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| (terminé) Fin De Race Dégénérée - 1998 (+) St Tropez - La Voile Rouge | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: (terminé) Fin De Race Dégénérée - 1998 (+) St Tropez - La Voile Rouge Lun 19 Oct - 11:48 | |
| T'es dans une audi TT noire qui file à deux cents sur l'autoroute en direction des plages de Pampelonne. T'as sept ans, mais tu portes déjà sur le monde, un regard plein de jugement, désabusé avant l'âge, tu fixe le paysage qui défile à vive allure sans le voir. A tes côtés, Irene Jokinen, alias ta mère et mannequin de renom, se cramponne à son téléphone comme si sa vie en dépendait. Elle balance des ordres à ses subalternes avec le débit propre aux mitraillettes. Mais tu l'entends même plus, tout comme tu ne sens plus l'odeur des cigarettes que la star allume les unes à la suite des autres. Sa peau dorée de jet-setteuse mise en valeur dans une robe Collisée de Sacha, ses pieds délicats engoncées dans sa paire de ballerine Prada, et sa voix suave qui s'élève dans l'habitacle après qu'elle ait raccroché avec son agent. « Tu te tiendras correctement, et tu ne mettras pas de sable dans le Chablis, est-ce que tu m'as comp... Mervi, mon chéri, qu'est-ce que tu as fais de tes chaussures ? » tu te tournes vers elle, et le vent qui s'engouffre par te fenêtre ouverte fait voleter tes boucles blondes. Les deux saphires de ta mère se plissent tandis que ton sourire s'élargit, t'es parfaitement indifférent à ses colères et elle ne t'impressionne pas du tout. « Elles me faisaient mal aux pieds. Je les ai jetées par la fenêtre. » déclares-tu avec un aplomb qui jure terriblement avec ton visage juvénile. Irene, te retourne un regard plein de mépris, t'aggripe par l'épaule pour te rapprocher d'elle par la force et persiffle à quelques centimètres de ton visage. « Ecoute moi bien mon garçon. Si tu me fais honte, tu passeras le prochain mois dans ta chambre d'hôtel. » tu sais qu'elle ne plaisante pas, pourtant ton expression demeure parfaitement impassible et tu hausses les épaules. Cette lueur presque vicieuse dans le fond de tes iris. Les bonnes manières ça n'a jamais été ton style. Irene te relâche en tirant sur sa cigarette, et t'enjoints séchement de défroisser ta chemise, ce que tu fais en tournant le regard vers la vitre. T'as jamais vraiment aimé ta mère. Et réciproquement. Vous vous extirpez de l'habitacle de la voiture de luxe devant les plages de Pampelonne et ta mère sylphide blonde aux courbes parfaites, s'élance à grandes enjambées vers la Voile Rouge. Tu suis le mouvement avec un temps de retard, entièrement vêtu de vêtement Baby Dior, tes cheveux fins et bouclés révélés par la lumière du soleil. T'es déjà las d'être ici. Tu n'aimes pas toute cette affluence, tu n'aimes pas le sable non plus, le sable qui s'insinue sous les ongles, dans les chaussures, et vole dans les yeux. Le sable qui crisse à chaque pas sous les talons de ta mère, et comment parvient-elle à marcher avec ses talons de douze sur la plage ? Tu n'as pas le temps de réfléchir à l'improbabilité de la chose, que tu entends à nouveau la voix maternelle résonner. Tu relèves la tête juste à l'instant où Irene adresse un signe de main à sa belle-soeur, (et donc ta tante) avec un intérêt feint. Tu sais que ça la gonfle d'être ici, tu sais qu'elle ne peut pas encadrer sa belle-famille, et réciproquement. Mais alors pourquoi cette rencontre ? Tu ne peux pas t'empêcher de te questionner avec agacement. Qu'est-ce qu'on te veut là ? C'est alors que tu l’aperçois. Lui pour la première fois, et tes yeux se décillent, et tes sourcils se froncent, on ne t'avait pas prévenu de la présence d'un autre garçon. Tu ignorais également que tu avais une cousine. Tu restes à plusieurs mètres de ta mère qui fait la bise à ta tante avec plus d'engouement qu'il n'en faut. Ta mère salut également son neveu et sa nièce, de ton côté, tu n'as pas bougé d'un pouce, et les toise tous les quatre avec un rictus qui s'accorde bien mal avec tes sept ans. « Mervi, dépêches toi ! » t'appelle ta mère en finlandais. « C'est qui, eux ? » répliques-tu dans la même langue en les englobant d'un signe du menton.
Dernière édition par Mervi Jokinen le Lun 9 Nov - 19:11, édité 3 fois |
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| Sujet: Re: (terminé) Fin De Race Dégénérée - 1998 (+) St Tropez - La Voile Rouge Lun 19 Oct - 15:12 | |
| Dans la Cadillac Escalade de ta mère tu es assis à l'avant, lunette de soleil Dior sur le bout du nez. Pour l'occasion ta mère t'a habillé chez son couturier préféré, tu te sens un peu à l'étroit dans ce bermuda et ce polo assorti à tes chaussures en cuir italien. Tu regardes par la fenêtre, les lèvres pincées. Tu passes une main dans tes cheveux et fou en l'air ta coiffure sans réellement t'en rendre compte. Ce qui n'échappes pas à Constance, ta mère, qui ne perds pas de temps pour repasser ses doigts dans ta chevelure. Plaquant le tout en arrière, un fin sourire sur les lèvres. Tu grognes, les sourcils froncés et la femme te remercie d'une claque à l'arrière du crâne. tu te prends pour qui ? siffle-t-elle entre ses dents. Tu serres les dents, avant de lui tourner à moitié le dos, te concentrant sur le paysage de millionnaire. A l'arrière ta petite sœur braille, tapant des pieds contre ton siège. arrête ! craches-tu. Rien a faire. Ta mère ouvre la fenêtre pour prendre une bouffée d'oxygène, alors qu'elle s'énerve déjà au téléphone contre votre père. La gamine frappe toujours plus fort, exprimant son mécontentement, et toi tu boues de l'intérieur. Ni une ni deux tu détaches ta ceinture histoire de pouvoir te jeter sur la banquette arrière, t’attrape Lila par les cheveux avant de la secouer comme une vulgaire poupée de chiffon. arrête ça ! la gamine chouine, et toi tu hurles. Et ta mère hurle contre son mari. La femme pile, tu tombes entre les sièges, ta soeur n'ose plus ouvrir la bouche alors que les yeux froid de Constance sont rivés sur vous. QU'EST CE QUE J'AI DIT ?! Froissé, tu te redresses et ouvre les porte du suv, tu descends et claque la porte aussi fortement que possible pour un gamin de sept ans. Les mains dans les poches tu attends, tapant du pied comme un chef d'entreprise impatient. Ta mère te rejoins avec sa fille dans les bras. De sa main libre elle t'attrape par le col de ton haut et te traîne jusqu'à la plage, tu ne te débats pas. s'il te plait mon amour, ne me rends pas la vie dure. pas aujourd'hui. te lance-t-elle d'une voix doucereuse alors qu'elle époussette ton haut. Tu t'assois à une table que vous aviez réserver, ta sœur elle cours dans tout les sens et tu es déjà exaspéré. Tu grimaces. Tu ne veux pas être là, tu voulais être sur le yatch de ton père, profiter du soleil et de la piscine. Constance adresse un signe de main à une blonde, Irène n'est ce pas ? Ta tante. Et comme l'hypocrisie est de famille, un immense sourire se dessine sur ton visage. La grande mannequin s'abaisse pour te faire la bise, et son parfum chatouille tes narines. Quelques mètres plus loin, un gamin. Bouclette blonde, et un air Saint-Clair sur le visage. Il met quelques longues secondes à s'approcher. Vos mères vous force à vous faire la bise, un sourcil arqué tu l'observes. A vous regarder habillé comme ça on pourrait croire que vous êtes jumeaux, si la couleur de vos cheveux ne vous trahissait pas. Vous vous asseyez tous, et vos mères se mettent à piailler. c'est fou ce qu'ils ressemblent à leurs pères, n'est ce pas ? s'extasie ta mère en vous regardant. Ta mère, follement amoureuse de Monsieur Saint-Clair, qui te ressemble comme deux gouttes d'eau. Tout les hommes Saint-Clair ont un petit truc en plus, c'est ce qu'elle s'amuse à dire en permanence. Le serveur arrive avec les commandes, et quand il te sert ta bouteille d'eau tu ne peux t'empêcher de rétorquer. vous n'avez pas de la voss ? ou de la fiji ? quelque chose de meilleur que ... ça. exiges-tu en poussant de ton index la bouteille en verre comme si il s'agissait d'un insecte mort. Ta mère te regarde en souriant, comme si tu venais de marcher pour la première fois. Toi tu fronces toujours les sourcils, alors que tes yeux se posent sur le blondinet. t'as un accent étrange. tu tapote de tes doigts minuscule sur la table. |
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| Sujet: Re: (terminé) Fin De Race Dégénérée - 1998 (+) St Tropez - La Voile Rouge Lun 19 Oct - 19:56 | |
| Sur ordre de ta mère, et uniquement à cause de ça, tu te résouds à marcher vers ta « famille » pour aller leur faire la bise. De près tu trouves que ta tante à l'air d'une femme froide. Sous les sourires la glace craque. T'en aurais presque des frissons, mais tu restes de marbre, t'observe ton cousin des pieds à la tête. Il est habillé comme toi, jusqu'aux couleurs, bleu en haut, blanc en bas. Des vêtements siglés Baby Dior, ça te frappe, ça te frapperas toujours. Tu lui fais la bise, et te tournes vers la dernière. La gamine, ta cousine, dont tu apprends qu'elle s'appelle Lila, a du mal à tenir en place, et te regarde d'un drôle d'air, exactement comme son frère. Tu passes outre et lui colle un bisou sur chaque joues sous les roucoulements de vos mères respectives. Tu regardes à nouveau Jules du coin de l'oeil, tandis que vous vous asseyez à table, il te ressemble un peu. Tu ne prêtes pas attention à ta mère qui pérore en choeur avec celle de Jules. Jules, qu'est-ce que c'est que ce prénom ? Rien qu'en le disant dans ta tête, tu sais que tu vas galérer à le prononcer. Irene ne s'arrête de parler que pour respirer, et exiger un Dom Pérignon 85, enfin c'est ce que tu penses parcequ'elle parle trop vite pour que tu comprennes tout. Tes cousins demandent de l'eau et toi un coca cola, en priorité parce que tu sais que ta mère n'aime pas que tu boives ça. Mais elle ne te prête strictement aucune attention et tu te laisses tomber au fond de ta chaise, passant les doigts dans tes boucles dans un geste d'habitude. Le soleil t'indispose, tu as la bouche sèche et du sable plein les pieds. Tu les frottes l'un contre l'autre, la mine renfrognée, tes deux mains posées à plat sur la table pour te pencher en avant et voir ce que tu fais. Le serveur est de retour, avec vos commandes, tu vas pour attraper ton coca, mais l'attitude de ton cousin attire ton attention. « vous n'avez pas de la voss ? ou de la fiji ? quelque chose de meilleur que ... ça. » tu relèves les yeux sur lui. Tu as presque tout compris, et plus important, l'arrogance qui transpire entre chaque mot te fais sourire. Tu t'assoies en tailleur sur ta chaise sans le quitter des yeux tandis qu'il repousse la bouteille du doigt. Tu échappes un léger rire, mélodie cristaline déclenchée pour de mauvaises raisons. Le serveur rembarque aussitôt ses bouteilles et fais demi-tours un bredouillant qu'il s'en charge. Mais le garçonnet n'en a pas fini, et bientôt c'est sur toi qu'il pose son regard critique. « t'as un accent étrange. » tu hausses les deux sourcils en même temps, c'est l'hôpital qui se fout de la charité ! « toi t'as un prénom bizarre. » répliques-tu du tac au tac. « Youlé ? » le mot sors de ta bouche grimaçante aussi écorché que prévu. ça jette comme un froid, il n'y a que Lila qui s'esclaffe bruyamment. Ta mère part d'un éclat de rire moyennement amusé pour dissipé le malaise, pose sa main sur la tienne et te pince discrètement. Tu sursautes et plaque aussitôt la main contre ton cœur, les sourcils froncés, le regard noir. Irene n'en tient nullement compte et se pencher vers toi, tout sourire pour relever ton menton du bout de l'indexe. « c'est Jules, mon amour, Jules. » tu te dégages et prends ton verre de coca que tu portes directement à tes lèvres. ça commence sérieusement à te gaver cette entrevue. Mais ta mère et ta tante vous on déjà oublié, et c'est le moment que choisi Lila pour se faire remarquer ; elle regarde son frère avec un sourire proprement méchant et lui enfonce un doigt dans les côtes. « Youléééé, Youléééé! » s'écrie-t-elle juste pour le narguer. De ton côté tu la fixe avec un regard froid. Ce que c'est bête une fille. |
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| Sujet: Re: (terminé) Fin De Race Dégénérée - 1998 (+) St Tropez - La Voile Rouge Mar 20 Oct - 0:02 | |
| Foutu mascarade. C'est tout ce que t'inspire le moment. Une rencontre obligatoire, parce que apparemment ce blondinet n'est rien d'autres que ton cousin. Le fils du frère de ton père. Un autre Saint-Clair, une nouvelle concurrence. Ta mère n'en a rien à faire d'être là, elle ne fait ça que pour les apparences et tu le sais. Tout ce que vous faites ce n'est que pour le paraître. Parce que la famille c'est important, parce qu'il faut se serrer les coudes. Parce qu'un jour avec ce Merviquelque-chose tu devras faire affaires. Ta mère n'est qu'un sosie de la sienne, ou inversement. Au seul détail près que le mannequin blond semble avoir un cœur sous sa robe haute couture. Alors que celui de ta mère n'est que pierre et glace. toi t'as un prénom bizarre... youlé ? plus personne ne parle. Tu le fusilles du regard, tes doigts maigres se serrent sur la table. Et Lila qui se fou à rire comme l'enfant stupide qu'elle est. Ta tante reprend très vite ton cousin, et ta mère, crispée sur sa chaise se force à sourire le plus gentiment du monde. Le serveur revient avec ce que tu lui as demandé. Tu n'as même plus envie de boire. Ta mères s'allume une cigarette à l'unisson avec ta tante. Les femmes ne se préoccupe plus de vous, et deviennent de véritables moulins à parole. Comme des meilleures amies qui ne se seraient pas vue depuis des années. Ta sœur ne te laisse pas tranquille une minute, elle enfonce ses doigts dans tes côtes et se met à hurlé le nouveau surnom dont tu es maintenant affublé. Un cri de rage s'échappe d'entre tes lèvres. C'est une nouvelle claque à l'arrière de ton crâne que t'offre ta mère. jules, qu'est ce que j'ai dis ? tu fronces les sourcils alors que tu te masses la nuque. qu'est ce que j'ai dis jules. qu'est ce que j'ai dis... tu marmonnes, reposant tes yeux bleus sur Mervi. Lila continu de plus belle, s'époumone même. Constance ne dit rien, Constance pardonne tout à sa fille. En même temps, elle n'a que quatre ans, ou cinq tu ne sais plus. arrête ! lui hurles-tu au visage. Ta main se pose sur sa figure et tu la pousses violemment dans le sable. Tu ris comme un détraqué, alors que tu lui sautes dessus et enfonce sa tête dans les grains beiges. ça t'apprendra saleté ! Le cri de ta mère tu ne l'entends même pas. Tu te redresses d'un bon, tu défis Mervi du regard avant de t'approcher de sa chaise, tu y fou un coup de pied pour qu'il tombe. Nouveau rire diabolique de ta part, tu t'enfuis en courant, persuadé que ton cousin te suis à grand pas alors que vos mères respectives hurlent. |
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| Sujet: Re: (terminé) Fin De Race Dégénérée - 1998 (+) St Tropez - La Voile Rouge Mar 20 Oct - 1:36 | |
| T'es occupé à molester mentalement ta charmante cousine qui vous rabat les oreilles en répétant stupidement l'un des seuls mots que tu te sois donné la peine de prononcer jusqu'ici. Lorsque Jules pousse un véritable cri d’Orphée qui te vrille les tympans. Tu grimaces, sourcils froncés tandis que ton regard passe du frère à la sœur avec agacement. On a pas idée d'hurler aussi fort non ? Non. Ta tante s'interpose et le faciès angélique qu'Irene s'est composée pour l'occasion, se fissure imperceptiblement sous quelques frémissement rageux. C'est bien simple, chez madame Jokinen, la seule autorisée à élever la voix, c'est elle. Alors l'envie d'aller en décoller une à Jules doit la tarauder depuis plusieurs secondes. Tu ris sous cape de la voir si impuissante, à tirer sur sa cigarette comme une forcenée. Chaleureusement, madame Saint-Clair s'en charge pour elle et s'efforce de remettre son fils à sa place. Tu notes de nouvelles similitudes entre vos deux mères, plus fausses l'une que l'autre, les mêmes méthodes pour les mêmes résultats décevant. Elle le reprend, il baisse la tête en marmonnant, il est ton exacte réplique, et ça commence à devenir dérangeant. Parce que tu as l'impression de te voir à la même place. Et Lila qui ne veut pas se taire, et la fumée de clope de ta mère qui te brouille presque la vue. Tu ne peux même pas soupirer sans prendre le risque de te mettre à tousser. Tu ne penses plus qu'à une chose, t'enfuir d'ici le plus loin possible, et le plus tôt sera le mieux. T'es en train de déployer des trésors d'ingéniosité pour inventer une excuse qui te permettrais d'esquiver les deux prochaines heures quand un « Arrête ! » s'élève au dessus de la cacophonie ambiante que seule votre table produit, table qu'on commence à être regardée avec insistance depuis plusieurs minutes, ce que vos deux mères font semblant de n'avoir pas remarqué. Il faut dire que ce genre de chose est le cadet de leurs soucis. Lorsque ton cousin précipite sa petite sœur de quatre ans dans le sable pour le lui faire manger par contre, les choses les concernent tout de suite un peu plus. Les voix d'ordinaire suave et charmeuse sont devenu celles de véritables harpies féroces qui s’époumonent pour calmer un garçon de sept ans. Un caractère indomptable, un môme violent, tu bouges pas sur ta chaise, et ton visage demeure parfaitement calme et impassible. Froid, placide. Comme si t'étais au dessus de ça. Pourtant la rage que tu vois te déchaîner devant tes yeux fait écho à celle que tu sais tapis au fond de toi. Toi aussi t'as toujours été un petit roi colérique, un tyran, parce que c'est ce qu'on t'a enjoint à être. Tu as l'air parfaitement détaché, mais en réalité, tu suis chaque mouvement des yeux, et tu attrape chaque mot. Tu comprends tout. Sans connaître la signification des mots. C'est fatiguant. Le diable, comme monté sur ressort, à sauté sur ses pieds, d'un bond il a fait le tours de la table, et tu as compris que ça n'allais pas bien se passer. Ce qui ne t'as pas empêché de le toiser avec suffisance, même après qu'il ait donné un grand coup de pied dans ta chaise et que ton visage se soit retrouvé dans le sable. T'étais toujours pas impressionné, pas contre t'avais du sable par-tout. Du sable dans l'oreille droite, du sable plein les cheveux, du sable sur la langue, tu craches. Une indicible colère commence à sourdre, puis à gronder, puis à hurler à l'intérieur de toi. Pour qui se prend il celui là ? éructes-tu pour toi même, tandis que son rire diabolique te parviens. Tes narines frémisses. Tu te relèves d'un bond. Ta mère essaie de te retenir mais tu esquive ses coups de griffes avec la facilité que confère l'habitude. Tu cours après ton cousin, les sourcils froncés, t'es sourd aux appels en finlandais de ta mère qui te promet DEUX mois d'isolement si tu ne reviens pas TOUT DE SUITE. Tu le rattrapes rapidement, et te jette sur lui. Tes bras se referment sur lui et vous heurtés le sable de plein fouet, sa tête en avant. Un instant t'as le souffle coupé parce que t'as atterris sur un de ses os. Mais tu te reprends vite et entreprends de te jeter sur son ventre. « T'as une tête à aimer manger du sable, toi nan ? » grognes-tu à son oreille dans un français très approximatif à l'accent finlandais prononcé. |
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| Sujet: Re: (terminé) Fin De Race Dégénérée - 1998 (+) St Tropez - La Voile Rouge Mar 20 Oct - 13:07 | |
| T’es un sale gosse. Un petit prince qui pense que tout lui ai dû. Tu es allé à bonne école, tes frères et sœurs ainés ont bien montré l’exemple. Ta mère également, tu es le roi, et tout ce que tu désires doit être exaucé. Les choses se passeront comme ça toute ta vie, tu es un Saint-Clair. Les Saint-Clair ont tout pouvoir. Tu coures à toutes jambes, au loin tu entends les cris de vos mères. Les menaces de ta mère ne te font presque aucun effet alors qu’elle te promet une gifle dont tu lui diras les merveilles. Ta tante hurle dans une langue que tu comprends mal, mais son ton est tout aussi agressif que celui de Constance. Lila pleure allongée dans le sable, tu sais qu’elle ne se calmera pas tant que tu ne seras pas puni. Les bras de ton cousin sont comme des lianes autour de ton buste, tu n’as pas le temps de réagir que tu t’écrases dans le sable comme une merde. T’en as plein le nez, plein la bouche. Tu tentes un nouveau cri, mais tu t’étouffes, et tousses comme un fumeur en phase terminale. Le petit finlandais se jette sur toi, et malgré son français approximatif tu arrives à saisir ses dires. t’as une tête à aimer le sable toi, nan ? tu te débats du mieux que tu peux. T’as les sourcils toujours froncés et tes yeux bleus empli de rage contre cet enfant qui te ressemble. Vous êtes du même sang. Le même regard supérieur, et cet air princier insupportable. Ta main se serre férocement autour de son maigre cou, et t’as envie de lui mettre un coup de boule. Mais t’as pas la force nécessaire. Le spectacle que vous donnez est ridicule. Des gosses en baby dior qui se battent comme des chiffonniers. Pour une raison qui reste encore à déterminée. lâche moi ! elles arrivent. murmures-tu à ton ennemi qui deviendra sans doute un allier face aux deux vipères. Tu ne te dégages pas assez rapidement et les serres de Constance t’agrippe par le col du polo, elle déforme le vêtement mais n’en a que faire. Tu ne touches plus le sol, et la femme te fusille de ses yeux émeraudes. tu crois que j’ai le temps pour tes idioties ? tu crois que je n’ai que ça à faire ? te courir après en talon aiguille ? questions rhétoriques. Lila est debout à présent, le monstre se remet à rire alors que son frère et son nouveau cousin se font corriger devant tout le monde. C’est à bout de bras que la femme te porte jusqu’à la table, elle pose ton cul sur le sable et t’ordonne de rester assis là. Moins d’une minute plus tard c’est Mervi qui te rejoins, tu n’as pas eu le temps de voir les agissement de ta tante à son égard. fais connaissance, tient toi bien. je ne veux plus entendre de cris, c’est compris ? comme tu ne réponds pas ses ongles manucurés te forcent à la regarder. oui Constance. réponds-tu violement. C’est une claque qu’elle te met, avant de s’allumer une cigarette et de reprendre place sur sa chaise. Les femmes parlent de nouveau et toi, tu te masses la joue. on aurait du s’enfuir. lances-tu à ton copain de cellule. |
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| Sujet: Re: (terminé) Fin De Race Dégénérée - 1998 (+) St Tropez - La Voile Rouge Mar 20 Oct - 19:54 | |
| T'es déchaîné, déterminé à lui maintenir la tête dans le sable quoi qu'il t'en coûte, mais le corps à corps est plus rude que tu ne l'aurais cru. Vous êtes à force égale. Qu'importe, cela ne t'effraies pas le moins du monde, et ses doigts qui se referment sur ton cou ne font qu'exacerber ton besoin de gagner. Un masque de colère déforme tes traits angéliques d'ex-enfant délicat, comme tu tentes d'échapper à son emprise en relevant la tête. Mais la vapeur se renverse à l'instant où ses murmures se font entendre, précipités et inquiets. Tu ne comprends pas, c'est trop rapide, mais ce soudain changement d'attitude attire ton attention. Tu tournes la tête juste à temps pour voir tante et mère fondre sur vous d'un même mouvement. Leurs expressions sont sans équivoque, et vous savez aussi bien l'un que l'autre ce qui vous attend. T'as un mouvement de recule pour esquiver les griffes d'Irène mais en vain, elles se plantent dans ta nuque et te tirent séchement en arrière. Tu te fais traîner dans le sable sur cinquante centimètres et tu as tout le luxe d'observer ton cousin subir sa propre punition. Mais tu as déjà oublié votre conflit et tu as plus d'empathie pour lui en cet instant que tu n'en as eu pour personne au cours de ta courte existence. « Je croyais t'avoir dis de te tenir tranquille ? » siffle-t-elle menaçante, ramenant ton attention vers elle seule. « Tu me fais honte devant madame Saint-Clair ! Et c'est ta famille que tu le veuilles ou non alors tu l'accepteras ! » sa voix est incisive, presque tranchante et tu sens les effluves de son parfum lorsqu'elle se penche pour te remettre debout. Tu ne tiens pas encore sur tes pieds qu'elle pince ton oreille gauche entre le pouce et l'indexe, avant de te trainer jusqu'à la table où vous attendent ta fameuse « famille ». Tu trébuches à sa suite, butant dans le sable, peinant à suivre son rythme. Tu grognes et ta main se referme autour de son poignet dans l'espoir qu'elle te relâche, cela n'a aucune conséquance. Une grimace de douleur sur le visage, tu t'assoies dans le sable aux côtés de ton cousin, comme elle te l'a tacitement ordonné en te poussant vers lui. Aussitôt qu'elle n'est plus en vue, tu croises les bras sur ton torse de mome, t'as un petit air féroce que tu dois très certainement à ta mère. T'as pas prêté attention aux agissements de ta tante avec ton cousin, mais vu comme il se masse la joue, tu devines qu'il a encore dû dire un truc qu'il ne fallait pas. « On aurait dû s'enfuir. » ta figure boudeuse acquiesce à ses dires. « Ta mère on dirait ma mère, on ditait un lohikäärme. » tu connais pas le mot français pour dragon, alors t'écarte les bras comme des ailes et t'ajoute. « ça crache du feu et ça fais flipper. » tu ricanes. C'est vrai que la ressemblance est frappante. Lila est descendu de sa chaise et est venu s'accroupir à côté de toi. Elle te sourit de toute sa dentition d'enfant de quatre ans et tu la fixe avec mauvaise humeur. Ce qui ne fait que l'encourager, elle s'approche et dépose quelques malheureux grain de sable sur ton genoux replié. Tes sourcils se froncent et ta réaction ne se fait pas attendre, elle ouvre la bouche pour sourire et tu lui retourne une volée de sable avec le pied. Un sourire moqueur et désabusé prend place sur tes lèvres tandis Lila se met à geindre. « Il est comme elles mon père ? » |
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| Sujet: Re: (terminé) Fin De Race Dégénérée - 1998 (+) St Tropez - La Voile Rouge Mer 21 Oct - 11:39 | |
| Ta mère vient de laisser une belle marque rouge sur ta joue, que tu te frottes comme si cela pouvait faire passer l’humiliation publique. Constance Saint-Clair n’a que faire de corriger ses enfants face à des inconnus, elle est le personnage principale de sa pièce de théâtre, les spectateurs n’ont qu’à bien se tenir. Ton cousin acquiesse, d’un coup tu te sens moins seul. Ta mère on dirait ma mère, on ditait un lohikäärme. le voilà qui mîme des ailes. ça crache du feu et ça fais flipper. un rictus se dessine sur ton visage d’enfant alors que essais tant bien que mal de répéter le mot qu’il vient de balancer. Sans succés. un dragon. elle est pire que ça encore ! ajoutes-tu en chuchotant de peur que la principale ne te retourne un coup de griffes. Assise en tailleur devant vous il y a Lila, qui souris de toutes ces dents, c’est-à-dire cinq ou six. Le monstre veut partager sa liberté avec vous, vous narguer comme il se doit. C’était sans compter sur le geste rapide de votre cousin qui lui envoie du sable en pleine bouche. Et c’est partie, la voilà qui pleurniche encore ! elle me fatigue. lances-tu las. il est comme elles mon père ? tu regardes l’enfant d’un air surpris. Comme si tu ne comprenais pas la question qu’il était en train de te poser. Tu réfléchis quelques secondes, et essais de te remémorer ton oncle et ton père à la table d’un dîner. Les deux hommes sont les mêmes, grands, bruns, des yeux bleus presque transparents. La même carrure. De vrais jumeaux. Maintenant tu essais de comparer ton père, et ta mère. Ton oncle et ta mère. il… ton père, on dirait mon père. finis-tu par dire avec conviction. et ils ne sont pas comme elles. craches-tu. ils me sourient toujours. et mon père ne me frappe jamais, il préfère me frotter l’arrière du crâne pour me féliciter quelques fois… je fais pas grand-chose d’extraordinaire, alors… ils sont toujours très occupés tous les deux, et Constance aussi. Tes yeux bleus sont plantés dans ceux de ton cousin. T’arrive à peine à décrocher un sourire. tu ne le vois jamais ? a vrai dire, tu ne le vois jamais non plus. Tu es tout le temps baloté avec tes parents, d’un hôtel à l’autre. Et tu ne dois jamais trainer dans leurs pattes, tu es souvent livré à toi-même ou confier aux soins de ton frère ou de ta sœur aînés. Lila chouine toujours, mais elle vous écoute parler, alors quand tu as commencé à entamer le sujet famille, la petite merdeuse est venue à coté de toi. Son pouce dans sa bouche, elle a sa tête posée contre ton buste, les jambes recroquevillée. Tu la regardes du coin de l’œil et soupire gentiment. elle fait ça tout le temps. Bi-po-laire. murmures-tu à demi-rire. |
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| Sujet: Re: (terminé) Fin De Race Dégénérée - 1998 (+) St Tropez - La Voile Rouge Mer 21 Oct - 15:21 | |
| Jules te regarde avec un drôle d'air mais tu ne fais pas vraiment attention. T'es suspendu à ses lèvres, mais tu veux pas lui montrer, certainement pas. Les deux harpies en totale look siglés s'en sont retournées à leur conversation, qu'elles mènent toujours dans cette langue que tu comprends mal et ça t'énerve de te dire que ça pourrais être ton père assit à la place de ta tante, et que tu ne comprendrais pas plus. Tu frottes le dessous de ton pied, sourcils froncés, avant de le reposer directement dans le sable, parce que.. parce que.. de toute façon ici c'est pourri c'est une plage ! La gamine pleurniche et tu la fixe d'un œil peu amène avant de te reconcentrer sur le brun à côté de toi. « Il... ton père, on dirait mon père. » tes sourcils se hausse avec suffisance : tu n'as jamais rencontré ton oncle. « Et ils ne sont pas comme elles. » ajoute-t-il alors, et l'insolence qui perce dans sa voix te plaît. « Ils me sourient toujours. et mon père ne me frappe jamais, il préfère me frotter l’arrière du crâne pour me féliciter quelques fois… je fais pas grand-chose d’extraordinaire, alors… ils sont toujours très occupés tous les deux, et Constance aussi. » tu n'as pas perdu une miette de ce qu'il vient de te dire, tes yeux plantés dans les siens. Tu ne connais pas ton père, et ta mère ne t'en parle presque jamais. Tu deviens trop fier pour essuyer les refus qui commence par « Chéri, je n'ai pas le temps là » mais elle n'a jamais le temps. ça ne fais rien, c'est ce que tu te répètes, ça ne fais rien. Je m'en fiche. Et tu as finalement réussis à t'en persuader. Cette grande dame bien trop élégante n'a rien d'une figure maternelle, et tu t'en sors très bien dans le rôle de l'orphelin en Baby Dior. Le môme trop beau, trop riche, à la suffisance acérée et incisive, qui a décidé de tout faire pour rendre la vie de maman difficile. En silence et dans l'ombre. Des bêtises dont tu n'es jamais accusé, et qui la font hurler au scandale dans toute la villa. ça te plaît. Et ton père. Ton père tu ne l'as vu que deux fois. Il t'a légué ses yeux bleus, son air hautain, et assez d'argent sur ton compte en banque pour vivre tranquille pendant deux générations. C'est tout, c'est trop et pas assez. Tu le sais déjà. « Tu ne le vois jamais ? » tu hausses les épaules. « Il ne vient jamais. » tu fais celui qui s'en fiche. Tu tentes de t'en persuader même. Tu ajoutes en relevant le menton, presque vantard. « Et on voyage beaucoup. » tu prends l'air fier mais lorsque ton regard tombe sur Lila qui s'est blottie contre son frère, ton sourire s'affaisse quelque peu. Tu ne fais plus de câlin à personne depuis longtemps. Tu t'écartes imperceptiblement du duo, comme mis mal à l'aise par cette démonstration d'affection dont tu n'as pas l'habitude. « Elle fait ça tout le temps. Bi-po-laire. » tu ricanes. « Tant qu'elle arrête de hurler moi ça me va. » tu les regardes un instant encore avant de relever la tête. « T'as déjà été à Bali ? Moi j'y ai été trois fois. » affirmes-tu, vantard.
THE END |
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| Sujet: Re: (terminé) Fin De Race Dégénérée - 1998 (+) St Tropez - La Voile Rouge | |
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