Sujet: (inachevé) les amours imaginaires. (jules) Mer 28 Oct - 14:53
Loft de Jules Saint-Clair - West Oxford je ne veux pas gâcher ma vie en t’aimant mal.
Jules qui fout le camp, un simple baiser déposé sur ma joue. Quand c'est Constance qui ordonne, je ne fais pas le poids, n'est-ce pas ? Lou qui me fixe, dépitée, de longues minutes, comme si tout était de ma faute. Amar qui s'en va, déposant quelques billets sur la table, seulement. Hautain. Une bise sur mon front, comme à une gamine un peu pommée, rien de plus. Henri qui me fait la conversation, longtemps, trop longtemps, avant que je ne décide de le laisser seul avec Lou. Les deux pipelettes qui finissent par se rouler des pelles en attendant un taxi, après le dixième verre avalé. Et moi ? Moi et les vodka glace que j'avale, moi et les clopes que j'allume, non sans jeter quelques billets au jeune serveur, moi et la frustration qui emplit mon corps tout entier. Moi et le souvenir des doigts de Jules caressant mon décolleté pour s'enfuir plus rapidement. Moi et mon barman, forcément, pour ne pas exploser. Sa bouche, ses doigts, sa peau, à la va-vite, dans une cabine mal verrouillée des toilettes. Évacuer la pression accumulée en griffant son dos, sauvagement, en plantant mes dents son cou, étreinte bestiale, trop mal et trop vite consommée.
Je sors du bar, tentant tant bien que mal de remettre mes cheveux et ma robe en place. Le barman a glissé un bout de papier chiffonné entre mes doigts avant que je ne m'échappe. Nicola, et son numéro de téléphone, gribouillé trop rapidement. Je laisse tombé la feuille par terre et hèle un taxi. Puisque Jules ne m’appellera pas, je le sais, je vais aller le chercher chez lui directement. Je ne suis pas d'humeur à rentrer chez moi et ce malgré l'heure avancée et mon taux d'alcoolémie plutôt très élevé. Je ne peux penser qu'à sa peau contre la mienne, maintenant, tout de suite. Je donne son adresse au chauffeur qui démarre, en me demandant si j'ai passé une bonne soirée, si Londres me plaît et, surtout, d'où je viens. Ma peau matte ne fait pas illusion : il sait que je ne suis pas d'ici. Pourtant, je voudrais lui faire croire le contraire, je suis d'ici autant que je suis de partout ailleurs dans le monde. J'ai passé une très bonne soirée, merci. Et j'habite en Angleterre depuis trois ans maintenant. Mon ton expéditif ne laisse aucun doute : je n'ai pas envie de parler. Le paysage défile, je l'observe. Nous sommes arrivés. Je lâche quelques billets au chauffeur - sûrement trop : une manière comme une autre de le remercier de son silence, agréable. Ce n'est pas la première fois que je viens ici, je connais le code par cœur. Une fois sortie de l’ascenseur, je me dirige vers la porte du loft sur laquelle je tambourine, impatiente d'entrer enfin. Mes pieds me font souffrir, je n'ai qu'une hâte : m'affaler dans le canapé de monsieur. C'est une Lila, essoufflée, qui m'ouvre. La surprise sur son visage s'efface, vite remplacé par un immense sourire. Elle me saute au cou et embrasse mes joues. Eliiiiiiiii ! Sa voix stridente me vrille les tympans mais je lui rends son étreinte, bien qu'un peu déçue de la savoir dans les parages, prête à ruiner mes plans délicieux pour la nuit. Lila, ça me fait plaisir de te voir. La petite brune me laisse entrer, s'empressant de me servir un - nouveau - verre de vin. J'ai la tête qui tourne mais je ne lui en dit rien. Jules est là ? Elle hoche la tête, me désignant furtivement la salle de bain. Abandonnant la demoiselle dans l'immense salon, je me faufile dans la salle de bains. Jules est encore sous la douche, je n'entends que l'eau qui coule sur son corps. Saint-Clair... Ton dessert est arrivé... dis-je d'une voix douce, bien que quelque peu rouée par l'alcool. Alors que le jeune homme coupe l'eau, Lila débarque à son tour dans la pièce, toujours aussi enjouée. Juuules, on regarde un film tous les trois ? Et merde.
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Sujet: Re: (inachevé) les amours imaginaires. (jules) Mer 28 Oct - 16:38
Loft de Jules Saint-Clair - West Oxford Dun coup d’un seul : voilà ma vie. Elle m’est enfin revenue.
Dans la voiture ta petite sœur jacasse. Tout sourire elle te raconte ses derniers exploits, ses ambitions en tant que future styliste, et toutes ces histoires de cul. Tu restes crispé sur ton volant, répondant à la moitié de ce qu'elle raconte. De toute manière elle ne te laisse pas vraiment en placer une. Lila est une gamine enjouée, depuis toujours. Lila est une chieuse, qui pense que tout lui est du. A l'image de tout les Saint-Clair. Rien ne l’atteint réellement. C'est un rayon de soleil qui te réchauffe le cœur, même si ta gueule semble dire le contraire. Quand tu te gares, elle n'a toujours pas fini. Secrètement tu espères qu'elle s'étouffe avec sa salive, mais il n'en ai rien. Dans l'ascenseur c'est la même chose. tu la ferme jamais ? craches-tu alors qu'elle balaye d'un geste de la main tes paroles, elle te ressemble. Et ça te fait sourire malgré toi. T'ouvres la porte du loft, tu jettes la valise de Lila dans un coin. La gamine rentre, s'émerveille quelques secondes de ta nouvelle décoration, te demande des nouvelles de votre cousin. Puis s'engouffre dans la cuisine, sa voix résonne encore quand elle apparaît une bouteille de rouge entre les mains. Dire que tu as laissé Elie, pour récupérer cette chose. Tu n'as pas besoin de lui dire de faire comme chez elle, c'est déjà le cas, étalé sur le fauteuil en cuir. Verre a pied entre ses doigts. maman veut que tu l'appelles. elle ordonne. oui, oui je le sais Lila. puis c'est son téléphone qui sonne, elle décroche se fou à rire comme une grognasse, jetant ses cheveux en arrière. Ok, il est temps pour toi de prendre la fuite. Ce n'est seulement que lorsque tu rentres dans la douche italienne, et que l'eau coule sur ton crâne que la voix de Lila s'évapore. Pour ton plus grand plaisir. Tu restes un instant la tête baissé, tes mains appuyées contre la paroi. T'essaye de ne pas imaginer Elie dans les draps de Satin du beau brun, t'essayes mais c'est impossible. Une bonne demie heure sous la douche, si ce n'est une heure. T'entends le cliquetis de la porte, tu t'apprêtes à hurler -impossible de rester tranquille. Saint-Clair... ton dessert est arrivé... mais c'est la voix d'Elie, alors sous l'eau chaude tu ne peux t'empêcher d'arborer un sourire qu'elle ne peut remarquer. La princesse revient toujours à la source. La fin de soirée sera peut-être agréable qui c'est. Tu coupes l'eau, t’apprêtant à sortir à poil de sous la douche. Mais y'a une autre voix, don tu avais fais abstraction l'espace d'une seconde. Juuules, on regarde un film tous les trois ? Tu soupires bruyamment, assez pour qu'elle t'entende. Tu récupères la serviette que tu enroules autour de ta taille, avant de sortir de la douche. Devant toi, Lila bourrée jusqu'à l'os souris comme une enfant, et à côté d'elle ... Elie, plus sulfureuse que jamais, son sourire en coin t'appelle au péché. Mais y'a ta sœur, qui gâche le paysage. sors de là putain. finis-tu par dire en jetant une serviette à la gueule de Lila, qui s'offusque et tourne les talons. Tu t'approches de l'orientale, ébouriffant tes cheveux devant sa gueule histoire de l’éclabousser. Tu ricanes. Elle est semble trop douce pour que ça puisse être réel. Tes doigts effleure sa joue, ton index descend sur ses lèvres que tu rêves d'attraper là tout de suite. Sceller cet instant dans un baiser passionné. T'observes son corps pour la centième fois de la soirée, avec la même lueur lubrique dans les yeux. Mais c'est un regard sévère que tu remontes vers elle. Alors que ton pouce s’immisce entre ses lèvres. tu n'as plus de rouge à lèvres. lâche-tu avant de lui tourner le dos, tu retires ta serviette et enfile un boxer calvin klein. Tes yeux azurs se posent sur elle, encore, tu la sonde. c'était comment ? demandes-tu alors que tu sors de la salle de bain. Tu te sers un verre de rouge, avant de t'affaler sur le canapé. Lila, tu ne sais plus où elle est. Quelque part, elle re-apparaîtra sans criez gare comme d'habitude. Tu restes silencieux.
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Sujet: Re: (inachevé) les amours imaginaires. (jules) Jeu 29 Oct - 12:46
Loft de Jules Saint-Clair - West Oxford je ne veux pas gâcher ma vie en t’aimant mal.
Jules attrape une serviette, l'enroule autour de sa taille avant de sortir. Je ne peux m'empêcher de laisser mon regard couler sur sa peau claire, comme les quelques gouttes qui perlent encore son corps. D'un coup d’œil, je me délecte de son être tout entier - ou presque - oubliant presque la présence de Lila dans la même pièce que nous. Le grand frère balance une serviette à sa sœur, qui s'enfuit, blessée, sûrement, de ne pas être au centre de l'attention. Elle devrait le savoir, pourtant, elle devrait reconnaître le regard de Jules sur moi, ses yeux qui me bouffent en silence et la tension, entre nous, palpable par n'importe qui, j'en suis certaine. Si d'habitude je prends toujours son parti, prête à grogner sur Jules dès qu'il lui adresse le mot de trop, cette nuit, je suis bien trop heureuse de me retrouver, enfin, seule avec lui, déjà à moitié nu qui plus es. Il s'approche de moi, m'éclabousse un peu avec ses cheveux. Je ravale mon sourire. Il rit. Gamins, nous pourrions avoir cinq ans à nouveau. Mais. Non. Monsieur me sort le grand numéro. Son corps se rapproche dangereusement du mien. Ses doigts se déposent sur mon visage, je ne peux m'empêcher de fermer les yeux. Pour cette simple caresse, je perds pieds, à nouveau. Qu'il fasse quelque chose. Qu'il m'embrasse enfin, ou c'est moi qui le bouffe. Son pouce force le passage entre mes lèvres et ses yeux, sévères, me percutent de plein fouet. Tu n'as plus de rouge à lèvres. Monsieur a le sens des détails. Il s'éloigne et je suis un peu trop ivre pour réagir du tac au tac. Il s'habille, dos à moi et s'éloigne. C'était comment ?, me lance-t-il, avant de s'éloigner. Jules n'est pas dupe, Jules me connaît trop bien. Jules est capricieux, Jules compte bien passer ses nerfs sur la papier qui a laissé d'autres mains danser sur son corps cette nuit. Pense-t-il que ce sont celles d'Amar ? Cette simple idée me fait jubiler. Le maître des lieux s'affale sur le canapé et je me décide enfin à le suivre. Je me laisse choir sur ses genoux, un peu moins légère qu'une plume. Mes doigts caressent sa joue, tentent de défroisser ses sourcils légèrement froncés. C'était à chier. Je lance ces quelques mots dans un souffle, honnête, au moins, pour une fois. Tu te doutes bien que je ne serai pas venue te retrouver sinon... D'ailleurs, à ce titre, tu pourrais presque le remercier, non ? Je laisse mes lèvres courir le long de sa joue, y déposant de minuscules baisers. Je décide de pousser le vice un peu plus. Tu pourrais lui apprendre, non, à embrasser comme tu le fais ? Pas un mot sur l'identité de mon amant, bien sûr. Je laisse l'ambiguïté. Je laisse Monsieur croire qu'il a perdu dans le combat de lion mené contre Amar, du moins, jusqu'à ce que la lionne se réfugie dans ses bras à lui. Je me redresse subitement, pour me servir un nouveau verre de vin. La jalousie de Jules m'amuse au moins autant qu'elle me tape sur les nerfs. Je sais bien, pourtant, que je réagis exactement de la même manière que lui. Nous nous ressemblons bien trop pour nous entendre correctement. Portant le verre à mes lèvres, je déambule dans la pièce. Lila ? Après tout, il serait bête de s'envoyer en l'air ici si mademoiselle est assez proche pour m'entendre prononcer son prénom, simplement. Aucune réponse. Je souris. La gamine, pas si bête que ça, doit s'être enfermée quelque part, un casque sur les oreilles. Ou peut-être reviendra-t-elle, sans prévenir, dans quelques secondes, avec une nouvelle fabuleuse à nous annoncer. Qui sait. Je me retourne, faisant face à Jules. Adossée contre un mur, je joue avec la fine bretelle de ma robe, la laissant négligemment tomber le long de mon épaule. Que le loup vienne y planter les dents, enfin/
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Sujet: Re: (inachevé) les amours imaginaires. (jules) Jeu 29 Oct - 13:33
Loft de Jules Saint-Clair - West Oxford Dun coup d’un seul : voilà ma vie. Elle m’est enfin revenue.
La jalousie te prend aux tripes. Ce sentiment te bouffe tout entier, tu n'es plus maître de tes paroles, ton cœur s’étouffe et ton cerveau se brouille. Alors tu préfères fermer ta gueule. A quoi bon rugir, si ce n'est pour la faire partir. Et tu refuses qu'elle t'abandonne ce soir. T'as envie de te réveiller à ses côtés, dormir contre sa peau, le seul moment où tu as l'impression qu'elle est tienne malgré tout. Elie, c'est elle qui a les cartes en main. Elle s'en amuse, juste devant ton nez. Le bluff, c'est ce qu'elle préfère. La voilà déjà affalé sur tes genoux, ses doigts sur ta peau, tes sourcils qui se défroncent à peine alors qu'elle y fait de douces caresses.c'était à chier. malgré toi t'as un demi-sourire. Ça ne pouvait être autrement, ce soir tu étais dans les parages, tu étais sa cible principale et tu t'es enfui la laissant seul avec ses envies. tu te doutes bien que je ne serai pas venue te retrouver sinon... d'ailleurs, à ce titre, tu pourrais presque le remercier, non ? ses lèvres s'attaquent à ta mâchoire, et le soupir que tu lâches s'apparente plus à un grognement, tu n'as pas envie de répondre. T'as juste envie de la pousser, tout de suite. Qu'elle dégage. Au lieu de t'exhiber ses quelques minutes de plaisir, avec un homme qui n'en valait pas la peine. tu pourrais lui apprendre, non, à embrasser comme tu le fais ? qu'il la touche, encore, pourquoi pas. Mais ses lèvres, ne te sont-elles pas réservées ? arrête. souffles-tu alors qu'elle se redresse. Te libérant de son étreinte. Tu bois une nouvelle gorgée, histoire de faire passer la pilule. Effacer ces idées de ton esprit. Tu as perdu le combat. Le lion n'a plus qu'une envie, se rouler en boule à l'image d'un chat et s'endormir pour oublier. Elie fait le tour de la pièce, appelle ta petite sœur qui ne daigne pas répondre. Vexée, ou tout simplement en train de téléphoner comme à son habitude. Raconter à ses meilleurs tout les malheurs dont elle est victime par ta faute. Tu fais tout les efforts du monde pour ne pas laisser tes yeux glisser sur le corps de la princesse, mais c'est quasiment impossible, surtout maintenant qu'elle est adossée au mur. Aguicheuse elle s'amuse avec la bretelle de sa robe, réveillant le fauve. Tu l'observes de longues secondes, hypnotisé. Tu abandonnes ton verre sur la table basse, tu te relèves pour t'approcher d'elle comme le prédateur que tu es. Ta main se pose contre le mur derrière elle, ton corps véritable barrière. Ton index courre de sa joue à son épaule, dessinant chaque parcelle de sa peau. La deuxième bretelle ne tient pas bien longtemps, et tu laisses ton souffle caresser sa peau, tes lèvres à quelques millimètres des siennes. Tu saisis sa hanche brutalement, histoire de coller son bassin un peu plus au sien, lui faire partager l'envie dévorante qui t'envahie petit à petit. je ne sais pas si tu le mérites. tu ne sais pas si elle mérite de savoir à quel point elle t'a manqué, si elle mérite tes lèvres encore. Ta bouche s'échappe dans son cou, et son odeur enivrante ne t'aide pas à garder ton calme. Tu pourrai faire qu'une bouchée d'elle. Tout de suite. Da sa hanche tu passes à sa cuisse, remontant le tissus de la robe. Il serait plus simple de la lui retirée tout de suite, mais elle est encore l'unique rempart à la chaleur de son corps et le tiens bouillonnant. Ton autre main s'empare de sa nuque, tes yeux océan planté dans les siens. Tu ne sais toujours pas comment tu arrives à retenir tes pulsions, mais tes lèvres capturent enfin les siennes. La décharge électrique qui te parcourent te fait perdre tout sens des réalités. Elie coincée entre l'étau du mur et ton corps. A quoi bon attendre, encore. Lila risquerait de débarquer d'une minute à l'autre. Mais tu n'en as que faire. L'odeur sur sa peau ne te plait pas, comme un animal voulant marquer son territoire tu voudrais que tout les autres mâles sachent. Sa robe tu la lui retires d'un geste brusque, quittant enfin ses lèvres. Un rictus sur la gueule.
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Sujet: Re: (inachevé) les amours imaginaires. (jules)