(inachevé) (Lex) + Mec, t'étais tellement bourré hier soir qu't'as demandé à la douche pourquoi elle pleurait !

T'es définitivement à côté de tes pompes ce soir. Pas seulement au sens figuré du terme d'ailleurs puisqu'il te manque réellement tes chaussures. T'as également perdu ta chemise dans l'affaire, mais t'en as pas vraiment conscience. Ta voix éraillée par les joints, résonne dans les couloirs du bâtiment Abraham tandis que tu chantes à tu-tête (et complètement faux) un vieux tube français des années quarante. « SOUS LE SOLEIL DE MEXICOOOOOOO, JE CHANNNNNTEUUUUUH-HIIIIIIIII. » t'es occupé à monter les marches qui te conduises à ton étage, quand tu te te retrouve à quatre pattes dans l'escalier. ton menton cogne la dernière marche et tes dents s'entrechoquent, mais tu ne ressens aucune douleur, complètement anesthésié par l'alcool. Tu te relèves, non sans avoir préalablement posé un doigt sur tes lèvres et persiflé un « SHHHHHHHUT » dénué de toute discrétion, à l'adresse de .. et bien de l'escalier. Ta bouteille n'a rien, et à tes yeux c'est tout ce qui importe actuellement, tu te cramponnant à la rampe de toutes tes forces. Parvenu en haut des marches, tu plisses les yeux, haussant un sourcils, t'es incapable de te souvenir de quel côté du couloir se trouves ta chambre. Tu bifurques à droite et entre dans la première chambre qui se présente, persuadé que c'est la tienne. Portant une dernière fois le goulot à tes lèvres, tu te diriges vers 'ton' lit, avant de t'y laisser lourdement tomber. Qu'il y ait un corps sous le tiens ne te déranges absolument pas. La bouteille quand à elle, commence déjà à répandre son contenu sur les draps. La vodka, c'est cadeau.

T'es réputé pour savoir tenir l'alcool, dailleurs tu te sens parfaitement bien, enfin. Sentais, actuellement, soyons franc, t'es tellement allumé que tu reconnaîtrais même pas ton propre cousin si tu le croisais. Non seulement tu t'es trompé de chambre, mais tu t'es également planté d'étage, et de numéro. En clair le pauvre type chez qui tu as atterri ce soir ne te connais ni d'Eve ni d'Adam. Mais t'es bien loin de ce genre de réflexions. T'es plus qu'un poids mort sur le lit d'un inconnu. Tu t'es endormis à l'instant même où ton corps est venu s'écraser sur le propriétaire de la chambre. T'as même pas eu le temps d'avoir mal. Sous toi, ça commence à grogner, ça se retourne même assez franchement, et toi, avec ta vodka qui inonde les draps, tu continue de ronfler. L'autre blond se dégage et tu roules vaguement sur le côté, les bras croisés bizarrement sous le torse et profondément endormis. Si ta respiration détendue ne brisait pas le silence on pourrait presque penser que t'es mort. De son côté l'inconnu s'est débarrassé de la vodka, il se tourne à nouveau vers toi et t'empoigne avec rudesse. « Putain mais t'es qui ?!  » s'écrie-t-il dans ton oreille en commençant à te secouer comme un prunier. Ta tête suit le mouvement pendant plusieurs secondes durant lesquelles les secousses s'intensifient, et tu finis par soulever tes paupières. T'es encore à moitié comateux, mais la vivacité avec laquelle tes mains chassent les siennes est impressionnante. Tu te redresses en position assise en inspirant fort par le nez, et manque de t'étaler dans l'autre sens tellement t'es bourré. Tu te retiens à lui, à ce qui te passe sous la main, à son t-shirt, pour pas basculer en arrière, et une déchirure se fait entendre. Tu peines à contracter les muscles de ton visage mais termine néanmoins par parvenir à hausser les sourcils, les yeux à demi-fermés. Tu détailles son visage dans la semi-obscurité et ton esprit embrouillé par l'alcool décide que tout ça n'est qu'un réel. Tu pousses un grognement, avant de précipiter le corps du jeune-homme au bas du lit, et de te recoucher dans les draps trempés de vodka sans en éprouver la moindre gêne, enfouissant ton visage dans son oreiller.