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Sujet: (inachevé) LOTERIE, DANGER ✗ Nathan & Rae Sam 6 Fév - 16:25
Danger n°1 Nathan & Rae
I. Un hurlement dans la nuit Comment vous en êtes arrivés là ? C'est une bonne question. Sans doute à cause de l'alcool, ou de la folie d'une soirée en solitaire. Ou même un défis qui a mal tourné. Vous êtes à côté de La chapelle Bartlemas. C'est la fin de la journée, et des bruits étranges vous parviennent. Comme si quelqu'un appeler à l'aide. Vous connaissez les légendes qui entourent ce lieu. Est-ce que vous oserez y pénétrer ? Les cris d'appel se font de plus en plus fort en tout cas...
II. Fonctionnement Ceci est un rp ouvert cela signifie que n'importe quel membre de JAE peut intervenir à n'importe quel moment dans votre sujet. Cependant sachez que n'importe quel PNJ peut intervenir. Vous poster à la suite de ce message en réagissant à la situation de base. Profitez bien !
Rae I. Fitzpatrick
ADMIN — Wisdom's speaking to you
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Sujet: Re: (inachevé) LOTERIE, DANGER ✗ Nathan & Rae Mer 9 Mar - 17:01
loterie; chapelle Bartlemas
La nuit est tombée sur Oxford depuis plusieurs heures, enveloppant les murs de pierre d’un manteau noir et étouffant. Chacune de mes enjambées résonne dans l’air frais et se répercute dans l’atmosphère. Çà et là, mes semelles glissent contre une plaque de verglas. Cette année, après un mois de Décembre plutôt doux, Février s’annonce mesquin. A plusieurs endroits, la neige brille sous la lumière des lampadaires – loin des axes principaux. Et, surtout, là où elle n’est pas réduite à une bouillasse noire. J’en souffle, regarde la vapeur qui s’échappe d’entre mes lèvres, hésite à sortir une cigarette. C’est toujours comme ça : après quelques verres, les habitudes reviennent frapper à la porte. J’ai envie de fumer, de boire encore plus, de me laisser emporter. J’ai besoin d’une personne sur qui hurler, d’une personne sur qui passer mes nerfs, d’une personne sur qui cracher mon venin. Mais, étant seule ce soir (et les bars étant à présent fermés), il ne me reste qu’une possibilité : fumer. Hésitante, je fouille l’intérieur de mes poches à la recherche de mon paquet de Lucky Strike - bingo. Fébrilement, je fais craquer une allumette (on fait avec les moyens du bord). La cigarette s’allume ; j’en tire une latte puis reprend le fil de mes actions et de mes pensées.
Le pas incertain, je décide de couper à proximité de la chapelle Bartlemas ; endroit que je n’ai jamais apprécié. Plus d’une fois, les rumeurs me sont arrivées aux oreilles. Et, plus d’une fois, j’ai décidé de ne jamais y mettre les pieds. La chapelle, à cause des dires, me rappelle l’ancien hôpital psychiatrique de Cork (ville natale) qui a récemment été transformé en habitation. En putain d’habitation. Je frisonne à cette pensée – à moins que ce ne soit à cause du froid – et décide d’accélérer la cadence. Tout en pierre, austère, les contours de la Chapelle finissent par se détacher dans l’obscurité. Contrairement aux autres bâtiments de l’Université, elle est encore (partialement) recouverte de neige. Témoin de l’absence de fréquentation du bâtiment … ou de la froideur des lieux. J’en secoue la tête, me dis que je dois sans aucun doute délirer, hésite à en rigoler. Une nouvelle fois, je presse le pas, allonge les enjambées – je n’ai pas envie de rester dans les environs.
Et là, dans le silence de la nuit, un cri vient fendre les airs. Sans attendre, mon palpitant s’emballe, rate un battement – je m’arrête aussi sec. A mes côtés : la chapelle. Et je me demande si le cri ne provient pas de là, de la bâtisse hantée. Je tire une autre latte sur ma clope, me demande si je ne suis pas en train de délirer. « Putain Rae, tu vas bientôt avoir 31 ans, arrête de débloquer ». Je cligne des yeux plusieurs fois, tourne la tête à la recherche d’ombre. Gogole, la seule ombre au tableau : c’est celle de ma connerie. J’en rigole, reprends mon échappe.
Ça recommence.
Le cri.
Le putain de cri.
Une nouvelle fois, je me retourne et plisse les yeux. Dans l’obscurité, je tente de déceler un truc. Me demande si ce n’est pas l’effet du whisky. J’hausse les épaules – un autre cri vient se rajouter au premier. Une demande à l’aide ? La bonne blague : parmi toutes les personnes qui peuvent avoir une main secourable, ce n’est certainement pas la mienne. J’en rigole un peu, bêtement, comme ça. Pour le plaisir de rigoler. Parce que l’alcool m’a empoisonné – et m’a donné du courage, aussi. Serrant le haut de ma gabardine contre mon cou, je lâche le reste de ma clope à terre et l’écrase d’un coup de talon. C’est l’heure d’être brave … bien que j’ai souvent associé bravoure et stupidité. « Ce soir, tu es stupide Rae. » « Je sais, je sais… » Manquant de glisser contre une autre plaque de verglas, je fais le tour de la Chapelle. Il n’y a pas à dire : les cris proviennent de l’intérieur. Il faut que je trouve la porte d’entrée. Et mon chakra (gracieuseté Eliakim) me dit que le chemin le plus court pour s’y rendre est par la droite. Erreur. Je fais le tour du bâtiment en râlant contre mon sens de l’orientation, de l’alcool et de la vie en général. La porte, en bois, est entrouverte. Je plisse les yeux, me demande pourquoi (pourquoi, hein ?) et finis par la pousser dans un grincement à en réveiller les morts.
« Oééé … » Ma voix résonne dans la chapelle, j’en tremble. J’ai toujours eu peur du noir … et l’intérieur y est plongé. Angoisse. « Besoin d’aide ? »
Au court d’une nuit froide perdu dans ce vaste monde si banal, je me promène profitant de cette soirée glaciale, réchauffer par l’alcool mon corps est si chaud, mon cerveau en ébullition, le sang qui coule dans mes veines me brule d’un plaisir ardent. Mon instinct ne demande qu’une seule chose, des sensations fortes, sentir la peur … la peur d’autrui, cette sensation qui retourne mes entrailles est un pur plaisir, je dirais même que ça m’excite. On me dit souvent fou, mais si on n’y met pas son grain de folie dans cet univers anodin peuplé par des gens si médiocres que stupide. Même si, entre nous ce n’est pas un grain de folie mais la salière entière que je verse. Ma bouteille de Jack en main j’en avale une grosse gorgée, le froid qui parcoure ma colonne me faire sourire, un sourire mesquin sachant ce que j’allais faire de ma soirée je m’avance doucement. La devant pas très loin, je suis discret, je réfléchis. Magnifique, de quoi animé cette soirée. Maintenant que j’ai mes idées cintrées en tête, dans ma paranoïa je m’évapore dans la brume du mois de février. Contournant à grands pas les chemins lugubres des lieux je me rends prêt de la chapelle, cette vielle et accueillant chapelle dont les rumeurs sur elle se sont fait vite savoir, j’aime déjà énormément se sombre bâtiment au lourd passé. Une gorgée, enchainant une deuxième et ainsi de suite j’observe les lieux, comment l’attirer ici. Du directe ou on s’amuse. J’aime tellement ses défis, j’aime tellement mettre des imbéciles dans mes filets. Allumant un reste de joint enfuis dans ma poche je le consume doucement pour m’enivrer totalement de ses effets aphrodisiaques, mon monde dérive, se rempli de folle couleur, les image son modifiée, la distorsion, l’extase. Grand, très vaste, possibilité de sous-sol, vielle chapelle en décomposition, les grincements faciles du au vent, les murs parlent, les portes respires. Je fais désormais marche arrière, okay un instant, cible assez proche. Que faire, l’assommer pour l’enfermer à l’intérieur, ou bien la courser avec mon poignard pour l’attirer dans la chapelle ? Peut-être pour la suite, j’ai un meilleur plan.
- AHHHH !!!
Je pousse un cri, le cri le plus strident et alertant que possible, si fort que le son de ma voix cassante atteint à coup sûr les oreilles effrayées. J’enchaine avec un deuxième hurlement, j’ouvre brusquement la porte de la chapelle, entrant à l’intérieur. Laissant ensuite la porte entre-ouverte. Mon portable affiche 1h37 exactement, la lune est pleine, le reflet caresse doucement ma peau, la braise balaye mes cheveux mon regard est sombre. « Entre … » Dans un léger murmure je m’enfonce dans les décombres religieux, me dirigeant vers les escaliers menant au sous-sol, l’endroit me semble plus large en bas, cachant de possible catacombe. Tout est déjà planifié. La peur, l’adrénaline, la cruauté, la surprise, le mensonge. De ce que j’ai peu voir, grâce et noblesse sont à mettre à l’épreuve. La voilà, j’entends de loin les branchettes se briser sous ses talons, cette femme va être une pure partie de plaisir, j’ai pu remarquer et sentir la peur à dix kilomètres. Mon estomac frémi, j’ai la chair de poule, les poils tout hérisser. Tout mon être entre en extase. Voilà le son d’alerte, la porte s’ouvre dans un bruit imposant. Sa voix mielleuse s’échappe de sa bouche, demandent une autre présence que la sienne, ne te tracasse pas ma belle.
- Oééé … - Besoin d’aide ?
Ma main devant la bouche m’empêchant de pouffer de rire, je descends plus bas de manière à produire un éco lointain pour l’obliger à descendre d’un étage. J’ai aucune raison de lui faire du mal, j’ai juste envie de m’éclater, m’envoyer en l’air, ressentir ce que j’ai pu sentir quand j’ai fait l’incendie à l’hôpital. La peur de nombreuse personne criant la détresse, c’est moi-même qui est appeler les pompiers, aucuns morts, plus de peur qu’autre chose. Et ça être pareil ce soir, les larmes vont inonder ses yeux, son maquillage ne ressemblera plus à rien, une loque, elle deviendra une vraie loque.
- S’il vous plait, aidez-moi quelqu’un me suit, je suis blessé …
La seule personne qui me suit, c’est mon ombre, personne n’est blesser, peut-être elle pour la suite. Ou peut-être pas, comment le jeu va-t-il avancer, on à toute la nuit pour le savoir. « C’est bien, avance, descend. » Mettant mes vêtements en lambeau, taillant mon bras avec un bout de verre, maquillant mon corps de mon propre sang je me laisse ramper innocemment vers les escaliers la suppliant de m’aider.
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Sujet: Re: (inachevé) LOTERIE, DANGER ✗ Nathan & Rae Mar 17 Mai - 13:53
loterie; chapelle Bartlemas
Intemporelle, la Chapelle semble venir d’une autre époque ou d’un autre âge ; contre l’obscurité de la nuit, la neige, recouvrant une majeure partie, luit sous l’éclairage faiblard de quelques lampadaires. J’en reste interdite et muette, promenant mon regard sur la bâtisse à la recherche des ombres, espérant que le cri de tantôt n’est qu’une pensée de l’esprit. Que l’effet, néfaste, d’une soirée où l’alcool a eu tôt fait de s’insinuer dans mes veines pour m’empoisonner. Mon père, dans ses bons moments, rentrant du pub voisin et subissant les foudres de la marâtre, m’a souvent soufflé « to get to eat enough was an achievement but to get drunk was a victory » avec un sourire amusé. Avec le temps et les soirées à étancher une soif insatiable, j’ai compris où il a voulu en venir, appréciant le sentiment d’allégresse et de légèreté qui vient se greffer après avoir avalé plusieurs verres de Middleton. Qu’on ne s’y méprenne pas ; c’est certainement le seul point commun avec lui – ça et le nom de famille ; bien que j’aurais aimé prendre celui de ma mère ou, au mieux, n’en pas prendre du tout.
Incertaine, je regarde la porte entrouverte de la bâtisse, donnant sur l’obscurité. Je retiens mon souffle, dans l’attente de quelque chose ; un écho, une voix, un claquement ou même une pensée m’affirmant que je débloque. Je sonde l’intérieur, peu certaine de vouloir m’aventurer un peu plus loin, peu certaine de savoir ce que je tente d’apercevoir – rien. Je ne distingue aucune forme si ce ne sont celles des bancs et autres mobiliers ; dans le froid, tout me semble figé. L’intemporalité de la Chapelle : retour au début, retour à sa majestuosité et à un sentiment d’inconfort. C’est un fait, je n’ai jamais aimé me balader à proximité de la bâtisse, ni plonger dans le noir.
« S’il vous plait, aidez-moi. Quelqu’un me suit, je suis blessé… »
Mes lèvres s’étirent en un sourire usé et tiré alors que la phrase me parvient. Appuyée contre la porte, je plisse les yeux dans l’espoir d’y voir un peu plus. Espoir à la con. Ai-je seulement l’âme du bon samaritain, prête à me couvrir d’une toge qui ne me dit rien, prête à venir au secours de la veuve et de l’orphelin ? Non, certainement, non. Tant qu’à avoir un rôle dans cette histoire, je préfère être celle qui tue le mari ; à défaut d’avoir une arme en poche, je peux très bien utiliser les mots comme des épées. Vacillante, je décide tout de même de me faire happer par les ténèbres.
« Par pitié, j’ai mal. Tellement mal. »
La plainte m’insupporte et me vrille les oreilles. Il n’y a pas de mal à avoir mal parce que, parfois, c’est dans la souffrance qu’on existe le mieux. Je vacille un peu plus tandis que mes pas résonnent contre les dalles de la chapelle ; un claquement sec et séduisant, s’élevant dans les airs pour s’éteindre sous les gémissements d’une tiers personne. J’en souffle et tend l’oreille ; me focaliser balaie mes peurs un instant. La démarche soudainement plus certaine, j’avance à tâtons dans l’obscurité avant de venir buter contre une rambarde ; mon pas débouche sur du vide, une volée d’escalier, où l’air frais remonte emportant avec les derniers murmures d’une plainte écorchée. J’en serre les dents et m’accroche au cordon, débute une lente descente, compte mentalement le nombre de marches jusqu’à toucher le fond – la chapelle dispose-t-elle vraiment d’une crypte ? Sans aucun doute, j’aurais certainement dû m’y intéresser plus tôt avant de m’avancer, pousser par l’instinct maladif de vouloir savoir, de vouloir voir, de vouloir expérimenter ; triste vie d’un chercheur qui se pose mille et une questions sans forcément attendre de réponses. Quoique, pour l’occasion, j’aimerais avoir un signe de retour ou une quelconque vision sous la lueur tremblante de mon téléphone. Je sonde le sol sans pouvoir distinguer à plus d’un mètre ; j’ai beau venir de l’extérieur, mes yeux ne se sont toujours pas fait à l’obscurité.
Et peut-être aurais-je dû espérer de ne rien voir du tout, au final. Sous la lumière crue, des chaussures se sont dévoilées à ma vision, ça et un corps, ça et des vêtements en lambeaux, ça et un liquide qui semble poisseux sous la lumière improvisée. J’en serre les lèvres – encore ! – avant de venir pousser l’individu du bout du pied, légèrement, juste pour vérifier que je ne suis pas en présence d’un cadavre, juste pour ne pas avoir à attirer l’attention si un tueur se balade dans les parages.
« Jaysus », n’ai-je pu m’empêcher de m’exclamer, à demi-mots – vieillie habitude Irlandaise qui ne me quitte pas malgré mon loin séjour aux Etats-Unis. Ils font plus dans le Oh my gosh là-bas, écarquillant les yeux et accentuant chaque syllabe tout en les faisant traîner. Je finis par m’accroupir à côté de l’étudiant – parce que ç’en est un, forcément, dans la vingtaine à moins que ce ne soit qu’une des victimes du capitalisme ou de la malchance, mis à la porte par ses parents avant l’âge ou sans parent, tant pis pour lui – plus mal à l’aise qu’inquiète, étrangement amusée par la découverte presque macabre, les sens soudainement en alerte. Je tends l’oreille, guettant le moindre bruit qui pourrait venir par derrière, mais n’entend que le grincement de la porte de la Chapelle mal refermée et en proie avec le vent Oxfordien.
« Bouge pas, j’appelle les secours, » repris-je de nouveau, pianotant sur mon téléphone avant que l’écran ne devienne totalement noir. Frénétiquement, j’appuie sur de nouvelles touches, me retient de pester contre la technologie et leurs avancées (faut savoir, avec les batteries lithium, tu perds en capacité pour gagner en poids – faut faire un choix !) « Tu as vu qui te suivait ? »
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