Vendredi Soir, tout est permis - Gwaine

Encore une semaine bien chargée venait de s'écouler. Les cours s'enchainent à une vitesse folle et donc un amas de feuilles s'accumulait dans mes classeurs et un examen se profilait déjà. Je soupirais en voyant la masse de cours étalé sur mon bureau. J'avais encore des notes à réécrire pour que cela soit plus lisible mais ce soir, c'était vendredi. Et donc, la fin de la semaine. Je n'avais pas la tête à faire ça. J'avais l'impression d'étouffer et que ma tête allait exploser. Ainsi, je laissais tout en plan et m'étirais en me levant de ma chaise. Une bonne douche plus tard, tenue mise, soit une chemise blanche et un pantalon beige. Je me coiffais et pris ma veste au passage tout en prenant mon portefeuille que je rangeais dans ma poche intérieur de ma veste.


Je pris une direction au hasard, ne sachant pas vraiment ou me rendre pour la soirée et je finissais par atterrir devant un bar. Bah autant aller boire un verre et peut-être ferais-je une rencontre intéressante comme bien souvent. Ou que je croiserais déjà quelqu'un de mon entourage. Ce sera la surprise du jour. Je me dirigeais vers le bar et demandais un Whisky une fois le barman à ma hauteur et je me posais sur le tabouret libre devant moi en attendant ma consommation. Je jetais un coup d'œil autour de moi mais pour l'instant pas de visage familier. Je pris mon verre une fois servi et remerciais le serveur au passage avec un petit sourire en coin. Bah quoi? J’ai rien fait de mal, non?


Je le détaillais de la tête aux pieds sans aucune gêne. * Pas mal * pensais-je tout en l'observant à nouveau alors que je posais mon verre devant moi. Je sentais l'air frais s'engouffrer dans le bar alors qu'on ouvrait la porte de celui-ci. Je tournais un peu la tête afin d'observer les nouveaux clients et j'eus un joli sourire en voyant qu'il s'agissait de Gwaine. Je lui fis un petit signe de la main, l'invitant par ce geste à me rejoindre. Alors qu'il arrivait vers moi, j'eus un sourire. Salut bel inconnu! dis-je. Tu te promènes seul, ce soir? ajoutais-je. Finalement, j'étais content d'être sorti. Me retrouver en compagnie de Gwaine était loin d'être désagréable. Et puis, c'était nue belle vision pour les yeux. Qu'Est-ce que tu veux boire, c'est moi qui offre et tu n'as pas ton mot à dire, dis-je tout en l'observant alors qu'il se posait sur le tabouret à côté du mien. Je fis signe au barman de venir pour servir Gwaine. Une fois qu'il eu son verre en main, je levais le mien. "Santé!" Je bus une gorgée puis posais le verre en question. Alors dis-moi, tu as passé une bonne semaine? Et ça fait un bail que je t'ai pas vu... dis-je un peu songeur.

Un jour, un abonnement à l’année dans les bars serait une bonne idée. Cette pensée ne quittait pas l’esprit de Gwaine, qui n’avait jamais autant fréquenté les bars que cette année, bien que le tout se soit bien empiré depuis son entrée à Oxford en général. Ce soir, personne n’était disponible pour venir s’amuser en ville avec lui, mais jamais rien ne se mettait entre un jeune désireux de sortir et l’ambiance souhaitée, pas même la solitude.

De fait, c’est tout naturellement qu’il était entré dans un bar duquel il s’était déjà fait virer, offrant un large sourire au gérant, se donnant un air de faux sage, l’air de jurer qu’il ne ferait pas de vagues ce soir, avant d’aller s’installer là où une voix l’avait attiré, pour retrouver un vieil ami, Jamie Williams. Un beau gosse, et un bon coup, en plus d’être un ami comme on en trouve rarement. Bref, le combo parfait !

« Voyons, nous ne sommes plus si inconnus que ça maintenant. Mais je te remercie pour le compliment. » rétorquait Gwaine, l’ombre d’un sourire sur les lèvres. « Personne n’était disponible ce soir, alors j’ai décidé de venir seul ouais, mais comme quoi, on rencontre toujours de bonnes personnes sans le savoir. »

Vile flatteur, le blond en jouait souvent pour obtenir ce qu’il voulait, avant de demander un whisky au serveur, autant commencer doucement. Oui, pour lui, c’était commencer doucement, et alors ? Chacun sa capacité d’alcoolisation. « Santé, mon ami ! » grondait joyeusement le jeune des deux, avant de boire à son tour et tirer la langue au patron, qui semblait vouloir le garder à l’œil jusqu’à être certain qu’il n’allait rien faire d’inapproprié.

« Oh tu sais, les semaines se ressemblent toutes un peu. Mais je suis ravi de voir qu’on arrive enfin en fin d’année, ça veut dire que le fun est de retour… et tu as raison, je crois ne pas me tromper en disant qu’on ne s’est pas vu depuis aller… un bon mois et demi ? Facilement ? » ce qui était une durée très longue les concernant, et pas qu’un peu. « Il va vraiment falloir qu’on soit plus constant, autrement, tu vas bien finir par m’oublier, ça me fendrait le cœur. » bien entendu, dire ça en se marrant montrait combien il n’était pas sérieux.

Je lui fis un clin d'œil. Je sais bien que ça fait longtemps... je ne risque pas d'oublier les moments en ta compagnie Gwaine, ajoutais-je, sourire aux lèvres.  Et de rien, c'est sincère. Je me disais bien que je serais en bonne compagnie ce soir, la preuve... te voilà.

Je vois que le patron des lieux t'as à l'œil, dis-je en voyant Gwaine lui tirer la langue alors qu'il l'observait. Tu finis par être connu partout ou tu te rends, mon ami.

Ah ça, je confirme. ça va faire du bien de relâcher un peu la pression... les cours commencent à être long. J'ai encore un tas de notes à mettre à jour mais j'avais pas envie. Surtout ce soir, on est en weekend donc autant profiter un peu. Un mois et demi? déjà? Que le temps file...

J'eus un sourire en coin à sa remarque suivante. Hum, tu crois que je saurais t'oublier... Je ris un peu à la suite de sa phrase. Je te fends le cœur, vraiment?! tu m'en diras tant... on peut remédier à cela ce soir, si l'envie te tente et histoire que tu ne m'oublies pas non plus... Je pris mon verre et bus une gorgée. Après, on verra qui de l'un ou de l'autre oubliera... mais je doute que nos petits moments s'oublie si vite pas que je me vante non plus, hein... Je regardais Gwaine un sourire en coin puis je me mordillais la lèvre alors qu'un souvenir jaillissait dans ma tête.

En tout cas, je ne suis jamais contre un moment passé en ta compagnie. Et je suis libre comme l'air ce soir donc... pourquoi ne pas profiter de la soirée? dis-je tout en m'approchant un peu plus de Gwaine. Je me fichais pas mal d'être dans un bar. Il m'en fallait un peu plus pour me retenir. Enfin pas que j'aille jusqu'à lui sauter dessus. On va pas non plus se donner en spectacle, je suis tout de même un héritier donc il fallait pas non plus que je fasse de pas de travers de ce genre-là. Mon père ne me le pardonnerais pas.

Je terminais mon verre de whisky et en réclamais un autre au barman au passage puis je reportais mon attention sur Gwaine. Alors dis-moi qu'Est-ce que tu racontes d'autre? Après tout, il a dû se passer des choses en un mois? D'ailleurs, comment ça se fait qu'on se voit plus aussi longtemps? tu es occupé avec d'autres... non pas jaloux, juste curieux et légèrement possessif mais je ne vais pas l'avouer et puis Gwaine était un simple amant.

Bon, apparemment, Gwaine n’était pas le plus flatteur des deux vu les propos que tenaient Jamie, qui lui arrachèrent un sourire amusé alors qu’il sifflait doucement sa première consommation de la soirée. Le compte en banque allait encore chauffer ce soir… « Tu es encore pire que moi niveau flatterie mon cher ami, ce n’est pas étonnant que les gens tombent si facilement dans tes filets. »

Non franchement, déjà que Jamie, comme lui, venait d’une bonne famille et en possédait donc les manières, mais couplé à une belle gueule et une maîtrise parfaite des mots pour faire céder les gens, Gwaine avait trouvé son maître en la matière, et s’en amusait plus que de raison. Pourtant, son rire fut la prochaine chose à se faire entendre, par rapport au commentaire sur le patron, mais aussi le fait qu’il commence à être connu partout où il allait.

« Je me suis déjà fait foutre dehors ici, je sais plus si c’est parce que j’insultais tout le monde en russe ou parce que je commençais à faire un strip... » il en avait fait tellement en même temps. « En tout cas, j’étais complètement bourré, ça c’est certain. Et au moindre faux-pas, je crois qu’il vient m’arracher la tête. »

En tout cas, profiter du week-end et rire, c’était en effet réellement agréable après avoir été obligé d’être si sérieux pour ne pas se planter dans ses notes. S’il redoublait, il était presque certain de se faire étriper au courant de l’été, et il ne pouvait que compatir au fait que Jamie ait encore du boulot avant de pouvoir se considérer comme étant réellement tirer du mauvais pas que sont les examens. Pauvre de lui…

« Ne me tente pas, il faut que je me tienne bien, autrement tu vas finir la soirée seul devant ton verre et moi, sur le trottoir comme un chiot abandonné. » en parlant de ça, un rire lui échappait en se rappelant qu’en ce moment, son chien devait hurler à la mort au rythme de la musique chez lui. Les voisins allaient vraiment le tuer un jour. « Mais promis, après avoir bien profité de la soirée ici, on se fera une after qui restera dans les annales. »

Sans mauvais jeu de mots, réellement. Son verre terminé, Gwaine redemandait la même chose, mais également pour la suite un alcool plus fort avant de reporter son attention sur son ami et expliquer ses dernières péripéties.

« Disons que ce mois-ci, entre les révisions et les fêtes, le reste du temps je dormais pour cuver… donc si on ne se trouvait pas aux mêmes endroits, ça passait très vite et voilà. Pour tout te dire, je suis même pas allé en cours la dernière semaine, quand j’ai vu que je tentais de passer la porte sans l’ouvrir, me suis dit que c’était pas une bonne idée. »

Il avait eu un sacré bleu au crâne d’ailleurs à cause de ça, et avait préféré dire qu’il s’était battu plutôt qu’admettre qu’il avait été mis k.o par une porte.

« Et oui, j’me suis aussi occupé avec d’autres aussi, mais t’en fais pas tu restes mon préféré. T’es le seul dont je n’oublie pas jusqu’au nom au réveil. » se moquait gentiment Gwaine, décoiffant Jamie en passant une main dans la tignasse trop ordonnée du jeune homme.

« Tu es encore pire que moi niveau flatterie mon cher ami, ce n’est pas étonnant que les gens tombent si facilement dans tes filets. » Je le prends pour un compliment, dis-je en souriant. Et j'en suis plutôt fier. Je ris.

C'est alors que j'avais remarqué le comportement du patron envers Gwaine. Faut dire que celui-ci venait de lui tirer la langue. Je fis donc la remarque qu'il l'avait à l'œil et Gwaine m'expliqua la raison.

Faire un strip, soulignais-je, passant ma langue sur mes lèvres. Bah quoi Gwaine est loin d'être repoussant au contraire. Concentration, concentration. J'écoutais le reste de ses explications. Hum, je vais devoir faire le chaperon alors? Histoire d'éviter d'en arriver là!

La conversation changea et on évoquait des choses passés entre autre et cela me fit revivre certains souvenirs agréables qui me fit sourire de plus belle. Ce n'est pas mon genre, dis-je l'air de rien. Et pourquoi finirais-je seul avec un verre? Tu comptes m'abandonner ainsi? Je fis la moue. Et donc, c'est moi qui serait le chien abandonné pour la peine.

Je souris en coin et je fus ravi par ce qu'il venait de préciser. Je n'en doute pas une minute que ça va rester graver dans les annales, mon chou.

Oui parfois, je donne des petits surnoms comme ça, et peut-être parce que je suis un peu possessif dans le genre sans pour autant me caser. Je suis d'une logique, je vous dis pas.

Je l'écoutais me dire ce qu'il avait fait ces derniers temps et je ne pu m'empêcher de rire quand il me parla le coup de la porte. En effet, il valait mieux rester chez toi à ce stade. Je ne vais pas te faire une scène si c'est ce que tu crois, répliquais-je amusé mais légèrement agacé. Oh pourquoi je suis possessif, moi?

Bref, je secouais la tête quand il m'ébouriffa les cheveux!EH! pas touche à mes cheveux, non mais... je lui tirais la langue. Et tu m'en vois flatté de ne pas oublié mon prénom. Je dois être doué... rectification, je suis doué. Forcément... sinon j'aurais pas autant la cotte. Je riais à nouveau de mes conneries. Je vais enfler à force de m'envoyer des fleurs comme ça.

Je pris mon verre au passage et bus une bonne gorgée. ça m'évitera de dire d'autre conneries l'espace d'une seconde. Je posais mon verre et souris à nouveau alors que je croisais le regard de Gwaine. Et tu n'as toujours pas trouvé chaussure à ton pied? comme on dit si bien. Cela aurai aussi expliquer le fait qu'on se voyait plus. Mais, ça ne semblait pas le cas vu le petit jeu mis en place entre nous et pour sa réponse de tout à l'heure.

Il était fier de son succès auprès des femmes… ? Il avait de quoi en même temps… Gwaine n’était pas non plus mécontent de son succès alors autant dire qu’il serait mal placé pour juger de la sorte une tierce personne… et puis, ils étaient jeunes, autant en profiter.

« Tu peux faire le chaperon oui, et je te remercierai bien si je ne fini pas dehors. »

Bien que le fait d’imaginer son ami en mode chiot abandonné l’amusait grandement. Mais non, il ne comptait pas abandonner son ami ici, bien au contraire, il comptait bien passer sa soirée ici, s’amuser, et ne pas se faire renvoyer pour le moins du monde. En tout cas, ils étaient encore sur la même longueur d’onde, comme toujours, et Gwaine levait les yeux au ciel en s’entendant appelé par un sobriquet dont Jamie avait le secret. Il détestait cela, ayant bien assez de son meilleur ami qui se prête à ce petit jeu pour l’embêter… mais bon, ce n’était pas si grave…

« Je crois que tu as les chevilles qui enflent. Fait gaffe, ton égo va finir par devenir trop gros pour te supporter, et ta réputation volera en éclat en même temps. Tu connais la règle pourtant, bien en apparence, nos conneries en douce... » disait Gwaine, amusé.

En tout cas, en ce qui concernait la chausse à son pied… c’était vraiment une toute autre histoire. Il savait que son père risquait de lui présenter les meilleurs partis du pays… qu’il allait choisir la moins énervante du lot, celle qui accepterait d’être cocue aussi, et qu’après avoir eu un héritier, il ne coucherait plus jamais avec elle, pour favoriser ses amants masculins.

« Je n’ai pas envie de me trouver quelqu’un tout de suite. Je tiens à certaines personnes, mais ça n’ira jamais plus loin, puisque de toute manière, la famille veut que je trouve une femme, et que c’est clairement pas mon délire préféré… de temps en temps pour sauver les apparences ok, mais sur le long terme, ça me ferait devenir dingue. Mais et toi ? Tu restes dans le coup d’un soir ou ton paternel te met déjà la pression pour que tu assures sa descendance ? »

De rien, c'est bien normal, répondais-je en faisant un clin d'œil à mon cher ami. Promis, on ne finira pas dehors. Du moins, pas à notre insu et contre notre gré.

Je comptais bien passer une bonne soirée en sa compagnie et puis je ne voulais pas qu'il m'abandonne tel un chien car je trouverais sans doute la soirée moins agréable et distrayante. Il n'y avait pas énormément de personnes qui m'intéressait ce soir en dehors de Gwaine. Je ris un peu en le voyant lever les yeux au ciel alors que je lui donnais un petit surnom.

Mais tu sais bien que je rigole... je suis pas prêt d'oublier la règle. Je ne tiens pas à retourner sur mon ile donc ne t'en fait pas, je connais les règles et ce qu'il faut faire. Et pour le reste, tu sais bien que je plaisante grandement. J'aime en rire. Je parlais alors de chaussure à son pied et l'écoutais me faire son petit monologue sur la question. On avait beaucoup de choses en commun au final.

Quelle question! soupirais-je en regardant mon verre. Il commence à me casser la tête depuis quelques semaines. Il essaie de me tirer des informations sur ma vie sentimentale, si je n'ai pas une fille en vue... je crois donc, qu'il y vient doucement sur le sujet et c'est bien ma veine. Je bus une gorgée. Je n'ai pas envie de me caser, ce n'est pas d'actualité. Je ne suis pas intéressé de me caser et de pondre des marmots, j'ai le temps, non? Bref, c'est vraiment pesant donc je te comprends. Je deviens dingue aussi à ce sujet. Je regardais à nouveau mon cher ami.

A nous, dis-je en levant mon verre. et à nos histoires de cœur.... bien compliquées.