(inachevé) [Hoooot] Je m'ennuie, tu me rejoins ? (Noah&Christian)

Dès l'instant où il avait posé le pied en dehors du lit, il avait compris que cette journée allait être horrible. Et cela s'était confirmé dès qu'il était sorti de sa chambre, les yeux ensommeillés et le boxer grossièrement remis. La fille avec qui il avait passé la nuit n'était plus là. Encore heureux, il allait, pour le première fois depuis plus d'un mois, s'épargner l'éternelle routine du matin : annoncer à son ou sa partenaire sexuel de la nuit qu'il n'en avait rien à faire de lui ou d'elle et qu'il ou elle pouvait aller crever en Enfer. Une fille intelligente, il l'avait senti dès qu'il avait commencé à la draguer, la veille, à l'université. Il avait toujours son numéro, peut-être qu'il allait pouvoir la contacter de nouveau, si jamais il ressentait le besoin de la revoir. Comment elle s'appelait déjà ? Blandine ? Eglantine ? Oh et puis, c'est pas grave, il lui donnerait un surnom pour faire comme s'il  tenait à elle. Que cette fille soit partie avant qu'il ne se réveille était peut-être le meilleur point de son,  jusque là, horrible journée.
En effet, le matin venait à peine de commencer qu'elle était mauvaise. Il venait juste de se servir un café tandis que de la musique retentissait à un volume bien trop élevé que c'était étonnant que les voisins n'est pas encore râlé, que la tasse qu'il tenait tomba de ses mains, propulsant des morceaux de porcelaine et du café partout autour d'elle. La température du café brûla les chevilles de Christian, mais celui-ci était bien trop blasé pour s'en préoccuper. C'était la deuxième tasse de sa mère qu'il cassait. Sa mère lui avait offerte cette tasse lors de ses vingt-trois ans. Il ne l'aimait pas, les motifs floraux n'étaient pas vraiment la plus belle chose qu'il avait vu. C'était sa mère qui lui avait offert. Bof, il n'allait pas en faire un plat. C'était déjà un miracle que sa génitrice se soit souvenu de sa date d'anniversaire qu'il avait été surpris de recevoir cela. De toute façon, sa mère ne venait jamais chez lui, à Oxford, il n'allait donc pas avoir à se justifier. Le problème, c'est qu'il allait devoir nettoyer. Et là, pas de femme de ménage ou autre. S'il ne vivait pas sa vie comme il l'entendait depuis plus de six années maintenant, il aurait déjà quitté Oxford depuis longtemps, parce que faire le ménage toutes les semaines, ce n'était vraiment pas son truc. Mais, depuis qu'il était ici, il recevait chaque mois ses milliers de livres en argent de poche et il était content, au moins, ses vieux le laissaient tranquille et ne se préoccupaient pas de lui. En effet, depuis le début de l'été, il n'avait pas reçu une seule nouvelle de ses parents, lui demandant comment il allait, comment s'était passé ses examens, aucune. Les cours étaient finis depuis deux mois, s'il se souvenait bien. Il n'en avait rien à faire, peu importait ce qu'ils pouvaient faire, Christian n'en avait plus rien à faire de ses parents, et ce depuis sa plus tendre enfance. Ouais, on pouvait rêver mieux comme famille.
Donc, une fois que les débris de porcelaine ainsi que le café furent enlevés du sol, Christian se servit une nouvelle tasse et il la but en cherchant dans les contacts avec qui il pourrait occuper sa journée. Il tomba sur le nom d'un petit gars qu'il n'avait pas vu depuis l'année dernière. Noah, qui avait 19 ans, mais qui était déjà très bien fait pour son âge et avec qui Christian avait gardé une très bonne relation. D'accord, Christian avait trouvé son partenaire du jour, voire même de la nuit, si Noah était en forme. Il l'appellerait après son bain.
Pendant que son bain se remplissait, Christian profita pour ranger un peu sa salle de bain. Il l'avait mis en désordre hier alors qu'il cherchait un préservatif, pour éviter d'engrosser celle avec qui il avait couché. Il était très bien tout seul, ce n'était pas pour avoir un mioche à s'occuper alors qu'il n'avait pas encore fini ses études. Et s'il devait avoir des enfants, il ne les élèveraient pas comme ses parents l'avaient élevé, il voyait le résultat maintenant qu'il nettoyait sa salle de bain, les bouteilles d'alcool qui tombaient de la poubelle, et les nombreux débris de préservatifs usagés ainsi que les bouteilles de lubrifiant vides qui jonchaient le sac poubelle qu'il venait de remplir avec le contenu de sa poubelle. À en voir ce qu'il venait de jeter, on pourrait le prendre pour un alcoolique et un accroc au sexe, ce qu'il était, en quelques sortes, puisqu'il changeait de partenaire sexuel tous les jours, et qu'il buvait au moins une fois par semaine, voire plus.
Il entra dans son bain, son téléphone posé sur une table à côté, avec une serviette, au cas où on le contactait. Il lui fallut plus d'une heure pour en sortir, bercé par la musique qui s'échappait de son téléphone et par l'odeur si douce du savon hors de prix qu'il avait mis dans l'eau et qui moussait. Ce n'est que lorsqu'il était à deux doigts de s'endormir qu'il décida qu'il était temps d'en sortir. Il se leva donc, sortit de la baignoire, s'essuya le corps entièrement avant d'attacher la serviette autour de sa taille et déboucha la baignoire, pour que l'eau coule lentement dans le siphon. Il se dirigea alors vers sa chambre, ouvrit son armoire, attrapa un bas de survêtement et l'enfila, sans prendre la peine de mettre de sous-vêtement. À quoi bon ? Si tout ce qu'il avait prévu pour aujourd'hui se réalisait, il allait bientôt finir sans aucun vêtement, dans les bras d'un beau jeune homme, ou alors le contraire, peu lui importait.

« Je m'ennuie. Tu connais le chemin de chez moi ? Si tu arrives dans moins de trente minutes, je t'offre la meilleure journée de ta vie avec voyage gratuit au septième ciel. Pas la peine de trop t'habiller sous tes vêtements, tu n'en auras bientôt plus de toute façon. »

Il pressa la touche Envoyer de son téléphone et attendit le petit bruit lui indiquant que son message pour Noah était envoyé. Maintenant, il n'avait plus qu'à attendre d'entendre la sonnette.  

   

La patience n’était pas une des qualités de Christian, surtout dans les moments où il souhaitait vraiment quelque chose. Certes, Chris était loin d’être patient de base, mais là, il trouvait que Noah mettait beaucoup trop de temps à arriver, c’était vraiment beaucoup trop.
Chris attendit avec son téléphone sur son torse nu l’arrivée de la réponse de Noah, qu’il ouvrit dès l’instant qu’il entendit la sonnerie retentir. « Okay, j’arrive enflammer ta vie. » Chris faillit sauter de joie lorsqu’il eut lu la totalité du message, très court, bref, ce qui annonçait qu’il allait venir. Très bien, Christian allait attendre autant de temps que Noah le voudrait, enfin pas trop non plus, il y avait ses envies aussi dans le lot, donc Noah n’avait pas à le faire attendre trop longtemps non plus.

Christian sauta presque sur le sol lorsqu’il entendit sonner à sa porte. Il s’arrêta quelques temps devant un miroir juste pour admirer son beau reflet et alla ouvrir la porte. Noah était là, juste devant la porte. Christian le laissa entrer, il s’avança en se mordant la lèvre et referma la porte derrière lui. Juste après, Christian n’eut pas le temps de dire un seul mot qu’il plaçait déjà sa main sur son torse pour le mener jusqu’au fauteuil pas très loin de lui. Christian y tomba et Noah s’assit sur lui en attaquant aussitôt ses lèvres. Chris était plutôt heureux de le voir aussi entreprenant, cela lui faisait du travail en moins.

Noah voulait du rêve, il allait en avoir, seulement s’il le laissait bouger quelques temps. Il était tellement entreprenant qu’il faisait déjà tout ce que Christian aurait fait par lui-même, mais bon, moins de temps ils mettaient dans les préparatifs, plus vite ils iraient. Donc, c’était tout aussi bien que Noah enlève lui-même sa ceinture, sorte des préservatifs de sa poche de jean avant de l’enlever lui-même et ainsi de se retrouver en boxer sur Christian, tout en l’embrassant. Il sentait contre lui l’érection du jeune homme amortie par le tissu et l’entend murmurer son nom entre deux baisers. Alors c’est à ce moment là que Christian commence les choses sérieuses. Il pousse Noah et commence à l’attirer contre le mur, où il le plaque, le dos contre la surface sûrement très froide. Christian pose un coude à côté de sa tête avant de plonger ses lèvres sur celles de son cadet. Son autre main se dirige d’elle-même vers le bas de son corps, où il commence à jouer avec l’élastique de son sous-vêtement. Christian en profite pour se coller un maximum à Noah, sentant le sexe du jeune homme contre le sien. Des frissons saisissent alors Christian alors qu’il recommence à embrasser Noah de façon encore plus sauvage que leur étreinte ne l’était déjà.