l'ordre de l'impossible. Ils ont avancé, ils ont fait d'autres choix. Et ils sont heureux ainsi. Ils n'ont pas besoin d'être ensemble comme tu pourrais le croire. Crois moi... » Tout cela a l'air encore plus étrange pour Alice. Et plus rassurant à la fois. Elle sourit à Jane, une manière de la remercier pour cela. Alors qu'elles décident d'aller prendre l'air à l'extérieur du bâtiment, discutant de tout et de rien, surtout d'Oxford, du temps, et d'art, Alice remarque qu'un couple vient droit vers elle. Encore assez éloignés, ils semblent reconnaitre la belle professeur, et lui font signe. Jane se tend et inspire profondément avant de se tourner vers Alice. « Qui est-ce ? » demande la belle Kensington, comprenant que quelque chose était en train d'arriver. Ils sont encore au fond de la cours, ils ont cinq minutes sans doute avant de venir. « Les parents de Leigh... Est-ce que tu peux... remonter les prévenir. Je vais les retenir un moment. » Alice acquiesce et sans demander son reste elle détourne les talons, geste le reste de son café et s'élance à l'intérieur du bâtiment.
Comprenant que quelque chose était en train d'arriver, la jeune Kensington se prépare psychologiquement. Les parents de Leigh. Elle sait que les relations sont tendus entre eux et les deux professeurs, mais elle ne sait pas exactement de quoi il s'agit. Protéger Eliakim. Etrangement elle sait que son rôle est là aujourd'hui, alors que ce nouveau critère de stress débarque soudainement. En moins de deux minutes elle a rejoint la chambre. Elle tape deux coups rapides, et rentre, remarquant la proximité entre Eliakim et Leigh. Etrangement, elle ne s'en offusque pas cette fois. Inquiète. « Désolée de vous... Tes parents arrivent Leigh. Ils sont en bas avec Jane. Elle va les retenir un temps mais elle m'a demandé de monter te prévenir... » Dit-elle en regardant le McAllister, le regard interrogateur. Non pas de ne pas comprendre ce qu'il se passait, mais plutôt une manière de lui dire : je suis là pour toi, pour protéger Eliakim, pour jouer mon rôle de femme. Dis moi ce que tu attends de moi maintenant. Manipuler le monde, mentir, et soudoyer les gens elle savait le faire. Si elle devait persuader les parents de Leigh qu'Eliakim était à présent hétérosexuelle, marié, et heureux en ménage, faisant disparaitre les soupçons d'une relation entre les deux hommes elle saurait le faire. Elle était née pour cela.
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