(inachevé) Not this time

Voir le soleil partir pour laisser place à la pluie et à un temps morose ne réjouissait pas particulièrement la jeune enseignante. Mais qu'importe, nous n'y pouvions rien. La nature nous dépassait et est maître sur Terre. Les Hommes étaient simplement parvenus à s'en adapter. Pour le meilleur et pour le pire. Malgré les catastrophes, l'humanité avait toujours su se redresser et se reconstruire, une capacité singulière par rapport aux autres espèces, prouvant sa grande intelligence. La capacité d'adaptation restait une intelligence exceptionnelle.

Seyrah savait que malgré tout, la vie est belle et que nous sommes réellement chanceux de pouvoir fouler la terre. Mais à quel prix ? Ses parents absents durant toute son enfance, elle n'avait pas vraiment connu l'amour d'une mère et d'un père jusqu'à l'âge de 10 ans. Elle savait pertinemment qu'elle avait été souhaité par ses parents. Mais leur métier était beaucoup trop prenant, et dans un sens, la juvénile leur en voulait. Aujourd'hui, elle était passée outre ce sentiment. A 29 ans, il était grand temps de tourner la page de son passé. Aussi sombre soit-il.

La professeur de droit n'avait pas hâte de reprendre les cours et revoir les élèves tous snobs et bourges. Ils méritaient de bonnes claques. Mais encore une fois, les professeurs n'étaient pas là pour pallier aux lacunes éducatives. Aux alentours de 18 heures, Seyrah quitta l'appartement d'Anastasia pour rendre sur le pont des Soupirs. Un lieu tranquille et idéal pour réfléchir. Appuyé contre la rembarde, la belle blonde fixait l'eau qui se frayait un chemin. Elle recula en sentant quelque chose lui frotter la jambe. Un chat. La jeune femme se baissait alors à sa hauteur pour le caresser. Il était adorable.

Je met le manteau à mon enfant, en même temps que la capuche pour le protéger du temps. Le compte est bon, son goûter, son cartable comme des grands, son manteau. On peut donc rejoindre automobile pour emmener à la maternelle, son premier jour de rentrée, comme beaucoup d'enfants de son âge, ce qui me donne du baume au cœur. Le temps s'écoule rapidement, que mon garçon devient prochainement un homme. Je n'ai même pas pu profiter pleinement de chaque moment. Il nous suffit d'une demi-heure pour arriver à destination, nous voilà à présent, mon bonhomme sort doucement, timidement, en s'accrochant à ma jambe durement. Je le porte dans mes bras pour emmener là-bas, en restant présent pour les présentations, et explications concernant son apprentissage, et ses nombreuses activités. Je dépose un baiser sur son front quand on demande aux parents de retourner à leurs anciennes préoccupations. Et lui dit qu'on se retrouvera après la maternelle, comme d'habitude, mon fils se retient quand même de pleurer avant que je ne rejoigne mon automobile pour me rendre quelque part de tranquille. Ou je pourrais réfléchir au déroulement des choses, et à mon enfant seul en compagnie de ses camarades, surement en train de pleurer comme chaque premier jour au primaire.

Me voilà de nouveau sur le chemin, avant de retrouver quelqu'un de familier sur le pont. Cela fait un moment qu'on ne sait pas vu ensemble, probablement qu'on ne provient pas du même département. Je cherche un endroit pour garer mon automobile. Ensuite, je marche doucement, les mains dans ma poche, mon regard sur le paysage. Je dépose ma main sur son épaule, quand elle caresse doucement un chat, au pelage noir, qui s'est rendu au même endroit qu'elle, pour avoir de l'attention. Cela me rappelle un bonhomme qui me donne beaucoup d'attention, depuis que sa maman nous a abandonné, peut-être parce que j'éprouvais trop de sentiments, ou même parce qu'on était beaucoup trop envahissant pour une personne comme elle, irresponsable, pour retomber dans les bras d'un nouvel homme. Et me voilà maintenant avec une nouvelle femme, peut-être la bonne qui sait. On a eu un premier rencard, qui a été le meilleur pour ma part, celui avec mon ex-femme. Il s'est déroulé autrement, une baffe, une engueulade, parce que j'ai eu un blocage sentimental. Cela m'arrive au vue de mon inexpérience, au vue des événements.

« Seyrah, c'est bien toi ? » demandais-je en souriant, en la regardant se redresser doucement.

La jeune femme continuait de caresser le chat avec ferveur, ce dernier ronronnait, levant la tête ainsi que la queue, prouvant qu'il appréciait les caresses. Seyrah esquissait un fin sourire en le regardant se dandiner. Dans le fond, elle aurait aimé avoir une vie de chat, au moins, elle n'aurait pas des problèmes, ils ne font que dormir, manger, jouer. Une vie de patachon qui plairait grandement à notre belle blonde. Si elle le pouvait, elle passerait sa vie au lit à dormir comme un bébé. Mais bon, la réalité la rattrapait bien vite. Plongée dans un monde de débauche durant ses études à Oxford, elle enchaînait soirées alcoolisées et relations sans lendemain. La vie ne ressemblait pas à la vie d'étudiants. Ce fut un véritable choc lorsqu'elle prit place en tant qu'avocate, son premier boulot. Le monde du travail pouvait s'avérer sans pitié, et la jeune Fallen l'apprit à ses dépens. Personne ne se faisait de cadeau. Personne ne faisait la fête. Seyrah se retrouvait dans la vraie vie. Une vie triste et sans saveur. Elle retomba dans ses vieux travers en ayant une relation avec l'un de ses clients. Elle perdit son travail. Une terrible désillusion.

Aujourd'hui, elle voulait se reprendre en main, rien de tel que de changer totalement de boulot, mais pas de domaine. Devenir professeur lui était évident même si jamais elle n'aurait pu concevoir devenir une enseignante. Avec son caractère de cochon, les étudiants allaient avoir peur. Néanmoins, elle risquait d'être intraitable. Son éducation quasi-militaire l'obligeant à sévir. Perdue dans ses pensées, elle sursauta en sentant une main se poser sur son épaule et se redressa d'un bon. S'apprêtant à crier, elle se ravisa en reconnaissant cet homme. Liam, son cousin. Que faisait-il ici ? Après l'étonnement, un immense sourire prit place sur le visage de la belle blonde.

- Liam ! Bordel qu'est-ce que tu fais ici ?

Elle vint l'embrasser sur la joue, toute contente, mais encore toute étonnée de le voir ici, à Oxford.

L'armée. La profession. Le divorce. Je n'ai eu pas une seconde pour retrouver ma cousine. Le temps nous a séparé pendant un long moment, et maintenant on se retrouve. Le lieu est étrange, un pont ou des ivrognes aiment boire, en se donnant la mort, ou même pour les tentatives de suicide, au mal être de nombreuses personnes. J'aime bien m'y repentir cependant, et c'est sur le passage de la maternelle. Cela me fait encore drôle d'abandonner mon bébé en compagnie des enfants. On a toujours été ensemble, même le premier jour, maintenant il reprend comme un grand. Les visites avec les parents est terminé depuis un moment, mais je m’inquiète en permanence pour mon garçonnet. Il n'a pas repris école depuis longtemps. Je lui ai laissé le temps pour se remettre du départ de sa maman, à présent c'est un nouveau départ, probablement avec Lucia. Le cauchemar est terminé. J'accepte à faire une accolade amicale, se rappelant du bon vieux temps ensemble.

« Je déposais mon fils à la maternelle. » répondis-je en rajoutant « Et toi qu'est-ce que tu fais ici ? » demandais-je, poliment.

J'espère qu'elle n'a aucun problème. Et qu'elle est seulement de passage sur le pont. Je me demande ce qu'elle devient. Elle doit se rappeler mon départ pour armée. La dernière fois ou j'ai vu au complet mon entourage, en comptant mon ancien mariage. La vie avec mon ex-femme est maintenant terminer pour repartir avec un autre homme, en sous-entendant que je commençai à la coller tout le temps. L'excuse pour demander le divorce, comme pour me faire un chantage avec mon enfant. Je ne l'ai toujours pas accepté, et dire qu'elle m'a envoyé un message récemment. Comment a-t-elle eu mon numéro ? Il faudrait que je me renseigne pour ça. Parce que c'est inacceptable, ce comportement, de donner un téléphone, sans même prévenir, ou me donner un coup de téléphone pour prévenir qu'elle comptait m'appeler. J'aurai pris un téléphone jetable pour appeler pour protéger ma vie personnelle. Apparemment, c'est impossible ! Bref. Je ne sais pas par ou commencer. Cela fait tellement longtemps. Qu'est-ce qu'on pourrait se raconter ? Ou par commencer ? Ca me fait énormément plaisir de la retrouver. Elle a grandit cependant. On n'est plus des enfants, ou des adolescents, on a chacun une vie adulte. Je ne sais pas ce qu'il en est de son côté, mais du mien je commence à me reconstruire en compagnie d'une femme, espérant que mon enfant remontera son départ.

« Qu'est-ce que tu deviens ? » questionnais-je depuis le temps qu'on ne s'est pas retrouver.

La police. Coeur brisé. Ces deux mots représentent bien la vie de Seyrah Fallen qui ne s'avère être qu'une péripéties de choses catastrophiques. La jeune femme savait que la vie restait dure à vivre chaque jours. Le pire était sans doute le manque de ses parents. Ces derniers étaient morts tués lâchement par un criminel de la pire espèce. Seyrah avait vécu dans la volonté de le se venger. Il ne méritait que cela de toute façon. Les personnes aussi détestables ne pouvaient vivre impunément. La belle blonde avait tut sa haine au fur et à mesure du temps. Là, sur ce pont qui respirait la sérénité. Le chat venait se frotter contre ses jambes, en quête de caresse. L'animal ronronnait lorsque l'ancienne avocate caressait son dos. Il se tortillait dans tous les sens, cela prouva qu'il appréciait ses gestes. Elle souriait, attendrie par ce spectacle de tendresse. Finalement, une présence attira son attention. Se redressant, elle se retrouva nez à nez avec Liam. Son cousin. Son visage déconfit, elle prit finalement la parole, encore un peu sonnée.

- Oh quel âge à ton fils maintenant ? Je suis là pour réfléchir, je vais devenir prof à Oxford. Je stresse un peu.

Dit-elle en esquissant un léger sourire, mal à l'aise quant à l'idée d'enseigner. Elle ne savait pas si elle ferait une bonne professeure. Peut-être que ces élèves prendraient peur ou ne l'écouteraient pas. Seyrah changeait radicalement sa vie. Son boulot d'avocate lui manquait terriblement. Elle avait mérité cela après tout. Elle avait payé ses erreurs. Tomber dans les bras d'un de ses clients. Jamais elle ne s'était pardonnée cet écart. La juvénile se trouvait réellement stupide. Plus jamais elle ne tomberait dans les bras d'un homme, par crainte de souffrir encore. Une méfiance accrue au fur et à mesure des années. La professeure de droit se pencha sur la barrière, scrutant la rivière située en contre-bas. Elle restait longuement silencieuse avant de tourner ses prunelles vers celles de son interlocuteur. Elle voulait réellement tout savoir de lui, après autant de temps.

- Quoi de neuf dans ta vie sinon ?

Il vient d'avoir cinq ans y a pas longtemps. On a été ensemble à Disney pour son anniversaire. Il devient un grand homme maintenant, le temps me manque ou il était seulement un enfant. Le temps ou nous étions ensemble, ou nous formions une famille, me manque, parce qu'il était qu'un bébé minuscule, adorable, qui demandait beaucoup d'attention. A présent, il a encore besoin de moi, mais moins souvent qu'auparavant. On forme une nouvelle famille, en compagnie de Lucia, une femme magnifique, charmante, qui comble absence de sa maman, qui lui manque énormément. Le bonhomme reprend sa scolarité, comme chaque année, même si cela lui déplaît énormément. La bonne nouvelle, c'est que ma cousine va être enseignante. On va pouvoir se voir plus régulièrement, le temps nous avait séparé auparavant. Il est peut-être temps de la rassurer, et de rattraper le temps perdu maintenant. Je lui présenterai mon entourage, comme cela elle se sentira beaucoup mieux.

« Il a maintenant sept ans. » répondis-je, en posant une main sur son épaule « Tout se passera bien, Seyrah. Je suis moi-même enseignant à Oxford. Il n'y a jamais eu aucun problème. » rassurais-je du mieux que je pouvais ma cousine anxieuse.

Je suis moi-même tombé dans les bras d'une collègue, manquant même de la licencier. Juste parce que je ne voulais pas replonge dans le même cauchemar qu'auparavant. Victoria m'a beaucoup blessé, détruit, et m'a contraint à signer le contrat. Je ne sais pas ce que je serais devenu sans mon enfant, il m'a permis de recommencer, en abandonnant ma « déprime » pour me préoccuper uniquement de lui. Il est tout ce qui m'est important dans ce monde. Je ne peux me résigner de l'abandonner. J'espère qu'il en est de même pour ma compagne, qui semble beaucoup aimer. Ce n'est que le début pour le moment, ensuite elle peut changer comme mon ancienne conjointe. Il est vraiment possible d'être comme ça ? Je ne me demande même je la connais vraiment. Lucia me semble être la bonne personne, malgré qu'elle ne connaît pas ce qu'est un entourage, commun, comme une maman. Cela me fait beaucoup de peine. Je me demande comment elle va réagir quand elle les rencontrera, et comment elle va me percevoir en voyant mon monde. Je suis loin de ressembler à un fils prétentieux, vivant dans le milieu de l'argent, se moquant des personnes, ayant même vécu l'horreur des tranchés pour protéger le peuple, et principalement le pays..

« Je refais ma vie en compagnie d'une collègue de travail, elle enseigne l'espagnole Lucia. Je me reconstruis avec mon enfant. » dis-je simplement, avant de rajouter doucement. « Il faudra que tu viennes manger à la maison. » proposais-je amicalement.

les enfants étaient souvent responsables de grands changements dans la vie de parents. Les parents de Seyrah avaient arrêtés leur métier le temps que leur fille puisse grandir normalement. La jeune femme les remerciait d'avoir sacrifié ces quelques années. Pour deux policiers, cela était considéré comme un véritable sacrifice, surtout ces deux passionnés. En tant que mère,Seyrah serait prête à tout pour son enfant. Elle se le promettait, même si au fond, elle ne voulait pas d'enfant pour l'instant. Il fallait d'abord trouver le partenaire idéal. Les hommes avaient trop déçus par le passé. La professeure se refusait de tomber de nouveau dans le panneau sans être certaine qu'il s'agisse du bon. Ce sentiment, elle l'avait ressentit avec son dernier amant. Ce dernier s'était donné la mort injustement. Cette fin tragique marqua la fin de leur relation et la fin de la naïveté de Seyrah. Son coeur était meurtri. Beaucoup trop. C'est en entendant les paroles de son cousin qu'elle se rendit compte que le temps passait vite. Son fils avait déjà sept ans... Seyrah esquissait un doux sourire.

- Le temps passe vite. C'est terrible.

Un sourire triste venait fendre son visage aux traits si purs. La jeune femme s'adossait contre la bordure du pont. Elle fixait l'horizon, le vent venant caresser ses joues rosies. Seyrah Se pinçait discrètement les lèvres. Elle avait tellement loupé de la vie de son cousin. Il avait désormais une petite famille, abandonnant sa vie de célibataire pour de bon. Soudain, un nom familier venait à sortir de ses lèvres. Lucia. Elle l'avait déjà croisée. Une femme charmante.

- Lucia ? La professeure d'espagnol ? Je l'ai croisé. Elle est très sympas !
Pour le repas j'accepte avec plaisir. À toi de me dire quand tu veux le faire. Je suis libre.

Elle venait à se tourner vers lui, un Grand sourire aux lèvres.

- N'oublie pas d'en discuter avec Lucia avant.

Je me rend compte que le temps s'écoule rapidement. Il n'y a qu'à voir son épanouissement. Mon fils devient un homme, qui n'aura aucun besoin de son géniteur. Il viendra un moment ou il devra quitter le domicile, en prenant son premier envol. Je voudrai stopper le temps pour garder mon enfant, même si cela peut paraître égoiste de ma part. Il m'est indispensable pour mon bonheur, on a surmonté tellement d'épreuves. J'observe horizon, d'un regard sans aucune animosité, et émotions. Je me sens comme plongé dans ma vie antérieur, ma vie avec mon ex-femme, mon entourage. Ma sœur se permet de juger ma compagne uniquement basé sur ma protection, et quelques informations restreintes. Je ne sais pas comment m'y prendre pour la stopper. Je sais que c'est pourtant ma sœur mais quand même. Je vois que ma cousine semble apprécier, au moins un qui encourage. Bien entendu, Eliakim, Alice, néanmoins pour le moment ma sœur a tendance à exagérer. Cela me déplaît beaucoup, parce que seul moi-même suis en mesure de savoir ce que je veux vraiment. Et non mon entourage, qui me comprennent, mais qui risque de me faire énormément de mal en acceptant pas la situation pour la grossesse. Il est vrai que mon amoureuse est une femme merveilleuse, et sentimentale. Elle m'a remonté le moral, en rendant heureuse mon enfant également. Ça me fait quand même plaisir qu'elle accepte de venir manger à la maison. J'en suis sûr que mon bonhomme sera content de l'apprendre concernant le retour inentendu de sa tante.

« Oui, elle est formidable. » dis-je doucement, « Je te préviendrai pour le repas. Compte sur moi. » affirmais-je en souriant.

En discuter avec ma compagne ? Je suppose qu'elle veut un diner ensemble, néanmoins cela va être impossible. Elle ne supporte pas mon monde malheureusement. Cela la met mal, néanmoins je demanderai concernant son appartement. Je commanderai une table dans un simple restaurant, médiocre, pour tout le monde, en prenant tout à mon compte pour les remercier d'être présente ensemble.

« Je n'oublierai pas. » prévenais-je, « On s'organisera pour voir ou on pourra se retrouver. » dis-je en espérant qu'on trouva un endroit qui convienne à tout le monde.

Nos proches avaient trop tendance à vouloir décider à notre place. Tant et si bien que Seyrah tentait d'éviter de suivre leurs conseils. A dire vrai, elle était persuadée que c'était préférable d'avancer dans la vie toute seule sans l'aide de personne. La professeure de droit restait une femme solitaire qui n'aimait guère parler d'elle aux autres. En même temps, qui aimait parler de soi appart les gens narcissiques ? Franchement, elle avait juste envie de frapper ces derniers pour leur faire comprendre qu'ils n'étaient pas le nombril du monde. L'être humain restait une puce au niveau de l'univers. Voire un microbe. Il fallait en avoir conscience pour retomber de son nuage. Seyrah l'avait compris, à cause de ses parents surtout. Son éducation semi-militaire l'avait rendu bien plus humble que la plupart des gens. Subitement, la belle blonde eut une révélation. Lucia. Ce prénom lui rappelait vaguement quelqu'un. Mais oui ! La prof d'espagnol qu'elle avait croisé récemment dans un sale état.

- En fait, je crois l'avoir déjà rencontrée. Elle est professeure d'espagnol non ? Si oui, je l'ai croisée il y a quelques jours. On a tout de suite accrochées !

En effet, leur rencontre avait été peu commune, mais les deux jeunes femmes s'étaient bien entendus. Elles possédaient le même caractère fort, vestige d'un lourd passé.

Je suis ravis d'apprendre qu'elle a accroché avec ma compagne, qui est une femme charmante, avec un sacré tempérament. C'est même de là notre rencontre pour une approche malfaisante, et provocatrice. On s'est provoqué mutuellement, pour ensuite venir à coucher ensemble, et ressentir des sentiments plus concrets, comme de l'amour. Ce qui me surprend, alors que je n'ai pas voulu recommencer une vie comme tous les hommes, avec une femme, de nouveau problème, des divorces, et des engueulades. Et surtout que mon fils n'est pas vraiment en mesure d'entendre ça de nouveau, comme à l'époque avec sa maman. Moi-même ne suit pas en mesure de le supporter perpétuellement. Je pense qu'on est mieux ensemble comme une famille. Elle a fait battre mon cœur, ressentir des sentiments bafoués, et m'a réappris à être heureux, comme lors de mon premier union. Je lui dois énormément. J'espère ne pas me tromper de choix, malgré que cela doit être impossible. J'ai impression que nous sommes fais pour etre ensemble deux destinées. Alors pour répondre à ce qu'elle me demande, effectivement c'est bien Lucia, une professeur d'espagnol, qui a un sacré tempérament, et magnifique charmante. Je me demande comment peux-t-on abandonner son enfant comme les parents de ma femme ont fait, y a longtemps, c'est inhumain, et complètement abjecte.

« Je suis ravis de l'apprendre. Il ne devrait pas y avoir de problème alors. » avançais-je, en adressant un charmant sourire.

Je réfléchi donc à un jour férier, ou même vacant pour nous deux, pour qu'on soit en mesure de préparer un dîner ensemble, avec mon garçonnet qui n'a jamais rencontré sa tante éloignée. Le pauvre il a beaucoup de chose à accumuler, une belle-maman, une tante. Il se fera ravis de pouvoir tout lui raconter comme avec Lucia. Je souris doucement, avant de noter une adresse, y compris une horaire de rencontre, pour notre rendez-vous pour manger ensemble, espérant que cela convienne à Lucia, mais même de passage cela nous fera énormément plaisir, surtout pour Ethan qui ne la connaît pas pour le moment.

« Ceci est mon adresse. Passe quand tu veux. Ethan sera ravis de te rencontrer. » avouais-je en espérant qu'il s'adapte à son entourage qui s’élargit progressivement, même s'il n'aura pas de deuxième grand parent, au côté de sa charmante belle-maman.

Lucia et Seyrah s'étaient rencontrées à la bibliothèque. Lucia était en difficulté et peinait à récupérer des livres. A cause de son ventre, elle n'avait pu le faire, donc Seyrah l'avait aidé à prendre ce qu'elle souhaitait. Aussitôt, le courant était bien passé entre les deux jeunes femmes. Elles avaient toutes les deux un sale caractère laissant deviner un lourd passé. En effet, tout comme la professeure d'espagnole, la belle blonde avait toujours dû se débrouiller seule, ces parents étant morts, elle ne pouvait compter sur personne. La vie, elle devait se la faire toute seule sans avoir papa et maman derrière. La plupart des étudiants ici étaient des gosses de riches sans aucune autonomie et détermination. Ils se contentaient d'aller en cours pour faire plaisir à leur famille et occuper leur journée. La jeune femme esquissait un léger sourire à cette pensée. Elle comptait bien les remettre en place. Terminator risquait de faire du mal, et malgré les pleurs, elle ne comptait pas changer de méthode. Ceux qui osaient la défier risquaient de lourdes réprimandes, voire d'être virés de son cours pour l'année. Bref, passons, Seyrah était rassurée de savoir que ta compagne était Lucia. Elle n'avait aucun doute quant à votre couple. Il allait durer, car deux personnes aussi charmantes étaient destinées l'un pour l'autre. L'ancienne avocate était heureuse pour eux, ils s'étaient bien trouvés.

- Y'en aura pas t'inquiète ! Je pourrais amener le dessert.

Dit-elle en esquissant un grand sourire, toute contente à l'idée de ce dîner. Elle était persuadée que cela allait être un bon moment convivial. Seyrah ne le disait pas souvent, mais la solitude commençait à peser. Rentrer dans une maison vide et dans un lit froid et vide lui étaient de plus en plus compliqué. Alors, elle observait Liam noter son adresse sur un bout de papier, elle l'attrapa soigneusement et son sourire s'agrandissait. Ethan avait dû tellement grandir ! Le temps passait vraiment vite...

- Oh avec plaisir, je pourrais passer demain matin ?

Elle venait à glisser le bout de papier dans sa poche de manteau qu'elle ferma afin de ne pas le perdre. Cela serait ennuyeux. Par la suite, Seyrah posa ses mains contre la barrière du pont. En fait, son ventre criait famine.

- On va manger un truc ? J'ai un peu faim je t'avoue...

Je songe à un dessert au chocolat, mon enfant adore ça, en général il s'en met partout. Je dois souvent essuyer pour m'assurer qu'il ne viendra pas mettre du chocolat partout dans la maison, ce qui va me prendre un temps phénoménal pour nettoyer. Cela s'est déjà produit, heureusement que ma mère m'a donné un coup de main pour mettre au propre, sinon on aurait du demander à quelqu'un de s'en occuper. Je n'ai plus mon temps pour me préoccuper de nettoyer derrière mon garçon. J'ai des choses à préparer pour le lendemain, et maintenant une femme à m'occuper. C'est drôle de le dire comme ça, mais sachant qu'on va bientôt avoir un enfant, qui se rajoutera dans notre famille, malgré certainement les peurs de mon garçon. Qui ne se sentira certainement de trop, en sachant qu'il n'est pas du même sang. Il y a toujours quelque chose de compliquer, et ça qu'importe quand cela se déroule. « Y'en aura pas t'inquiète ! Je pourrais amener le dessert. » ajoute-t-elle, concernant mon invitation pour manger ensemble, sans ou avec Lucia, cela sera un énorme plaisir. « D'accord. Si tu pouvais faire un au chocolat. C'est le préféré de Ethan. » prévenais-je en espérant ne pas trop en demander. Bref. Ma mère se fera un plaisir de revoir Seyrah cela faisait longtemps. Ou uniquement dans les repas de famille, qu'ils organisent chaque année. Je n'y viens plus depuis un moment depuis les problèmes qu'on rencontre souvent. Et la rupture de ma femme, qui nous a coupé du monde depuis quelques temps. Puis elle pourra sûrement dormir dans la maison, comme cela évitera les déplacements. Cela plaira beaucoup au bonhomme ! Il n'y a aucun problème pour demain, seulement je dois prévenir ma mère même si nous sommes en froid à cause de leur comportement vis à vis de ma conjointe, parce que ma sœur est mal foutu d'apprécier quelqu'un.


Et tout ça uniquement à cause de mon ex-femme, qui a rompu, et a abandonné son enfant. En tout cas on est vraiment mal tombé ! « Oh avec plaisir, je pourrais passer demain matin ? » demanda-t-elle, pour venir demain à mon domicile pour voir tout le monde. « Aucun soucie. Si tu souhaites, viens même dormir cela nous ferait plaisir. » proposais-je, avant que le ventre ne vienne gargouiller pour demander à manger. Il est vrai que nous sommes resté dehors pendant un moment. Et qu'on devrait songé à rentrer pour se réchauffer et manger quelque chose de chaud. Le temps qu'on récupère ensuite mon enfant, et appeler les rendez-vous médicaux. J'ai beaucoup de chose à faire en ce moment, que je ne sais plus ou me donner de la tête. Néanmoins c'est quand même génial de pouvoir se retrouver même si on aurait peut etre aimer à un autre endroit qu'un pont, ou surement certains songe s'y pendre quand ils n'ont plus rien à se rattacher à la vie. Tout comme moi à une période, quand mon ex-femme nous a abandonné, sauf mon garçon, j'aurai probablement tout abandonné, je l'avais déjà confié a ses grands parents. Je me suis drogué, perdais du poids par malnutrition, voir même déprimer beaucoup, et pleurer la plupart du temps avant de tenter de me suicider à de nombreuses reprises. Ethan était en quelque sorte mon héros pour me montrer le chemin. Il est tout ce qui compte le plus pour moi avec Lucia, et le bébé, maintenant ma vie a pris une nouvelle tournure beaucoup plus belle que celle que j'ai pu avoir auparavant. « On va manger un truc ? J'ai un peu faim je t'avoue... » engagea-t-elle pour poursuivre nos retrouvailles. « Oui bien sur. C'est vrai qui commence à faire froid aussi. Tu veux qu'on aille à un endroit précis ? » questionnais-je en commençant à marcher en direction de mon automobile pour pouvoir y aller ensemble. Je sors les clés de ma poche pour pouvoir me préparer a y entrer pour conduire. Il fera déjà meilleur que sur le pont, et on va pouvoir se réchauffer et manger un bout. J'ouvre la porte pour qu'elle puisse entrer, avant de la rejoindre, et attendre la destination pour commencer à allumer le moteur.

La famille. Une valeur qu’elle avait réellement perdue depuis ses dernières années. Avec la mort de ses parents, Seyrah s’était retrouvée bien seule face au monde. Elle n’avait plus personne à qui parler sur ses soucis. Mais aujourd’hui, la vie lui offrait la chance de pouvoir en refonder une. Aux côtés d’Anastasia et la fille de celle-ci, la belle blonde apprenait de nouveau ce qu’était réellement une famille. Elles devenaient toutes les deux très importantes pour elle, sans doute un peu trop. Aujourd’hui, la solitude semblait vouloir la quitter pour toujours. Elle se sentait un peu moins isolé qu’avant. Peu à peu, cette carapace de froideur partait pour l’ouvrir davantage au monde. Seyrah se sentait réellement plus épanouie désormais. Peut-être que ces amis se comptaient sur les doigts d’une main, mais elle savait que ces derniers seraient là en cas de besoin. La confiance n’était pas quelque chose à offrir au premier venu. Aux dires de son cousin, la jeune femme hocha la tête, prenant note qu’elle devra faire un gâteau chocolat, cela ne devra pas être très dur. Tant mieux, au vu de ces talents culinaires, elle ne voulait pas trop prendre de risques.

- Pas de soucis, j’en ferais un !

En effet, elle avait hâte de faire ce repas en compagnie de son cousin et de sa nouvelle petite femme et de son enfant. Ethan avait dû grandir tellement vite. Les années passaient à une vitesse folle. Seyrah esquissait un léger sourire. Espérons simplement que Lucia veuille bien l’accueillir chez vous. Logiquement, elle ne devrait pas être contre. Les deux jeunes femmes s’étaient plutôt bien entendues lors de leur première rencontre. Une amitié était même née entre elles. En effet, leurs caractères se ressemblaient. Elles avaient toutes les deux dû affronter les horreurs de la vile seules, il n’y avait rien ni personne pour les aider. Leur vie d’aujourd’hui n’était que le fruit de leur propre labeur.

Bon. Son ventre commençait à gargouiller dangereusement. Cela faisait déjà un petit moment qu’ils se trouvaient là, sur ce pont dans le froid. Alors, elle décida de lui proposer de bouger et d’aller manger quelque chose dans un restaurant non loin d’ici. Encore fallait-il trouver lequel. La belle blonde le gratifiait d’un immense sourire avant de le suivre également en direction de son véhicule. Ainsi, elle le suivait calmement, les mains dans les poches de son manteau. La température avait baissé, gelant le bout de son nez et ses joues désormais rougies. Dans la voiture, la belle se gratta la nuque, réfléchissant à un endroit où manger.

- Je sais pas euh…le restaurant italien qui se trouve à deux rues ?