« La famille c'est une richesse incroyable, ça donne des outils pour pouvoir affronter les moments extraordinaires, les moments plus difficiles, les hauts, les bas. » (Anastasia)

La famille c'est une richesse incroyable
Anastasia & Seyrah
Aujourd'hui, exceptionnellement, Anastasia s'est mis en congé maladie. La raison en est qu'elle n'a pas décollée de ses toilettes depuis bientôt trois jours, et qu'au levé la nausée était si violente qu'elle n'a pas même trouvé la force de se doucher, s'habiller et sortir de chez elle. Elle est dans sa salle de bain, en pyjama, la tête dans les choux. Elle ne sait pas ce qu'elle a. La nausée la prise depuis quelques jours sans qu'elle n'en comprenne la raison. Elle n'a pas spécialement de fièvre, ni courbature, et encore moins de problèmes intestinaux (oui elle pense à tout). Ce n'est pas la grippe ou n'importe quelles autres maladies de l'hiver. Pourtant, dés qu'elle mange quelque chose, ou même qu'elle cuisine quelque chose, la nausée la saisit pour ne plus la quitter.
Elle a passé la journée à jongler entre son lit, le frigo et les toilettes. Une journée mémorable, à n'en pas douter. Elle réfléchit, essayant de comprendre ce qui lui prend. Essayant de réfléchir à ce qu'elle pourrait manger qui ne la rende pas malade. Depuis trois jours, la seule chose qui lui fait envie, en réalité, ce sont des oeufs. Des oeufs et... du chocolat. Et Anastasia n'aime pas le chocolat. La seule fois où elle en a abusé, c'était lors de sa grossesse...

Lors de sa grossesse. Lorsqu'elle prit conscience de cela, une angoisse terrible la saisit. Etait-ce possible qu'elle soit ... Non. Impossible. Elle prenait la pilule, et même si avec Ezeckiel ils oubliaient de temps en temps (assez souvent) de se protéger cela ne signifiait pas qu'elle ait pu... oublier sa pilule durant le week-end de randonnée. Elle sent ses joues chauffer. Elle a oublié sa pilule lors de sa nuit à la montagne, bien trop occupée à passer du temps auprès d'Ezeckiel et de sa fille. Elle en a oublié de ... prendre sa pilule. Une fois. Il lui a suffit d'une fois. Mais ca ne voulait rien dire. Peut être était-ce autre chose ? Une indigestion ou un problème quelconque.
Mais elle devait en être sûre. Alors elle envoya un sms à Seyrah, sa meilleure amie pour lui demander de venir la voir. Et de prendre un test sur le chemin, si elle pouvait. Alors elle n'eut plus qu'à attendre. Seyrah avait des cours toute la journée, elle ne pouvait pas les quitter pour les beaux yeux d'Anastasia. Cette dernière se fit un oeuf dur et le mangea lentement. Forcée de constater qu'elle le supportait bien. Très bien même.

La journée passa ainsi. Elle était sur son canapé à regarder une émission stupide où des familles en détresse demande l'aide d'une nourrice de l'extrême pour redresser leurs gamins quand elle entendit la clé tourner dans la porte. Elle regardait l'heure. La journée avait passé. Elle ne s'en était pas vraiment rendue compte, perdue dans ses pensés. « C'est moi Ana ! J'ai fais aussi vite que j'ai pu.  » Elle se tourna, et regarda Seyrah arriver dans le salon. Elle se leva alors et couru presque dans ses bras. « Tu es là, c'est tout ce qui compte. » Elle se sentait soudainement moins tendue. Avec Seyrah elle était plus en confiance. Elle savait qu'elle ne la laisserait pas tomber, et plus encore qu'elle ne la jugerait pas si jamais... Le test était positif. Elle inspira profondément, et laissa sa meilleure amie respirée. « Ta journée s'est bien passée ? Tu veux quelque chose à boire ? J'ai fais du thé. »  Dit-elle en montrant la théière qui se trouvait sur la table du salon.

La famille c'est une richesse incroyable
Anastasia & Seyrah
Elle a toujours pu compter sur Seyrah, tout comme Seyrah pourra toujours compter sur elle. Leurs liens est indéfectibles. Elles sont amies, confidentes, anciennes amantes. Elles se connaissent parfaitement, pouvant deviner les réactions de l'autre, ou ce qu'elle va dire par un simple regard. Un geste et elles s'apaisent. Un seul murmure et elles se sentent entourées, ensembles. Jamais Anastasia ne pourrait se sentir seule en sachant que Seyrah est à ses côtés. Elle est un soutient incroyable, un roc sur lequel elle peut se poser lorsque les choses deviennent trop difficile pour elle. Quand elle s'était retrouvée seule avec Lily, Seyrah avait été son lien avec le monde, avec la réalité. Elle était son phare dans une existence parfois insolite et dure.  
C'est alors naturellement qu'elle appela son amie pour qu'elle vienne l'aider une fois encore. Elle sait que Seyrah n'hésitera pas, qu'elle viendra pour elle. Pour l'aider, la soutenir, la conseiller. Elle n'a pas été travaillée, ce qui ne lui est pas arrivée depuis des années. Avouons-le, ca ne lui ait jamais arrivée. Même quand elle était enceinte de Lily, au septième et huitième mois, elle allait en cours. Elle a accouché après les examens, fort heureusement. Si elle n'a pas été travaillée c'est qu'elle est vraiment mal, et cela Seyrah le comprendra bien seule. La tête dans les toilettes, toute la journée durant, elle a été incapable de manger quoi que ce soit. Elle a envie de manger des yeux, mais elle se dit que ce n'est pas raisonnable, et de toute façon elle n'arrive pas à rester debout assez longtemps pour cuisiner. Elle se sent fatiguée, angoissée. Enceinte ? Est-ce possible qu'elle soit à nouveau tombée enceinte ?

Elle ne se pose pas plus de question, se levant lorsque Seyrah arrive dans l'appartement. « Je serai toujours là. J'ai pris ce que tu m'as demandé. » Souffle-t-elle à son oreille alors qu'elle la sert dans ses bras. Et ce contact si simple et doux fait battre son corps avec plus de sérénité déjà. Elle n'est plus seule, Seyrah est là. Son angoisse se dissipe et elle respire normalement. Elle a bien plus chaud tout à coup, serrée dans les bras de sa chère et tendre Seyrah. Alors qu'elle voudrait aller lui servir un thé Seyrah lui répond en l'obligeant à s'assoir. Evidemment, elle commence déjà à prendre son rôle de bienfaitrice très à coeur. « Oh bah écoute, comme d'habitude ! J'ai joué la dictatrice avec mes élèves, j'adore ça. Et vas t'asseoir, je vais me servir. » En réponse Anastasia se met à rire, en imaginant les élèves sous le jong de son amie. Sans doute au prise d'une terrible impatience à l'idée de la rejoindre à la fin des cours. Ils ont dû en voir de toutes les couleurs, mais elle ne va pas les plaindre. ca ne fait de mal à personne d'être un peu secoué de temps en temps. « T'es une grande maniaque du contrôle, ca ne m'étonne pas de toi. Je suis sûre que tu les mène à la baguette. » Dit-elle en riant.
Elle se pencha pour prendre (encore) une tasse de thé, et la prend entre ses mains comme pour se réchauffer. Le silence s'installe, sans pour autant de gêne, mais finalement le stress saisit Anastasia qui se tourne vers Seyrah. « Tu as... le test ? »  demanda-t-elle, sachant que son amie ne l'aurait sans doute pas oublié.
Elle baisse les yeux et se mord la lèvre, preuve de son malaise. « J'arrive pas à croire que ca m'arrive. Encore... Putain qu'est-ce que je vais faire Sey ? Si je suis enceinte... C'est n'importe quoi putain... » Dit-elle en posant la tasse, prenant sa tête entre ses mains.

La famille c'est une richesse incroyable
Anastasia & Seyrah
Anastasia avait une petite sœur, et un grand frère. Elle avait une mère, un beau-père, un pseudo-demi-frère qui était aussi son ancien amant, et le père de sa fille. Elle avait une vie de famille terriblement compliquée, et outre ce fait, elle ne parlait à aucun membre de celle-ci. Ses grands parents, si, mais ils commençaient à être vraiment âgés et fatigués. Ils avaient leur vie derrière eux, et le répétait souvent. Outre cela, ils vivaient assez loin, et Anastasia refusait de partager ses problèmes avec eux. Son frère en avait assez eut à faire aussi avec l’amour de sa vie qui l’avait quitté sans raison. Rejoindre Paris pour retrouver une vie normale avait semblé la meilleure des solutions pour Andrea. Enfin il y avait sa si adorable petite sœur qu’elle ne pouvait pas voir en peinture. Et c’était un sentiment partagé. Sasha la voyait comme une putain de ratée, incestueuse et stupide. Une honte pour leur nom, en somme, et Anastasia le lui rendait plutôt bien en la dédaignant chaque fois qu’elles s’étaient retrouvées dans la même pièce. Elle posait sur cette gamine prétentieuse un air toujours déçu.
Elle s’était formée une nouvelle famille, et dans celle-ci Seyrah était sans doute ce qui se rapprochait le plus d’une sœur. Une sœur, une jumelle sur laquelle elle pouvait compter en tout instant. Qu’importe qu’elle fasse des erreurs ou qu’elle ait honte d’elle, Seyrah savait toujours trouvé les mots ou les gestes pour la rassurer. Une fois encore, Anastasia se retrouvait dans le besoin, malade (certes) mais surtout perdue, et Seyrah était là. Sa simple présence rendait l’air plus respirable. « Ouais, j'adore ça, et puis bon, ça ne leur fait pas de mal. » Elles parlaient alors des étudiants de Seyrah, et Anastasia ne pouvait qu’acquiescer. Elle semblait vraiment bien vivre son nouveau rôle de professeur, et cela rassurait Anastasia. Le premier rêve de Seyrah avait été d’être avocate. Un rêve qui avait prit fin d’une manière tragique. Elles n’en parlaient pas, plus vraiment. Anastasia savait qu’il ne servait à rien de ressasser le passé, et aucune des deux n’étaient de ce genre-là de toute façon.

Finalement, Anastasia perdit son sourire, et lui demanda si elle avait le test de grossesse qu’elle lui avait demandé (et dont le résultat pouvait expliquer son était physique des derniers jours) avant de lâcher prise et de faire part de ses angoisses. « Le voilà. On ne sait pas encore si t'es enceinte, on verra bien, et tout ira bien dans tous les cas Ana. » Elle croisa le regard de Seyrah et lui sourit. Elle lui prit la main et la serra. Oui, ensembles tout ira bien. Elle prit le test finalement, et se leva, se tenant au dossier du canapé pour ne pas perdre l’équilibre. « Et bien nous serons bientôt fixées ! Ca tombe bien je dois aller faire pipi. » Dit-elle en allant vers les toilettes avec l’objet. Un petit pipi sur la languette, comme dit la publicité. Elle sort trois minutes après avec l’objet entre les mains et le pose sur la table. « Combien de temps on doit attendre ? » Demanda-t-elle en posant la notice devant Seyrah. « J’suis trop… Je sais pas. Je veux pas savoir. Regarde le toi, et tu me dis. » Dit-elle en prenant le test pour le mettre dans la main de Seyrah, en stress. Enceinte, pas enceinte ? Surprise.

La famille c'est une richesse incroyable
Anastasia & Seyrah
La confiance c’est une chose qui se gagne dans l’esprit d’Anastasia. Même aux membres de sa propre famille elle n’accordait pas sa confiance. Peu de personnes autour d’elle l’avaient, et elle mettait souvent du temps à se laisser apprivoiser et à se livrer. C’était une jeune femme qui avait souffert de la trahison de ses proches, de sa propre mère qui avait anéanti la vie de Lily avait même que celle-ci ne soit né, en envoyant son père à l’autre bout du monde. Dix ans qu’Anastasia n’avait pas vu Néo. Dix ans qu’elle n’avait aucune nouvelle de lui. Elle élevait sa fille avec l’aide de ses amis. Avec l’aide de Seyrah en premier lieu, qui avait gagné sa confiance. Plus encore, Anastasia n’hésiterait pas à mettre sa vie ou la vie de sa fille entre les mains de Seyrah. Elle savait qu’elle ferait tout pour elle, et ce sentiment était réciproque. Anastasia pouvait déménager à l’autre bout du monde, renier qui elle était, ou même tuer quelqu’un si Seyrah en avait besoin. Elle était féroce, sincère, et honnête avec ses amis. Elle les protégeait de tout, du monde, d’eux-même. Seyrah avait gagné sa confiance, c’était à vie. Elle considérait que la jolie blonde était sa famille, sa sœur, qu’elle était essentielle à son existence.

Alors à un moment aussi important de sa vie, Anastasia avait besoin de la présence de sa meilleure amie. Elle n’avait pas même pensé à demander la présence d’Ezeckiel, bien trop stressée à l’idée qu’il ne l’accepte pas, ou lui en veuille. Elle avait besoin de Seyrah, qui était présente à ses côtés sans la juger, qui la calmer et la rendait plus confiance. Anastasia ne savait pas si elle voulait d’un autre enfant, si elle le voulait comme cela, si c’était une bonne chose ou non. Elle ne le savait pas, mais sous le regard de Seyrah elle se sentait apaisée. Elle ne savait pas si elle était enceinte. Et quand elle l’apprendra alors elle saura si oui ou non elle en est ravie.
Elle va faire sa petite affaire, et revient vers son amie, inquiète. « Quelques minutes je pense.. » Les minutes les plus longues de sa vie. Elle se rappelle la première fois qu’elle avait apprit qu’elle était enceinte. Néo était partie, elle avait du retard dans ses règles, et elle était malade , refusant toute nourriture qui n’était pas de l’œuf. Elle avait appelé Seyrah déjà à l’époque, et la même scène s’était produite. Elle avait apprit qu’elle était enceinte, et avait fondu en larmes, répétant que vais-je faire Sey ? Seyrah l’avait regarder droit dans les yeux et lui avait dit une chose qui ne la quittait plus : Tu vas être forte. Et Anastasia avait élevé Lily sans son père, et sans sa famille, travaillant pour qu’elle ne manque de rien ; elle avait été forte. Elle le sera à nouveau.

Elle attend le verdict, donnant le test à Seyrah, et la fixant. Soudainement un sourire barre son visage. Le corps d’Anastasia fait un bon. « C'est positif. Tu es enceinte. » Elle sourit, immense, et sent ses yeux s’embouer. Elle est enceinte ! Elle attend un bébé. Elle attend l’enfant d’Ezeckiel. Et elle… Elle est heureuse. Seyrah le sent bien et vient la prendre dans ses bras. « Félicitation ma chérie ! » Elle sourit, et sert son amie contre elle. Elle se sent terriblement bien, en réalité. Elle avait peur de la réaction d’Ezeckiel, c’était sûre, et elle ne savait pas si elle serait seule (à nouveau) ou pas, mais elle s’en fichait. Là tout de suite ce qui comptait c’est qu’elle avait un être qui grandissait en elle. Pour la seconde fois, et qu’elle en était heureuse, comblée. « Définitivement, faut que je suive un cours sur la contraception. » Dit-elle en riant, se détachant de Seyrah. « Je tombe toujours enceinte par accident c’est navrant ! » Dit-elle avec un sourire moqueur envers elle-même. Elle baissa les yeux vers son ventre et le caressant, ancienne habitude qui revient bien rapidement.
« J’attends un bébé… c’est génial !! Il faut fêter cela ! Jus de pommes et pizzas ? » Proposa-t-elle à Seyrah. « Ca me rappelle quand j’ai appris pour Lily. J’ai été tellement chiante pendant ma grossesse ! Je sens que ca va être repartie pour un tour. J’suis malade parce que je supporte plus ce que je mange. Sauf les œufs. Encore. » Dit-elle avec un air désespéré sur le visage. « Ez va … Enfin… Je… Merde. » Dit-elle en se rendant compte que oui, peut être, Ezeckiel ne voudra pas être à ses côtés. Leur relation était encore jeune, fragile, et basée sur l’idée de simplicité. Un engagement aussi radicale pourrait le faire fuir, elle s’en rendit compte, et c’est tout ce qu’elle voulait éviter.

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Anastasia & Seyrah
Elle était enceinte. Elle était enceinte… Elle laissait l’information arrivait à son cerveau. Elle devait prendre la mesure de ce qu’il était en train de lui arriver. Pour la seconde fois de sa vie. Elle était enceinte. Ses mains se portèrent rapidement et naturellement à son ventre qu’elle se mit à caresser avec un air absent, distraite. Elle attendait un bébé. Un bébé d’Ezeckiel. Pourtant elle prenait la pilule, alors quand ? comment ? Elle fronça les sourcils, n’était pas sûre de véritablement savoir ce qu’il convenait de faire à cet instant. Elle était enceinte, elle allait avoir un deuxième enfant, dix ans après sa première grossesse et Lily. Elle allait avoir un enfant avec un homme qui ne semblait pas même penser que leur relation était profondément sérieuse. Ils étaient exclusifs, oui, c’était sûr, et le sexe était incroyable. Mais ils ne s’étaient rien promis, et de rester ensemble pour le restant de leur vie encore moins que le reste. Elle était enceinte. Cette nouvelle la remplissait d’une joie intense, et d’une peur terrible. « T'as de la chance ! Et puis, ça apporte des rebondissements. » Elle se tourna vers Seyrah et face à la mine réjouie de son amie, de sa meilleure amie elle ne pouvait que sourire à son tour. Ouais, elle était nulle en contraception, pourtant elle était la première à faire chier le Doyen pour installer des machines à préservatif partout où ils le pouvaient. Et elle, elle ne l’utilisait pas. Non madame, à croire que ces trucs là ca n’arrive qu’aux autres.
Pourtant Anastasia prenait la pilule. Depuis qu’elle ne couchait qu’avec Ezeckiel, et après test de leurs parts à tous les deux, ils avaient arrêté d’utiliser des préservatifs. Pour ne s’appuyer que sur la pilule de la jeune femme. Alors comment ? Est-ce qu’elle… Soudainement elle eut un flash. Putain mais oui.

Il y a de cela un mois elle était partie en camping avec Lily et Ezeckiel. Une soirée sous les étoiles parfaite en tout point. Si parfaite que la jeune femme avait oublié son téléphone dans la voiture, et avait de ce fait oublier de prendre sa pilule. Le lendemain elle avait largement profité de l’officialisation de sa relation avec Ezeckiel. Dans l’appartement de ce dernier. Dans diverses positions, et de nombreuses fois. Et voilà, un mois après elle se retrouvait nauséeuse et en cloque. Génial. Non vraiment, elle était heureuse. Terrifiée, elle se sentait conne, mais elle était heureuse, et Seyrah aussi apparemment puisque qu’elle se tenait debout devant Ana, les mains sur les hanches et le sourire aux lèvres. « Toutes les femmes sont chiantes pendant leurs grossesses. Sauf moi, je serai un ange. Faut bien le nourrir ce petit ou cette petite ! Alors pizza ! » Eclate de rire incontrôlé de la part d’Anastasia alors qu’elle se levait à son tour pour prendre le téléphone et le papier de la pizzeria à deux rues de chez elle qu’elle tendit à Seyrah. Elle, elle savait qu’elle ne pourra pas manger grand chose, espérant simplement réussir à avaler autre chose qu’un œuf. « Terminator enceinte, je t’en pries, tu seras un véritable cauchemars ! » Dit-elle sans une once de remord. Un sourire éclatant sur les lèvres. « Mais je serais là pour prendre soin de toi promis. » Finit-elle par rajouter en lui offrant un clin d’œil assuré. Elle lui tend le téléphone. « Tiens, commande ce que tu veux, c’est moi qui offre. » Dit-elle d’un ton qui signifiait et surtout tu ne discute pas.

Finalement, elle lâcha ses craintes concernant Ezeckiel. Mais sa meilleure amie ne semblait pas plus perturbée que cela, ce qui mettait du baume au cœur d’Anastasia. « Je suis sûre qu'il va être heureux. Et pi s'il veut se barrer, je lui tirerai les oreilles. » Elle lui offre un grand sourire. « Je savais que je pouvais compter sur toi ! Mais c’est… Soudain. Un peu trop peut être. Je veux dire on est encore au stade on baise dans tous les coins, et on discute pas avenir alors un bébé… J’sais pas. Ca fait peur. » Dit-elle en baissant les yeux. Elle a à nouveau dix-huit ans, et elle se sent terrifiée. Mais cette fois elle a Seyrah. Cette fois elle a Eliakim. Et cette fois, elle l’espère elle pourra avoir Ezeckiel aussi. Et Lily, sa fille. Sa perle. Son trésor. Elle sourit, reprend sa place sur le canapé, et regarde le test qu’elle prend en main. Positif. « Je vais attendre un peu pour le lui dire. Je pense… » Avoua-t-elle finalement ; Refusant l’idée que cette nouvelle pourrait le faire fuir, et surtout l’idée même qu’il parte. Elle voulait le garder pour elle. Encore. Amoureuse.

La famille c'est une richesse incroyable
Anastasia & Seyrah
Pendant quelques années, Anastasia s’était dit qu’elle ne sera plus jamais « heureuse ». D’ailleurs l’a-t-elle vraiment été un jour ? Elle avait eut des moments de joies, c’était une évidence. Surtout lorsqu’elle était auprès de Seyrah, avec Néo ou auprès d’Eliakim. Sans doute avait-elle vécu un pur instant de bonheur quand elle avait tenu sa fille dans les bras pour la première fois. C’était une évidence, Lily était ce qu’elle avait de plus précieux. Ce qu’elle avait le mieux réussi dans sa vie. N’allez pas penser qu’elle est le genre de mère à foutre des photos de sa fille partout, en hurlant à la face du monde qu’elle est la « huitième des merveilles ». Loin de là. Anastasia aime sa fille, elle pourrait donner sa vie pour elle sans même hésiter, c’était un fait. Mais elle n’était pas complètement omnubilé par le fait qu’elle soit sa fille, une enfant, ou qu’elle soit trop fragile. Elle osait la laisser pleurer quand elle faisait un caprice, elle osait l’envoyer dans sa chambre en targuant qu’elle n’était pas là pour supporter ses humeurs quand la demoiselle faisait ses crises plus jeunes. Elle avait osé aussi lui donner des fessés ou même la punir dans un coin de l’appartement sans même une once de culpabilité. Elle avait été dure avec elle, peut être trop parfois. Mais elle osait penser que sa fille était équilibrée et heureuse à son tour. Elle vivait sa vie, sans son intérêt, faisant de la danse et de la gymnastique comme elle le désirait, et sa mère faisait tout pour lui faire plaisir dés qu’elle le pouvait. Elle avait réussi à sa vie, du moins avait-elle réussi à être une bonne mère. Et elle attendait un enfant. Encore.
Pendant des années elle s’était dit qu’elle ne sera plus jamaias « heureuse » mais aujourd’hui elle osait sourire et revoir son jugement. Le bonheur était à portée de main à présent, elle devait juste surmonter sa peur, n’est-ce pas ? « Et je donnerai naissance à un mini Terminator, t’imagines. » la jeune femme part dans un rire sonore. Seyrah ferait une mère excellente, sans doute. Une vraie lionne qui refuserait de voir quelqu’un approcher son enfant et lui faire le moindre mal. C’était une évidence, Seyrah avait une force de caractère assez rare de nos jours, et Anastasia le savait pertinemment. Mais Seyrah était aussi assez seule, et la confiance qu’elle accordait aux hommes étaient minimes. Voir inexistant. Elle ne pouvait pas l’en blâmer, elle avait assez souffert de l’amour.

Comme elle aussi. C’est sans doute pour cela qu’elle ne voulait pas prévenir Ezeckiel. Pas encore. « Justement, ça va le forcer à réfléchir avenir. Et c’est là que tu verras s’il tient à toi, ou non. N’attends pas trop longtemps… » elle sourit ; Sey avait raison. Ezeckiel sera forcé de s’engager, ou de fuir. Leur relation était à un moment clé où ils ne pourraient pas choisir d’être l’un avec l’autre à contre-cœur. Elle l’aimait… oui, sans aucun doute même si elle était pas fichue de le dire à haute voix. Et de ce fait elle ne voulait pas le perdre. Surtout pas à cause de cet « accident ». « Je n’attendrais pas trop… Promis. Et je te raconterai tout une fois que j’aurai trouvé la force de lui raconter. » Dit-elle en prenant sa meilleure amie dans ses bras, dans une étreinte forte et complice. Elle l’embrasse sur la joue, et soupire d’aise, la gardant contre elle encore un peu. « Merci d’être là… Vraiment. » Elle ne peut pas arrêter de le dire. Alors qu’elle est à l’aube d’une nouvelle vie – encore – elle trouve le réconfort et les mots qu’il faut auprès de sa meilleure amie. La seule, l’unique. Sa chère et tendre Seyrah.


HS : si tu veux mon rp peut être la cloture de ce sujet, envoie moi un mp pour me dire