[Hot] Le seul que je veux voir. Leikim !

Leikim !

Autour de lui un silence angoissant rode, il n'entend rien sauf le bruit du vent courbant les branches des arbres non loin. Sa respiration est calme, lente, posée. Il pleure silencieuse, les larmes coulent sur ses joues, viennent s'écraser au sol. Il est assis, la tête entre les genoux, les bras croisé devant lui. Alors qu'il lève la tête ses yeux tombent sur le lac qui domaine une bonne partie du paysage. Son enfant, son fils repose ici à présent. Dans ce petit coin de l'Angleterre, son père a acheté une immense parcelle de terrain et l'a emménagé pour accueillir les membres de la famille Crowlley lorsqu'ils ne seront plus de ce monde. Son fils est le premier à reposer sur cette terre verte et fertile. Il sait que l'été prochain, la tombe de son enfant sera recouverte de plusieurs fleurs colorés car c'est ce qui pousse ici.

Il ne sait pas depuis combien de temps il est là. Lorsqu'il décide de se lever, il est trempe jusqu'au os car la pluie tombe depuis plusieurs minutes. Ses vêtements le collent, ses cheveux n'ont plus aucune forme mais il s'en moque. Il garde les yeux fixés sur la petite tombe blanche. Junior Crowlley-Kensington. Voila les mots qui sont gravés dans le marbre à jamais, ainsi qu'une date et un symbole, celui de l'infini. Le même tatoué sur son poignet et qui actuellement, le brûle. Comme si la présence de son fils ici lui brûlait la peau là où il affiche le tatouage. Il est tout seul, il n'a voulu la présence de personne à ses côtés. Seule Alice aurait pu être ici, mais elle est encore hospitalisée. Il ne sait même pas si elle est au courant qu'il vient de mettre leur enfant en terre. Pour tout dire Alice est le dernier de ses soucies actuellement.

Pourtant au loin le soleil se couche, il devrait rentrer. Déjà un rhume pointe le bout de son nez, il va être malade. Avec tendresse il porte sa main droite à sa bouche, dépose un baiser sur ses doigts et pose sa main sur le marbre. Un au revoir, jamais un adieu. Il reviendra toute les semaines pour apporter un bouquet de roses blanches à son fils. Il se retourne et marche jusqu'à sa voiture en pleurant encore, les larmes se mélangent aux gouttes d'eau. Mais ce n'est comparé à cette douleur qui lui arrache le cœur, déchire sa peau et fait saigner son esprit. Il est fatigué de trop pleurer, de ne plus dormir, d'être en colère et triste à la fois. Il ne va pas rentrer chez lui. C'est simple si il se retrouve tout seul il va consommer des drogues et seulement pour aujourd'hui il aimerait rester clean. Alors il sort son portable, regarde un des derniers sms de Leigh. Ce dernier l'a invité à venir si il avait besoin. Il en a besoin. Il range son portable, allume sa voiture et trace jusqu'à l'appartement de son ancien amant.

Il est un peu isolé de la ville alors il met un peu moins d'une heure avant d'arriver. Il se gare en bas de l'immeuble de Leigh, les roues à moitié sur le trottoir. Il sort et monte jusqu'à la demeure du beau brun. Une seconde il hésite et, alors qu'il s’apprêtait à taper sur la porte d'entrée de Leigh il n'ose pas. Il est peut-être avec Jane, des amis, de la famille. Eliakim est trempe, son visage affiche une fatigue indéfinissable, sous ses yeux des cernes noires gâchent son regard pourtant si rieur. Il n'est plus lui même, simplement un zombie sans nom. Pourtant une force invisible le force à donner deux coups secs sur la porte en bois. Et il attend. Si il ne lui ouvre pas ce n'est pas grave, il n'en sera pas vexé. Leigh est la seule personne que Eliakim veut voir. Rae a bien trop de problème et Liam aussi. Et il sait que ses deux amis sont aussi ravagé par la perte de son enfant alors il ne veut pas les embêter. Mais Leigh... Tellement particulier, tellement unique. Que lui seul comprendre. S'il te plaît ouvre...

Leikim !

Les gouttes de plus roulent sur sa joue, sur son menton et viennent s'écraser au sol. Ses yeux ne lâchent pas un point invisible placé entre ses pieds, il ne sait pas ce qu'il regarde mais ça a l'air passionnant. Pendant combien de temps il reste ainsi, sans bouger ? Il ne sait pas. Légèrement il se déplace et recommence à fixer le sol sans même attirer son attention sur autre chose. Il attend que Leigh ouvre, il espère au plus profond de son esprit que Leigh est chez lui et qu'il va lui ouvrir. Sinon Eliakim ne sait pas ce qu'il va faire, Rae est occupée, Liam a ses propres problèmes et Eliakim ne veut voir que Leigh, il est le seul qui comprendra un minimum sans le juger. Il ne sait pas pourquoi, mais c'est avec lui qu'il veut être à cet instant. Peut-être parce qu'il est son ancien amant, un homme qu'il aime toujours et que sa présence va l'apaiser, il ne sait pas. Ainsi il attend devant la porte de l'appartement de son ancien amant, il attend qu'on ouvre pendant plusieurs secondes.

Il va s'asseoir et attendre si Leigh n'est pas chez lui, c'est le mieux sinon Eliakim va rentrer chez lui déprimer et sans doute faire une bêtise. Il n'est pas bien chez lui, il vient de mettre en terre son petit garçon et il refuse de se retrouver seul sinon il va s'exploser l'esprit et le cerveau aux substances, chose qu'il ne veut pas. Une présence, quelqu’un, peut importe qui c'est. Mais alors qu'il relève doucement la tête, une main se pose au creux de son dos. Il sursaute et se retourne vivement, véritablement surpris par la présence d'une personne avec lui. Une voix chaude le rassure, il se détend aussitôt en croisant le regard bleu azur, magnifique de l'homme de sa vie. « Salut... » Une murmure alors que la porte d'entrée est déverrouillée par son homme. Leigh l'invite à entrer, Eliakim hésite un instant. Il est totalement trempe, il va lui salir l'entrée sans aucun doute. Alors le professeur enlève sa veste, la pose au sol ainsi que ses chaussures. Au pire il se fera tout voler il s'en moque, rien ne compte véritablement pour lui à cet instant.

Il rentre et fait quelques traces au sol. « Désolé... Je suis trempe... » Il a prit la pluie, il se rend compte à cet instant que sa chevelure blonde/rousse goutte sur son visage et ses épaules, son pull est trempe ainsi que son jean. Il semble pathétique, comme si toute la misère du monde reposait sur ses épaules. Sagement il suit le brun jusqu'à la cuisine, tire une chaise et s'assoit lourdement sans même avoir été invité. « Je te dérange excuse moi, tu as peut-être mieux à faire... » Demande honteuse Eliakim en se rendant compte qu'il s'invite totalement chez son ancien amant. La lumière se fait dans son esprit. « Ton épouse n'est pas là ? »

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Tel un robot il entre chez Leigh, aussitôt le parfum de l'homme de sa vie le frappe en plein fouet. Il respire à plein poumon cette odeur si masculin et sucré, une odeur qu'il adore. Après l'amour à l'époque, ils avaient l'habitude de se blottir dans le cou de Leigh juste pour sentir son parfum, s’enivrer de son odeur et s'endormir paisiblement après. Mais aujourd'hui il est si mal qu'il ne sait pas exactement si seul la présence de Leigh l'apaisera. Alors gentiment, ne voulant pas déranger il vient dans la cuisine et attend que le beau brun lui dise ou fasse quelque chose. Il doit lire dans son esprit car quelques secondes après, sur la table de la cuisine, son amant pose une pile de vêtements. Il va se changer mais pas tout de suite avant il lui demande où est Jane, après tout Leigh est marié et il ne veut pas déranger le couple. Ce dernier lui répond qu'elle rentrera tard et alors que le professeur lève la tête doucement, il sent une bouche chaude sur ses lèvres.

Savourant le baiser, la sensation, il ferme les yeux et laisse un gémissement appréciateur franchir ses lèvres. Il fait durer le baiser un peu plus longtemps en tenant Leigh par les mains, juste assez pour graver ce moment parfait dans son esprit. Et bien trop vite il s'éloigne, un soupir de frustration franchit les lèvres du professeur. Il se lève et entreprenant la dure tache d'enlever ses vêtements trempes. Le tissu colle à sa peau, c'est désagréable mais petit à petit, il ôte son pull, son tee-shirt et enfin son jean. Gardant son caleçon noir, il prend la serviette que Leigh lui a apporté et il efface toutes les traces d'eau sur son corps. « Arrête d'admirer, drogué va... » Lance le professeur en relevant une visage triste, mais souriant tout de même, vers Leigh. Il ne sait pas si ce dernier le regardait, mais il s'amuse à ses dépends. Enfin le professeur de science attrape le jogging sur la table, l'enfile ainsi que le tee-shirt. Ce dernier serre un peu aux épaules mais ce n'est pas étonnant, son amant est un petit peu plus fin. Lui avoir prêté des vêtements est tout de même aimable. Enfin il se rapproche du seul homme présent dans la pièce et sans prévenir, se colle à lui. A la recherche d'un câlin, d'un contact, sans exactement savoir pourquoi.

Une larme roule sur sa joue, puis une autre. Il craque dans ses bras, il faut que ça sorte. Sinon sa tête va exploser sous un trop plein de question. Alors qu'il sait bien qu'il n'aura jamais les réponses. Pendant quelques minutes il se laisse aller, il s'abandonne dans les bras chauds du beau Leigh et enfin il se recule, efface d'un revers de la main les quelques larmes encore présentes sur ses joues. « Merci et désolé... » Il se sent mieux, un tout petit peu mieux. Assez pour pouvoir relever la tête. Ça ira, seul le temps fera son travail.

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Il sait bien qu'il inquiète Leigh, il s'en veut profondément de l’inquiéter ainsi, mais il n'arrive pas à jouer la comédie, encore moins devant lui. Pour la simple et bonne raison que Leigh lit en lui comme dans un livre ouvert, il le connaît par cœur, Eliakim est incapable de lui cacher quoi que ce soit. Il s'évite ainsi la situation gênante de son amant lui demandant ce qu'il ne va pas. Il craque un bon coup dans ses bras, réconforté par ses caresses et ses gestes tendres. Enfin les pleurs se calment, son beau brun efface les dernières larmes de ses joues. En sentant la main du beau brun sur sa joue, il dépose un baiser sur chacun de ses doigts. C'est si bon d'être avec lui, tellement apaisant qu'il pourrait passer les jours suivants avec lui, sans même trouver cela anormal. Et encore, ils auraient la bénédiction de la belle Jane.

« Raconte-moi… » Les mots murmurés par son amant lui décrochent un frisson, en sentant son souffle chaud sur sa bouche, Eliakim ressent le besoin, le désir violent de l'embrasser. Chose qu'il fait pour se donner du courage, juste un baiser chaste. Il a besoin de lui parler, mais ne sait pas par où commencer. Alors se recule doucement du beau brun, afin que ses idées soient claires. Jamais il n'arrivera à réfléchir correctement si Leigh est si proche de lui. Enfin le professeur pousse une chaise vers lui, s'assoit sans un bruit. « Ça allait mal entre nous depuis... Notre nuit à tout les deux. » Ses yeux se posent sur Leigh. « Je ne regrette pas. Jamais... J'en suis incapable. » L'image lui décroche un sourire, malgré tout, il l'aime plus que tout également. Son premier amour, son premier homme, le dernier. « Il y a trois jours elle est venue dans ma classe. Nous avons couchés ensemble. Ainsi que chez elle et... Après tout ça elle a fouillée mon portable. Elle est tombée sur un texto que je t'avais envoyé où je te disais que j'avais besoin de te voir, pour un calin où un baiser. Elle a explosée. » Honteusement Eliakim fixe ses mains. Il sait pourtant comme Alice peut-être fouineuse, il aurait du se douter qu'elle finirait par tomber sur les sms échangés avec Leigh. Mais il n'est pas capable de repousser ce dernier, et qui plus est il ne le veut pas. Il est heureux que son ancien amant soit dans sa vie, qu'ils se parlent comme avant, qu'ils échangent un câlin volé entre deux cours. « Ce texto était pourtant innocent... Mais malgré ça elle n'a rien voulu savoir. Et en pleine crise de colère elle... A perdu le bébé. Elle c'est mise à saigner, la poche des eaux venait de se rompre. Le temps de l'emmener à l’hôpital c'était trop tard. J'ai attendu dans le hall de l’hôpital une bonne partie de la nuit avant qu'un médecin ne vienne me demander ce que je voulais. Ils l'avaient transférée dans un autre secteur, elle refusait de me voir. Depuis je n'ai pas revu Alice. Enfin si à la soirée du doyen hier soir elle... Était avec son père. Je l'ai vue de loin. » Il s'arrête, la partie la plus dure arrive. Une larme silencieuse, la plus douloureuse de toutes coule sur sa joue mal rasée.

« Ce matin j'ai mis en terre mon fils. Seul. Et je lui en veux pour ça. Sa place était à mes côtés, pas dans un jet privé pour se rendre je ne sais où. » Son ton est froid et cassant, on ne peut même as discuter cette évidence. « Je suis responsable de sa colère, peut-être même de la mort de mon fils... » L'évidence brise sa voix, son tatouage, un 8, symbole de l'infini brûle son poignet plus fort encore. Ce nouveau tatouage est pour son fils, une façon de ne jamais oublier, où qu'il aille.

Leikim !

Sa voix trahit son stress en effet elle tremble légèrement sous l'émotion, tout comme ses mains ne sont pas stables et affichent un eger tremblement. Imperceptible pour certain, mais il se doute que Leigh voit tout de suite que chacun de ses muscles est tendu sous la pression, sous tout ce qu'il vit depuis des jours. Il c'était promis de ne pas craquer devant Rae car il n'aurait fait que l’inquiéter encore, c'est elle après tout qui l'a relevée quand il est tombé en dépression. Liam également est trop occupé avec son fils et son divorce pour s'arrêter sur Eliakim alors devant ses deux meilleurs amis, ce dernier n'a fait comme si rien n'était. Même si ils ont bien vu dans ses yeux que ça n'allait pas vraiment. Mais par respect ils n'ont pas relevé et il les adore pour cela. Enfin dans les bras de Leigh il se lâche car de ce dernier il n'y aura aucun jugement, aucune remarque déplacée. De l'écoute, une présence, un baiser si besoin. Et Dieu sait que c'est lui et uniquement lui qu'il veut aujourd'hui. Il sait qu'au fond Leigh s'en veut car il doit se sentir coupable des problèmes que Eliakim rencontre. Ce dernier ne lui en veut pas, il est heureux de l'avoir à ses côtés.

Alors il le lui fait comprendre par quelques baisers sur ses doigts, sur sa peau, sur les lèvres même. Alors qu'il veut s'éloigner son amant le retient, souffrant sans doute également d'être loin de l'autre. Eliakim vient contre lui et lui raconte tout, n'oublie aucun détail, lâche la pression et ce que son cœur endure depuis des jours. Quand il termine son récit il est apaisé, quelque chose vient de se débloquer en lui. Un souffle nouveau pénètre ses poumons, sans doute le fait d'avoir parlé l'apaise et lui fait du bien. Alors il laisse quelques larmes couler sur ses joues, c'est douloureux et en même temps il a besoin de le dire à quelqu'un sinon il va exploser. La preuve je n’arrive même pas à tenir ma promesse de demeurer loin de toi physiquement. Il n'aurait pas non plus supporter que Leigh s'éloigne, ce dernier au contraire vient carrément prendre Eliakim sur ses genoux.

Craignant de le blesser, ce dernier s'installe plus confortablement contre lui. Il sent le beau brun nicher sa tête dans le creux de son épaule et lui caresser le dos tendrement. « Je suis là. » Murmure son amant, auquel Eliakim répond d'un baiser tendre. Et puis il éloigne ses lèvres de celles chaudes de Leigh pour le regarder. Pendant une seconde leur souffle restent suspendus en l'air, comme si rien n'existait. Une connexion se fait, un point de rupture commence ici. Quelque chose d'incroyablement fort lie les deux amants, les deux anciens amours d'une vie. Où qu'ils soient ils ne pourront plus jamais s'éloigner. Et même si leur histoire est impossible, quelque chose existera toujours entre eux. Lentement le professeur de biologie l'embrasse, tout doucement goutte ses lèvres dans un baiser remplie d'une tendresse infinie. C'est si beau, si fusionnel que les larmes lui montent aux yeux. Un flot d'émotion se déverse en lui alors qu'il glisse ses mains dans la chevelure brune de son amant. Sur ses genoux, ainsi, il l'embrasse comme si sa vie en dépendait. Dans ses reins c'est un brasier qui s'enflamme, ravage son esprit et ses sens.

Il l'aime, l'évidence s'impose en lui alors que sans, lâcher ses lèvres il glisse ses mains sur le torse du bel homme. Du bout de ses doigts il vient détacher chacun des boutons de sa chemise, dévoilant un torse légèrement musclé qui hante ses nuits. Enfin Eliakim lâche la bouche de son amant, dépose plusieurs baisers sur son menton, sa joue, avant d'arriver jusqu'à son oreille. Là il murmure quelques mots où transperce un désir difficilement contenu. « Fais moi tout oublier. Pour une heure, une soirée, une nuit, je veux que tu sois la seule personne au monde à compter. » Le professeur attrape entre ses lèvres le lobe de son oreille, le mordille quelques instants avant de le relâcher. « Fais moi l'amour comme jamais. Aime moi comme je t'aime... » Son souffle est court, Leigh est maître de la situation maintenant.

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En une seule seconde, c'est comme si plus rien n'avait d'importance, plus rien n'existait dans son esprit que cette bouche chaude sur ses lèvres, et les mains de son homme sur lui. Eliakim frissonne et ferme les yeux, il se mord la lèvre, tente de maîtriser le flot d'émotions qui traversent son esprit et ravagent son corps. Il est incapable d'être raisonnable lorsque Leigh est là, qu'il le regarde, même lorsqu'il sent son parfum. Avant que son homme ne revienne il n'était pas rare qu'il croise des hommes ayant le même parfum que le beau brun. Eliakim dans ces moments là, cherchait des yeux la présence du brun, sans jamais la trouver. Et s'en retournait, déçu et frustré de ne pouvoir le voir encore une fois. Et enfin c'est lorsqu'il a fini par se faire une raison, que son ancien amant est revenu. Mais son comportement en cette journée, être là pour lui alors que Eliakim est au plus mal, fait envoler toutes les nuits passer à pleurer. Il n'oublie pas, seulement il sait pardonner. De toute façon il est incapable d'en vouloir a son amour. Le beau brun est une partie de lui, maintenant et à jamais.

« Je suis à toi, tout à toi bébé… » Eliakim sourit, la déclaration d'amour de Leigh lui revient en mémoire, lorsqu’ils ont fait l'amour après des années loin de l'autre. Un je t'aime murmuré dans l'instant présent, après l'amour. Heureux l'un contre l'autre il lui avait dit ça comme si cela avait été une évidence, plus rien ne semblait avoir de l'importance pendant cette nuit là. Eliakim n'était plus avec Alice, Leigh n'était plus marié à la belle Jane. Le professeur de science n'avait pas voulu s'imaginer une autre nuit dans les bras du brun, tout simplement car il ne savait pas si ce genre d'espoir pouvait un jour, se réaliser. Alors il c'était persuadé que cela resterait unique, une façon de se retrouver pour mieux supporter l'autre loin. Tout en pensant cela, le professeur savait par avance que si son amant le tentait, l'approchait trop alors il ne pouvait pas lui résister. En témoigne les baisers enflammés qu'ils échangent, avant que le brun ne le repousse. Pensant une seconde qu'il ne veut pas de lui, Eliakim n'ose bouger, espérant qu'il se trompe. Idiot qu'il est, il agit tel un drogué en manqué. Son visage affiche une mine boudeuse maintenant qu'il est loin de la bouche chaude de son amant.

Mais avant de dire quoi que ce soir, Leigh le débarrasse de son tee-shirt et de son jogging, qui d'ailleurs appartiennent au beau brun. Affichant un sourire charmeur, le blond sait où cela va mener les deux hommes. Il voudrait seulement pendant une soirée n'exister pour personne d'autre que lui, oublier le reste, les problèmes, la tristesse, les pleurs, la douleur. Juste exister dans les yeux d'une autre personne, être aimé comme jamais plus on ne l'aimera. Son amour le prend par la main, l’emmène dans une chambre qu'il ne connaît pas et le pousse sur le lit avant de venir le chevaucher. Eliakim attrape son amant par les hanches et remonte jusqu'à ses lèvres pour l'embrasser, avant de lui retirer sa chemise déjà ouverte. Il veut le toucher, s’enivrer de lui jusqu'à ne plus en pouvoir. Au final il aimerait être capable de dessiner Leigh sans le voir, les yeux fermés, comme une œuvre d'art tellement admirée que vous pouvez presque en être l'auteur. « Possède-moi alors … » Murmure son homme dans un souffle. Cette simple déclaration fait fondre Eliakim alors qu'il se mord violemment la lèvre, en proie à des désirs de plus en plus violent. « Tout ce que tu veux mon cœur... » Lui répond le professeur en posant ses mains sur le visage de son amour. De ses pouces il redessine le contour de ses lèvres, ses joues, laisse ses doigts glisser dans le cou de Leigh, sur sa nuque, avant de l'embrasser passionnément.

Il la touche, le palpe, grave sur ses doigts le corps si parfait de son homme. Si c'est possible encore, il se colle plus fort contre lui, il est incapable de s'éloigner de lui à cet instant. N'importe qu'elle personne pourrait entrer, il ne pourrait pas cesser ses caresses et ses baisers. D'un mouvement habile de hanche, Eliakim fait basculer son homme sur le dos. Là il commence doucement par l'embrasser dans le cou afin d'embraser ses sens. Sa course se poursuit jusqu'au ventre de son homme, pendant une seconde il laisse son nez glisser sur la petite ligne de poils qui montrent le chemin du trésor tant convoité. En embrassant le bas ventre et les hanches de son homme, il détache doucement son jean et le fait glisser le long des jambes de Leigh, tout comme son caleçon. Il remonte jusqu'à ses lèvres pour venir embrasser son homme, nu à présent. Ses mains sont partout et nulle part à la fois, il voudrait s'imprimer en lui mais ne laisse qu'un frisson sur la peau de son homme, après l'avoir touché. Il sent le désir de Leigh bien présent contre sa cuisse, cette sensation va le rendre fou. Le savoir simplement dur, le sentir se frotter innocemment contre sa peau va rendre Eliakim dingue. Alors doucement, il se laisse glisser le long de son corps pour se positionner face à l'objet de tout ses désirs. Un petit coup de langue, juste assez pour le voir se tendre. Presque supplier, alors que son homme le prend une bonne fois pour toute en bouche, savourant cette délicieuse friandise.

Mais il ne veut pas le faire venir trop vite alors avant que Leigh ne s'abandonne dans un souffle, il s'arrête et remonte jusqu'à ses lèvres pour l'embrasser. « Qu'est ce que tu me fais... ? » Demande le professeur en volant un autre baiser au beau brun. « Je suis incapable de te résister, de lutter contre toi. Tu m'attires, tout en toi me rend fou. Je t'aime tellement... » Avoue Eliakim avant de l'embrasser, plus passionnément encore. Son cœur explose, il l'aime à s'en rendre malade.

Leikim !

Son corps s'accroche désespérément tel une bouée, à celui de Leigh. Il se colle contre ce dernier, cherche sa présence et une seconde après le repousse, pour mieux le toucher. Pourquoi cette réaction alors que la seule chose qu'il veut véritablement c'est lui appartenir. Simplement parce qu'il a peur. Il est effrayé à l'idée que tout s'arrête, qu'il se réveille dans son salon, encore drogué par les substances qu'il prend pour se calmer et également dormir. Il tremble à l'idée que toute cette bulle éclate et qu'il se retrouve seul avec comme témoin de son rêve, un corps en feu et ses sens en éveil. Mais non il est bien là, Leigh bouge sous ses doigts, tremble, se tend réagit tel un pantin parfait sous les doigts habiles de son créateur. Son amant danse dans ses bras cette chorégraphie répétée encore et encore, mais si parfait lorsque c'est lui qui la joue. Il le trouve beau, inaccessible, tellement lointain qu'il veut graver ce moment dans son esprit et ne jamais oublier. Entre les murs de cet appartement plus rien n'existe, ils sont ensembles, ils s'aiment et ils vont se le montrer. Car c'est une chose normale et naturelle entre eux.

Lorsque les mots deviennent inutiles et insignifiants, ils font l'amour afin de rassurer l'autre dans ses sentiments. Et même dans les années à venir Leigh sera toujours à lui, même si un jour la vie remplace la chaleur de cette étreinte, si Leigh devient un mari modèle et Eliakim un père de famille comblé, ils auront toujours ce besoin. Se retrouver une seconde, se souvenir ces étreintes charnelles en s'embrassant simplement, juste en frôlant l'autre du bout de ses doigts. Le professeur serait heureux de n'exister qu'une seconde dans la vie de son amant, c'est juste assez pour qu'il soit comblé. Il prendra tout ce que Leigh voudra lui donner. Ce soir c'est son corps qu'il lui donne, lui offre et Eliakim prend tout sans hésitation, ne laisse rien pour les autres. Égoïstement il le serre contre lui, s'imprime dans son corps en dévorant sa bouche. Affamé de lui il n'en aura pas assez avant un bon moment. Leur dernière étreinte devait rester unique, la preuve qu'ils ce sont trompés.

Mais sans savoir exactement pourquoi il a l'impression de revivre leur nuit charnelle la veille du départ de Leigh. Ce soir là rien n'était normal, mais Eliakim ne c'est pas inquiété. Non il a pensé que c'était parce que son amant avait vu ses parents le jour même. Ils ont fait l'amour, plusieurs fois. Dans la chambre, sous la douche, dans le salon, devant la cheminée allumée pour l'occasion même. Eliakim trop heureux de cette libido si vorace, ne c'est pas posé de question. Il aurait du, encore et toujours il se dit qu'il aurait du trouver ça louche. Pas que Leigh ne lui réclamait pas souvent de l'attention non, mais ce soir là l'amour entre eux avait une saveur différente. Comme un adieu, même pas un au revoir. Tu ne me verras plus, je m'effacerais de ta vie. C'est comme si je n'avais jamais existé. Il aurait pu lui dire exactement ça, ça aurait été pareil dans l'esprit d'Eliakim. Mais ce dernier n'a pas compris. Le lendemain il se réveillait seul. Et ce soir il a comme l'impression que c'est la même chose, mais dans le bon côtés. Cette étreinte sonne comme une retrouvailles, ils se lâchent totalement l'un avec l'autre. Leigh se donne à lui d'une telle façon, que Eliakim pourrait l'admirer ainsi pendant des heures.

Avec fascination il le regarde se retourner et lui présenter son postérieur. Avec un grognement appréciateur, Eliakim vient saisir les fesses du beau brun pour les caresser, palper, le chatouiller même un peu. « Tu es tellement beau... » Murmure Eliakim avant de déposer un baiser dans le dos de son amant. Là il se lève aussi vite que l'éclair, court presque jusqu'à son sac, l'attrape et le ramène dans la chambre. D'un geste tremblant il cherche un petit carré en plastique et une bouteille de la même matière. « Je te jure que je n'avais rien prévu... » Murmure le professeur en riant légèrement, tout en posant le préservatif et le lubrifiant sur le lit. Il ne sait pas après tout depuis combien de temps son amant n'a pas connu le bonheur d'être possédé, il ne veut surtout pas lui faire mal. Là Eliakim enlève son jean et son caleçon, pour se retrouver dans la même tenue que son amant, et il revient au dessus de lui. « On va jouer un peu bébé... » Murmure Eliakim en posant ses lèvres sur une des épaules de son amant. Doucement il pose un baiser sur sa peau, avant de laisser sa langue glisser sur l'épiderme chaud de son amour. Le bout de sa langue glisse dans son dos, sur la colonne vertébrale de Leigh. Et lorsqu'il arrive à la naissance de ses fesse, il laisse sa langue glisser sur les fesses fermes de son amant, embrasse, mordille même. Une morsure plus forte que l'autre, juste pour l'entendre râler sous la douleur. Mais n'en pouvant plus, Eliakim attrape un préservatif qu'il enfile, ouvre la bouteille de lubrifiant et en fait couler sur ses doigts.

Comme si il craignait de le briser entre ses bras, il commence à le préparer. Un doigt d'abord, juste assez pour le laisser s'habituer, et puis un deuxième quand le ton suppliant de son amour le rend fou. « Si tu savais depuis combien de temps j'attends ça... » Glisser en lui, se fondre dans sa chair, son antre. Il meurt à l'idée de posséder Leigh, c'était une chose qu'il n'espérait pas. Avec une excitation difficilement contenue, ses doigts sont remplacés par sa propre érection. Il entre en lui et attend, quelques minutes le temps que son amant s'habitue. En attendant, il dépose plusieurs baisers dans ses cheveux, sur sa nuque. « Moi aussi je t'aime. » Murmure le professeur avant de donner un premier coup de hanche. Le plaisir bien là monte en lui, explose tel plusieurs papillons au fond de son ventre. Eliakim ferme les yeux et se mord la lèvre afin de contrôler les pulsions qui déferlent en lui. Si il s'écoute il pourrait lui faire mal, tant ses fantasmes sont violents. Il lui fait l'amour avec des gestes amples, savourant l'étroitesse de son amour, sa chaleur, ses gémissements, son corps si beau totalement à lui. Pour une nuit, une seule avant longtemps. Mais insatisfait de ne pouvoir admirer son regard de désir, lentement il se retire et le fait se retourner.

Amoureusement il vient l'embrasser, se positionne au dessus de lui, l'attrape par les cuisses pour les plaquer contre ses hanches avant d'entrer en lui doucement. Là il peut tout voir, le regarder, se droguer, se noyer en lui. Ses yeux sont magnifiques, un voilà de désir et de plaisir passe dans le regard de Leigh à chaque fois que Eliakim frappe en lui. D'une main câline Eliakim vient saisir l’érection délaissée mais bien présente de son amour pour lui imprimer les mouvements de sa pénétration. « Fais moi mal... » Murmure Eliakim en calant sa tête dans le cou de son homme. « Mord moi, griffe moi, imprime toi en moi, marque moi au fer rouge... » Il le supplie presque. C'est bon, trop bon. Ne me laisse pas.

Leikim !

Leur corps s'accordent à la perfection, sensuellement ils bougent l'un contre l'autre. C'est une évidence, ils sont fait pour être ensemble, dans cette étreinte charnelle tellement sensuelle. Eliakim le regarde et ne voit que la perfection des trais de Leigh, il le trouve beau, tout simplement beau. Mais pas comme l'on pourrait le penser, son homme n'est pas parfait évidemment c'est ce qui fait son charme. Mais même ses défauts disparaissent sous le regard amoureux du blond, qui ne voit que la beauté de l'instant. Ce corps dessiné pour ses mains, comme si Leigh avait été fait pour lui, le contenter, lui plaire, le rendre fou de désir. Il se souvient de tout. De cette chaleur qui s’emparait de lui à l'époque lorsqu'ils s'embrassaient, de cette envie dévorante, des frissons coulant sur sa peau tel de l'eau claire. De tout même si son amant semble avoir changé depuis le temps. Il affiche un corps plus fin, une musculature plus dessinée et un léger duvet brun sur son torse lui donne un air incroyablement viril.

Tout comme cette légère barbe de trois jours que Leigh affiche et qui le rend si sexy, que Eliakim en perdrait la tête. Comme un chaton il vient doucement se frotter dans le cou de Leigh, contre sa barbe piquante. Et il vient l'embrasser, encore et encore, il se meurt sous ses baisers alors que les doigts fins de son homme s'accrochent à lui, le griffent jusqu'au sang. Le professeur gémit de plaisir et de douleur à la fois, cette douleur qu'il adore, car elle vient de Leigh. Il espère au plus profond de lui garder les griffures de Leigh à jamais, juste pour se souvenir de ce moment à chaque fois qu'il regardera ses cicatrices. Je t'appartiens, une part de moi est à toi. Marque moi, imprime toi en moi que je jamais je n'oublie l'amour qui me dévore lorsque tu es proche de moi. « Plus vite. » Mais il ne lui obéit pas, pas encore du moins. Il veut faire durer et voir Leigh les joues rouges, le souffle rapide et les yeux clos semble être bien trop érotique pour la raison de Eliakim.

Alors il fait durer, lentement il bouge en lui. Il savoure cette chaleur si familière, l'odeur de sa peau alors qu'il laisse son visage frotter contre la peau chaude de son amour. Son parfum, un mélange viril de transpiration et de savon au miel, puissant et sucré, un véritable délice pour les sens. Instaisfait de la position, en quelques mouvements Eliakim retrouve le regard de son homme et son corps offert. Ce dernier n'en pouvant plus le guide en lui, avec une rapidité presque violente. Il sent les ongles de son homme lacérer sa peau plus fort encore, il gémit sous cette douleur et ce plaisir qui monte, va le rendre fou. « Baise-moi alors, lâche-toi mon amour. » Leigh l'embrasse, le mord alors que Eliakim frappe en lui avec plus de force encore, il ne veut pas lui faire mal, il se maîtrise encore un minimum. Mais ce ton presque suppliant, cette demande, ce regard voilé de plaisir, c'est trop et pas assez à la fois. « Je ne veux pas te faire mal... » Sans l'entendre, son amant lui demander d'aller plus vite.

Alors le professeur se redresse sur ses genoux, sans pour autant quitter son antre chaude et accueillante. Là il l'attrape fermement par les hanches et sans véritable douceur, commence à bouger en lui aussi vite qu'il le peut. La lèvre en sang, les yeux clos, au proche de la jouissance, Eliakim laisse sa tête tomber en arrière. Il sent Leigh se tendre entre ses bras. « Caresse toi... » Murmure le beau blond en posant sur son amant un regard humide où quelques larmes menacent de tomber. C'est trop beau, trop bon, trop parfait. Le plaisir le prend, ce moment parfait juste avant la jouissance à tout s'arrêter, où il retient sa respiration car il sait que ce qui va suivre sera meilleur que tout le reste. « Maintenant Amour... » Il vient en même temps que son homme, dans un râle, un cri à peine caché par un gémissement. Il vient, se perd en lui, s'abandonne en lui.

Encore tremblant il se laisse tomber sur Leigh mais se rattrape au dernier moment pour ne pas le blesser. Il sait que son homme vient de tout lui donner, tout accepter, faire en sortent que Eliakim extériorise par le sexe et la violence presque. Et il lui en est incroyablement reconnaissant pour ça. Quelque chose s'envole en lui alors qu'il retrouve les bras chauds de son amant, il va mieux, beaucoup mieux même. Il ne sait pas si c'est à cause de la jouissance, du moment, des je t'aime mais en tout cas quelque chose va mieux en lui. La souffrance semble avoir disparue pour quelques heures dans ses bras. Un sourire heureux vient fleurir les lèvres du professeur alors qu'il embrasse son homme. « Merci... » Lui murmure Eliakim en laissant sa main droite courir sur le corps parfait de son amant. Mais ses doigts sont remplacés aussitôt par sa bouche et sa langue, joueuse, qui court sur le torse de son beau brun. Du bout de sa langue il vient effacer toute trace de jouissance de son amant, alors qu'une lueur gourmande passe dans ses yeux. Avant de revenir contre lui, ronronnant presque sous un trop plein d'amour et de tendresse. « Je ne t'ai pas fais mal j'espère... » Murmure le professeur en calant sa tête dans le cou de son homme. « Je t'aime... » Assure Eliakim en embrassant la peau offerte. Il l'aime plus que tout, un trop plein d'amour, de bonheur d'avoir retrouvé cet homme qui lui a tant manqué. Joueur, Eliakim lève la tête vers son homme et, avec une lueur de désir dans le regard, il lui murmure un mot. « Encore... » Supplie le blond en déposant un baiser sur le bout du nez de Leigh. « Fais moi tiens. » Pour t'imprimer en moi, te graver dans mon cœur et mon corps tel une marque indélébile. Ne me laisse jamais partir.

Leikim !

Il ne sait plus exactement si il rêve où si il est réveillé et dans les bras de Leigh. Tout s’enchaîne dans son esprits, les sensations que son amant lui procurent son décuplés, à tel point que Eliakim n'est plus qu'une boule de plaisir et de désir. Il sent en lui les frissons couler tel de la lave en fusion, dévastant sa raison et ses idées. Il n'est plus capable de penser correctement, son épiderme est en feu, sa respiration courte et rapide, il cherche l'oxygène sans le trouver. Et même en prenant plusieurs grandes bouffés d'air, ses poumons le brûlent et lui font mal. Son cœur bat tellement vite dans sa poitrine qu'il jurerait qu'il peut se détacher à tout moment. Ainsi il s’effondre sur Leigh, complètement épuisé et sans une once d'énergie pour bouger. Heureusement il trouve il ne sait où un reguin de vitalité afin de se décaler, sinon il va finir par l'étouffer. Ce n'est pas que Leigh risque l'asphyxie sous le corps de son amant, simplement ils ont chauds et puis Eliakim n'est pas léger. Ainsi il se place juste à ses côtés afin de s'accorder une séance de câlins.

Pendant plusieurs secondes il reste sans bouger, la main de son amant dans ses cheveux lui déclenchent des frissons violents qui vont le rendre fou si il ne le fait pas arrêter. Mais il en est incapable, il se sent aimé et désiré. Cette sensation est tellement agréable qu'il voudrait que le temps s'arrête, que plus rien n'existe et que le monde s'écroule hors de cette chambre. Dans le confort de ces 4 murs, dans la chaleur de ce lit où ils viennent de s'aimer comme jamais, Eliakim ne sait plus qui il est. Il ne sait plus si il aime Leigh, Alice, quelqu'un d'autre, il ne sait plus comment il s'appelle ni même si il est capable de réfléchir. Et alors que Leigh passe encore sa main dans les cheveux courts du beau blond, ce dernier pousse un gémissement de plaisir. Définitivement plus capable de réfléchir correctement. « Gratte bébé... » Murmure Eliakim alors qu'il sent les doigts de Leigh grattouiller sa tête. Avec un gémissement de pure extase il se love plus fort contre le torse du beau brun, cherche sa chaleur, son contact, qu'il trouve au coin de son cou en calant sa tête contre sa peau. « Je ne suis pas en sucre t’en fais pas… » Si il l'est du moins aux yeux du professeur qui voit toujours son amant comme une bonne chose toute fragile.

Préférant ne pas répondre car il sait qu'il va partir dans un débat où, ni l'un ni l'autre n'aura raison, il respire doucement le parfum envoûtant et viril de son homme. « Je t’aime aussi amour. » Un ronronnement de petit chaton franchit les limites de ses lèvres en entendant l'intonation de voix qui accompagne les mots amoureux de Leigh. Ils s'aiment, ça ne fait aucun doute. Enfin Eliakim pose sur son amour un regard bienveillant, plein de douceur et de légèreté. Il ne sait pas comment mais son homme lui a fait oublier momentanément ses problèmes, ses angoisses et ses peurs. Il se sent bien, léger, mais peut-être est-ce le résultat d'un orgasme dévastateur. On peut également lire dans ses yeux un désir encore présent, une envie folle de lui, présente et dévastatrice comme un feu d'été qu'on ne peut pas maîtriser. « Insatiable va… » Eliakim hausse un sourcil alors que Leigh se laisse glisser le long de son corps. « Tu peux parler... » Murmure le professeur en sentant l’érection de son amour frôler sa cuisse. Un frisson monte en lui alors qu'il pense que dans quelques secondes, minutes même si son amour le fait languir, il l'aura en lui. Il va en mourir ce n'est pas possible autrement.

Enfin il sent Leigh grimper sur son dos, frôler ses fesses. Eliakim étouffe un gémissement d'envie et d'impatience. Rapidement il perd sa raison en sentant les lèvres brûlantes de son homme dans son cou, sur sa peau et même dans son dos. Il grogne de douleur en sentant les dents du beau brun arquer sa peau, mais c'est tellement bon qu'il ne fera aucun commentaire. De toute façon il lui a déjà demandé de le marquer, ce n'est pas maintenant qu'il va râler. Et il se doute qu'il va garder un moment la trace des ongles de Leigh sur son épaule. A jamais, il l'espère. Finalement le beau brun arrive au creux de ses reins qu'il embrasse tout en le tenant par les hanches. « Bébé... S'il te plaît... » Murmure le beau blond en écartant doucement les jambes, signe évident et presque vulgaire d'une invitation à la débauche. Toujours allongé sur le dos il ne peut pas voir les agissements de son amant, mais il ressent chacun de ses gestes au plus profond de lui même. Lorsque Leigh bouge, respire, cligne des yeux même Eliakim le sent et frissonner, tant il se sent connecté avec son amant. Tant il l'aime. Il lui appartient depuis toujours ça ne fait aucun doute et ce soir ils se le prouvent encore une fois. Une partie de lui se réveille en présence de Leigh, une part de lui dévastatrice et presque folle, qui pourrait faire hurler Eliakim d'envie. La passion est le plus dangereux et addictif des poisons.

Provocateur et indécent, Eliakim soulève légèrement les hanches vers Leigh comme une invitation à la luxure. « Ne te protège pas... Tu m'as embrassé alors que je saignais de la lèvre, ça ne sert à rien et de toute façon il n'y a que toi et Alice. Et je sais que cette dernière est clean... Tout comme moi. »Murmure Eliakim avec un sourire. Il le veut maintenant, le sentir au plus profond de son être jusqu'à en avoir mal. Il veut se souvenir de cette nuit, de ce moment à jamais. Le professeur pousse un râle en sentant sa propre érection bien réveillée frotter douloureusement sur la couverture en coton. Il ne va pas attendre plus longtemps, c'est simple si Leigh ne fait pas un seul mouvement, Eliakim abusera de lui. Ce n'est pas vraiment un abus de toute façon il serait consentant.

Leikim !

« Ne pars pas… » Murmure le beau brun, suppliant. Le ton que Leigh ferait presque sursauter Eliakim si il n'était pas si épuisé pour quelques minutes. Il ne va pas partir ni maintenant, ni jamais. Il n'est pas prêt de quitter ce lit, les bras de son homme et cette chaleur qui rôde autour d'eux et qui enferme les deux amant dans une brouillard sécurisant. Ainsi dans cette vapeur opaque, personne ne peut voir les deux amants perdus, les deux amants d'une nuit. Condamné à s'aimer d'un amour interdit et inavouable. Ils ne pourront jamais s'afficher au grand jour car les parents de Leigh pousseraient des hurlements et mettraient à exécution leurs menaces. Et Eliakim... Que dire avec un père tel qu'il l'a ? Jamais ce dernier ne laisserait son fils s'afficher avec un homme, Leigh serait également en danger. Eliakim senior est violent et il ne reculerait devant rien pour préserver sa réputation. Et puis comme on dit, pour vivre heureux vivons caché. C'est ainsi qu'ils se rejoignent à l’abri des regards indiscrets pour quelques baisers, des caresses volés et une étreinte pleine de tendresse et de passion. Tout s'efface lorsqu'ils sont ensembles, ils retrouvent des sensations autrefois oubliés, des odeurs qu'ils ne pensaient plus sentir. Non plus rien n'a d'importance aux yeux d'Eliakim lorsqu'il se perd contre le torse finement musclé de Leigh. Son amant est encore plus craquant maintenant qu'il a un léger goût d'interdit et de dangereux.

Cela rend leurs étreintes meilleures encore, surtout lorsqu'elles sont interdites. Comme si c'était la dernière fois qu'ils allaient s'embrasser et se toucher, ils vivent l'instant présent avec une telle force que cela laisse les deux amants assommés à chaque fois. Eliakim ne pensait pas retomber dans les bras de son homme mais il doit avouer que à cet instant, il n'aurait voulu être avec personne d'autre. Les bras de Leigh lui font du bien, le rassurent et réchauffent son cœur de glace. Sa douceur, sa tendresse, lui donne une raison de s'accrocher à quelque chose qui vaut vraiment le coup dans ce monde. Il retrouve le goût de vivre à mesure que les minutes s'écoulent contre le beau brun. « Tu es si beau... » Murmure le blond en voyant Leigh le dominer doucement. Une beauté brute, taillée par les dieux eux même. A l'époque Eliakim était d'une extrême jalousie lorsqu'il sortait avec Leigh, même si ils se tenaient par la main. En effet le beau brun attirait tous les regards avec sa bouille de bébé et ses yeux de glaces. Eliakim entrait dans des crises de jalousie folle, que seul l'être concerné arrivait à calmer.

La peur de perdre l'autre, de ne pas être assez bien et de le voir s'éloigner était toujours tellement présente, qu'ils ont vécus leur histoire comme deux égoïstes, enfermés dans un cocon où personne ne pouvait entrer. Pendant des mois seul l'autre existait, à tel point qu'ils sont devenus dépendant l'un de l'autre comme deux junkies. Et Eliakim retombe doucement dans cet état de manque lorsque Leigh s'éloigne de lui, de son corps, pour venir se placer dans son dos. Mais ce n'est pas aussi violent que la première fois, ils sont sur l'un comme l'autre que rien ne sortira de cette pièce. Ainsi le professeur râle de voir son amour quitter sa peau pour une seconde, mais ne rajoute rien. La passion et l'envie toujours présente entre les deux hommes poussent les deux amants à entamer un second round. Toute personne serait déjà morte de fatigue avec une étreinte comme ils viennent de partager, mais lorsqu'il s'agit de l'autre ils ne sont jamais rassasiés. Pire encore Eliakim en veut plus, toujours plus, il veut se perdre dans ses bras jusqu'à en mourir. Crever d'amour, de désir, de ce plaisir violent qui s'empare de ses hanches alors que Leigh s'enfonce en lui. Il veut garder son parfum sur lui pour des mois, sentir la douleur de son amour en lui pour des jours encore, juste pour se souvenir comme c'est bon lorsqu'ils font l'amour. Lorsqu'ils s'abandonnent, qu'ils s'aiment à en perdre la raison. Eliakim pourrait mourir maintenant, son cœur pourrait cesser de battre à cet instant, qu'il en serait heureux. Car il ne connaît pas de meilleur moment pour mourir.

La petite tape sur sa fesse le fait sursauter et le ramène à la raison alors qu'il pousse un gémissement de douleur et d'excitation. Il adore être dominé, surtout lorsque c'est Leigh. « Pas de souci, bébé. Mais tu as beau me supplier, je vais prendre tout mon temps comme tu l’as fais … » Eliakim ouvre la bouche mais le seul son qui sort de ses lèvres n'est autre qu'un gémissement, surtout lorsqu'il sent les lèvres de son amour sur sa peau. Il ne sait pas ce qu'il lui prépare, mais Eliakim va adorer il le sent. De toute façon, ce n'est pas comme si son homme l'avait une seule fois déçu, non au contraire c'est un amant extraordinaire. Cette pensée fuit l'esprit de Eliakim alors qu'il sent les dents de son amant s'enfoncer dans chacune de ses fesses, douloureusement. Mais rapidement il perd la notion du temps, de l'espace, de son propre prénom alors qu'il sent la langue de Leigh s'attarder sur une partie qu'il sait tellement sensible. « Tu vas me rendre fou... » Murmure le professeur en sentant son amant le tenir par les hanches pendant que sa bouche le prépare d'une façon aussi délicieuse. Encore Voudrait murmurer le professeur mais il n'est plus capable de parler, il n'est que gémissement et petit cri tant l'excite. Il va le faire venir plus vite que prévu si il n'arrête pas tout de suite. Pourtant alors que Leigh s'éloigne une seconde, Eliakim pousse ses hanches vers lui comme pour le supplier. C'est bon, c'est chaud et incroyablement doux. C'est trop pour le blond qui ne sait plus exactement où donner de la tête. Mais alors que son amant se redresse, un frisson glacial glisse sur le corps du blond, maintenant que la chaleur de son homme est loin. Il ne bouge toujours pas, il reste sur le ventre, son désir douloureusement coincé contre son corps et le matelas.

Il frissonne en sentant l’érection frôler ses fesses, attentif à ce qui va se passer. Brutalement Leigh entre en lui, c'est délicieux et douloureux à la fois. Le beau brun arrache un hurlement de pure extase à Eliakim alors que ce dernier, ferme les yeux et se tend en sentant son corps être déchiré de la sorte. Quelque chose brûle en lui mais c'est tellement peu à côtés du plaisir et de l'envie qui déferle en lui, qu'il décide aussitôt de ne pas faire attention à la douleur. Heureusement le beau brun ne bouge plus, attend que son amant s'habitue à sa présence. Tremblant Eliakim se redresse doucement sur ses avants bras et sur ses genoux et enfin dans un mouvement ample, amorce lui même le premier va et viens. Cette position de soumission lui arrache un petit sourire, alors que son amant frappe lentement en lui. « Sois rude bébé... » Murmure le beau blond qui n'est plus que plaisir et douleur à la fois. Lentement il sent son homme bouger en lui de plus en plus fort, arrachant plusieurs gémissements au beau blond qui perd pied à chaque mouvement. Enfin il se tient sur une main pendant que ses doigts partent s'accrocher sur les fesses de son homme. Et puis doucement il attrape une des mains de son amant et forcent presque Leigh à fourrer ses doigts dans la chevelure courte du blond. « Ha... Encore, plus fort ! » Supplie le professeur de science, affamé de sentir son homme plus prêt encore. Déchire moi, fais moi hurler pour me faire exister.

Leikim !

Il sent son corps être malmené et écarté de second en seconde, à mesure que Leigh prend possession de lui. C'est tellement bon qu'il n'est plus capable de lâcher un seul son. Les sens en éveil, le souffle court, il laisse sa tête retomber contre l'épaule de son homme jusqu'à ce que ce dernier soit totalement en lui. Il prend quelques secondes pour s'habituer et surtout graver ce moment parfait dans son esprit. C'est si bon, si parfait, si excellent et évident qu'il ne veut jamais oublier. Il ne veut pas oublier comme Leigh se colle à lui, comme son torse épouse parfaitement bien le dos du blond, comme leurs corps ne font qu'un maintenant qu'ils s'aiment avec une perfection proche de la folie. Eliakim respire pendant quelques secondes l'odeur de son homme qui l’envoûte, éveille son cœur. Ce dernier ne bat plus où alors c'est trop rapide pour que Eliakim le sente battre dans sa poitrine. Il semble que seul son cerveau fonctionne encore clairement, qu'il lui permet de réfléchir et ne pas tomber asphyxier tout de suite. Le reste de ses sens, ses muscles ne répondent pas. Il est incapable de faire un mouvement correct pendant quelques secondes.

Et puis finalement l'envie prend le dessus. Il voudrait lui hurler de bouger mais au final, c'est lui même qui imprime le premier mouvement comme pour amorcer la danse des deux amants. Leigh l'attrape fermement par les hanches en grognant, ça va être brutal et incroyablement bon, Eliakim le sent. Son amant n'attendait qu'un geste pour commencer sa série de mouvements. Les premiers signes de plaisir ne se font pas entendre, leurs gémissements de font écho, le cri de Leigh est une mélodie pure dans les oreilles de Eliakim qui ne sait plus exactement où donner de la tête. C'est chaud, c'est bon, il lui appartient corps et âme à cet instant. Son cœur, son corps, son esprit est tellement connecté à celui de son amant qu'il sent chacun des frissons qui glisse sur la peau brûlante de Leigh. A la recherche de plus de contact il s'accroche désespérément aux fesses de son amant en lâchant des gémissements de plus en plus sonore. Mais sans pouvoir se rattraper encore, Leigh le pousse pour le faire s'allonger sur le lit.

En un mouvement Eliakim relève les fesses pour que son amant puisse jouer avec son corps comme bon lui semble. En même temps le professeur glisse une main devant lui pour caresser son propre désir bien trop douloureux. Ils font l'amour comme la première fois. La toute première fois où ils ce sont aimés c'était tellement nouveau et inédit, tellement pressé et passionnel à la fois que Eliakim en a gardé un bon souvenir pendant des mois ensuite. Il y avait un tel besoin de l'autre dans leurs gestes, que c'était beau. Comme une mélodie parfaitement bien écrite, ils ce sont aimés simplement. Sans se prendre la tête, se ranger dans une case où se reconnaître tel un couple. Ils s'aiment, de la plus belle façon qui soit. En acceptant l'autre tel qu'il est. Et aujourd'hui leur étreinte à un certain goût de mélancolie, ça pourrait être la dernière fois qu'ils font l'amour, la première fois, il ne sait pas. Ils ont toujours eu ce besoin fou de puiser en l'autre des raisons de croire que tout ceci est réel, qu'après chaque étreinte l'éloignement même temporaire de l'autre devenait douloureux.

Le beau blond sent les prémisses d'une jouissance violente et dévastatrice monter en lui. Il sent son amant bouger au dessus de lui, rapidement, haletant sous son propre plaisir. Alors sans crier gare le professeur s'éloigne assez de son homme pour pouvoir se retourner, écarter les jambes et tout en posant les mains dans le dos de son homme, l'inciter à venir lui faire l'amour ainsi. Il veut le voir, il veut voir la jouissance assombrir le regard de Leigh lorsqu'elle viendra. Il veut pouvoir lui murmurer qu'il l'aime dans l'oreille. Lentement Eliakim entoure les hanches de son homme avec ses hanches pour l’empêcher de s'enfuir. Il gémit en le sentant se glisser encore en lui dans un ballet bien exécuté. Et enfin, dans un soupir il l'embrasse. Encore et encore jusqu'à en avoir mal aux lèvres, jusqu'à le mordre parce que le plaisir est trop violent.

Et le moment arrive, cet instant délicieux où le temps s'arrête et semble suspendu au dessus d'un vide sans fin. Autour de lui le reste s'efface, il ferme les yeux et dans un hurlement de pure luxure, de délivrance divine il vient contre son homme. Le corps tendu, le dos arqué dans une position presque douloureuse il ferme si fort les yeux que des petites étoiles blanches naissent sur ses paupières. Il enfonce ses ongles dans la chair ferme de son homme jusqu'à tracer des petits sillons rouges sur son épiderme chaud. Il voudrait lui hurler de continuer car il sent que ce n'est pas terminé mais Leigh semble lire dans ses pensées. Alors la deuxième vague envahit son corps. Ce n'est plus ce dernier qui jouit c'est son esprit qui lâche alors qu'il vient caler sa tête dans le cou de son homme en le sentant se rependre en lui. Dans un instant délicieux et magique il s'accroche à son homme en réceptionnant ce dernier. La vague était dévastatrice, Eliakim ne pense pas pouvoir parler avant un moment. Si il arrive à prononcer quelque chose, une seule chose. « Je t'aime... » Contre sa peau, contre lui. Bordel qu'il l'aime ! Sous l'émotion quelques larmes montent aux yeux du professeur qui, silencieusement, pleure d'un plaisir trop violent, d'un amour évident, d'une relation qui ne sera plus jamais. Les larmes semblent nettoyer son âme qui en a bien besoin. C'est une bonne chose mais, se trouvant trop faible, il enfouit sa tête dans le cou de son homme pour que ce dernier ne voit pas les larmes.

Leikim !

Leigh lui donne tellement que les larmes lui montent aux yeux alors qu'il profite de ce doux moment de sérénité contre son homme. Il a tout fait pour lui faire penser à autre chose, pour lui changer les idées et ce soir ça a totalement marché. Il ne pense plus au fait que le matin même il mettait en terre son fils, qu'il n'a plus de nouvelles d'Alice depuis quelques jours. Ce n'était pas une tache facile surtout que Eliakim ne pensait qu'à ça et à rien d'autre. Il avait constamment l'image d'Alice en sang devant lui et la dernière image, celle de la belle blonde emportée par les équipes médicales dans une pièce où il n'avait pas le droit d'entrer. Sans vraiment le croire il c'est tourné vers Leigh pour tenter de panser les plaies de son cœur et finalement ça a marché. Il n'est plus capable de penser à autre chose que ce corps chaud et doux sur lequel il se pose. Lentement il cale sa respiration à celle calme de son homme et avec un geste très lent, il relève la tête pour regarder son amour.

Un sourire heureux vient se dessiner sur les lèvres fines d'Eliakim. Avec une infinie tendresse, de sa main droite, il laisse ses doigts glisser sur le visage de Leigh. Du bout de son index il retrace la courbe de ses lèvres, son petit nez en trompette, les quelques rides très légères dessinées sous ses yeux et même, la courbe de ses yeux bleus. Il voudrait lui murmurer qu'il est beau, lui dire encore et encore mais les mots restent bloqués dans sa gorge sans qu'il ne sache pourquoi. Et tout devient clair dans son esprit. Le moment est parfait, rien n'existe dehors à part les deux amants enfermé dans cette chambre. Eliakim ne pense pas au fait que Jane pourrait rentrer, que Alice es tà l'autre bout du monde. Ils sont comme avant, deux amoureux jeunes et fous qui découvrent avec une envie proche de la folie ce que c'est véritablement l'amour. Ils s'aiment au détour d'un couloir, ils s'aiment dans une salle de classe, il s'aiment partout et nulle part à la fois. Le monde n'est pas assez grand pour contenir l'amour qu'ils se portent.

La terre entière devient leur terrain de jeux, ils sont partout chez eux. Rien n'est assez beau pour l'autre, assez grand et démonstratif de cet amour pur fusionnel qu'ils partagent. C'est simple contre lui à cet instant Eliakim a l'impression d'avoir 20 ans encore. Il pourrait sortir de cette chambre et découvrir leur ancien appartement, ses livres de cours et un reste de repas carbonisé dans le four car ils étaient trop pressés de rejoindre leur chambre. Il pourrait et pourtant ce n'est pas le cas mais qu'importe ! Tout cela lui convient, cette chambre aura abritée leur amour pour une soirée c'est tout ce qui compte dans l'esprit du professeur de science. Il voudrait le remercier pour ce moment, de lui avoir fait oublier sa douleur. Elle ne revient pas, il n'a plus mal tant qu'il sera dans ses bras. « Je t’aime aussi mon coeur. » Il sourit. Il le sait mais c'est toujours agréable de l'entendre et d'en être sur. Alors il vient quémander ses lèvres pour un baiser, chose qui arrive tout de suite. Il savoure le goût sucré de ses lèvres, la chaleur de son étreinte après l'amour.

Il l'a aimé avec une telle perfection que Eliakim n'est pas capable de retenir quelques larmes. « Tu restes cette nuit, je ne veux pas que tu repartes, pas comme ça mon coeur. » Avec un petit geste il efface les quelques larmes qui coulent de ses yeux alors que Leigh se cale bien contre lui. « C'est des larmes de joie. Je suis sérieux... C'était tellement fort que mes nerfs lâchent, ça va ! » Sourit le professeur de science en déposant plusieurs baisers sur le torse de son homme. Avec douceur il se décale lentement. « Leigh ta femme va rentrer à tout moment. Je... Ne vais pas lui voler son mari pour une nuit. Je peux rentrer chez moi ça va aller... Et puis je me sentirais trop gêné de me retrouver face à Jane... » Ajoute Eliakim avec un petit sourire gêné. Il se rend compte qu'ils ne sont pas tout seul et même si le couple semble très libre, elle reste sa femme. Et il ne voudrait pas se retrouver face à elle. Ce serait trop gênant. Lentement il s'assoit dans le lit et attrape la couverture laissée au fond du lit. Il recouvre le corps parfait et encore un sueur de son homme avec la couverture et tout de même, vient se coller à lui. Pour un dernier câlin. « Juste une seconde après je file ! » Murmure Eliakim en posant sa tête dans le cou de son homme et une jambe à travers son corps. Alors qu'il ouvre les yeux il tombe sur le tatouage à son poignet gauche. Doucement il le tend vers Leigh pour le lui montrer. Un 8, symbole de l'infini. Pour son fils. Tout nouveau, il est encore rouge et le brûle un peu.

Leikim !

Un délicieux frisson glisse sur sa peau alors qu'il se cale contre son homme. Il est si bien, si apaisé, si serein qu'il pourrait en pleurer dans ses bras. Son cœur n'est plus lourd, son cerveau n'est plus embrouillé et il n'a plus envie de pleurer de tristesse. Seulement de la joie et ce bien-être délicieux envahit son être de seconde en seconde. Alors il ferme les yeux et laisse un soupir de satisfaction franchir ses lèvres alors qu'il pose sa tête dans le cou de son homme. Il respire le parfum de son homme et enfin, sent les premiers signes d'un sommeil réparateur l'envahir. Mais il ne veut pas dormir ici, il pourrait croiser Jane. Pire encore elle pourrait entrer dans la chambre et surprendre les deux hommes. Apparemment cela ne la dérangerait pas, mais il ne veut pas se retrouver ainsi devant l'épouse de Leigh. Il se sentirait trop gêné. Pourtant il semblerait qu'il n'a pas le choix, en témoigne les paroles de son homme et surtout les divines caresses qu'il entame le long de sa colonne vertébrale. Le fourbe ! Il sait comment le faire céder. Presque en ronronnant Eliakim n'ose plus bouger, il profite de l'instant présent comme si il bulle allait éclater et le renvoyer douloureusement à la réalité. Il pourrait presque croire qu'il dort encore, qu'il va se réveiller et devoir se rendre au cimetière.

Mais non il est bien là, en témoigne des lèvres de son homme sur son poignet alors qu'il lui présente son tout nouveau tatouage. Eliakim frissonne en sentant ce baiser si doux sur sa peau. Il sourit et enfin, alors que Leigh s'endort, il le rejoint sans broncher. Il s'endort d'un sommeil de plomb, contre son homme, encore dans ses bras. L'épiderme chaud de Leigh contre son corps lui donne l'impression d'être au paradis, il est trop faible pour oser se relever dans la nuit et rentrer chez lui. Pour la première fois depuis des années, ils vont dormir ensemble comme le couple qu'ils étaient à l'époque. C'est parfait, tout est parfait et si bien fait.

Eliakim ouvre difficilement un œil alors qu'un poids d'origine inconnue lui barre la gorge. Le ventre. Le torse. Tout quoi ! Une panique le saisit alors qu'en sursautant presque il ouvre les yeux et regarde autour de lui. Où est-il ? Et tout lui revient en un éclair, alors qu'il sourit doucement. Leur nuit, ils ont fait l'amour, ils ce sont aimés. Et Leigh dort carrément sur lui. C'est l'idée qui traverse l'esprit du professeur alors qu'il baisse la tête vers son homme qui prend toute la place dans le lit, qui l'écrase et qui en plus de ça, trouve le moyen d'avoir une jambe hors du lit. Eliakim retient un grand éclat de rire en voyant la pose de son homme. Mais avec un regard appréciateur, il laisse ses yeux dériver sur le corps parfait de son amant. D'abord son dos musclé et ensuite, son beau fessier bien bombé et musclé. En se mordillant la lèvre Eliakim pose un baiser sur l'épaule de son homme. Il voudrait lui demander de bouger mais il n'en est pas capable alors, sans trop savoir comment, il s'extirpe du lit.

Doucement il s'habille sans un bruit, simplement d'un jogging et d'un tee-shirt sans même avoir enfilé son caleçon. Aussi rapide que l'éclair il sort de l'appartement et rejoint la rue en quelques pas. Il ne met pas longtemps avant de trouver un Starbucks au coin de la rue. Il entre dans la boutique et après avoir réfléchi une seconde, il décide de prendre trois cafés, trois chocolats chauds et plusieurs pâtisseries. Cheesecakes au citron, muffins, pancakes, scones, pains perdus et même plusieurs rolls aux fruits rouges. Il a de quoi nourrir une armée là mais après tout il ne sait pas si ils seront deux où trois. C'est le minimum qu'il puisse apporter à Jane après lui avoir volé Leigh pour une nuit. Aussi vite qu'il le peut il rentre chez son homme et à pas de loup, il revient dans la chambre où le beau brun dort toujours. Après avoir posé au sol la poche où une douce odeur de café et de pâtisseries s’échappe, il enlève son tee-shirt et rejoint le lit. Là il commence à déposer des baisers tendres dans le dos de son homme, le long de sa colonne vertébrale. Et puis doucement pour ne pas le réveiller il s'assoit sur les fesses du beau brun avant d'imprimer, dans son dos, un léger massage avec ses mains. Il va le réveiller en douceur, comme pour le remercier pour cette nuit. C'était si bien, à l'image de leur histoire parfaite, qui ne le sera jamais vraiment.