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 Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix)

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Phoenix C. Feuerbach




Phoenix C. Feuerbach
TEACHER — guide du savoir.


☆ date d'arrivée : 01/01/2016
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MessageSujet: Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix)   Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix) EmptySam 9 Jan - 1:41

Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme.
Phoenix & Adam
Oxford. La ville s'étendait sous son regard, alors que sa cigarette se consumait entre ses doigts. Jamais il n'aurait pensé revenir dans cette ville. Jamais il n'aurait pensé être ailleurs qu'à des milliers de kilomètres de Londres, combattant le crime et l'injustice. Utopie qui avait vu sa fin il y a quatre mois à présent. Il avait passé quelques temps chez ses mères adoptives, tentant d'oublier des images encrées en lui pour toujours. Avant d'être rappelé pour sa mission, par son pays. A présent il devait jouer le rôle d'un professeur d'Oxford. A peine titularisé, il était venu pour enseigner l'art du profilage, et la psychologie criminelle aux étudiants en psychologie, en criminologie, et même en droit. Son cours était une option, ce qui lui laissait pas mal d'heures de libre pour mener à bien ses recherches sur la mort de Balthazar. Une excuse, il en était conscient, pour que le gouvernement et les services secrets le gardent à l'oeil. Il pouvait péter les plombs à tout moment, ils le savaient, et ils ne voulaient pas prendre le risque de perdre un élément aussi intéressant et doué que Phoenix. Sa mémoire était un atout contre le terrorisme et les puissances ennemies. Les services secrets britanniques ne le laisseraient jamais en paix.
Il pouvait l'accepter et jouer le jeu, ce n'était pas un problème.

Plus encore, ce nouvel ordre de mission était une chance pour lui. Il pourrait tenter d'échapper aux souvenirs d'Odeva. C'est tout ce qu'il désirait pour le moment. Le mois de Janvier était à peine commencé. Lundi. Premier jour de cours, le jour de la rentrée. Deuxième semestre pour les élèves, son cours venait à peine d'apparaitre dans les emplois du temps. Sans doute n'aurait-il pas beaucoup d'étudiants. Il mit un jean noir, une chemise à carreau rouges et noirs, et des converses. Tenue basique, mais qui cachait bien sa trentaine bien marquées. Ses cheveux étaient en bataille mais il avait depuis longtemps abandonné l'idée de les dompter. Le professeur sortie de son appartement de fonction dans le centre ville, pour se rendre dans le bâtiment de psychologie et de science humaine. Il trouva sa salle rapidement, et se rendit compte qu'elle était si remplie que des étudiants étaient debout sur les côtés. Quand il entra il fut accueilli par des murmures et des chuchotements étonnés. Il regarda la foule et se mit à rire, moqueur. « S'il y a une alerte incendie c'est chacun pour sa pomme ! Tant que je pars en premier. » Dit-il d'une voix forte et rieuse, faisant référence aux accès bloqués par la présence de ces étudiants.

Il posa son ordinateur, l'ouvrit, et le branche. Sur l'écran apparait alors le portrait d'un homme. Air sympathique avec de petites lunettes rondes, et un sourire aux lèvres. Il se met alors devant le bureau, et décide de parler d'une voix forte. « John Lynch. Marié, deux enfants, un employer sans histoire. Un peu timide, peu assidue, mais toujours avec le sourire et agréable. » commença-t-il à réciter sous les regards étonnés des élèves qui sourient à son écoute. « Ses amis disent de lui qu'il est un homme plein d'humour, qui a toujours de belles attentions pour sa femme. Un homme normal, sans histoire. » Il s'avance vers les étudiants qui sont de plus en plus sceptiques. « John Lynch a été condamné à la prison à perpétuité. Il a assassiné 12 femmes, en vingt ans. »  Effet théâtrale qui fonctionne. Sourire sur les lèvres du professeur alors que les étudiants commencent à marquer certaines choses sur leur carnet. « Ici vous essayerez de comprendre comment fonctionne l'esprit des criminels. Ici vous allez apprendre à penser comme de véritable psychopathe. » Il retourne vers son ordinateur et commence à faire défiler le diaporama. Durant deux heures il enchaine les exemples, les théories sur la psychopathie, et sur les passions. « Avez-vous des questions ? Sinon vous pouvez partir. » Conclut-il en libérant les étudiants. Jusqu'à ce que sous ses yeux, son monde s'effondre.

Son regard croisa le Sien. Son regard se perdit dans un passé résolue qu'il n'avait pas pu oublié. Perdition, mélancolie. Il sent sa gorge se serrer et son ventre se tordre. Resté la tête haute, aujourd'hui il se sent bien. Aujourd'hui il est heureux. Alors il tente de sourire. Mais le regard d'Adam plongé dans le sien, lui rappelle la douce mélancolie de son existence.
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Adam E. Harper




Adam E. Harper
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MessageSujet: Re: Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix)   Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix) EmptySam 9 Jan - 23:14

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Phoenix & Adam
Il enlève sa cravate en sortant de l'immense bâtiment qui surplombe toute la ville. Il vient de se rendre à une réunion avec son père, il est épuisé et il a encore joué son rôle. Ce même rôle, ce masque qu'il porte pour cacher qui il est vraiment. Adam est épuisé et pourtant sa journée est loin d'être terminé, il a des cours à prendre. Aujourd'hui commence un de ses options, un cours où il c'est inscrit le mois dernier. Il a hâte de suivre le programme, profilage et psychologie criminelle, ça va être tellement énorme qu'il trépigne d'impatience alors qu'il saute dans sa voiture pour foncer vers l'université. Il a déjà ses affaires avec lui, il devrait passer par chez lui pour se changer mais il n'a pas le temps, surtout si il veut être à l'heure à son cours. Alors il restera en costume, il va seulement jeter sa cravate au fin fond de sa voiture et ouvrir le col de sa chemise. Ce qu'il fait après être arrivé devant la bâtiment de son université. Il se gare, attrape son sac contenant ses affaires et rapidement, rejoint le bâtiment. Il remarque que du monde se presse devant la salle, ils sont plus d'élèves qu'il n'aurait pu le penser d'ailleurs. Tant mieux, le cours doit être passionnant dans ce cas. Adam trouve une place au fond de la salle, entre deux élèves. Il sort un cahier et un stylo de son sac et commence à noter la date du jour alors que le professeur rentre dans la salle. Il ne relève pas tout de suite le visage, il ne le voit pas très bien de là car un colosse lui gâche la vue. Il écoute le premier exemple et aussitôt note les mots de son professeur. Finalement il réussit à se décaler et à trouver une place pour regarder enfin son professeur. Lui. Choqué, d'un coup l'air lui manque. Il serre es poings, sa mâchoire se contracte et son cœur bat beaucoup trop vite. Ce fantôme de son passé, cet être qu'il ne pensait jamais revoir. Sans doute enterré à jamais dans sa mémoire, dans les méandres de son cerveau encore jeune. Gabriel, prénom magnifique donné à l'archange et pourtant, l'homme qui lui a fait le plus de mal dans sa vie. Adam baisse les yeux pendant une seconde, se demande si il doit partir mais si il fait ça, alors tout le monde le remarquera et se demandera pourquoi il quitte un cours aussi génial. Il ne peut pas partir, il a besoin de ce cours pour avoir son année. Puis il doit avouer que la matière l’intéresse plus qu'il ne le pensait. Alors finalement, il relève la tête et plonge ses yeux dans le regard bleu océan de Gabriel. Leurs yeux s'accrochent et se perdent, pendant une seconde Adam ne voit, ne sent plus les gens autour. Il le reconnaît, lui le jeune fils à papa juste bon à obéir. Adam ressent toute la colère qu'il avait oubliée, lui serrer la gorge jusqu'à ce qu'il étouffe. Il enrage, littéralement. Mais finalement il brise le contact alors que le cours poursuit. Heureusement au bout d'une heure, une sonnerie aiguë marque la fin du cours. Adam range ses affaires après avoir noté une dernière phrase et, en laissant tous les autres étudiants passer devant lui, décide de sortir en dernier. Mais il ne quitte pas la pièce, il sent sur lui un regard chaud et curieux, en se retournant il remarque que Gabriel le fixe. Alors, il s'approche de lui, face à face sans l'avoir lâché des yeux. Sa main droite part sans qu'il n'ai pu la sentir, elle vient s'écraser contre la joue de son professeur avec une violence inouïe. Adam reprend sa main et la masse pendant une seconde. « Content de te revoir, sale con. » Faute grave, il vient de frapper un professeur. Son inscription et même son poste pourrait sauter à ce moment.
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Phoenix C. Feuerbach




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MessageSujet: Re: Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix)   Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix) EmptyDim 10 Jan - 23:19

Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme.
Phoenix & Adam
Son plus grand regret, il le retrouvait dans son regard. Alors qu'il se retrouvait face à lui, des années après, il revivait la scène de leur rupture. Cruel, sadique, Phoenix avait dit des choses totalement injustifiées pour éloigner son amant. Pour ne pas avoir à le quitter, pour ne pas lui offrir de faux espoirs au cas où il n'en reviendrait pas. Près à s'engager, sûr de se retrouver sur le champ de bataille, Phoenix - alors âgé de vingt-deux ans - était persuadé qu'il courait vers la mort. Et sans aucune crainte, sinon celle de détruire l'existence d'Adam. Bien trop proche de lui, bien trop impliqué dans une relation qu'il ne pouvait pas assumer, il finit par le chasser de son existence, de la pire des manières qu'il soit. Fils à papa, un pauvre riche terriblement décevant. Blessé, il savait qu'il touchait Adam en plein dans sa fierté. Il l'avait blessé. Mais au moins Adam avait continué à vivre malgré son départ. Sans chercher à le retrouver, sans chercher à savoir ce qu'il était devenu. Sans doute.

Le voila de retour, et plus de dix ans après, il pensait que son amant aurait quitté la ville. Il se tenait devant lui, aussi beau que dans ses souvenirs, avec des traits plus marqué, moins adolescents. Un homme, c'était un homme qui se tenait devant lui aujourd'hui. Un homme qu'il trouvait terriblement séduisant - mais il n'avait pas le droit de penser ainsi. Adam s'avança, et Phoenix eut l'impression que tout se déroula lentement, mais qu'il ne pouvait rien faire pour l'empêcher. Après tout il n'en avait pas vraiment envie, et il méritait amplement ce qu'il était sur le point de se passer. Le poing d'Adam parti dans sa directement, prenant tout l'élan dont il était capable, pour venir s'écraser sur sa joue. L'os craqua, et il sentit sa mâchoire partir sur le côté dans un bruit sourd. Il perdit un peu l'équilibre, mais se rattrapa au bureau qui était à côté de lui. « Content de te revoir, sale con. » Il sourit, alors qu'il portait sa main à sa mâchoire comme pour s'assurer qu'elle n'était pas cassée.

Derrière eux deux élèves hésitaient à intervenir. Phoenix leur lança un regard si glacial qu'ils quittèrent la pièce au pas de course. Il put alors se reconcentrer sur Adam, et lui offrir un sourire mi-amusé, mi-agacé. Il s'était laissé frapper une fois, allant à l'encontrer de son instinct et de ses entrainements. Qu'il ne s'amuse pas à recommencer. « J'en conclus que tu n'es pas très heureux de me voir. Ou que mon cours t'a mis dans tous tes états. » Dit-il, sarcastique, il qu'il faisait aller sa mâchoire de gauche à droite pour la faire craquer et la remettre en place. Il ferma son ordinateur et se tourna vers Adam. « Toujours sur les bancs de l'école Adam ? Tu as finalement décidé de te laisser tenter par la psychologie ? Quelle surprise ! C'est que les choses ont bien dû changer en dix ans ... » Dit-il en lui lançant un regard interrogateur, refusant de lui demander comment il allait, ou ce qu'il devenait. Le faisant d'une manière qui se voulait détournée.
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Adam E. Harper




Adam E. Harper
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MessageSujet: Re: Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix)   Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix) EmptyJeu 14 Jan - 17:25

Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme.
Phoenix & Adam
Cette douleur qui vrillait son cœur alors qu'il venait de se faire envoyer sur les roses par Gabriel, vient de se réveiller. Il baisse la tête alors que le coup part, refusant d'affronter le regard inquisiteur de son ancien amant. Intérieurement il n'arrive pas à le détester et pourtant, tout son corps lui hurle de partir et de se protéger de ce pouvoir que Gabriel a toujours sur lui. Il le sait, il sent qu'il pourrait lui céder en un seul regard. Il a été son premier amour et on dit toujours que le premier amour est le plus beau, le plus puissante et surtout, qu'il ne se fane jamais malgré le temps et la douleur qui peut s'installer. Adam a vraiment eu mal lorsque Gabriel l'a allègrement jeté, comme un jouet qu'on balance à la poubelle après l'avoir cassé. Il l'a brisé, Adam ne s'en ai jamais vraiment relevé. Comme si quelque part en lui, Gabriel avait cassé quelque chose pour toujours. Il lui a jeté à la figure tout ce que Adam déteste, tout ce qu'il refusait d'entendre et justement, tout ce qu'il refusait d'être un jour. Pour ça il lui en veut tellement, que même cette gifle qu'il vient de lui administrer n'arrange rien à sa colère. Où alors pas assez. Mais actuellement il a tellement mal à la main qu'il n'arrive pas à se concentrer sur autre chose alors, doucement, il masse chacun de ses doigts en grimaçant, remarquant que la mâchoire de Gabriel est assez musclée pour qu'il ai l'impression de frapper un mur de béton. Peut-être que Gabriel a fait du sport, sans doute oui car il semble mieux fait que la dernière fois qu'Adam l'a vu. Plus grand, plus fin et le visage bien plus marqué. Gabriel avait un visage et un regard d'ange, c'est ça qui plaisait à Adam malgré son côté rebelle intouchable. Et aujourd'hui en le retrouvant, il semble être un homme qui porte le poids du temps sur ses épaules.

Enfin il arrête de masser sa main et relève la tête vers son ancien amant, posant sur lui un regard méfiant et un peu critique, comme toujours lorsque Adam n'a pas confiance, il se cache derrière un masque froid pour scruter la personne en face de lui. « J'en conclus que tu n'es pas très heureux de me voir. Ou que mon cours t'a mis dans tous tes états. » Lui dit-il en faisant craquer et bouger sa mâchoire dans tous les sens, sans doute pour vérifier qu'elle n'est pas abîmée. Adam lâche un rire sarcastique alors qu'un sourire moqueur vient fleurir sur ses lèvres roses. « Sans blague, tu pensais que je te sauterais dans les bras ? » Lui répond l'étudiant en remarquant que derrière eux, deux jeunes filles viennent de quitter la salle rapidement. « Ton cours était très bien, mais que fais-tu ici, toi, le grand rebelle qui refusait de s'enfermer dans une petite vie misérable ? Toi, professeur ? Tu es tombé bien bas Gabriel. » Son prénom roule sur sa langue, toujours aussi sensuel et chargé d'émotion. Ce dernier se retourne et par fermer son ordinateur alors qu'Adam s'assoit sur une des tables derrière lui. Il pose sur ses genoux son sac contenant ses affaires de cours avant que son ex amant ne reparle. « Toujours sur les bancs de l'école Adam ? Tu as finalement décidé de te laisser tenter par la psychologie ? Quelle surprise ! C'est que les choses ont bien dû changer en dix ans ... » « A commencer par toi je me trompe ? » Demande Adam en le regardant de haut en bas, en le détaillant. Quelque chose semble étrange dans son attitude, comme si il était constamment sur ses gardes, dans l'attente d'une attaque où de quelque chose qui ne vient pas. « Tu vois, finalement je ne suis pas resté le salle fils à papa de l'époque... » Lâche Adam en faisant référence aux paroles que son ancien petit ami lui a balancé en pleine figure, il y a de ça 10 ans. Presque jour pour jour d'ailleurs. « Qu'est ce que tu fais à Oxford Gabriel ? Pourquoi tu es revenu ? » Fini par demander Adam, curieux de revoir cette personne qu'il pensait avoir oublié pour toujours. Il ne pensait jamais le revoir. Il a toujours pensé que Adam avait déménagé pour une autre ville où était allé se perdre dans une carrière un peu folle, vivant au jour le jour sans s'arrêter sur des détails qui pourrissent l’existence. Cela lui ressemblait bien, tellement rebelle et libre en même temps. Tout son contraire, à son grand désespoir.
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MessageSujet: Re: Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix)   Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix) EmptyVen 15 Jan - 0:00

Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme.
Phoenix & Adam
Il s'est entrainé à combattre. Il s'est entrainé à barrer les coups, et à les rendre. Il s'est entrainé à tuer un homme sans aucun remord. Il s'est entrainé à voir les autres comme des numéros, des noms de dossiers, des pages de dossier à rendre à ses supérieurs. Il a apprit à oublier l'humain, à oublier ce qu'il était. A oublier qui il était. S'il avait changé de nom c'était pour des raisons de sécurité, certes, mais c'était aussi parce qu'il ne se sentait plus être Gabriel. Gabriel était un utopiste qui pensait encore que les hommes pouvaient être bons, qui pensait que la vie avait un sens, et qu'il pouvait se battre pour les valeurs que prônaient son pays. Gabriel était un homme amoureux qui avait brisé son amant pour son bien. Parce qu'il faisait des erreurs, parce qu'il osait encore faire des erreurs. Parce qu'il ne se rendait pas compte que faire des erreurs c'était aussi se mettre en danger. Gabriel était un enfant, un adolescent. Avec la vie devant lui.
Gabriel avait vu la mort en face. Il avait appris à tenir une arme. Et il s'était tué avec.

Chaque personne qu'il voyait tomber à ses côtés, chaque larmes, chaque hurlement, chaque être brisé par les drogues, la violence, ou la tristesse. Tout cela avait fini par le briser. Il en était mort. Il en était meurtri. Il n'était plus lui-même. Alors il s'était laissé disparaitre, pour apprendre à devenir un autre. Un homme qui devait réapprendre à vivre, à exister. Un homme qui avait fait encore une erreur, pour sauver sa vie, et qui n'arriver pas à le supporter. Pour l'heure, il se retrouvait face à Adam, et il se mit à sourire. Moqueur, rieur, comme toujours. Parce qu'il était comme cela après tout. Quelque part, il pensait toujours que la vie était une immense blague. « Sans blague, tu pensais que je te sauterais dans les bras ? » Il lève les yeux au ciel, semblant réfléchir sérieusement à la question pendant un court instant. « Je n'aurai rien eut contre en tout cas... » Dit-il d'une voix suave en passant un regard entendu sur le corps de son amant. Il n'avait pas vraiment changé, bien qu'il soit clairement plus mûr et plus adulte que lorsqu'il était parti. Il avait toujours cette carrure qui l'avait fait chaviré la première fois. Il était aujourd'hui son élève, et cette posture lui semblait étrange. Pas pour autant désagréable cela dit. « Ton cours était très bien, mais que fais-tu ici, toi, le grand rebelle qui refusait de s'enfermer dans une petite vie misérable ? Toi, professeur ? Tu es tombé bien bas Gabriel. » Touché. Phoenix grimace à l'entente de son ancien prénom, et comme un automatisme il répond d'une voix détachée, mécanique. « Phoenix. » Avant de se décider à en dire peut être un peu plus. Il ne s'attendait pas à se retrouver derrière un bureau de professeur un jour. Mais le professorat avec du bon. Le plaisir de rencontrer des élèves... Brillants. « Qui te dit que ma vie est misérable ? Je vais pouvoir te martyriser plusieurs fois par semaine. C'est presque jouissif comme boulot. » Dit-il en haussant un sourcil entendu, provocateur car il refuse de se dévoiler. Ravalant ses sentiments, et la pointe de rancoeur qui perce dans les mots de Adam. Il lui en veut toujours. Dix ans après, il n'a pas digérer la manière abjecte dont il l'avait abandonné.

Les choses avaient bien changé. « A commencer par toi je me trompe ? » En effet. Phoenix avait terriblement changé. Beaucoup trop terriblement d'ailleurs. tant et si bien qu'il ne se reconnaissait même pas parfois. Et que pouvait-il répondre à cela ? Rien. Sous le regard d'Adam il n'avait jamais pu mentir sur ce qu'il était. Il s'étonnait encore de sa crédulité quand il l'avait abandonné. Le jetant comme une merde. Comment avait-il pu y croire sans se demander pourquoi ? Pourquoi à ce moment là ? Sans doute Phoenix était-il meilleur acteur qu'il ne le pensait jusqu'alors. « Tu vois, finalement je ne suis pas resté le sale fils à papa de l'époque... » Touché. Encore. Le professeur baisse la tête, prétextant terminer d'éteindre le vidéoprojecteur, et mettre toutes ses affaires dans son cartable de professeur pour ne pas montrer qu'il est marqué par les mots d'Adam. Le discours qu'il lui a tenu, il s'en souvient exactement. Chaque mot. Comme de tout. « Tu vas me faire croire que ce n'est pas l'argent de Papa qui paye tes études ? » Demanda-t-il, mesquin, attaquant parce qu'il est attaqué, se mettant contre son bureau, face à Adam.
« Qu'est ce que tu fais à Oxford Gabriel ? Pourquoi tu es revenu ? » Question intéressante. Question dont il ne peut répondre sans mentir, ou omettre certains détails. J'ai bossé pour les Services Secrets Britanniques. Ma collègue s'est faite buter devant moi en Russie, je suis le seul à savoir ce qu'il s'est vraiment passé et comme je n'arrive pas à en parler je me suis fait punir et envoyé ici en tant que professeur pour surveiller les pauvres fils de riche qui ont rien de trouvé de mieux que de tuer un de leur congénères Cambridgien lors de la soirée d'Halloween. Ouais. Peu crédible tout cela. « Je suis le nouveau professeur de psychologie Criminelle et de profilage... Comme tu le vois. »  Dit-il en faisant un geste de la main, montrant la salle où ils se tenaient. Mais rapidement, il se sent abattu, comme si sourire et rire lui demander toute son énergie. Il perd ce sourire, et semble s'éteindre. Fichue dépression ! « J'ai... été muté ici en quelques sortes. Mais si je te disais la vérité je doute que tu en croirais un seul mot. De toute façon je n'ai pas le droit de te dire grand chose. » Dit-il vaguement, en haussant les épaules. « Et toi ? Comment se fait-il que tu sois encore là ? Tu n'en as donc jamais assez d'étudier ? Pas que le fait de t'avoir comme élève ne m'enchante pas ... mais j'étais loin de m'y attendre je l'avoue. » rajouta-t-il avec un regard plus... lubrique.
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MessageSujet: Re: Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix)   Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix) EmptyDim 17 Jan - 21:46

Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme.
Phoenix & Adam
« Je n'aurai rien eut contre en tout cas... » Un son sort de la bouche de l'étudiant alors qu'il fixe son professeur et qu'il l'attaque de quelques paroles blessantes et bien placées. Finalement il n'a pas changé, toujours aussi coureur de jupon, toujours cet air charmeur et un peu arrogant qui semblait ne jamais le quitter lorsqu'ils étaient à Oxford ensemble. C'est peut-être ça qui lui a plu finalement, se dire qu'il pouvait séduire un mec qui avait l'air tout sauf attiré par les hommes également, Adam doit être masochiste il n'y a aucune autre explication qui serait logique. Il pensait être heureux a ses côtés, assez pour le retenir et s'affirmer afin de ne jamais le voir partir mais apparemment il c'est trompé, pire qu'il ne l'aurait pensé encore. C'est en tout cas ce que Gabriel lui a fait comprendre en lui crachant des horreurs au visage, ce que Adam ne voulait pas entendre et bien Gabriel lui a tout sorti sans même l'avoir préparé. Pourtant, lors de cette dispute plus violente que les autres, plusieurs fois Gabriel a coupé leur lien visuel pour regarder un point invisible au sol. Comme si il ne supportait plus de le regarder lui, le fils à papa bourré de fric qui obéira quoi qu'il se passe. Où alors était-ce une once de remord, un reste d'amour et de tendresse en eux qui lui faisait regretter ses mots. Non, ce n'était pas ça. Seulement du mépris, oui il doit se persuader que c'était ça et rien d'autre sinon il pourrait penser qu'il lui reste encore un peu de chance et de ce fait, il se ferait des illusions. Puis, il ne laissera plus Gabriel l'approcher tant qu'il n'aura pas des explications sur cette disparition soudaine et sur cette attaque injuste dont Adam a été victime. Alors que l'étudiant l'appelle par son prénom, Gabriel où plutôt Phoenix lui donne un autre mot, un autre prénom auquel il semble répondre. Il a changé d'identité ? Mais décidant que ce n'est pas le moment de lui demander, il poursuit ses attaques sans attendre. « Qui te dit que ma vie est misérable ? Je vais pouvoir te martyriser plusieurs fois par semaine. C'est presque jouissif comme boulot. » Adam hausse un sourcil en regardant l'ancien homme de sa vie. « Je peux toujours demander un cours avec un autre professeur. » Répond Adam au tac-o-tac, avec un sourire amusé. Finalement la conversation se poursuit et pendant une seconde Adam parle un peu de son père. La réponse de Gabriel le fait grincer des dents alors qu'il lui demande si ce n'est pas l'argent de son père qui paye ses études. « Non. C'est l'argent de mon boulot qui paye mes études... »

Répond Adam en lui jetant un regard mauvais. L'argent de son boulot et de ses trafics de voiture aussi, il a un beau pécule de côté, assez pour se sentir à l’abri pendant encore une bonne vingtaine d'année. Gabriel où Phoenix lui répond qu'il est seulement le nouveau professeur, avec un sourire avant de finalement perdre son sourire, ayant l'air de devenir immensément triste d'un coup, comme si une mauvaise idée où un mauvais souvenir, venait de passer dans son esprit. Adam voudrait lui demander si quelque chose ne va pas mais Phoenix reprend son explication, détaillant sans que Adam ne lui ai demandé quoi que ce soit. « J'ai... été muté ici en quelques sortes. Mais si je te disais la vérité je doute que tu en croirais un seul mot. De toute façon je n'ai pas le droit de te dire grand chose. Et toi ? Comment se fait-il que tu sois encore là ? Tu n'en as donc jamais assez d'étudier ? Pas que le fait de t'avoir comme élève ne m'enchante pas ... mais j'étais loin de m'y attendre je l'avoue. » Adam fronce les sourcils, étonné par l’explication très vague que son amant vient de lui donner. « Dis m'en plus. S'il te plaît... Tout ce que tu peux me dire dis le moi. C'est le minimum que tu me dois tu ne penses pas ? » Demande Adam, plus calmé maintenant. Il ne fait pas attention au regard lubrique que Phoenix lui lance, comme si il le détaillait de haut en bas, assez pour voir à travers ses vêtements ce qui, pendant une seconde, semble gêner l'étudiant. « Je reprends mes études. Je... » Il s'arrête et soupire, ne sachant pas si il peut et si il doit lui en dire plus car Phoenix pourrait après tout, s'amuser à le taquiner une fois encore. « Je travaillais avec mon père. Je n'en pouvais plus de cette situation alors je reprends mes études et en même temps, j'enseigne quelques heures par semaine en tant que professeur de gestion et d'économie. C'est une sorte de couverture... » Avoue l'étudiant en riant un peu. Il ne sait pas pourquoi mais tout a toujours été facile et simple lorsqu'il devait fournir des explications à Gabriel. Il n'a pas peur du jugement, seulement... Une certaine moquerie. Et il craint aussi il doit l'avouer, que le sujet épineux de son père, soit lancé sur le tapis.
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Phoenix C. Feuerbach




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MessageSujet: Re: Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix)   Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix) EmptyLun 18 Jan - 21:36

Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme.
Phoenix & Adam
Adam et Gabriel, sans doute l'un des couples les plus improbables qui ait pu se former à Oxford. Phoenix se souvenait des regards que les autres étudiants posaient sur eux. Si l'homosexualité n'était pas vu d'un mauvaise oeil - vive Mai 68 ! - le fait de voir un garçon gentil du genre d'Adam aux bras d'un grand malade comme Phoenix en avait étonné plus qu'un. A l'époque Phoenix était le genre de garçon a passer son temps dan les parcs de l'Université à fumer et à boire. A fumer toute sorte de chose d'ailleurs. Mais ce qui agaçait le plus les autres élèves c'était sa faculté à toujours être premier de la classe. Sa mémoire sans faille l'aidait grandement dans ce domaine. Il lui suffisait de faire acte de présente en cours, de temps en temps, de lire les fiches des autres, ou quelques livres de références. Et de faire un mixte de tout cela. Certes il ne s'était jamais contenté de simplement recracher mot pour mot ce qu'il n'avait eut aucun mal à apprendre, et avait quand même fait l'effort de fournir une réflexion construite sur ce qu'on lui demandait en cours. Mais il était évident qu'il devait travailler trois fois moins que les autres, pour être deux fois meilleurs. Injustice de la nature, sans aucun doute.
Aujourd'hui il était professeur, et cela ne l'enchantait pas plus que cela. Donner des cours pour constater la médiocrité des gens qui l'entouraient, il sentait que ça allait très vite l'agacer. Et le pousser à engueuler ses élèves pour les motiver. Il ne serait pas le genre de prof à ne plus rien leur demander, les laissant sur le côté de la route sans faire cas de leur présence. Non, il savait qu'il serait constamment là pour les tirer vers le haut. Il savait qu'il pouvait être un bon professeur, pour peu qu'il s'en donne la peine. « Je peux toujours demander un cours avec un autre professeur. » Levant les yeux au ciel, Phoenix offrit à son (ex-) amant un regard moqueur. Qu'il essaie, il sera déçu, sans aucun doute. Phoenix était un connard prétention, mais il était un connard prétention très doué dans son domaine. Passionné par la psychologie, il avait tout lu sur le sujet, et il était très doué en tant que profileur dans les Services Secrets. Ce qui lui avait valu une place plus ou moins sure dans des missions suicides auprès des mafias russes ou chinoises à travers le monde. Il en avait buté des mecs. Et il n'en était pas vraiment fier.
Pour l'heure il tenta de se concentrer sur la conversation avec Adam, le charriant sur ses études, et sa relation avec son père. « Non. C'est l'argent de mon boulot qui paye mes études... » Etonné, Phoenix ne put cacher sa surprise en relevant la tête dans un sursaut de stupeur. Vraiment ? Se pourrait-il qu'Adam lâche enfin les baskets de son paternel ? Phoenix ne pouvait qu'en être ravi, car dans la réalité il avait toujours espéré qu'Adam vole de ses propres ailes, ne laissant plus son père décidé pour sa propre vie, et faire ce qu'il souhaitait. Mais il n'avait pas eut le temps de lui dire tout cela. Il s'était engagé dans l'armée avant. Il avait coupé court à leur vie à eux. Leur vie à deux ? « Tu voles de tes propres ailes alors ? » Demanda-t-il, ne pouvant cacher l'intérêt et surtout l'optimisme dans sa voix. Adam était un homme indépendant ? Difficile à croire, mais sans doute pas impossible.

Ils en vinrent à parler de Phoenix, derrière un bureau à donner des cours. Comment expliquer cet état de fait sans en dire trop ? Sans dire un truc qu'il ne faudrait pas ? Je suis ici parce que les Services Secrets refusent de me renvoyer à l'étranger de peur que je bute quelqu'un. Ou que je déclenche une troisième guerre mondiale. Difficile à croire. Ils n'étaient pas dans un film de James Bond où tout le monde voulait bien croire la parole d'un homme aux cheveux gominés. « Dis m'en plus. S'il te plaît... Tout ce que tu peux me dire dis le moi. C'est le minimum que tu me dois tu ne penses pas ? » Il tiqua. Certes... il devrait sans doute des explications à Adam. Mais pouvait-il lui faire croire ces choses-là ? Pouvait-il lui faire entendre ce qu'il s'était passé ? Rien n'était moins sur. « Je... Je bosse pour les Services Secrets Britanniques. Disons qu'être professeur est une sorte de couverture. Une bonne excuse pour espionner les moindres faits et gestes des enfants de riches du coin. » Dit-il avec une non-chalance presque désinvolte. Comme si le dire ainsi rendait la chose moins réelle, moins crédible. Et comment le dire autrement, même à lui ca lui semblait improbable.
Imperturbable, Adam répondit lui aussi à une remarque de Phoenix. Que faisait-il encore sur les bancs de l'école presque dix ans après leur histoire. N'en avait-il jamais assez ? « Je reprends mes études. Je... » Intéressé, Phoenix se pencha vers lui comme pour l'inviter à aller plus loin, à lui expliquer. Etrangement le ton de la conversation devenait presque intime, comme si leur vieille complicité se réinstallée comme par magie entre eux. Ils ne pouvaient pas s'en empêcher, ils étaient terriblement complices. C'était en eux. C'était normal. « Je travaillais avec mon père. Je n'en pouvais plus de cette situation alors je reprends mes études et en même temps, j'enseigne quelques heures par semaine en tant que professeur de gestion et d'économie. C'est une sorte de couverture... » Professeur de Gestion ? Ca lui allait plutôt bien. Ou pas. Mais l'entendre parler ainsi de couverture fit rire Phoenix, qui ne put se contenir, et se mit à rire à gorge déployée. C'était incroyable, la vie était une putain de farceuse et s'amusait à le rappeler à sa tache. Adam était sous couverture. C'était amusant, les termes choisis, comme si c'était ... Le destin ou un truc du genre. « Et que comptes-tu faire avec un diplôme en psychologie ? » Demanda-t-il, intéressé par ses projets, par l'homme qu'il était aujourd'hui... « Tu veux pas qu'on ... Sorte d'ici ? J'ai besoin d'une clope. » Proposa-t-il en prenant ses affaires et en l'invitant à le suivre à l'extérieur de la salle de classe.
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MessageSujet: Re: Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix)   Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix) EmptyJeu 21 Jan - 22:48

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Phoenix & Adam
« Tu voles de tes propres ailes alors ? » Ce n'est pas vraiment ainsi qu'il présenterait la chose, mais du moins il ne veut pas rentrer dans les détails. Pas avec Gabriel, pas encore. Il ne sait pas pourquoi mais il a peur d'être jugé, encore. Depuis qu'il bosse avec son père, tout le monde le regarde avec une sorte de respect mélange à de la crainte. Comme si il pouvait faire sauter leur poste d'un claquement de doigt. C'est le cas et il doit avouer que ce pouvoir lui a fait plaisir au début mais par la suite, cela l’agaçait. On ne le respectait pas pour lui et son excellent travail, on le respectait par peur de son père et rien d'autre. C'est aussi pour cela que Adam a eu besoin de voler de ses propres ailes, prouver à lui, aux autres, au monde entier qu'il pouvait être autre chose qu'un fils à papa bourré de fric qui ne chercherait pas à s'affirmer dans sa vie. Si il avoue aujourd'hui à Gabriel – Phoenix- qu'il est toujours sous la coupe de son père, ce serait mentir mais surtout il prendrait cela comme une trahison abjecte. Ce qui n'est pas le cas. Il vit seul, il travaille seul maintenant et surtout, il a réussit à monter un plan assez solide pour étudier tranquillement. Son père finira par l'apprendre oui, il le sait et le répercutions seront terribles pour lui. Mais tant pis, ça vaut largement le coup qu'il prenne le risque. « On peut dire ça comme ça. » Répond Adam, en ne faisant pas attention au fait qu'il gère tout de même une des entreprises de son père. C'est un détail, vraiment.

« Je... Je bosse pour les Services Secrets Britanniques. Disons qu'être professeur est une sorte de couverture. Une bonne excuse pour espionner les moindres faits et gestes des enfants de riches du coin. » Lui répond son ancien amant alors que Adam lui demande des précisions. Ce dernier soupire et sourit à Phoenix, ne sachant pas vraiment si il se moque de lui où pas. « Je me contenterais de ça. » Répond Adam. Le sujet repart sur ses études, un peu gêné d'abord, Adam finit par se laisser tenter et il ose lui parler vaguement de sa situation et de ce qu'il fait actuellement à Oxford. « Et que comptes-tu faire avec un diplôme en psychologie ? » L'étudiant se passe une main dans les cheveux, gêné par la direction de la conversation. Il n'a jamais vraiment aimé attirer l'attention sur lui. « Peut-être ouvrir un cabinet. Travailler avec des victimes dans une association. Je ne sais pas... J'aimerais aider les gens. » Heureusement Phoenix lui demande si il ne veut pas sortir, Adam soupire et hoche la tête, heureux à l'idée de prendre l'air hors de cette pièce. Il commence à étouffer, la présence de son ex dans la même pièce, son mélange de colère et de joie n'est pas bon, il a l'impression que l'air lui manque à chaque fois qu'il prend une bouffée d'oxygène. Alors sagement, il suit Phoenix hors de la pièce, rejoignant l'un des parcs de l'université. L'air est frais, le soleil est haut dans le ciel et pourtant l'hiver bien présent, empêche l'astre de feu de réchauffer l'air ambiant. Phoenix – Pourquoi Phoenix d'ailleurs ? Comme l'oiseau ? Où comme l'assemblée de sorciers de la saga Harry Potter ? Adam note dans un coin de sa tête de demander à son ex petit ami d'où lui vient une idée aussi originale. Une fois dehors, Adam tourne la tête pour regarder l'homme à ses côtés. Cet homme qu'il a aimé, qu'il a adulé même. Cet homme qui l'a fait sentir libre alors qu'à cette période là justement, il se sentait emprisonné. Cet homme pour qui il aurait put aller décrocher la lune sans même hésiter. Cet homme qui était tout pour lui, son contraire. Gabriel, un homme fou et rebelle, souvent dehors à traîner et fumer des cigarettes trafiqués. Un putain de génie qui faisait hurler de rage tous les professeurs car il n'allait jamais en cours. Adam, ce jeune homme un peu effacé, un peu timide et sous le joug d'un père trop autoritaire. Ils formaient un couple étrange, ils allaient bien ensemble et pourtant, contrairement à ce qu'on pouvait penser, ils se tiraient l'un et l'autre vers le haut. Ils étaient bien ensemble, au début ce n'était qu'une histoire de coucherie. Et puis ça a été plus loin. Sans jamais le dire, c'était des baisers, des caresses plus poussés. Jamais de je t'aime. Jamais de mots tendres. Ils s'aimaient, ça crevait les yeux dés que l'un croisait le regard de l'autre.

« Tu l'aimes. C'est fou et incroyable mais... Tu l'aimes. Tu bouges, il bouge en fonction de toi. Il cale ses gestes sur toi, lorsqu'il n'est pas dans ton champ de vision, tu le cherches. » Adam hausse les épaules et détourne le regard de Gabriel. Son amie sourit tout en sachant qu'elle a raison. Mais Adam refusera toujours de l'avouer. Le jeune professeur ferme les yeux pour changer ses souvenirs d'un autre temps. D'une époque où tout était facile, bien plus simple. « Et toi ? Depuis combien de temps tu es à Oxford ? Tu es déjà revenu ici ? » Demande Adam en tournant son visage vers Phoenix. « Je ne pensais pas te revoir un jour. » Avoue Adam avec un sourire. « Pourquoi t'es parti ? » La question qui fâche. Il se rend compte qu'il a parlé trop vite, il n'a pas su se taire. Franc comme toujours, trop. « Laisse tomber. Comme toujours je parle trop vite et je veux tout savoir tout de suite. » Lâche Adam en posant ses affaire devant lui. Doucement, il déboutonne sa chemise et l'enlève, se retrouvant en débardeur blanc. Il a chaud et ce n'est pas la présence de Phoenix qui va le rendre pudique.
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MessageSujet: Re: Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix)   Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix) EmptyLun 25 Jan - 1:09

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Phoenix & Adam
« Je me contenterais de ça. » Scepticisme évident qui marque les traits et le regard d'Adam. Et comment Phoenix pouvait-il lui en tenir rigueur après tout ? Il avait l'impression d'être dans la scène d'un film d'action à petit budget. Dans lequel le héros serait un espèce d'orphelin sociopathe, incapable d'être heureux, fuyant le bonheur comme la peste pour se mettre dans des situations de plus en plus dangereuses, jusqu'à ce que sa vie prenne un air improbable. Lui-même ne croyant plus à la vérité, incapable de revenir à la réalité, reste coincé dans un monde où chacun est l'ennemi de tous. Il regarde le monde avec l'air d'un paranoïaque blessé, gardant farouchement ses secrets comme s'ils étaient la seule chose qui ait du sens. Mais tout cela n'en avait pas, alors comment Adam pouvait le croire ? C'est assez étonnant de voir son ex revenir du jour au lendemain en criant qu'il est membre des Services Secrets.
Pour l'heure, il change de sujet, demandant plutôt à son élève - puisqu'il l'était à présent - ce qu'il comptait faire avec ce nouveau diplôme qu'il préparait. « Peut-être ouvrir un cabinet. Travailler avec des victimes dans une association. Je ne sais pas... J'aimerais aider les gens. » Il sourit, un sourire un peu perdu, alors qu'il pense (ironiquement) qu'il ferait un excellent patient pour Adam. « Un beau projet. » dit-il, perdu dans ses pensés. Il avait essayé d'aider les gens, s'engageant pour son pays, dans une armée terrible. Il avait vu des amis mourir sous les balles et les explosions. Il avait vu des populations meurtries, des êtres en souffrance, des enfants hurlant à la mort. Il avait vu des drogués, des alcooliques, des prostituées défigurée par la solitude et la dépendance. L'absence d'humanité dans les yeux de certains trafiquants alors qu'ils vendent des armes de guerre à des êtres prêts à tout pour assassiner tout ceux qui se lèveront contre eux. Il avait vu le mal dans les yeux, et il l'avait laissé le tuer à petit feu à mesure du temps. Aujourd'hui, empoisonné, il essayait de vivre mieux en dehors de tout cela. Il avait touché le point de non-retour, et il était surveillé. Dans son pays en paix, pour des missions faciles, il était en sursis. Son dossier devant être évalué : pourra-t-il ou non revenir dans les rangs. « Et toi ? Depuis combien de temps tu es à Oxford ? Tu es déjà revenu ici ? » il sert les dents. Ils sortent du bâtiment, et l'air lui fait le plus grand bien. Cherchant frénétiquement dans ses poches il trouve son paquet de clopes, et son briquet. Il l'allume, prenant son temps pour répondre. « Je suis revenu une ou deux fois. Jamais très longtemps, juste... Le temps de profiter d'un air de liberté. Je suis rentrée en début Janvier. » Dit-il simplement. Il a honte soudainement. Jamais il n'aurait pensé qu'Adam se trouvait encore à Oxford. Et il n'avait jamais cherché à le revoir. Il voulait le laisser sans lui, incapable de le voir sans regretter de l'avoir abandonné. D'avoir dit ces mots. Et comment auraient-ils vécu ? Phoenix revenant tous les six mois pour quelques jours avant de repartir au risque de ne peut être jamais en revenir ? Adam méritait bien mieux que cela. Une vie où il attendait un coup de téléphone lui annonçant la mort de son homme. Il méritait d'être heureux, serein, d'avancer. Et pourtant il le retrouvait là. Au même point que dix ans auparavant.
Il tira sur sa cigarette et retint la boule d'émotion qui se formait dans sa gorge. « Pourquoi t'es parti ? » La question fatidique. Il sert les mâchoires. Comment s'expliquer à présent ? Adam le croirait-il ? Devait-il le lui dire ? Sans doute pas. il n'avait pas d'excuse. Aucune. « Laisse tomber. Comme toujours je parle trop vite et je veux tout savoir tout de suite. » Une chose que Phoenix avait adoré chez lui. Son impatience, son désire de vivre, de savoir, de connaitre. Sa soif si impétueuse qui le guidait en tout temps, et en tout lieux. Toujours. « Je me suis engagé dans l'armée. »  Dit-il soudainement sans prendre le temps de réfléchir à ce qu'il pouvait dire. Il prit la cigarette entre ses lèvres, et se tourna vers Adam. Il avait ôta sa chemise et se trouvait en débardeur devant lui à présent. Malgré la fraicheur de Janvier. Phoenix haussa un sourcil sceptique. Sérieusement, il avait chaud ? Taré. « Je me suis tiré parce que je me suis engagé dans l'armée. Et je refusais que tu sois là à m'attendre, espérant que je ne me fasse pas buter. Je devais... je devais mettre un terme à tout cela, pour que tu avances. Et je pensais que si tu me détestais tu... m'oublierais plus facilement, et tu ne te retournerais pas. »  Dit-il, expliquant du mieux qu'il pouvait l'idée qu'il avait eut à l'époque. Il regardait Adam dans les yeux, désireux de lui prouvait qu'il ne lui mentait pas. Vraiment pas. Sa sincérité perçant dans son regard et dans sa voix. « Je te dois la vérité, j'imagine. Alors pose toutes les questions que tu veux. » Dit-il finalement. Car s'il y a bien une personne à qui il devait la vérité c'était lui.

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MessageSujet: Re: Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix)   Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix) EmptyMar 26 Jan - 0:31

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Phoenix & Adam
« Un beau projet. » Oui c'est vrai, c'est un beau projet que Adam profile dans son esprit. Il ne sait pas si ça marchera et si il sera assez bon pour aider les gens qui sont dans le besoin. Mais il espère qu'avec sa bonne volonté et sa soif d'apprendre, il se forgera sur le tas et sera utile pour ceux qui ont besoin de lui. Toutes sa vie a été basée sur un égoïsme flagrant. Obéissant à son père dans une voie qu'il ne voulait pas mais dont il n'avait pas le choix, Adam a été obligé de se soumettre à l’égoïsme des gens. De son père et même celui de Phoenix lorsque ce dernier est parti en le laissant. Il ne c'est pas demandé comment Adam réagirait de le voir partir. Il ne c'est peut-être même pas demandé si ses mots pouvaient le détruire. Prendre ça en plein visage, ça peut vous plonger en dépression et pire encore, cela peut vous pousser à faire des choses dramatiques. C'est pour cela qu'il lui en veut. Adam a toujours été fragile mentalement, il a toujours été instable, toujours sur un fil à deux doigts de la rupture et de la cassure. Mais il tenait bon et principalement pour son petit ami, il pensait pouvoir lui faire confiance et lui confier ses sentiments sans risquer de se faire envoyer sur les roses sans douceur. Preuve qu'on ne peut faire confiance à personne au final. Même là, alors qu'il pensait être à l’abri de la trahison, on lui a craché au visage que de toute façon, personne n'est assez digne de confiance. Phoenix l'a brisé, intérieurement du moins et l'a réduit à un être insignifiant sans personnalité. Il aurait put faire pire sur seulement Adam n'avait pas eu un reste de caractère, un soupçon de force pour se relever et oser avancer malgré la douleur et l’humiliation. « Je suis revenu une ou deux fois. Jamais très longtemps, juste... Le temps de profiter d'un air de liberté. Je suis rentrée en début Janvier. » Répond Phoenix alors que Adam lui demande si il est revenu à Oxford. Ce dernier hoche la tête mais ne répond rien, de toute façon ça ne sert à rien de lui demander pourquoi il n'est pas revenu le voir, Phoenix n'était pas censé être au courant que Adam était encore à Oxford. Fa n'a pas été toujours le cas, pendant une certaine période Adam a rejoint son père afin de se former et d'être prêt à reprendre une des entreprises Harper en ville.

Ainsi, ce reproche serait injuste il le sait. Mais Phoenix n'a pas été injuste avec lui ? Si. Sauf que Adam n'est pas mauvais au point de lui raconter des histoires et de tenter de le faire culpabiliser sans raison. A une époque il n'aurait peut-être fait mais plus maintenant. Par la suite Adam lui demande pourquoi il est parti, question logique dont il attend la plus pure des vérités. « Je me suis engagé dans l'armée. » La réponse lui fait froncer les sourcils alors qu'il se tourne vers Phoenix. « Tu te fou de moi ? » Lâche l'étudiant avec un petit rire. « Je me suis tiré parce que je me suis engagé dans l'armée. Et je refusais que tu sois là à m'attendre, espérant que je ne me fasse pas buter. Je devais... je devais mettre un terme à tout cela, pour que tu avances. Et je pensais que si tu me détestais tu... m'oublierais plus facilement, et tu ne te retournerais pas. » Adam éclate de rire, mais un rire sans joie et sans amusement. Plutôt un son comme si il trouvait ça grotesque, une mauvaise blague qu'on vient de lui faire. « Je te dois la vérité, j'imagine. Alors pose toutes les questions que tu veux. » Il repose sur son ex un regard blasé. « T'es qu'un sale con. » Répond Adam en soupirant. Enfin, alors que Phoenix porte la cigarette à ses lèvres pour prendre une latte, Adam avance sa main et lui prend un bâtonnet de tabac. Il aspire une grande bouffée de fumée et la recrache aussitôt. Ses poumons le brûlent, il ne fume plus depuis son adolescence. Encore quelque chose que Gabriel t'avait fait essayer... « T'es parti du jour au lendemain pourquoi ? Pour jouer les héros dans l'armée. En me crachant au visage tout ce que je détestais et tout ce qui me faisait peur. Et tu reviens à Oxford, la bouche en cœur avec quoi comme excuse ? Ha oui... Tu voulais que je te déteste pour t'oublier. Ba comme tu vois c'est raté. Il semblerait que malgré ton esprit brillant, quelque chose n'ai pas fonctionné. C'est bien Phoenix. Où Gabriel, je ne sais pas. » Il s'emporte, preuve que malgré le temps l'homme à ses côté a toujours eu le don de le pousser dans ses derniers retranchement, jusqu'à lui faire perdre les pédales. « On avait... Un avenir ensemble. Si seulement t'avais eu les couilles d'être sérieux avec moi. Parce que c'est pas en allant sur les champs de bataille que tu prouves que t'es courageux, c'est en assumant les épreuves de tous les jours. T'es qu'un lâche. Un putain de lâche qui m'en a foutu plein la tête pour aller jouer au bon soldat. » Sans attendre, il attrape son sac et part, laissant Phoenix au milieu de ce parc. Sans se retourner, jamais. Foutu fierté.
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MessageSujet: Re: Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix)   Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix) EmptyMer 27 Jan - 23:44

Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme.
Phoenix & Adam
« T'es qu'un sale con. » Inéluctablement. Il l'observe, restant calme, du mieux qu'il le peut. D'un côté il espère que cette conversation prendra fin, d'un autre il donnerait tout ce qu'il a pour rester encore un peu à ses côtés. Il est en colère, il lui en veut. Et il a le droit de lui en vouloir, évidemment. Après tout Phoenix était parti du jour au lendemain, brisant son être en lui disant exactement ce qui pourrait le faire souffrir. Il était le seul à pouvoir le détruire. Ils étaient comme des frères, ou plus encore. Des âmes soeurs, se comprenant en un seul regard, sans avoir besoin de dire un mot. L'harmonie entre eux était naturelle, et dés leur rencontre elle était déjà installée. Comme s'ils s'attendaient depuis toujours. Comme s'ils étaient faits pour être ensemble. Un duo qui vendait du rêve à toute l'université en leur temps. Mais comme tout dans la vie de Phoenix il avait prit la fuite avant que tout prenne fin brusquement. Resté maitre de son destin avant que quelqu'un ne vienne lui dire que tout doit prendre fin. Avant que quelqu'un ne lui explose sa petite bulle. C'était un sale con. Oui, et il n'avait pas changé cela. Phoenix était terrifié par la vie. Terrifié par le bonheur. Et encore plus par la souffrance.
Le voila alors sous le regard brûlant d'Adam. Il lui prend sa cigarette de la bouche et vient en tirer une bouffée. Phoenix le laisse faire. Il le regarde, d'un air vide, impassible. Refusant de laisser ses émotions prendre le dessus sur le reste. Il était capable de tout pour Adam. Du meilleur, comme du pire. Mais Adam était la seule personne au monde à pouvoir piquer la clope de Phoenix sans qu'il ne dise rien. Acceptant simplement. « T'es parti du jour au lendemain pourquoi ? Pour jouer les héros dans l'armée. En me crachant au visage tout ce que je détestais et tout ce qui me faisait peur. Et tu reviens à Oxford, la bouche en cœur avec quoi comme excuse ? Ha oui... Tu voulais que je te déteste pour t'oublier. Ba comme tu vois c'est raté. Il semblerait que malgré ton esprit brillant, quelque chose n'ai pas fonctionné. C'est bien Phoenix. Où Gabriel, je ne sais pas. » Son esprit brillant ? Non. Tout avait fonctionné à merveille au contraire, sauf une chose. Odessa. Mais cela il ne pouvait pas en parler à Adam. Et que pourrait-il lui dire de toute façon : Je comptais pas revenir à Oxford, c'est mes putains d'erreurs qui m'ont amené à être de retour. Sans doute n'était-ce pas la meilleure chose à dire là tout de suite. Non, certainement pas. Pour le reste, il osait croire que durant ces dix dernières années Adam ne l'avait pas attendu. Qu'il avait avancé. « On avait... Un avenir ensemble. Si seulement t'avais eu les couilles d'être sérieux avec moi. Parce que c'est pas en allant sur les champs de bataille que tu prouves que t'es courageux, c'est en assumant les épreuves de tous les jours. T'es qu'un lâche. Un putain de lâche qui m'en a foutu plein la tête pour aller jouer au bon soldat. » La colère vrilla dans le regard de Phoenix. Est-ce qu'il venait vraiment de lui demander d'assumer les épreuves chaque jour ? Lui qui avait vu sa mère mourir. Lui qui avait été dans il ne sait pas combien de maisons d'accueil, parfois très sincèrement horribles. Lui qui avait fini par se retrouver à vendre de la drogue ou à bosser avec des drogués pour survivre. Lui qui avait réussi à sortir de sa banlieue minable pour se retrouver à Oxford. Les épreuves il les assumait. Mais il avait toujours fini par voir son quotidien anéanti par la vie (ou les services sociaux). Alors qu'était-il censé faire quand un mec comme Adam s'était retourné sur lui ? Attendre qu'il ne se détourne de lui, parce qu'il n'avait rien à lui offrir, pauvre petit orphelin. Qu'avait-il à assumé lui après tout ? La fortune de son connard de père ? Les années d'études si compliquées à Oxford ? Une vie de famille si terrible ? Ou une enfance dorée ? Qu'est-ce qu'il connaissait du courage ?
Rien. La preuve, il tourna les talons, et se tira. « Quelle belle preuve de courage Adam ! Fuis, tu ne sais faire que cela. » Cria-t-il rapidement, alors que son ancien amant partait, fulminant, sans doute fier de son effet. Mais Phoenix ne pouvait le supporter, il parti à sa suite, le suivant, avant un regard colérique, le corps tendu. « Je vois que tu as appris à te battre toi. A assumer les épreuves. C'est beau. Bien joué. Vas-y, petit fils de Riche, apprends moi ce que c'est que d'être courageux, tu as l'air de t'y connaitre. J'ai hâte de savoir ce que tu peux me dire sur le sujet. » Dit-il d'une voix terriblement sarcastique, mauvais et en colère. Il arriva à la hauteur d'Adam, et lui prit l'épaule pour le faire se retourner. Il était en colère, le poing serré, la mâchoire tendue. « J'ai toujours été sérieux avec toi. Mais qu'est-ce que tu penses qu'on aurait eut Adam ? Une maison au soleil, avec trois gamins qui courent ? On aurait trouvé une putain de mère porteuse, et on aurait eut la bénédiction de tes parents ? Me fait pas rire. Quitte les utopies de ton enfance et grandit, il serait temps. »

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MessageSujet: Re: Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix)   Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix) EmptyJeu 28 Jan - 0:32

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Phoenix & Adam
Cette rage, violent et sourde, cette garce qui déferle en lui et enflamme ses muscles, ses veines, ses sens alors qu'il préfère partir avant de lui en coller une seconde. Phoenix c'est laissé faire la première fois mais si Adam tente une seconde fois, nul doute qu'il prendra une jolie baffe en retour. Alors il part, fuyant pour la première fois de sa vie quelque chose qu'il ne peut pas assumer. Pour son propre bien pour leur propre bien même. Son sac sur l'épaule et sa chemise accrochée au bras, Adam traverse un bon morceau de parc alors que Phoenix semble revenir à la vie. Aurait-il été choqué par ce que l'élève venait de lui dire ? Sans doute pas, Phoenix n'est choqué par rien ni personne. Même pas par Adam. « Quelle belle preuve de courage Adam ! Fuis, tu ne sais faire que cela. » Il serre le poings et la mâchoire pour ne pas répondre et lui cracher des horreurs au visage. Pourtant le beau brun ne semble pas lâcher l'affaire et aussitôt, le suit sans même se faire invietr. Autour d'eux quelques élèves arrêtent leurs révisions pour regarder la scène de ménage entre l'élève et le professeur si canon. Il voudrait leur hurler d'aller tous crever mais il ne dit rien, il passe la tête haute en jetant sur les personnes autours de lui, un regard glacial. « Je vois que tu as appris à te battre toi. A assumer les épreuves. C'est beau. Bien joué. Vas-y, petit fils de Riche, apprends moi ce que c'est que d'être courageux, tu as l'air de t'y connaitre. J'ai hâte de savoir ce que tu peux me dire sur le sujet. » Phoenix l'attrape par l'épaule et le force à se retourner. Adam se retrouve face au regard glacial de son ancien amant. Si seulement son regard pouvait tuer, alors Adam serait mort plusieurs fois depuis quelques minutes. Il fixe son ancien amant, ayant aussitôt très chaud tant la colère déferle en lui comme de la lave. Il a l'impression que son corps et sa peau sont en feu, que son artère va exploser à force de battre si fort.

« J'ai toujours été sérieux avec toi. Mais qu'est-ce que tu penses qu'on aurait eut Adam ? Une maison au soleil, avec trois gamins qui courent ? On aurait trouvé une putain de mère porteuse, et on aurait eut la bénédiction de tes parents ? Me fait pas rire. Quitte les utopies de ton enfance et grandit, il serait temps. » L'étudiant relâche son sac qui tombe au sol dans un bruit étouffé, il jette également sa chemise et se rapproche de Phoenix, le toisant d'un regard blasé, vexé, plein de colère et d'une souffrance à peine dissimulée. « Je t'interdis de me dire que je fuis depuis toujours. Jamais. Tu m'entends, jamais je n'ai fuis une quelconque situation. Pas comme toi, n'ayant même pas le courage de me parler et préférant me cracher des horreurs au visage dans l'espoir que cela me fera te détester. Tu joues encore sur ma condition de gosse de riche... Tu veux ma vie Phoenix ? Tu la veux ? Prend la ! » Hurle Adam alors que ses barrières mentales cèdent les une après les autres. Il enrage, il ne peut plus se contrôler. Autour d'eux le silence se fait, les élèves ont quittés le parc, sans doute en craignant une troisième guerre mondiale. « Tu ne sais rien de ma vie, de ma famille. Ma mère est morte en donnant vie à ma sœur. Depuis ce jour là mon père a royalement oublié ma sœur. Depuis l'enfance je suis préparé à devenir sa suite. J'ai été seul, toujours seul. Je n'avais aucun copain, aucune joie, seulement ce travail horrible que j'ai déteste dés l'enfance. Toi tu ne vois que l'argent, les belles maisons. Mais sache que chez nous, nous les riches comme tu aimes le dire, alors tu n'as pas le droit de pleurer au risque de te prendre une raclée monumentale. Mon père m'a clairement fait comprendre qu'il éliminerait ma sœur si seulement je n’obéissais pas à ses ordres. Mais ça bien-sûr tu vas me dire que ce n'est rien. » Crache Adam en posant ses mains sur son visage pour tenter de retrouver son calme. Mais aussitôt, ses bras retombent le long de son corps alors qu'il repose son regard sur son ancien amant. « Tu ne sais pas que je couvre ma sœur afin qu'elle puisse étudier ce qu'elle veut avec l'espoir que notre père n'en saura rien car si il l'apprend... Je n'ose même pas imaginer dans quel état je trouverais ma sœur. Tu ne sais pas que je prépare de mon côté de quoi prendre ma sœur sous ma coupe afin qu'elle soit libérée du tyran qui nous sert de paternel. Bien-sûr ce n'est rien face au courage d'un brave petit soldat sur le champ de bataille, a tes yeux de toute façon, rien n'est assez bien. Même pas moi. La preuve, tu as préféré partir... Sans même nous laisser une chance. Oui la vie aurait été difficile, oui nous aurions du nous battre pour imposer notre couple et notre envie de fonder quelque chose ensemble. Ça aurait été du courage ça Phoenix. Mais tu en manquais. »
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MessageSujet: Re: Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix)   Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix) EmptyJeu 28 Jan - 21:47

Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme.
Phoenix & Adam
Phoenix avait énormément de défauts, c'était une chose indéniable. Mais l'impulsivité n'en faisait pas parti. Etrangement, s'il pouvait se montrer sacrément égocentrique, orgueilleux ou idiot, il était quelqu'un de calme, parfois décrit comme jemenfoutiste. Depuis qu'il était enfant il avait appris à prendre du recul sur les choses. En tout temps, il regardait le monde avec une distance effarante qui lui permettait de se protéger. Regarder les évènements avec du recul c'était aussi une manière pour lui de se protéger de la souffrance. Garder le contrôle sur sa vie, et sur ses émotions. Il ne se mettait pas facilement en colère, et ne pleurait quasiment jamais. Il apprenait à accepter les évènements de la vie avec une sorte de philosophie fataliste, supposant que si les choses étaient ainsi il ne pouvait rien faire pour l'empêcher. Il prenait même les devants, changeant de vie et de cap avant de perdre ce qui pouvait le rendre heureux. Persuadé qu'il n'était pas fait pour le bonheur, qu'il passerait sa vie à regarder les gens qu'il aime mourir, ou l'abandonner il s'était fait une raison depuis longtemps. Aujourd'hui il avait parfois l'impression d'être spectateur dans la vie plutôt qu'acteur, ce pied de recul aidant sans doute en cela.
Mais lorsque Phoenix se met en colère il n'y a presque rien qui soit capable de le calmer. Adam le sait, et alors que le bellâtre est un sanguin terriblement impulsif, il a souvent réussi à mettre Phoenix dans des états semblables voire pire. L'ancien militaire ne sait pas canaliser ses émotions, c'est pourquoi il préfère les faire taire tout simplement. Mais à cet instant il sent que quelque chose s'est brisée en lui. La barrière de protection a lâché, déferlant sur Adam une vague de rancoeur et de colère. Comment pouvait-il lui en vouloir ? Etait-il aveuglé à ce point par un amour utopique ? Phoenix avait aimé Adam, profondément et sincèrement. Adam avait été son meilleur ami, son protégé, et son amant. Il avait été au centre de son univers durant de magnifiques années, mais ce n'était rien de plus. Durant les derniers mois passés à ces côtés les mêmes questions revenaient sans cesse dans son esprit : qu'est-ce qu'il pouvait lui apporter ? est-ce qu'ils avaient un avenir ensemble ? combien de temps avant qu'Adam ne l'abandonne ?
Il avait prit les devants. Il était parti, laissant à Adam une porte de sortie grande ouverte pour qu'il l'oublie et passe à autre chose. Il s'était fourvoyé.

Les cris des deux hommes se répercutaient dans l'atmosphère, et plusieurs groupes d'étudiants tournèrent vers eux des regards intrigués. Phoenix crut en voir un qui sortait son téléphone, pointé vers eux, mais il s'en fichait. Il fulminait de colère, terrible. Une veine était à présent apparente sur son front, et ses yeux ne clignaient plus, fixés sur Adam. Le regardant sans sourciller. « Je t'interdis de me dire que je fuis depuis toujours. Jamais. Tu m'entends, jamais je n'ai fuis une quelconque situation. Pas comme toi, n'ayant même pas le courage de me parler et préférant me cracher des horreurs au visage dans l'espoir que cela me fera te détester. Tu joues encore sur ma condition de gosse de riche... Tu veux ma vie Phoenix ? Tu la veux ? Prend la ! » Sa vie ? Qu'avait-il donc à se plaindre de sa vie ? Et la sienne la voulait-il ? Adam n'aurait pas tenue dix minutes à la place de Phoenix, ce dernier en était persuadé. Il supportait la mort, l'abandon, les séparations, et les déceptions sans broncher, se battant aux côtés d'autres orphelins, handicape de la nation anglaise pour se créer un avenir. Mais il avait depuis longtemps appris à vivre au jour le jour. Comment pouvait-il regarder au-delà d'aujourd'hui, ne sachant pas s'il serait encore en vie demain ?

Il n'eut cependant pas le temps de répondre qu'Adam repartie dans ses grands discours, lui lâchant à la figure des choses que Phoenix savait déjà. Ou presque. En tout cas il avait le début de l'histoire, car à l'époque ils étaient assez proches pour que Adam lui dise tout. Et Phoenix n'oubliait jamais rien. Absolument rien. « [...]  Mais sache que chez nous, nous les riches comme tu aimes le dire, alors tu n'as pas le droit de pleurer au risque de te prendre une raclée monumentale. Mon père m'a clairement fait comprendre qu'il éliminerait ma sœur si seulement je n’obéissais pas à ses ordres. Mais ça bien-sûr tu vas me dire que ce n'est rien. » Phoenix sourcilla enfin, sa colère allant vers le père d'Adam, comme toujours à l'époque. Combien de fois le militaire avait-il pensé à le retrouver, lui faisant payer sa manière de faire avec son fils ? Il en avait rêvé, même après son départ. Durant des années l'idée de lui faire peur (ne serait-ce que lui faire peur) ne l'avait pas quitté. Mais au final il avait comprit qu'il n'était qu'un homme, et que tout puissant qu'il était, les lois restaient les lois.
La colère d'Adam était en train de faire trembler son corps. Phoenix s'attendrit dans un automatisme incroyable, entamant un geste pour le réconforter, mais qu'il stoppa avant même de frôler la peau de son ancien amant. Il ressentait ses émotions, sa colère, sa peur, son angoisse. Il serra les dents. Adam pouvait le faire passer des rires aux larmes, de la colère à la compassion en une demi-seconde. C'était une horreur. Il fit un pas en arrière, et Adam le fixa encore de son oeil noir. « Tu ne sais pas que je couvre ma sœur afin qu'elle puisse étudier ce qu'elle veut avec l'espoir que notre père n'en saura rien car si il l'apprend... Je n'ose même pas imaginer dans quel état je trouverais ma sœur. Tu ne sais pas que je prépare de mon côté de quoi prendre ma sœur sous ma coupe afin qu'elle soit libérée du tyran qui nous sert de paternel. Bien-sûr ce n'est rien face au courage d'un brave petit soldat sur le champ de bataille, a tes yeux de toute façon, rien n'est assez bien. Même pas moi. La preuve, tu as préféré partir... Sans même nous laisser une chance. Oui la vie aurait été difficile, oui nous aurions du nous battre pour imposer notre couple et notre envie de fonder quelque chose ensemble. Ça aurait été du courage ça Phoenix. Mais tu en manquais. » Phoenix ferma les yeux et soupira. Lasse, refusant d'avoir ce genre de conversation sur un et si utopiste et imaginaire. Et s'il n'avait pas été un putain d'orphelin, peut être qu'il n'aura pas autant de mal à aimer et à s'engager dans l'avenir. Mais l'avenir était son ennemi. Aujourd'hui encore, il savait que la mort pouvait se trouver au coin de la rue. Pour lui, comme pour les gens qu'il aimait. Maudit, il se pensait incapable d'être heureux.
« Et ton père aurait laissé faire sans me buter ? Ou te faire du mal ? »  demanda-t-il avec un ton froid, une interrogation réelle perçant dans sa voix. « Après tout s'il a le pouvoir de faire tuer ta soeur pour une simple histoire de pouvoir, il n'aurait eut aucun mal à faire disparaitre le pauvre orphelin que j'étais. Et il l'aurait fait avec encore moins de mal. »  Dit-il, regardant Adam dans les yeux. Pour l'heure, il sentait des souvenirs imaginaires revenir, des plans pour faire payer au père d'Adam son orgueil et son gout du pouvoir. Enfoiré.
Il fronça les sourcils et se tourna vers Adam, un air plus tendre et mélancolique dans le regard. « Je ne t'ai pas apporté grand chose de bon, Adam. Le sexe, l'alcool, la drogue dure, des nuits entières à s'oublier, entourés de musique assourdissante. Et après ? Je ne suis pas le prince charmant. Je ne suis pas le gentil garçon qui attend sa tendre moitié en faisant des pâtes. Je suis le bad boy. Et personne n'épouse le méchant garçon. » Dit-il avec un pointe défaitiste dans la voix. Il secoua la tête, et inspira profondément. « Pour ce qui concerne ta soeur... Tu la refuseras sans doute, mais si tu as besoin de mon aide, n'hésites pas. Je suis dans le coin pour un moment. » Pour ne pas dire pour toujours, car après tout , qui sait de quoi demain est fait ?

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MessageSujet: Re: Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix)   Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix) EmptySam 30 Jan - 23:15

Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme.
Phoenix & Adam
« Et ton père aurait laissé faire sans me buter ? Ou te faire du mal ? » Il hausse les épaules et baisse la tête, son regard accroche un point invisible au sol. Il sait que son père n'aurait pas accepté d'avoir un fils gay. « On aurait trouvé une solution. » Répond simplement Adam. Ils seraient partis, ils auraient trouvés refuge dans un autre pays. Ils auraient eu une autre identité mais au moins ils auraient été ensemble et cela aurait du les satisfaire. Mais Adam n'est qu'un idiot, il le sait. Il se fait comme toujours des idées, il imagine des choses alors que finalement, on lui jette ses rêves au visage sans même prendre soin des répercutions. Phoenix. Gabriel est parti. Il ne sait pas, il pensait connaître l'homme en face de lui mais finalement il n'en est rien, il ne le connaît pas le moins du monde. Pas alors qu'il a changé de prénom, d'histoire et de vie. Il ne sait rien sur l'homme qu'il a tant aimé en face de lui. Il est déçu, tellement. Il a encore l'impression d'avoir été roulé dans la boue. Il se sent comme un idiot. « Après tout s'il a le pouvoir de faire tuer ta sœur pour une simple histoire de pouvoir, il n'aurait eut aucun mal à faire disparaître le pauvre orphelin que j'étais. Et il l'aurait fait avec encore moins de mal. » Adam hoche la tête. Il sait tout ça. Il connaît les horreurs que son père peut faire, il sait tout et pourtant il a tenté de se persuader que quelque chose était possible avec Gabriel à l'époque. Il devait se douter que cette histoire n'allait mener à rien, qu'ils ne pourront jamais être véritablement ensemble. Et puis Adam sentait que malgré tout Phoenix ne serait jamais totalement à lui. Quelque chose de terrible et d'angoissant hurlait dans son esprit qu'un jour son amant partirait. Qu'un matin il serait seul à jamais dans son lit où que Phoenix mettrait les voiles sans prévenir. Il le savait, il le sentait. Un instinct, un sixième sens très violent, assez pour le faire déprimer parfois, le faire angoisser lorsque Phoenix était loin de lui. Il se souvient d'une de ses crises d'angoisse, un soir où Gabriel n'était pas rentré à l'heure. Il avait paniqué, étant sur qu'il ne rentrerait pas et que le joue J était arrivé, qu'il était parti. Puis finalement à une heure avancée Gabriel avait posé son regard sur Adam et ce dernier avait compris que le départ n'était pas pour ce soir. Ils avaient fait l'amour ce soir là, pour se sentir vivant.

« Je ne t'ai pas apporté grand chose de bon, Adam. Le sexe, l'alcool, la drogue dure, des nuits entières à s'oublier, entourés de musique assourdissante. Et après ? Je ne suis pas le prince charmant. Je ne suis pas le gentil garçon qui attend sa tendre moitié en faisant des pâtes. Je suis le bad boy. Et personne n'épouse le méchant garçon. » Adam relève le visage vers son ancien amant. Il lève également les yeux au ciel en entendant cette théorie débile que Phoenix lui sort. C'est vraiment de la philosophie de gars bourré, au fin fond d'un bar alors que le patron ferme. « Tu m'as fait me sentir vivant. Et ça... C'était tout ce que je te demandais. Je voulais pas d'un prince charmant, d'un gars bien. Seulement de quelqu'un qui me montrerait que la vie vaut le coup. Pour toi... Je me serais rebellé auprès de mon père. On était ensemble. Difficilement mais on l'aurait été. » Avoue Adam d'une petite voix. Comme si chaque mot lui arrachait un morceau de lui même. C'est douloureux de se rendre compte qu'on aimait quelqu'un au point de tout faire pour lui mais que d'un autre côté, on aurait pu tout tenter sans que ça ne soit véritablement efficace. C'était un peu ça avec Phoenix, il aurait pu tout tenter, il ne l'aurait pas retenu pour autant. C'est là qu'il remarque que Phoenix c'est largement calmé, il le regarde avec une expression très douce sur le visage. « Je suis sur un fil. Au dessus du vide. J'ai parfois l'impression de me balancer mais qu'un jour, le fil va céder. Tu sais ce que ça fait ? » Demande Adam en se rapprochant de son ancien amant. Alors avec douceur et surtout sans prévenir, il approche sa main de celle de Phoenix. Doucement, presque sensuellement, il glisse ses doigts contre la paume chaude de son ancien amour. « Pour ce qui concerne ta soeur... Tu la refuseras sans doute, mais si tu as besoin de mon aide, n'hésites pas. Je suis dans le coin pour un moment. » Il lui sourit, doucement. Seulement un coin de sa bouche se relève dans un petit rictus. « Merci. Mais je me charge de ma sœur, du mieux que je peux pour l'instant. Mais merci. » Répond l'étudiant en se laissant aller contre Phoenix avec un soupir. « Ne me repousse pas. Juste ça, après... Je te laisserais si tu le veux. Une dernière étreinte, celle que je n'ai pas eu pour accepter ton départ. » Explique Adam en calant sa tête dans le cou de Phoenix. Malgré sa grande taille, Phoenix a toujours été bien plus grand que lui ce qui explique cette légère différence. Comme si pour la première fois depuis 10ans il laissait ses défenses et ses barrières tomber, il se laisse aller contre lui, sans cette étreinte chaude et réconfortante.
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MessageSujet: Re: Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix)   Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme. (adanix) EmptyMer 3 Fév - 23:30

Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme.
Phoenix & Adam
Dans le regard d'Adam il retrouve l'homme qu'il avait pu être. L'insouciance et la folie, une force rebelle qui n'osait croire que quelqu'un puisse l'arrêter. Un adolescent, un jeune adulte emplis d'un espoir fou . Celui d'être qui il voulait, celui d'être libre d'être qui il voulait être. Mais incapable d'être heureux, incapable de croire à un avenir possible avec l'homme dont il tombait amoureux, il avait finalement fuit. Comme il le faisait toujours. Faisant souffrir Adam, espérant qu'il l'oubliera et passera à autre chose. Et en y repensant il ne pouvait regretter qu'une seule chose : avoir amené Adam dans sa débauche. Il n'avait pas été un esprit rebelle et libre. Il avait été un crétin, prisonnier de l'alcool et des drogues qu'il consommait depuis ses quinze ans. Il posait un regard cruel sur l'homme qu'il avait été aujourd'hui.

Regrettant ses erreurs, considérant qu'Adam en avait fait parti. Il ne regrettait pas de l'amour aimé, ou de lui avoir fait l'amour mainte et mainte fois. Il regrettait tout le reste : l'alcool, la drogue, les soirées, les bagarres. L'impression d'être sur la brèche, constamment, et de pouvoir tomber à tout moment. « Tu m'as fait me sentir vivant. Et ça... C'était tout ce que je te demandais. Je voulais pas d'un prince charmant, d'un gars bien. Seulement de quelqu'un qui me montrerait que la vie vaut le coup. Pour toi... Je me serais rebellé auprès de mon père. On était ensemble. Difficilement mais on l'aurait été. » Soupirant profondément, Phoenix ferma les yeux et baissa la tête. L'utopie qui étreignait Adam risquait de le submerger à tout instant. Mais il ne pouvait pas faire l'enfant. Il ne pouvait pas revenir sur le passé, et refaire sa vie avec des et si . Est-ce que Adam aurait pu s'élever contre son père ? Sans doute, peut être. Mais il en aurait subi les conséquences. Et Phoenix aussi. Et qu'est-ce qu'un orphelin comme lui pouvait faire contre un homme aussi influent ? Phoenix était un boursier, il était un orphelin, et il était absentéiste. Il n'avait pas grand chose pour lui. Connu pour être un drogué, il aurait fini en taule, six pieds sous terre, ou à l'autre bout du monde. Cela aurait encore plus mal fini.

Calmé, se sentait soudainement terriblement fatigué, Phoenix reste sans parler. Que dire de plus après tout ? « Je suis sur un fil. Au dessus du vide. J'ai parfois l'impression de me balancer mais qu'un jour, le fil va céder. Tu sais ce que ça fait ? » Il relève la tête et croise le regard brillant de son ancien amant. Il n'aurait pas pu mieux dire que cela. Il avait l'impression que sa vie ne tenait qu'à un fil depuis des années. Il se balançait au-dessus du vide, et si au départ il faisait tout pour ne pas tomber, à présent il se demandait simplement combien de temps il pourrait encore tenir sans sombrer. Sans doute plus très longtemps dans ces conditions. Mais il savait ce que cela faisait. Il le savait sans doute mieux que n'importe qui. Il croisa le regard d'Adam et tout y passa. Oui, je sais. Pensa-t-il, sans oser le dire. Et Adam n'avait pas besoin qu'il le dise. Ils se connaissaient par coeur. Malgré les années ils se connaissaient par coeur.
Alors que lui restait-il à faire ? Revenir sur les propos d'Adam, et lui proposer de l'aide. Après tout il avait connu Sarah, un peu. Plus jeune. S'ils n'avaient jamais vraiment été proche, il l'avait considéré comme sa petite soeur, du fait de ses relations avec Adam. Alors si elle en avait besoin, il serait là pour elle. « Merci. Mais je me charge de ma sœur, du mieux que je peux pour l'instant. Mais merci. » « C'est le moins que je puisse faire. »  Dit-il sans même un sourire. Incapable de sourire.

Il était épuisé, et la présence d'Adam n'y était pas étranger. Qu'il était fatiguant d'être à ses côtés. De le regarder, et d'être incapable de l'approcher. De le toucher. Ou même de se laisser aller. Il était tendu. Alors qu'ils ont leurs mains enlacée, Adam se rapproche. Tendu, Phoenix le regarde faire sans se retourner malgré tout. Mais Adam l'a vu se tendre. Il le connait bien. Il le connait que trop bien. « Ne me repousse pas. Juste ça, après... Je te laisserais si tu le veux. Une dernière étreinte, celle que je n'ai pas eu pour accepter ton départ. » Il sentit sa gorge se serrer. Adam vint caler sa tête dans son cou, et son parfum le saisit. Il se mordit la lèvre, et inspira par la bouche pour que le parfum ne lui fasse par tourner la tête avec autant de force. Phoenix laissa cependant ses bras entourer son ancien amant. Le serrant un peu contre lui. « Désolé Adam. »  Murmura-t-il sans en dire plus. Il desserra alors son étreinte et recula un peu, de deux pas. Le parfum d'Adam était encore là, présence, l'enveloppant. Et il avait l'impression que ses émotions, et ses souvenirs lui revenaient dans une vague terrible. Et terrifiante. « On se verra... au prochain cours ? Du coup ? »  Proposa-t-il en essayant de paraître détaché. Sans réellement y parvenir. « Je... suis heureux de te revoir, Adam. »  Finit-il par avouer, d'une voix douce, emprunte d'une mélancolie tortueuse.

Avant de finalement tourner le dos, et de partir. Fuir ? Sans doute pas, car il sait qu'ils se reverront bientôt.

THE END


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