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Te découvrir sous une autre facette...
Anastasia & Ezeckiel
Sa chienne l'observe avec un air sceptique. Le loup Yougoslave – énorme – qui répondait au doux nom de Ghost, moquait la manière dont sa maitresse se regardait dans le miroir depuis une bonne heure déjà, ne sachant comme s'habillée pour la soirée. Dans son immense appartement elle avait deux dressings. Celui avec les vêtements de tous les jours, et un autre avec les tenues de soirée. Elle n'était pas du genre à faire les boutiques pour se trouver une nouvelle robe à chaque fois qu'elle devait se rendre à une soirée mondaine. Surtout que dans son métier elle les enchainait assez fréquemment. Il y a une semaine de cela – encore – elle avait eut une soirée avec les principaux actionnaires d'Oxford, qui se retrouvaient en début d'année pour tous se féliciter les uns les autres d'être aussi généraux.  Une soirée basée sur l'hypocrisie générale de toute cette société d'élites qui adoraient se mirer dans les yeux de ses compères pour essayer de deviner lequel était le plus génial. Anastasia les exécrait tous autant qu'ils étaient. Venue d'une famille qui ne roulait pas sur l'or, habituée à être dans la simplicité des choses, ce métier était une sorte de vengeance sur cette société qui avait détruit ce qu'il lui restait de famille. Aujourd'hui elle avait même perdu son grand frère, qui lui avait demandé de le conduire à l'aéroport de Londres. Pas un mot n'avait été échangé dans la voiture, et jusqu'à ce qu'elle l'accompagne à sa porte d'envole. « Je t'aime Ana. Ne change rien. » Elle s'était tourné vers Andrea pour le prendre dans ses bras. Elle le voyait partir loin, elle savait qu'il ne reviendrait pas. Oxford avait été le berceau de son unique amour, un avenir qu'il avait désiré avec ardeur, et qu'il s'était vu arraché sans plus d'explications. Anastasia avait été là les jours suivant le départ d'Aaron, revenue de voyage plus tôt pour son frère. Les crises de démence, de colère et d'hystérie d'Andrea avait fini par la rendre folle aussi. Folle d'une inquiétude qui l'avait poussée à prendre ce billet d'avion pour lui. Retourner à Paris, la seule ville – après Oxford – où il s'était senti chez lui. Elle sait que c'est là qu'il avait passé du temps avec Aaron avant leur mariage, mais elle s'en fichait. Paris était une ville immense qui bougeait énormément, il pourra y retrouver sa place. Alors il était parti, elle l'avait aidé à faire ses valises, et aujourd'hui ils s'étaient dits aurevoir. « Fais ta vie, Bro. T'inquiète pas pour moi. » Embrassade chaleureuse avant qu'il ne s'élance dans la partie sécurisée de l'aéroport. Alors elle avait senti quelque chose se briser en elle. L'impression de perdre son dernier allier.
Revenue à l'appartement, elle avait checké ses mails pour recevoir un rappel pour la soirée avec les membres du conseil d'administration. Encore une manière de se rappeler à quels points ils sont géniaux, et doués dans la gestion de l'université. Alors, durant presque deux heures elle avait tout faire pour être parfaite. Prenant d'abord une douche sous laquelle elle eut du mal à contenir ses larmes. Seule, à nouveau. Loin de sa famille, qui lui avait tourné le dos des années auparavant. Loin de Néo dont elle n'avait pas de nouvelle depuis presque dix ans. Loin d'Andrea, le seul alié qu'elle avait, son frère, son alter ego, son jumeau. Il était parti pour son bien, et elle ne pouvait pas lui en vouloir. Mais une fois encore elle s'était occupée du bonheur des siens, qui ne prenaient pas conscience de sa détresse. Chaque matin elle allait à l'Observatoire. Depuis dix ans. Tous les matins elle nourrissait cet espoir qui était en train de la rendre associable et cruelle. Elle avait peu d'amis, elle n'était pas le genre de personne que l'on appréciait. Elle ne se laissait pas approcher. Depuis dix ans elle n'était pas retombée amoureuse, se refusant l'affection des hommes, les jugeant d'un air sévère, et cruelle. Elle avait oublié la jeune femme vibrante et joviale qu'elle avait été durant ses études. Pourtant, avec le retour de Seyrah – sa meilleure amie de l'époque – dans sa vie elle avait de plus en plus le désire de retrouver cette Anastasia là. La jeune Posh, amoureuse, ayant envie de liberté, d'être ce qu'elle veut sans se soucier de ce que pense les autres. Elle était fatiguée d'être toujours habillée de manière classe et sobre, elle avait envie d'un peu de fantaisie. De marginalité. Elle avait envie de faire quelque chose de fou ce soir.

Alors, après une heure à tergiversé, nue dans sa serviette, sortie de la douche, les cheveux déjà sec, le maquillage naturel et très discret sur les yeux et les lèvres, elle choisit une tenue qui ne lui ressemblait pas en règle générale. Laissant de côté les longues robes de Cocktail elle décida de montrer ce qu'elle avait de séduisant et de rock dans sa vie. Elle avait toujours été une jeune femme appréciant les choses un peu décalé. Jolie, sportive, son corps était terriblement bien dessiné et elle le savait. Alors, elle mit un un haut blanc et une jupe noir patineuse lui arrivant ) mi-cuisse. La ceinture de la jupe lui enserrait la taille délicatement, avec quelques motifs doré. Elle mit des bottines ouvertes à haut talons un peu épée, et se coiffa à la va-vite d'une queue de cheval. Prête, plutôt fière de sa tenue, elle prit une sacoche, son portable, dit aurevoir à sa chienne – qui la remercia d'un soupir désolé – et sortie de chez elle. Elle ne vivait pas loin de l'université et pouvait s'y rendre à pied. C'est ainsi qu'elle arriva dans la salle de cocktail, accueillit déjà par quelques membres du conseil d'administration qui osaient poser sur elle des regards envieux. Elle souriait, toujours très consciencieuse dans son travail, avec un air détaché et hautain qui lui allait si bien.
Elle avait l'impression de ne voir autour d'elle que des gens d'un certains âge, marié, avec des enfants, un métier qui leur prenaient du temps, et une condescendance folle qui était en train de l'ennuyer profondément.
Elle s'assit à la place où elle trouva un cartel à son nom, et alors qu'elle allait pour voir qui serait à ses côtés un homme prit place. Elle le reconnut à sa carrure non-chalante et à sa démarche de bad boy sorti de prison . Elle sourit. Etrangement, alors qu'elle aurait dû être agacée par la présence d'Ezeckiel Bennet à cette soirée cela l'amusait. Un membre du corps professoral qui s'était un peu perdu – pensa-t-elle – présent uniquement pour rappeler qu'il avait sa place à l'université. La dernière fois qu'ils s'étaient vus une tension terrible avait prit place entre eux. « Bonjour Miss Fitzwilliam. Comment allez-vous ? » Le professeur aurait-il prit une pillule de politesse et de docilité ? Elle qui le pensait rock'n'roll et même un peu abrutis par les années de célébrité, de drogues, d'alcool et de filles à la pelle. C'était ce genre de mec. Mais putain qu'est-ce qu'il était sexy. La Anastasia adolescente qui se réveillait en elle, avait déjà les hormones en folie. Il avait un je-ne-sais-quoi de totalement déjanté qui lui aurait plu à l'époque. Mais à présent elle savait qu'elle n'en ferait qu'un amant de plus à sa collection. Une manière d'échapper à la solitude qui l'étreignait depuis des années. « Je ressens déjà l'ennuie causée par une soirée de ce genre. On s'fait chier hein ? » Dit-elle, naturelle en se tournant vers le professeur. La décision était prise, quant bien même elle ne pouvait pas le supporter, son corps athlétique et ses manières lui plaisaient assez pour vouloir coucher avec lui.

Femme esseulée, délirante, qui avait envie d'échapper à une existence qui n'avait plus de sens, elle voyait en Ezeckiel une belle manière d'y échapper. Mais c'était terrible, inhumain, loin de la romance de deux jeunes tombés amoureux au premier regard. Anastasia ne tombait pas amoureuse. Elle baisait, avec des hommes différents, beaucoup d'hommes. Et de femmes. Oui, certes. Mais elle ne les laissait pas accéder à son intimité. « Je ne pensais pas vous voir ici Professeur Bennet. Auriez-vous pris de nouvelles résolutions ? » Dit-elle d'un ton plus solennelle, désireuse de jouer au jeu du chat et de la souris. « Arrivez-vous à convaincre le conseil de votre valeur ? »

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Anastasia & Ezeckiel
« Sérieusement ? »  Elle se tourne vers lui. Etonnée par son étonnement. Il est vrai que c'est assez rare de la voir parler de la sorte. Elle se rend compte que ce n'est pas véritablement dans son tempérament de se laisser aller de la sorte. En tout cas ca ne l'est plus. Fut un temps elle était le genre de fille à se foutre du protocole. A rire des gens riches qui se pensaient supérieurs aux autres. Membre des Posh, certes, mais avant tout naturelle et moqueuse. Elle regardait le monde avec une moue sarcastique qui lui allait extrêmement bien. Aujourd'hui elle fait partie de cette société qu'elle riait tant à l'époque.  Elle regarde les autres de haut, et elle se pense meilleure qu'eux. Il faut dire que la société a bien changé en dix ans. Il lui semblait que la majorité des valeurs s'étaient perdus. Malgré tout, quand elle se retrouvait face à des personnes plus âgés qu'elle ses vieilles habitudes revenaient. Elle les moquait. « Oui j'aimerais être ailleurs également. » Elle sourit. Ezeckiel Bennet semblait profondément choquée de la voir parler ainsi, et il y avait des raisons à cela. La dernière fois qu'ils se sont vus c'était pour qu'elle lui parle d'un scandale autour de lui. Il était parti comme un coq. La tête haute, persuadé sans doute qu'il n'avait pas compte à lui rendre. Et aujourd'hui ? Avec quelques jours de recul, que pensait-il ? Et qu'est-ce que cela pouvait bien lui foutre ?
Elle soupire, et prend un verre de vin blanc. Elle ne voit que lors de grandes occasions. Il faut dire qu'elle ne peut pas se permettre de se bourrer la tête tous les soirs. Pas alors qu'elle a sa fille qui l'attend à la maison. Expliquant sa bonne humeur, elle sait que le lendemain – vendredi – Lily allait rentrer à la maison. Depuis le début de l'année la jeune fille allait en internat pour suivre des cours à Londres. Dans une très bonne école privée. Anastasia ne veut que le meilleur pour sa fille. Elle veut la voir heureuse. Tout simplement. Mais pour cela elle doit travailler, énormément, et elle n'a pas d'autres choix que d'envoyer Lily loin d'elle la semaine. Quand elles se retrouvent c'est toujours avec beaucoup de joie et d'émotions. Anastasia était comme une folle, ravie de retrouver sa fille le lendemain. Et même une soirée de la haute ne pouvait pas lui pourrir le moral. « Légumes d'été sur son lit d'herbes fraîches et de nuage blanc. » Elle observe le plat que le serveur met devant eux, et tourne le regard vers Ezeckiel. Elle se rend compte que même la présence de ce dernier ne serait pas du genre à la rendre maussade. Bien au contraire… « Ouais des tomates avec de la salade et des œufs quoi... » Un rire échappe à la jeune femme alors qu'elle prend sa fourchette pour observer la chose de plus près. Effectivement, de la salade, des tomates, et un œuf… Sur un espèce de truc blanc… « C'est de la chantilly ? » demande-t-elle. Sceptique.

Elle commence à gouter au plat, sans grand enthousiasme. Autour de la table se trouve d'autres professeurs, la secrétaire des Ressources Humaines, et des chargées de communication de l'université. Des personnes qu'Anastasia n'apprécie pas forcément. Alors elle mange, et entame la conversation avec Ezeckiel. L'observant alors qu'il parle elle se rend compte qu'il est terriblement séduisant. Quand même. « Je ne pense pas devoir convaincre qui que ce soit. L'erreur est humaine et il est évident que tous ces hommes ont fait bien pire qu'une simple soirée trop arrosées avec quelques photos. »  Elle prend son verre de vin blanc, et en boit encore quelques gorgées. Sucré et frais l'alcool lui fait vite tourner la tête. Il est assez jeune, ce qui signifie assez fort. Une soirée arrosée et quelques photos… S'il voulait réduire son écart à cela grand bien lui fasse. Elle n'avait pas vraiment envie de discuter de ce sujet ce soir finalement. Mais qu'il ne lui fasse pas croire qu'il n'était pas là pour retrouver grâce aux yeux du Conseil. Il en allait de son boulot. « Je suis ici simplement car si j'avais refusé de venir, cela aurait été mauvais pour ma réputation. Je vous assure j'aimerais être ailleurs, comme vous apparemment étant donné qu'on se... Fait chier oui. » Elle se tourne vers lui. Il boit de l'eau en mangeant sa salade. Que cet homme est sage. Bien loin de l'image rock'n'roll qu'elle pouvait avoir de lui jusqu'à maintenant. Est-ce que ses fans savaient qu'il s'était assagi ? Etait-ce l'effet Oxford ? Alors il avait plutôt bien retenu la leçon. Elle prit son verre et le termina, se tournant alors vers le professeur. « Soyez sage si vous voulez, pour ma part je compte bien profiter de l'excellent alcool que le Doyen met à notre disposition. Pourriez-vous me resservir un verre ? » Demanda-t-elle en se penchant vers lui, lui offrant un accès direct à son décolleté.
Elle s'assoit une fois que son verre est à nouveau plein, laissant sa salade de côté. Elle refuse de toucher à cela une seconde de plus. De toute façon elle n'a pas très faim, bien trop excitée pour cela. Un peu folle ce soir, elle n'arrive pas à retenir ses nerfs. Alors elle décide de jouer un peu avec Ezeckiel. « J'ai entendu dire qu'à vos heures de gloire vous étiez un grand séducteur… collectionnant les femmes, les soirées alcoolisées et autres substances… » Dit-elle avec un air distrait, un peu dans le vague. « Je peux te tutoyer ? Tout ce protocole m'agace ce soir. » Dit-elle, comme une parenthèse soudainement qui apparaît d'on ne sait où. Elle inspire profondément, boit un coup, et s'approche de lui, comme pour garder leur conversation intime, secrète. Putain il sent bon en plus… « Qu'en est-il aujourd'hui ? Serais-tu un garçon sage… ? »

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Anastasia & Ezeckiel
Elle n'arrive pas vraiment à réaliser qu'elle est aussi détendue en parlant avec Ezeckiel Bennet. Pourtant elle ne supporte pas ce professeur. Elle n'aime ni sa complaisance, ni son côté jemenfoutiste, ni ses regards parfois assez lubrique. Elle trouve qu'il y a quelque chose chez lui de révoltant sans réussir à mettre le doigt dessus. Elle l'observe. Avec ses tatouages, il dénote dans le paysage qu'offre la soirée. Il semble être recouvert de ces images. Est-ce que tout cela a un sens où est-ce qu'il fait partie de ces personnes qui s'imaginent que leur coeur est une sorte de toile. Et qui ont le désire d'en recouvrir chaque partie ? Elle ne peut pas comprendre cela. Elle n'a qu'un seul tatouage pour sa part, et peu de personne ont eut la chance de le voir. Parce qu'il est petit, et dans un endroit assez intime de son anatomie. Une chose qu'elle ne montre pas très facilement. Un souvenir de ses souffrances. Un souvenir de l'abandon de Néo, ou plutôt du destin qui s'est acharné sur eux. Un souvenir de la naissance de sa fille. Un souvenir, une marque au fer rouge sur son coeur. Mais ceci n'est pas la question qui nous intéresse aujourd'hui que de connaître les secrets anatomiques de Mademoiselle Fitzwilliam. Pour sa part, elle observe Ezeckiel en ce moment-même. Il a la chemise ouverte, ne porte pas de nœud papillon, et semble n'en voir rien à faire. Face à tout ce protocole assze stricte. Il regarde le monde avec une non-chalance qui exaspèrerait la jeune femme en tant normal. Et qu'elle trouve terriblement sexy ce soir. Peut être que le vin blanc est trop fort finalement. « Oui va-y. Je ne suis pas fan du protocole non plus... » Elle sourit en réponse, alors qu'elle vient de lui demander si elle pouvait le tutoyer. Il doit être le seul professeur de tout Oxford – en dehors des amis de longue date d'Anastasia – à avoir le droit à un tel honneur de la part de la jeune femme.
Joueuse, les joues rouges, elle se tourne vers lui et cherche à percer sa carapace. Qu'est-ce qu'il cache ? Qui est-il vraiment cet homme si rebelle et rock'n'roll. Elle a entendu des histoires. Les fantasmes des étudiantes qui parcourent les couleurs de cette université. Elle a entendu des rumeurs sur certaines relations avec les femmes les moins conventionnelles du show biz. Idées d'une vie faite d'excès et de scandale. Alors comment pouvait-il être professeur aujourd'hui ? Est-ce qu'il a vraiment été ce rockeur ? « Tu serais étonnée de voir comme je ne suis pas sage... » Elle hausse un sourcil, intriguée. L'espace entre eux est en train de se réduire de plus en plus sans même qu'ils ne s'en aperçoivent vraiment. Elle va pour lui répondre quand il brise cette proximité pour revenir au fond de son siège. « Je me suis seulement lassé de cette vie de débauche et d'excès. » Elle soupire, prend son verre et boit une gorgé encore. Quand elle reprend la parole c'est pour s'exprimer d'une voix détachée, et moqueuse. « Dommage. Tu aurais pu… me montrer. » dit-elle. Comme une demande, une proposition scandaleuse et sous-djacente. Il est inutile de se demander d'où lui vient une telle audace. Elle l'a toujours eu en elle. Mais c'est bien la première fois qu'elle ose parler de la sorte à une soirée officielle. Et c'est sans doute cela qui le rend encore plus excitant.

Mais ils sont stoppés dans leur conversation par Monsieur le Doyen qui vient chercher Ezeckiel apparemment, souriant simplement à Anastasia en guise de salut. « Pourriez vous... Jouer un morceau ? » Elle hausse un sourcil. Et remarque en effet au fond de la pièce une scène où se trouvent déjà quelques musiciens. Ils se mettent en place, alors que le diner continuer dans une ambiance prestigieuse. « Nous avons quelques élèves qui ont acceptés de faire vos musiciens. Le conseil aimerait... Voir l'étendue de votre talent. » Une bonne occasion de se faire bien voir par le conseil, pense Anastasia en prenant son verre. Et sans un mot dans sa direction – la vexant au passage – le professeur s'en va. Décidant qu'il avait des manières rustres, la jeune femme décida qu'elle ne lui ferait aucun compliment sur sa chanson. Qu'importe qu'il soit doué ou pas. Mais ce qu'elle découvrit n'avait rien à voir avec le talent. Ce qu'Ezeckiel lui fit ressentir ce sont les réminiscences d'un passé qu'elle aurait aimé laisser derrière elle.
Dés les premières notes de la chanson elle semble reconnaître l'air. Intriguée, elle pose son verre et tourne toute entière vers la scène. Cette chanson, cette mélodie, ces paroles elle les connaît. Elle les connaît très bien même. C'était une chanson que Néo adorait. Sans doute une des premières qui avaient rendue Ezeckiel célèbre. Elle retient sa respiration, tentant de retenir les flots d'émotions qui lui viennent. Cette chanson, elle l'avait entendu la dernière fois pour le deuxième anniversaire de Lily. Eliakim avait passé la chanson pour la faire danser dans ses bras. Un instant d'intimité entre les deux amis. Sans doute le dernier avant qu'elle ne parte à Cambridge et ne coupe les ponts avec lui. Un passé dont elle n'était pas forcément fière, mais contre lequelle elle ne pouvait rien. Cela dit, la version acoustique et plus calme qu'Ezeckiel lui offrit ce soir créa chez elle un sentiment d'apaisement qu'elle n'avait pas ressenti depuis longtemps. Comme si en lui rappelant ces souvenirs il lui apprenait aussi à faire la paix avec elle-même. Pendant qu'il chantait il semblait chercher son regard. « I know your inside, you're feeling so hollow, And it's a hard pill for you to swallow... » Elle sent sa respiration reprendre doucement. Un instant leur regard se sont accrochés. Un court instant. La chanson touche à sa fin et la jeune femme retrouve une respiration normale. Ce soir elle a envie de danser toute la nuit dans les bras d'un inconnu. Ce soir elle a envie d'oublier tout cela, de le laisser derrière elle, et d'être libre. Être a nouveau libre. Le silence se fait dans la salle, avant qu'un premier applaudissement n'en fasse venir une centaine. Même Anastasia se met à applaudir le groupe, un sourire aux lèvres. Elle n'a pas tenue son engagement. Mais il faut avouer qu'il s'en était bien sortie.
Alors qu'il revient vers la table, les serveurs sont en train de servir les viandes et les poissons. Avec des légumes, des pâtes, et quelques autres petites choses qu'Anastasia n'a pas vraiment le coeur à manger. Elle n'a pas faim. Pas de cela en tout cas. Accueillant Ezeckiel avec un sourire, elle le laisse s'assoir et se poser. « Et bien, il semblerait que tu ai retrouvé la sympathie du Conseil. » Dit-elle en se tournant vers lui, un sourire moqueur et amusé sur le visage. Mesquine, taquine, la jeune femme n'ira pas de ses propres compliments. Après tout, il avait quitté la table sans même un regard vers elle, et elle avait la rancune facile. « Tes élèves sont plutôt doués. Peut être que tu es meilleur profeseur que je ne l'aurai pensé. » Dit-elle, faisant passer par là une forme de compliment. Elle prit une gorgée de vin alors qu'on lui posait un plat à base de saumon. « Peut être que tu as … D'autres cordes à ton arc ? » Proposa-t-elle, en le déshabillant littéralement du regard.

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Anastasia & Ezeckiel
« Tu as aimé ? » Elle décida de ne pas répondre à sa question, laissant planer un doute qui semblait mettre Ezeckiel dans une situation de mal être et de non-dits qui l'agaçait. La jeune femme trouvait cela assez jouissif d'avoir un tel pouvoir sur lui, et ne l’occurrence elle comptait bien s'en amuser au maximum ce soir. Elle prit encore une fois son verre pour le terminer. Le deuxième, uniquement. Et prit la bouteille pour s'en servir encore un. De toute façon personne autour de la table ne faisaient attention à elle et à son penchant soudain pour le vin blanc. Alors, décidant qu'elle n'en avait rien à foutre, elle prit la bouteille pour la poser près d'elle et siroter sa boisson tout en écoutant Ezeckiel, le cherchant ouvertement. Ce n'était pas le genre de femmes à draguer ses collègues lors de sorties professionnelles. En général elle attendait de les croiser dans des bars, ou des cinémas, lors de soirées étudiantes, ou des choses moins officielles. Parce qu'elle ne voulait pas mettre à mal sa réputation. Elle ne comptait plus le nombres de membres de l'administration et de professeurs avec lesquels elle avait couché ces dernières années. Elle gardait tellement cela secret que sa réputation n'était pas entachée pour le moment. Il faut dire que les années de solitude commençaient vraiment à lui peser, et quant bien même elle se refusait de tomber amoureuse, elle était une femme avec des besoins. Et de surcroit plutôt sportive en règle générale.
Pour toute réponse à sa question elle admit le fait qu'il était bon professeur. Elle n'avait pas beaucoup de rapport avec les étudiants et les professeurs du bâtiment des arts. Bien souvent ils se suffisaient à eux-même, et ils demandaient peu de moyen. Sauf en Arts plastiques, mais le peu d'étudiants permettaient de faire des économies sur le matériels. Du reste l'administration préférait donner les moyens à d'autre université : comme celle des sciences ou de médecine. Alors il était rare qu'Anastasia s'intéresse au travail des artistes. Mais forcée de constater que les étudiants en musique étaient plutôt doués alors qu'ils venaient pour jouer un morceau le soir d'un diner avec le Conseil. La jeune femme était une passionnée des arts, elle voyageait souvent, et allait visiter les musées aux quatre coins du monde. Mais elle s'y connaissait beaucoup moins en musique. Sa fille était plus douée sur le sujet. Peut être qu'elle connaissait Ezeckiel ? La jeune femme ne cherchait à entrer dans l'intimité de sa fille. Cela faisait des années qu'elle n'avait pas été dans sa chambre pour la ranger, et la jeune adolescente – ou pré-adolescente – refusait d'y voir sa mère de toute façon. Alors accepter son envie d'intimité Anastasia ne savait pas quelles étaient les personnes qui tapissaient les murs de la chambre de Lily. Parfois la jeune fille lui parlait d'un groupe au nom étrange du genre DINA, DNA, ADN… Un groupe de Rock qui était familier à la Maman sans qu'elle sache vraiment l'expliquer. Mais elle n'avait pas l'oreille musicale. Elle écoutait parfois du classique, sans plus.

Pour l'heure, l'effet de l'ennuie, de l'alcool et de la proximité d'un homme tel qu'Ezeckiel était en train de la rendre téméraire. Elle s'étonnait à le regarder de haut en bas, le déshabillant du regard sans la moindre gêne alors qu'il souriait à sa manière de faire. Il semblait bien plus détendu avec elle, étonnée par sa manière franche de lui parler, de le chercher, de le draguer ouvertement. Ca lui ressemblait si peu, et en même temps quelque chose qui lui la rendait toute chose. Elle avait chaud, terriblement chaud, et alors qu'elle le regardait elle avait une envie terrible de gouter à ses lèvres. Et il était rare qu'un homme lui fasse cet effet. Refusant de combattre cette envie soudaine elle se pencha plutôt vers lui. « Je suis un excellent amant. »  Une Franchise qui étonna tant la jeune femme qu'elle eut un mouvement de recul avant d'afficher un sourire amusée et intriguée. Il était sérieux ? En tout cas il ne doutait pas de lui, ce qui était plutôt une bonne chose. Ou pas. On dit que ceux qui étale le plus leur confiture sont ceux qui en ont le moins. Intriguée, curieuse, et surtout étonnée par sa témérité, elle revient vers lui. « Sérieusement ? » Demanda-t-elle, plus sceptique qu'elle ne l'aurait voulu. Quitte à le vexer. Mais soudainement, elle avait très envie d'essayer.  « Tu veux en juger par toi même ? » Un défis ? Une proposition qui n'aurait pas dû avoir lieux d'être dans une telle occasion. La jeune femme se tourna vers ceux qui partageaient leur table, mais personne ne sembla les avoir entendu. Et putain ils se faisaient chier, alors autant joindre l'utile et l'agréable. Elle se tourna, croisa son regard. Et prit son verre pour le terminer cul-sec. « Je vais me repoudrer le nez. » Dit-elle avant de se pencher vers lui, dans une proximité délirante et séductrice, elle glissa à son oreille quelques mots : « Si tu me rejoins je serai prête à … Découvrir tes talents. Chiche ? » Elle sourit, poussa sa chaise, et se leva pour rejoindre les toilettes qui se trouvaient dans un couloir au fond de la salle. Personne, évidemment. Elle rentra dans la partie pour les femmes et se regarda dans le miroir. Ses joues étaient rouges, son regard pétillant, et son excitation teintée de stress. C'était terriblement bon…

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Anastasia & Ezeckiel
Que lui arrivait-il ? Etait-elle devenue complètement folle ? Alors qu'elle se retrouve dans les toilettes de l'université, elle s'observe dans le miroir un instant. Un instant où elle est seule, tout la promesse d'Ezeckiel dans son « J'arrive. » résonnant encore à son oreille. Elle rougit, chaude, bouillonnante de l'intérieur, elle n'arrive pas à calmer les battements de son coeur. L'excitation et le désir la rendent tout chose. Elle ne se reconnaît pas vraiment dans le miroir alors qu'elle s'observe. Ses cheveux tombent de sa coiffure en mèches désordonnées. Sa tenue est froissée, et son maquillage coule sous ses yeux. Elle prend un peu d'eau, et un papier pour essuyer ses yeux alors que la porte s'ouvre. Elle se tend un instant, se demandant si elle va être prise sur le fait. Le mot désir semble clignoter sur son front. Jamais elle n'aurait cru qu'un de ses collègues, puissent la mettre dans un tel état. Elle avait des amants dans l'enceinte de l'université. Elle en avait une petite dizaine, qui tournait dans son lit quand elle se sentait seule, mais Ezeckiel n'en avait jamais fait partie. Et elle n'aurait pas cru qu'il serait de ceux-là un jour. Il était sans doute l'être le plus détestable qu'elle connaissait. Mais putain qu'il est sexy. Pensée paradoxale qui lui font perdre la tête alors qu'il croise son regard dans le miroir. Elle se redresse, jette le papier dans la poubelle sur le côté du lavabo et le laisse s'approcher. Se tournant pour lui faire face.
Elle le regarde sans une once d'hésitation, sans une seule marque de timidité, assumant totalement son jeu de séduction, quant bien même elle aurait manqué de subtilité. Elle n'avait pas envie d'être subtile ou d'attendre qu'il réagisse. Elle le voulait, là, maintenant, et elle s'étonnait de sa propre hardiesse. En espérant qu'il comprenait les règles du jeu : discrétion, passion, pas de sentiment. Jamais de sentiment. L'amour était fait pour la briser, et elle restait persuadée de n'être faite que pour aimer Néo. Aucun autre homme ne pourrait le mettre dans le même était que son ancien amant. Que son premier amour. L'amour de sa vie sans doute. Pourtant il lui semblait que le désir qui flambait dans le creux de ses reins était sans comparaison. Terrible. Mordant. Elle souffrait presque de ne pas sentir Ezeckiel sur elle. En elle. Putain de merde. Il se pencha vers elle. « Tu n'arrives pas à me résister même si je suis un con prétentieux n'est-ce pas ? » Elle hausse un sourcil. « Tu ne semble pas contre l'idée de me prendre quant bien même je serai une… Gorgone ? » Dit-elle sur le même ton. Il pouvait jouer à ce jeu elle n'en rougirait pas de honte. Elle le désirait, cela ne signifiait pas qu'elle l'appréciait. Il restait un con prétentieux. Peut être même qu'alors qu'elle cédait à son envie elle pourra ensuite passer à autre chose et l'oublier. Redevenir la femme qu'elle a toujours été et le détestait à sa guise.
Alors qu'elle le pense sur le point de l'embrasser, prête à lui refuser l’accès à sa bouche – car cela représente un acte intime et amoureux que la jeune femme se refuse – elle le voit aller vers son cou qu'il embrasse avec désir. Des vagues d'envie viennent envahir son entre jambes et elle semble sur le point de défaillir. « Nous pourrions nous faire surprendre tu sais... Surtout ici... » Elle sourit. C'est justement cela qui est excitant. Sans lui demander son avis, il lui prend la même et l'amène dans une des cabines. Elles sont toute vide, les convives sont toujours dans la salle. De ce qu'en sait Anastasia, bientôt vont démarrer les discours interminables du Doyen, et du Conseil d'administration qui vont s'auto-congratuler pour leur magnifique prétention. Sans prendre cas de deux êtres qui vont s'envoyer en l'air dans la salle d'à côté sans aucun romantisme. Accolée à la porte fermée de la cabine, Anastasia sent les mains d'Ezeckiel qui découvre son corps. Elle tend son bassin vers lui, alors qu'il la tient par les hanches et se tourne assez pour l'inviter à ne pas prendre de gant avec elle. « J'espère que tu as de quoi te protéger ? Sinon tu pourras dire Adieu à tout cela... » Dit-elle en ôtant sa robe, découvrant sa lingerie fine, et en dentelle. Sa robe trainant par terre, elle lui propose de la découvrir plus avant, prenant la main d'Ezeckiel dans la sienne pour le mettre sur sa culotte trempée. « Montre moi l'étendue de ton talent... » Dit-elle en haussant les sourcils, l'invitant à la prendre là, sur le champs, sans attendre.

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Anastasia & Ezeckiel
Salope. Chaude comme la braise, la jeune femme ose faire des choses qu'elle ne ferait pas d'habitude. Des amants elle en a, elle en a eut du moins. Durant les dix années depuis le départ de Néo, elle n'a pas pu resté seule. Femme avant tout, malgré sa fille et l'abandon de l'homme qu'elle aimait, elle a trouvé du réconfort dans d'autres bras. Parfois elle se sent beaucoup trop seule, et le premier homme qui passe lui permet de se rappeler ce que cela fait d'avoir l'attention d'un homme. Un semblant d'amour, une illusion de sentiment qui la fait sentir vivante. Mais la majorité du temps elle refuse le sentiment. Elle se donne simplement sans chercher plus loin. Elle veut seule être touchée, jouir, oublier sa vie et ses emmerdes pour un temps. Une étreinte furtive. Tobias, Adriel, Yani-Grey, autant d'hommes qui ont su lui donner un plaisir passager. Un instant durant lequel la douleur de l'absence de Néo était moine forte. Mais alors que jusqu'alors elle savait pertinemment que c'est cela qu'elle cherche, cette fois c'est différent.
Le jeu était différent. Les regards désireux étaient différents. Et cette manière de vouloir se faire baiser violemment, sans chercher autre chose qu'à le sentir en elle la rendait folle. Cela ne lui ressemblait pas d'être aussi fugueuse, cherchant la passion, le désir violent sans prendre cas du lieu où elle se trouve. Les toilettes de l'université, rien que cela. Il est vrai qu'il y a mieux comme endroit pour ce genre d'activité, mais quelque part cette impatience la rend plus folle encore. Ils auraient pu continuer à jour toute la soirée, se liquéfiant sur place, et décidant peut être de se retrouver chez l'un ou l'autre pour passer la nuit. Mais elle avait incapable d'attendre en réalité. La proximité d'Ezeckiel faisait naitre des papillons dans son ventre. Electrique et brûlant, ils créaient un désir qu'elle n'arrivait pas à maitriser. Alors, elle était partie pour se retrouver seule avec lui. Qu'importe la centaine de personnes qui se trouvaient dans la pièce d'à côté. Qu'importe que quelqu'un rentre soudainement dans la pièce. Elle en avait rien à foutre. Tout ce qui comptait là tout de suite c'était l'érection d'Ezeckiel qu'elle sentait entre ses fesses. Et putain de merde que c'était grisant de se sentir ainsi désirée et désirable.
Elle se cambre vers lui, lui présentant son intimité, l'invitant à la prendre avec ses doigts. Et il ne se fait pas prier, la caressant alors qu'elle gémit déjà de plaisir sous son étreinte. Jusqu'à ce qu'il glisse deux doigts en elle. Crie de délivrance, joie intense qui étreint la jeune femme. C'était bon bordel ! Il quitte un instant son étreinte pour libérer son sexe. Elle entend le bruit de la fermeture éclair de son pantalon. Le bruit du froissement du tissu. Et soudainement elle le sent qui titille son intimité. La prenant violemment. Râle de plaisir alors qu'elle vient vers lui dans un mouvement effréné. Mais ce n'est pas assez. Son sexe la remplie si bien, qu'elle en perd la tête, et l'équilibre. il s'éloigne et elle râle de frustration. « Qu'est-ce que...» Mais elle comprend alors qu'il s'assoit sur la cuvette. Elle s'approche et se met sur lui pour descendre sur son sexe tendu. La sensation est plus grisante encore. « Tu es superbe. » Sentimentalisme qu'elle refuse, alors qu'il dégrafe son soutien-gorge et libère ses seins qu'il prend en coupe. Elle bouge sur son sexe, allant et venant. Serrant les muscles de ses cuisses pour le sentir plus proche encore.
Elle gémit, se tenant au cou de son nouvel amant alors qu'ils sont sur le point de jouir ensemble. « Putain c'est bon. » Murmure-t-elle alors qu'elle bouge de plus en plus vite. Excitée à l'idée de se faire surprendre. Excitée à l'idée que quelqu'un entre et les entende. Gênée de la situation ou amusé peut être, l'incongru irait en parler à quelqu'un d'autre puis la rumeur se répandrait comme une trainée de poudre. Elle ne pourrait rien faire pour l'empêcher. Mais présentement elle s'en fout. Elle sent que l'excitation en elle tend à devenir un feu intense qui lui saisit le bas ventre dans un orgasme violent. Elle croise le regard d'Ezeckiel et sourit. « Viens avec moi. » Exige-t-elle alors que le plaisir les saisit soudainement. Orgasme partagé. Violent. Soudain. Et délirant. Dieu que c'était bon d'être aussi vivante.
Elle se calme, le gardant en elle. Essoufflée par ce sexe torride et soudain. C'était délectable, délicieux. « Dis moi que tu peux encore... » Lui murmura-t-elle alors qu'elle relève son regard encore fiévreux.

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Anastasia & Ezeckiel
Du sexe sauvage, comme elle n'en avait jamais eu jusqu'à présent. Elle ne se laissait jamais aller de la sorte sans pensée aux conséquences. Jamais alors qu'elle porte le masque de la Gorgone, de cette femme au sentiment professionnelle sans égal. Elle ne s'est jamais laissé aller à baiser sur son lieu de travail. Certes ce n'était pas son bureau, mais c'était un contexte de travail. Jusqu'à présent profondément attachée à suivre les règles de son métier, elle ne fait jamais rien qui pourrait faire scandale. Et encore s'envoyer en l'air avec un professeur alors que dans la pièce d'à côté le Doyen remercie tous les gens en présence d'être venu pour cette évènement si particulier. Tous des lèches-bottes, mais tout de même. Ce n'était pas bien. Fuck. Elle avait décidé d'être une vilaine fille.
Très vite elle oublie ses pensés, ses réflexions et même son nom. Elle sent la jouissance l'envahir et tente de réprimer un hurlement comme elle le doit. C'est difficile, son souffle se coupe, avant qu'elle ne cherche à retrouver de l'air. Son corps se cambre, ses seins pointés vers l'incongru qui semble aussi lâché prise en même temps qu'elle. Une putain de partie de jambe en l'air. Mais alors que la pression redescend, le feu lui saisit les hanches une fois encore, et elle lui propose de recommencer. Air de défis. Pour toute réponse le bellâtre - et elle se rend compte soudainement qu'il est terriblement sexy en plus d'être terriblement bien monté - lui saisit les fesses et la soulève. « Pour toi, je suis prêt à essayer toute la nuit. »   Elle n'en doute pas, et elle en est ravie.  
Soudainement elle se retrouve contre la paroi de la cabine, son amant la labourant violemment une fois encore. Fermant les yeux elle lâche prise, saisissant comme elle peut le haut de la paroi pour rester dans cette position. Mais alors qu'elle sent un hurlement monter dans sa poitrine, la main d'Ezeckiel vient trouver sa bouche. « Chut... » Elle ouvre les yeux, et alors elle entend. Quelqu'un est entré. Elle entend les pas sur le sol, une porte qui s'ouvre, l'affaire de cet être, alors qu'ils sont là en train de baiser comme deux bêtes. Coup de hanche elle perd l'esprit à nouveau, se tend, regarde Ezeckiel dans les yeux, et soudainement elle explose. Se saisit de son amant, elle cherche le contact, alors que son coeur bat à tout rompre. Putain c'était bon. Bruit de la chasse d'eau. Porte qui s'ouvre. L'eau dans le lavabo. Des pas. Porte qui se ferme. Ils sont seuls à nouveau.  
Alors doucement, Ezeckiel la laisse retrouver pied sur le sol. Elle a dû mal à tenir debout, et part dans un rire assez gêné, avant de se rhabiller. Elle remet sa robe et ses dessous. Avant de sortir de la cabine, quand lui aussi est présentable. Elle vient devant le miroir et se recoiffe, ajustant son maquillage. Dans le miroir elle croise le regard d'Ezeckiel. Et sourit. Joueuse, satisfaite. Une fois prête, elle se tourne vers lui et caresse sa joue : « Il faudra recommencer cela, Professeur Bennet. » Dit-elle avant de quitter la pièce, et la réception, après s'être excusé auprès du Doyen. Toute chose. Perdue. Emplie du parfum d'Ezeckiel.