(inachevé) Le Droit est le souverain du monde

Le Droit est le souverain du monde.

Une journée banale d'étudiant s'offrait à moi aujourd'hui. La moitié du temps dans les jardins de l'université, la moitié du temps dans les salles de classe. Ma journée se résumait à ce moment-là à une sale routine. Je visitais des coins que je n'avais jamais encore vue auparavant depuis mon arrivée, toujours avec mon fidèle Coca à la main. Alors qu'il me restait encore quelques heures de cours, je pensais déjà à rentrer chez moi. Me poser devant la télé, prendre une bonne douche et bien manger malgré qu'on était encore l'après-midi.
Le soleil tapait fort à ce moment et j'avais une heure de libre. Je décidais donc de m'allonger dans l'herbe et de profiter de ce dernier. À cet instant, je fermai les yeux pour apprécier le moment et me vider l'esprit avant mon cour de droit.
Le droit, qu'elle matière pénible à suivre. Il fallait avouer que ça servait vachement quand même. C'est vrai quoi même pas besoin d'avocat quand tu suis ces cours-là. Tu connais tous tes droits par cœur, et même ceux qui ne sont pas les tiens. Tu connais toute les règles de la société à la lettre. Honnêtement, je ne savais même pas pourquoi à la base, j'ai décidé de suivre des études de droit. Sûrement sur un coup de tête, comme la plupart des choses que j'entreprends. Comme la dernière fois au bar quand cette jeune femme se faisait agresser par cet homme bourré. J'avais encore une fois agi sans réfléchir.
Enfin, pour en revenir au droit, je n'aimais pas forcement cette matière. Moi s'était plutôt le sport ou... Le sport. Il n'y a que ça de vrai. Et pendant que je pensais à tout ça les minutes défilaient vite... Très vite, et il était déjà l'heure de retourner en cour.
Je me levais précipitamment, j'avais sorti mon emploi du temps, en même temps et je courrais sans savoir ou j'allais. Je me rendis compte que la salle n'était pas du tout dans cette direction-là. Obligé de faire marche arrière, je regardais ma montre au même moment.
C'est bon, j'étais cuit, j'avais déjà cinq minutes de retard, et ça ici ça ne pardonnait pas. Heureusement que les couloirs étaient vident. Et là comme à l’entraînement de foot, j'avais tapé le plus gros cent mètres de ma vie. Puis j'arrivais devant la salle. Je vérifiais si c'était la bonne puis je rentrai brutalement.

-Désoler je suis en retard le...

Heu... Quelqu'un pouvait me dire qui était cette personne. Je ne l'avais jamais croisée avant. C'était une blague, j'avais couru tout le campus pour me taper une absence de professeur. J'avais la rage, j'allais sortir une magnifique excuse par rapport au parking étudiant et ce n'était pas la prof, mais une remplaçante ou une surveillante. Moi, je voulais ma prof, sinon j'allais perdre tout mes repères en droit.

Excuse moi mais donc t'es qui enfaîte ?

Je m'étais permis de la tutoyer vu qu'elle ne faisait pas partie de mes connaissances. Un instant, je pensais que c'était une élève, car elle n'était pas si vielle que ça elle se rapprochait même de mon âge, il me semblait. Je n’arrêtais pas de la fixer jusqu'à ce qu'une réponse sorte de sa bouche, mais pour l'instant rien ne se passait. Le silence.

Le Droit est le souverain du monde.

Madame Fallen donc... Intéressant. Une nouvelle prof. Et quelle prof ! Elle me fixait d'une façon à me rendre gêné. Un regard froid et chaud à la fois. Froid, car je voyais qu'elle avait la haine envers moi parce que je l'avais coupé dans ton discours de routine apparemment. Son nom était encore marqué au tableau. De plus, je l'avais tutoyé et je ne savais même pas que c'était une prof. Comment se faire tuer dès le premier cour, et se faire remarquer. Chaud parce que son regard montrait beaucoup de choses à la fois. Son amour pour la discipline dans son cour, pour montrer que c'était elle la boss dans la classe.
De ce que j'avais analysé de la personne qui me regardait toujours avec insistance, c'était que toute l'année, j'allais me confronter à une Margaret Thatcher 2.0.
Cette personne me faisait froid dans le dos, mais il faillait que je montre que je n'avais pas peur d'elle, du moins pas encore. Elle avait beau m'avoir dit de partir de la classe, je me dirigeais vers elle en la regardant de haut.

-Je manque à toute mes obligations, je m’appelle Lamarcus Carter. Enchanté, Madame Fallen.

Je savais que mon apparence allait lui faire penser que j'allais lui faire face, mais rien ne vaut une bonne petite présentation pour apaiser le jeu. Je ne l'avais toujours pas lâché du regard. Ce n'était pas pour dire, mais a part l'ambiance électrique qu'il y avait entre nous, elle avait des beaux yeux. J'étais complètement plonger dans son regard.
Malgré le fait que je m'étais écrasé une première fois devant elle en changeant de sujet, j'avais toujours l'idée en tête que j'allais rester dans son cour, car je m'étais donné du mal pour arriver jusqu'à cette fichue salle.

-Malgré votre invitation à sortir de la salle, je ne sortirais pas. Je tiens à assister à ce cour.

De toute façon, je ne pouvais pas sortir pour deux raisons. La première, j'avais tellement raté de cour dans cette matière que j'allais être foutu pour les examens de fin d'année. Et la seconde raison, je voulais voir si cette prof valait vraiment le coup de mon altercation avec elle et si son caractère assez dur n'était pas seulement une façade derrière laquelle elle se cachait pour intimider ses élèves. Je voulais aller plus loin avec, elle l'a poussé dans ses retranchements pour voir ce qu'elle avait dans le ventre face à moi.

Je vous en prie continuer votre cour, je vais m'asseoir si vous m'y autorisez.