(inachevé) Sortez l'épée du rocher, et prenez votre destin en main. SAURON & CHUCK

Sortez l'épée du rocher, et prenez votre destin en main.

Sauron se réveille, une violente migraine lui barrant le front et frappant dans ses tempes. Il soupire, pose un pied sur le carrelage froid et se lève enfin. Tout tourne autour de lui pourtant il ne semble pas souffrir de cette gueule de bois. Hier soir, soirée arrosée si bien qu'il est rentré dans un état pas possible. Il vient de gagner un combat et la soirée de la veille était pour fêter sa victoire. Autant dire qu'il était heureux vu les litres d'alcool qui ont coulés dans sa gorge ! Il se traine jusqu'à la salle de bain. Il remarque au même moment qu'il est nu et que quelques bleus tachent son corps et sa peau d'habitude bronzées.

Un reste de son combat de la veille sans doute. Un léger cri de stupeur franchit ses lèvres en voyant son reflet dans le miroir. Un œil au beurre noir, sa lèvre est fendue et son l'arête de son nez affiche une couleur violette bien connue. En faisant attention à son visage en sale état il prend une douche et termine avec de l'eau froide pour calmer ses douleurs musculaires. Il s'habille et prend un petit déjeuner en pensant à l'endroit où il pourrait se rendre. Également il avale un doliprane afin de calmer sa migraine.

Sa peau reprit une couleur à peu prêt normale alors qu'il terminait son petit déjeuner. La bibliothèque Bodléienne. Voila le lieu où il se rendra pour travailler un peu sur son prochain contrôle en Théologie. D'ailleurs il devrait avoir une bonne note. Après avoir attrapé son portable il sort de son appartement et marche jusqu'à l'endroit prévu. Arrivé, il attrape un bouquin sur le catholicisme et un sur le judaïsme. Les deux religions qu'il étudiait principalement. Avec un plaisir évident il commença sa lecture. Voila une heure qu'il lisait et qu'il notait quelques petites choses sur un cahier.

Pourtant un mot en latin le fit s'arrêter. Ses cours de latin remontaient à loin et un instant il eut une perte de mémoire. Soupirant il se leva pour prendre un dictionnaire de latin. Alors qu'il feuilletait un bouquin qui lui semblait bien, une voix le fit sursauter et froncer les sourcils, ayant une migraine légèrement présente encore. « Mes yeux sont-ils devenus fous ?! Mon cher Sauron, vous ici ! Quelle joie ! » Chuck, l'élever de pigeon d'Oxford et le gardien un peu fou de l'université. Un ami un peu spécial que Sauron adorait, contrairement à ce qu'on pourrait penser. Chuck est le genre barré complet, dans son monde, loin de tout et se moquant de tout le monde et pourtant Isi' pouvait se vanter d’apprécier passer du temps avec lui. « Comment vous sentez-vous Majesté ? »   

Avant de lui répondre il lui adressa une brève accolade maintenant de Chuck se tenait devant lui. « Je vais bien et vous mon fidèle et loyal bras droit ? » Ok il est dans son monde, mais ça ne sert à rien de le raisonner alors autant entrer dans son jeux. « Cela fait longtemps que nous nous sommes pas vu ! J'espère que vous avez des histoires à me conter, je suis friand de vos aventures ! »

Sortez l'épée du rocher, et prenez votre destin en main.

« Fort bien depuis que vous êtes là Votre Majesté. » Il était habitué aux excentricités de Chuck et pourtant à chaque fois, il en était étonné de le voir si... Sérieux. Il se prenait sans doute pour son fidèle écuyer, bras droit où autre chose qui avait le don de faire sourire Sauron. Il n'avait pas eu l'habitude au début, cela avait été étonnant pour lui et il avait fuit l'éleveur de pigeons d'Oxford. Il le prenait pour un fou, sans doute tout autant que les autres élèves. Avant de se rendre compte qu'il était simplement dans son monde, très loin de ce monde pourri par l'argent et la haine des hommes.

Il avait sans doute voulu se protéger et pour cela, c'était construit un royaume à lui. Sauron n'avait aucun sang noble et pourtant Chuck persistait à l’appeler Majesté. Il ne s'en formalisait plus aujourd'hui et prenait cela avec un grand sourire. Le concierge d'Oxford, loin des grandes lois du monde en vigueur dans l'université. Avait cette simplicité et ce naturel, mais aussi cette folie qui manquait tant à Sauron. Ce dernier lui demanda des nouvelles et n'en fut pas déçu en entendant l'homme face à lui, lui faire part des derniers ragots. « J'ai rencontré une jeune femme bien triste hier qui avait perdu l'amour de sa vie et tout espoir de se voir l'épouser un jour. Le monde est en plein milieu d'un déclin irrémédiable... Sauf si vous vous décidez à sortir l'épée du rocher ! Pourquoi avez-vous peur de votre destin Sauron ? Vous serez un guide pour ces pauvres créatures si seules et perdues... » Malheureusement tout dans la bouche de Chuck avait le don d'être transformé alors Sauron, n'osant demander des précisions qui de toute façon ne viendraient pas, il écouta attentivement.

« Je n'ai pas l'âme noble et mon destin n'est pas celui d'un roi Chuck. Pensez vous vraiment que je sois le souverain que ces terres attendent ? » Il parlait comme lui enfin, il tentait. Il avait l'impression de vivre une scène sortie tout droit d'un livre inspiré du Moyen-Age. « En revanche je suis d'accord avec vous, ce monde décline dangereusement... » Il s'appuya sur la table proche d'eux un instant, sentant sa migraine refaire surface. Soif, il mourrait de soif, un bon café où quelque chose de frais. Tout ce que Chuck voudrait tant qu'il sortait de ce bâtiment poussiéreux où, étrangement, l'odeur des livres lui donnaient la nausée. « Vous seriez d'accord pour prendre un thé ? »

Sortez l'épée du rocher, et prenez votre destin en main.

Sauron adorait ces moments où il semblait être déconnecté de la réalité. Il quittait le 21eme siècle pour revenir en plein Moyen-Age. Il n'aurait même pas été étonné de croiser un chevalier, simplement car la façon de parler de Chuck lui rappelait cette période. Et puis Oxford est une vieille institution, très ancienne et de ce fait il n'est pas impossible qu'ils foulent le même sol que d'autres personnes il y a de ça des siècles. Mais alors qu'il se laissait emporter par ses pensées, Chuck l'attrapa par le bras pour l'emmener loin de la bibliothèque. Il suivit son ami sans rechigner, trépignant à l'idée d'une tasse de thé bien chaude.

Ils prirent le chemin de la cafétéria proche de là, Chuck offrit son bras à Sauron qui le prit avec un sourire amusé, ayant l'impression de se balader comme un couple ? Un couple ?! Non fausse route, définitivement. Ils arrivèrent et aussitôt prirent deux places sur des banquettes libres, devant une table où quelques graffitis d'adolescent n'avaient pu être effacé. Chuck commanda pour lui, il le remercia d'un sourire tout de même. « Je ne sais pas si le moment est bien choisi, mais j'ai entendu parlé d'un trésor dans les sous-sols du château du roi. Gardé par un dragon. Il faut que vous alliez le retrouver jeune prince. » Lui dit le concierge en se penchant vers lui. Le fils Tolkien l'écouta avec attention et lui demanda tout de même après avoir remercié la serveuse qui venait de leur emmener leur thé ainsi que quelques biscuits au citron. « J'irais seulement si vous êtes avec moi ! Un seigneur ne peut rien faire sans son bras droit et puis... Je suis en phase d’entraînement encore ! » Il prit un biscuit pour croquer dedans avec un plaisir évident. « Avez-vous lu le dernier Oxymoron mon cher ami ? » Il lançait ça en sachant à l'avance que Chuck ne ratait aucune nouvelle sortie de l'Oxymoron.