Ana&Ezeckiel / La rencontre avec la gorgone.

La rencontre avec la gorgone
Anastasia & Ezeckiel
Bordel, bordel, bordel ... Anastasia regarde s'affichait l'article sur son écran d'ordinateur et fulmine. Elle ne pouvait pas croire que cela arrivait. Elle avait pourtant prévenu le Doyen, elle en avait longuement discuter avec lui. Ezeckiel Benett était à la première page de plusieurs magazines people, après avoir été photographié ivre mort devant la porte d'une seconde professeur de l'université d'Oxford : Jane McAllister. Anastasia avait déjà reçu dans son bureau le professeur d'Arts Plastiques dans la matinée pour savoir ce qu'il s'était passé. Jane McAllister était une femme douce et généreuse, qui avait prit la défense de son ami avec ferveur. Une chose qu'Anastasia trouvait touchant, mais qui la laissait froide quand il s'agissait de la réputation de son université. Jane en avait appelé à son humanité, sachant pertinemment qu'Anastasia Fitzwilliam allait recevoir le professeur de musique après elle. Un temps, la Fitzwilliam avait pensé à simplement passer l'éponge sans plus de cérémonie. Mais elle avait eut un courrier d'un des membre du comité d’administration. Un homme riche, un homme puissant, et un des plus généreux donateurs de l'université. Un homme qui refusait de voir sa fille dans un lieu où les professeurs de drogués et étaient ivres morts un jour de semaine, qu'importe les raisons. On ne devait pas faire de scandale quand on enseigne dans une si prestigieuse université. Mettant en lien un article sur internet, la jeune femme était à présent témoin de cette décadence. Inspirant profondément elle ferma la fenêtre de son ordinateur et se leva de sa chaise pour ouvrit la fenêtre et prendre une cigarette.
Elle n'aurait pas cherché plus loin, en règle générale, prenant ce scandale pour une raison suffisante à la démission du professeur. Mais les ordres du Doyen de l'université étaient claires : Ezeckiel Bennett devait rester professeur à l'Université. Pour une raison qui échappait à la jeune femme le Doyen semblait tenir à ce que cette rock star ratée reste à enseigner. Un homme avec une oreille absolue vous rendez-vous compte ! C'était exclamait le Doyen quand il l'avait reçue la veille. Une oreille absolue… Une raison de plus pour être un homme bourré de prétention et d'orgueil. Ce n'était pas une raison suffisante pour être au-dessus des lois et des attentes de l'administration. Anastasia n'avait pas vraiment de pitié, c'était une des raisons pour lesquelles personnes ne venaient discuter avec elle pour quémander un peu de pitié. Elle n'en avait pas. Les règles étaient les règles, et tout le monde devait les respecter. Sinon à quoi servaient-elles ?
Pour le reste, elle n'avait pas de scrupule à faire virer un professeur en règle générale. Elle avait bien demandé la démission du professeur de théâtre, Elyas, la semaine précédente. Ce dernier sortait avec une de ses élèves. Devant l'ensemble de l'université, alors qu'il était un homme marié. Une manière de faire qui avait scandalisé le Conseil, Anastasia étant alors quémandée pour prendre la décision qui s'avérait la meilleure. Il était parti, n'ayant plus le choix. Il en allait de la réputation de l'université. Une de ses élèves… un problème de moralité se posait là. Scandale.

Elle termina sa cigarette, alors qu'elle voit Ezeckiel Bennet venir vers le bâtiment de l'administration. Elle s'assoit à son bureau et attend. Devant elle, le dossier du professeur, une feuille blanche, et un stylo avec lequel elle joue, tapant sur la feuille. Il tape à la porte. « Entrez. » Dit-elle d'une voix ferme. Il arrive dans la pièce, avec un air un peu perdu sur le visage. Elle garde son sourire ravi pour elle. Elle aime faire naitre cette peur, cette angoisse chez les autres. C'est pour cela qu'elle est douée dans son travail. Elle se fait respecter. « Bonjour j'ai... Enfin j'ai reçu ça ce matin. Vous vouliez me voir à quel sujet ? » Elle pose le stylo sur la table, et lui présente la chaise en face d'elle. « Asseyez-vous Monsieur Bennett. » demanda-t-elle alors qu'il ferme la porte derrière lui. Elle attend qu'il prenne place, et inspire profondément. « Je pense que vous savez pertinemment pourquoi vous êtes ici. Les photographies de votre petit… débordement, font le tour d'internet, et des magazines people. »  Commença-t-elle, regardant le magazine qu'elle a entre les mains. Elle lève le regard vers lui. Un regard dur, jugeant qu'il n'avait pas le mérite de la grâce du Doyen. Mais elle avait quand même le devoir de lui rappeler où il travaillait. Il n'avait pas le droit de faire ce qu'il voulait et de s'en sortir sans dommage. Et elle n'avait pas à prendre les remarques du Conseil d'Administration à sa place. « Le Conseil d'Administration n'a pas vraiment apprécié le scandale que cela a créé, Monsieur Bennett. Dés lors vous et moi avons un problème. Voyez-vous, vous représentez l'Université, dans chacun de vos actes. Nous ne pouvons pas accepter de telles débordements. Me comprenez-vous ? »

La rencontre avec la gorgone
Anastasia & Ezeckiel
Arrogance. C'était bien une des choses qu'Anastasia supportait le moins venant des hommes. Elle se rendait compte qu'à mesure des années elle avait apprit à détester les hommes. Pas uniquement parce que Néo était parti, mais parce qu'elle avait habitué son coeur à ne plus aimer. A ne plus se laisser avoir, bernée par des sentiments qui risquer de disparaître ou de la faire souffrir. Aucun homme n'était assez bien pour elle, sauf Néo. Il était cristallisé dans son coeur, elle le voyait comme l'aboutissement d'un amour parfait. Elle ne voulait que lui, à jamais, et pour toujours. Dans sa vie il était le seul être qui comptait vraiment. Elle ne l'avait pas vu depuis six ans, elle n'avait pas même eut l'occasion de le croiser à un repas de famille pour Noël. Son père faisait le chemin jusqu'à New-York, n'invitant jamais Anastasia à le rejoindre. Et peut être bien que Néo n'était plus à New York. Elle ne savait rien de lui, et son beau-père faisait en sorte qu'elle n'apprenne rien. Elle lui en voulait pour cela, il était sans doute le premier homme qu'elle avait détesté. Un être arrogant qui s'imaginait au-dessus de tout et de tout le monde. Pour le reste, Anastasia était toujours attirée par les hommes qui avaient ce caractère de macho qu'elle adorait détester. Des hommes forts, qui la mettait à l'aise. Elle couchait avec plusieurs de ses collègues, après tout elle était humaine. Elle avait besoin d'affection. Elle ne pouvait pas rester seule. Alors elle s'entourait de personne auxquelles elle refusait l'accès à son coeur. Elle couchait avec Adriel, avec Dean, avec d'autres. Mais elle les détestait tous. Elle les regardait de haut alors la même arrogance avec laquelle il l'approchait. Puis cette haine était allée plus loin, se répandant à la majorité des hommes.
Ezeckiel Bennet était un être arrogant, elle le sentait, elle le savait. Il était une star, une célébrité qui avait dit adieu à la scène et donnait des cours à présent. Elle le regardait avec tout le mépris dont elle était capable, lui parlant d'une voix dure et cruelle. Elle n'avait pas de pitié pour lui, et si cela ne tenait qu'à elle, elle l'aurait déjà viré. Il ne méritait pas le titre de professeur à Oxford. Il était un adolescent qui préféré boire et se droguer plutôt que de faire son boulot. Il était le genre de professeur à préférer s'amuser avec ses élèves plutôt que de mettre en place cette frontière, cette barrière morale qui leur était si nécessaire. Elle ne supportait pas cet homme. Mais elle faisait son travail de la manière la plus parfaite qui soit. Si son directeur lui avait demandé de ne pas virer, de se battre contre la décision du conseil d'administration. Elle ne supportait pas d'aller à l'encontre de leurs décisions, cela crée des tensions et elle allait mettre du temps à les enrayer. Mais Cornelius Hamilton était son patron, avant tout autre personne. Alors elle allait recevoir Ezeckiel Bennet, lui faire par de la décision de chacun, et ne pas le virer.

Elle parlait, mettant le professeur au parfum. Elle le regardait, ne supportait pas l'idée de devoir être conciliante avec ce personnage si désagréable. « Je suis viré ? » Ca me ferait bien trop plaisir crétin pensa-t-elle en prenant une grande inspiration. Elle aurait eut le désire de lui dire qu'il l'était, qu'il n'avait plus qu'à faire ses affaires, et retourner jouer avec sa guitare et ses groupies. Il pourrait les sauter pour passer le temps, il semblait être du genre à ne pas se prendre la tête plus que cela. Il ne semblait pas très inquiet de son image, et cela agacée Anastasia. Après tout l'image c'est ce qui lui permettait – aussi – de garder son job. « Écoutez c'est un débordement qui ne se reproduira plus. Je suis peut-être viré je ne sais pas. Je comprendrais enfin si on veut. » Elle haussa un sourcil. Elle espérait bien que ce genre de chose ne se reproduirait pas. Elle n'aura pas la force de le défendre en face du Conseil une nouvelle fois. Elle ne pourrait sans doute par lui trouver d'autres excuses. Quand on travaille dans ce d'établissement il faut savoir garder sa vie privée, privée, et faire en sorte qu'elle ne vienne pas empiéter sur l'image de l'université. Ne pas se montrer au plus mal quand on est en souffrance. Elle souffrait, parfois, souvent, mais elle faisait toujours en sorte de garder le contrôle. Les professeurs faisaient pas mal de conneries depuis quelques mois. Certains avaient pu rester – tel eliakim Crowlley dont les frasques à Las Vegas avec une élève avait fait des émules. Fort heureusement pour eux-deux le père de la jeune fille était un membre influent du conseil. Personne n'osait contrer les demandes et les exigences du Lord Kensington. Il était un des plus généreux donateurs, et un des plus ancien également. Alors Eliakim Crowlley avait gardé sa place. Elyas Kallahan n'avait pas eut cette chance. Et Ezeckiel Bennet était entre les deux. Il n'avait pas un grand filet de secours, qu'il ne s'amuse pas trop avec. « Si on veut ? Vous considérez que vous ne devriez pas être viré pour cela ? » demanda-t-elle, entrant dans une polémique qu'elle devrait plutôt éviter. Mais cet orgueil, cette arrogance l'énervait assez, et elle avait du mal à se contenir. « Le Conseil d'Administration a demandé votre démission. Mais le Doyen en a décidé autrement. Cornelius Hamilton a décidé de vous gardez dans son équipe. Je ferai en sorte que le Conseil d'Administration accepte sa décision. C'est mon boulot. Faites en sorte de continuer à faire le votre le la meilleure des manières qui soit Professeur. » Demanda-t-elle en le jugeant d'un regard noir et condescendant. « Ce genre de débordement n'est pas digne de notre établissement. Vous devriez le savoir. Je ne veux pas même en savoir les raisons. Gardez vos problèmes personnels privées à l'avenir. » Dit-elle avec une voix si rude qu'elle s'étonnait elle-même du ton qu'elle employait.

« J'espère que vous saurez profiter de votre chance, Professeur Bennet. C'est la dernière. »