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| (inachevé) At the right place and right time, maybe tonight. (breeony) | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: (inachevé) At the right place and right time, maybe tonight. (breeony) Lun 26 Oct - 1:33 | |
| C’est la première fois que tu franchis la porte du Deepers. L’odeur qui se dégage du pub te prend à la gorge, alors tout de suite tu tires la gueule. Ca ne ressemble pas aux endroits que tu as l’habitude de fréquenter. Mobilier aussi dépareillé que les vêtements de ceux qui le fréquentent. Les étudiants sont affalés sur les banquettes, pintes de bières posées sur les tables grasses. T’as presque envie de faire demi-tour, là tout de suite. Mais tu repenses aux paroles de ton cousin, c’est lui qui t’a conseillé le bar étudiant. Sans doute un endroit où Charlotte a réussis à le trainer. C’est tout à fait son genre. Tu t’approches du bar, n’osant même pas posé tes fesses sur l’un des tabourets offert devant toi, de peur d’abimer ton jean haute couture. Accoudé, tu commandes un whisky que la barmaid te sert en quelques secondes. Tu regardes le verre d’un air dégouté, tu t’en empares l’inspectant de tout côté avant de boire une gorgée. L’alcool délicieux descend dans ta gorge et te redonne un semblant de sourire. La femme attend derrière le comptoir, et tu comprends qu’ici tu devras régler ce que tu consommes tout de suite. Alors tu poses un billet de cent devant elle, exigeant qu’elle te serve jusqu’à épuisement de la ressource financière. Tu n’as même pas le temps de boire trois verres que le monde afflux. Tu es maintenant entouré d’oxfordiens. Tu collé contre ton comptoir, tu essayes tant bien que mal d’éviter tout contact physique. Les regardant de haut comme si ils ne méritaient pas ta présence. L’incompréhension te gagne plus le bar se remplis. Un évènement particulier ? Pourquoi es-tu là d’ailleurs ? Tu pourrais sortir, mais ton billet est déjà dans la caisse. Et tu dois te l’avouer, ce scotch est délicieux. Des applaudissements, tu soupires. Ton quatrième verre est déjà servi, et tu le bois cul sec. Le cinquième maintenant. Les gens sifflent, te quoi te décrocher un énième soupir las. Puis la musique devient plus forte, alors tu tournes enfin la tête. Ton regard se pose sur ce qui semble être une scène et tu comprends que tu vas avoir droit à un concert, t’as les sourcils froncés quand la grande blonde attire enfin ton attention. Un sourire en coin se dessine sur ton visage, et tu comprends mieux le conseil de ton cousin. T’es toujours accoudé, mais t’as la tête penchée, presque derrière le comptoir pour ne pas rater une miette du spectacle. Quand tu observes l’assemblée tu te rends vite compte que tu n’es pas le seul à apprécier l’aura de la chanteuse. Jules Saint-Clair ne veut plus rentrer seul ce soir. T’en es toujours à ton cinquième verre quand la prestation se termine, trop scotché à la bouche de la blonde pour arriver à boire une seule gorgée de ton poison. Tu n’as pas besoin d’attendre longtemps avant de la voir apparaitre à l’autre extrémité du comptoir, sans doute pour engager la conversation avec les habitués. Tu ne sais pas. Ce qui est certain, c’est qu’il faut que tu ailles lui parler. D’ailleurs c’est avec ton sixième whisky que tu t’approches, donnant des coups d’épaules à tous ceux ce trouvant sur ton chemin. Le dernier mec que tu bouscules se trouve juste devant la créature, il se retourne le regard noir, involontairement –du moins c’est ce que tu préfères croire- il renverse ton verre sur ta chemise blanche à mille dollars. T’as la bouche pincée, tu souris, forcé. pardon ? lances-tu à son égard. Tu ne fais plus attention à lui, mais t’as le malheur de baissé les yeux sur la tâche ambrée. Le bon côté c’est que tu as réussis ton ascension, tes yeux azurs se posent sur la belle. on peut la jouer courte (…) commences-tu un sourcil arqué. ou je peux la jouer comme tous les autres et t’offrir un verre, parce que apparemment c’est plus civilisé. tu finis le tiens d’une traite avant de le poser sur le comptoir, ta main y reste . C’est comme si la barmaid lisait dans ton esprit perturbé, deux verres se posent devant toi, tu t’en empares d’un. Libre à elle de faire de même. |
| | | Breeony I. Walsh ADMIN & ASTRAL — BreeMosh, not Posh
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| Sujet: Re: (inachevé) At the right place and right time, maybe tonight. (breeony) Mar 27 Oct - 19:45 | |
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❝at the right place and right time❞ jules & bree Se fondre dans le paysage. Se fondre dans l’environnement, le décor et la foule. Foule en délire, dépareillée et battant du pied la mesure, n’hésitant pas à reprendre quelques couplets. Ils s’égosillent et chancellent à moitié. Ils s’égosillent tandis que j’échange un rapide coup d’œil avec Mischa. Le guitariste des « Dingoes » m’accueille avec un large sourire, ravi de se produire sur scène, ravi de vivre son rêve. Ses boucles brunes virevoltent dans les airs, apportent un air angélique à une reprise rock. A ses côtés, Killian est tout à sa basse – véritable virtuose – faisant du slap. Le son claque dans les airs et dans mon esprit, ricoche contre les parois du mur, ricoche dans la salle. Et puis, plus rien. Le son s’évanouit dans les airs. Ma voix porte quelques instants ; Killian pince les dernières cordes. Fin de la partie.
Salle bondée. Le propriétaire du bar affiche un air carnassier, semble compter le profit de la soirée comme si chaque individu se déplace avec le montant de son compte en banque au-dessus de sa tête ; hologramme doré. J’échange un rapide sourire avec lui, grisée par les quarante minutes de concert, grisée par tous les regards. Je m’avance vers lui, évite quelques conversations en tournant la tête à l’opposé, arrive à destination. Comme d’habitude, il me tend un verre d’eau histoire de m’hydrater le gosier. Comme d’habitude, je lui refile quelques pounds (gracieuseté Kennocha), râle sur le principe, rencontre son regard d’acier. Avec tout le fric qu’il touche en extra, il pourrait nous laisser nous reproduire en paix. Mais « non, ça demande un surplus d’électricité ». Je retiens un radin entre les dents et avale d’une traite le verre d’eau. Salvation. Le froid de la boisson me ramène à la réalité, je touche de nouveau le sol. Et là, je m’en rends compte. Je sens la sueur à l’origine de mes cheveux, je sens le tissu collé dans mon dos. Désagréable. J’ai les joues pourpres et fumantes, m’imagine plutôt. Penchée par-dessus le comptoir, je récupère mon sac à main, y déniche un miroir. J’ai vu juste.
Et puis, il est là. Lui, avec son regard noir, prêt à arracher la tête de l’autre sans attendre. Lui, « l’autre », avec son verre vide, ses lèvres pincées et sa chemise tachée. Tachée. Faut dire qu’il fait tâche dans le bar étudiant, tiré à quatre pincettes, bien habillé. Il ne m’en faut pas plus pour le considérer BCBG, plutôt Beau-Cul-Beau-Gosse que Bon-Chic-Bon-Genre. « Pardon ? » lance-t-il dans les airs, sourire contrit, alors qu’il baisse les yeux vers sa chemise. Ah ? J’en arque un sourcil, me demande ce qu’il veut, lui et sa chemise à deux balles. J’en arque un sourcil, me remémore la soirée de la veille, me souviens comment tout avait dérapé. La chemise du brun d’hier s’était retrouvée tâchée : rouge sang pour une trace de vin. Chemise qu’il avait rapidement enlevée pour me présenter les muscles qui sommeillaient en-dessous. « On peut la jouer courte (…) » Il s’interrompt deux secondes, j’hésite à me faire la malle. « Ou je peux la jouer comme tous les autres et t’offrir un verre, parce qu’apparemment c’est plus civilisé. » finit-il par lâcher avant de poser sa main sur le comptoir. Je le darde du regard, détaille avec minutie sa garde-robe et son arrogance. Je claque ma langue contre mon palais tandis que deux verres de whisky viennent claquer sur le bois du comptoir. J’en rigole, nerveusement ; un petit rictus à la commissure de mes lèvres. « Quoi ? Tu crois que ta belle-gueule et ton fric peuvent tout acheter ? » lui lancé-je en le désignant du menton, butant sur sa mention de « on peut la jouer courte ». Faut dire que je préfère faire du rentre-dedans, pas en être victime. Faut dire, aussi, que j’aurais préféré une clope ou un joint. A la limite, un cocktail ou quelque chose de plus frais. Pourtant, je finis par attraper un des deux verres, agrippant l’invitation à pleines mains, comme ça, juste pour le plaisir de. « Civilisé, hein … » finis-je par ajouter, amusée. « En principe on lâche son nom. Ou un bonsoir, t’sais. Mais faut croire que t’es pas du coin. Tu t’es paumé ? » Simple question, comme ça. Juste qu’il était trop appareillé, lui, pour se fondre dans le décor.
| © Pando |
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| Sujet: Re: (inachevé) At the right place and right time, maybe tonight. (breeony) Mer 28 Oct - 0:29 | |
| Tentative d'approche bancale. Tu lui fais du rentre dedans, comme un camion dans un vélo. Ça passe où ça casse - la plupart du temps ça casse. Après tout t'as rien à perdre, ta chemise est déjà foutue. Juste une façon d'améliorer ta soirée qui semble déjà des plus catastrophiques. La femme te détaille, un son négatif s'échappe de sa bouche, puis un rire. T'observes, ton verre à la main, tu bois une gorgée. Encore. quoi ? tu crois que ta belle-gueule et ton fric peuvent tout acheter ? Oui. Bien sur que ton argent peut tout acheter. ma belle-gueule c'est juste un supplément. réponds-tu furtivement alors que la blonde fini par attraper l'alcool lui étant destiné, t'as un sourire satisfait sur la dite gueule. civilisé, hein … en principe on lâche son nom. ou un bonsoir, t’sais. mais faut croire que t’es pas du coin. tu t’es paumé ? Mademoiselle a du répondant, et ça te fous un coup de pied aux fesses. Tu regardes autour de toi quelques secondes, il est vrai que tu n'as rien à voir avec les types qui traînent ici, t'es trop arrogant, trop bien fringué. Les hommes se terrent à leur table et observe la chanteuse du coin de l’œil cherchant du courage pour lui adresser la parole. Pour la plupart sans doute des habitués, des têtes qu'elle connait. Et toi, tu sors de nulle part, avec tes louboutins tu piétines leurs quelques efforts. Avec ton argent et ta chemise fichue tu marches sur leurs plates bandes. j'suis pas du genre à me présenter si facilement. lâches-tu dans un demi-sourire. Tes lèvres roses rencontrent une nouvelle fois l'alcool ambré qui te montent aux joues. Tu suffoquerais presque ici. Pas assez d'espace. Alors tu remontes négligemment les manches de ta chemise. je me fond si mal dans la masse ? tu m'en vois presque déçu. t'arques un sourcil lorsque tu t'adosses au comptoir, alors que tes yeux se perdent sur le corps parfait de la blonde. Y'a toujours le type que tu as bousculé non loin de vous, qui attends patiemment que la jeune femme t'envoie chier sans aucun doute, mais t'es pire qu'un cafard. Increvable. j'avoue, je suis rentré là par hasard. le whisky n'était pas mauvais. le spectacle non plus ... même regard insistant, alors que tes yeux azurs se plongent dans les siens. T'as un sourire joueur au coin des lèvres. T'as le cerveau inhibé. Tu tiens même pas en place. Grimaçant tu fouilles dans la poche de ton jean, à la recherche de ton paquet de cigarette. Une fois main mise dessus, c'est un air interrogateur que tu offres à la belle inconnue. on va prendre l'air ? c'est évidemment une question rhétorique puisque tu tournes les talons en direction de l'entrée. Ton verre dans les mains toujours. T'as besoin de sortir, prendre une bouffée d'oxygène, te sentir libre de tes mouvements. C'est avec ton pied que tu ouvres la porte, une clope déjà entre les lèvres. T'as l'espoir que la jeune femme soit sur tes talons, alors contre le mur de briques tu allumes ta dose de nicotine. Tirant dessus comme si ta vie en dépendait. L'air frais sur ton visage te fait le plus grand bien, mais t'as des frissons qui remontent le long de ton dos. La chemise imbibée d'alcool te tiendrait-elle froid ? Comme pour ne plus y penser tu t'infliges une nouvelle dose de whisky glace. |
| | | Breeony I. Walsh ADMIN & ASTRAL — BreeMosh, not Posh
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| Sujet: Re: (inachevé) At the right place and right time, maybe tonight. (breeony) Dim 8 Nov - 0:38 | |
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❝at the right place and right time❞ jules & bree « Ma belle-gueule, c’est juste un supplément, » répondit-il immédiatement, sourire coincé au bord des lèvres avec un soupçon d’arrogance. Arrogance : le monde de Cambridge. Et celui d’Oxford aussi. Une constante chez ces fils et filles de, chez tous descendants de Crésus, nés avec une cuiller d’argent en bouche, grattant pour récupérer celle d’or. J’en souris, le détaille une nouvelle fois du regard, avale une gorgée du liquide doré (ambré), retient une grimace. L’Ecossaise en moi en prend un coup ; décidément pas un scotch. « J’suis pas du genre à me présenter si facilement » qu’il reprend, sourire en coin (encore) et air à demi blasé. Purement blasé, même. L’inconnu n’est pas dans son élément, n’essaie pas de s’y intégrer. Du coin de l’œil, je devine qu’il n’est pas à l’aise, hésite à en jouer. Comme ça, juste pour le titiller, pour voir de quel bois il est fait. « Je me fonds si mal dans la masse ? Tu m’en vois presque déçu. » Ironie, j’en souris. Ironie, j’en hoche la tête. Triste euphémisme que de dire qu’il ne fond pas dans la masse – c’est bien pire. Il irradie, détonne, ne rentre pas dans le moule – pas faute d’avoir tenté de lui appuyer sur la tête. Même avec sa chemise tachée, il a plus de classe et d’élégance que tous les péquenots du coin. J’en souris, je jauge du regard alors qu’il en fait de même. Alors, pour répondre à sa question, muette, j’agite la main devant lui. Ca, tout ça a suffi pour me mettre sur la piste. « Qu’est-ce que tu fous là, du coup ? » osé-je lui demander tandis que l’autre brun, celui dont je veux bien oublier la présence, gesticule à côté de nous. « J’avoue que je suis rentré là par hasard. Le whisky n’était pas mauvais. Le spectacle non plus… » Regard instant et voix qui traîne – j’hésite à éclater de rire. Le spectacle, notre spectacle. Moi. Et puis, plus rien, persuadé d’être l’Apollon de la soirée, il s’éloigne après avoir lâché quelques mots dans les airs. Tombeur. Il doit avoir l’habitude de draguer comme ça, à s’imaginer qu’on va (que je vais) lui courir après. J’en soupire. Avant de poser mes yeux sur le brun de tantôt, sourire jusqu’aux oreilles, persuadé d’avoir sa chance maintenant que l’autre, le numéro un, s’est fait la malle. « HunHun, t’as pas compris toi. Ni ce soir, ni jamais, tu l’sais. » finis-je par lui avouer, sèche, avant de me tourner vers le barman. D’un claquement sec, il repose deux verres de whisky sur le comptoir et, sous mon regard interrogateur, donne un signe de tête en direction de la porte. J’en soupire, récupère mon sac, sort mon téléphone. Rapide texto pour Mischa, si jamais je venais à disparaître. Rapide texto pour Killian, si jamais Mischa ne voyait pas … mon texto (justement).
Trois verres en main (les deux nouveaux et l’ancien), je finis par passer la porte en la poussant d’un coup de hanche. A l’aise, adossé contre le mur, l’inconnu de tantôt fume tranquillement sa clope. Je dépose les deux verres sur un ancien fût recyclé en table, fouille dans mon sac (encore) pour y dénicher mon paquet. J’extirpe une cigarette, la fais tourner habillement entre mes doigts, le désigne d’un signe de tête. « Alors, comme ça, tu viens d’où ? France ? » l’interrogé-je. Pure curiosité. Faut dire qu’il avait l’accent (un tout petit, un petit soupçon). Et l’attitude. L’attitude de celui qui a tout à porter de main, l’attitude de celui qui peut claquer des doigts pour avoir ce qu’il désire. Un vrai cheese-eating surrender monkey ; j’en sourie rien qu’à l’idée. « J’connais qu’une chanson en français. » Qu’un bout de chanson, ce que le cinéma a bien voulu m’apporter. Je me racle la gorge, m’approche de lui, sépare la distance qui nous sépare. « Voulez-vous coucher avec moi ce soir, ce soir ? Voulez-vous coucher avec moi, all my sistah yeah ? » Rire, triste rire. Rire qui vient du cœur, réel, porté par l’occasion. Je finis par m’accrocher à son sourire, découvre sa légère pommette du côté gauche, m’y retrouve attirée. Putain – à chaque fois, c’est la même chose. Il ne suffit que d’un sourire, d’un hochement de tête ou d’un échange de regard pour me sentir attirée. J’en détourne la tête, vois sa chemise trembler alors qu’il frisonne. Pauvre petit, même pas habitué au climat anglais. J’affiche un sourire en coin, lui passe mon écharpe accompagné d’un vague « voilà » avant de prendre ma distance. Je recule, pose mon derrière sur l’ancien fût, croise les jambes. Regard vers ma clope : toujours pas allumée. « Papa et maman t’ont abandonné à Oxford et t’es rentré dans le premier bar du coin pour te réchauffer, hein ? » Pause. Rapide. Je donne un coup de tête en direction de sa cigarette. « T’aurais pas un briquet ou … » papa te l’aurait confisqué, persuadé que tu ne savais pas t’en servir ?
Breeony dans toute sa splendeur.
| © Pando |
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